L'homme et la femme.
ACHAB & JEZABEL, LES 4 EPOQUES
(Les pdfs se trouvent à la racine de ce thème : lien)
1 - L'idolâtrie de la croix.
a) Le serpent d'airain.
b) Nous ne faisons pas mieux.
c) Dieu ou la chair.
d) Ambiguïté charnelle.
e) La réalité de Baal et Astarté.
f) La preuve par la fin de la fin.
2 - 1ère époque : Lémec (de la lignée de Caïn).
a) Sa place dans la généalogie.
b) Le premier des 4.
- b.1) L'impudicité.
- b.2) Les sacrifices.
- b.3) La localisation.
- b.4) Le personnage qui apporte le changement.
3 - 2° époque : Achab et Jézabel.
a) Rappel.
b) La chute d'Israël.
c) Le deuxième des 4.
- b.1) L'impudicité.
- b.2) Les sacrifices.
- b.3) La localisation.
- b.4) Le personnage qui apporte le changement.
4 - 3° époque : Jésus.
a) La situation.
b) Le troisième des 4.
- b.1) L'impudicité.
- b.2) Les sacrifices.
- b.3) La localisation.
- b.4) Le personnage qui apporte le changement.
5 - 4° époque : la notre.
a) L'impudicité.
b) Les sacrifices.
c) La localisation.
d) Le personnage qui apporte le changement.
6 - Conclusion.
1 - L'idolâtrie de la croix.
Cet enseignement a autant sa place dans 'le monde des Nicolaïtes' qu'en annexe de celui sur Achab et Jézabel. Pour la simple et bonne raison qu'ils sont le signe de la même chose, mais sous des angles qui peuvent paraître différents. J'ai déjà expliqué dans l'enseignement sur le monde des Nicolaïtes que cette doctrine est la même que celle d'Achab et Jézabel, la différence de nom venant pour l'essentiel du changement d'époque. Pour les détails, il est préférable de se référer à l'enseignement concerné. Par ailleurs, les quatre époques sont déjà détaillées dans l'enseignement écrit, mais pas dans celui oral.
Même si l'incompréhension globale sur les deux sujets ne permet pas un rapprochement facile, ils sont bel et bien entremêlés. Comme je l'ai déjà répété souvent, tout vient de l'incompréhension du monde spirituel. Bien que simple, il est tellement souvent tronqué par des personnes qui ne le connaissent pas qu'on finit par en avoir une vision globale qui n'a plus rien à voir avec la réalité. Une clarification sur ce sujet sera nécessaire, mais pour ce qui va concerner cette annexe, je me contenterai de faire le lien entre Achab et Jézabel d'une part, et Baal et Astarté de l'autre.
On a tendance à penser que Baal et Astarté étant des faux dieux, font partie du monde spirituel. Bien que cela soit partiellement vrai, il se trouve que c'est justement ce 'partiellement' qui fait toute la différence. Dans la réalité, ils ne sont pas aussi 'spirituels' qu'on pourrait le penser. Par exemple, si vous avez une statue dans votre appartement, elle n'est pas spirituelle en elle-même, elle est faite de mains d'hommes, avec des matériaux humains.
- Deutéronome 4.28 : Et là, vous servirez des dieux, ouvrage de mains d'homme, du bois et de la pierre, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni manger, ni sentir.
Par contre, certains mauvais esprits peuvent y être rattachés. Mais il ne faut pas individualiser cette statue. Comme je le disais, elle est ce qu'elle est, donc fondamentalement un assemblage de composantes humaines. Pour tout le reste, ce qui va la définir, vient du monde spirituel et est donc extérieur à ce qu'elle représente concrètement, en elle-même.
Prenons un exemple. Si vous avez une statue de bouddha en bronze chez vous, il y a deux aspects qu'il faut regarder.
a.1) Le premier est l'aspect terrestre. C'est une statue en bronze, cela ne va pas plus loin. Quelqu'un ou quelque chose a forgé cet objet et, par un moyen ou un autre, vous avez fini par l'avoir en votre possession. En soi, ça n'est qu'un objet.
a.2) Le deuxième est l'aspect spirituel. Si vous n'appartenez pas à Dieu, alors l'aspect spirituel de l'objet n'a aucune importance. Par contre, si vous lui appartenez, alors les choses changent. Cela ne signifie pas que l'objet en lui-même, indépendamment de ce qui lui est extérieur, soit mauvais. Par contre, ce que signifie le fait d'appartenir à Dieu, c'est, entre autres, que vous êtes sous des principes spécifiques qui définissent justement qui vous êtes spirituellement. Parce que si tous les objets de cette terre disparaîtront, et n'ont de facto aucune valeur, il se trouve que nous ne sommes pas de ce type. Nous ne disparaîtrons pas et nous ne pouvons dès lors pas nous exonérer de la partie spirituelle qui influe sur notre vie puisque c'est justement en raison de cette partie spirituelle que nous sommes éternels. C'est là qu'en tant qu'enfants de Dieu nous entrons en conflit en possédant ce type d'objet avec Dieu lui même, puisque ce dernier nous dit de ne pas en posséder. Ce sont des théraphim, et peu importe vos intentions à leur encontre, elles représentent des croyances impies et ne peuvent être acceptées par Dieu. Peu importe également les intentions de chacun dans la possession de ce type d'objets, la réalité est que l'être humain est une créature mimétique. Nous prenons l'apparence de ce que nous côtoyons et nous finissons par nous y attacher, quoi que ce soit. C'est pour cela que vous ne pouvez pas cohabiter avec le sexe opposé 'entre amis'. Cela tournera toujours mal, en actes ou en pensées.
C'est dans la nature humaine de s'attacher à ce que l'on voit. Peu importe si ce qu'on voit vient de Dieu, on finira invariablement par s'y attacher de manière charnelle en perdant simultanément le contact avec la part divine de ce que nous avons vu. Le plus parfait exemple dans la Parole de Dieu se trouve être la croix. Pourtant, Dieu nous avait prévenu, nous en donnant un signe d'une clarté toute particulière.
a) Le serpent d'airain.
