L'homme et la femme.


VIRGINITE, RELATIONS SEXUELLES, HOMOSEXUALITE ...

(Les pdfs se trouvent à la racine de ce thème : lien)

1 - Introduction.

2 - La sexualité.

a) La montagne de Dieu.

b) David et les pains de proposition.

c) Les 144 000.

d) La réalité.

e) Les pratiques sexuelles.

  • e.1) Regarder sans œillères.
  • e.2) La procréation.
  • e.3) Seulement la procréation ?

3 - La stérilité.

a) Les personnes stériles dans la Parole.

b) Ce que la Parole dit de la stérilité.

  • b.1) Stérilité collective.
  • b.2) Stérilité individuelle.

c) Le passage de la stérilité à la fertilité.

d) Equilibrons.

4 - La masturbation.

a) Onan.

b) Jésus.

c) Conclusion.

5 - La virginité.

a) Le souverain sacrificateur.

b) Les croyants qui ne le sont pas.

c) Ne pas détourner les choses.

d) L'absence de souillure.

6 - L'homosexualité.

a) La volonté de Dieu.

b) Les passages traitant de l'homosexualité.

  • b.1) L'exemple de Sodome et Gomorrhe.
  • b.2) L'exemple de la tribu de Benjamin.

c) Le Lévitique.

d) Pornos, porné, pornéia, porneuo.

  • d.1) Pornos.
  • d.2) Porne.
  • d.3) Porneia & porneuo.

e) Conclusion.

7 - Conclusion.

1 - Introduction.


Nous avons établi la création de l'homme et de la femme, nous avons défini la position d'autorité, ainsi que la version de la chair concernant cette dernière, il y a encore de nombreux points qu'il faut aborder. Dans cette partie de l'enseignement sur l'homme et la femme, nous allons essayer de regarder un aspect plus concret de la volonté de Dieu.

Le problème principal sera nous-même.

Pas l'être humain en générale, mais chacun d'entre nous. Dans une inquiétante proportion, les rares fois où les croyants ouvrent la parole de Dieu, c'est pour chercher un passage qui avaliserait leur volonté. Pour beaucoup, c'est même la seule raison d'être de la Parole de Dieu. Ils pensent à quelque chose, veulent ce quelque chose, et ouvrent la Parole pour trouver un passage qui leur permettrait de l'avoir. Le problème étant qu'il est possible de trouver un moyen de presque tout détourner. C'est pour cela que le psaume 119 nous dit que : la somme de ta parole est la vérité (Psaumes 119.160 version Darby). Comprendre la volonté de Dieu, c'est comprendre Dieu, et cela ne se fait qu'en comprenant le message globale, pas en détournant un verset qui satisferait à notre convoitise.

Malheureusement, nous vivons un siècle particulier, et l'élément nécessaire de comparaison pour réaliser que deux choses sont différentes n'est plus aussi présent. Il y a quelques décennies de cela, regarder deux personnes ayant des comportements différents pouvait suffire à établir le type de la différence. On pouvait encore définir ce qui était saint et ce qui ne l'était pas dans le comportement d'une personne en la comparant au comportement d'une autre. De nos jours, cela devient difficile, parce que le vice est tellement répandu que bien des personnes totalement sincères le pratique, sans même le savoir. Nous n'avons plus conscience de ce que Dieu veut parce que nous avons peu à peu glissé dans une société pervertie qui a prit pour base des règles qui ne sont pas conforment à la Parole de Dieu. Or, Dieu est le seul qui ne change pas, tout le reste change, et si nous perdons Dieu du regard, nous nous mettons également à changer. Ca n'a rien à voir avec la volonté, c'est simplement comme cela que nous sommes fait.

Soyons simplement réaliste, le sujet de la sexualité intéresse les croyants, et la raison est simple. Nous ne savons pas ce que la Parole de Dieu dit sur ce sujet. C'est en effet parce que nous ne savons pas sur quel pied danser que nous nous marchons constamment dessus les uns les autres. Il en résulte que nous ne pouvons pas nier notre non-conformité. Se réfugier derrière l'éventualité que nous serions, par pur "hasard" conforme à ce qu'il demande, serait penser que la chair ne nous pousserait pas par nature à nous éloigner de l'esprit. D'autant que presque tout le monde se comporte de la même manière, ce qui dans un monde ou presque personne ne connait la volonté de Dieu sur le sujet, rend impossible le fait que ces comportements soient ceux que Dieu a prévu dans sa Parole.

Rien n'est fait dans ce monde pour nous rapprocher de Dieu, et ne pas connaître sa volonté sur un sujet, quel qu'il soit, c'est forcément se laisser influencer par des opinions. La plupart des croyants ne sont pas dans la volonté de Dieu, et comme chacun devient l'exemple que suit l'autre, en lieu et place de la Parole de Dieu, chacun entraîne l'autre dans une direction malsaine, creusant chaque jour plus profondément, jusqu'à en atteindre l'abime.

Beaucoup doivent se demander si tel ou tel de leur désir est de Dieu, voir serait avalisé par Dieu, mais le but de cet enseignement n'est pas directement d'expliquer si chaque convoitise d'untel est de Dieu ou non, mais de dire ce que la Parole de Dieu nous montre. Chacun sera alors responsable de ses propres choix et de ses décisions. Il y a fort à parier que beaucoup se rendront compte qu'ils sont coupables de choses qu'ils ignoraient et certains fuient la culpabilité comme la peste, alors qu'en se voilant la face, ils ne font que s'empêcher de se repentir. Le psalmiste disait, parlant de ses égarements : Pardonne-moi ceux que j'ignore (Psaumes 19.13). Il était conscient d'en ignorer certains, et donc que certaines des choses qu'il faisait peut-être au quotidien n'étaient pas en accord avec la Parole de Dieu. En demandant à Dieu de les lui pardonner, il en demandait donc machinalement également leur révélation, sinon, c'eut été une demande d'autorisation de fauter, puisque cela serait revenu à dire : certaines des choses que je fais sont mauvaises, même si je ne sais pas lesquelles, pardonne les moi et laisse moi continuer de les faire puisque j'ignore toujours lesquelles elles sont. En effet, les lui pardonner sans les lui révéler aurait été un vatout pour les faire. La demande de pardon du psalmiste était donc également une demande de révélation.

Dieu connaît toute chose, et il connaît également chaque circonstance. Il faut cependant garder à l'esprit que c'est sa Parole qui nous jugera. La Parole de Dieu n'est pas là pour rassurer les hommes, mais uniquement pour rassurer les enfants de Dieu, les autres font bien de s'inquiéter. Ce n'est pas parce que vous ouvrez la Parole de Dieu que vous êtes un enfant de Dieu, mais si vous l'êtes, alors vous savez que la vérité vous libérera de l'esclavage du mensonge.

  • Jean 8.31-32 : Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 8.32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
Ceci étant dit, la première chose avec les sujets qu'il va falloir aborder, et qui tournent tous autour de la sexualité, c'est justement la sexualité elle-même.

2 - La sexualité.


Il est de coutume de dire, ou d'entendre, que Dieu ayant créé le sexe, c'est forcément une bonne chose, et qu'il faut simplement le canaliser. Cela sous-entend que la sexualité peut être détournée mais que, en elle-même, elle est une bonne chose. A ce propos, rappelons que l'Eternel a créé les archanges, et donc satan. Comme beaucoup de réponses rapides qui s'ancrent dans les assemblées, il faut bien admettre qu'une observation minutieuse de la Parole de Dieu nous montre autre chose.

Rappelons que l'homme et la femme, lors de la création, n'avaient aucunement conscience de leur corps, ce qui est pourtant nécessaire pour des relations sexuelles. Il en va de même avec l'enfant, tant qu'il ne prend pas conscience de ses parties génitales, il ne se posera pas de question les concernant. Avec la conscience vient l'imagination et le questionnement. Plus en rapport avec la Genèse, rappelons également, toujours en ce qui concerne le jardin d'Éden, que Dieu créa la femme non pas comme complément sexuel de l'homme, mais comme une aide, et que les animaux avaient été premièrement présentés à l'homme. Aucune allusion n'est faite concernant le sexe. Pour finir, Dieu aurait été « inconscient » de donner à un être éternel une quelconque capacité de reproduction consciente.

Ce n'est que lorsque l'homme a péché qu'il prend conscience de son corps (Genèse 3.7 : Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures), Dieu le chasse alors du jardin et le condamne à ne plus être éternel de part son éloignement de l'arbre de vie (Genèse 3.19b : ... tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière).

La reproduction prend alors sens, dès la sortie du jardin, dont l'accès est désormais interdit, il est fait mention de la naissance du premier enfant. L'Homme, devenu mortel, doit pouvoir se perpétuer pour survivre. C'est en se basant sur cette nécessité que de nombreux croyants affirment que le sexe est une bonne chose, « il vient de Dieu et il est nécessaire pour la survie de la race ». C'est oublier plusieurs passages de la Bible que je vais citer ici et qui montrent clairement que le sexe n'est pas une chose sainte mais qu'il est la conséquence du péché. Il est sans sanction lorsqu'il est pratiqué dans certaines conditions mais attire de terribles conséquences lorsqu'il l'est dans d'autres.


a) La montagne de Dieu.

Israël vient de traverser le désert pour se rendre à la montagne de Dieu (Mont Sinaï/Horeb). Cela n'a pas été sans mal, les épreuves et les tentations ont été nombreuses et le seront encore. Moïse est monté vers Dieu et a reçu de Lui la conduite à suivre pour les jours et les semaines à venir. Dieu prévient Moïse qu'il descendra dans trois jours et que le peuple doit être saint. Moïse descend alors « de la montagne vers le peuple ; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours ; ne vous approchez d'aucune femme » (Exode 19.14-15). On pourrait bien sûr se dire qu'il parle de toutes les femmes, mais ce serait oublier que Dieu est saint, les prostituées étant interdites, il ne fait pas mention d'elles mais bel et bien des femmes « légitimes » des Israélites. Comment se fait-il, si le sexe est une chose si pure que Dieu l'interdise trois jours avant qu'Il n'apparaisse ?


b) David et les pains de proposition.

Chassé par Saül qui en veut à sa vie, David se retrouve sans nourriture et sans armes, presque vagabond sur les routes terreuses d'Israël, en compagnie de quelques fidèles qui ont bravé la volonté du roi pour protéger celui que Dieu a choisi. David se rend alors à Nob où il rencontre le sacrificateur Achimélec et lui demande « assistance ». Le sacrificateur répondit à David : Je n'ai pas de pain ordinaire sous la main, mais il y a du pain consacré ; si du moins tes gens se sont abstenus de femmes ! (1 Samuel 21.4). Une fois de plus on constate que la pureté est directement liée à l'abstinence, la réponse de David est, à ce sujet, éloquente : Nous nous sommes abstenus de femmes depuis trois jours que je suis parti, et tous mes gens sont purs (1 Samuel 21.5). Ils viennent de passer plusieurs jours en fuite, le dernier bain remonte à quelques-temps en arrière, la toilette doit être approximative, mais cela ne rentre pas en compte dans les questions de pureté, seul le sexe y est inclus.

Une fois de plus, le sexe n'est pas présenté comme une chose pure, même dans le mariage puisqu'il n'est pas possible que d'autres relations que celles avec des femmes légitimes ne puissent être sous-entendues.


c) Les 144 000.

  • Apocalypse 14.1-5 : je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrit sur leurs fronts. 2 Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre ; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. 3 Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. 4 Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau ; 5 et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles.

Ce passage nous parle de « ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes ». Bien sûr, dans le cas présent on pourrait croire qu'il s'agit finalement d'un cas où il est fait mention de relations extra conjugales. Cependant il nous est précisé « car ils sont vierges », ce qui laisse beaucoup moins de place à l'imagination débridée de qui chercherait une excuse pour affirmer que le sexe est une chose pure.


d) La réalité.

La réalité est donc que les relations sexuelles ne sont pas une chose pure, c'est clairement ce que nous montre la Parole de Dieu. En outre, lorsqu'il nous est dit dans le livre du Deutéronome que « Lorsqu'un homme sera nouvellement marié, il n'ira point à l'armée, et on ne lui imposera aucune charge ; il sera exempté pour raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qu'il a prise » (Deutéronome 24.5), on n'est pas en train de nous expliquer que l'homme et la femme doivent « se faire plaisir » pendant un an. L'homme est exempté de l'armée pour raison de famille. Bien que la famille soit primordiale dans la pensée de Dieu, la traduction de 'bayith' en « famille » est très rare dans sa Parole, généralement, ce terme est traduit par « maison ». La différence étant que dans le cas de ce verset, il ne s'agit que de la famille humaine, dit autrement, sa femme et lui. Ensuite, il nous est dit qu'il réjouira sa femme. Il est donc exempté pour eux deux, mais doit la réjouir elle. La réjouissance dont il est fait mention est directement liée à la malédiction reçue par la femme dans la genèse.

