L'homme et la femme.
ACHAB & JEZABEL
(Les pdfs se trouvent à la racine de ce thème : lien)
1 - Introduction, une question d'équilibre.
a) Préface.
b) Introduction.
c) Une question d'équilibre.
2 - Les erreurs doctrinales.
a) Des esprits ? FAUX !
b) Indifféremment homme/femme ? FAUX !
- b.1) La repentance.
- b.2) L'enfant mâle et la femme Jézabel.
3 - Tout dire en ne disant rien.
4 - L'inversion dans le jardin d'Eden.
5 - Ce que représentent les origines d'Achab et de Jézabel.
a) Ordre d'importance.
- a.1) La raison charnelle.
- a.2) La raison spirituelle.
b) Les origines d'Achab.
C) Les origines de Jézabel.
d) De l'intérieur et non de l'extérieur.
6 - L'inversion avec le champ de Najoth.
a) La proposition.
b) Les suites du refus.
- b.1) L'enfant roi.
- b.2) La séduction.
- b.3) La réaction de Jézabel.
7 - Une seule chair.
a) Complémentarité des deux.
b) Une redistribution des cartes.
d) Le fardeau et son repos.
8 - La grande tribulation.
a) Que dit-il ?
b) A qui parle-t-il ?
c) De quoi parle-t-il ?
- c.1) Le tour de passe-passe.
- c.2) Le moyen.
- c.3) Le but.
d) Les conséquences de Jézabel dans l'église.
e) Ou est Achab ?
9 - Ses enfants.
10 - Faire face à l'homme Achab et la femme Jézabel.
a) Ne pas le devenir.
b) Les reconnaître.
c) Comment réagir.
- c.1) En nous.
- c.2) Hors de nous.
11 - Conclusion, la chair et l'esprit.
a) La chair.
b) La gravité.
- b.1) Le premier problème.
- b.2) Le deuxième problème.
c) L'esprit.
1
- Introduction, une question d'équilibre.
a) Préface.
Le sujet qui suit est un sujet rendu complexe par des décennies d'approximations. Comme souvent avec la Parole de Dieu, les choses sont simples, mais nous avons déployé des efforts surhumains pour ne plus les comprendre, et maintenant nous devons déployer des efforts encore plus grands pour en percer cette simplicité.
Cet enseignement ne porte pas tout ce qui est à dire, et j'ai effacé de nombreux chapitres qui n'avaient pas leur place ici. Je suis enseignant de la Parole de Dieu, mon rôle est de dire ce qui est écrit, pas de prendre qui que ce soit par la main pour l'aider à sauter le pas. La complémentarité des ministères pose le pasteur dans une fonction qui s'apparente à cela ; je ne la porte pas. N'en ayant pas le fardeau et donc l'appel, je n'en occuperai pas la place.
Je tenterai donc de rester attaché à la Parole de Dieu pour ne m'en éloigner que dans de très rares cas qui permettront de l'illustrer.
Je sais que c'est un sujet houleux, mais il est également l'un des plus importants de cette fin des temps dans laquelle nous vivons et les erreurs communément admises comme des vérités embrument la vision de croyants sincères qui se perdent faute d'un éclairage de la Parole qui n'a pour but que l'élévation à venir de l'épouse vers son époux.
Je vais dire dans cet enseignement des choses qui étonneront probablement. Elles seront cependant toutes sourcées auprès de la seule source qui ait de la valeur, la Parole écrite de Dieu, et vous me rejoindrez rapidement dans l'étonnement qu'elles n'aient pas été mises en avant plus tôt. Cet enseignement étant particulièrement long, autant le commencer de suite.
b) Introduction.
Rien n'est plus fragile que la relation homme/femme et ce pour une raison simple qui réside dans la création même des deux genres humains. Pour mieux le comprendre il faut prendre en compte que la chair est ennemie de l'esprit et qu'elle essayera toujours de prendre les commandes. Même lorsque l'on regarde une personne de manière isolée et non dans le couple, elle est un fragile équilibre entre la chair et l'esprit. Nous avons tendance à identifier la chair comme étant la chose négative, mais qu'elle le soit ou non, elle a des besoins et des envies, tout comme l'esprit. Chacun gère cet équilibre entre besoins et envies selon les critères qu'il trouve corrects. Nous qui avons cru en Jésus et qui lui avons donné notre vie, considérons ce dit "équilibre" en fonction de critères qui sont donnés par Dieu plutôt que par nos propres souhaits.
Ainsi, bien que les besoins de la chair sont temporels et qu'ils disparaîtront lorsque nous serons finalement retournés au ciel, il se trouve que tant que nous serons sur terre nous devrons nous y plier dans une certaine mesure. C'est cette mesure qui varie d'un individu à l'autre. En tant qu'enfants de Dieu, nous devons répondre aux besoins naturels de la chair, tels que la nourriture ou le sommeil, mais nous devons également comprendre que certaines de ces aspirations ne sont pas dans la volonté de Dieu. Y céder serait rompre l'équilibre nécessaire pour que nous soyons dans la capacité de remplir notre tâche spirituelle. L'enfant de Dieu tient le charnel en bride pour libérer le potentiel spirituel que Dieu a mis en lui, lorsque l'enfant du monde tient le spirituel en bride pour libérer le potentiel charnel que le monde a mis en lui.
Parce que le problème est là, nous ne pouvons pas nous contenter de regarder le spirituel en nous limitant à lui. Le charnel dans notre vie est important, parce qu'un déséquilibre affecte l'ensemble de ce que nous sommes. Ses besoins fondamentaux doivent être pourvus, à l'exclusion des périodes éventuelles de jeûnes (ce qui est un autre sujet). Je ne détaillerai pas plus ce principe, bien que cela puisse être intéressant, mais j'ajouterai un élément important qui pourrait ne pas être perçu en raison du langage. Un équilibre ne signifie pas qu'il doit y avoir autant d'un côté comme de l'autre de la balance en ce qui concerne tout ce qui constitue l'être humain. L'équilibre en question consiste à remplir les fonctions nécessaires (donc les besoins) des deux côtés, de la chair et de l'esprit. Sur l'équilibre que cela établi, il est alors possible de bâtir solidement. Par exemple, la nourriture est un besoin impératif, autant du corps que de l'esprit, priver l'un des deux côtés de nourriture amènera également l'affaiblissement de l'autre (une fois de plus le jeûne est un sujet autre et avec des règles particulières). La nourriture spirituelle telle que la Parole de Dieu est une base nécessaire pour l'équilibre. Ainsi, une fois que cet équilibre est en place, alors les fondations sont là pour aller plus loin.
L'esprit ne peut pas se passer de la chair, pourtant, penser que la chair pourrait se passer de l'esprit est une folie à laquelle de nombreux croyants adhèrent. Ils négligent la Parole de Dieu et la prière, qui sont pourtant des bases, et non des aboutissements. Cela crée un déséquilibre dans l'individu, puis dans le couple, et finalement dans l'église.
Quoi qu'il en soit, cette nécessité impérative de respecter un équilibre dans chaque être humain se retrouve également dans le couple, et à nouveau dans l'église. Parce que l'église est composée de couples, qui sont composés d'individus. Il est donc tout à fait naturel que cet équilibre soit battu en brèche et que l'ennemi fasse tout pour le rompre.
Que ce soit au niveau de l'individu, du couple ou de l'église, c'est de la même manière que le monde tentera de fausser les balances pour vous faire croire que tout va bien.
Aussi, dans cette unité que Dieu a créée entre l'homme et la femme, qui ne sont plus deux personnes mais une seule, le monde tentera de vous imposer de déplacer votre réflexion sur un plan qui n'est pas celui de Dieu. Il tentera de placer la femme d'un côté et l'homme de l'autre, et se justifiera de bien des façons dont aucune ne revêt la moindre importance. Le but n'est pas d'entrer dans leur jeu, mais de rester à notre place, cette même place que Dieu nous a donnée et qui garantit notre équilibre. Nous ne sommes pas là pour dire au monde ce qu'il doit faire (en dehors de se repentir), nous sommes là pour le lui montrer.
Soyons réalistes, et ne nous mentons pas :
- - L'église ne cesse de dire au monde comment il devrait être, et le monde ne change pas.
- - Le monde ne cesse de montrer à l'église comment elle devrait être, et l'église change en permanence.
Les enfants du monde sont à nouveau plus sages que les enfants de Dieu.
Ce changement que le monde montre n'est cependant pas une invention du monde, c'est l'effet de ce que l'on appelle 'Achab et Jézabel'. Effet dont nous allons parler en détail dans la suite.
c) Une question d'équilibre.
Ayant vu ce qu'était la position de Dieu concernant l'homme et la femme dans la première partie de cet enseignement, nous allons voir celle, opposée, qui concerne Achab et Jézabel. Globalement, ce qui perturbe un très grand nombre de compréhensions des enfants de Dieu lorsqu'on en vient à parler de la Parole de Dieu, c'est son ignorance de la manière dont fonctionne le monde spirituel. J'ai expliqué dans le premier enseignement sur le thème de l'homme et de la femme que Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) est l'image de la famille (père, enfant et mère). Il faut réaliser que ce parallèle n'est pas le seul qui soit. Il en existe en réalité de très nombreux, et l'ensemble du monde spirituel a une version charnelle. Ainsi, comprendre l'un aide à comprendre l'autre, ignorer l'un rend l'autre particulièrement flou. Dans le cas présent, Dieu a pour ennemi satan, qui veut prendre sa place, et l'erreur des enfants de Dieu est de croire que satan est son ennemi personnel. Il n'en est rien. Satan n'est pas fondamentalement l'ennemi des hommes, il nous méprise, et à ses yeux nous n'avons de valeur que pour une seule raison : Dieu nous aime. Satan ne cherche pas à nous acquérir, il cherche à déposséder Dieu. C'est totalement différent. Il sait qu'il a perdu, sa défaite date d'il y a deux mille ans, lorsque Jésus a payé pour nos fautes et qu'il est ressuscité. C'est pour cela que le but de satan nous est donné dans le livre de Daniel en ces termes :
- Daniel 7.25 : Il prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps.
Il veut changer les temps et la loi, ce qui indique qu'il en a connaissance. Il sait que Jésus a remporté la victoire sur la croix et qu'il est condamné au lac de feu, et il veut changer ça, simplement parce qu'il n'a pas le choix. Personne ayant une réelle connaissance de la géhenne ne peut s'y laisser porter sans tenter d'y échapper. Nous, être humains, nous pouvons y échapper par l'acceptation de Jésus comme sauveur, mais satan ne le peut plus, parce qu'il a refusé cette allégeance. En terrassant l'homme, satan ne change pas son destin, en terrassant Dieu, si. L'homme n'est donc pas un but en soi, mais un moyen d'atteindre Dieu. Nous obtenons notre rédemption en acceptant Jésus, satan n'obtiendra la sienne qu'en l'éliminant.
Le parallèle entre le combat existant entre Dieu et satan d'une part, et nous d'autre part, c'est celui qui oppose l'esprit à la chair. Ca n'est pas un combat entre nous (corps âme et esprit) contre satan. Comme je l'ai expliqué dans l'enseignement sur le corps l'âme et l'esprit, notre âme doit choisir entre l'esprit et la chair. Si elle choisit l'esprit, elle le suivra lorsque Dieu le reprendra. Si elle choisit la chair, elle la suivra lorsqu'elle sera privée de la présence de Dieu.
Nous ne devons pas perdre de vue le lien qui existe entre deux versets de la Parole de Dieu. D'une part on nous dit que : l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible (Matthieu 26.41b*), ce qui oppose la force de l'esprit et la faiblesse de la chair, qui doivent coexister durant notre passage sur terre. D'autre part, dans le livre des psaumes, il nous est également donné cette directive : Ton Dieu ordonne que tu sois puissant (Psaume 68.28*). Le mot puissance ('oz') étant généralement traduit par 'force'. Ce qui pose, le fait que Dieu nous disait non seulement que la chair est une faiblesse et que l'esprit est une force, mais également qu'il nous enjoignait à choisir l'esprit, qui est une force pour celui qui s'y confie.
* Psaumes 68.28 (68.29) : Ton Dieu ordonne que tu sois puissant; Affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous!
* Matthieu 26.41 : Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
Le but de satan n'est donc pas de nous lier à des démons, nous nous en chargeons tout seul. Selon ce que nous disent les évangiles à différents endroits, c'est nous qui avons la capacité de lier et de délier. L'être humain doit donc faire un choix, non pas entre Dieu et satan, mais entre l'esprit et la chair, sachant que l'esprit est de Dieu et que Dieu est esprit. C'est de ce combat dont nous allons parler, et pour ce faire, la première étape va être de clarifier le discours sur Achab et Jézabel. Depuis fort longtemps ils ont infiltré l'église et dans de très nombreux cas, en dirigent certaines entités. La première conséquence de leur présence a été de fausser les enseignements et de faire croire en des choses qui ne sont pas dans la Parole de Dieu. Il est probable que pour la plupart d'entre vous, vous ayez dans la tête certaines notions les concernant qui ne sont absolument pas les bonnes, uniquement parce qu'elles sont martelées en série, tout en n'étant étrangement pas du tout présentes dans la Parole de Dieu.
Donc une fois n'est pas coutume, il va falloir commencer par parler non pas de ce qui est dans la Parole de Dieu, mais de ce qui n'y est pas.
2 - Les erreurs doctrinales.
Quand on en vient à parler d'Achab et de Jézabel, il y a deux choses qu'il faut mettre en avant. La première est que presque tout le monde en a déjà entendu parler. La deuxième est qu'une immense partie de ce qui se dit sur eux est fausse. Cela peut sembler étrange, mais la Parole ne laisse pas de doute à ce sujet. Il se trouve qu'Achab et Jézabel sont justement un des signes majeur de la fin des temps, ce qui explique l'insistance à propager de fausses doctrines les concernant. Pour quelqu'un qui veut sincèrement suivre le Seigneur, parcourir la Parole lui fera repérer de plus en plus facilement les Achab et les Jézabel. Le seul moyen de se prémunir contre une éventuelle détection est donc, pour ces deux personnages, de véhiculer de faux enseignements. Bien évidemment sur de nombreux sujets, mais en premiers lieux, sur eux-mêmes.
a) Des esprits ? FAUX !
Cela va paraître étrange pour beaucoup, mais il se trouve qu'Achab et Jézabel ne sont pas des esprits. N'importe quelle recherche sur le sujet dans des prédications diverses, qu'elles soient écrites ou audio/vidéo, vous pointera immédiatement soit sur un enseignement/prédication sur les deux personnages historiques, soit vers un enseignement/prédication sur ce qui sera de suite estampillé du terme 'esprit'.
Pourtant, lorsque l'on ouvre la Parole de Dieu, et que notre attention est dirigée vers ce fait, on réalise qu'il n'existe aucun passage disant qu'il y aurait un esprit de ce type. C'est une pure invention humaine. Je ne sais pas qui le premier a inventé cette affirmation, mais il s'est passé quelque chose de simple qui par ailleurs se passe très fréquemment dès lors qu'une interprétation erronée est transmise. Elle est répétée, souvent amplifiée, et se répand comme une peste qu'en l'occurrence, elle est. Parce qu'aussi tragique que soit la réalité, se serait encore pire de se voiler la face. La plupart des enseignements, comme des prophéties ne sont pas issues de Dieu, mais du coeur perverti de l'être humain. Dieu nous disait clairement ce qu'il pensait des prophètes qui répétaient les paroles les uns des autres en affirmant qu'elles venaient de Dieu (Jérémie 23.30-31 : C'est pourquoi voici, dit l'Éternel, j'en veux aux prophètes Qui se dérobent mes paroles l'un à l'autre. 23.31 Voici, dit l'Éternel, j'en veux aux prophètes Qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole). Le principe est le même pour ceux qui enseignent, et vous noterez que je ne parle pas d'enseignants. Principalement dans l'époque où nous vivons, avec l'hégémonie des réseaux sociaux, n'importe qui enseigne n'importe quoi. Et je ne parle que du royaume de Dieu. La référence n'est presque jamais la Parole de Dieu, mais quasi intégralement ce qu'un autre a dit. Ils s'échangent des enseignements que Dieu n'a pas donné en prétendant que se serait une révélation et répandent des mensonges comme l'ivraie au milieu des champs de blés.
Il va de soi qu'Achab et Jézabel étant le gros morceau des problèmes de la fin des temps, les enseignements à leurs sujets ne font pas exceptions. Pour ce qui concerne le fait que ce soient des esprits, ça n'est basé sur rien d'autre que des élucubrations suffisamment souvent répétées pour que personne ne les discute de peur d'être montré du doigt. Ensuite, ne comprenant pas ce que cela pourrait être d'autre, la question est balayée d'un revers de la main et la chose est acceptée sans recherche supplémentaire. Dès lors Achab et Jézabel deviennent des esprits, ce qui rassure les masses qui pensent ne pas en être victimes/dépendantes. Quand les enfants en bas âge se cachent, ils se posent les mains sur les yeux et pensent que parce qu'ils ne voient pas, alors ils ne sont pas vus. Si c'est attendrissant lorsqu'il s'agit d'un enfant dans la chair, ça l'est beaucoup moins lorsqu'il s'agit d'un enfant de Dieu. Chez un enfant de Dieu on appelle ça se voiler la face.
Concrètement, si l'on regarde la présence d'Achab et de Jézabel dans la Parole de Dieu, on doit séparer les textes en deux catégories. Ces deux catégories ont bien évidemment un rapport entre elles, cependant il faut les prendre en compte. Il s'agit d'une part des personnages en eux-mêmes, dont les interactions nous sont précisées dans les livres des rois pour ce qui les concerne tous les deux, ainsi que dans le deuxième livre des chroniques et dans Michée pour ce qui concerne Achab, et d'autre part de leur désignation d'autres personnes, et dans ce cas, la liste est beaucoup plus courte. Si l'on excepte un prophète qui portait le nom d'Achab et qui n'a pas d'importance dans cet enseignement, Achab n'est plus jamais cité dans la Parole de Dieu. Pour Jézabel, contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle n'a pas réellement de présence sous ce nom, si ce n'est une unique fois, dans le livre de l'Apocalypse, où, justement, il nous est précisé que c'est une femme.
b) Indifféremment homme/femme ? FAUX !
Encore une notion, massivement incomprise. J'ai en tête plusieurs prédications où des 'pasteurs' affirmaient connaître des hommes/Jézabel et des femmes/Achab. La méprise a beau être possible de nos jours, il n'en reste pas moins qu'elle est issue d'une incompréhension de la Parole de Dieu. A partir du moment où on admet qu'Achab et Jézabel sont des esprits, alors on peut en venir assez facilement à croire qu'ils peuvent atteindre n'importe qui, indépendamment des genres. Croire en un mensonge nous emmène toujours vers un autre mensonge.
Cependant, il y a bien un moment où il faut se baser sur la Parole de Dieu, sinon on rejoint plus la propagande du monde que l'enseignement de la Parole de Dieu. Comme je le disais, il n'existe aucun verset disant qu'Achab et Jézabel sont des esprits. Le seul passage parlant de Jézabel nous dit clairement ceci :
- Apocalypse 2.20-22 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. 2.21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. 2.22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres.
b.1) La repentance.
Dans ce passage, Jézabel est présentée comme étant obligatoirement une femme, pas un esprit. Notons qu'elle se dit : prophétesse, pas prophète. Le Seigneur poursuit en nous disant qu'elle : ne veut pas se repentir de son impudicité. Affirmation très intéressante, parce que lorsque satan a parlé à travers la bouche de Pierre dans l'évangile selon Matthieu, Jésus n'a pas repris Pierre, mais satan :
- Matthieu 16.23 : Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.
Cela vient simplement du fait que Jésus fait la différence entre l'esprit et la chair, et il savait autant que ça n'était pas réellement Pierre qui parlait, mais l'esprit, qu'il savait en parlant à Jean qu'il ne s'agissait pas d'un esprit de Jézabel, mais d'une femme en chair et en os, responsable de ses propres agissements. C'est pour cela qu'il ne reprend pas l'esprit, mais la femme concernée, quand dans le cas de Pierre, il reprenait l'esprit.
En outre, prétendre que ce serait un esprit impur, donc techniquement un ange déchu, équivaut également à prétendre qu'un esprit de ce type pourrait se repentir, puisque Jésus affirme lui avoir donné du temps pour le faire. C'est incohérent avec le reste de la Parole de Dieu et avec le fonctionnement même du monde spirituel. Cela pose le fait que la femme Jézabel est effectivement une femme d'un type particulier, ce dont nous allons discuter par la suite.
b.2) L'enfant mâle et la femme Jézabel.
Le texte nous parle bien de : la femme Jézabel, pas de l'esprit de Jézabel, ni de l'homme Jézabel. La duplicité des enfants de Dieu paraît parfois réellement criarde. On peut difficilement être plus clair : la femme Jézabel. Pourtant, massivement, en lisant : la femme Jézabel, les croyants en déduisent que ça pourrait être un homme, et que, dans tous les cas, c'est un esprit.