Parmi les nombreuses fois où le peuple avait péché dans le désert, il en est une toute spéciale où l'Eternel leur demandera un acte particulier pour ne pas périr des suites de leur faute. Il s'agit de l'épisode du serpent d'airain au sujet duquel le livre des Nombres nous transmet les informations suivantes :
- Nombres 21.8-9 : L'Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. 21.9 Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
Le peuple a péché, et le simple sacrifice d'expiation de la loi n'est pas suffisant pour effacer cette faute. La directive est donc donnée par l'Eternel de faire la représentation du sacrifice de substitution de la croix, et celui qui regarde sa faute en face, signe de sa repentance et de ce qu'elle sera portée sur la croix, gagne sa vie.
Jusque-là, tout va bien. Pourtant, lorsque l'on regarde ce qui se passera bien plus tard, on trouve un verset qui nous montre exactement ce que je disais. Même lorsque la chose vient de Dieu, nous avons tendance à regarder à ce qu'il a fait plutôt qu'à Dieu lui-même. Dans le cas qui nous concerne, nous avons quelques siècles après cet évènement dans le désert, le roi Ezéchias qui vient de recevoir le trône sur Juda et qui va de venir un bon roi pour le peuple de Dieu (2 Rois 18.3 : Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, entièrement comme avait fait David, son père). Le verset suivant celui qui nous présente la droiture d'Ezéchias, nous précise une chose pour le moins troublante :
- 2 Rois 18.4 : Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé des parfums devant lui: on l'appelait Nehuschtan.
Ce même serpent d'airain que l'Eternel a donné à Israël en image de ce qu'il ferait en personne des siècles plus tard sur la croix est devenu un objet d'idolâtrie. Le peuple a même changé le nom de cet objet, l'appelant désormais 'Nehuschtan', ce qui signifie uniquement 'le morceau d'airain'. Le serpent brûlant du désert est devenu un morceau d'airain refroidi par le temps, et source des génuflexions du peuple.
b) Nous ne faisons pas mieux.
Si les juifs ont fait cela il y a des millénaires, il ne faut pas effacer le fait que ceux qui croient en Jésus le font également depuis très longtemps. Combien portent la croix autour du cou ou du poignet, très fier de montrer leur appartenance à une folie. Ca n'est qu'une mode à laquelle ils prêtent une importance spirituelle. La réalité est que la croix est devenue une source d'idolâtrie de la même manière que le serpent d'airain l'était devenue. Si Jésus avait été guillotiné, est-ce qu'on verrait les mêmes personnes porter des guillotines autour du cou ?
Jésus est la porte des brebis (Jean 10.7 : Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis), cela ne signifie pas que nous devions passer notre temps à idolâtrer un chambranle ou des linteaux, mais que nous devrions entrer dans le royaume de Dieu. La croix n'est que l'arme avec laquelle Jésus a été mis à mort, pourtant des milliards de personnes la vénèrent et la sacralisent, la portent sur leurs vêtements, se la tatouent sur le corps. Ils préfèrent un symbole fait de main d'homme que l'obéissance au seul vrai Dieu. Combien de croyants et parmi eux de serviteurs de Dieu vous diront que si vous avez fauté, il vous faut revenir à la croix ? C'est une folie, Jésus n'y est plus, il en est descendu, il y a vaincu le monde et si l'on veut être précis, il n'y a pas vaincu la mort, c'est dans le tombeau qu'il l'a fait. Si vous avez commis une faute, n'allez pas à la croix, allez à Jésus. Quand les disciples ont demandé à Jésus qui pouvait être sauvé, il ne leur à pas répondu 'celui qui va à la croix', mais que seul Dieu le pouvait :
- Matthieu 19.25-26 : Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent: Qui peut donc être sauvé ? 19.26 Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.
Bien sûr, l'homme charnel se réfugiera derrière l'idée que c'est une façon de parler, mais la géhenne pullulera de personnes qui ont négligé la vérité au profit de 'façons de parler'. Ce que la Parole de Dieu nous montre c'est que la nature de l'homme le pousse à tout regarder de manière charnelle. Il est nécessaire de l'intégrer non pas parce que c'est une mauvaise ou une bonne chose, mais simplement parce que c'est un fait. Personne n'en est exempt, il faut le comprendre parce que cela va influer sur tout ce que nous sommes. Ce que Dieu nous révèle aujourd'hui, commencera à s'estomper immédiatement. Cela prendra un temps différent pour chacun, mais l'intensité de la révélation diminuera, et ça n'est pas une condamnation, c'est simplement la nature de la chair qui fait cela. Notre seule arme est de constamment faire les efforts nécessaires pour regarder à Dieu, en toute circonstance. Perdre le premier amour c'est cela, cesser de regarder à Dieu, mais se rassurer en regardant à ce qu'il a fait, alors que ce qu'il a fait devrait nous rappeler de regarder à lui, et à lui seul. Le danger de regarder à ce qu'il a fait est justement le fait que nous soyons humains, nous regardons à ce qui nous arrange, ainsi nous avons plus facilement tendance à regarder Dieu protéger son peuple qu'à regarder à ce qui est arrivé à Ananias et Saphira ou à Uza. Pourtant dans toutes ces situations, Dieu a agi, et dans toutes ces situations, il y a des leçons à apprendre. Mais comme nous regardons toujours ce qui nous arrange, nous ne recevons également que les leçons qui nous arrangent, et celles qui nous arrangent sont rarement celles dont nous avons besoin.
c) Dieu ou la chair.
Tourner nos regards loin de Dieu se fait par étape, mais on voit bien dans la Parole de Dieu que le but n'est pas de le tourner vers satan, mais vers la chair. Comme je l'ai déjà expliqué ailleurs, l'épître aux Hébreux nous explique que la Parole de Dieu est plus tranchante qu'une épée à deux tranchants :
- Hébreux 4.12 : Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur.
Ce qui nous est dit dans ce passage est justement que la Parole de Dieu n'est pas là pour nous éloigner de satan, elle ne nous sépare pas des démons ou des mauvais esprits (ce qui est la même chose). Son rôle et de procéder à l'ablation soit de l'esprit soit de la chair. Ca nous est dit en toute simplicité dans les termes suivants :
- âme.
- esprit.
- jointure et moelles. (corps)
Satan le sait, aussi, son travail n'est pas de nous attirer à lui pour provoquer notre perte, mais de nous attirer vers nous-même. En d'autres termes, de nous faire préférer la chair à l'esprit. Ce qui nous ramène une fois de plus au jardin d'Eden, où, même si satan est celui qui murmure à la femme, le choix qui se trouve devant Adam et elle n'est pas et n'a jamais été entre Dieu et satan, mais entre Dieu et la chair. Choix qui était présenté sous la forme des deux arbres, dont le premier était celui de la vie et donc de la soumission à Dieu, et le deuxième était celui de la connaissance du bien et du mal et donc de l'autodétermination de la chair.