  • Genèse 3.16 : Il dit à la femme : J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.

Les désirs de la femme se porteront vers son mari, parce qu'elle voudra enfanter et qu'il est celui qui lui permettra d'accéder à ce « Graal ». Le verset de la genèse, à l'exclusion de sa toute dernière partie ne parle que de procréation. La dernière partie établit l'homme comme une personne et non comme un moyen. C'est-à-dire que la femme recherchera à enfanter, mais que la source devra être un homme et pas une éprouvette. Quand le livre du Deutéronome nous dit que l'homme devra réjouir sa femme, il ne fait rien d'autre que nous dire qu'il prendra une année pour faire un enfant à sa femme. C'est pour cela que c'est pour raison de famille, l'homme est exempté d'armée pour fonder sa famille, parce que la famille est plus importante que le reste. Le verset du Deutéronome n'est pas un signal de départ pour un an de sexe effréné.

Le sexe est la conséquence de la chute, il est la suite directe du péché. C'est un acte impur hautement condamnable mais dont l'Eternel, dans sa grande miséricorde a enlevé toute faute s'il est pratiqué au sein du couple. Cependant, l'acte n'en devient pas pur pour autant, sa faute est simplement effacée. C'est d'ailleurs pour cela que le péché sexuel est toujours, dans la Parole de Dieu, l'avant-coureur de la mort.


e) Les pratiques sexuelles.

e.1) Regarder sans œillères.

Concernant les pratiques sexuelles autorisées et interdites, il existe de nombreuses questions, mais très peu de réponses. La raison de cette multitude de questions et de ce si petit nombre de réponses vient justement de la période dans laquelle nous vivons. Les convoitises prennent des forment de plus en plus variées, et les déviances ont pour la plupart une origine que ceux qui les ont n'osent pas admettre. Ainsi les questions sur ce sujet portent souvent en elles-mêmes une partie de la réponse adéquate. Parce que pour connaître l'existence de certaines pratiques, il faut y avoir été confronté, dans des films ou dans la vie. C'est donc après avoir été séduit que la plupart des croyants en viennent soudainement à se poser des questions, non pas pour connaître un avis quel qu'il soit, mais pour trouver une approbation, une légitimation de leur pensée.

C'est justement cette même pensée qu'il faut analyser, plus que le côté graveleux de telle ou telle pratique. Et, une fois de plus, je ne porte aucune accusation, je pose un constat. Pourtant je suis persuadé que certains se sentiront accusés, et il n'auront pas tord, ils le sont, mais uniquement par eux-mêmes. Il est important de comprendre que notre socle n'est pas la sainteté et nous serions tirés vers le malsain. La réalité est plus triste, notre socle est malsain et nous sommes attirés par encore plus de noirceur. La sexualité a été estampillée comme bonne en raison du plaisir qu'elle procure, mais l'héroïne n'est pas considérée comme bonne, bien qu'elle procure un soulagement à ceux qui s'y livrent. C'est donc souvent avec un regard biaisé que nous cherchons la réponse à nos questions concernant la sexualité. Nous avons déjà décidé que c'est une bonne chose et nous cherchons les limites que nous pouvons atteindre, comme n'importe qu'elle enfant le ferait sur presque n'importe quel sujet. Il est une chose que nous prenons rarement en compte. Nous avons accepté la notion d'enfants spirituels, mais nous n'intégrons pas la notion d'enfants spirituels mal élevés, pourtant ces deux notions sont indissociables. Nous pensons que si nous sommes enfants de Dieu, alors, par définition, nous sommes bien élevés, pourtant la réalité est simplement que personne ne réfléchit jamais à ça, parce que ça ne fait pas plaisir. Si la Parole de Dieu parle souvent des enfants de Dieu, il y a plusieurs passages qui parlent ouvertement des enfants mal élevés, même s'ils ne les désignent pas dans ces termes. L'épitre aux Hébreux parle clairement de ce type de personnes lorsque son rédacteur nous dit :

  • Hébreux 5.11-12 : Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. 5.12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d'une nourriture solide.

Dans ce passage, il fait mention de croyants qui ont régressé, parce qu'ils n'ont pas la stature correspondant à l'apparence qu'ils se donnent. Nous devons regarder la Parole indépendamment de nous-même, elle doit servir à comprendre Dieu, pas à justifier nos envies. En comprenant cela, nous pouvons revenir au sujet des pratiques sexuelles.

e.2) La procréation.

Comme je l'ai expliqué plus tôt dans l'enseignement sur la fonction et le genre, Eve ne reçoit son nom que lorsqu'Adam et chassé du Jardin d'Eden. Son nom signifie 'Vie'. Adam le lui donne justement parce que désormais, ayant rejeté l'arbre de la vie, sa perpétuation ne peut plus se faire qu'à travers la femme. L'homme et la femme ayant choisi la chair reçoivent un moyen de perpétuation de cette dernière à travers la femme. Or, avant ce choix dissident, l'homme et la femme n'avaient pas conscience de leur nudité, il n'y avait donc pas de sexualité.

La sexualité est directement liée à la perpétuation, ce qui rejoint le passage de Deutéronome 24.5 que je citais auparavant, où l'homme nouvellement marié était exempté d'armée et devait fonder une famille d'abord. La famille est plus importante que tout le reste (Dieu excepté), et elle est la raison d'être du couple. C'est pour cela également que la stérilité est présentée comme la conséquence de l'éloignement de Dieu :

  • Exode 23.25-26 : Vous servirez l'Éternel, votre Dieu, et il bénira votre pain et vos eaux, et j'éloignerai la maladie du milieu de toi23.26 Il n'y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours.

De même, comme je l'expliquais auparavant, ne pas avoir d'enfant vous faisait disparaître des généalogies. Le sens profond de la sexualité, c'est la procréation.

e.3) Seulement la procréation ?

C'est à ce moment qu'il faut équilibrer les choses. C'est justement parce qu'on entend souvent des personnes prendre une évidence, telle que celle que je viens de citer, et la transforme en unique façon de voir ce que la Parole de Dieu nous montre, que nous en arrivons à des réactions viscérales, d'un côté comme de l'autre. Ca n'est en effet, pas parce que la sexualité doit avoir pour but la procréation, que la procréation doit être le but unique. Ce que cela signifie, c'est que nous ne devons jamais oublier que c'est un moment de partage, de construction et de rapprochement du couple. La Parole nous montre assez clairement que la volonté de Dieu est que nous nous reproduisions, ce qu'il nous dit dès le tout premier chapitre de la Genèse :

  • Genèse 1.28 : Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.

Par contre, l'évidence est également qu'il ne parle pas de ce qui est permis ou interdit entre les deux membres d'un couple. C'est pour cela que nous devons comprendre qui est Dieu, afin de rester dans sa volonté, et ne pas lui prêter la notre. Nous devons réaliser ce que signifie le fait d'appartenir à la famille de Dieu et ne pas y faire entrer des comportements qui vont l'attrister. Il y a ce que je crois, mais ce qui compte c'est ce qui est écrit et ce que la Parole de Dieu nous fait comprendre de Dieu et de son fonctionnement.

C'est pour cela que ce qui se passe dans l'intimité d'un couple doit rester dans l'intimité de ce couple, et il ne devrait jamais en être fait mention nulle part. Cela semble compliquer la compréhension de ce qui est permis où non, mais en réalité, ça la simplifie. L'intimité d'un couple ne doit jamais être partagée, peu importe la raison que l'on pourrait invoquer, mais elle doit toujours garder une ligne directrice qui correspond à qui est Jésus et à ce qu'il nous demande. Il ne s'agit jamais de prendre, mais de donner. S'il s'agit de prendre de l'autre pour sa propre jouissance, alors il y a un problème. Il n'y a pas d'unité lorsque le 'MOI' prend le dessus sur le 'NOUS'. De plus, l'homme a beau avoir l'autorité dans le couple, cette autorité ne doit pas servir à imposer quoi que ce soit. Comme je l'ai expliqué dans l'enseignement sur l'autorité, imposer quelque chose n'est pas de l'autorité mais de l'autoritarisme, ce qui est fondamentalement charnel, alors que la relation physique, bien que charnelle dans l'apparence, est fondamentalement spirituelle. C'est pour cela que l'homme et sa femme ne feront plus qu'une seule chair (Genèse 2.24). Ca n'est tout simplement pas possible physiquement, donc faire : une seule chair, est un attribut spirituel. La méprise vient de ce que l'on s'attache au mot : chair, et non à sa quantité : une seule, mais ce qui compte dans les termes : une seule chair, c'es bel et bien la fusion en une chose nouvelle qui bien que faite de chair, n'est pas charnelle mais spirituelle.

En suivant cette logique, si le couple est formé selon les règles de Dieu, alors l'union physique est nécessairement en adéquation avec l'union spirituelle et elle ne peut qu'exprimer la même chose. S'il y a un désaccord concernant l'union physique entre les deux parties, alors il y a un désaccord spirituelle également, et il convient de le trouver rapidement. Parce que  la chair n'héritera pas du royaume de Dieu, mais l'esprit le fera et, en outre, l'esprit est toujours premier et la chair seconde. Ce qui signifie que tout désaccord charnel a toujours une origine spirituelle qu'il convient de repérer dans les plus brefs délais. Repérer ce genre d'origine se faisant dans la paix et la proximité avec Dieu.

En dehors de cela, nous devons tous progresser, et ce, dans tous les domaines de notre vie avec Dieu. C'est particulièrement vrai dans certains domaines, et les relations physiques sont un des aspects les plus clairs de ce fait. Comme je le disais, l'Eternel n'en parle pas parce que ça n'est pas nécessaire de le faire. Ce qui est intime doit rester intime, ce qui, sommes toute est la définition de ce mot. Dans tous les domaines de notre vie nous faisons des choses que la progression spirituelle nous fait abandonner au fur-et-à-mesure. La question n'est pas de savoir si ce sont des fautes ou non. Il se trouve simplement qu'à différents moments de notre progression spirituelle, nous atteignons des plafonds de verre qui ne seront pas franchis suite à la décision d'un tiers, mais suite à une mise en adéquation de nos propres vies avec la personne même de Dieu. C'est la différence entre la purification et la sanctification. La purification concerne le corps, la sanctification concerne la mise en conformité spirituelle avec la sainteté de Dieu. Or, comme je le disais un peu plus tôt, lorsque l'Eternel a voulu rencontrer son peuple à Horeb, il a donné la consigne de ne pas avoir de relations physiques pendant 3 jours, parce que le peuple devait être saint. Il convient donc pour chacun de comprendre que la sexualité, même si elle débouche sur l'enfantement, est une chose impure en soit. Par ailleurs, je rappelle que même la naissance d'un enfant rendait la femme impure dans la loi de Moïse. Tant que nous ne comprendrons pas cela, il y a une partie de Dieu que nous ne comprendrons pas et donc des plafonds de verre que nous ne franchirons pas. C'est pour cela que faire une liste des pratiques autorisées et de celles qui ne le sont pas n'a pas de sens, parce que sans compréhension, ça n'est que de l'esclavage. Notre croissance spirituelle nous fera abandonner certaines pratiques naturellement, et l'Eternel s'est chargé de nous donner certaines règles qui permettent de mettre un cadre général, ces règles comprenant évidemment l'union monogame d'un homme et d'une femme. Nous reparlerons plus tard de ce genre de règles (mariage ...). C'est dans le cadre du respect de ces règles que la pratique des relations physiques peut évoluer vers une conformité sans cesse croissante. Ce que vous serez tous les deux d'accord de faire aujourd'hui évoluera petit-à-petit.


Pour résumer de manière très concrète, est interdite toute relation extra conjugale, physique ou pensée. Pour la plupart, les croyants prennent à tord pour acquis que la sexualité est une bonne chose et se demandent quelles positions sont autorisées et lesquelles sont interdites. Bien que cela pourrait les réjouir d'entendre ce que je vais dire, il se trouve que c'est surtout par égoïsme que l'on peut penser cela. Dans le cadre du couple, aucune pratique n'est condamnée, mais aucune n'est conseillée. Cependant, la procréation doit rester dans la balance. C'est donc l'unité du couple qui prime, et si l'un des deux est contre, il ne devrait jamais y avoir d'imposition de quoi que ce soit, mais une discussion, pas dans le but de convaincre, mais de comprendre. Il apparaît donc que tout acte doit avoir l'assentiment des deux parties du couple qui en outre doivent être en paix avec l'idée en elle-même. La relation sexuelle ne peut se faire que dans le partage et ne peut être un acte égoïste.