Il y a une raison pour laquelle Dieu a voulu que la chose soit présentée de la sorte. Il y a un autre cas qui est assez similaire dans la formulation, et il se trouve qu'il est également dans le livre de l'Apocalypse. Je rappelle que le livre de l'Apocalypse a été écrit par Jean, qui est également le rédacteur d'un évangile et de 3 épitres. Si c'était sa façon de s'exprimer, on pourrait ne pas y voir de signification particulière. Pourtant, cette apparente redondance n'est pas du tout dans ses habitudes. Ca n'est pas la première fois que cela arrive avec cet écrit. Déjà avec le nom de Dieu : 'Dieu Tout-Puissant', Jean n'avait jamais utilisé cette appellation avant le livre de l'Apocalypse, et même, elle n'était plus usitée depuis des siècles, voir des millénaires. C'était une appellation fréquente aux temps d'Abraham et de Job, mais après eux, elle est presque inexistante et désigne généralement Dieu dans son rapport avec la fin des temps. Pourtant, alors que cette appellation avait pour ainsi dire, disparue, elle est de nouveau présente dans le livre de l'Apocalypse où elle figure 9 fois. Il y a une raison à cela, dont nous ne discuterons pas ici, mais cela montre que les termes employés dans ce livre ont une portée particulière.
Dans le cadre de la femme Jézabel, cette étrange façon de parler d'elle a donc un parallèle qui ne se voit pas dans la traduction Louis Segond 1910. Pour clarifier, cette traduction nous dit que :
- Apocalypse 12.5 : Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
Pourtant, il y a presque unanimité dans la traduction de ce verset :
- Segond 21 (2007) : Elle mit au monde un fils, un enfant mâle ...
- Bible Annotée (1899) : Et elle enfanta un fils, un mâle ...
- Lemaîtstre de Sacy (1701) : Elle mit au monde un enfant mâle ...
- Grande Bible de Tours (1866) : Elle mit au monde un enfant mâle ...
- Perret-Gentil et Rilliet (1869) : Et elle enfanta un fils mâle ...
- Lausanne (1872) : Et elle enfanta un fils, [un enfant] mâle ...
- Nouveau Testament Oltramare (1874) : La femme donna le jour à un fils, un enfant mâle ...
- Darby (1885) : Et elle enfanta un fils mâle ...
- Nouveau Testament Stapfer (1889) : Et elle mit au monde un fils, un enfant mâle ...
- Glaire et Vigouroux (1902) : Et elle mit au monde un enfant mâle ...
- Fillion (1904) : Et Elle mit au monde un enfant mâle ...
- Nouveau Testament et Psaumes Synodale (1921) : Elle mit au monde un enfant mâle ...
- Auguste Crampon (1923) : Or, elle donna le jour à un enfant mâle ...
- Bible Pirot-Clamer (1949) : Elle enfanta un fils mâle ...
- Amiot & Tamisier (1950) : Elle donna le jour à un enfant mâle ...
- Vulgate (1592) : et peperit filium masculum ...
Etrange façon de parler qui est réservée exclusivement à un texte parlant de la fin des temps. Façon de parler qui semble vouloir insister sur le fait que Jézabel soit une femme et que le fils dont il est question soit un mâle, alors que toute personne censée sait qu'un fils est 'mâle', et que Jézabel est 'femelle'. La 'femme Jézabel' et le 'fils mâle' sont des pléonasmes, ce sont des erreurs linguistiques, pourtant ce sont bien les termes employés dans le texte original. Un peu comme si Dieu, connaissant l'époque dans laquelle nous vivons, avait délibérément placé un indice qui nécessitait d'insister sur la nature de Jézabel et de l'enfant en question. Un peu comme si Dieu voulait nous dire que ces évènements se dérouleraient dans une époque où un fils pourrait être considéré comme 'femelle', et Jézabel comme 'mâle'.
Lorsque l'époque correspondra à cela, alors nous saurons que nous sommes dans la fin des temps.
3 - Tout dire en ne disant rien.
Il ressort de ce que nous avons déjà vu, qu'Achab et Jézabel ne sont pas des esprits. Ils doivent cependant bien être quelque chose puisqu'au moins Jézabel est citée dans le livre de l'Apocalypse alors que le personnage ayant prêté son nom est mort depuis des millénaires, et que sa perpétuation ne peut se faire par l'esprit. Dans la réalité, Achab et Jézabel sont donc deux personnages, intimement liés, qui étaient le couple dirigeant Israël à l'époque du prophète Elie, que Dieu enverra les confronter.
Ces deux noms ont été donnés à un type de comportement dont ils ne sont pas les fondateurs, ou les initiateurs, mais dont ils sont le plus parfait exemple. Ainsi Achab et Jézabel existent autant dans notre époque, qu'ils ont existé avant les deux personnes bibliques auxquels le nom a été emprunté. De la même manière, la Parole de Dieu nous parle de Jérusalem bien avant qu'elle ne soit fondée par David. Elle apparaît dans le livre de Josué (Josué 10.1 : Adoni Tsédek, roi de Jérusalem ... ), alors que techniquement, elle n'existera que lorsque David fera la conquête de Jébus, dans le deuxième livre de Samuel (2 Samuel 5.6-8).
Le piège dans lequel il ne faut surtout pas tomber, c'est de croire que pour repérer un Achab ou une Jézabel, il faut trouver des personnes dont le comportement est le même que celui des deux personnages de la Parole de Dieu. Si ce sont leurs noms qui ont été conservés, cela doit nous faire comprendre que ce qu'ils sont est une finalité, pas un point de départ. Ils sont simplement arrivés au paroxysme des comportements qu'ils représentent et en sont logiquement devenu les identifiants. Si on attend que des personnes correspondent en détail à ce qu'ils sont, alors nous seront allés bien trop loin et cela ne fera que prouver que nous n'avons pas eu la clarté d'esprit de les identifier auparavant. C'est pour cela que l'utilité des textes parlant d'eux n'est pas nécessairement celle que l'on croit.
Il est dangereux de s'attarder exclusivement sur les textes des livres des rois pour essayer de les comprendre, mais ne pas le faire en partant du principe qu'ils ne sont qu'une concrétisation serait tout autant problématique. C'est la raison pour laquelle nous allons regarder la Parole de Dieu dans son ensemble et tirer de chaque passage les points qu'il est important de comprendre. Pour ce faire, retournons dans les textes que nous avons regardés dans la première partie de l'enseignement sur l'homme et la femme afin d'isoler plus précisément ce que sont ces deux comportements.
4 - L'inversion dans le jardin d'Eden.
Comme la première partie de l'enseignement sur l'homme et la femme s'est attardée sur la relation qui existait entre eux dans le jardin, nous n'aurons pas à le faire ici. Il faut cependant comprendre, qu'Achab et Jézabel étaient déjà dans le jardin. Ce sont les noms que l'on donne à la concrétisation des désirs de la chair. Ce sont les penchants de la chair, qui sont ennemis de l'esprit. Dieu avait donné une fonction à Adam et une fonction à la femme. L'homme devait diriger le couple, et la femme se soumettre à son homme. Finalement, ils ont chacun fini par endosser le rôle de l'autre. La femme a pris la décision pour le couple, et l'homme s'est soumis à sa femme.
Achab est le nom du péché de la chair chez l'homme, et Jézabel est le nom du péché de la chair chez la femme.
C'est pour cela qu'il n'est pas possible, contrairement à ce qu'affirment de nombreux prédicateurs, d'avoir de femmes Achab et d'hommes Jézabel.
Dans la suite d'autorité/soumission que Dieu a établie, les choses vont de la sorte :
- Dieu (Il est souverain / l'homme est sous son autorité)
- Homme (il est soumis à Dieu / il a autorité sur la femme)
- Femme (elle est soumise à l'homme / elle a autorité sur les enfants)
- Enfant (il est soumis à sa mère)
Et là se trouve une particularité. La décision de l'homme ou de la femme de respecter la volonté soit de Dieu soit de la chair, n'influe pas sur l'ordre que Dieu a établi, parce que Dieu ne change pas. Cela signifie que si l'homme et la femme décident de s'en remettre à la convoitise de la chair, ils vont invariablement échanger leur rôle, mais cet échange n'est que dans la chair, pas dans l'esprit.
Dans le Jardin, lorsque la femme a décidé de prendre les décisions pour le couple, il ne s'est rien passé tant que l'homme n'avait pas pris position, parce que quoi qu'il arrive, il reste spirituellement à la place qu'il est censé occuper, et il n'a reçu aucune dérogation lui permettant de déléguer son autorité. Avec l'autorité vient la responsabilité, et la responsabilité est envers Dieu, donc le refus d'occuper la position d'autorité que Dieu nous donne n'enlève pas la responsabilité que nous avons envers lui. La faiblesse de l'homme est de croire que parce qu'il délègue une autorité qu'il n'a pas le pouvoir de déléguer, il se défausse d'une responsabilité qu'il n'a pas plus le pouvoir de déléguer.
La femme de son côté, qui s'empare de l'autorité qui est sur son homme n'est pas intéressée par autre chose que cette autorité et n'a donc ni la volonté ni la capacité d'endosser également la responsabilité qui va avec. C'est pour cela que même si dans les apparences, les justifications que donnent Adam et la femme semblent être les mêmes, elles sont en réalité totalement différentes. Pour mémoire, leurs justifications étaient les suivantes :
- Genèse 3.12 : L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé.
- Genèse 3.13 : Et l'Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé.
Quand on les regarde simplement il en ressort une chose identique. Chacun renvoie la faute sur quelqu'un d'autre dans une chaîne qui va de l'homme à la femme, puis de la femme au serpent. Pourtant, lorsque l'on fait plus attention, on voit autre chose se dessiner. J'avais déjà expliqué que si Adam et la femme avaient tous les deux mangé du fruit défendu, dans la réalité, ils n'avaient pas concrètement fait la même chose. Le fruit en question n'était qu'une image de la désobéissance à Dieu, qui avait cependant une forme différente chez l'un et l'autre. Dans la justification c'est exactement le même principe, on voit deux justifications qui se ressemblent, mais si on les place dans un tableau plus large, on réalise leur différence.
Du côté d'Adam :
S'étant soumis à la femme, il pense ne plus avoir l'autorité et donc la responsabilité. Il regarde les choses charnellement, allant jusqu'à sous-entendre que Dieu porterait une part de responsabilité. On est passé de l'appropriation première de : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! (Genèse 2.23), de : sa femme, et de : une seule chair (Genèse 2.24), au rejet issu de la séparation produite par leurs yeux qui se sont ouverts et qui produit l'affirmation de : La femme que tu as mise auprès de moi, sous-entendant la responsabilité de Dieu. La femme devenant impersonnelle, quand la responsabilité est, selon ses paroles, portée par Dieu parce que c'est lui qui l'a mise auprès de lui. Lui qui a remis son autorité à la femme, se plaint maintenant qu'elle ne l'ait pas utilisée correctement.
L'homme a reçu l'autorité et la responsabilité, ce faisant, il sait ce que sont l'un et l'autre. C'est pour cela que lorsqu'il cherche un responsable, tout ce qu'il essaye de faire, c'est de se disculper. Lorsqu'il désigne la femme comme responsable, c'est sa chair qui parle. Il lui a confié charnellement la responsabilité du couple et considère qu'il serait logique, devant l'échec, qu'elle porte cette responsabilité. Mais spirituellement, les choses ne sont pas les mêmes, et un léopard ne peut pas changer ses taches (Jérémie 13.23). Ce qui a été défini par Dieu n'est pas changeable par la volonté des hommes.
Du côté de la femme :
Le peu que je viens de dire devrait déjà donner un sérieux indice sur la différence entre l' opposition de fond et la similitude de surface. Dans la forme, on avait vu que l'homme et la femme ont tous les deux tenté de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre, mais dans le fond, la femme n'a pas fait la même chose que l'homme. Elle a choisi de s'emparer de l'autorité dans le couple, mais l'autorité et la responsabilité, bien qu'inséparables dans l'ordre établi par Dieu ont une différence. L'autorité de l'homme est sur sa femme, mais sa responsabilité est envers Dieu. Cette particularité de la responsabilité fait que la femme ne peut la comprendre. C'est un poids et un fardeau que Dieu pose sur l'homme et qui ne peut être porté par personne d'autre. Aucun fardeau donné par Dieu ne peut être compris par qui que ce soit autre que celui qui l'a reçu. La femme s'est donc emparée de l'autorité d'Adam, sans aucune conscience de responsabilité envers Dieu, parce que ce fardeau là ne peut venir que de Dieu et uniquement de Dieu, qui, n'ayant pas créé la femme pour qu'elle le porte, ne le lui confie pas. En outre, cette responsabilité est intrinsèquement liée à la notion de soumission et ne peut s'exercer qu'à travers elle. Nous sommes des créatures finies, quoi que nous fassions, nous sommes loin des standards de Dieu, et ça n'est qu'à travers une attitude d'humilité que nous pouvons nous approcher de lui. Porter une quelconque responsabilité devant Dieu la tête haute est un signe évident qu'on ne le connaît pas. Quelle que soit la profondeur de sa grâce et de sa miséricorde, il n'en reste pas moins que nous sommes peu de chose.
La faute de la femme comporte justement le rejet de la soumission qu'elle devait avoir envers Adam, elle ne peut dès lors pas comprendre une responsabilité qui non seulement ne lui est pas adressée en premier lieu, mais qui requiert justement ce qu'elle vient de rejeter. La femme s'est donc saisi de l'autorité et a pris les décisions pour le couple. Par contre, elle n'assume pas l'avoir fait et rejette la faute sur le serpent.
Dans le couple :
Aussi fou que cela puisse paraître, la femme ne commet pas réellement de faute en accusant le serpent, alors que l'homme en commet une en accusant la femme. Parce que quel que soit leur micmac charnel, cela ne modifie pas ce que Dieu a établi, et l'homme reste le responsable du couple devant Dieu, et à ce titre, il en est également l'intercesseur. On peut pointer la femme du doigt parce qu'elle a rejeté sa position et s'est emparée de celle d'Adam, mais c'est lui qui l'a laissé faire. Même si le texte fait la part belle à la discussion entre le serpent et la femme, n'oublions pas que ce même texte nous dit qu'Adam était auprès d'elle, il a laissé faire, encore et encore, jusqu'à ce que cela arrive jusqu'à la transgression finale. Chacun s'est emparé des vêtements de l'autre ce qui, selon le livre du Deutéronome 22.5 est une abomination aux yeux de l'Eternel (Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel, ton Dieu).
Achab, c'est le coeur perverti d'Adam qui l'a poussé à laisser sa femme prendre les rênes du couple, et Jézabel, c'est le coeur perverti de la femme, qui l'a poussée à s'emparer de la part que Dieu avait confiée à l'homme.
Jérémie 17.9: Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître?
5 - Ce que représentent les origines d'Achab et de Jézabel.
a) Ordre d'importance.
On a tendance à parler surtout de Jézabel et beaucoup moins d'Achab. Cela fausse la compréhension des proportions mais reste cependant logique. Dans le jardin d'Eden, on parle majoritairement de l'homme. Lorsque l'on parle de la femme, c'est essentiellement au sujet de son interaction avec le serpent. Achab est le nom donné au péché de la chair de l'homme, et Jézabel celui donné au péché de la chair chez la femme.
Pour l'homme c'est la soumission à la femme plutôt qu'à Dieu. Adam appellera sa femme Eve qui signifie 'vie' parce qu'il l'a choisi comme source de la vie au lieu de l'arbre de la vie qui était l'arbre de l'obéissance à Dieu. Le péché de la chair chez l'homme c'est donc la soumission à la femme, qui le pousse à finir par la considérer comme Dieu.
Pour la femme, c'est également le refus de l'obéissance à Dieu qui va représenter son péché de la chair. Il se manifeste cependant différemment. Si l'homme croit se soumettre la femme, il ne change pas pour autant de position spirituellement, il s'apprête simplement à payer le prix de sa démission. Le fait qu'il ne change pas de position spirituelle amène une nouvelle compréhension concernant la femme. C'est une question de position dans le peloton. Comme dans presque tous les exemples d'usurpation de la Parole de Dieu, ça n'est jamais la totalité d'une chose qui est convoitée, mais seulement un de ses aspects (Koré voulait présenter les parfums, pas les sacrifices, pareil pour Jéroboam). On constate que la femme, dans le jardin, s'est emparée de la position de l'homme, devenant porteuse de la responsabilité pour le couple et de la Parole de Dieu et de son explication auprès du serpent. Par contre, il y a une chose que la femme a pris soin de préserver, ce sont les apparences. De l'extérieur, elle restait celle qui apporte le fruit à son homme, mais spirituellement, elle ne le fait plus par soumission, mais comme une grâce. Parce que le problème est là. En prenant la place de son homme elle ne l'a pas rabaissé spirituellement, mais elle s'est placée au-dessus de lui. Seulement voilà ! Dans la suite d'autorité placé par Dieu, au-dessus de l'homme il y a justement Dieu, c'est donc là qu'elle se positionne. C'est ce qu'a fait Adam, il a considéré l'avis de la femme supérieur à l'avis de Dieu et la femme est devenue son 'veau d'or'.
Dans le jardin d'Eden, c'est l'homme qui, aux yeux de ses semblables, c'est-à-dire nous, portait l'autorité, la femme était donc passée sensiblement sous silence. De nos jours, c'est l'inverse qui se passe. Nous ne sommes pas dans une situation où il serait impératif de faire barrage à la femme Jézabel pour éviter qu'elle n'infiltre l'église. Elle l'a fait depuis longtemps. Elle est en position de force, c'est pour cela qu'on ne parle que très rarement d'Achab. Pourtant, l'un et l'autre sont liés. Achab est en recherche de Jézabel, et Jézabel ne peut exister sans Achab. Lorsqu'on regarde la situation charnellement, on ne peut la comprendre que de cette manière. De nombreux enseignements sous différents supports dénoncent Jézabel, lézardés de fausses notions, ils omettent presque toujours de rappeler qu'Achab est une donnée impossible à négliger lorsque l'on réfléchit à ce problème.
a.1) La raison charnelle.
Plusieurs raisons existent au fait qu'on ne parle presque que de Jézabel, la première est charnelle. Achab est généralement effacé, et se déplace souvent en troupeau, il passe inaperçu dans la masse. Jézabel de son côté est entourée des troupeaux en question qui lui servent de boucliers humains pendant qu'elle continue de prendre les décisions pour le couple, que ce soit le sien charnellement, ou celui spirituel de Jésus et son épouse, en enseignant des doctrines qui auront pour but de détourner l'attention d'elle-même. Ce sont souvent ces faux enseignements qui attirent l'attention de ceux qui aiment la Parole de Dieu et aperçoivent la supercherie. On reparlera de toutes ces choses, mais ce qui compte dans ce point c'est justement qu'il est plus facile de la repérer elle que de repérer Achab, parce qu'il est effacé, alors qu'elle est dans le paraître. Cela fait qu'on ne parle presque jamais d'Achab, qui est le vrai responsable, et quasiment toujours de Jézabel, qui bien que volontaire dans ses actions, n'en reste pas moins à sa place parce qu'Achab l'y a placé.
a.2) La raison spirituelle.
La deuxième raison est spirituelle. Bien qu'Achab et Jézabel ne sont pas des esprits, mais simplement les penchants de la chair de l'être humain, cela ne signifie pas qu'il n'y ait rien de spirituel dans ces deux types de personnes. N'oublions pas que satan était dans le jardin sous la forme du serpent et qu'il a murmuré à l'oreille de la femme. Il se trouve simplement que satan ne force personne, il convainc. En d'autres termes, il connaît la faiblesse de la chair, et il lui parle, mais c'est nous qui décidons de ce que nous voulons faire. C'est nous qui décidons si nous voulons laisser la chair prendre les décisions à notre place ou si nous laisserons l'esprit continuer de nous guider. En choisissant d'écouter les murmures de satan et de laisser la chair prendre peu à peu le dessus, nous devenons des Achab pour les hommes, et des Jézabel pour les femmes. De par cette intervention du spirituel dans la question d'Achab et Jézabel, il est important de prendre en compte que satan préférerait qu'on ne parle jamais de ce sujet, mais comme on le fait quand même, alors il s'évertue à faire en sorte qu'on ne cible pas les problèmes correctement. Sa méthode est simple, et elle est reprise par presque tous les enseignements : cibler Jézabel. Justement parce que tant qu'Achab sera présent, il y aura des Jézabel. Faire disparaître Jézabel des assemblées commence par en faire disparaître les Achab. Ca n'est pas une étape facultative, ni deux choses qui peuvent se faire simultanément. Achab passe en premier dans le ménage qui devrait être fait. Sans restaurer l'autorité, il est impossible de restaurer l'ordre.
b) Les origines d'Achab.