C'est pour cela que lors de l'exode, les Baals et les Astartés ne viennent qu'en second, d'abord vient le veau d'or.
- Exode 32.8 : Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit: Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte.
Or ce que représente le veau c'est la première étape du parcours qui mène de l'adoration du seul vrai Dieu, qui est esprit, à l'adoration de soi-même. Le veau, c'est l'image des chérubins qui, comme je l'ai expliqué dans l'enseignement sur les anges, ont, selon Ezéchiel, un visage de bœuf. Les Hébreux ont cessé d'adorer Dieu mais ont continué d'adorer ce qu'il avait fait. On peut schématiser le rapport entre Dieu et l'homme de cette manière :
- Celui qui envoie le message (Dieu).
- Celui qui transmet le message (ange)/le message en lui-même.
- Celui qui reçoit le message (Homme).
L'adoration est due à celui qui envoie le message. Le rejeter passe en premier lieu par le rejet non pas de l'adoration, mais de celui qu'on adore. Donc l'homme passe de l'adoration de l'émetteur du message à l'adoration du messager/message, et ensuite de l'adoration du messager/message à celle du destinataire du message. Cela équivaut à passer de Dieu au veau d'or, qui est fait selon l'apparence des chérubins, qui, étant des anges sont par définition des messagers, ensuite à Baal et Astarté, qui sont les images non pas de Dieu, mais de la perversion de ce que sont l'homme et la femme.
C'est également le même principe dans la nouvelle alliance. On y voit, dans le livre des Actes des apôtres, que ce qui est interdit, ça n'est pas d'enseigner et de parler, mais de le faire pour Dieu :
- Actes 4.17-18 : Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là. 4.18 Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus.
Ca ne consiste pas dans le fait de renier ce que Dieu a fait, au contraire, mais uniquement dans le fait de le renier lui. C'est exactement le principe du veau de fonte dans le désert de l'exode. Ce qui est demandé aux disciples, ça n'est pas de taire ce que Dieu vient de faire, mais de taire le fait que ce soit Dieu qui l'ait fait. Le sanhédrin autorise donc les disciples à parler de ce qui vient de se passer, mais leur interdit de rendre gloire à Dieu. La grandeur de Dieu est donc rejetée au profit de la grandeur de ce qui vient de se passer. On y est, ils demandent aux disciples de se soumettre non pas à Dieu, mais au veau de fonte du désert de l'exode, ou aux veaux d'or de Jéroboam, puisque le symbole est exactement le même. Ayant récemment parlé de Jéroboam et Achab, le parallèle sera encore plus facile.
Sortant de la période de David et de Salomon, le peuple est gouverné par Jéroboam, qui n'efface pas les accomplissements de Dieu, mais change son apparence. Il crée un culte qui a tout de l'apparence du culte original, les fêtes, les sacrificateurs, etc. Par contre, Dieu devient deux veaux d'or. Jéroboam n'efface pas ce que Dieu a fait, il efface Dieu de l'équation. Cela mènera peu à peu vers Achab et Jézabel, qui passeront des veaux d'or à Baal et Astarté, de l'adoration de l'étape intermédiaire à l'adoration de soi-même. C'est également ce qui se serait passé si les disciples avaient accepté de ne pas rendre gloire à Dieu. Parce que le miracle a eu lieu, et si pendant un temps le peuple aurait uniquement regardé au miracle (ce qui est l'équivalent des veaux d'or), ils auraient immanquablement ressenti le besoin de l'attribuer à quelqu'un, et peu importe qui cela aurait été, c'aurait été un humain, donc finalement, Achab ou Jézabel, donc Baal ou Astarté.
d) Ambiguïté charnelle.
C'est également parce qu'ils sont la conséquence de la chair qu'il y a deux faux dieux et non un seul. Les Baals et les Astartés sont tous les deux ambigus dans leurs apparences. Baal est une abomination mâle avec des traits féminins, et Astarté est une abomination femelle avec des traits masculins. Deux divinités à l'apparence ambiguë, alors qu'une seule divinité ambiguë, représentant les deux genres aurait suffi. Il se trouve que l'homme et la femme avaient chacun besoin de quelque chose qui les identifie personnellement, parce que même dans leurs déviances, ils ont des différences, ils ne peuvent pas regarder d'un même regard (Genèse 3.7 : Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent ...). Les prophètes de Baal répondaient à Achab, et les prophétesses d'Astarté répondaient à Jézabel. C'est la raison pour laquelle, lorsqu'Elie convoquera tous les prophètes de Baal et d'Astarté, ceux d'Astarté ne viendront pas, ils sont indépendants de ceux de Baal et ne répondent qu'à Jézabel. Chacune de ces entités est la représentation de la plus profonde bassesse de la chair. Lorsqu'Achab adore Baal, il ne fait que se prosterner devant sa propre image, et lorsque Jézabel adore Astarté, elle ne fait que s'adorer elle-même. La vie d'Achab est tournée vers Jézabel, il ne peut vouer de culte réel à qui que ce soit d'autre, et même son adoration pour Baal n'est que la conséquence de la volonté de Jézabel. De lui-même, Achab adorait les veaux d'or de Jéroboam, il est passé à Baal et Astarté sous l'influence de Jézabel.
La vie de Jézabel ne peut avoir d'autre centre qu'elle-même, elle ne peut se vouer à quelque divinité que ce soit, si ça n'est elle-même.
Baal et Astarté sont des prétextes. Ils sont la version Cananéenne de Pharaon. La représentation d'homme se prenant pour Dieu et se créant une image d'eux-mêmes. Que ce soit Pharaon et ses prétentions divines personnelles, ou Achab et Jézabel et leur vénération de statue à leur image, catalysant leur égocentrisme.
e) La réalité de Baal et Astarté.
On les pense premièrement spirituels et demandant une adoration aux hommes. Dans cette façon de voir, ce seraient des anges déchus, aux ordres de satan, l'archange déchu, et qui soumettraient l'être humain à leurs volontés. La réalité est plus sombre et beaucoup moins spirituelle.