On va clore ce point en rappelant que si les relations sexuelles impliquent forcément la réunion de deux sexes (différents), ce qui parait logique, il ne faut pas oublier qu'avec Jésus nous sommes passés de la loi à la grâce et contrairement aux prétentions laxistes des chrétiens refroidis, la grâce n'a pas simplifié les choses, bien au contraire. Lorsque les disciples demandèrent à Jésus « qui peut être sauvé ? » (Luc 18.26) c'est justement parce qu'ils avaient compris que le niveau pour atteindre la sainteté avait changé et que les choses étaient devenues beaucoup plus difficiles. La loi tolérait les mauvaises pensées mais interdisait l'acte, la grâce ne tolère ni l'un ni l'autre. L'Esprit est devenu la frontière entre le péché et la sainteté alors que sous la loi, c'était l'acte qui représentait la frontière. Aussi, le commandement « Tu ne commettras point d'adultère » (Exode 20.14) reste logiquement vrai, mais « quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5.28). La grâce permet la repentance et la repentance permet le salut.

Il reste à voir ce qu'il en est de ce que certains appellent des pratiques contre nature et que d'autres justifient, souvent de manière honteuse. Cependant, après avoir parlé de la procréation, nous allons rapidement faire un détour pour parler de la stérilité.

3 - La stérilité.


La sexualité est directement reliée aux choses les plus intimes de l'être humain. Ca n'est pas pour rien qu'il est difficile de rester posé lorsqu'on en parle. Dans le même ordre d'idée, la stérilité représente un lourd traumatisme chez les personnes qui en sont atteintes. Tant et si bien que mettre en avant ce que la Parole de Dieu en dit fait souvent grincer des dents.


a) Les personnes stériles dans la Parole.

Même si les apparences semblent montrer que ce sont les femmes qui étaient stériles dans la Parole de Dieu, il y a au moins un verset qui inclut les hommes dans cette possibilité :

  • Deutéronome 7.14 : ... il n'y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ... .

Cependant, les exemples concrets sont toujours féminins, et on ne parle que des femmes qui, ayant été stériles, ont tout de même enfantées. C'est-à-dire des femmes pour lesquelles l'Eternel est intervenu. Il y a une cohérence avec ce que nous dit la Parole de Dieu sur ce sujet, on y reviendra dans le point b.2).

Dans chacune de ces cas, l'enfant qui en a résulté est d'une très grande importance dans l'histoire du peuple de Dieu :

  • ISAAC - Genèse 11.30 : Saraï était stérile: elle n'avait point d'enfants.
  • JACOB/ESAÜ - Genèse 25.21 : Isaac implora l'Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l'Éternel l'exauça: Rebecca, sa femme, devint enceinte.
  • JOSEPH - Genèse 29.31 : L'Éternel vit que Léa n'était pas aimée; et il la rendit féconde, tandis que Rachel était stérile.
  • SAMSON - Juges 13.2-3 : Il y avait un homme de Tsorea, de la famille des Danites, et qui s'appelait Manoach. Sa femme était stérile, et n'enfantait pas. 13.3 Un ange de l'Éternel apparut à la femme, et lui dit: Voici, tu es stérile, et tu n'as point d'enfants; tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils.
  • SAMUEL - 1 Samuel 1.5-6 : Mais il donnait à Anne une portion double; car il aimait Anne, que l'Éternel avait rendue stérile. 1.6 Sa rivale lui prodiguait les mortifications, pour la porter à s'irriter de ce que l'Éternel l'avait rendue stérile.
  • JEAN BAPTISTE - Luc 1.7 : Ils n'avaient point d'enfants, parce qu'Élisabeth était stérile; et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.

Dans tous ces cas nous voyons que l'Eternel a enlevé la stérilité d'une femme, il l'a donc totalement sous contrôle. Il existe également d'autres passages qui nous informent des conditions pouvant empêcher ou amener à cette infertilité, ces derniers semblant également mettre en avant la raison pour laquelle il ne s'agissait que de femmes qui étaient stériles dans la lignée divine.

NOTA : il existe une autre femme qui était probablement stérile et qui a enfanté, mais les textes ne parlent pas ouvertement de stérilité, ça n'est que sous-entendu. On trouve cela dans le deuxième livre des rois : 4.14 Et il dit: Que faire pour elle? Guéhazi répondit: Mais, elle n'a point de fils, et son mari est vieux. 4.15 Et il dit: Appelle-la. Guéhazi l'appela, et elle se présenta à la porte. 4.16 Élisée lui dit: A cette même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit: Non! mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante! 4.17 Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l'année suivante, comme Élisée lui avait dit (2 Rois 14-17).


b) Ce que la Parole dit de la stérilité.

Il y a ce que l'on pourrait appeler la stérilité individuelle et la stérilité collective. La stérilité collective c'est celle qui, bien que ciblant une ou plusieurs personnes particulières, est la conséquence d'un comportement collectif.

b.1) Stérilité collective.

On la trouve dans les livres de l'exode et du Deutéronome.

  • Exode 23.24-26 : Tu ne te prosterneras point devant leurs dieux, et tu ne les serviras point; tu n'imiteras point ces peuples dans leur conduite, mais tu les détruiras, et tu briseras leurs statues. 23.25 Vous servirez l'Éternel, votre Dieu, et il bénira votre pain et vos eaux, et j'éloignerai la maladie du milieu de toi. Il n'y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours.
  • Deutéronome 7.11-14 : Ainsi, observe les commandements, les lois et les ordonnances que je te prescris aujourd'hui, et mets-les en pratique. 7.12 Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l'Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l'alliance et la miséricorde qu'il a jurées à tes pères. 7.13 Il t'aimera, il te bénira et te multipliera; il bénira le fruit de tes entrailles et le fruit de ton sol, ton blé, ton moût et ton huile, les portées de ton gros et de ton menu bétail, dans le pays qu'il a juré à tes pères de te donner. 7.14 Tu seras béni plus que tous les peuples; il n'y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux.

Il s'agit bien ici d'une demande de l'Eternel concernant l'obéissance de manière collective qui, si elle a lieu, préviendra de toute stérilité. Ce que cela dit c'est donc que si le peuple se soumet à Dieu, personne ne sera stérile, ni homme, ni femme, et donc que si le peuple de manière générale ne se soumet pas à Dieu, certains le seront, mais pas tous. Donc la cause de la stérilité vient d'une désobéissance collective pour ne toucher que certaines personnes.

Dans le passage du livre de l'Exode, il n'est fait mention que de la stérilité de la femme, alors que dans le passage du Deutéronome on inclut également celle de l'homme et des animaux. Lorsque l'on se rend compte de ça, il devient important de mieux regarder les textes pour comprendre d'où vient la différence, et c'est alors qu'on réalise que ces deux textes ne parlent pas exactement de la même chose. Dans le premier cas, il s'agit de rejeter Dieu, dans le deuxième de ne pas observer ses commandements. On pourrait penser que c'est la même chose mais ça n'est pas réellement le cas. Bien sûr, rejeter Dieu fait qu'on n'observera pas ses commandements, cependant, si on a rejeté Dieu, on n'a pas à observer ses commandements, donc notre faute n'est pas de ne pas suivre ses commandements, mais 'uniquement' de l'avoir rejeté. C'est donc là que se place la différence d'avec le deuxième passage qui ne parle que des conséquences de refuser d'observer ses commandements et qui parle donc de personnes ayant accepté Dieu. Les deux textes s'adressent donc à des comportements totalement différents.

La schématisation de ce dont nous parle ces deux textes est donc la suivante :

- Si le peuple choisit l'Eternel Dieu et lui seul : il n'y aura pas de femmes stériles.

- Si le peuple, en plus, suit les commandements de l'Eternel Dieu : il n'y aura pas non plus d'hommes et d'animaux stériles.

Cela sous-entend donc que si le peuple choisit l'Eternel Dieu, il peut y avoir des hommes et des animaux stériles. C'est le livre du Lévitique qui va nous faire comprendre pourquoi, et cela tient à la responsabilité personnelle.

b.2) Stérilité individuelle.

Il nous est fait mention de deux cas particuliers, tant dans la raison que dans la formulation. Le texte commence en nous disant : Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ta mère, ni de la soeur de ton père, car c'est découvrir sa proche parente: ils porteront la peine de leur péché (Lévitique 20.19), et il se poursuit par deux précisions, la première détaillant le verset que je viens de citer et la deuxième faisant suite à la première parce que la conséquence sera la même. Concrètement, nous trouvons ce qui suit :

  • Lévitique 20.20 : Si un homme couche avec sa tante, il a découvert la nudité de son oncle; ils porteront la peine de leur péché, ils mourront sans enfant.
  • Lévitique 20.21 : Si un homme prend la femme de son frère, c'est une impureté; il a découvert la nudité de son frère: ils seront sans enfant.

Ces trois versets apportent au moins deux compréhensions particulières.

- La première, à laquelle on ne penserait pas forcément, c'est que la faute sexuelle est bien différente des autres fautes. La raison mise en avant dans ces trois versets est simple et elle consiste dans la précision de : ils porteront la peine de leur péché, ils mourront sans enfant. Ca nous parle donc de la conséquence d'une faute qu'aucun sacrifice ne peut effacer. Israël avait une impressionnante liste de sacrifices de tous types, mais il n'en existait aucun pour enlever la peine de la faute. On trouve le même principe avec le premier enfant de David et de Bath-Schéba. Suite à sa repentance, l'Eternel a pardonné la faute de David, mais il a du porter la peine de cette dernière. La faute pouvait être enlevée, mais pas sa peine. Là se trouve donc une particularité puisqu'on a de nombreux exemples, que j'ai déjà cités, qui montrent que l'Eternel a enlevé la stérilité d'une femme. Donc la stérilité collective porte une différence avec la stérilité individuelle. Lorsque la stérilité est la conséquence d'un comportement générale du peuple, un changement est possible (la femme peut de nouveau enfanter). Par contre, lorsque la stérilité est la conséquence d'un comportement spécifique et individuel, alors sa conséquence n'est pas effaçable.

- La deuxième compréhension est probablement encore plus spéciale. Dans les trois versets consécutifs du livre du Lévitique, on constate également autre chose. On est passé du général au particulier, donc de tout Israël à : un homme, et on est passé du changement d'état possible, donc la femme peut à nouveau enfanter, au changement impossible (ils mourront sans enfant). La variable principale est justement le fait que ce soit un homme qui est ciblé. Il ne s'agit pas d'une stérilité spécifique aux hommes, mais de la désignation du responsable en rapport à la position d'autorité. C'est donc la même chose que Adam chassé du Jardin lorsqu'il est évident qu'ils le sont tous les deux (Genèse 3.24 : C'est ainsi qu'il chassa Adam... ). Lorsqu'un homme : couche avec sa tante, il ne nous est pas dit qu'ils se mettent en couple, le mot 'Shakab' parle d'une relation de type éphémère. C'est le même mot que lorsque la femme de Potiphar veut coucher avec Joseph (Genèse 39.7 : Après ces choses, il arriva que la femme de son maître porta les yeux sur Joseph, et dit: Couche avec moi !) ou que les filles de Lot vont vers leur père (Genèse 19.32-35 : ... Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père ...). Donc lorsque ce type de relation arrive alors les deux : mourront sans enfants, donc les deux seront atteint de stérilité. Il en va de même du deuxième exemple ou la relation désigne forcément une union autre que légale puisque le beau frère devait épouser la femme de son frère, donc ce cas parle d'un adultère.


Pour finir, c'est là qu'on comprend pourquoi la parole ne parle que de femmes lorsqu'elle mentionne des stérilités qui ont fini par disparaître. S'il s'était agit d'hommes, la loi précise qu'ils seraient morts sans enfants, et ce faisant, n'auraient pas été inscrit dans les chronologies (sauf s'ils font quelque chose qui porte une valeur suffisante pour que cela soit mentionné).


c) Le passage de la stérilité à la fertilité.

La Parole de Dieu nous parle donc de femmes stériles qui ont enfanté, des raisons de la stérilité qui sont toujours corrélées à un refus de l'Eternel Dieu ou de sa Parole, mais elle nous annonce également la possibilité de passer de la stérilité à la fertilité, mais spécifiquement de la femme :

  • Psaumes 113.9 : Il donne une maison à celle qui était stérile, Il en fait une mère joyeuse au milieu de ses enfants. Louez l'Éternel!