Si la lignée de la royauté de Juda est claire, celle d'Israël est beaucoup plus trouble. Il y a plusieurs lignées successives. La royauté appartenant pour toujours à Juda, ce qui est concrétisé par la Seigneurie de Jésus, les différentes successions à la tête des 10 tribus (appelées le royaume d'Israël) portent une particularité. Si certains rois ont été placés à la tête des 10 tribus par Dieu, comme Baescha par exemple (1 Rois 16.2 : Je t'ai élevé de la poussière, et je t'ai établi chef de mon peuple d'Israël ...), d'autres sont apparus par la volonté des hommes, Omri étant de ceux-là :
- 1 Rois 16.21-23 : Alors le peuple d'Israël se divisa en deux parties: une moitié du peuple voulait faire roi Thibni, fils de Guinath, et l'autre moitié était pour Omri. 16.22 Ceux qui suivaient Omri l'emportèrent sur ceux qui suivaient Thibni, fils de Guinath. Thibni mourut, et Omri régna. 16.23 La trente et unième année d'Asa, roi de Juda, Omri régna sur Israël. Il régna douze ans. Après avoir régné six ans à Thirtsa,
Dans le cadre de cet enseignement, la particularité d'Omri est qu'il est le père d'Achab (1 Rois 16.29 : Achab, fils d'Omri, régna sur Israël). Cela représente quelque chose de fort. Sachant qu'Israël est le symbole de l'église, cela signifie que nous sommes en présence, avec ce personnage, de quelqu'un qui a été mis en place par le peuple, et non par Dieu.
Reporté à notre époque, cela nous parle des ministres qui ont été choisis par les hommes et non par Dieu, et qui, comme Omri et Achab, tentent de créer une lignée charnelle dans la direction du peuple. Achab est le roi, mais sa légitimité ne vient que du fait qu'il descende d'un homme que le peuple avait choisi. Ce même peuple qui, dirigé par des hommes mauvais depuis des décennies, a cru qu'il avait le recul nécessaire pour choisir le bon roi dans la personne d'Omri. De la même manière, l'église, qui vit dans un obscurantisme tragique depuis des décennies, s'est choisie une lignée à son image, représentant ses envies au lieu de répondre à leur besoin.
On entend également que Jézabel entraînera Achab dans des cultes païens. Bien que ce soit vrai, c'est étrangement également faux. Tout étant une question de référent. Il est vrai que Jézabel entraînera son époux dans le culte de Baal et d'Astarté, cependant, l'affirmation de la responsabilité de Jézabel est souvent présentée au détriment de celle d'Achab lui-même. C'est dans ce sens qu'elle peut être fausse. Achab était déjà dans une complète perversion avant de s'unir avec Jézabel. C'est ce que nous montrent les versets suivants :
- 1 Rois 16.29-31 : Achab, fils d'Omri, régna sur Israël, la trente-huitième année d'Asa, roi de Juda. Achab, fils d'Omri, régna vingt-deux ans sur Israël à Samarie. 16.30 Achab, fils d'Omri, fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. 16.31 Et comme si c'eût été pour lui peu de choses de se livrer aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d'Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui.
Achab était donc déjà perverti auparavant. Il s'était déjà livré aux péchés de Jéroboam. Or, ces péchés avaient été de s'éloigner du Dieu d'Israël et de créer un culte à son image, recréant les veaux d'or, des hauts lieux, de nouvelles fêtes (aux mêmes dates) et de nouveaux sacrificateurs. Jéroboam ne voulait pas supprimer la spiritualité, il avait compris qu'elle était nécessaire pour aliéner le peuple. Il s'est contenté d'en créer une nouvelle, en se conformant aux désirs de la chair. Voici ce qu'on nous dit de Jéroboam et de ce qu'il a fait pour irriter l'Eternel :
- 1 Rois 12.28-33 : Après s'être consulté, le roi fit deux veaux d'or, et il dit au peuple: Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem; Israël! voici ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte. 12.29 Il plaça l'un de ces veaux à Béthel, et il mit l'autre à Dan. 12.30 Ce fut là une occasion de péché. Le peuple alla devant l'un des veaux jusqu'à Dan. 12.31 Jéroboam fit une maison de hauts lieux, et il créa des sacrificateurs pris parmi tout le peuple et n'appartenant point aux fils de Lévi. 12.32 Il établit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fête qui se célébrait en Juda, et il offrit des sacrifices sur l'autel. Voici ce qu'il fit à Béthel afin que l'on sacrifiât aux veaux qu'il avait faits. Il plaça à Béthel les prêtres des hauts lieux qu'il avait élevés. 12.33 Et il monta sur l'autel qu'il avait fait à Béthel, le quinzième jour du huitième mois, mois qu'il avait choisi de son gré. Il fit une fête pour les enfants d'Israël, et il monta sur l'autel pour brûler des parfums.
Toutes ces choses, Achab les faisait déjà avant de rencontrer Jézabel. C'est pour cela que présenter la situation en disant que Jézabel a entrainé Achab dans l'idolâtrie est à minima trompeur. Il était idolâtre et n'était donc plus en mesure de faire la part des choses concernant la venue de nouveaux cultes, en l'occurrence ceux de Baal et d'Astarté.
Or il est dans la nature de l'être humain de se dégrader, que ce soit physiquement ou spirituellement. Cela demande des efforts de s'approcher de Dieu, et ne pas le faire est une garantie de décrépitude. Il n'y a rien de bon dans le coeur de l'homme, seul Dieu nous garantit de la chute. Achab avait déjà fait son choix, il s'adonnait déjà aux cultes païens.
Notre tort est de penser que dans la retranscription à notre époque, cela signifie obligatoirement que nous devrions nous agenouiller devant des statues d'un type ou d'un autre, que les choses devraient être évidentes. Mais il ne faut pas oublier qu'Achab, à travers toutes ses pratiques, est resté roi d'Israël, et ce qu'il faisait, il ne le faisait pas loin des yeux du peuple, une immense majorité en était informée et y participait. Le peuple pouvait faire le chemin jusqu'à Jérusalem pour adorer le vrai Dieu, mais les veaux d'or étaient plus confortables. De nos jours il en va de même, les Achab sont légions, et leurs cultes également ont les apparences de ce que Dieu pourraient demander, mais ils ne sont que des images de sa volonté. On fait un petit compromis sur la louange, en cessant d'en surveiller les textes par exemple, puis on fait un compromis en mixant les dîmes et les offrandes (qui n'ont pas la même signification ni les mêmes destinations), enfin on laisse certaines choses se faire en prétextant que la grâce de Dieu couvre tout, et finalement, on obtient des églises tièdes qui véhiculent des doctrines de plus en plus folles et qui, sous couvert de tolérance, finit par embrasser le péché. Ces choses sont possibles en raison d'un leadership mou qui cherche la paix entre les hommes plutôt que la paix de Dieu. Ce sont des Achab, et ils n'ont d'autres choix que de se trouver des Jézabel.
Notons que l'adoration d'une image est, et restera toujours, de l'idolâtrie.
C) Les origines de Jézabel.
J'ai déjà expliqué ailleurs que Jésus ne sortait jamais des limites d'Israël telles qu'elles avaient été définies par Dieu à Josué. Il ne prenait pas en compte celles déterminées par les Romains. Or Dieu ne changeant pas, il a toujours procédé de la sorte. Lorsqu'il a donné Canaan à Israël, il ne leur en a pas accordé la propriété telle qu'on aurait tendance à l'imaginer. Cela ne donne pas de droit souverain à un homme sur ce qui est de Dieu. Aussi, peu importe les mouvements de populations ; les décisions des rois et des présidents et les conquêtes dans un sens comme dans l'autre, ne changent pas ce que Dieu a dit; il n'y a que nous qui changeons. Ainsi, lorsque Jésus s'est retiré dans le territoire de Tyr et de Sidon, il a quitté l'Israël des Romains, mais il n'a pas quitté l'Israël de Dieu. C'est important à comprendre lorsque l'on en vient à regarder la symbolique des origines de la reine Jézabel.
- 1 Rois 16.31-33 : Et comme si c'eût été pour lui peu de choses de se livrer aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d'Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. 16.32 Il éleva un autel à Baal dans la maison de Baal qu'il bâtit à Samarie, 16.33 et il fit une idole d'Astarté. Achab fit plus encore que tous les rois d'Israël qui avaient été avant lui, pour irriter l'Éternel, le Dieu d'Israël.
Jézabel, dont le nom signifie 'impudique' ou 'épouse de baal', est la fille d'Ethbaal, qui signifie 'avec Baal'. Donc son père, roi de Sidon, qui était serviteur de Baal, a choisi de l'appeler 'épouse de Baal'. Les noms représentent le plus souvent des intentions ou des prophéties, Ethbaal avait donc consacré sa fille à Astarté, qui est l'épouse de Baal.
Mais la chose intéressante va bien au-delà. Sidon est un royaume de l'époque d'Achab, au Nord d'Israël. Par contre, lorsque l'on regarde dans la Parole de Dieu, on se rend compte que Sidon fait partie du territoire d'Asser. La ville se trouve au Nord de ce territoire. Cela signifie que Sidon se trouve en Israël si l'on regarde les territoires qui ont été distribués par Dieu aux 11 tribus.
C'est ce détail qui change tout. Ce qui ressort des origines de Jézabel n'est pas qu'elle vient du dehors pour infiltrer Israël, mais qu'elle vient de l'intérieur. Or, bien que cela se fasse de manière différente en fonction des époques, Israël est un parallèle avec l'église. Dans le cas présent, on voit dans les origines de Jézabel l'opposition entre deux façons de voir. Bien qu'elles ne le devraient pas, ces deux visions coexistent :
- Il y a la vision de Dieu, qui nous montre clairement que Jézabel vient de l'église, et pas du dehors.
- Il y a la vision de la chair qui essaye de nous faire croire qu'elle vient de l'extérieur, et que nous devrions l'empêcher d'entrer.
Il faut comprendre que notre vision de ce qu'est l'église est assez souvent fausse. Je ne vais pas revenir sur les affirmations architecturales de certains, mais le simple exemple de l'église de Laodicée est suffisant pour comprendre ce point :
- Apocalypse 3.14-16 : Écris à l'ange de l'Église de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: 3.15 Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! 3.16 Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
Dans ce passage, Jésus parle aux membres d'une des sept églises, pour leur dire qu'il va les vomir de sa bouche. Pourtant il s'adresse bien à une église. La reine Jézabel est de ce type de personnes, elle vient du territoire spirituel d'Israël, mais ne fait pas réellement partie de son peuple. Elle est de l'église dans la forme, mais pas dans le fond. Elle a choisi la chair sur l'esprit, mais elle est de l'église. C'est dans ce lieu qu'elle a grandi, elle ne veut pas le quitter et ne le fera jamais d'elle-même. Pourtant, elle sait qu'elle n'y a pas sa place, alors le seul moyen de se pérenniser, c'est de contrôler le narratif.
d) De l'intérieur et non de l'extérieur.
Ce qui ressort de tout cela, c'est qu'Achab et Jézabel ne viennent pas de l'extérieur, et la raison en est très simple. L'extérieur ne nous appartient pas. Achab et Jézabel sont des conséquences normales de l'éloignement de Dieu. Le monde est dans l'état où il est parce qu'il ne peut pas en être autrement. Les nouveaux convertis sont des Achab et des Jézabel en puissance. Ils devraient être surveillés, non pas de manière suspicieuse, mais avec la connaissance de ce que les habitudes sont tenaces. Appartenir à Dieu c'est intégrer une nouvelle culture, et le passage de la culture du monde à celle de Dieu est un choc violent. Cela ne se fait pas automatiquement. Pourtant, parmi les rares assemblées qui prodiguent des enseignements spécifiques aux nouveaux convertis, presqu'aucune ne les prépare à ce qu'ils vont affronter. On parlera des règles du jeûne et de la prière et de différentes choses de ce type. Sans détailler les erreurs communes de ces enseignements spécifiques, il est surtout notable qu'informer au sujet d'Achab et Jézabel ne fait pas partie de la liste des notions à prendre en compte pour un nouveau converti. Pourtant si ces jeunes frères et sœurs avaient auparavant fait partie de mouvements spécifiques, nous prendrions en compte cette information pour leur montrer la réelle volonté de Dieu au sujet des erreurs qu'ils pourraient transporter de leurs anciennes croyances. Le plus simple a comprendre est simplement le fait d'abandonner le catholicisme. Cela impliquerait de replacer correctement des notions comme le salut, la place de Marie, la prière aux morts et ce genre de choses. Ce ne serait pas une accusation, mais la connaissance de l'existence de concepts erronés qui pourraient handicaper leur progression et affaiblir l'église. Si cela paraît logique dans ce cadre, il est étonnant de ne pas considérer que venir du monde signifie obligatoirement avoir des vues opposées sur bien des points, et principalement sur la place de l'homme et de la femme. Même si certains comportements extrêmes paraissent logiquement contraires à la volonté de Dieu, il y a des points plus subtils. Malheureusement, l'église semblant ne pas les connaître, aurait bien du mal à les enseigner. Et nous en sommes donc rendus à avoir : des aveugles qui conduisent des aveugles, et le texte continue en nous disant que : si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse (Matthieu 15.14).
Le vrai problème n'étant pas dès lors l'intrusion dans le corps de Christ de personnes non 'adéquates', puisqu'il est normal qu'elles ne le soient pas de base et que la route de leur changement peu prendre du temps. Le vrai problème c'est la structure en place, qui est déjà vérolée et qui laisse la place autant à Achab qu'à Jézabel. Aussi, lorsque l'on prend le temps de lire le verset parlant de la femme Jézabel, il y a un autre détail qui est marquant :
- Apocalypse 2.20-22 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. 2.21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. 2.22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres.
Comme je le disais, Jézabel ne peut pas s'installer sans un Achab en position de pouvoir, mais ayant renié son autorité. Dans ce passage de trois versets, ce qui ressort également, c'est la personne à laquelle Jésus s'adresse. Il lui dit : ce que j'ai contre toi, et lui reproche de laisser la femme Jézabel faire ce qu'elle fait. Il parle donc à Achab qui est celui qui donne à Jézabel sa position d'autorité. Nous voyons là une différence, Dieu parle à Achab, parce qu'il reste la tête, et pas à Jézabel. De la même manière qu'il s'adressait à Adam dans le jardin et après la chute, et qu'il chassait Adam et la femme à travers lui.
Matthieu 15.14 : Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse.
6 - L'inversion avec le champ de Najoth.
Je parlais dans un point précédent de l'inversion dans le jardin d'Eden, donc de l'échange d'autorité dans le fond, mais pas dans la forme. Ce comportement est le symbole même de ce que représente 'Achab et Jézabel', et qui en recevra le nom des siècles plus tard, lorsque ce type de comportement atteindra son paroxysme. Nous allons rapidement regarder un passage du livre des rois qui montre exactement le même type de comportement, et dont les évènements sont orchestrés par le roi Achab et la reine Jézabel.
a) La proposition.
La première étape se trouve dans la tentative d'appropriation, qui est très intéressante :
- 1 Rois 21.1-3 : Après ces choses, voici ce qui arriva. Naboth, de Jizreel, avait une vigne à Jizreel, à côté du palais d'Achab, roi de Samarie. 21.2 Et Achab parla ainsi à Naboth: Cède-moi ta vigne, pour que j'en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai à la place une vigne meilleure; ou, si cela te convient, je te paierai la valeur en argent. 21.3 Mais Naboth répondit à Achab: Que l'Éternel me garde de te donner l'héritage de mes pères!
Comme je le disais auparavant, cela fait environ 60 ans qu'Israël vit sous les ordres de rois ouvertement ennemis de Dieu, sans compter la fin du règne de Salomon, elle aussi catastrophique. Achab désire acquérir le champ qui juxtapose son palais dans le but de se faire un potager. Sa proposition à Naboth semble honnête puisqu'il lui propose une terre de plus grande valeur. C'est cependant la notion de valeur qui nous permet de comprendre une chose importante sur Achab.
Omri, père d'Achab, dont l'influence est importantesur ce dernier, avait voulu la montagne sur laquelle est construite le palais dans lequel vit Achab, désormais roi. Pour l'obtenir, il l'avait simplement acheté (1 Rois 16.24 : il acheta de Schémer la montagne de Samarie pour deux talents d'argent; il bâtit sur la montagne, et il donna à la ville qu'il bâtit le nom de Samarie, d'après le nom de Schémer, seigneur de la montagne). C'est donc l'exemple qu'a Achab, qui n'en a jamais connu d'autres. Si Achab est un mauvais roi, c'est également un être humain déplorable, mais il faut regarder chaque chose selon sa valeur réelle, sans quoi la vérité n'aurait plus de valeur. Dans le cas présent, la proposition d'Achab nous fait comprendre plusieurs choses.
D'une : Achab essaye de faire une offre équitable, proposant un bien d'une plus grande valeur. Cela nous donne une image différente du tyran que nous connaissons dans le reste de la Parole de Dieu. Sa proposition, qui de nos jours et dans notre culture donne une claire image de largesse (puisqu'Achab se propose de payer plus que la valeur du bien) ne véhicule pas forcément la même image à leur époque. La réponse à sa proposition nous le montrera.
De deux : Achab ne s'intéresse pas aux autres, mais uniquement à lui-même. Il ne regarde pas les choses selon leur valeur, mais selon la valeur qu'il leur apporte. Il voit une chose, en considère la valeur selon son point de vue, et propose un échange contre quelque chose de valeur identique ou supérieur, mais toujours selon son point de vue. Or sa manière de regarder la chose est purement charnelle, il n'y a rien de spirituel dans son regard. C'est également un signe de ce qu'Achab était farouchement opposé à Dieu, ses pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes (Matthieu 16.23*).
* Matthieu 16.23 : Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.
De trois : Achab ne connaît pas ou ne prend pas du tout en compte les croyances et traditions de son peuple. Pourtant, son but reste, qu'il soit conscient ou non, de s'approprier ce qui est de Dieu. On ne peut pas connaître l'implication réelle de Naboth avec l'Eternel, mais une chose est certaine, lorsque le roi lui propose un bien ayant beaucoup de valeur, il choisit de rejeter les trésors du monde pour conserver l'héritage de ses pères, et il s'en remet à l'Eternel pour le garantir de ne jamais faire une telle chose (1 Rois 21.3 *).
Alors que depuis 60 ans tous les rois successifs ont poussé en avant les veaux d'or, les Baals et les Astartés. Alors qu'un martelage sans fin essaye de remplacer tout ce qui pourrait renvoyer au seul vrai Dieu en en créant une image qui pourrait pousser le croyant à se méprendre. Nous avons un Naboth qui apparaît comme un cheveu sur la soupe et qui se tient droit face à Achab pour défendre son héritage, qui lui vient de ses pères et donc de Dieu, qui leur a donné.
L'introduction de ce qui va se passer autour de Naboth nous montre donc une scène où le dirigeant désire le bien spirituel du dirigé et lui propose des biens charnels comme compensation. Samarie appartient à Achab parce que Schémer l'avait vendu à son père Omri. Achab vit sur une terre que son père a déjà achetée avec de l'argent. Un autre homme s'est vu faire la même offre que celle que Naboth vient de recevoir, et il avait préféré l'argent à l'héritage de ses pères. C'est comme ça que le mal progresse, il propose la convoitise de la chair en échange de l'héritage de Dieu. Lorsque c'est fait, il s'en fait un royaume et part à la conquête de ceux qui n'ont pas encore cédé à l'appel de la chair en leur proposant la richesse des hommes, en échange de la paix de Dieu. Croire qu'on peut avoir les deux est un leurre.
* 1 Rois 21.3 : Mais Naboth répondit à Achab: Que l'Éternel me garde de te donner l'héritage de mes pères!
b) Les suites du refus.
- 1 Rois 21.4-6 : Achab rentra dans sa maison, triste et irrité, à cause de cette parole que lui avait dite Naboth de Jizreel: Je ne te donnerai pas l'héritage de mes pères! Et il se coucha sur son lit, détourna le visage, et ne mangea rien. 21.5 Jézabel, sa femme, vint auprès de lui, et lui dit: Pourquoi as-tu l'esprit triste et ne manges-tu point? 21.6 Il lui répondit: J'ai parlé à Naboth de Jizreel, et je lui ai dit: Cède-moi ta vigne pour de l'argent; ou, si tu veux, je te donnerai une autre vigne à la place. Mais il a dit: Je ne te donnerai pas ma vigne!
b.1) L'enfant roi.
L'échelle sur laquelle se place la relation d'autorité et de soumission établie par Dieu comporte 4 barreaux (Dieu/homme/femme/enfant). Il est important de comprendre que l'inversion des rôles entre l'homme et la femme ne signifie pas que l'ordre devienne : Dieu/femme/homme/enfant, ni même que cela serait Dieu/homme+femme/enfant.