Tous les faux dieux, quels que soient les noms qu'ils peuvent porter, ne sont pas des créatures spirituelles qui s'imposent sur le genre humain. Ils sont la matérialisation, sous forme de statues ou non, de ce qui se trouve dans le coeur de l'homme. Ca n'est qu'ensuite que des esprits mauvais s'attachent ou non à ces manifestations de la laideur humaine. C'est pour cela que Baal et Astarté connaissent à chaque fois un âge d'or lorsque le coeur de l'homme est au comble de sa bassesse. Ils sont plus visibles lorsque l'homme en arrive à mépriser Dieu avec une force suffisante pour s'en forger à son image. Dans nos cultures, la forme de ces faux-dieux peut varier, mais elles restent le reflet du coeur perverti de l'homme. Ainsi, dans le livre des Actes des Apôtres nous voyons Diane, qui est la divinité de la lune, descendue du ciel. C'est uniquement la forme gréco-romaine d'Astarté, mais elle vient avec les mêmes déviances. De nos jours, nous avons encore et toujours les sacrifices d'enfants, les orgies ritualisées et tout ce qui compose le culte de Baal et d'Astarté que l'on voit dans la Parole de Dieu. Ce que l'on appelle modernisme ne fait que changer l'apparence, modifier les noms, mais le coeur de l'homme reste le coeur de l'homme, et sans Dieu, il s'égare toujours plus loin.
f) La preuve par la fin de la fin.
Dans une certaine mesure, c'était rassurant de se dire que les maux de cette terre avaient satan pour origine, mais la réalité est que c'est nous qui en sommes les instigateurs. On peut prétendre que c'est satan qui insuffle le mal en nous, mais la réalité du jardin d'Eden nous montre que satan murmure, il ne force personne. Nous avons fait nos choix, et la seule chose qui peut nous éviter d'en payer le prix, c'est Jésus. Ce même Jésus à qui satan a aussi murmuré dans le désert, mais qui a refusé de l'écouter.
On peut ne pas être d'accord avec cela, pourtant c'est bel et bien ce que nous montre la Parole de Dieu, et un passage particulier en porte la preuve à lui-seul :
- Apocalypse 20.1-3 : Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. 20.2 Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. 20.3 Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps.
Ce texte nous parle de ce que satan n'agira plus pendant mille ans (durée qui est une image). Pendant cette période, plus personne ne pourra être séduit par lui. Cette période sert à établir la grandeur de la justice de Dieu pour que tous reconnaissent qu'elle n'a eu aucune faille. Parce que rien n'est plus important que sa justice, et tout existe justement à travers elle. Pendant cette période, chacun sera en face de sa propre laideur, sans influence extérieure. Les enfants de Dieu seront déjà avec Dieu, pendant cette période ils règnent avec Jésus. Les autres qui participent au millénium sont tous condamnés, ils sont en attente de leur procès, et dès que l'occasion leur sera donnée, ils se précipiteront pour s'unir à satan, contre Dieu. On ne parlera pas en détail de cette période à laquelle les hommes ont donné le nom trompeur de millénium, mais l'enlèvement de l'église a déjà eu lieu, Armageddon a déjà eu lieu, la première résurrection a déjà eu lieu, et c'est la résurrection des croyants. Il reste maintenant tous ceux qui vivront la deuxième résurrection, et ils se sont tous condamnés en refusant Jésus. Ce passage du livre de l'Apocalypse parle donc de personnes que satan ne peut pas séduire, mais qui sont pourtant condamnées. C'est possible simplement parce que ça n'est pas satan qui nous condamne, ce sont nos choix, et plus spécifiquement celui d'avoir refusé Jésus. On ne peut sauver que notre âme, et de la même manière on ne peut condamner que nous-même.
Dans cette toute fin de l'histoire de l'humanité, c'est le coeur de l'homme qui parle sans influence extérieure, afin qu'il soit mis en face de ce qu'il est vraiment, et dès que le choix lui sera donné, il se ralliera à satan, contre Dieu, aussi vite que prend un feu de paille. Parce que le mal est dans son coeur, qu'il l'a toujours été et qu'il a dicté les maux de notre monde, siècle après siècle.
Pour résumer le passage de Dieu aux Baals et à Astarté, ont peut schématiser de la sorte.
- Dieu et Dieu seul : il est le seul étant vénéré.
- Les veaux d'or : adoration de ce que Dieu a fait, mais négation de Dieu.
- Achab et Jézabel : l'être humain devient le centre de tout, ce qui est une définition de l'humanisme.
- Baal et Astarté : l'adoration de soi prend suffisamment de force pour l'instauration d'un ersatz de Dieu qui fait créer une image de soi devenant Dieu.
Quatre périodes particulières montrent le même schéma, dans lequel Achab et Jézabel prennent les commandes, remettant en avant Baal et Astarté. Les trois premières sont derrière nous, la dernière est en court et nous annonce ce à quoi nous devons nous attendre.
2 - 1ère époque : Lémec (de la lignée de Caïn).
- Genèse 4.19-24 : Lémec prit deux femmes: le nom de l'une était Ada, et le nom de l'autre Tsilla. 4.20 Ada enfanta Jabal: il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. 4.21 Le nom de son frère était Jubal: il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. 4.22 Tsilla, de son côté, enfanta Tubal Caïn, qui forgeait tous les instruments d'airain et de fer. La soeur de Tubal Caïn était Naama. 4.23 Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix! Femmes de Lémec, écoutez ma parole! J'ai tué un homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure. 4.24 Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois.
Bien qu'on ne parle pas beaucoup de lui, il n'en reste pas moins qu'il y a beaucoup de choses qui se comprennent mieux en s'attardant sur les quelques versets qui en font mention.
a) Sa place dans la généalogie.
Il y a plusieurs choses à noter dans la lignée qui a mené jusqu'à lui. La première est qu'il est le septième. Sa généalogie est composée de (Genèse 4.17-22) :
- Adam
- Caïn
- Hénoc
- Irad
- Mehujaël
- Metuschaël
- Lémec
La généalogie parallèle à la sienne, qui est celle qui survira au déluge, se compose, pour ce qui est de ses 7 premiers membres, de (Genèse 5.3-21) :
- Adam.
- Seth.
- Énosch.
- Kénan.
- Mahalaleel.
- Jéred.
- Hénoc.