On ne nous parle pas de stérilité masculine qui puisse être corrigée, ce qui signifie que la femme dont parle ce psaume est une femme qui est revenue à Dieu, pas une femme qui lui appartenait et qui vivait dans la débauche. Cela fait sens puisque le refus de Dieu par le peuple produisait la stérilité de la femme, stérilité qui pouvait prendre fin, alors que le deuxième type de stérilité est sans solution lorsqu'il s'agit de personnes ayant acceptées l'Eternel mais pratiquant des actes de débauches.


d) Equilibrons.

(Vraiment) appartenir à l'Eternel Dieu en tant que peuple, doit donc prévenir de deux choses : les avortements naturels, et la stérilité féminine. La débauche des enfants de Dieu provoquera de manière irréparable la stérilité des hommes et des femmes qui s'y livrent.

Lorsque je parle d'équilibrer c'est parce qu'il est important de comprendre que la Parole de Dieu est la vérité. Pourtant son application n'est pas toujours très claires. Par exemple lorsqu'Uzza mettra la main sur l'arche, il mourra de suite (2 Samuel 6.7 : La colère de l'Éternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu) mais quand Doeg l'Edomite tuera 85 sacrificateurs, on ne nous parle pas des conséquences que cela a eut sur lui (1 Samuel 22.18 : Alors le roi dit à Doëg: Tourne-toi, et frappe les sacrificateurs. Et Doëg, l'Édomite, se tourna, et ce fut lui qui frappa les sacrificateurs; il fit mourir en ce jour quatre-vingt-cinq hommes portant l'éphod de lin). Sous la loi de Moïse, les choses étaient bien plus simples. Une faute donnée, avait une punition prédéfinie. Avec l'accomplissement de la loi dans la grâce, il n'y a plus qu'une faute, qui est d'avoir rejeté Jésus, et de multiples conséquences de ce rejet qui se manifestent par des comportements symptomatiques de ce même éloignement. La même faute se verra sanctionnée dans un cas et pas dans un autre, et cela dépend généralement de différents facteurs, dont la proximité de la personne qui a péché, de Dieu. Dieu seul connait tous les facteurs et est capable de juger.

Aussi, dans le cas d'une stérilité, il convient non pas de s'accuser, ni d'accuser autrui, mais simplement de réfléchir aux causes éventuelles, en ne rejetant pas d'emblée ce que la Parole de Dieu nous dit.

4 - La masturbation.


Pour ce qui concerne les relations dites « solitaires », il est de coutume de les proscrire et de faire les effarouchés quand on en entend parler. S'il apparaît évident que dans le couple elle n'a pas sa place puisque le but de la relation est de « réjouir » l'autre, une fois de plus, la Parole ne nous parle pas de cela et en toute conscience, on ne peut donc pas les condamner. Cependant, il convient d'être clair avec la pornographie et toutes ses variantes (par exemple l'érotisme, qui n'est autre que la pornographie de ceux qui essayent d'avoir une conscience à peu près potable mais qui revient exactement au même, ou encore sous le couvert de l'art, à travers les tableaux ou les livres). Si l'on ne peut en aucun cas condamner la masturbation en se basant sur la Bible, il convient cependant de rester droit devant Dieu et de ne pas s'adonner à la pornographie, les deux choses étant souvent liées.

Les passages utilisés pour l'interdire sont au nombre de deux, et dans les deux cas, ce ne sont que des détournements de la Parole de Dieu.


a) Onan.

L'un des arguments généralement utilisé pour la condamner s'attache à un passage de l'ancienne alliance :

  • Genèse 38.8-10 : Alors Juda dit à Onan: Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère. 38.9 Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu'il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère. 38.10 Ce qu'il faisait déplut à l'Éternel, qui le fit aussi mourir.

Mais l'erreur de compréhension est criante. On peut même y voir l'incapacité des défenseurs de cette position à démontrer leur pensée. Ce dont nous parle ce passage, c'est du fils de Juda, Onan, qui devait donner une postérité à son défunt frère et qui lorsque le moment venait, préférait se souiller à terre. C'est cet acte qui est considéré comme de la masturbation dans les théories diverses que l'on peut trouver. Les deux choses qu'il faut mettre en avant ici sont :

1 - Rien dans ces trois versets ne parle de masturbation. On est clairement en présence d'une doctrine qui cherche un moyen de justifier une pensée humaine en recherchant un passage pouvant éventuellement servir à cela. Les personnes faisant cette assertion ajoute une étape entre le fait qu'Onan allait vers la femme de son frère et le fait qu'il se souillait à terre. C'est très clairement ce qu'on appelle : ajouter à la Parole de Dieu.

2 - Ce qui déplait à Dieu c'est le refus d'Onan de relever l'héritage de son frère.

Ce passage relatant l'histoire d'Onan n'est en aucun cas relié au thème de la masturbation, et le problème suyr ce sujet est que le deuxième passage utilisé pour la condamner n'en parle pas vraiment plus.


b) Jésus.

Le deuxième passage et tiré des évangiles, plus spécifiquement de celui de Matthieu pour ce qui nous concerne :

  • Matthieu 5.27-31 : Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère. 5.28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. 5.29 Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 5.30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne. 5.31 Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. 5.32 Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.

C'est problématique d'en arriver à baser une doctrine sur le fait qu'il y ait le mot 'main' dans un verset.

Concrètement, ce passage parle, autant au début qu'à la fin, de l'adultère. Entre ces deux moments, Jésus parle de l'œil droit et de la main droite d'une personne subissant la tentation de l'adultère. Une fois de plus, certains y verront ce qui les arrange, mais la réalité est que ce texte ne fait en rien mention du sujet de ce chapitre. Je ne dis pas qu'il ne pourrait pas en parler, mais qu'il n'est absolument pas clair que cela soit le cas.

Jésus, parlant d'une personne sujette à la tentation de l'adultère, précise que si son œil est une occasion de chute, il est préférable de l'arracher. Il est évident que c'est une image et non une directive, pour la simple raison qu'il exprime dans le chapitre 5 de ce même évangile la vérité suivante : Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur (Matthieu 5.28). Dans ce cas là, s'arracher l'œil ou se couper la main n'y changerait rien, l'adultère aurait tout de même été commis dans le coeur.

Voici deux lapalissades : dans ces versets, l'œil représente la vue, et la main représente le toucher. On pourrait croire ne rien avoir dit en disant cela, mais il n'en est rien parce que c'est exactement le sens de ce passage. Il n'est pas possible de comprendre ces deux versets en se basant sur le charnel, pour la raison que je citais auparavant : la faute serait tout de même commise dans le coeur. En outre, soulignons tout de même que tant pour l'œil que pour la main, il ne s'agit pas des deux mais uniquement du droit. Cela appuie le fait que Jésus parle de manière imagée.

Que ce ne soit que le côté droit représente la droite triomphante dont nous parle Esaïe (Esaïe 41.10 : ... Je te soutiens de ma droite triomphante). Ca n'est pas que la main gauche de Dieu soit perdante, c'est que lorsque Dieu s'exprime, le côté droit représente les valeurs positives, et le côté gauche les valeurs négatives. Dans le cadre de ce passage, l'œil droit et la main droite ne représente donc pas un œil et une main en particulier, mais une droiture particulière qui pour l'une est dans la façon de regarder les choses et pour l'autre dans la manière de les saisir, de se les approprier. Jésus n'est donc pas en train de dire que nous devrions nous arracher un œil, mais que nous devrions conserver la victoire sur nous même et être capable de regarder sans convoiter, mais que si nous avons une faiblesse à régler, alors nous devons ne pas nous autoriser à regarder ce dont nous savons que ça nous ferait avoir de mauvaises pensées, parce que, comme il le disait : l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible (Matthieu 26.41).La main droite représente ici la convoitise, c'est-à-dire le fait d'abandonner le comportement droit devant Dieu dans le but d'acquérir ce qui est autrui.

Ce passage ne parle donc pas de masturbation mais d'appropriation, la convoitise étant le fait d'œuvrer pour acquérir un bien qui appartient à autrui. Si nous étions honnête avec nous même, le fait d'y voir de la masturbation démontre plus une position de notre pensée qu'un fait dans les propos de Jésus.


c) Conclusion.

Aussi étrange que cela puisse paraître, rien dans la Parole de Dieu ne semble condamner la masturbation. Comme je le disais en introduction, rien ne dit non plus que c'est une bonne chose. Dans la réalité, la Parole de Dieu n'en parle pas réellement, ce sont plus les croyants qui le font et qui posent des questions sur ce sujet.

Dans le cadre du couple, la pratique sexuelle doit avoir la procréation en pensée sous jacente, ce qui semble rendre la chose difficilement acceptable.

Etant donné que ce sont des choses intimes, elles se font dans le secret, ce qui permet au moins d'être plus facilement honnête avec soi-même. Ce genre de pratique est tout de même directement corrélée avec la consommation de vidéos d'un certain type, qui, elles, sont assez facilement condamnables.

5 - La virginité.


 Un autre point est important et, bien entendu, tabou dans les assemblées, c'est la notion de virginité. Éviter d'en parler c'est pousser le peuple à transgresser. « Il mourra faute d'instruction » (Proverbes 5.23). Elle est primordiale et gage de pureté. Totalement négligée de nos jours, elle n'en reste pas moins fondamentale aux yeux de Dieu. Par exemple, l'épouse de Christ se doit d'être vierge, ce qui représente qu'elle n'a jamais appartenu à un autre homme, donc à un autre Dieu. Il est bien évidemment fait mention ici de la virginité du cœur, donc d'avoir un cœur entier pour Christ, mais si le parallèle est fait avec la virginité, ce n'est pas pour rien, c'est en raison de la profondeur et de la radicalité de cette notion.

La virginité de l'église est un attribut spirituel, mais la virginité de l'homme ou de la femme est un attribut physique. Plusieurs fois des Chrétiens m'ont demandé s'ils étaient vierges à partir du moment où, s'étant convertis, ils n'avaient plus eu de rapports sexuels bien qu'ils en aient eu avant. La réponse est fort logiquement « non ». Comme je le disais, la virginité étant un attribut physique, la conversion (nouvelle naissance) n'y change rien. Cette clarification est d'autant plus importante qu'il nous est dit des 144 000 qu'ils sont purs parce qu'ils n'ont pas connu de femmes, précisant qu'ils sont vierges (apocalypse 14.4 : Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges).

Si l'on peut comprendre la raison pour laquelle des nouveaux convertis ne sont pas vierges (bien que cela ne change rien à la Parole de Dieu), il est plus étrange de constater que les enfants de chrétiens ne le sont pas plus. On voit clairement que bon nombre de parents chrétiens n'ont pas rempli leurs fonctions éducatives confiées par Dieu.

La virginité fait partie du plan de Dieu pour ses enfants. N'importe quel chrétien célibataire devrait l'être. Il est évident que dans la vie avant la conversion, presque tous ont cédés, mais ils ne peuvent pas prétendre être vierges sous prétexte qu'ils ne comprenaient pas ce qu'ils faisaient. L'époque d'Abraham est très logiquement différente de la nôtre, et il était bien plus facile de conserver sa virginité lorsque tout dans la société vous poussait à le rester. De nos jours, n'importe quel enfant de 2 ou 3 ans a déjà vu des femmes ou des hommes dénudés, que ce soit dans une publicité télévisée ou dans des abribus. La plupart des parents considèrent la télévision comme une nounou gratuite, et ne contrôlent que très superficiellement ce que regardent leurs enfants. Certains choisissent les dessins animés qu'ils peuvent regarder, mais tous semblent oublier que ces charmants bambins sont confrontés aux obscénités des publicités, dans les images ou dans les notions, sans compter sur les journaux télévisés auxquels assistent souvent les enfants parce que les parents préfèrent les regarder avant de les mettre au lit. Faites attention de temps à autre à ce qui se dit et à la façon dont un enfant peut recevoir ce genre d'informations. Il y a quelques temps on annonçait encore que deux enfants de 7 et 8 ans venaient de violer une copine de classe. La télévision éduque vos enfants avec ce genre de nouvelles, ne vous étonnez pas alors si vos fils sont pères à 14 ou 15 ans et vos filles remplissent des dossiers de parent isolé alors qu'elles devraient passer leur brevet.