N'oublions pas qu'il existe deux royaumes, celui de Dieu et celui de ce monde. A partir du moment où vous tentez de changer l'ordre établi par Dieu, vous ne parvenez en réalité qu'à en sortir. Aucune modification n'est possible. Dieu ne nous dit pas comment les choses devraient être, mais comment elles sont. Lorsque nous pensons les modifier, en réalité, c'est nous qui changeons de royaume, mais dans la présence de Dieu, rien n'a été modifié. Une manière assez simple d'imager cela et de nous représenter dans la présence de Dieu dans une pièce éclairée, Dieu nous disant : 'je me tiens dans la lumière'. Alors vous allez vers l'interrupteur et éteignez la lumière, lui disant : 'tu vois bien que maintenant tu te tiens dans l'obscurité', tout en nous étonnant qu'on ne l'entende plus. A l'instant ou nous éteignons la lumière, ça n'est pas lui qui est dans l'obscurité, c'est nous. Nous ne le voyons plus, nous ne l'entendons plus, et nous pensons avoir gagné, pendant qu'il se tient toujours dans la lumière, entouré de ceux qui lui appartiennent.
C'est pour cela que si vous inversez l'ordre dans lequel Dieu a établi les choses, vous ne parvenez en réalité qu'à sortir de la volonté de Dieu. Lorsque vous modifiez la position de l'homme et de la femme, vous ne changez en rien la volonté de Dieu, vous changez simplement de royaume, et Dieu vous vomira de sa bouche (Apocalypse 3.16*).
On constate qu'Achab, qui depuis longtemps a abandonné sa place d'homme, n'a pas même pris celle de la femme, mais celle de l'enfant. Achab qui représente toujours l'autorité, puisqu'il est le roi, ne la porte plus. Il n'a plus de repère stable. Lorsque cela ne va pas comme il veut, il fonce au lit, détourne le visage et refuse de manger. Tous les parents reconnaitront le comportement d'un enfant contrarié, et cet enfant doit diriger le royaume d'Israël. Le schéma qui ressort de son comportement est très particulier et va nécessiter une petite précision, que je ferai dans le prochain chapitre.
b.2) La séduction.
Le texte nous dit donc qu'Achab va se coucher sur son lit (il se coucha sur son lit, détourna le visage, et ne mangea rien). Ca n'est pas pour rien qu'il va spécifiquement dans ce lieu-là. C'est le territoire de Jézabel.
Quand on regarde dans la Parole de Dieu, on constate que Dalila a toujours agi à proximité de son lit, attendant que Samson s'endorme pour essayer de l'amoindrir (Juges 16.6-9) (Juges 16.10-12) (Juges 16.13-15) (Juges 16.16-19), et le jour de sa chute, se sera même sur les genoux de Dalila qu'il s'endormira. La femme de Potiphar a également comploté autour de son lit (Genèse 39.7-19). Le lit représente la fragilité de l'homme, mais pas uniquement pour la raison que l'on pourrait avoir en tête. Lorsque la chair agit, que ce soit Jézabel ou Achab, elle cherche le moment propice, moment pendant lequel l'autre est le plus vulnérable. Il se trouve que l'homme rentre généralement chez lui lorsque son travail se termine, il est donc fatigué et ce qu'il recherche, c'est justement le repos. C'est pour cela que le lit est la fragilité de l'homme de Dieu, et la perversion de l'homme corrompu. L'homme selon Dieu y trouve le repos auprès de la femme que Dieu lui a confiée, l'homme corrompu y trouve le plaisir auprès de tout ce qui bouge.
Achab sait que c'est l'endroit où il trouvera sa reine, et il sait qu'elle fera ce qu'il veut pouvoir prétendre ne pas avoir fait. Une fois qu'elle arrive, il se comporte comme un enfant en larmes parce que son copain n'a pas voulu lui prêter son jouet. Mais il a dit: Je ne te donnerai pas ma vigne !, Naboth n'a pas voulu céder à ses caprices, et Achab ne se remet aucunement en question et va pleurer auprès de celle dont il sait qu'elle prendra les décisions qu'il n'assumerait pas de prendre.
b.3) La réaction de Jézabel.
Je rappelle ce que je disais auparavant. Lorsque Dieu nous dit de nous méfier de Jézabel , il ne parle pas du monde mais de l'église. Nous en avons un exemple criant ici. Conformément à ce qui s'est passé dans le jardin d'Eden, la femme Jézabel ne va pas essayer de prendre la place de son mari. Elle veut conserver les apparences et ne s'intéresse qu'à l'autorité de ce dernier, démontrant dans sa réponse qu'elle ne sait pas ce qu'est l'autorité, et donc qu'elle recherche une chose dont elle ignore tout.
- 1 Rois 21.7 : Alors Jézabel, sa femme, lui dit: Est-ce bien toi maintenant qui exerces la souveraineté sur Israël? Lève-toi, prends de la nourriture, et que ton coeur se réjouisse; moi, je te donnerai la vigne de Naboth de Jizreel.
Sa déclaration montre que, selon elle, l'autorité du roi signifie que ce qu'il veut est un dû. Elle ignore donc totalement le lien entre soumission et autorité. Elle ne peut le comprendre parce que ne comprenant pas même la soumission qu'elle devrait avoir envers son époux, elle ne peut appréhender celle qu'il devrait lui-même avoir envers Dieu.
Dès lors, elle va fomenter un complot pour faire chuter un homme droit. Pour ce faire, elle essayera de se donner la position de noblesse spirituelle qu'elle n'a jamais occupée. Elle va publier un jeûne, mais d'une manière qui révèle l'étendue de sa fourberie :
- 1 Rois 21.8-11 : Et elle écrivit au nom d'Achab des lettres qu'elle scella du sceau d'Achab, et qu'elle envoya aux anciens et aux magistrats qui habitaient avec Naboth dans sa ville. 21.9 Voici ce qu'elle écrivit dans ces lettres: Publiez un jeûne; placez Naboth à la tête du peuple, 21.10 et mettez en face de lui deux méchants hommes qui déposeront ainsi contre lui: Tu as maudit Dieu et le roi! Puis menez-le dehors, lapidez-le, et qu'il meure. 21.11 Les gens de la ville de Naboth, les anciens et les magistrats qui habitaient dans la ville, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire, d'après ce qui était écrit dans les lettres qu'elle leur avait envoyées.
Donc, ce qu'elle fait, c'est de prendre le sceau du roi, qui marque son autorité, afin d'écrire une lettre aux anciens et aux magistrats. Cela signifie que tous les dirigeants étaient corrompus. Ils ont reçu une lettre leur disant clairement de faire assassiner un homme, et ils s'empressent de le faire. Bien que la lettre soit cachetée avec le sceau du roi, les magistrats et les anciens savent que ça n'est pas lui qui l'a écrite, ce qui nous est montré dans le verset 21.14 : Et ils envoyèrent dire à Jézabel: Naboth a été lapidé, et il est mort. Il serait étonnant que devant l'incapacité du roi à faire autre chose que pleurer lorsque les choses ne se passent pas comme il le voudrait, les dirigeants, qui à différentes occasions ont accès à lui, ne soient pas conscients de qui tient réellement les rênes du pouvoir. Cependant, ces mêmes dirigeants, lorsqu'ils reçoivent une lettre de Jézabel, savent que le cachet du roi les couvre. Ils ne font que recevoir une lettre avec le cachet du roi et font ce que le roi demande. C'est cohérent avec la répartition spirituelle de la faute. Achab est responsable devant Dieu de tout ce qui y est écrit parce que c'est son autorité qui est utilisée, avec son accord.
La publication du jeûne appuie encore plus la volonté de Jézabel de sauver les apparences de la foi. Ce que nous montre l'exemple de Naboth, c'est que le peuple n'est pas aussi corrompu que les dirigeants. Bien sûr, sans exemple concret à suivre, l'exactitude de leur adoration envers Dieu devait être relative, cependant, l'histoire du champ de Naboth nous montre que Jézabel doit sauver les apparences envers le peuple, pas envers les dirigeants. La lettre était claire sur le fait qu'il s'agissait d'un complot. Il aurait été simplement possible de faire assassiner Naboth, mais il fallait convaincre le peuple. Même si dans nos yeux cela peut ne pas faire de différence au vu du résultat final, il se trouve que cela en a beaucoup pour Achab et Jézabel. Les apparences comptent, et convaincre le peuple est important, parce qu'il doit suivre, et il ne suivra pas s'il n'est pas d'accord. Nous verrons plus tard que dans le livre de l'Apocalypse, c'est également cela qui ressort de la manière dont Dieu nous parle de Jézabel.
De la même manière que dans le cas du jardin d'Éden, nous avons la femme qui prend les décisions pour le couple, ce qu'elle n'est pas censée faire. Une différence, au moins dans la présentation, nous donne un indice sur la manière dont les choses devaient se passer dans le jardin. Ce serait une erreur de croire que tout allait bien jusqu'au jour où le serpent est venu parler à la femme, et que soudainement, tout est allé de travers. Rien ne nous dit combien de temps s'est écoulé entre l'intervention du serpent et le verset de Genèse 3.6 : La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. Bien que ce verset soit directement placé après celui de la discussion, la réalité, que nous constatons dans nos vies tous les jours, et que lorsque satan murmure, si nous ne coupons pas court de suite, cela fera son chemin lentement pour finir par nous changer en profondeur. La grosse différence entre le jardin et le passage d'Achab et Jézabel, c'est le degré de rejet de Dieu. Achab et Jézabel en représentent le paroxysme, lorsque Adam et sa femme en sont la première itération. Cependant le principe est exactement le même. Achab a choisi Jézabel comme Adam a choisi sa femme, et les deux femmes ont fait ce que leurs hommes auraient dû faire.
* Apocalypse 3.16 : Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
NOTA : Durée des rois entre Salomon et Achab (tous catastrophiques).
- Jéroboam : 1 Rois 14.20 : Jéroboam régna vingt-deux ans, puis il se coucha avec ses pères. Et Nadab, son fils, régna à sa place.
- Nadab : 1 Rois 15.25 : Nadab, fils de Jéroboam, régna sur Israël, la seconde année d'Asa, roi de Juda. Il régna deux ans sur Israël.
- Baescha : 1 Rois 15.33 : La troisième année d'Asa, roi de Juda, Baescha, fils d'Achija, régna sur tout Israël à Thirtsa. Il régna vingt-quatre ans.
- Ela : 1 Rois 16.8 : La vingt-sixième année d'Asa, roi de Juda, Éla, fils de Baescha, régna sur Israël à Thirtsa. Il régna deux ans.
- Omri : 1 Rois 16.23 : La trente et unième année d'Asa, roi de Juda, Omri régna sur Israël. Il régna douze ans. Après avoir régné six ans à Thirtsa,
7 - Une seule chair.
a) Complémentarité des deux.
L'un des versets les plus connus lorsqu'on en vient à parler du couple, est probablement celui de Genèse 2.24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. C'est effectivement un verset important, et pour plusieurs raisons. Celle qui nous concerne dans le point présent est le fait que cela ne parle pas de l'homme et de la femme selon Dieu, mais de l'homme et de la femme tout court. Nous plaçons souvent la compréhension de ce verset sur le plan de la chair, alors qu'il est pleinement spirituel. Ce que ce verset établit est une loi spirituelle. Cela signifie qu'elle est non seulement vraie pour tout le monde, croyants et incroyants, mais également qu'elle ne requiert pas de décision de notre part.
C'est important à comprendre parce que si c'est vrai pour un homme et une femme qui sont droits devant Dieu, ça l'est également pour Achab et Jézabel, à leur corps défendant. Ce qui doit par ailleurs être particulièrement frustrant pour des Achab et des Jézabel, c'est de réaliser que, quoi qu'ils fassent, ils se soumettent à une loi de Dieu !
Ainsi, dans un couple, la dégradation sera progressive, et si l'un des deux membres ne veut pas suivre cette direction, il y aura obligatoirement une brisure. En dehors du couple, l'un recherchera l'autre. Ainsi, accuser une Jézabel de vouloir détruire une assemblée est d'autant plus injuste que si elle y existe, c'est justement parce que un ou des Achab le permettent. Bien sûr Jézabel prend une place qui ne devrait pas être la sienne, et c'est hautement condamnable, mais il ne faut jamais oublier que ce qu'elle prend, ce sont des hommes Achab qui le lui ont offert sur un plateau. Il se trouve simplement qu'elle sait les repérer.
Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils soient complémentaires, et ils le sont. Que ce soit selon la volonté de Dieu ou contre elle.
b) Une redistribution des cartes.
L'ordre que Dieu a donné est donc : Dieu/Homme/Femme/Enfant. Lorsqu'il nous précise par l'ecclésiaste que : la corde à trois fils ne se rompt pas facilement (Ecclésiaste 4.12*), c'est l'enfant qui ne fait pas partie de la corde. La stabilité de la famille n'est pas assurée par l'enfant, mais par l'unité des trois autres parties, sous l'autorité ultime de Dieu. L'enfant obtient sa propre stabilité de la stabilité de sa famille. Ca nous aide également à comprendre que lorsque le monde parle de famille, il ne parle pas de la même chose que les enfants de Dieu.
La déstabilisation provoquée par Achab et Jézabel a pour effet non pas de simplement prendre l'homme et la femme et de les interchanger, mais de faire quelque chose de beaucoup plus vicieux dont Achab, boudant dans son lit, est l'image parfaite. La femme ne veut pas la place de l'homme, sinon elle voudrait l'égalité, ce qui n'est pas le cas, malgré ses prétentions actuelles. Sa volonté est d'avoir autorité sur lui, mais cette place est occupée par Dieu, c'est donc cette place qu'elle prend. L'homme de son côté veut que la femme prenne les commandes et il se soumet à elle. Mais cette place est également déjà occupée, par l'enfant. La femme, qui pense prendre la place de l'homme prend donc la place de Dieu, quand l'homme qui pense prendre la place de la femme, prend en réalité la place de l'enfant. L'enfant de son côté ne faisant pas partie de la corde mais y étant rattaché, est une exception, il n'a pas une position fixe comme les trois autres parties de la famille, mais une position toujours relative, parce qu'il est toujours attaché à la femme/mère. Ce faisant, lorsqu'elle se hisse au-dessus de l'homme, elle hisse de fait l'enfant avec elle. Le résultat final est non seulement que Dieu, qui ne partage pas sa place, n'est plus dans la dynamique présente, mais également que la nouvelle dynamique de l'autorité passe de : 'Dieu/homme/femme/enfant' à 'femme/enfant/homme'. L'origine de ce glissement vient justement de ce que j'expliquais dans la première partie de l'enseignement sur l'homme et la femme. Dieu réfléchit en termes de fonction, et l'être humain sans Dieu réfléchit en termes de genre. Dieu donne donc des positions fixes, lorsque les êtres humains dénués de Dieu voient des positions relatives. La chose devenant complexe, on va la recentrer. Lorsque Dieu donne une position, cela revient à donner une fonction, donc il en résulte un genre. Cette fonction/position est fixe, elle ne dépend de personne d'autre. Par exemple, le rôle d'Adam dans le jardin ne se modifie pas lorsque Dieu crée la femme. Cela va ajouter des interactions, mais ne modifie en rien la fonction que Dieu a donnée à Adam. Ce qui se passera c'est qu'il va ressentir un manque, mais sa position/fonction ne change pas. C'est donc une position fixe. Par contre, les personnes qui rejettent Dieu établissent leur position et donc leur fonction comparativement avec celle des autres, parce qu'elles ne sont plus en mesure de voir une position pour ce qu'elle est mais uniquement dans le rapport que cela induit avec autrui, et plus spécifiquement avec l'autre genre. Dès lors, elles ne veulent plus ce que Dieu a prévu pour elles, mais elles convoitent en fonction de ce que les autres ont reçu. Le coeur de l'être humain faisant le reste, déterminant le type de convoitise.
La chair n'aimant pas les choses de l'esprit, se soumettre à Dieu demande des efforts charnels. Occuper la position donnée par Dieu est donc difficile pour celui qui l'a reçue, que ce soit l'homme ou la femme. De la même manière, comprendre la position de l'autre est impossible et, de part le fait que ça ne soit pas celle que Dieu nous ait donnée, la chair nous pousse à vouloir l'endosser. Dans le cas de l'homme et de la femme, les choses sont en réalité très simples :
1 - Lorsque vous faites ce que Dieu vous demande, alors l'esprit est satisfait, et la chair se plaint.
2 - Lorsque vous faites ce que la chair vous demande, alors l'esprit se plaint, et la chair est satisfaite.
La chose est donc très simple. Le vrai problème vient de ce que nous ne pouvons pas être entièrement spirituel tant que nous serons sur terre. Par contre nous pouvons faire taire l'esprit et donc devenir purement charnel. Cela signifie que lorsque nous appartenons à Dieu et que nous respectons l'ordre qu'il a établi, la chair essayera encore et encore de nous pousser à manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. De l'autre côté, une fois que nous avons rejeté Dieu en choisissant l'usurpation, nous n'entendons plus l'esprit. Dans les deux cas il y a une progression, simplement dans le cas de l'obéissance, la chair sera toujours présente, alors que dans le cas de la désobéissance, on peut arriver à un moment où on n'appartient plus à Dieu et où il ne nous parle plus.
c) Le fardeau et son repos.
Le monde vit dans une confusion complète et permanente, mais il fait une chose concernant l'église qui est presque un juste retour de bâton. Depuis des décennies nous entendons l'église expliquer au monde ce qu'il devrait être, lorsque Dieu ne nous a permis que de l'appeler à la repentance. Pendant que l'église lui disait comment il devait se comporter, le monde lui montrait comment être. Au final, l'église est tellement devenue le reflet du monde qu'elle passe son temps à essayer de se justifier devant lui de peur de ne pas être accepté par lui. Elle ne s'inquiète plus de ce que Dieu pense parce que désormais, la plupart des croyants pensent que Dieu nous accepte comme nous sommes, mais c'est un mensonge ; Il nous accepte malgré ce que nous sommes, ce qui implique l'obligation de changer, et pas en nous rapprochant du monde, mais de lui, ce qui est le résultat de la sanctification.
Le rôle de l'homme est de donner la direction au couple/famille pour lui permettre de naviguer dans le monde, celui de la femme de faire de cette même famille un havre de paix en gérant le fonctionnement interne. L'homme protège sa famille de l'extérieur, étant la porte d'entrée de l'extérieur vers l'intérieur de sa famille, il a pour charge de faire en sorte que l'intérieur soit protégé des vicissitudes de l'extérieur, pour que la paix puisse régner à l'intérieur. Sa femme assure la paix à l'intérieur de la famille, qui devient une sorte de zone sécurisée dans laquelle l'homme pourra se reposer de son travail de tous les jours. Le travail de l'homme permet à la femme de ne pas subir l'extérieur, quand le travail de la femme et de faire en sorte que l'homme ne subisse pas l'intérieur. Chaque tâche est fatigante, et permet à l'autre de se reposer de l'autre partie pour que l'ensemble puisse avancer sereinement.
Cela peut sembler cruel et chaque genre humain regarde l'autre avec envie. Chacun étant fatigué de sa propre tâche, la femme veut commander et l'homme veut être guidé. On entend souvent les femmes affirmer que les hommes ne peuvent pas comprendre ce qu'est leur vie, mais la réciproque est vraie. Personne ne peut comprendre la vie de l'autre. La seule vraie difficulté est de faire ce que Dieu nous demande, tout le reste est facile. Il est difficile à un homme de se prendre en main et de diriger, tout comme il est difficile à une femme de suivre, pourtant c'est comme cela que les choses doivent être. Chaque responsabilité que Dieu donne, il la donne accompagnée d'un poids particulier, qui est nécessaire pour exercer cette responsabilité selon sa volonté, c'est pour cela que la tâche de l'autre parait toujours plus simple, parce que nous pouvons l'exercer sans le poids qui l'accompagne, mais cela signifie également que nous l'exercerons mal. La nature charnelle de l'être humain pousse l'homme à avoir envie de suivre et la femme à vouloir diriger et l'homme envie la femme tout en se disant qu'elle ne sait pas quelle chance elle a, alors que la femme agit à l'inverse, enviant à son tour l'homme.
Chacun veut le rôle de l'autre et croire que si Dieu avait inversé les rôles tout irait mieux est une énorme erreur. Si les choses étaient inversées, le problème resterait le même parce que le seul vrai problème est de soumettre la chair à l'esprit. La chair convoite, et ce n'est pas tant ce que l'autre possède qui est intéressant, mais plutôt le dénie de la part qui est la nôtre.
En outre, regarder le rôle de l'autre pour le juger, dans un sens ou dans l'autre est le plus parfait accomplissement du verset ou la Parole nous annonçait que les yeux d'Adam et de sa femme s'ouvrirent (Genèse 3.7 : Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent). Chacun regarde l'autre indépendamment du tout qu'ils sont censés former. A partir du moment où vous commencez à envier le rôle de l'autre, c'est un murmure qui doit être compris comme un indicateur de vigilance.
8 - La grande tribulation.