A partir de là, il y a plusieurs points à soulever :
- La généalogie de la lignée de Caïn s'arrête à Lémec. Bien que ce dernier ait encore des enfants et des petits enfants, ils ne sont pas comptés comme des générations. C'est le signe qu'il se passe quelque chose à l'époque de Lémec qui fait cesser le compte de la part de Dieu.
- Au même moment, le septième de la lignée Adamique par Seth va enfanter Metuschélah, dont le nom prophétise le déluge (Metuschélah = à sa mort, le javelot ; le javelot étant le même mot que 'déluge'. Metuschélah mourra juste avant le déluge).
- Nous avons donc dans la même génération, une lignée qui s'arrête, et une lignée qui annonce le déluge. Nul doute que cette génération spécifique a de l'importance.
- La lignée de Caïn n'est pas datée, contrairement à celle de Seth.
Hénoc le septième est donc la première annonce de l'enlèvement, quand Lémec le septième est la première annonce de la condamnation.
b) Le premier des 4.
Il va y avoir 4 périodes précises, où la même situation va arriver, et où des marqueurs identiques vont apparaître. Lémec est le premier de ces marqueurs.
- Genèse 4.17-24 : Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. 4.18 Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec. 4.19 Lémec prit deux femmes: le nom de l'une était Ada, et le nom de l'autre Tsilla. 4.20 Ada enfanta Jabal: il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. 4.21 Le nom de son frère était Jubal: il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. 4.22 Tsilla, de son côté, enfanta Tubal Caïn, qui forgeait tous les instruments d'airain et de fer. La sœur de Tubal Caïn était Naama. 4.23 Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix! Femmes de Lémec, écoutez ma parole! J'ai tué un homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure. 4.24 Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois.
b.1) L'impudicité.
- Genèse 4.19 : Lémec prit deux femmes.
C'est la première fois qu'on relate un acte de polygamie. Lors de la création, Dieu avait été clair sur le fait que l'union se faisait entre UN homme et UNE femme. Plus tard, avec l'éloignement de Dieu, de nombreux exemples d'hommes ayant plusieurs femmes existeront. Tout ce qu'on peut constater est que cela se passe toujours mal. Dieu légiférera là-dessus, non pas en l'avalisant, mais dans l'attente que la proximité retrouvée entre son peuple et lui puisse permettre de revenir aux règles de base de la sainteté.
Quoi qu'il en soit, Lémec est le premier qui se soit adonné à l'impudicité. Evidemment, on a toujours tendance à relativiser. De nos jours, certaines rues sont impraticables de nuit parce que les prostituées en couvrent chaque parcelle. La polygamie est comme une lèpre qui se répand, pendant que l'adultère n'est même plus une raison légale de divorce. L'horreur de l'époque dans laquelle nous vivons n'adoucit pas l'impudicité de celle initiée par Lémec. Nous vivons dans une Sodome et Gomorrhe planétaire qui n'aura d'échappatoire que par l'enlèvement.
Il n'en reste pas moins qu'aussi loin que notre génération soit allée, et continue de se diriger, nous ne faisons qu'empirer sur une route que Lémec a tracée.
b.2) Les sacrifices.
- Genèse 4.23 : Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix! Femmes de Lémec, écoutez ma parole! J'ai tué un homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure.
De la même manière que Lémec a initié l'impudicité, il est également celui qui a commencé les sacrifices humains, et dans le cas présent, cela inclut même celui d'un "jeune homme". Nous ne sommes pas ici en présence de 'simples' meurtres. Dans la logique de Lémec, le but était de s'octroyer une bénédiction. C'est pour cela qu'il termine en disant : Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois.
b.3) La localisation.
L'étendue du culte est importante, c'est également un des éléments récurrent des 4 périodes. Dans le cas présent cela ne semble pas particulièrement répandu, d'autant que Lémec a beau être le chef de sa famille, la cassure et la décision de Dieu se fait de suite. L'intensité est une notion très humaine. La faute est commise, l'impudicité (Astarté) et les sacrifices (Baal) ont commencé. Il faut trancher dans le vif pour éviter la gangrène.
b.4) Le personnage qui apporte le changement.
Dans le cas de cette époque, c'est Hénoc qui est le marqueur du changement. Alors que Lémec devient polygame et engendre des descendants qui ne sont plus comptés comme des générations, Hénoc, qui est son contemporain, engendre Metuschélah, dont le nom est une prophétie sur le déluge.
Lémec (de la lignée de Caïn) représente la chute ultime, alors qu'Hénoc est enlevé au ciel.
3 - 2° époque : Achab et Jézabel.
a) Rappel.
Achab et Jézabel sont le couple qui est l'image de Baal et d'Astarté. Je rappelle ci-dessous ce que je disais en introduction de cet enseignement concernant la signification de leurs noms respectifs.
Jézabel, en Hébreux, signifie 'Baal est l'époux' ou 'l'impudique'. Or, si l'on cherche qui est censée être la compagne de Baal, c'est la déesse Astarté. Donc Jézabel était la représentation d'Astarté. Elle avait probablement été consacrée à la déesse dès sa naissance par son Père Ethbaal, qui signifie 'avec Baal'.
Achab, en Hébreux, ce nom est très intéressant. C'est l'association de 'Ab' qui signifie 'Dieu père de son peuple' et 'Ach' qui signifie 'Demi-frère (même père)'. Il représente donc une alternative à Dieu en se posant comme son égal, de même lignée. Au-delà de cela, son simple nom le pose comme un substitut de Jésus puisqu'il se pose comme, selon la signification de son nom 'Demi-frère du même Dieu, père du peuple'.
b) La chute d'Israël.
Le peuple s'éloigne toujours de Dieu, c'est presque une sorte de 'physique de la chair'. Les hommes s'éloignent de Dieu de plus en plus, il y a généralement quelques soubresauts qui ne changent pas la dégringolade, puis arrive le fond du gouffre et Dieu envoie un homme par lequel le changement arrive. Les hommes remontent alors la pente à grand renfort de repentance, et la boucle continue. Parmi ces hommes que Dieu envoie durant ces périodes particulièrement troubles, il y a eu Noé, Moïse, Samuel, etc. L'homme qui sera envoyé durant l'établissement des abominations que sont Baal et Astarté, lors du règne d'Achab et Jézabel, sera Elie. Quand Dieu envoie un de ces hommes, c'est toujours les pires moments pour le peuple de Dieu, et cela correspond toujours à une phase où les hommes, non content d'avoir abandonné le seul vrai Dieu, sont allés se prosterner massivement vers les abominations des autres peuples.