La sollicitation n'est pas la même, et Dieu le comprend, mais il ne changera pas pour autant et ses directives restent également les mêmes. C'est nous qui avons changé, et nous pensons que, de facto, Dieu le doit aussi, mais il ne le fera pas. Il nous dit rarement comment les choses doivent devenir, généralement il nous dit comme elles sont, c'est à nous de nous y conformer. Dans le spirituel, Dieu nous indique des états fixes, qui ne nous sont accessibles que si nous y sommes conformes. Ces états ne peuvent pas changer sans se renier. Pour mieux comprendre ce principe, imaginez une pièce où la température est de -50 degrés, mais vous vous vivez dans un endroit où elle est de +50 degrés. Si Dieu vous dit que la température doit être de -50 degrés, ça n'est pas juste la température à atteindre pour franchir la porte, sous-entendant que vous pourriez remonter le thermostat par après, c'est la température à atteindre pour rester dans la pièce. Il n'y a pas de contrôle à l'entrée, il y a juste une impossibilité de compatibilité. Quant à la pièce à -50 degrés, vous pourriez penser qu'étant Amour, Dieu va accepter de la passer à -20 degrés, mais ce ne serait plus la même pièce. Remplacez la température par ce que vous voudrez, la Sainteté ou la virginité, le principe restera le même. Toutes ces demandes de Dieu sont des absolus. Cela ne signifie pas que vous ne serez pas bénis si vous n'y correspondez pas, cela signifie simplement qu'il y a des bénédictions qui sont attachées à ces « mises en conformités » qui ne sont pas pour vous.

Malheureusement pour presque tout le monde, nous sommes dans les temps de la fin, nous sommes nés et nous avons grandi, dans un système social qui pousse à la transgression. La chose est purement volontaire, et notre ignorance n'est pas une excuse. Nous avons été formatés par le monde dans lequel nous vivons pour penser d'une certaine manière, précisément parce qu'elle est contraire à la façon de penser de Dieu. Nous en sommes venus à avoir des schémas de pensées que nous pensons normaux et bons, alors qu'ils sont viciés. Nous pensons souvent que si nous faisons un pas vers quelqu'un, alors c'est à ce quelqu'un de faire un pas vers nous. Bien que les gens ne le formuleraient pas nécessairement comme cela, c'est la base du compromis. Dieu ne fait pas de compromis. Quand il édicte une règle, il ne va pas la simplifier pour nous faire plaisir, il ne va pas, à chaque fois que nous nous approchons un peu de lui, baisser les exigences pour être en sa présence pour satisfaire à notre orgueil, ou pour que plus de personnes puissent y arriver. Nous ne supportons pas qu'il puisse parler de choses qui nous paraissent inatteignables, alors nous voulons les changer pour qu'elles le soient.

Au lieu d'admettre le stade où nous en sommes, nous prétendons qu'il quittera son trône de gloire pour nous. Mais Dieu ne quitte pas son trône, il nous a envoyé Jésus, mais lui est resté sur son trône. De nos jours, tout le monde pense que la virginité est impossible à garder, mais ce que vous pensez n'engage pas Dieu, ça n'engage que vous. Vous pouvez désobéir, ou avoir désobéi, ça ne vous empêchera pas d'être sauvé (jusqu'à un certain point), vous vous êtes simplement disqualifiés de certaines choses pour lesquelles la virginité était impérative. Prétendre que Dieu comprend et ne vous en tient pas rigueur fait partie de ces raccourcis tragiques qui vous enterrent sous des montagnes de fausses conceptions. La bonté de Dieu et les profondeurs de sa compassion sont effectives. Alors oui, il comprend, et cela ne l'empêche pas de nous aimer, mais il ne se reniera pas pour vous aider à justifier vos errements. Tant que vous chercherez des excuses, alors vous serez en tort, lorsque vous cesserez d'en chercher et accepterez simplement l'évidence de votre inéligibilité, alors il pourra agir.

Il ne nous condamne pas, mais regarde les choses en face, il n'y a pas de mensonge en lui.


a) Le souverain sacrificateur.

Pour commencer, nous allons mettre de côté un passage qui pourrait être mal compris sur ce sujet.

Selon l'apôtre Pierre, nous sommes tous sacrificateurs puisque nous nous offrons en sacrifice à Christ (1 Pierre). Christ est le souverain sacrificateur éternel et nous sommes sous ses ordres, comme il en était d'Aaron et de ses fils. La Parole nous révèle au sujet du souverain sacrificateur qu' « Il prendra pour femme une vierge. Il ne prendra ni une veuve, ni une femme répudiée, ni une femme déshonorée ou prostituée ; mais il prendra pour femme une vierge parmi son peuple » (Lévitique 21.13-14).

Ce passage ne parle pas des croyants, mais de Jésus. C'est la raison pour laquelle, aux femmes répudiées, déshonorées ou prostituées s'ajoutent les veuves qui sont mises au même niveau d'impossibilité. Dans l'accomplissement de la loi, le sens spirituel prend le dessus sur la compréhension charnelle de l'ancienne alliance. En réalité, cela a toujours annoncé la même chose, mais, sans l'esprit, les Hébreux ne pouvaient pas le percevoir. Ce que nous dit ce passage, c'est que Jésus, qui est le souverain sacrificateur, possédant un sacerdoce qui ne peut pas se transmettre (Hébreux 7.24 : Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible), ne peut prendre pour épouse une veuve. C'est cela qu'annonçait le livre du Lévitique en son temps. Sous la loi de Moïse, le souverain sacrificateur ne pouvait pas avoir pour femme celle qui avait déjà été la femme d'un autre, parce qu'il était une image de ce qui était à venir, et qu'en le faisant, il rendait cette image caduque.

La portée de ce verset est cependant bien plus étendue qu'il n'y parait. Lorsqu'on le regarde en comprenant qu'il nous parle de Jésus, on réalise que chaque notion prend une dimension plus importante. Il n'y est pas uniquement question de prendre une vierge pour épouse, mais spécifiquement une vierge parmi son peuple, ce qui est excluant pour les autres. Le fait que cela soit spécifiquement parmi le peuple est important et se comprend en parallèle des quatre conditions rendant impossible l'union :

1️⃣​​ ni une veuve,

2️⃣ ​ni une femme répudiée,

3️⃣​​ ni une femme déshonorée,

4️⃣ ​ou prostituée

L'union avec Jésus étant spirituelle, ces quatre conditions additionnées à la virginité de la candidate acceptable sont spirituelles et désignent l'église. Si les conditions 2 à 4 sont faciles à comprendre, la première est plus subtile. Le veuvage en question concerne en réalité celui provoqué par la mort de Jésus. Ce que cela met en avant c'est qu'une partie non négligeable de l'église n'est pas entrée dans la résurrection et la glorification de Jésus. Pour une partie non négligeable de l'église, Jésus n'est pas aussi vivant qu'ils le prétendent, et je ne parle même pas de certains mouvements qui ne l'ont toujours pas descendu de la croix. Pour beaucoup, Jésus se limite à être notre ami, notre intercesseur etc ... Mais ils oublient qu'il est glorifié et qu'il s'est revêtu de la gloire qu'il avait au commencement de toute chose. Toutes ces personnes, qui ne lui donnent pas la place qui est la sienne, sont veuves, elles l'ont perdu sur la croix. Elles affirmeront de la bouche qu'il est ressuscité, mais ne le croient pas avec le cœur.

C'est pour cela qu'il prendra une vierge parmi son peuple, c'est à dire ceux parmi son peuple qui l'auront réellement reconnu comme leur Seigneur et Maître. Jésus est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, pas le copain des copains ou le confident des confidents.

Ce passage de Lévitique ne parle que de Jésus.

De la même manière que Dieu le Père n'acceptera pas une épouse imparfaite pour Dieu le Fils, la relation entre l'homme et sa femme porte en elle-même cette exigence, avec cependant l'exception du veuvage, dont nous reparlerons plus tard.


b) Les croyants qui ne le sont pas.

Que cela plaise ou non, il en va de la sorte, la virginité est importante et il y a une grande importance à se marier entre chrétiens vierges.

Dans le Deutéronome, Moïse explique la loi à appliquer lorsqu'un homme accusera sa femme de ne pas avoir été vierge lorsqu'il l'a épousé. Ce passage est très parlant parce qu'il nomme les choses très directement. Ainsi, prétendre que la femme n'était pas vierge revient à « imputer des choses criminelles » et qu'elle « a commis une infamie » (Deutéronome 22.13-30). De nos jours, on appelle ça des erreurs de parcours, mais aux yeux de Dieu, ce sont des crimes, et des infamies. Avoir allégé les termes qui définissent ces comportement a fini par effacer leur gravité.

Job de son côté craint le sort qui lui aurait été réservé d'en haut, donc de Dieu, s'il avait osé arrêter son regard sur une vierge (Job 31.1 : ... Et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge).

N'oubliez pas ce que je disais auparavant, dans le triptyque Père, Fils et Saint-Esprit, le troisième est représenté par la femme, ainsi, si elle n'est plus vierge, elle ne représente plus le Saint-Esprit, mais son pendant démoniaque, Astarté. De la même manière, et cela jette souvent la confusion sur toute compréhension concernant ce sujet, il en va de même pour l'homme avec Baal. Durant leurs lectures, les croyants ont toujours l'impression que les règles ne sont que pour les femmes, ne serait-ce que parce que les hommes avaient plusieurs femmes et donc que, par définition, ils ne pouvaient pas être vierges avec leurs épouses au-delà de la première. C'est mal comprendre la Parole de Dieu, mais nous reviendrons sur ce point précis un peu plus tard. Dans l'immédiat, prenez simplement en compte que les règles sont les mêmes quel que soit le genre.

Qu'en est-il alors des Chrétiens qui ne le sont pas, sont-ils pour autant condamnés au célibat ? À vous d'en juger. Dieu pardonne les fautes, mais ce qui est fait est fait et sa Parole est claire. Si vous avez fauté, assumez-le plutôt que de faire ce que vous voulez en prétendant qu'il comprend, parce que pour votre plus grand malheur, vous avez raison, il comprend, mais il ne change pas.

L'enseignement est là pour apporter la vérité de Dieu révélée dans sa Parole, il est évident que nous vivons dans une époque où les assemblées sont composées dans leur immense majorité soit par des célibataires qui ne sont plus vierges, soit par des couples qui ne l'étaient pas lors de leur union.

C'est trop facile de prétendre que ça n'est pas grave, que la virginité n'a plus de signification de nos jours.

C'est trop facile de prétendre que de nos jours ça n'est plus possible, et qu'en conséquence, Dieu réajustera sa volonté.

Pour beaucoup, les règles de l'ancienne alliance n'ont plus de sens et peuvent être négligées. Il est également plus facile de fermer les yeux et de prétendre que les règles de la loi de Moïse ne doivent plus être appliquées et qu'on peut les laisser derrière. La réalité est que Jésus ne les a pas abolit, et il a été très clair la dessus : Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir (Matthieu 5.17).

Vous pouvez ne pas être totalement dans la volonté de Dieu, certaines circonstances font que parfois on ne voit pas comment faire autrement, nous sommes humains et faillibles, c'est donc compréhensible ; Ce qui est dangereux c'est de prétendre que nous sommes tout de même dans sa volonté. Ne pas être ce que Dieu voulait qu'on soit est une chose, mais faire que lui n'est plus ce qu'il est en est une autre, c'est ce qu'Israël a fait avec le veau d'or. Le plus tragique étant que des croyants endormis ne respectent plus les règles que Dieu a mises en place, et comme ils n'éduquent pas plus leurs enfants dans ce sens-là, ces derniers ne feront que reproduire le schéma qu'ils ont vu chez leurs parents, ou dans le monde, ce qui malheureusement est souvent un pléonasme.

Nous en sommes rendus à ce que l'église de Christ est si faible qu'elle n'est même plus un exemple pour ceux qui en font partie.


c) Ne pas détourner les choses.

L'enseignement est un ministère exclusivement masculin, malheureusement, le peuple de Dieu est si loin de la compréhension des bases même de la foi qu'il n'est pas en mesure d'évaluer l'exactitude de ce qu'il entend et a tendance à faire ses évaluations de la vérité en se basant sur des impressions, des sentiments, des approximations diverses, et dans l'ensemble, sur de la logique humaine. Pour ceux qui ne le réaliseraient pas, la 'logique humaine' n'est autre qu'un doux nom pour la connaissance du bien et du mal.

Pendant longtemps le peuple a chassé les enseignants, et à dire vrai, il continue de le faire. Cela a eu une conséquence terrible dont les croyants paient maintenant le prix. La mollesse des enseignants qu'ils se sont choisis et leurs tendances à vouloir plaire aux hommes pour assurer la pérennité de leur fonction les a fait négliger certains messages, et détourner certains autres.