La simple explication du Jardin d'Eden suffit pour comprendre le fonctionnement général d'Achab et Jézabel dans le couple. La position d'Achab se comprend mieux en regardant le livre des rois et le comportement du personnage ayant donné son nom à ce comportement charnel. Cependant, dans l'ensemble, le récit de la création et celui concernant le roi Achab et la reine Jézabel nous permettent de comprendre le fonctionnement de ces déviances dans le cadre de la famille. Nous y reviendrons plus tard concernant Joram et Jézabel. Dans l'immédiat, après avoir regardé le comportement dans le couple/famille, nous allons voir le parallèle dans le cadre de l'église.
Comprendre comment Achab et Jézabel réfléchissent est important parce qu'ils ne changent pas leur fond en fonction du cadre. Comme ces personnes ne conçoivent le monde qu'avec Jézabel en son centre, peu importe que nous réfléchissions en termes de famille ou d'église, leur conceptions restera là même.
Nous avons toutefois l'avantage d'avoir en quelques mots l'explication de leur positionnement dans l'église, ce que nous allons maintenant regarder.
a) Que dit-il ?
Bien qu'on pourrait penser que le seul verset 20 suffirait pour comprendre notre sujet, il n'en est rien. Toute la lettre destinée à l'ange de l'Eglise de Thyatire a son importance. Nous la trouvons dans le deuxième chapitre du livre de l'Apocalypse :
- Apocalypse 2.18-26 : Écris à l'ange de l'Église de Thyatire: Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent: 2.19 Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières. 2.20 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. 2.21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. 2.22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres. 2.23 Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres. 2.24 A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis: Je ne mets pas sur vous d'autre fardeau; 2.25 seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne. 2.26 A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations.
C'est dans ce passage, à partir du verset 20 que Jésus va nous parler de Jézabel et nous livrer quelques détails de première importance la concernant. Nous ne pouvons cependant pas nous limiter à ce verset, et comprendre la situation se fait, entre autres, en comprenant à qui il parle.
b) A qui parle-t-il ?
Basiquement, à l'ange de l'Eglise de Thyatire. Ce qui en soi ne veut pas dire grand-chose. J'ai déjà expliqué ailleurs que les sept églises du livre de l'Apocalypse ne sont pas des époques différentes, mais qu'elles sont toutes présentes en même temps, sur toute la terre. Considérez une assemblée en particulier, peu importe laquelle, cette assemblée est les 7 églises du livre de l'Apocalypse. Lorsque Jésus parle à l'ange de l'Eglise de Philadelphie, il parle aux mêmes personnes que lorsqu'il parle à l'Ange de l'Eglise de Laodicée. Tout comme il n'y a qu'un seul Dieu, il n'y a qu'une seule église. Simplement, ceux qui sont fautifs dans une église ne le sont pas forcément dans une autre. Je vais essayer de schématiser la chose au maximum pour qu'elle puisse être plus facilement comprise.
Prenons comme exemple une assemblée de 100 membres.
Lorsque Jésus parle à l'ange de l'Eglise d'Ephèse (Apocalypse 2.1-7), il parle à toutes les 100 personnes, leur signifie ce qui va et ce qui ne va pas sur un sujet précis. Ensuite, il parle à l'ange de l'Eglise de Smyrne (Apocalypse 2.8-11). Ce sont les 100 mêmes personnes de cette même assemblée, ce qui change, c'est la faute qui est mise en avant, ainsi que ceux qui y ont cédé et les autres. Il fait de même avec l'ange de l'Eglise de Pergame (Apocalypse 2.12-17), l'ange de l'Eglise de Thyatire (Apocalypse 2.18-28), l'ange de l'Eglise de Sardes (Apocalypse 3.1-6), l'ange de l'Eglise de Philadelphie (Apocalypse 3.7-13) et finalement l'ange de l'Eglise de Laodicée (Apocalypse 3.14-22).
Les vainqueurs doivent être vainqueurs dans les 7 églises, donc au sujet des 6 points que Jésus met en avant (Philadelphie n'a pas de points négatifs).
Dans le cas qui nous concerne, Jésus parle donc à la partie de l'église qui est active (Apocalypse 2.19 Je connais tes oeuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières oeuvres plus nombreuses que les premières). C'est important à comprendre, parce que la plupart des croyants ont des aprioris sur Achab et Jézabel, et les aprioris aveuglent, seule la Parole de Dieu éclaire (Psaume 119.105 : Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier). On regarde le comportement d'Achab et de Jézabel dans le livre des rois et on en conclut qu'on arrivera sans aucun doute à les repérer le jour ou ils se présenteront. C'est ce genre de croyances qui ont fait que l'église est vérolée par des personnes qui ont cédé à cet appel de la chair. C'est à cette partie, active, et ayant l'apparence de la réussite qu'il dit : ce que j'ai contre toi.
Cela signifie que nous devons regarder chaque comportement indépendamment des autres. Ca n'est pas parce que nous pensons être au clair dans un domaine que nous le sommes dans tous. Si vous ne vous reconnaissez pas dans les qualités que Jésus annonce pour cette église, cela ne vous exclut pas d'en avoir en plus les défauts, et si vous vous y reconnaissez, alors cela signifie que vous pouvez les avoir, tout en ayant le défaut disqualifiant dont il nous parle.
Il convient donc de comprendre exactement ce qu'est le défaut dont il parle.
c) De quoi parle-t-il ?
J'ai déjà parlé de cette partie du texte lorsque j'ai montré que la femme Jézabel ne définit pas un esprit, mais un type de femme charnelle. Nous allons maintenant regarder autre chose, c'est-à-dire spécifiquement ce qu'elle tente de faire.
- Apocalypse 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
Ce verset a l'avantage de nous donner le but global de Jézabel. Ses manœuvres au niveau de la famille ont le même but que dans l'Eglise. N'oublions pas que non seulement l'Eglise est composée d'un ensemble de famille, mais qu'en outre, elle est censée également être l'épouse de Christ. La femme charnelle essaye donc de transposer sa domination charnelle dans une unité spirituelle. Elle veut attirer l'assentiment spirituel des croyants et devenir le guide tant du couple homme/femme que du couple Jésus/épouse.
Elle ne fait que grignoter encore et encore des familles de plus en plus nombreuses pour s'octroyer de plus en plus de place au sein de l'Eglise. Son but est exprimé par la fin du verset précité : enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. Si ça nous apprend le but, cela nous enseigne également les moyens.
c.1) Le tour de passe-passe.
La prophétesse.
Pour ce qui concerne les ministères, les choses sont très simples et se comprennent une fois de plus en regardant le jardin d'Eden. Tout est question d'autorité. La femme ayant été nommée par l'homme est sous son autorité. Dieu transmet donc l'autorité de la Parole écrite à l'homme, qui a la charge de la transmettre à tous, hommes et femmes. Les types de ministères se basant donc sur l'autorité de la Parole écrite ne peuvent être exercés que par les hommes. Par contre, le ministère de prophète n'est pas un ministère de la Parole. La confusion vient de l'idolâtrie qui est vouée aux prophètes à notre époque, une mode parmi tant d'autres. La réalité est que la parole du prophète n'a pas autorité sur quoi que ce soit en elle-même. Dieu nous enjoint à l'éprouver, et le seul moyen c'est en la confrontant à la Parole écrite. L'autorité de la parole du prophète n'est effective qu'en cas de conformité avec la Parole écrite. Dans le royaume de Dieu, tout est question d'autorité et de soumission, d'où le fait que cela pose tant de problème à tant de personnes.
Il en ressort que tous les ministères qui donnent une autorité sur les croyants ne peuvent être exercés que par les hommes. Cela désigne les ministères d'apôtres (raison pour laquelle aucun des 12 disciples n'était une femme), de pasteurs et d'enseignants. Tous les autres que ce soit les évangélistes, prophètes, intercesseurs etc sont indifférenciés parce qu'ils ne véhiculent pas d'autorité sur les individus mais uniquement sur les esprits.
C'est la raison pour laquelle Jézabel se présente comme prophétesse (Apocalypse 2.20 : ... qui se dit prophétesse ...). Elle revêt un manteau qu'elle sait avoir le droit de revêtir. Bien évidemment, si elle est prophétesse, ça n'est pas du seul vrai Dieu. On pourrait penser qu'elle pourrait être une vraie prophétesse et avoir de mauvaises intentions, en nous basant sur le fait que nous devons tous progresser et faire le ménage dans nos vies, mais ce serait négliger le fait que le texte nous dise qu'elle se 'dit prophétesse', pas qu'elle l'est. C'est l'une des raisons pour laquelle le ministère de prophète est aussi mal compris, pour qu'elle puisse s'installer plus facilement.
Quoi qu'il en soit, elle utilise cet axe pour s'introduire dans la bergerie. Mais elle sait que cette position, si elle lui donne une certaine stabilité, ne peut pas lui permettre de détourner le peuple de Dieu. Jézabel est une séductrice, or 'séduire' signifie 'attirer vers soi', que ce soit avec Achab dans le monde, ou avec le peuple de Dieu, le principe reste le même, elle veut être le centre de l'attention. Pour ce faire, elle doit endosser une autre fonction.
L'enseignement.
Forte de sa position (usurpée) de prophétesse, elle choisit non pas de prophétiser, mais d'enseigner. C'est parce qu'elle sait ne pas avoir le droit d'enseigner qu'elle entre dans la bergerie en se faisant passer pour une prophétesse.
Son but est d'égarer le peuple pour se présenter comme la stabilité dont il a besoin. Le seul moyen est de le faire en usurpant la seule fonction qui a ce pouvoir, celle d'enseignant. La Parole de Dieu parle d'elle-même en nous disant qu'elle est une lampe à nos pieds (Psaume 119.105), c'est donc l'enseignant qui porte cette responsabilité et donc ce fardeau. On constate la forte résurgence d'une pratique non scripturaire qui place le prophète comme un enseignant. Cette pratique est directement issue de Jézabel, qui a besoin que l'on se conforme à cette croyance pour dérouler tranquillement ses faux-enseignements. Si Jézabel avait pu, elle se serait présentée comme enseignante, mais elle connaît de toute évidence mieux la Parole que la plupart des croyants et elle se contente donc de modifier notre compréhension de la fonction de prophète pour pouvoir exercer celle d'enseignant en toute tranquillité. Si vous croisez une femme exerçant un ministère d'autorité (apôtre, pasteur, enseignant), vous savez que vous faites face à une des femmes Jézabel dont Jésus nous parle dans Apocalypse 2.20. Ce qui a l'avantage d'également faire savoir la position de Jésus sur ceux qui l'acceptent et ceux qui la refusent.
c.2) Le moyen.
Le moyen employé par la femme Jézabel peut être résumé en disant qu'elle veut attirer vers soi. Le fait qu'elle veuille le faire nous est dit dans ce fameux verset 20, dans les termes : enseigner et séduire mes serviteurs. Comme je le disais auparavant, 'séduire' signifie 'attirer vers soi'. Ce n'est pas que la femme Jézabel veuille être le centre du monde, mais plutôt le fait qu'elle pense déjà l'être et œuvre pour que ceux qui ne perçoivent pas cette pseudo-évidence finissent par y céder.
Le moyen de séduction est présenté ici comme l'enseignement, mais il ne faut pas oublier que si la femme Jézabel est en position de le faire, c'est qu'elle a déjà trouvé des Achab qui lui ouvrent les portes. Ce qu'elle veut désormais c'est transformer ceux qui ne le sont pas encore. Cela correspond directement à ce que l'on voyait dans l'exemple du champ de Naboth. La reine Jézabel a déjà séduit les dirigeants, la suite pour elle est de séduire le peuple pour le pousser à faire sa volonté. Dans l'église actuelle, le problème a plusieurs niveaux. Un de ceux qu'il faut comprendre c'est de quoi Jésus parle lorsqu'il dit qu'elle veut séduire ses serviteurs. Dans les yeux de Dieu, nous sommes tous ses enfants, mais nous sommes également également tous ses serviteurs. Certains sont en service, d'autres pas encore, mais nous sommes tous ses serviteurs. Dans le texte du livre de l'Apocalypse, le fait que la femme Jézabel se présente comme prophétesse dans le but d'enseigner, c'est bien qu'elle est déjà reconnue comme telle par les dirigeants. Si la position qu'elle occupe lui permet d'enseigner, c'est que le droit lui en a été donné. Je préciserai par qui dans le point e) de ce chapitre.
c.3) Le but.
On pourrait croire que le but de la femme Jézabel est d'enseigner et de séduire, que son but est de trouver sa place dans l'ordre divin, mais ça n'est pas ce que nous dit ce verset 20 que nous regardons. C'est pour cela que j'ai mis ces deux faits dans le point précédent. La réalité, est que la femme Jézabel, qui se positionnera comme prophétesse, le fait dans le but d'enseigner, parce qu'elle sait que c'est l'enseignement qui montre le chemin vers Dieu, et elle veut changer ce chemin pour qu'il dirige vers elle.
Son but n'est donc pas d'enseigner, comme je le disais, ça n'est que le seul moyen existant pour donner une direction. La direction en question nous est précisée dans la suite de ce verset :
- Apocalypse 2.20b : ... pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
On croit à tort que se livrer à l'impudicité et manger des viandes sacrifiées aux idoles sont des choses que nous repérerons facilement lorsque nous y ferons face. C'est entièrement faux. C'est d'ailleurs assez amusant, dans une certaine mesure, de réaliser que les croyants, lorsqu'ils lisent le livre de l'Apocalypse (pour ceux qui le font), diront unanimement que c'est un livre très imagé, et difficile à comprendre. Pourtant, lorsqu'on en vient au verset 20 du deuxième chapitre, les choses semblent devenir, dans la tête de beaucoup, parfaitement définies. Ainsi 'se livrer à l'impudicité' ou 'manger des viandes sacrifiées aux idoles' devient, pour beaucoup, littéral, et comme ils ne voient pas de statues géantes de Baal ou d'Astarté devant lesquelles on sacrifierait des animaux, ni d'immenses orgies publiques, ils considèrent que nous n'en sommes pas encore là ou, tout du moins, que eux et leurs assemblées n'y sont pas encore.
Il faut cependant comprendre de quoi Jésus parle lorsqu'il fait cette affirmation du verset 20.
Cela se rapporte à une des révélations donnée à Pierre dans le livre des Actes des Apôtres. Révélation dans laquelle, les enfants de Dieu étaient appelés à s'abstenir de 4 choses *. On ne les détaillera pas ici, l'ayant déjà fait à plusieurs reprises ailleurs. Le résumé est simplement que l'impudicité représente Astarté et donc Jézabel, et les viandes sacrifiées aux idoles représentent Baal et donc Achab. La consommation du sang et des animaux étouffés représentant la négation du sacrifice de Jésus.
* Actes 15.28-29 : Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, 15.29 savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.
Le but de Jézabel est donc de pousser dans l'impudicité, ce qui est une des traductions de son nom, et dans la consommation des animaux sacrifiés aux idoles, qui est l'adoration de Baal et donc d'Astarté. Il ne faut pas oublier que l'un des noms d'Astarté est la 'faiseuse de roi'. c'est exactement ce que fait Jézabel. Elle ne veut pas porter la responsabilité, elle veut juste les rênes du pouvoir, c'est pour cela qu'elle promeut les rois qui sont selon sa volonté.
Jézabel, en place dans les assemblées, va donc modifier les enseignements pour faire accepter ce qu'elle est (l'impudicité) et ce qu'est Achab (les viandes sacrifiées aux idoles). Parce qu'elle sait que si elle fait accepter ces deux axes, alors l'interdit du sang et des animaux étouffés, qui représentent le sacrifice de Jésus, finira aussi par être accepté. Dès lors, la condition nécessaire pour qu'elle devienne le centre de son monde sera atteinte, Dieu n'en fera plus partie.
Jézabel est dans l'Eglise depuis longtemps, et personne ne la remarque, ses enseignements sont nombreux, et presque personnes ne semble faire la distinction d'avec les bons. C'est la modification progressive des acquis de l'Eglise qui fait accepter l'inacceptable avec le sourire. L'impudicité est déjà rampante et les faux enseignements également. Beaucoup parlent de l'impudicité en la condamnant, mais leur aveuglement ne leur permet plus de réaliser qu'ils en sont partie intégrante. Nettoyer l'Eglise ne peut pas se faire petit à petit, cela passera par une repentance massive, ou ça ne passera pas.
d) Les conséquences de Jézabel dans l'église.
Il faut toujours différencier les intentions de la chair et le plan de Dieu. Le plan de la chair et le plan de l'esprit se déroulent simultanément, mais la seule chose qui soit certaine, c'est que Dieu a déjà remporté la victoire, notre rôle est de choisir de quel côté nous serons lorsqu'il viendra chercher les siens. Les gesticulations d'Achab et Jézabel ne changeront jamais rien à cela.
- Apocalypse 2.21-23 : 2.21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. 2.22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres. 2.23 Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
La première chose est que les femmes Jézabel sont où ont été conscientes de ce qu'elles font. Elles ont eu du temps pour se repentir de leur impudicité, et elles ont refusé de le faire. Ce ne sont pas des victimes, elles aiment se faire passer comme telle, mais ça n'est absolument pas le cas. Lorsque l'on regarde le comportement de Dalila avec Samson, ce que l'on voit c'est qu'elle le harcelait tout en se faisant passer pour une victime. Après plusieurs tentatives de le dompter et le faire emprisonner par les philistins, dont elle connaissait les intentions, elle trouve encore le moyen de l'accuser de ne pas l'aimer. Ses propos exacts seront : Comment peux-tu dire: Je t'aime! puisque ton coeur n'est pas avec moi? Voilà trois fois que tu t'es joué de moi, et tu ne m'as pas déclaré d'où vient ta grande force (Juges 16.15-16). C'est typiquement un comportement 'Jézabelien'. Elle culpabilise pour obtenir ce qu'elle veut. Samson a résisté par trois fois, et le nombre est important. On pourrait se demander pourquoi il n'a pas réagi avant. Il faut bien réaliser qu'à chaque fois il se réveille en sursaut et que Dalila a mis en œuvre ce qu'il lui avait dit afin de lui enlever sa force. Il s'est bien rendu compte qu'en se réveillant ses cheveux étaient noués, mais il ne l'a pas chassé. Cela peut nous sembler aberrant, mais nous faisons pareil. C'est simplement plus flagrant de la manière dont nous le percevons dans cet exemple. Nous aussi nous laissons la chair parler plus qu'elle ne le devrait, jusqu'à ce qu'elle parle plus fort que l'esprit. Samson a laissé Dalila continuer de le tenter, et comme le dit Jésus, la chair est faible. C'est cela que représente le fait que Samson ait résisté 3 fois, mais qu'il ait cédé à la quatrième. Le chiffre 4 est le chiffre qui représente le terrestre, et donc le charnel lorsque l'on parle directement de l'être humain, l'exemple le plus flagrant se trouvant être les points cardinaux.
Le comportement de la femme Jézabel est donc bel et bien volontaire, et ce, quelles que soient les apparences. La conséquence de son action est que Dieu enverra une grande tribulation qui atteindra tous ceux qui se livreront à l'impudicité avec elle. Il s'agit de cette fameuse grande tribulation dont tout le monde parle, et qui doit recouvrir le monde. Elle ne vient pas de satan qui est en colère contre les enfants de Dieu, mais c'est exactement l'inverse, elle vient de Dieu en réponse au comportement d'une partie de l'église. Le verset 23 nous dit une chose qui ne doit pas être mal comprise : Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres. (Apocalypse 2.23). Ce que Jésus annonce, ça n'est pas la mort physique, mais la mort spirituelle d'une partie de l'église. La mort physique viendra dans la géhenne, puisque ces personnes s'y condamnent, mais dans l'immédiat, Jésus nous prévient qu'il les rejettera, pas seulement au jour du jugement, mais déjà durant cette vie sur terre, et que cela va prendre une forme qui ne laissera pas de doute. Toutes les églises verront ce que Dieu est en train de faire.
Il est également intéressant de noter, avant de passer à la suite, que la récompense de cette église est spécifiquement de recevoir : autorité sur les nations (Apocalypse 2.26). Les 7 églises du livre de l'Apocalypse portent un lien interne entre la manière dont Jésus se présente, la chose reprochée, la chose mise en avant, et la récompense. Dans le cas présent, celui : qui a les yeux comme une flamme de feu, fait référence au jugement. Lorsque Dieu a entendu les cris qui montaient vers lui contre Sodome et Gomorrhe, il est descendu voir si la chose était vraie. La Parole parlée de Dieu a créé toute chose, la Parole écrite jugera toute chose, mais Dieu regarde au coeur, donc le jugement passe par la vue. La faute et la chose positive concerne Jézabel, donc le respect et le déni de l'autorité établie par Dieu. La récompense, je viens de la citer : autorité sur les nations (Apocalypse 2.26).
e) Ou est Achab ?