C'est durant le règne de ce couple royal que Hiel de Bethel va reconstruire Jéricho. Le bastion de Baal et Astarté est de nouveau en place, ce qui place cette époque comme l'une des pires ayant existé. C'est également pour cela que, dans la Parole, c'est juste le verset après l'annonce de la reconstruction de Jéricho qu'Elie le Thischbite apparaît pour la première fois.
- 1 Rois 16.34-17.1 : De son temps, Hiel de Béthel bâtit Jéricho; il en jeta les fondements au prix d'Abiram, son premier-né, et il en posa les portes aux prix de Segub, son plus jeune fils, selon la parole que l'Éternel avait dite par Josué, fils de Nun. Élie, le Thischbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab: L'Éternel est vivant, le Dieu d'Israël, dont je suis le serviteur! il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole.
Comme je le disais auparavant, Baal vient en premier, il installe sa puissance, mais va rapidement préparer la place pour Astarté, afin qu'elle vienne affermir son règne. Baal va imposer sa façon de faire, il modifie la structure politique, il modifie les mentalités. Etrangement, et c'est pour cela qu'on peut souvent les confondre, Astarté va faire la même chose. La différence étant qu'elle le fait bien plus en profondeur. La différence entre les deux est presque parfaitement représentée par la différence entre la collaboration passive et la collaboration active. Dans la première, les personnes collaborent en ne faisant rien pour s'y opposer, dans la deuxième ils finissent par y participer.
En dehors de cela, la différence fonctionnelle principale réside dans deux pratiques. Baal est demandeur de sacrifices d'enfants (d'où la reconstruction de Jéricho) cela correspond au lien de l'âme, donc à l'adoration spirituelle, et Astarté demande des orgies sexuelles entre ses prêtresses et les adeptes, ce qui correspond à l'adoration charnelle. Les adorateurs de Baal et d'Astarté sont, de leurs manières perverties, des adorateurs en esprit et en vérité. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les liens charnels sont des ancres plus difficiles à abandonner que les ancres spirituelles.
Achab est devenu roi et a commencé à se livrer aux péchés de Jéroboam avant son union avec Jézabel. Ca n'est qu'après avoir été après baal qu'il se marie avec la Sidonienne dont le nom signifie à la fois 'l'impudique' et 'l'épouse de baal'. Deux épithètes d'Astarté. Jézabel plongera le royaume encore plus profondément dans le culte des abominations.
Il est important pour Jézabel/Astarté d'avoir un Achab/Baal. C'est ce qui fera la différence entre la puissance de Jézabel et celle d'Athalie.
Le but d'Achab et de Jézabel (donc Baal et Astarté), et de rétablir le culte qui était présent avant l'arrivée des Hébreux en Canaan. La première étape est donc la reconstruction de Jéricho. La deuxième étape concerne Juda, puisque Achab et Jézabel ne règnent que sur Israël. C'est pour cela qu'ils vont donner leur fille Athalie pour femme à Joram, roi de Juda. Athalie va alors faire de Joram une extension d'Achab.
- 2 Rois 8.17-18 : Il avait trente-deux ans lorsqu'il devint roi(JORAM, roi de Juda), et il régna huit ans à Jérusalem. Il marcha dans la voie des rois d'Israël, comme avait fait la maison d'Achab, car il avait pour femme une fille (une descendante) d'Achab, et il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel.
Dès lors Jérusalem va s'aligner sur Samarie et les deux royaumes vont plonger tête baissée dans le culte de Baal et Astarté.
Elie fera un premier nettoyage, Jéhu le terminera.
- 2 Rois 9.7 : Tu (Jéhu) frapperas la maison d'Achab, ton maître, et je vengerai sur Jézabel le sang de mes serviteurs les prophètes et le sang de tous les serviteurs de l'Éternel.
- Apocalypse 19.2 : parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main.
Athalie de son côté va perdre non seulement ses parents, mais également son mari. Son fils va alors régner à Jérusalem sur Juda. Lui-même mourra, elle massacrera alors tous ses petits enfants pour régner sur Juda. Mais une Jézabel (Astarté) ne peut rien sans un Achab (Baal). Son règne sera pitoyable, personne ne respectera son pouvoir et Jehojada conspirera pour mettre Joas, seul survivant du massacre perpétré par Athalie, sur le trône. Comme je l'ai déjà dit, Astarté affermit le règne de Baal, sans Baal elle n'a rien à affermir. Cela mettra temporairement fin à l'emprise de Baal et Astarté sur la terre d'Israël.
Du côté de Samarie, la disparition d'Achab et de son épouse laissera la place à leur fils Achazia. La Parole fait ici quelque chose qui est une exception et qui montre bien la double importance à la fois d'Achab et de Jézabel. Lorsqu'il est fait mention du règne d'Achazia, cela nous est présenté comme suit :
- 1 Rois 22.52-54 : Achazia, fils d'Achab, régna sur Israël à Samarie, la dix-septième année de Josaphat, roi de Juda. Il régna deux ans sur Israël. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, et il marcha dans la voie de son père et dans la voie de sa mère, et dans la voie de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël. Il servit Baal et se prosterna devant lui, et il irrita l'Éternel, le Dieu d'Israël, comme avait fait son père.
C'est la seule fois qu'on prête une voie particulière à une épouse de roi. Jézabel est une insoumise, elle a ses propres buts, ses propres pratiques, mais elle ne peut exister seule. C'est une séductrice, elle a besoin d'une autorité à séduire. C'est le paradoxe d'Astarté, elle est insoumise et indépendante, mais ne peut exister seule. Son orgueil l'a fait s'imaginer bien au-dessus de ce qu'elle est. Du temps du roi Achab, les prophètes d'Astarté ne répondaient qu'à Jézabel, alors que les prophètes de Baal répondaient à Achab.
La différence entre cette époque et les suivantes ou celles d'avant est que les choses étaient bien plus faciles à identifier. C'est Dieu qui a voulu que nous puissions comprendre le fonctionnement de ces personnes. Ils sont millénaires et se dissimulent presque toujours. Ils étaient déjà là avant, étaient toujours présents après, ils sont présents de nos jours et l'étaient du temps de Jésus.
c) Le deuxième des 4.