Le problème qui est né de ce déséquilibre est que ces enseignants, pour la plupart, ne parlaient pas de la part de Dieu et voyaient le monde à travers les yeux de la chair. Cela a créé une vision de la sexualité et, dans le cas présent, de la virginité, qui prenait le partie des hommes au détriment de celui des femmes. Ainsi, on met plus en avant la virginité nécessaire de la femme que celle de l'homme, généralement en se basant sur le fait que durant une immense partie de l'ancienne alliance, l'homme avait plusieurs femme et qu'en conséquence, il ne pouvait être vierge pour chacune d'entre elles.

Le problème de cette façon de penser est qu'elle démontre que le sens de la loi n'est pas compris. On comprend lorsqu'il est écrit : tu ne tueras point (Exode 20.13), mais on ne comprend pas pourquoi l'Eternel le dit. Or, 'pourquoi il le dit' c'est justement le sens de la loi, sa raison d'exister. La plus courte manière de le dire c'est que la chute du jardin d'Eden ne se termine pas lorsque Adam et sa femme sorte de ce dernier pour habiter simplement l'Eden. Cette chute est permanente, elle continue jusqu'au déluge, et traverse le déluge dans la personne de Cham, puis elle se perpétue encore et encore, symbolisée par des personnages plus ou moins connu. Voyant cette dégringolade qui ne s'arrête pas et qui a amené le lignée et le peuple de Dieu a devenir esclave, l'Eternel enclenche ce qui est nécessaire pour les en libérer. Cela commence par la libération de la chair et aboutit à la libération de l'esprit, donc de la loi à la grâce. Lorsque l'Eternel donne la loi à son peuple (celle qu'on appelle la loi de Moïse), il sait que personne ne peut être sauvée par elle, seul lui, l'Eternel peut sauver son peuple. Cette loi n'a qu'un seul but, stopper la dégringolade. Les règles que la loi contient ne peuvent en aucune manière sauver qui que ce soit, même les sacrifices ne sont que temporaires. Chaque chose qui se trouve dans cette loi est une première étape qui a pour but de stopper cette dégringolade en annonçant le vrai salut qui était à venir. Ainsi, la loi de Moïse ne sauve pas parce que ça n'a jamais été son but, elle empêche simplement de s'enfoncer plus. C'est pour cela que le but de la loi est de punir celui qui s'éloignent, elle marque la ligne de séparation entre celui qui fait l'effort de suivre l'Eternel et celui qui ne fait pas cet effort. Aussi, le fait que des règles existent pour régir la polygamie dans la loi de Moïse ne l'avalisent pas pour autant, elles ne font que l'ordonner dans l'attente du redressement du peuple, afin qu'il puisse parvenir à se soumettre à la volonté de Dieu exprimée alors que l'homme et sa femme étaient encore dans le Jardin :

  • Genèse 2.24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Nous avons donc UN homme qui s'attache à UNE femme et qui deviennent tous les deux, UNE seule chair. A partir du moment où l'homme et la femme deviennent une seule chair, ils ne sont plus deux aux yeux de Dieu, mais un. De facto, ni l'un ni l'autre ne peut aller vers une tierce personne.

Les virginités de l'homme et de la femme ont la même valeur, et relèvent de la même direction et volonté divine.


d) L'absence de souillure.

Pour comprendre l'importance de la virginité, il faut au préalable avoir assimilé ce que je disais beaucoup plus haut concernant la sexualité. Etant donné que la sexualité est toujours une impureté, ce que je montrais avec la montagne de Dieu et le cas de David arrivant chez le sacrificateur durant sa fuite, la virginité représente l'absence totale de cette même impureté. Tant que nous ne comprenons pas ce qu'est la sexualité, nous ne pouvons pas comprendre ce que représente son absence. De la même manière que nous ne pouvons pas comprendre ce que ressent un aveugle en fermant les yeux, nous avons beau devenir abstinents, si nous ne l'avons pas été auparavant, cela ne fait pas de nous des personnes vierges.

Que ce soit pour la sexualité ou pour le mensonge, et pour n'importe quel principe, la première fois agira comme un aimant pour la suivante. Lorsque vous avez déjà fait quelque chose, vous aurez moins de scrupules à le refaire, et cela marche dans les deux sens. Si Dieu vous demande une chose et que vous parvenez à la faire, alors vous saurez que s'il vous la redemande, vous pourrez la faire avec d'autant plus de facilité que ça n'est pas la première fois. La deuxième fois sera plus facile, et c'est vrai dans tous les domaines.

Quand vous faites un premier pas vers Dieu, la marche commence, le suivant sera facilité par le fait que vous avez commencé. Quand vous faites un premier pas dans la chair, la marche aussi commence, et il va falloir surveiller ses pas. Le faire en obéissant à Dieu est le meilleur choix.

Cette absence de souillure que représente la virginité se retrouve dans un dernier exemple particulièrement parlant. Deux femmes étaient enceintes simultanément, Elizabeth avait été stérile (Luc 1.7), et Marie, vierge (Luc 1.27 : Le nom de la vierge était Marie). Dieu aurait pu faire en sorte que Marie soit stérile et régler le problème lorsque la naissance de Jésus devait advenir, mais cela ne l'aurait pas exempt de la souillure inhérente à la sexualité.

La virginité est primordiale, elle est directement inscrite dans la personne même de Dieu, et de part la signification de la sexualité en elle-même, elle est forcément un symbole de pureté à laquelle s'attachent certains privilèges. C'est pour cela également que les croyants devraient comprendre que c'est un bien précieux, et que si on l'a négligé et jugé sans importance, quelles que soient les raisons, ou les excuses qu'on essayerait de trouver, il serait bon de réfléchir à deux fois avant de chercher à s'unir avec une personne qui elle aura fait l'effort de ne pas se souiller. La virginité est typiquement un domaine qu'il faut comprendre, même si on ne l'est plus, parce que d'autres le sont, et certains pourraient être tenté de chercher chez l'autre ce qu'ils n'ont pas accompli en eux. Si cela peut satisfaire à notre propre orgueil, il est important de réaliser que le fait de voir en l'autre une grande valeur du fait de sa virginité alors qu'on ne l'est pas, relève de l'égoïsme. Cela équivaut à vouloir ce qui est précieux en donnant ce qui est vile en échange. Ce qui représente un graal pour les uns, a sensiblement l'apparence de la coupe de désolation dont nous parle Ezéchiel (Ezéchiel 23.33 : C'est la coupe de désolation et de destruction) pour l'autre.

6 - L'homosexualité.


Dans un domaine aussi épineux, il est facile de détourner les textes bibliques, d'autant que l'homosexualité n'est jamais 'ouvertement' citée, pourtant certaines évidences sont présentes, et nous allons les souligner ici. Pour comprendre l'homosexualité dans la bible, il faut regarder objectivement les choses, ce qui est somme toute rarement fait. Si la Parole de Dieu ne parle que très peu de cela, c'est simplement parce qu'une telle chose n'était pas concevable. C'est d'ailleurs pour cela que ceux qui tiennent impérativement à prouver de manière indubitable que c'est une chose interdite se heurtent à un mur, ils font des recherches sur l'homosexualité, ne comprenant pas que la Bible est une Parole de Sainteté, pas d'impureté, et ne trouvent donc que peu de versets simples prouvant radicalement leur position. Ils oublient la plupart du temps que notre rôle de croyants n'est pas d'imposer la vérité mais de la dire, et notre rôle face au péché n'est pas de l'interdire ou de le reprocher aux autres, mais de ne pas y participer.


a) La volonté de Dieu.

Lorsque Dieu créa l'être humain, la Bible nous dit qu'il créa l'homme dans un premier temps, puis la femme ; les deux modes de création sont très différents, même si les créatures ne sont pas sans ressemblances. J'ai déjà expliqué dans cette série d'enseignements la création de l'Homme et je ne m'y lancerai donc pas une deuxième fois. Ce qui en ressort c'est la volonté de Dieu de créer deux êtres dont l'association des différences ferait une force. Dieu a voulu une addition de différences, pas une multiplication de similitudes. C'est pour cela également qu'il nous est dit que « l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2.24). Le miracle est de faire un être avec deux qui sont différents, pas avec deux semblables. Il ne s'agit pas de mélanger de l'huile avec de l'huile mais avec du vinaigre. Dans la volonté de Dieu, l'impossible devient possible, deux êtres différents n'en deviennent plus qu'un.

Dans tout le reste de la Parole, l'évidence de ce que l'homme et la femme sont faits pour s'unir est omniprésente et seuls des contestataires qui le sont volontairement peuvent nier ce fait. Bien sûr il serait possible de citer des centaines de passages, mais dans ce cas, il vaut mieux tout simplement ouvrir une bible et la lire.

L'intégralité de la loi contient des explications sur le comportement à tenir entre l'homme et sa femme, jamais entre l'homme et son homme, ni entre la femme et sa femme.

Dieu a créé l'homme a son image, c'est-à-dire créateur, c'est pourquoi il a mis en lui la possibilité de créer et il a complété cette possibilité en lui donnant une femme qui aboutirait cette « création potentielle » en devenant mère. Le déni de cette fonction première de donneur de vie qu'a le couple homme / femme et un déni pur et simple de Dieu lui-même. Comme je le disais les relations sexuelles n'ont pas pour but unique de procréer, mais cette optique doit rester présente dans chaque acte.


b) Les passages traitant de l'homosexualité.

Beaucoup de ceux qui geignent contre l'homosexualité ne font en réalité que porter en avant une pratique permettant d'en cacher d'autres qui concernent bien plus de monde. Dans les deux passages de la Bible parlant de l'homosexualité, la situation se trouve être la même, et si l'homosexualité y est incluse, elle n'est pas l'unique faute.

b.1) L'exemple de Sodome et Gomorrhe.

  • Genèse 19.1-13 : Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir ; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d'eux, et se prosterna la face contre terre. 19.2 Puis il dit : Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit ; lavez-vous les pieds ; vous vous lèverez de bon matin, et vous poursuivrez votre route. Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue. 19.3 Mais Lot les pressa tellement qu'ils vinrent chez lui et entrèrent dans sa maison. Il leur donna un festin, et fit cuire des pains sans levain. Et ils mangèrent. 19.4 Ils n'étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu'aux vieillards ; toute la population était accourue. 19.5 Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. 19.6 Lot sortit vers eux à l'entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui. 19.7 Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! 19.8 Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme ; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit. 19.9 Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Eh bien, nous te ferons pis qu'à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s'avancèrent pour briser la porte. 19.10 Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. 19.11 Et ils frappèrent d'aveuglement les gens qui étaient à l'entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, de sorte qu'ils se donnèrent une peine inutile pour trouver la porte. 19.12 Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. 19.13 Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l'Éternel. L'Éternel nous a envoyés pour le détruire.

Commençons par clarifier un argument souvent mis en avant pour défendre l'idée de la conformité de l'homosexualité avec la parole de Dieu. Il est souvent dit, dans le cas de Sodome et Gomorrhe, que le vrai péché était le manque d'hospitalité. Bien sûr le ridicule de cet argument devrait suffire à l'annuler, cependant, mettons en lumière un extrait de ce passage.

Alors que Lot vient de voir les deux anges s'approcher (ils ont une forme d'homme) il se précipite et dit « Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur », il y a bien hospitalité, d'autant qu'il insiste lourdement comme nous le montre le verset 3 « Mais Lot les pressa tellement qu'ils vinrent chez lui », il continuera sur sa lancée en leur faisant un festin. Dans quasiment n'importe laquelle des villes de cette planète, le vagabondage vous envoie en cellule, vous avez fort peu de chance de vous voir inviter à un festin. Lorsque l'on voit que des dizaines de milliers de personnes vivent sans adresse dans un pays comme la France, nul doute que notre inhospitalité a de loin dépassé celle de Sodome et Gomorrhe, pourtant la France n'est pas encore clairement morte.

Par contre, le texte est tout aussi clair lorsque la ville entière « depuis les enfants jusqu'aux vieillards » entoure la maison de Lot dans le but de « connaître » les deux hommes. Tout le monde connaît le sens biblique qui est celui du verbe « connaître » dans ce contexte, il s'agit clairement de relations sexuelles, ce qui est confirmé par la réplique de Lot lorsqu'il essaye de convaincre la ville de ne pas toucher les deux hommes (il propose ses filles, signe de l'importance effective de l'intégrité de ses hôtes, leur protection passe au-dessus de tout). Devant le refus de Lot, le peuple de la ville l'invective et le prévient affirmant « nous te ferons pis qu'à eux », suite à cela « pressant Lot avec violence, ils s'avancèrent pour briser la porte ». Apparemment leur envie de boire le thé semblait pressante.