Dans tout cela, le grand absent semble être Achab. Comme je le disais, il n'est pas nommé en dehors du roi portant ce nom et d'un prophète qui apparaitra plus tard. Donc le livre de l'Apocalypse nomme la femme Jézabel, mais pas l'homme Achab. C'est d'ailleurs amusant qu'une doctrine ait pu être fondée sur les esprits d'Achab et Jézabel, lorsqu'ils ne sont jamais désignés comme étant des esprits, que Jézabel est clairement identifié comme étant une femme, et finalement, lorsqu'Achab n'est jamais nommé.
En réalité il est présent. La première chose étant que Jézabel ne peut prendre la place que d'un homme Achab. Ces deux types de personnes existent toujours simultanément. Il y a bien évidemment une période où elles se cherchent, mais cela ne dure pas très longtemps. C'est un peu comme dans la saison des amours chez certains animaux. Il y a des signes distinctifs qui ne trompent pas.
Dans le cas qui nous concerne, l'homme Achab est bel et bien présent, même s'il ne l'est pas nommément. Il se trouve dans le début même du verset qui va parler de la femme Jézabel :
- Apocalypse 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
Ce verset ne représente pas simplement Jésus parlant de Jézabel, mais Jésus parlant à Achab, de Jézabel. C'est pour cela qu'il dira quelques versets plus loin : A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine (Apocalypse 2.24). Cela indique que jusque-là, il ne parlait pas encore à eux, mais uniquement à ceux qui ont accepté la doctrine de Jézabel, confirmant par la même qu'il parlait à Achab.
Pourquoi Achab ?
Tout simplement en raison de ce qu'il vient de lui dire. C'est-à-dire qu'il laisse la femme Jézabel faire ce qu'elle veut, ce qui est spécifiquement la caractéristique d'Achab. Tout comme dans le jardin d'Eden, Dieu s'adresse à l'homme, même s'il est démissionnaire.
Il reste encore deux choses importantes à voir dans cette partie de l'enseignement sur Achab et Jézabel. La première concerne ses enfants, et la deuxième la manière de se défaire de Jézabel.
9 - Ses enfants.
J'avais soulevé le fait que Jésus annonçait qu'il allait faire mourir de mort tous les enfants de la femme Jézabel dans le livre de l'Apocalypse, et cela nous apporte une information très importante.
- Apocalypse 2.23 : Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
Tout est cohérent dans la Parole de Dieu, si soudainement Jésus nous parle des personnes qui se soumettent à Jézabel comme étant ses enfants, ça n'est pas une figue de style, cela représente quelque chose de précis. Jézabel, a besoin de deux choses, un roi dont elle pourra utiliser l'autorité selon son bon vouloir, et d'enfants qui soient créés et élevés pour être sous sa dépendance totale. Le passage du livre de l'Apocalypse nous le montre. Jésus dit : ce que j'ai contre toi, c'est que tu ... , il parle donc au singulier. Jézabel n'a besoin que d'un Achab pour s'installer. Tout ce qu'il lui faut, c'est prendre le dessus sur la personne qui possède cette autorité. Dans la famille, c'est le mari, dans l'église, cela dépend. De nos jours c'est malheureusement le pasteur (cela ne fait pas partie de ses fonctions de base), cela peut cependant varier en raison des mouvements divers, qui se pensent en accord avec Dieu, et qui élisent des conseils d'administrations qui ont la charge de l'église/assemblée. En fonction de la forme que prend l'assemblée, Jézabel trouvera la personne qui a le plus de levier. D'autant que si la façon de faire de l'assemblée n'est pas celle établie par Dieu, alors la chair a déjà commencé à parler dans cette assemblée.
Quoi qu'il en soit, Jézabel cherchera l'Achab dont elle pourra dérober l'autorité. Ceci pour dire que le livre de l'Apocalypse nous la présente comme ayant un Achab, mais comme produisant de nombreux enfants.
C'est là que réside une chose très importante. Le couple vertueux se perpétue à travers ses enfants, et les ministères de Dieu également, transmettant leurs onctions comme Elie l'a fait avec Elisée, non pas selon la volonté des hommes mais selon la volonté de Dieu. Lorsqu'Elie transmet son onction, il n'est pas en train de dire qu'il décide de transmettre ce qu'il est, il avalise ce que Dieu a dit :
- 1 Rois 19.16b : ... et tu oindras Élisée, fils de Schaphath, d'Abel Mehola, pour prophète à ta place.
La transmission vient premièrement de Dieu et passe par Elie jusqu'à Elisée qui devient le successeur. Il y a une continuité. Ca n'est pas ce que font les hommes Achab et les femmes Jézabel. Leurs enfants ne leur servent pas à prolonger dans le temps mais au contraire à figer. Ce qu'ils font vient d'eux-mêmes, de la convoitise de leur chair. Les enfants ne sont que des vitrines exposant leur propre gloire et servant à prolonger leur autorité.
Ainsi, lorsque le roi Achab va mourir, la reine Jézabel va se trouver sans roi duquel elle pourrait usurper l'autorité. C'est donc leur fils Achazia qui recevra la royauté et qui, bien élevé par ses parents charnels, sera un adorateur de Baal Zebub dieu d'Ekron. De nos jours, Baal Zebub n'est autre que Belzebuth, pour ceux qui l'ignoreraient. De la même manière que le roi Achab est mort d'une flèche tirée au hasard, Achazia n'aura pas une mort plus reluisante, puisqu'il mourra des suites d'une chute de son balcon. Ce qui est intéressant, c'est que son successeur ne sera pas un fils éventuel. Il est soumis à sa Jézabel de mère et, bien que roi, ne recherche pas sa propre perpétuation dans le temps. Il est un prolongement de sa mère et ne cherche pas de prolongement pour lui-même.
A sa mort, c'est Joram qui règnera. La particularité de ce dernier étant qu'il est le frère d'Achazia, et donc fils d'Achab et Jézabel. Elle continue de placer ses pions. N'oublions pas que Jézabel a deux significations, la première étant 'l'impudique' et la deuxième 'l'épouse de Baal'. Or l'épouse de Baal n'est autre qu'Astarté, dont l'une des fonctions/appellations est justement 'la faiseuse de roi'. Comme je le disais à différents endroits, elle ne porte jamais de responsabilité, elle ne veut que l'autorité et se réfugie donc toujours derrière le porteur original de l'autorité et de la responsabilité. Elle lui prend l'autorité et lui laisse la responsabilité. La Parole de Dieu nous montre clairement ce comportement lors de l'épisode du champ de Naboth.
Maintenant que Achazia n'est plus, c'est donc son autre fils qui prend le trône, et ce qu'on nous dit de lui paraît assez clair. Alors qu'Achab était encore en vie, Jézabel avait juré la mort d'Elie (Sachant qu'il n'est toujours pas mort aujourd'hui). Elie fuira au désert et demandera la mort, ne comprenant pas que Dieu avait un plan bien plus grand le concernant). Ce que Dieu va lui dire est important :
- 1 Rois 19.16a : Tu oindras aussi Jéhu, fils de Nimschi, pour roi d'Israël ...
La décision de Dieu est déjà prise. La lignée royale d'Achab se termine à cet instant, et tout ce qui est ajouté ensuite ne l'est que par la volonté de la chair. Cela signifie également que toutes les lignées des rois d'Israël en dehors de celle d'Achab, ont été établies par Dieu. Dieu a établi la lignée de David, celle de Jéroboam, celle de Baescha, et il vient d'établir la suivante, celle de Jéhu. Celle de David s'est mal terminée, celle de Jéroboam a été catastrophique, tout comme celle de Baescha. Celle de Jéhu aura des hauts et des bas. La différence avec celle d'Achab (et donc techniquement d'Omri, qui est le premier de la lignée) se trouve dans le fait que celle d'Achab et de Jézabel est la seule qui soit issue de la chair, de la volonté et du choix des hommes. Cela représente que nous pouvons avoir de nombreux défaut qui ne nous disqualifient pas d'être choisi par Dieu, mais Achab et Jézabel sont un rejet complet de la personne et de la volonté de Dieu et sont, de facto, non pas des dispositions, mais une acceptation de ce rejet. L'homme Achab et la femme Jézabel sont des résultats d'un choix, et ce choix est disqualifiant en ce qui concerne la filiation divine et donc le salut.
Mais continuons de regarder la progéniture de la reine Jézabel et de son défunt époux, le roi Achab.
A la mort d'Achazia, c'est donc Joram, autre fils du couple royal, qui recevra le trône. Or ce que l'on nous dit de lui est parlant, même si cela peut passer inaperçu. Bien que la parole nous dise qu'il n'a pas fait le mal de la même manière que son père et sa mère, cela ne signifie pas qu'il ne soit pas allé vers les Baals et les Astartés. Par contre, ce qui nous en dit une partie, c'est qu'effectivement, il a renversé les statue de Baal que son père avait érigées (2 Rois 3.2 : Il renversa les statues de Baal que son père avait faites). Cela n'en fait pas pour autant un bon roi, ce serait une cruelle erreur de le penser. Dans la réalité, il était tout autant perverti. La seule différence étant qu'il est allé vers les veaux d'or (2 Rois 3.3 : il se livra aux péchés de Jéroboam). Le but n'étant pas de détailler ce très mauvais roi mais de parler d'Achab et Jézabel, on va de suite recentrer notre propos. Ce qu'il faut comprendre du roi qu'il a été, c'est qu'il a rejeté l'abomination de son père pour s'en choisir une plus en adéquation avec son péché, mais c'est normal. Il n'est pas un Achab et ne vénère donc pas Baal. Il est un des enfants de Jézabel dont nous parle le livre de l'Apocalypse. Rappelez-vous, Jézabel a besoin d'un Achab pour lui voler son autorité et d'enfants pour la prolonger. Joram n'est pas adepte de Baal parce qu'il n'est pas un homme Achab, c'est un enfant de la femme Jézabel, qui est l'épouse de Baal. Il ne peut vénérer ce Dieu parce qu'il en est le fils et qu'en tant que tel, il doit vénérer Jézabel, la séductrice.
C'est exactement ce qui ressort de la vie de ce roi.
Comme son père, il mourra dans son char transpercé par une flèche. Jéhu, que Dieu a oint pour roi sur Israël nous donne le sens même de la soumission en place entre Joram et sa mère Jézabel en un verset :
- 2 Rois 9.22 : Dès que Joram vit Jéhu, il dit: Est-ce la paix, Jéhu? Jéhu répondit: Quoi, la paix! tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges!
Joram n'a pas été élevé pour être le prolongement royal de son père, mais pour vivre la même soumission. Elle enfante de la glaise qu'elle façonne de telle sorte à ce qu'elle devienne des vases pour sa propre grandeur. Au point où les enfants rejettent l'héritage des pères, comme Joram l'a fait, mais embrasse sans fin celui de leur mère, la femme Jézabel. Il faut bien garder en tête que le fait pour Joram d'avoir détruit les statues de Baal érigées par son père n'est pas un signe positif, une repentance quelconque. C'est simplement un changement de perversion, il passe de la perversion d'Achab à la perversion de Jéroboam. Le rejet de Dieu est toujours le même, et l'allégeance à Jézabel ne change pas plus.
Lorsque Jésus dit à l'église de Thyatire qu'il punira ses enfants de morts, c'est de cela qu'il parle. Achazia et Joram étaient déjà rejetés avant même d'être roi puisque Jéhu avait déjà été choisi par Dieu comme successeur d'Achab. Ils n'étaient pas de Dieu, à aucun moment. De nos jours, c'est exactement la même chose. Bien que la nouvelle alliance apporte une compréhension spirituelle, il ne faut pas pour autant diminuer l'importance de ce qui nous est dit. Oui, Jésus parle de mort spirituelle dans le livre de l'Apocalypse, mais pas uniquement. N'oublions pas Ananias et Saphira. Se moquer de Dieu et usurper son autorité n'est pas sans conséquences. Si nous ne voyons pas nécessairement ce type de jugement de Dieu de nos jours, c'est uniquement en raison de notre éloignement, mais il se rapproche et sa gloire n'est plus bien loin. S'il nous précise que toutes les églises verront la punition que Dieu leur réserve, il parle obligatoirement de la période terrestre, et non du jugement final. S'il parlait du jugement final, alors il n'utiliserait pas le pluriel d'église, mais le singulier puisque l'Eglise victorieuse est obligatoirement une et non multiple. Il nous parle donc de faire mourir de mort physique. Par ailleurs, la redondance de ses propos devrait attirer notre attention : Je ferai mourir de mort ses enfants. Dans le cas présent, le verbe mourir vient de 'Apokteino' et peut représenter la mort spirituelle, par contre le nom 'mort' est le mot 'Thanatos', qui représente bel et bien la mort physique. Comme souvent, peu importe comment Dieu le fera, ce qui compte, c'est que ce qu'il dit, il le fait. On peut noter que ce type d'évènements est souvent révélateur de sa proximité. Le verset du livre de l'Apocalypse ayant une structure parfaitement parallèle avec celui du livre des actes est :
- Actes 5.5 : Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs.
- Apocalypse 2.23 : Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
A travers la conséquence tragique de la désobéissance, le peuple reçoit une piqûre de rappel.
La descendance de l'homme Achab et de la femme Jézabel n'a qu'un but, servir à la prolongation du règne de la femme Jézabel. Se sortir de ce schéma est une chose extrêmement difficile, peut-être même simplement impossible de part nous-même. C'est déjà une vigilance de tous les jours de ne pas nous laisser glisser dans cette direction, mais une fois qu'on a cédé, remonter la pente relève d'une gageure.
Heureusement, il n'y a pas de réel intérêt à remonter la pente si on n'a pas pour but de se soumettre à Dieu, et il se trouve que c'est justement la seule solution. En sortir de par ses propres forces est impossible, justement parce qu'on en est arrivé là par manque de ces mêmes forces. Cependant, ne pas céder est une chose, mais laisser l'homme Achab ou la femme Jézabel faire ce qu'ils veulent et donc nous influencer, c'est également le meilleur moyen pour les laisser grignoter petit à petit ce que nous sommes devant Dieu. Nous allons donc regarder rapidement ce que la Parole nous dit sur ce sujet.
MORT D'ACHAB :
- 1 Rois 22.34-40 : Alors un homme tira de son arc au hasard, et frappa le roi d'Israël au défaut de la cuirasse. Le roi dit à celui qui dirigeait son char: Tourne, et fais-moi sortir du champ de bataille, car je suis blessé. 22.35 Le combat devint acharné ce jour-là. Le roi fut retenu dans son char en face des Syriens, et il mourut le soir. Le sang de la blessure coula dans l'intérieur du char. 22.36 Au coucher du soleil, on cria par tout le camp: Chacun à sa ville et chacun dans son pays! 22.37 Ainsi mourut le roi, qui fut ramené à Samarie; et on enterra le roi à Samarie. 22.38 Lorsqu'on lava le char à l'étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang d'Achab, et les prostituées s'y baignèrent, selon la parole que l'Éternel avait prononcée. 22.39 Le reste des actions d'Achab, tout ce qu'il a fait, la maison d'ivoire qu'il construisit, et toutes les villes qu'il a bâties, cela n'est-il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois d'Israël? 22.40 Achab se coucha avec ses pères. Et Achazia, son fils, régna à sa place.
MORT D'ACHAZIA :
- 2 Rois 1.2-4 : Or Achazia tomba par le treillis de sa chambre haute à Samarie, et il en fut malade. Il fit partir des messagers, et leur dit: Allez, consultez Baal Zebub, dieu d'Ékron, pour savoir si je guérirai de cette maladie. 1.3 Mais l'ange de l'Éternel dit à Élie, le Thischbite: Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur: Est-ce parce qu'il n'y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal Zebub, dieu d'Ékron? 1.4 C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel: Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras. Et Élie s'en alla.
MORT DE JORAM :
- 2 Rois 9.21-26 : Alors Joram dit : Attelle ! Et on attela son char. Joram, roi d'Israël, et Achazia, roi de Juda, sortirent chacun dans son char pour aller au-devant de Jéhu, et ils le rencontrèrent dans le champ de Naboth de Jizreel. Dès que Joram vit Jéhu, il dit: Est-ce la paix, Jéhu? Jéhu répondit: Quoi, la paix! tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges! 9.23 Joram tourna bride et s'enfuit, et il dit à Achazia: Trahison, Achazia! 9.24 Mais Jéhu saisit son arc, et il frappa Joram entre les épaules: la flèche sortit par le coeur, et Joram s'affaissa dans son char. 9.25 Jéhu dit à son officier Bidkar: Prends-le, et jette-le dans le champ de Naboth de Jizreel; car souviens-t'en, lorsque moi et toi, nous étions ensemble à cheval derrière Achab, son père, l'Éternel prononça contre lui cette sentence: 9.26 J'ai vu hier le sang de Naboth et le sang de ses fils, dit l'Éternel, et je te rendrai la pareille dans ce champ même, dit l'Éternel! Prends-le donc, et jette-le dans le champ, selon la parole de l'Éternel.
10 - Faire face à l'homme Achab et la femme Jézabel.
On pourrait croire que Jézabel est plus agaçante qu'Achab parce qu'elle prend plus de place, c'est totalement faux. Il se trouve qu'en l'état, les assemblées sont majoritairement soit un terreau fertile pour l'homme Achab et la femme Jézabel, soit déjà dirigées par eux. Aucun besoin d'étudier chaque assemblée séparément pour constater la chose, il suffit de lire la Parole de Dieu et de se poser une seule question : sommes-nous dans la fin des temps ? Si la réponse est : oui ! Alors la conclusion est simple, la lettre aux sept églises parle de l'époque actuelle. Donc se cacher derrière la prétention d'une quelconque droiture n'y fera rien. La Parole de Dieu nous dit dans quel état est l'église, et pour ceux qui ne le voient pas, c'est simplement qu'ils n'ont pas les yeux ouverts. Ca n'est pas grave, il suffit de le comprendre, et de les ouvrir.
Le problème qui se pose est donc de savoir a) comment faire pour ne pas devenir un homme Achab ou une femme Jézabel, b) comment faire pour reconnaître ceux qui le sont déjà, et finalement c) comment réagir face à ceux qui le sont déjà.
- a) Ne pas le devenir.
- b) Les reconnaître.
Ces deux points sont intimement liés. Ne pas vouloir être une chose, c'est savoir ce qu'est cette chose, et la reconnaitre c'est également cela. Le problème essentiel est de comprendre ce que signifie devenir un homme Achab ou une femme Jézabel. Il n'y a pas une ligne globale qui consiste à être un être humain normal, et ensuite deux routes supplémentaires qui mènent soit à devenir un enfant de Dieu, soit un 'enfant de Jézabel'. La ligne médiane n'existe pas. Il faut comprendre que l'homme Achab et la femme Jézabel sont le résultat d'un parcours. En soi, ils sont un aboutissement.
A force de parler d'eux, on peut oublier ce que je disais au début. L'homme Achab et la femme Jézabel sont les versions charnelles de ce que Dieu avait prévu. Il faut différencier le fait que nous soyons tous charnels, avec le fait de choisir cette route. Dans le jardin, Adam et la femme ont tous les deux rejeté la soumission qui devait être la leur. L'homme a rejeté la soumission à Dieu pour se soumettre à la femme, et la femme a rejeté la soumission à l'homme, pour exercer sa fonction à sa place. Il y a de nombreux rejets successifs qui mènent à en arriver là, on ne passe pas de 'soumis à la volonté de Dieu' à 'Homme Achab' ou 'femme Jézabel' en une fois. De la même manière qu'on apprend progressivement l'obéissance à Dieu on progresse vers son opposé, petit-à-petit.
Il est cependant plus facile de ne pas le devenir que d'en reconnaître. Simplement parce que si vous êtes sincères, vous avez une idée assez précise de vos motivations personnelles, alors qu'il est particulièrement difficile de connaître les motivations des autres, et que quelqu'un qui a fait le choix de la chair n'aura que très peu de scrupules à les dissimuler. C'est pour cela qu'une fois de plus, notre juge ultime, c'est la Parole de Dieu, et c'est elle qui doit toujours avoir le dernier mot. C'est la raison pour laquelle l'homme Achab et la femme Jézabel ont la part belle dans les assemblées actuelles. La Parole de Dieu est négligée, suffisamment pour qu'on en soit à ne même plus savoir ce qu'est un homme Achab et une femme Jézabel, suffisamment pour qu'on en soit à ne plus comprendre qui est Dieu, et pour beaucoup, à ne même plus réaliser qu'ils en sont venus à adorer une croix plutôt que celui qui s'y est fait crucifier pour prix de nos fautes. Qu'est-ce que Dieu aurait dit dans le désert de l'Exode, si les Hébreux avaient invité les Amalécites ou les Ammonites pour assister à leurs célébrations du Dieu vivant qui les avait fait sortir de l'esclavage de l'Egypte 1? Dieu était Saint, et il n'a pas changé, mais nous invitons le monde dans nos assemblées, persuadés que nous faisons bien.
Pourquoi ?