Cette période d'Achab et d'Astarté est la deuxième des 4 périodes. Je rappelle que la première était celle de Lémec.
- b.1) L'impudicité.
Ici, avec la personne de Jézabel et le culte d'Astarté, inutile de détailler l'impudicité.
- b.2) Les sacrifices.
De la même manière que pour l'impudicité, Achab et ses 400 prophètes de Baal sont le signe de l'appartenance du royaume d'Israël à la divinité démoniaque. La mort des deux enfants de Hiel de Bethel est le parallèle des deux sacrifices faits par Lémec.
- b.3) La localisation.
On pourrait appeler cela une continuité dans le changement. Bien sûr, ça n'est que le deuxième marqueur sur les 4 qui vont avoir lieu, et donc percevoir cela est pour l'instant difficile. Cependant, on est passé d'un chef de famille à un endroit précis en dehors d'Eden, au roi d'Israël et à la reine d'Israël (qui est l'Eden de l'origine).
Non seulement la zone est plus étendue, mais en plus elle a gangréné Israël.
b.4) Le personnage qui apporte le changement.
Cette fois-ci, le changement va être personnifié par Elie qui, comme Hénoc, serra enlevé par Dieu, en réponse aux abyssales profondeurs dans lesquelles se trouvent Israël. En agissant de la sorte Dieu annonce une fois de plus l'enlèvement des croyants dans les temps à venir.
4 - 3° époque : Jésus.
a) La situation.
Du temps de Jésus, les choses sont bien plus dissimulées. Le cas d'Achab et Jézabel doit servir à nous apprendre à discerner les choses. Il n'y a pas grand-chose à dire sur cette époque, si ça n'est qu'elle est très proche de ce qu'elle a été du temps du couple précité. Bien qu'il ne soit pas particulièrement intéressant (ou important) de s'y attarder, je vais tout de même en toucher quelques mots.
Le passage qui présente le mieux la version de Baal et d'Astarté d'il y a 2000 ans est celui-ci :
- Matthieu 14.3-11 : Car Hérode (Antipas), qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme. Il voulait le faire mourir, mais il craignait la foule, parce qu'elle regardait Jean comme un prophète. Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait. A l'instigation de sa mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
On a les mêmes protagonistes ici. Hérode est en réalité Hérode Antipas, fils de Hérode le grand, le boucher qui fera tuer tous les enfants de moins de deux ans dans le but de faire mourir Jésus.
- Matthieu 2.16 : Alors Hérode (le grand), voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages.
Il faut voir dans cet acte abominable la droite lignée des sacrifices d'enfants. La situation ne permettant plus de procéder comme aux temps anciens, il est de bon ton d'user d'artifices pour continuer le massacre d'enfants. Hérode Antipas est le digne fils de Hérode le grand. Tout comme Achab en son temps, il va se trouver ses prophètes, les Hérodiens, et ensuite se cherchera sa Jézabel, qu'il trouvera dans la personne de sa nièce et belle-sœur Hérodias qui était alors mariée à son demi-frère Hérode Philippe 1er, tout en étant fort logiquement également sa nièce. Quand Hérode Antipas va épouser la femme de son frère, cette dernière n'est pas veuve, elle quitte son mari pour Hérode Antipas, son beau-frère. Hérode Antipas de son côté répudie sa femme.
Hérodias est la digne successeure de Jézabel. C'est elle qui demandera la tête de Jean, tout comme Achab ne voulait pas faire mourir Elie, c'est Jézabel qui le voulait (précisons qu'il ne l'est toujours pas) (Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir. Mais elle ne le pouvait; car Hérode craignait Jean : Marc 6.19-20).
Les textes de la Parole de Dieu ne permettent pas de déterminer avec précisions qui étaient les prophètes d'Astarté à cette époque, mais il ne fait aucun doute à la lumière de tout ce qu'on a déjà pu voir, qu'elles étaient présentes. Le passage que j'ai cité où la propre fille d'Hérodias danse au milieu des convives et plaît à son beau-père à tel point qu'il est prêt à lui donner tout ce qu'elle demande, et tout cela sous le regard approbateur de sa propre mère, nous dépeint une scène qui a plus de l'orgie que d'une simple festivité. Si la propre belle fille du roi se donne en spectacle de la sorte, il est plus que probable qu'elle n'était pas la seule à se comporter de la sorte. Ce qui est un signe assez clair de la présence d'Astarté, dont l'impudicité est un signe de la présence.
Ce qui peut flouter le tableau vient de ce que le règne de Baal et Astarté se veut globaliste. Plus il veut embrasser un territoire important en taille, plus il doit se faire discret, parce qu'il doit rester une séduction pour tous, et si tous les peuples commettent les mêmes fautes, les points d'accroches sont assez souvent différents. C'est ce que nous verrons en regardant l'époque dans laquelle nous vivons.
b) Le troisième des 4.
Cette période de Jésus est la troisième des 4 périodes. Pour mémoire, la première était celle de Lémec, et la deuxième celle d'Achab et de Jézabel.
b.1) L'impudicité.
Ici, avec la personne d'Hérodias nous avons à nouveau une époque où l'impudicité règne en maîtresse. Avec Jézabel, les rapprochements familiaux devenaient tendancieux, ici ils le sont sans détours. Si Lémec avait démarré l'impudicité par la polygamie, ici nous avons Hérodias qui divorce d'un frère pour en épouser un autre, et qui utilise sa propre fille pour exciter la convoitise charnelle de son nouveau mari (qui est donc le beau-père et l'oncle de la jeune fille). Nous sommes donc en présence d'une relation incestueuse à tendance pédophile organisé par la mère qui en devient presque maquerelle et trafiquante sexuelle. On plonge dans le sordide.
b.2) Les sacrifices.
De la même manière que pour l'impudicité, nous avons un signe évident des sacrifices avec le massacre de tous les enfants de Bethléhem. Ce n'est cependant pas cela qui représente les deux sacrifices de Lémec et des deux enfants de Hiel de Bethel.
Dans cette époque, les deux sacrifices sont ceux de Jean le Baptiste et de Jésus.
Celui de Jean le Baptiste est issu d'Hérodias, donc d'Astarté :
- Matthieu 14.8-11 : A l'instigation de sa mère (Hérodias), elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
Celui de Jésus est provoqué par Pilate (c'est le décisionnaire), qui est le pendant d'Achab, et donc de Baal.
b.3) La localisation.