Un détail qui est toujours passé sous silence, est que dans cette ville de dépravation, les deux filles de Lot qui habitent encore chez lui sont toujours vierges (verset 8) mais que cela n'intéresse nullement les habitants de la ville, ils veulent les deux hommes et personne d'autre. Force est de constater que le texte est clair et que les arguments des défenseurs de l'homosexualité sont volontairement choisis pour détourner des évidences.

Cependant, remettons chaque chose à sa place. Il est clair dans ce passage que l'homosexualité est présente, mais beaucoup de confusion vient du nom même de la ville. Le nom « Sodome » appelle de suite à penser à la sodomie, pratique homosexuelle par excellence, et nous détourne souvent de la vraie compréhension de ce texte, d'une part parce que certains lecteurs ne recherchent qu'un argument contre l'homosexualité et d'autre part, parce qu'ils ne font pas une lecture suffisamment approfondie des textes bibliques. D'autant que si le nom de la ville est l'argument de certains pour en prouver l'homosexualité, alors il faudrait que ces personnes expliquent quel était le péché de Gomorrhe, personne ne parlant de Gomorrhite !

Si vous relisez lentement le texte concerné, vous constaterez que le péché principal n'est pas l'homosexualité, mais l'impureté sexuelle, l'homosexualité n'en est qu'une forme qui en démontre la gravité. Les passages nous parlant des personnes ne parlent pas d'hommes, mais de toute la ville : Ils n'étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu'aux vieillards ; toute la population était accourue (Genèse 19.4), et si Lot répond aux hommes (Genèse 19.7 Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal!) c'est parce qu'il est celui dont la voix s'élevait vers Dieu, celui qui dans cet environnement vicié, continuait de s'accrocher aux principes de Dieu. Donc il parle aux hommes, qui sont l'autorité.

L'homosexualité n'est pas plus grave que l'adultère ou que toutes les autres déviances sexuelles. La colère de certains milieux Chrétiens contre l'homosexualité est souvent un moyen de passer sous silence les autres formes d'impuretés sexuelles qui, elles, sont pratiquées presque en toute impunité. Je ne dis pas qu'il faille tolérer l'homosexualité dans le corps de Christ sous prétexte que d'autres impuretés le sont, mais je dis qu'il faut avoir la même fermeté envers chaque impureté et les rejeter en bloc.

b.2) L'exemple de la tribu de Benjamin.

  • Juges 19.21-27 : Il les fit entrer dans sa maison, et il donna du fourrage aux ânes. Les voyageurs se lavèrent les pieds ; puis ils mangèrent et burent. 19.22 Pendant qu'ils étaient à se réjouir, voici, les hommes de la ville, gens pervers, entourèrent la maison, frappèrent à la porte, et dirent au vieillard, maître de la maison : Fais sortir l'homme qui est entré chez toi, pour que nous le connaissions. 19.23 Le maître de la maison, se présentant à eux, leur dit : Non, mes frères, ne faites pas le mal, je vous prie ; puisque cet homme est entré dans ma maison, ne commettez pas cette infamie. 19.24 Voici, j'ai une fille vierge, et cet homme a une concubine ; je vous les amènerai dehors ; vous les déshonorerez, et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Mais ne commettez pas sur cet homme une action aussi infâme. 19.25 Ces gens ne voulurent point l'écouter. Alors l'homme prit sa concubine, et la leur amena dehors. Ils la connurent, et ils abusèrent d'elle toute la nuit jusqu'au matin ; puis ils la renvoyèrent au lever de l'aurore. 19.26 Vers le matin, cette femme alla tomber à l'entrée de la maison de l'homme chez qui était son mari, et elle resta là jusqu'au jour. 19.27 Et le matin, son mari se leva, ouvrit la porte de la maison, et sortit pour continuer son chemin. Mais voici, la femme, sa concubine, était étendue à l'entrée de la maison, les mains sur le seuil.

De la même manière que dans l'exemple de Sodome et Gomorrhe, on constate ici l'hospitalité d'un habitant de la ville. « Il les fit entrer dans sa maison, et il donna du fourrage aux ânes. Les voyageurs se lavèrent les pieds ; puis ils mangèrent et burent ». De même, c'est alors qu'ils se réjouissaient que les problèmes se présentent à la porte sous la forme des « hommes de la ville » dont on nous dit qu'ils étaient des « gens pervers ». Leur revendication est simple « Fais sortir l'homme qui est entré chez toi, pour que nous le connaissions ». Peu leur importe sa concubine ou la fille du vieillard, ils veulent l'homme (verset 25). Finalement, ils ont la possibilité de violer la concubine et y vont de bon cœur, « Ils la connurent, et ils abusèrent d'elle toute la nuit jusqu'au matin ; puis ils la renvoyèrent au lever de l'aurore ».

Il va de soi que la finalité est qu'ils n'ont pas violé l'homme, cependant, tout comme dans l'exemple de Sodome, il n'en reste pas moins que c'était le premier but. Ce que l'on constate et qui prolonge le parallèle avec le premier exemple, c'est que le vrai péché est l'impureté sexuelle. Ces hommes étaient des « gens pervers », et aucun d'entre eux n'a été jugé par la ville elle-même, peut-être même que les magistrats faisaient partie de ce viol en réunion. La punition viendra lorsque les autres tribus se réuniront pour punir une telle infamie et même là, la ville entière préféra prendre la défense des violeurs que celle de la justice.

Ces deux passages sont clairs sur le lien direct entre l'impureté sexuelle et l'homosexualité, mais il faut également relever un autre point, dans les deux cas, la perversion était généralisée, ce qui ne signifie pas que toute la ville était dans la même situation. À Sodome il y avait au moins Lot et à Guibéa il y avait le vieillard, cependant, les pratiques déviantes étaient généralisées.


Dans ces deux passages de l'ancienne alliance, les comportements généraux semblent assez clairs, mais ils sont encore clarifiés autant dans l'ancienne que dans la nouvelle alliance.


c) Le Lévitique.

Pour ce qui concerne l'ancienne alliance, nous trouvons une affirmation qui elle aussi pose clairement les bases de la Parole de Dieu concernant l'homosexualité. Le livre du Lévitique nous dit que : Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination (Lévitique 18.22). On pourrait disserter sur le fait que les deux utilisations du verbe 'coucher' peuvent faire référence à autre chose que du sexe, mais cette possibilité est balayée par le reste du texte. Le verset suivant interdit la zoophilie et la prostitution animale, et 15 des 16 versets précédents régissent les pratiques sexuelles déviantes pouvant entrainer une naissance. Le 16° de ces versets parlant justement du sacrifice des enfants à Moloc, sacrifice qui était la forme de l'époque de l'avortement actuel.

La structure complète de ce long passage (Lévitique 18.6-23) est donc, dans l'ordre :

  1. 15 versets condamnant chacun un type de relation sexuelle homme/femme.
  2. 1 verset condamnant le sacrifice d'enfant qui pourrait en résulter.
  3. 1 verset condamnant les relations homosexuelles.
  4. 1 verset condamnant la zoophilie et la prostitution avec des animaux.

Notons à ce propos que les relations homosexuelles ne sont pas qualifiées de 'contre-nature', mais d' : abomination ('Tow`ebah'), ce qui dans la langue d'origine porte le sens d'horreur, voir de chose dégoutante. Par contre, la zoophilie est qualifiée de 'confusion', soit 'teh'-bel', qui, pour le coup, se traduit normalement par 'contre-nature'.


d) Pornos, porne, porneia, porneuo.

Enfin, le dernier aspect, c'est celui de la nouvelle alliance. Parce que contrairement aux affirmations de beaucoup, il se trouve qu'elle parle de ce sujet. Par contre, chose 'étrange', les mots qui en parlent ont été traduit de telle sorte à ce qu'ils ne pointent pas du doigt ce genre de pratiques.

d.1) Pornos.

Ce mot parle de prostitution masculine et inclut l'homosexualité masculine. Il est utilisé 4 fois et toujours traduit par impudique.

  • Hébreux 12.16 : à ce qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse.
  • Hébreux 13.4 : Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères.
  • Apocalypse 21.8 : Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.
  • Apocalypse 22.15 : Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge

d.2) Porne.

Ce mot parle de prostitution féminine et inclut l'homosexualité féminine. Il est utilisé 10 fois, est fait étrange, il est traduit 9 fois par 'prostituée', la dixième étant par 'impudique'. Matthieu 21.31 : Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent : Le premier. Et Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu.

  • Matthieu 21.32 : Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n'avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui.
  • Luc 15.30 : Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras !
  • Hébreux 11.31 : C'est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu'elle avait reçu les espions avec bienveillance.
  • Jacques 2.25 : Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les oeuvres, lorsqu'elle reçut les messagers et qu'elle les fit partir par un autre chemin ?
  • Apocalypse 17.1 : Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.
  • Apocalypse 17.5 : Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.
  • Apocalypse 17.15 : Et il me dit : Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.
  • Apocalypse 17.16 : Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.
  • Apocalypse 19.2 : parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main.

Ce qui est étrange, c'est de traduire 'pornos' par impudique, et 'porne' par prostituée, sachant que 'porne' n'est que le féminin de 'pornos'. Cela nous montre que nous ne faisons pas face à une traduction malencontreuse, mais volontaire. Je ne parle pas de mauvaises intentions, mais d'intentions tout courts, qui se sont révélées néfastes dans le cas présent. Les traducteurs ont choisi de modifier le sens d'un mot dans le but de faire passer un message. On peut en effet constater que si l'on remet la traduction normale du mot 'porne', ce verset ne dégage pas la même chose :

  1. Apocalypse 17.15 : Et Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.
  2. Apocalypse 17.15 : Et Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre.

Dans la première version, qui est celle se trouvant les traductions usuelles, Babylone est la mère de tous les impudiques de la terre, ainsi que des abominations de celle-ci.

Dans la deuxième version, Babylone est la mère de toutes les prostituées femmes de la terre, ainsi que de toutes les abominations de la terre. Le sens ne paraît pas être le même.

Le problème vient de ce que les traducteurs n'avaient pas compris le sens du verset, ils l'ont donc traduit en lui donnant le sens qu'ils pensaient être le bon et ont choisi, cette unique fois, de traduire 'porne' de la même manière qu'ils avaient traduit 'pornos' dans le reste de la Parole de Dieu. Ce faisant, ils ont compliqué la compréhension d'un verset qui dès lors n'avait plus de sens. Le choix est volontaire, et malencontreux, ce qui somme toute ne remet pas en question le travail colossal qu'ils ont réalisé et pour lequel nous pouvons sans retenue bénir Dieu.

Pour comprendre ce verset, il faut garder en tête un verset que je citais auparavant dans ce même chapitre et qui se trouve dans le livre du Lévitique :

  • Lévitique 18.22Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination .

C'est pourquoi il ne fallait surtout pas changer 'porne' en 'pornos', parce que le sens réel de ce verset est de nous dire : Babylone la grande, la mère des prostituées femmes de la terre et des prostitués hommes de la terre. Si la phrase est bancale, elle permet au moins de comprendre le vrai sens de ce verset. Dans la version standard, nous comprenons qu'elle est la mère des impudiques et de quelque chose que nous ne comprenons pas qui est appelé les : abominations de la terre, et dont nous déduisons de l'affirmation précédente que, quoi que cela puisse désigner, ça ne peut pas être la même chose que ce que les 'impudiques' désigne.


Il ressort de tout cela que 'porne' et 'pornos' désignent tous les deux la prostitution en incluant l'homosexualité des hommes et des femmes. Cette notion n'est donc pas absente de la nouvelle alliance, loin de là. Il se trouve simplement que la Parole de Dieu ne fait pas de distinction entre la prostitution et l'homosexualité, mais les traducteurs ont fait le choix de passer ce lien sous silence et de tout résumer sous le terme 'impudicité' qui, s'il n'est pas faux, ne porte pas ouvertement les sens que portent ces mots dans la Parole de Dieu.

d.3) Porneia & porneuo.

Ces deux termes parlent d'impureté sexuelle en général, incluant toutes ses formes. Ils ne sont pas important dans le cadre de ce que nous parcourons en ce moment, cependant, je note tout de même les versets en faisant mention, afin de les avoir sous les yeux. En comprenant mieux la signification de ces termes, nous pouvons avoir une compréhension globale plus exacte.