Parce que nous ne connaissons plus la Parole de Dieu.
Et là est la faiblesse du peuple de Dieu, parce que le moyen de se prémunir de l'homme Achab et de la femme Jézabel, c'est justement de nous approcher au maximum de la volonté de Dieu et de nous y soumettre. Cela commence par de petites choses, qui peuvent être différentes pour chacun et pour lesquelles nous devons faire des choix. Bien que cela puisse paraître fou, l'une des plus importantes est de ne pas croire un ministère sur parole. Ouvrez la Parole de Dieu et vérifiez, quand bien même ce serait le pasteur de l'assemblée où vous vous rendez depuis des années. Ca n'est pas une question de manque de confiance en l'homme concerné, mais une question d'obéissance à Dieu. Vous réaliserez des choses qui vous paraîtront folles et que parfois vous aurez du mal à croire. Le monde ne vous veut pas du bien, et le monde s'est confortablement installé dans les assemblées. Cela peut aller jusqu'à l'utilisation de versets qui n'existent pas, par de faux prédicateurs qui ont pignon sur rue, et qui savent que le peuple de Dieu ne vérifie presque jamais si ce qu'il entend est vrai ou pas. Cela peut également être le détournement de versets qui existent et bien d'autres choses encore. La Parole de Dieu est éprouvée, les serviteurs prétendent l'être, il y a une différence. Il est plus facile de se confier dans un serviteur, mais c'est en Dieu et en Dieu seul qu'on doit le faire, et sa Parole est notre garde-barrière. Les serviteurs sont des intermédiaires utilisés par Dieu pour transmettre quelque chose, à ce titre, étant humain, ils sont faillibles, ne dépendez pas de la faillibilité des autres, dépendez de l'infaillibilité de Dieu.
Prenez ce que Dieu transmet par un serviteur, et vérifiez que ce soit conforme à ce que Dieu disait déjà dans sa Parole écrite. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil nous disait l'ecclésiaste, les tenants de l'ancienne alliance sont passés de la loi écrite à la loi orale, puis ils ont transformé cette loi orale en loi écrite et l'ont considérée plus importante que les textes originaux. Les tenants de la nouvelles alliance ont fait exactement la même chose. Ils sont partis de la Parole de Dieu écrite, se sont trouvés des serviteurs pour la leur expliquer, et ont fini par oublier la Parole écrite de Dieu pour ne se confier que dans ce que les serviteurs disaient.
Appeler le monde à se repentir est une chose, mais il va falloir commencer par le faire nous-même, parce que nous sommes les responsables de l'état de l'église. Nous n'avons pas à repérer les hommes Achab et les femmes Jézabel dans le monde. Ils peuvent être ce qu'ils veulent, c'est leur prérogative. Nous devons les repérer et comprendre ce qu'ils sont dans le corps de Christ. Quand je dis 'comprendre ce qu'ils sont', cela implique également 'comprendre ce qu'ils ne sont pas'. On voit clairement dans l'exemple du roi Achab et de la reine Jézabel, que c'est la seule lignée qui n'était pas de Dieu. Leur comportement envers Naboth, un homme droit qui respectait Dieu, les a condamnés, eux et leurs enfants. Le deuxième livre des rois nous parle de la mort du roi Joram, fils du roi Achab et de la reine Jézabel en ces termes :
- 2 Rois 9.24-26 : Mais Jéhu saisit son arc, et il frappa Joram entre les épaules: la flèche sortit par le coeur, et Joram s'affaissa dans son char. 9.25 Jéhu dit à son officier Bidkar: Prends-le, et jette-le dans le champ de Naboth de Jizreel; car souviens-t'en, lorsque moi et toi, nous étions ensemble à cheval derrière Achab, son père, l'Éternel prononça contre lui cette sentence: 9.26 J'ai vu hier le sang de Naboth et le sang de ses fils, dit l'Éternel, et je te rendrai la pareille dans ce champ même, dit l'Éternel! Prends-le donc, et jette-le dans le champ, selon la parole de l'Éternel.
C'est l'image de ce qui se passe dans l'église. Jésus nous dit qu'il fera mourir de mort les enfants de Jézabel. Il l'a fait au temps de la reine du même nom, il le fera à nouveau. Dieu ne change pas.
Il n'y a que deux possibilités pour nos âmes, suivre l'esprit ou suivre la chair. Le monde devrait nous faire comprendre le résultat du choix de la chair. A chaque fois que vous déciderez pour une chose, aussi insignifiante qu'elle puisse sembler être, de faire le choix de la chair, vous choisissez l'arbre duquel vous mangez le fruit. C'est un choix qui est personnel à chacun, et loin de moi l'intention de juger ceux qui décident de manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, par contre, en tant qu'enfants de Dieu, nous avons la responsabilité de ne pas fréquenter de telles personnes. Nous n'avons pas à nous rendre compatibles avec ces personnes. Ne pas devenir des hommes Achab et des femmes Jézabel ne peut se faire qu'en restant constamment attaché à l'arbre de vie. Jésus est : le chemin, la vérité et la vie (Jean 14.6*), s'éloigner de cette vérité signifie obligatoirement se rapprocher d'une autre plus tragique transmise dans l'évangile selon Matthieu : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi (Matthieu 7.23*). La Parole de Dieu est binaire sous beaucoup d'aspects, cela ne plaît pas forcément, mais ça n'est pas le rôle de la Parole de Dieu de plaire, son rôle est de nous juger, et celui de Jésus de nous sauver.
Ne pas devenir de telles personnes est donc particulièrement simple, si tant est qu'on ait au moins une base fondamentale : la sincérité de coeur. Il ne faut pas mal représenter les choses. Lorsque l'Eternel nous dit que nous serons saints parce qu'il l'est dans le livre du Lévitique, il le dit d'une manière particulière qui passe souvent inaperçue :
- Lévitique 11.43-44 : Ne rendez point vos personnes abominables par tous ces reptiles qui rampent; ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux. 11.44 Car je suis l'Éternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre.
Dans le verset 43, il parle bien à des personnes pures et les enjoint à ne pas devenir impures, il ne fait pas l'inverse. Il ne parle pas à des personnes impures en leur demandant de se purifier. Ensuite, il y a une différence fondamentale entre le verset 43 et le verset 44. Si le verset 43 parle de pureté/impureté, le verset 44 parle de sainteté. Or, la pureté parle de la chair, alors que la sainteté parle de l'esprit. L'Eternel est donc en train d'opposer la chair à l'esprit. Il nous disait que l'impureté de la pratique charnelle représentait une impossibilité en ce qui concerne la sanctification.
Chez un enfant de Dieu, le choix de la chair amène tout d'abord une baisse de la sanctification, puis sa disparition pure et simple. Nous devons y prêter attention, évidemment dans nos vies, mais également dans celles de personnes qui se disent nos frères et sœurs en Christ. Pas dans le but de les juger, la Parole de Dieu le fait très bien, mais dans le but de nous protéger. Lorsque nous faisons à manger, nous ne jugeons pas le couteau parce qu'il coupe, nous faisons attention à ne pas nous couper. Le but doit d'abord rester notre propre protection. Ensuite, si quelqu'un rentre dans votre cuisine et s'approche du couteau en question, vous l'informerez qu'il est tranchant. Ca n'est toujours pas juger le couteau, mais simplement faire en sorte qu'une personne mal informée ne se blesse pas. Si vous voyez un frère ou une soeur pratiquer une chose qui n'est pas en accord avec la Parole, vous devez y prendre garde et avoir suffisamment de sagesse pour savoir si c'est une erreur involontaire ou non. Si l'erreur est un choix, n'y participez pas. Malheureusement pour beaucoup, comme je le disais auparavant, savoir qu'une chose n'est pas conforme avec la Parole de Dieu implique de la connaître. C'est la responsabilité de chacun de l'ouvrir et de la lire.
* Jean 14.6 : Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
* Matthieu 7.23 : Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
c) Comment réagir.
On pourrait penser que le fait que l'homme Achab et la femme Jézabel ne soient pas des esprits simplifierait les choses, mais il n'en est rien. Dans la réalité, ça les modifie tellement que cela déplace radicalement le champ de bataille. Il y a un double aspect à la manière dont nous devons réagir. Le premier est tout simplement d'admettre que nous pouvons réaliser l'ambiguïté de notre propre positionnement, le deuxième est de réaliser celui des autres. Pour le coup, les choses sont totalement différentes, et la réponse à donner, si elle a obligatoirement des points communs, inclus également des différences de taille.
c.1) En nous.
C'est une facilité pour chacun de prétendre être saisi par un esprit de ceci ou de cela. Cette facilité a catapulté la croyance que nous serions souvent les involontaires victimes du royaume des ténèbres au sommet des excuses données pour notre mollesse. Les choses sont bien différentes, et si la solution est souvent beaucoup plus simple, cela ne signifie pas qu'elle soit plus aisée à mettre en œuvre. Le problème étant le manque d'habitude du peuple de Dieu lorsqu'on en vient à appliquer les solutions pouvant effacer les maux qui les ravagent.
Il est toujours plus facile de prétendre être une victime que de reconnaître que nous sommes les coupables. Une fois de plus, c'est le manque d'attention qui nous éloigne de ce que la Parole de Dieu nous dit. Lorsque Daniel a vu l'état du peuple et de Jérusalem, il ne s'est pas plaint de la méchanceté de Darius en se présentant comme une victime de la vilenie du monde. Daniel connaissait Dieu, alors il a cru en lui, pas dans une image forgée par ceux-là même qui refusent de s'en approcher. Dieu garde son alliance (Daniel 9.4), ses promesses sont certaines (Hébreux 10.23*), aucune de ses Paroles ne reste sans effet (Esaïe 55.11*), et sachant cela, nous ne faisons pas comme Daniel, que pourtant nous regardons comme un grand homme de Dieu. Nous ne le faisons pas, essentiellement parce que notre proximité avec la Parole de Dieu est si faible que nous ne réalisons plus ce qu'elle dit.
Si les promesses de Dieu ne se réalisent pas c'est essentiellement parce qu'elles sont conditionnelles. Cela signifie simplement que nous ne remplissons pas les conditions. Mais l'homme préfère maudire Dieu parce qu'il n'aime pas ses conditions, plutôt que de lui demander la force d'y correspondre. Toutes les promesses de la Parole sont conditionnelles (à ne pas confondre avec les annonces, qui sont indépendantes des hommes). La différence est simple, lorsque Jésus dit qu'il part nous préparer une place et qu'il reviendra nous chercher, cela contient une annonce et une promesse. L'annonce c'est qu'il va revenir que nous lui appartenions ou pas, la promesse est que si nous lui appartenons, il reviendra pour nous.
C'est pour cela que Daniel avait compris que l'état du peuple et de la ville sainte n'était pas due à l'assaut de Nebucadnetsar, mais à la désobéissance d'Israël. C'est la raison pour laquelle, dans le chapitre 9 du livre de Daniel, il ne se plaint pas de la méchanceté des autres, mais il demande pardon pour la sienne :
- Daniel 9.4-6 : Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis cette confession: Seigneur, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t'aiment et qui observent tes commandements! 9.5 Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. 9.6 Nous n'avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères, et à tout le peuple du pays.
En ce qui concerne la compréhension de nos mauvais comportement, il en va exactement de la même manière, ce ne sont pas les démons qui en sont responsables, c'est nous qui écoutons la chair plutôt que l'esprit et qui ensuite nous présentons comme des victimes, pestant contre Dieu parce que nous ne voyons pas ses promesses s'accomplir. Le terrain passant du spirituel au charnel, on passe du combat spirituel à la repentance.
C'est pour cela que je disais que la solution était plus simple en soi, mais plus difficile à mettre en œuvre. Elle est plus simple parce qu'il suffit de se mettre devant Dieu et de reconnaître nos fautes et notre totale responsabilité dans notre état ou dans celui de notre couple. La Parole nous a toujours dit quoi faire, c'est nous qui ne voulons pas et qui nous plaignions ensuite. Sans repentance, il n'y aura aucun changement. Elle est cependant plus compliquée, parce qu'on ne peut pas faire semblant de se repentir.
Elle est également plus compliquée pour une raison qu'il faut absolument comprendre. Avoir laissé la chair prendre place en nous et dans notre couple implique plus qu'on ne l'imagine simplement en parlant du sujet. Cela implique de la pratique, donc des habitudes, et ces dernières sont souvent tenaces. Le paravent des esprits démoniaques n'étant qu'un cache-misère, il ne faut pas croire que soudainement, on aurait chassé un esprit et hop ! Tout est nickel ! Si vous n'avez jamais fait de sport, ça n'est pas en allant à la salle une fois que le problème est réglé, il va falloir que cela devienne une habitude. Lorsque vous aviez l'habitude de prendre une cigarette avec votre café, vous avez beau arrêter la cigarette, pendant un certain temps vous risquez de machinalement ressentir un manque à chaque fois que vous prendrez un café, alors même que vous ne pensez plus du tout à la cigarette en temps normal. Nous sommes humains, la chair prend plus facilement des mauvaises habitudes qu'elle ne les perd, et si vous y réfléchissez, vous réaliserez également qu'étrangement, les bonnes habitudes prennent du temps à être assimilées.
Dans le cadre de l'homme Achab et de la femme Jézabel, nous devons surveiller nos comportements et refuser ceux que nous identifions comme négativement charnel. Que ce soit individuellement ou en couple, il faut replacer Jésus au centre de nos vies. Il n'a jamais dit que ce serait facile, et ça ne l'est pas, ça demande de la vigilance et de la persévérance.
* Hébreux 10.23 : Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.
* Esaïe 55.11 : Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
* Jérémie 29.11 : Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance.
c.2) Hors de nous.
Aussi difficile que cela puisse être de se repentir, il n'en reste pas moins que cela demande nos propres efforts. Par contre, lorsque le problème vient des autres, de facto la solution sera également différente et il est fort possible que nous fassions face à des personnes ne voulant pas changer. Que cela soit dans notre couple ou dans une assemblée ne change pas fondamentalement la chose. Le comportement à adopter est quasiment le même.
La première chose à comprendre nous vient une fois de plus du livre de Daniel. Lorsque nous sommes habitués à obéir à Dieu, une petite désobéissance nous provoque des palpitations, mais lorsque nous multiplions les désobéissances, nous ressentons de moins en moins de signaux d'alertes, pour finalement en arriver à un moment où nous ne ressentirons plus rien d'autre que la satisfaction de nos instincts charnels. C'est de ce moment-là dont nous parle Daniel lorsqu'il nous dit que : les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront (Daniel 12.10). Ne croyez pas que vous pourrez convaincre des hommes Achab ou des femmes Jézabel. Ils sont l'essence même de ce que Dieu rejette. ils sont allés tellement loin qu'ils n'entendront plus l'esprit de Dieu leur parler. Dans la lettre à l'église de Thyatire, Jésus précise qu'il a donné du temps à la femme Jézabel pour se repentir, mais qu'elle ne le veut pas (Apocalypse 2.21), il précise que tous ceux qui se livrent à l'impudicité qu'elle enseigne sont les suivants à pouvoir se repentir (Apocalypse 2.22) :
- Apocalypse 2.21-22 : Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité. 2.22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs oeuvres.
Mais il va s'ensuivre le jugement de ces derniers dans le verset suivant, que j'ai déjà cité à maintes reprises et parlant de la mort des enfants de Jézabel.
Il ressort de cela que ceux qui se sont trop livrés à la chair ne peuvent plus comprendre qu'ils sont mauvais, ils en viendront exactement à faire ce que les pharisiens faisaient à Jésus, l'inversion des valeurs. Se décidant justes et voyant que nous sommes différents d'eux, ils nous montreront du doigt en nous déclarant injustes. Ils seront encore et toujours des accusateurs des frères, comme Dalila qui accusait Samson de ne pas l'aimer lorsque c'est elle qui recherchait la perte du juge d'Israël. L'homme Achab cherche a élever la femme Jézabel, et la femme Jézabel ne supportera jamais les enfants de Dieu qui sont droits, de la même manière que la chair ne supportera jamais l'esprit. La reine Jézabel a voulu la mort de Naboth, d'Elie, et des prophètes de Dieu en général, Hérodia a voulu la mort de Jean, Dalila celle de Samson. Nous ne changerons jamais ce fait, il faut simplement l'assimiler.
Maintenant, en ce qui concerne la réponse à donner aux personnes qui ont fait le choix de la chair, et je rappelle que je parle des personnes dans l'église et pas en dehors (j'inclus le couple, qui doit être dans l'église), il y a trois passages qui nous le font comprendre. Les deux premiers se trouvent dans le deuxième livre des rois. Tout d'abord nous avons la réponse d'Elisée au roi d'Israël, fils du roi Achab et de la reine Jézabel :
- 2 Rois 3.11-14 : Mais Josaphat dit: N'y a-t-il ici aucun prophète de l'Éternel, par qui nous puissions consulter l'Éternel? L'un des serviteurs du roi d'Israël répondit: Il y a ici Élisée, fils de Schaphath, qui versait l'eau sur les mains d'Élie. 3.12 Et Josaphat dit: La parole de l'Éternel est avec lui. Le roi d'Israël, Josaphat et le roi d'Édom, descendirent auprès de lui. 3.13 Élisée dit au roi d'Israël: Qu'y a-t-il entre moi et toi? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère. Et le roi d'Israël lui dit: Non! car l'Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab. 3.14 Élisée dit: L'Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant! si je n'avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais pas.
Elisée a cette merveilleuse qualité d'être particulièrement clair : si je n'avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais pas. Il ne le gratifierait pas même d'un regard. Ceux qui ont fait le choix de la chair, qu'ils soient hommes ou femmes, ont fait leur choix. Ils n'en sont plus à devoir prendre une décision, ils l'ont fait.
Si la réaction d'Elisée nous en apprend un peu, la réaction de Jéhu nous en apprend beaucoup plus.
Les différences entre l'homme Achab et la femme Jézabel sont nombreuses, ils sont complémentaires, donc fondamentalement différents. Cependant, il faut prendre en compte que dans un couple comme dans l'église, le problème d'origine n'est pas la femme Jézabel, mais l'homme Achab. La femme Jézabel n'existe jamais indépendamment de l'homme Achab. S'opposer à la femme Jézabel directement est peine perdue, pour une raison relativement simple, et parfaitement logique. L'homme est le responsable spirituel du foyer et de l'église, aussi, c'est la position de l'homme Achab qui crée une situation dans laquelle la femme Jézabel peut prendre ses aises. Par conséquent, vous pouvez vous opposer à la femme Jézabel autant de fois que vous le voulez, elle est chez elle tant que l'homme Achab ne change pas. L'opposition sera non seulement très oppressante, mais surtout totalement stérile si vous ne faites pas les choses dans le bon ordre.
Avant la chute de la reine Jézabel, on notera que le roi Achab va se repentir, ce qui nous est montré dans le premier livre des rois : Après avoir entendu les paroles d'Élie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement (1 Rois 21.27), ce qui fait échos au livre de l'Apocalypse où la condamnation de la femme Jézabel est effective, mais que ceux qui ont frayé avec elle peuvent encore se repentir.
Je disais dans la première partie de l'enseignement sur l'homme et la femme que dans le jardin, si Adam et sa femme ont tous les deux eu un problème de soumission et d'autorité, leurs fautes contenaient des différences. La faute d'Adam est de ne pas avoir tenu sa place lorsque la faute de la femme a été de se placer au-dessus de l'homme. La différence est de taille, parce que l'homme s'est émancipé du vrai Dieu, mais la femme s'est faite Dieu, obtenant l'adoration de l'homme.
Il n'y a qu'un moyen de réagir face à la femme Jézabel, et bien sûr, c'est Jéhu, fils de Josaphat, fils de Nimschi qui en est l'image (ne pas confondre avec le prophète Jéhu, fils de Hanani).
Si l'on observe bien la chronologie des évènements qui ont mené à la chute de la reine Jézabel, on voit que cela a commencé par la chute du roi Achab. Suite à sa mort, leur fils Joram va prendre le pouvoir, mais il est intéressant de constater que Joram a été parfaitement conditionné par sa mère Jézabel afin d'être le prolongement de son père. De même beaucoup de fils de Jézabel seront des personnes très faibles de caractères, suffisamment brimés pour les rendre dociles, de parfaites vitrines de ce que leur mère veut. Si Joram avait réellement été indépendant, sa mère aurait perdu sa puissance, mais il n'en est rien, et c'est cela qui lui est reproché juste avant qu'il ne meurt. Juste avant de lui décocher la flèche qui lui transpercera le cœur, Jéhu lui répondra alors qu'il demandera si la guerre venait de finir « Quoi, la paix ! Tant que durent les prostitutions de Jézabel, ta mère, et la multitude de ses sortilèges !» (2 Rois 9.22). La puissance de sa mère était encore comme aux premiers jours. Joram n'avait jamais agi contre elle, il la laissait agir selon son bon vouloir. La faire chuter passait donc d'abord par le fait de faire tomber celui dont elle utilisait l'autorité. Il faut impérativement noter qu'un fils n'est pas condamné à être sous l'influence de sa mère, Asa en est le parfait exemple (1 Rois 15.13 : Et même il enleva la dignité de reine à Maaca, sa mère, parce qu'elle avait fait une idole pour Astarté. Asa abattit son idole, et la brûla au torrent de Cédron).