La zone de contrôle augmente toujours plus, alors que la lisibilité diminue. On a tendance à ne pas réaliser la réalité de cette époque, justement parce que les comportements déviants sont tellement étendus qu'on a de moins en moins d'éléments de comparaison. Ce qui gêne également la compréhension est le fait que dans le cas présent, l'impudicité et les sacrifices ne sont plus vraiment représentés par un éloignement d'Israël. La perversion se répand, et Rome en est désormais la porteuse.
La zone est encore plus étendue qu'avant, maintenant elle gangrène le monde romain. Satan s'est infiltré dans l'Eden, et maintenant il part de là pour conquérir le monde. Il suit la direction que Dieu avait l'intention de suivre, mais pour son propre profit.
b.4) Le personnage qui apporte le changement.
Cette fois-ci, le changement va être personnifié par Jésus qui, comme Hénoc et Elie , serra enlevé par Dieu, en réponse aux abyssales profondeurs dans lesquelles se trouvent Israël. En agissant de la sorte Dieu annonce une fois de plus l'enlèvement des croyants dans les temps à venir.
5 - 4° époque : la notre.
Le quatrième et dernier marqueur reste à venir, mais les éléments qui le composent sont déjà là. C'est en comprenant leurs présences qu'on réalise la proximité de la clôture de cette période qui, comme les trois premières, se terminera par l'effondrement de Baal et Astarté, et par l'enlèvement, cette fois-ci, des croyants.
a) L'impudicité.
L'avantage de ce que nous soyons dans la période des évènements du quatrième marqueur est que les évidences facilitent la compréhension. Pour ce qui est de l'impudicité, elle est tellement répandue que nous ne réalisons plus ses limites. Nous sommes nous-mêmes nés dans un monde impudique, qui, années après années, mois après mois, semaines après semaines, et parfois, de jours en jours, s'enfonce en peu plus dans la fange. Tant et si bien que nous avons besoin de révélation pour en réaliser certaines formes.
Mais au moins, nous savons que la présence généralisée de la prostitution, qui est de plus en plus légalisée, et qui pourrait bien un jour devenir un simple choix de carrière proposé par une conseillère d'orientation scolaire, n'a rien de 'Saint'.
Nous comprenons que la pornographie en général, et son accessibilité pour de jeunes enfants n'a pas de réelles vertus éducatives.
Nous comprenons que lorsque des enfants de 5 ou 6 ans violent des camarades de classes, leurs idées ne viennent pas de nulle part.
Nous comprenons que pousser à la sexualisation des mineurs en les rassurant avec la possibilité de l'avortement en cas de 'problème' est une abomination.
Toutes ces choses, et de très nombreuses autres, ne nous donnent pas le loisir de douter quant au fait que nous soyons à nouveau dans une des époques charnières.
b) Les sacrifices.
Les sacrifices sont si nombreux qu'on aurait peine à les compter. Bien évidemment tout le monde pense aux avortements, nouvelle forme des sacrifices d'enfants, mais cela va beaucoup plus loin. La plupart des guerres ne sont plus motivées que par l'appât du gain, et chaque soldat qui meurt pour les intérêts financiers d'un état ou d'une corporation, est un sacrifice en soi. Tout comme dans les sacrifices de certains cultes, les sacrifiés s'offraient pour le bien de leur peuple, sous l'admiration de ce dernier, nos soldats se sacrifient sous les acclamations des peuples qu'ils sont censés défendre, et sous le regard méprisant de ceux qui les envoient à la boucherie.
Quoi qu'il en soit, il n'y a jamais eu autant de guerres que depuis qu'on a une organisation des nations unies censée promouvoir la paix, et on n'a jamais eu autant d'avortements depuis qu'on a une organisation mondiale de la santé et le planning familial.
Comme je viens de le dire, les sacrifices sont si nombreux qu'on aurait peine à les compter. Cependant, comme dans les trois autres périodes, les sacrifices de masses ne sont pas les deux sacrifices particuliers qui caractérisent la période. Ces deux sacrifices en questions seront ceux des témoins.
- Apocalypse 11.7-8 : Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera. Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.
c) La localisation.
Toujours en croissance, la zone géographique sera celle de la terre entière, rendant pour le commun la compréhension de son état par la comparaison presque impossible, ce qui, ajouté à l'inversion généralisée des valeurs, ancrera l'aveuglement parmi ceux qui auront refusé Jésus. Cela induira que le seul moyen de sortir de cette période sera l'enlèvement, quand tous ceux qui resteront (Israël exclue) ne pourront plus recevoir que la condamnation qu'ils réclamaient.
d) Le personnage qui apporte le changement.
Evidemment, le personnage qui apportera le changement sera à nouveau Jésus, le Messie. Identique et totalement différent de sa première venue. La première fois il est venu initier un changement en tant qu'homme, et donc de manière finie, mais cette fois-ci il le fera en tant que Dieu, et donc de manière infinie.
6 - Conclusion.
Achab et Jézabel sont toujours le signe de la fin d'une époque, celle ou l'adoration des masses devient centralisée autour de Baal et Astarté, la manifestation extérieur de la perversion des deux types de personnages. Ils sont toujours plus ou moins présents mais parviennent de temps à autres à prendre le devant de la scène dans l'entièreté de la société. Les époques ou c'est arrivée répondent toutes les 4 aux mêmes critères, et la dernière est celle ou nous nous trouvons.
A chacune des trois premières époques, il y avait un endroit sur terre ou se réfugier de ces perversions, mais elles prenaient de plus en plus de place géographiquement. Aujourd'hui elles couvrent la terre et ne laissent plus d'échappatoire autre que l'enlèvement. C'est pour cela que Jézabel réapparait dans le livre de l'Apocalypse, révélation de la fin des temps.
La leçon des trois premières époques devraient parler suffisamment fort pour que nous cernions la suite que va prendre la notre.
- Dans la première époque, l'Eternel a enlevé le premier des témoins,
- Dans la deuxième époque, il a enlevé le deuxième témoin,
- Dans la troisième époque, il a enlevé celui que le livre de l'Apocalypse appelle : l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu (Apocalypse 3.14),
- et dans la quatrième, Jésus viendra sur les nuées, et les deux témoins, martyrisés et resuscités, monteront vers lui.
Les quatre époques de la chair s'effaceront devant la période de l'esprit où la promise sera à son tour enlevée.