  • Matthieu 5.32 : Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité (porneia), l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.
  • Matthieu 15.19 : Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités (porneia), les vols, les faux témoignages, les calomnies.
  • Matthieu 19.9 : Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité (porneia), et qui en épouse une autre, commet un adultère.
  • Marc 7.21 : Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités (porneia), les meurtres,
  • Jean 8.41 : Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes (porneia); nous avons un seul Père, Dieu.
  • Actes 15.20 : mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité (porneia), des animaux étouffés et du sang.
  • Actes 15.29 : savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité (porneia), choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.
  • Actes 21.25 : A l'égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu'ils eussent à s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité (porneia).
  • Apocalypse 2.14 : Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité (porneuo).
  • Apocalypse 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité (porneuo) et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
  • Apocalypse 2.21 : Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité (porneia).
  • Apocalypse 9.21 : et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur impudicité (porneia) ni de leurs vols.
  • Apocalypse 14.8 : Et un autre, un second ange suivit, en disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité (porneia) !
  • Apocalypse 17.2 : C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité (porneuo), et c'est du vin de son impudicité (porneia) que les habitants de la terre se sont enivrés.
  • Apocalypse 17.4 : Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution (porneia).
  • Apocalypse 18.3 : parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité (porneia), et que les rois de la terre se sont livrés (porneuo) avec elle à l'impudicité (porneuo), et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.
  • Apocalypse 18.9 : Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés (porneuo) avec elle à l'impudicité (porneuo) et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son embrasement.
  • Apocalypse 19.2 : parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée (porne) qui corrompait la terre par son impudicité (porneia), et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main.


e) Conclusion.

La notion d'homosexualité est donc bel et bien présente dans la Parole de Dieu, autant dans l'ancienne que dans la nouvelle alliance. Il se trouve simplement que la conjonction de deux faits l'ont rendu ardue à repérer. Le premier facteur est que la prostitution et l'homosexualité sont fusionnés dans les termes originaux, ce qui ne signifie pas qu'il faille choisir un des deux termes qui deviendrait la seule signification, mais que l'homosexualité est une prostitution aux yeux de Dieu. Le deuxième facteur est que les traducteurs avaient un parti pris évident que j'ai démontré un peu plus tôt, et ont choisi de ne pas représenter un des aspects des mots concernés.

Ceci étant dit, il faut également réaliser que nous sommes déjà dans cette situation sociale où les pratiques que la Parole de Dieu appellent 'abominables' sont encouragées, où les psychiatres expliquent aux jeunes qu'ils ne doivent pas lutter contre leurs pensées impures et se livrer sans retenue à des pratiques réprouvées par la Parole de Dieu. Nous en sommes à un point où ne pas être en accord avec les pratiques homosexuelles fait de vous un paria, un « intolérant », alors qu'à la vérité la seule vraie intolérance est de refuser que l'on puisse ne pas approuver cette pratique. En quelques années, un forcing peu commun a été fait, et nous trouvons désormais sur toutes les médias une présentation de ce phénomène ayant choisi pour angle la normalisation et donc l'imposition du principe comme étant une normalité. Tout est fait pour habituer la population à cela, et le but n'est pas d'accroître la tolérance, mais d'augmenter le péché. N'oublions pas que dans le cas de Sodome, le texte nous dit que 'tous les gens' y avaient participé, la population était donc intégralement adhérente.

La question de l'homosexualité est un sujet ardemment débattue, mais la faute, il faut le reconnaître, en revient presque exclusivement aux croyants. A force d'accuser des incroyants alors que rien dans la Parole de Dieu ne nous permet de le faire, il est naturel qu'ils puissent trouver ce comportement insultant. Dès lors, ayant été interpelé, ils demandent des preuves de ce qui a été annoncé, et, pour la plupart, ceux qui les ont accusé ne connaissent pas la Parole de Dieu. S'ils la connaissaient, il se trouve qu'ils n'auraient pas accusé des incroyants, preuve est donc faite, qu'ils ne la connaissent pas. A partir de là, un parterre de personnes ne connaissant pas la Parole de Dieu se fend d'explications diverses dont aucune ne peut être convaincante, parce que seul le Saint-Esprit peut convaincre, et qu'il ne les soutiendra pas s'ils font ce que la Parole de Dieu ne les autorise pas à faire. Le seul message autorisé par la Parole de Dieu pour les incroyants, c'est celui de la repentance, mais pour celui-là également, la plupart des croyants ne savent pas ce que c'est, parce qu'ils ne l'ont jamais entendu, et donc pour beaucoup, jamais vécu.

La Parole de Dieu écrite, est destinée aux croyants et non aux incroyants. Par conséquent, il ne s'agit pas de condamner les homosexuels (ou qui que ce soit d'autre) mais de comprendre très clairement qu'ils n'ont pas de part dans le corps de Christ. En dehors de cela, il n'est pas du ressort des croyants de juger des différences. Nous avons à faire le tri dans le corps de Christ (l'église) mais pas dans le monde, nous n'avons aucun droit de stigmatiser une population différente pour quelque raison que ce soit. Leur différence les regarde, ils ont parfaitement le droit de vivre ce qu'ils veulent. N'étant pas sous la loi de Dieu mais sous celle des hommes, ils sont en droit de vivre ce que la loi des hommes leur permet de vivre. La position d'un vrai Chrétien est de ne pas accepter cela pour sa propre vie et dans le corps de Christ, mais nous ne devons pas oublier que personne, et j'inclus tout le monde, n'est obligé d'obéir à Dieu, l'état actuel de l'église en est la preuve parfaite.

Les valeurs chrétiennes fondamentales de respect et de vérité sont trop souvent oubliées et il est grand temps de s'en rappeler, mais surtout de ne pas en modifier les définitions. Ouvrir les yeux sur la vérité de la Parole écrite de Dieu est évidemment indispensable, mais passer son temps à accuser ceux qui ne sont pas sous la loi de Dieu ne montre aucun respect, ni des hommes, ni de Dieu. Beaucoup confondent le fait de respecter une différence et le fait de l'accepter. En tant qu'enfants de Dieu, nous devons respecter la différence de ceux qui ne lui appartiennent pas, mais nous ne devons pas l'accepter pour nous, parce que chacun est responsable pour lui-même de ce qu'il accepte ou refuse. Respecter ne signifie pas participer. Bien trop souvent les croyants se sont tant éloignés de Dieu qu'ils ont cru devoir imposer la foi en Christ au lieu de la vivre. Lorsque Dieu interdit l'impureté sexuelle et donc entre autre l'homosexualité, il parle à son église, pas au monde. Si vous voulez aider le monde, priez pour qu'il rencontre le Seigneur Jésus.

Pour finir sur ce sujet, il faut également réaliser que si l'homosexualité semble être un tel cheval de bataille chez certains croyants, c'est généralement au détriment d'autres déviances qui sont de gravités équivalentes. Il se trouve qu'en pointer une d'un doigt accusateur en parlant très fort a tendance à dissimuler les autres, et il se trouve également que nombre d'autres sont pratiquées allègrement dans les assemblées, alors ce consensus a tacitement été adopté : accusons les païens, ça évitera de regarder à nous-même. Cela a fini par créer une situation ou les croyants condamnent certaines choses sans vraiment savoir ou elles sont citées dans la Parole de Dieu, et parallèlement, en pratiquent d'autres justement parce qu'elles ne savent pas ce que la Parole de Dieu en dit.

7 - Conclusion.


Il reste un sujet concernant la sexualité qu'il était difficile de mettre ici tant il est lié à d'autres sujets. C'est celui de l'adultère, qu'on peut difficilement détailler sans parler autant de mariage que de divorce. Deux sujets qui sont pour la prochaine partie de cet enseignement sur l'homme et la femme. Je l'ai donc déplacé et j'en parlerai dans la prochaine et dernière partie.

Le problème majeur de la sexualité, c'est l'aveuglement que sa convoitise provoque. Nous avons été biberonnés par des concepts totalement erronés la concernant et la réflexion nécessaire qui a été faite à son sujet a pris pour socle une grave erreur. Ne réfléchissant pas au postulat de base, des doctrines ont été construites dessus sans jamais remettre en question le terrain sablonneux sur lequel elles étaient fondées.

Il est nécessaire de comprendre qu'aussi agréable que la sexualité puisse paraître, ça n'en fait pas quelque chose de pur, et la Parole ne permet aucun doute à ce sujet. Avoir pensé que c'était une bonne chose et avoir ensuite essayé de comprendre ce qui la concernait n'a fait réfléchir qu'à un sujet qui n'était pas celui qu'on imaginait. Lorsque nous comprenons l'impureté inhérente de la sexualité, nous en appréhendons la pratique sous un autre angle.

Si nous intégrions un cursus qui doit se faire en 4 années, alors nous ferions les choses dans l'ordre, année après année, assimilant chaque connaissance pour qu'au final, nous terminions ce cursus dans les meilleurs conditions. Pour ce qui est de la sexualité et de la volonté de Dieu, les croyants ont décidé de passer à la pratique avant d'en apprendre les règles. Il en résulte un parterre de croyants désabusés qui se posent des questions auxquelles ils ne trouvent généralement pas de réponses, ce qui les pousse à l'adultère sans même le savoir (je détaillerai dans le prochain enseignement).

Les bases sont donc de comprendre l'importance de la virginité d'une part, et l'impureté de la sexualité d'autre part. Une fois cela compris, cela ne signifie pas que la sexualité soit interdite, mais simplement qu'il ne faut pas lui prêter des vertus qu'elle n'a pas.

La pornographie a pris un créneau que personne n'occupait, celui d'enseigner la sexualité aux croyants. Prétendre que ça n'est pas le cas chez les croyants mais uniquement chez les incroyants est un mensonge. La présentation qui en a été faite est aux antipodes de la volonté de Dieu et a pour conséquence que la recherche principale des croyants tourne généralement plus autour de la validité de telle ou telle pratique que de la compréhension de ce qu'est la sexualité dans son fondement.

Elle a été rendue nécessaire pour la perpétuation de la race humaine, et y prendre du plaisir n'est clairement pas un péché. Mais comme dans tous les domaines, il faut être franc ave soi-même. Si la sexualité est le but et qu'on recherche une personne pour pouvoir l'assouvir, il y a un sérieux problème, même dans une relation monogame. Cela montre que le coeur est mauvais. A l'opposé, si la relation entre un homme et une femme se scelle dans la sexualité, et donc que l'autre reste la recherche plus que l'acte ne l'est, alors cela semble aller dans la bonne direction.

La nécessité de perpétuation de la chair par la sexualité vient du refus d'Adam et de sa femme d'obéir à Dieu. C'est un mal nécessaire dont le principal danger tient au plaisir qu'elle procure. Elle est intrinsèquement impure, cela ne signifie toutefois pas qu'il faille s'en abstenir, mais au contraire que Dieu a placé un cadre dans lequel elle peut être exercée sans que l'impureté qui en découle n'attire de jugement.

De nos jours toute la société dans laquelle nous vivons se base dessus. La sexualisation est généralisée et nous n'y prêtons presque plus attention, justement parce que la profusion des stimuli a fini par nous rendre insensible. Cependant, comme je le répète souvent, nous ne sommes pas là pour imposer quoi que ce soit à la société, mas pour lui présenter une alternative. C'est donc nous qui devons changer, mais les bases qui sont les nôtres sont tellement viciées que le peu que nous pouvons comprendre de nous-même ne peut servir que de socle pour en arriver à une demande sincère de révélation de la part de Dieu. La connaissance de ce que la Parole de Dieu nous dit n'est pas suffisante, c'est une première étape qui doit nous amener à reconnaitre nos manquements et à demander une compréhension plus en profondeur. C'est dans le coeur de Dieu de rencontrer son peuple, mais ce qu'il a demandé au temps de Moïse est toujours vrai. Sa grâce fait qu'il ne nous consume pas immédiatement en réponse à notre impureté, mais cela ne nous autorise pas a stagner dans notre état actuel. Nous devons nous améliorer, continuer de nous sanctifier (Apocalypse 22.11b : ... que celui qui est saint se sanctifie encore), c'est la base de ce que signifie : appartenir à Dieu.

Beaucoup se demanderont alors ce qu'il en est d'eux, parce qu'ils ont fauté en étant incroyants et que maintenant, étant croyants ils marchent droitement. Mais la réalité c'est que tout le monde cherche constamment un moyen de s'extraire de ce que la Parole de Dieu dit. Tout le monde considère être une exception : oui mais moi je ... . La Parole de Dieu tourne autour de Dieu, le monde tourne autour de Dieu. Le soleil a été donné pour remplacer la lumière de Dieu. Aussi, la chair tourne autour de la chair, mais l'esprit tourne autour de l'esprit. Ceux qui sont de Dieu tournent autour de Dieu, il est leur centre d'attraction jusqu'au jour prochain où il les attirera définitivement.

Le plus simple a été fait, c'est-à-dire cet enseignement. Maintenant le plus dur va être pour chacun d'arrêter de se mentir et d'assumer devant Dieu ce que chacun a fait.