Aussi, dans le cas d'une femme Jézabel, éliminer la source de son pouvoir est un préalable indispensable. Une fois que cela sera fait, il se passera immanquablement une des deux choses suivantes :
- La femme Jézabel se repentira (aucun exemple biblique),
- La femme Jézabel s'en ira.
Retenons surtout que la femme Jézabel s'en ira. Maintenant gardons la tête froide et ne nous égarons pas. Une fois l'homme Achab éconduit, la femme Jézabel ne sera pas terrassée pour autant. Par contre, elle n'aura plus de défense, et le combat sera beaucoup plus facile. Lorsque Jéhu est allé la trouver, il n'a pas cherché à lui parler, à trouver un argument ou un autre, il l'a jeté par la fenêtre et tout était terminé.
Elle avait régné sur Israël sous couvert de son mari puis de ses deux fils, avait fait fuir Elie, des centaines de prêtresses d'Astarté et des centaines de prêtres de Baal étaient à ses ordres, ses eunuques l'entouraient, mais personne ne l'a aidé, parce que plus rien ne la retenait, l'autorité d'Achab ne l'invitait plus, il avait été abattu et elle allait suivre.
Sa première réaction est cependant de tenter de séduire Jéhu, pas de donner des ordres à ses eunuques, ce qui pourtant aurait pu paraître beaucoup plus logique, ils étaient à son service depuis longtemps et, de part leur fonction, devaient être totalement obéissants, mais elle savait qu'elle ne pouvait exister qu'avec l'invitation d'un « homme Achab », et il était vital pour elle d'en trouver un, ce qu'elle va chercher de suite. Elle se maquillera, et tentera de séduire Jéhu qui ne lui prêtera aucune attention, tout comme Elisée n'avait pas prêté la moindre attention au roi d'Israël.
La femme Jézabel est une séductrice, elle est d'autant plus puissante que nos regards ne sont pas directement tournés vers Jésus. Chaque partie de notre vie qui n'est pas en règle et qui est donc encore emprunte de la chair se verra attirée vers elle (principalement dans le domaine affectif bien évidement), il convient donc de ne pas engager de conversations, de ne pas tenter de convaincre ou de trouver des arguments, la seule chose qui compte, c'est la Parole de Dieu, ne faites aucun compromis, ce serait le top départ d'une course que vous ne gagnerez pas.
Je ne dis pas que la chose est facile, de toute façon, il est important d'être réaliste, nous sommes loin de Dieu. La plupart d'entre nous seraient consumés sur place, si Dieu apparaissait maintenant. Le but est de nous mettre en règle, et c'est difficile, sur ce sujet ou sur d'autres. Lorsqu'Esaïe a vu Dieu il s'est effondré, persuadé qu'il allait mourir. C'est difficile dans son couple de vouloir redresser la barre lorsque tous les deux le veulent, alors je peine à imaginer la difficulté lorsque les deux ne sont pas au diapason pour ce qui est de prendre cette direction. Il faut cependant toujours garder à l'esprit que même dans le couple, la personne la plus importante c'est Dieu. Personne ne peut ni ne doit forcer l'autre à faire ou à être ce qu'il/elle ne veut pas faire/être. Je reparlerai dans une partie ultérieure de l'enseignement sur l'homme et la femme de la notion de divorce selon Dieu et non selon les hommes. C'est malheureusement une notion qu'il faut également connaître.
Dans l'église, la chose est similaire, si vous remarquez que les dirigeants ne suivent pas Dieu et ne respectent pas la position de l'homme et de la femme que Dieu met en avant, alors vous devez prendre vos responsabilités. Ne restez pas passivement à écouter des hommes Achab et des femmes Jézabel vous pervertir sermon après sermon, vous en deviendrez lentement mes sûrement les enfants, ceux-là même dans Jésus nous a clairement parlé.
Jéhu est le type même de ce qu'il faut faire, il a reçu la Parole de Dieu et il ne s'intéresse pas à la réaction de la femme Jézabel. Il fait ce que Dieu dit, le reste ne le concerne pas. Comme je le disais plus tôt, éprouvez ce que disent les serviteurs et vous saurez de qui ils sont serviteurs.
Finalement, le troisième passage est une fois de plus tiré du livre de l'Apocalypse :
- Apocalypse 2.24-26 : A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis: Je ne mets pas sur vous d'autre fardeau; 2.25 seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne. 2.26 A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations.
Dans ce passage, Jésus nous dit clairement ce que nous devons faire face à l'homme Achab et la femme Jézabel, c'est-à-dire :
- retenir ce qu'il nous a donné, donc sa Parole,
- garder ses oeuvres jusqu'à la fin.
Donc même dans la nouvelle alliance, Jésus nous dit clairement que dans la présence de ces abominations que sont l'homme Achab et la femme Jézabel, ce qu'il convient de faire, c'est de s'attacher à Dieu, de rester ferme dans sa Parole, et la récompense de ne pas avoir cédé à ces deux personnages qui rejettent ouvertement l'autorité instaurée par Dieu est justement de recevoir l'autorité sur les nations.
11 - Conclusion, la chair et l'esprit.
a) La chair.
La première chose à remettre en avant dans la conclusion, c'est évidemment que Achab et Jézabel ne sont pas des esprits, mais le résultat d'un parcours qui a eu pour choix la chair au-dessus de l'esprit. Il est certain que cela change radicalement ce que les enseignements prodigués jusque-là nous apportaient, et l'origine de la méprise est essentiellement la méconnaissance du monde spirituel chez les croyants. Si la connaissance de la Parole de Dieu augmente, ce qui est un signe de la fin des temps, il faut comprendre que cela ne représente pas nécessairement une bonne chose. Le mot connaissance dans le verset de Daniel (Daniel 12.4 : Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera) n'est pas nécessairement l'annonce d'une chose positive. C'est le même mot que dans l'arbre de la connaissance du bien et du mal du jardin d'Eden. Cela peut tout autant nous prévenir que dans les temps de la fin, l'accès à la Parole de Dieu écrite se répandra, ce qui est le cas, mais que cela poussera chacun à avoir son propre avis plutôt qu'à chercher ce que Dieu dit, ce qui est également le cas de nos jours. La connaissance de la Parole de Dieu augmente, mais sa compréhension diminue. C'est pour cela qu'au risque de me répéter je vais le redire, vérifiez ce qui vous est dit. Ouvrez la Parole de Dieu est contrôlez ce que les serviteurs prêchent ou prophétisent. En faisant cela vous ne montrez pas un manque de confiance dans le serviteur, mais votre obéissance à Dieu. Si un serviteur se sent blessé parce que vous voulez vérifier dans la Parole de Dieu, alors c'est lui qui a quelque chose à régler avec Dieu, pas vous. Et il va de soi que je ne pointe aucun serviteur, si certains en sont clairement de faux, d'autres se trompent, tout simplement, ça arrive et cela ne choque que les croyants qui prennent les serviteurs pour des dieux. L'homme est faillible, et il le restera. Ce que vous pensez ou faites n'est pas juste ou mauvais parce qu'un serviteur vous dit que ça l'est, mais parce que la Parole de Dieu vous dit que ça l'est, elle est notre juge, et c'est pour cela que personne ne peut s'improviser enseignant de la Parole de Dieu, parce que le fardeau qui va avec est particulier, et il ne se simule pas. Pour l'être je peux vous assurer qu'il faut être fou pour faire semblant d'être enseignant, Jacques nous dit que nous serons jugés plus sévèrement*. Nous portons la responsabilité de ce que nous enseignons, et c'est parce que beaucoup n'ont pas cet appel mais enseignent tout de même, que justement, la compréhension diminue. La parole est une lampe à mes pieds disait le psalmiste (Psaume 119.105 : Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier), c'est la Parole de Dieu qui donne la direction, et c'est l'enseignant qui l'explique. C'est aussi à travers la Parole de Dieu qu'on vérifie la validité des prophéties. Comme je le disais, c'est parce que le peuple de Dieu ne connaît pas le monde spirituel qu'il confond n'importe quel nuage avec la nuée et qu'il se met à courir derrière. Il est cependant important de rapidement apprendre à la connaître, non seulement parce que nous sommes appelés à de venir uniquement spirituel, mais également parce que dans l'intervalle, ceux qui nous veulent du mal la connaissent et savent comment il fonctionne.
La femme Jézabel sait que son seul moyen pour diriger le peuple dans sa direction à elle, c'est de l'enseigner. Elle prétend être prophétesse, mais ne prophétise pas, elle sait que ça ne l'aidera pas à donner une direction, ce qu'elle veut faire, c'est enseigner, comme la femme dans le jardin a voulu enseigner le serpent et prendre les décisions pour l'homme. Elle veut prendre les choses en mains et donner la direction, comme la reine Jézabel l'a fait dans l'épisode du champ de Naboth. La femme Jézabel est une séductrice. Que ce soit avec la femme et Adam, Dalila et Samson, Jézabel avec Achab, Hérodias avec Hérode, la femme attire toujours vers elle-même, ce qui est la base de la séduction. Elle a une profonde haine pour ceux qui respectent l'autorité de Dieu et ne peut pas supporter leur existence, parce qu'ils sont un danger pour elle. Sa haine envers les prophètes n'est pas évidente dans le jardin d'Eden, parce qu'à cette époque la prophétie n'était pas encore. Par contre la reine Jézabel fera tout ce qu'elle peut pour exterminer tous les prophètes de Dieu, et Hérodias aura également une profonde haine envers Jean. La femme Jézabel ne supporte pas d'être rappelée à l'ordre, et avant la nouvelle alliance, le rappel à l'ordre se faisait par les prophètes parce que le peuple n'avait pas l'Esprit de Dieu. Donc désormais, même s'il va de soi qu'elle ne supporte de toute façon personne qui respecte l'autorité de Dieu, elle est en guerre contre les enseignants, parce que tout le monde a la Parole écrite de Dieu, tout le monde a les avertissements et les rappels à l'ordre qui y sont mentionnés, mais c'est l'enseignant qui doit les remettre en avant, et elle ne veut pas que le peuple réalise son égarement. Le peuple est actuellement dans un désert aride, mais les mensonges de ceux qui veulent le garder captif disent que c'est juste une journée très ensoleillée dans le jardin de Dieu.
Cependant, quelle que soit la faute de la femme Jézabel, elle ne peut occuper sa place que parce que l'homme Achab la lui a confié. Elle ne fait que se servir d'une autorité qui n'est pas la sienne. Lorsque vous signez un contrat de travail dans le monde, votre patron n'est pas votre autorité, votre autorité, c'est le contrat que vous avez signé, et votre patron lui aussi doit lui être soumis. Il ne peut vous donner aucun ordre qui ne soit pas dans le cadre du contrat, sinon, vous pouvez dénoncer le contrat. Il en va de même dans le monde spirituel. En devenant enfant de Dieu, vous avec signé un accord avec Dieu, pas avec un pasteur, un enseignant ou un prophète terrestre. Les règles de ce contrat sont ce qu'on appelle la Parole de Dieu, et bien que chacun ait son rôle et sa fonction, tout le monde doit se conformer aux règles de ce contrat. Celui qui ne le fait pas, n'a aucun moyen d'imposer sa façon de voir au-dessus de celle du contrat. La Parole de Dieu nous dit, au sujet de ces personnes : n'aie pas peur de lui (Deutéronome 18.22*). Le problème étant que bon nombre des enfants de Dieu ne connaissent pas le contrat en question et se contentent d'acquiescer sans vérification.
Si dans vos assemblées, vous réalisez que l'équipe dirigeante ne suit pas la volonté de Dieu, alors ils ne représentent pas son autorité. Ayez la sagesse de faire la part des choses, l'erreur est possible, mais ça n'est pas parce qu'elle est possible que vous devez l'accepter. N'acceptez pas d'être sous l'autorité de quelqu'un qui n'est pas sous l'autorité de Dieu et surtout, ne croyez pas que parce que vous êtes droits, vous serez aimés. Les vrais enfants de Dieu s'aimeront les uns les autres, les faux vous haïront, mais vous réjouirez Dieu. N'oubliez pas que la grande tribulation ne vient pas du monde, mais de Dieu (Apocalypse 2.22 : Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation), et qu'elle n'est pas envoyée à cause du monde, mais à cause de la partie de l'église qui a laissé l'homme Achab et la femme Jézabel faire ce qu'ils voulaient dans l'église.
La lettre à l'ange de l'église de Thyatire a une particularité quant aux personnes auxquelles Jésus s'adresse. Pour ce qui concerne les autres églises, il y a généralement trois types de personnes qui sont présentées. Ici, il y en a cinq, et comme souvent, il y a un message dans les chiffres :
- 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi ... : Jésus parle à l'homme Achab.
- 2.20 : ... c'est que tu laisses la femme Jézabel ... : Jésus parle de la femme Jézabel.
- 2.23 : Je ferai mourir de mort ses enfants ... : Jésus parle de la descendance de la femme Jézabel, donc de ceux qui lui sont soumis.
- 2.24 : A vous, à tous les autres de Thyatire, qui ne reçoivent pas cette doctrine ... : Jésus parle à ceux qui résistent.
- 2.26 : A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations. : Jésus parle à ceux qui vaincront.
Le chiffre 4 représente le chiffre du terrestre et donc du charnel, de ce qui est censé prendre fin. Ici, les quatre premiers groupes sont en contact avec l'homme Achab et la femme Jézabel, soit pour y avoir cédé, soit pour continuer d'y résister. Ce sont donc les parties encore conflictuelles chair/esprit.
Le chiffre 5 est lié au temple et à ses dimensions (entre autres), et dans le cas présent, il représente le groupe qui triomphera de la chair, et qui, selon Apocalypse 3.12 sera : une colonne dans le temple de mon Dieu.
b) La gravité.
On pense à tort que le problème d'autorité représenté par le sujet qu'on parcourt est un problème comme les autres. On associe le fait que celui qui a transgressé un commandement les a tous transgressés et que par voie de conséquence, celui qui vole n'est pas pire que celui qui ment, ou que celui qui tue ou encore qu'un homme Achab et qu'une femme Jézabel.
Il y a deux problèmes dans cette façon de voir les choses. Tout d'abord, la première partie est vraie. Celui qui vole n'est pas pire que celui qui tue et que celui qui ment. Par contre, le parallèle avec l'homme Achab et la femme Jézabel vient d'une incompréhension du fondement même de la faute, sur lequel je vais revenir. Le deuxième problème est que même entre l'homme Achab et la femme Jézabel il y a une différence. On associe les deux parce qu'ils ne peuvent pas exister séparément, mais l'homme n'existe pas sans la femme et la femme n'existe pas sans l'homme, pourtant l'un n'est pas l'autre. Il en va de même de l'homme Achab et de la femme Jézabel ; ils sont indissociables, mais différents.
b.1) Le premier problème.
Parlons de la différence entre d'un côté, celui qui vole, tue ou ment et de l'autre, les hommes Achab et les femmes Jézabel.
Le problème est que Dieu nous juge non pas sur nos actes, mais sur qui nous sommes, or le premier groupe est défini par l'action alors que le deuxième groupe est défini par l'être.
Il est nécessaire de comprendre que l'homme Achab et la femme Jézabel sont un aboutissement, pas le commencement d'une démarche. Vous n'êtes pas l'un ou l'autre parce que vous n'avez pas été obéissant une fois ou l'autre. De la même manière que vous n'êtes pas un voleur parce que vous avez volé une fois ou l'autre dans votre vie, mais parce que vous avez adopté ce mode de fonctionnement. Celui qui a volé a fait quelque chose de mal, un voleur c'est quelqu'un qui est devenu ce qu'il fait par la pratique. Lorsque les tables de la loi nous disent de ne pas voler, elles nous disent de tendre vers le moment où nous ne le ferons plus. La spiritualisation par la grâce fait que tant que vous progressez dans la direction de Dieu, ce que vous faites ne vous condamne pas. Vous apprenez au fur et à mesure, vous vous purifiez encore et encore, et vous vous sanctifiez encore et encore.
La différence se situe là. Celui qui vole/ment/tue ... est au début de sa démarche et va devoir choisir s'il continue sur cette voie ou s'il se repent. L'homme Achab et la femme Jézabel ne sont pas au début de leur démarche, mais à la fin, ils ont déjà fait leur choix. C'est pour cela que ces comportements ne reçoivent leur nom qu'avec le roi et la reine que nous connaissons et pas avant, alors qu'Adam et sa femme ont déjà eu ce problème. Adam et sa femme ont connu le début de la démarche de la chair, étant les premiers, ils étaient également les plus éloignés de ce type de problème, et plus vous êtes proche de Dieu, plus votre faute, pourtant identique, aura une conséquence rapide et forte. Ce qu'ont fait Adam et sa femme doit nous apprendre les conséquences en termes d'éloignement de Dieu et de sa volonté, ce qu'ont fait le roi Achab et la reine Jézabel doit nous apprendre jusqu'où cet éloignement peut nous amener.
Nous avons tous en nous la graine qui peut nous faire devenir un homme Achab pour les hommes et une femme Jézabel pour les femmes. Cela ne signifie pas que nous soyons l'un ou l'autre, uniquement que notre chair voudrait bien que cela soit le cas.
b.2) Le deuxième problème.
Après avoir expliqué la séparation entre les deux premiers groupes, la séparation au sein même du deuxième groupe sera beaucoup plus simple à expliquer. La différence entre l'homme et la femme abandonnés à leurs côtés charnels respectifs est particulièrement simple. La femme a pris la place de Dieu, l'homme s'est abaissé. C'est pour cela que les fautes des deux portent une différence entre elles. L'homme n'a pas voulu ce que Dieu avait pour lui, et il s'est soumis à la femme, c'est une faute, et il doit s'en repentir, mais la femme ne s'est pas contentée de vouloir diriger l'homme, car pour le faire, elle a usurpé l'autorité que Dieu avait donnée à l'homme et, en se faisant la source de l'autorité sur l'homme, et a simultanément volé la place de Dieu.
C'est pour cela qu'autant le roi Achab que ceux qui se soumettent à Jézabel dans le livre de l'Apocalypse, ont encore accès à la repentance, mais qu'on ne nous parle nulle part de repentance de Jézabel, ou même d'une quelconque possibilité que cela arrive. Une telle faute est connue et citée par Jésus, mais y réfléchir plus avant n'est pas forcément le sens de cet enseignement et ne le ferait pas plus avancer.
c) L'esprit.
Depuis le début de cet enseignement, je dis que l'homme Achab et la femme Jézabel ne sont pas des esprits, mais le nom du péché de la chair. Depuis fort longtemps, ils étaient considérés comme des esprits, et soudainement nous comprenons que ce n'en sont absolument pas, et même qu'ils sont exactement l'inverse. Il ne faudrait cependant pas tomber dans le schéma inverse qui consisterait à enlever la composante spirituelle à ce problème.
Si ce sont bel et bien des dispositions de la chair, il ne faut pas oublier que le serpent représentait satan, donc un esprit. Avec Dieu, il faut qu'il y ait de l'ordre et il est important de bien différencier les choses. La composante spirituelle est primordiale dans la compréhension de l'un des aspects du péché de la chair. Ainsi, si Jésus connaît nos faiblesses, il ne faut pas oublier qu'il n'est pas le seul et satan nous murmure toujours à l'oreille les arguments dont la chair a besoin pour convaincre notre âme. Il se trouve que les arguments en question sont souvent tirés de la Parole de Dieu, c'est ainsi que satan a tenté Jésus dans le désert, en lui citant la Parole de Dieu et cela pose la différence entre la Parole de Dieu et le simple texte qui la représente. La Parole de Dieu c'est l'addition du texte et de l'Esprit de Dieu.
Sans le Saint Esprit, il n'y a pas d'adoption, et il n'y a pas de compréhension de la Parole de Dieu. Sans le Saint Esprit il n'est donc pas possible de repérer un homme Achab et une femme Jézabel, et ils comptent sur cela.
La composante spirituelle de ce problème porte le nom de deux faux dieux, Baal et Astarté, qui, bien qu'étant un autre sujet, parle en réalité également de ce problème. C'est pour cela que, même si cet enseignement sur l'homme Achab et la femme Jézabel se termine, je vais ajouter en annexe un point particulier qui concerne 4 époques séparées, qui se trouvent toutes les quatre dans la Parole de Dieu, et qui sont chacune un calque des trois autres. Les trois premières, qui sont donc des répétitions les uns des autres, annoncent la quatrième et dernière qui est en court.
* Jacques 3.1 : Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement.
* Deutéronome 18.22 : Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui.
* Apocalypse 3.12 : Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu.