L'homme et la femme.


LES INTERACTIONS

(Les pdfs se trouvent à la racine de ce thème : lien)

1 - Introduction.

2 - La rencontre entre les futurs mariés.

3 - Les fiançailles.

4 - Les couples mixtes (chrétien + une autre foi).

a) La lumière et les ténèbres.

b) La maison de son père.

c) Séphora.

d) Esdras.

e) Les couples mixtes spirituellement.

5 - Le mariage.

a) La différence entre mariage et union.

b) Cette différence dans la Parole de Dieu.

  • b.1) L'ancienne alliance.
  • b.2) La nouvelle alliance.

c) Une protection.

d) Deux particularités.

  • d.1) Le concubinage.
  • d.2) Le PACS.

e) La cérémonie de mariage.

f) L'éligibilité.

  • f.1) Qui ?
  • f.2) Le cas qui ne devrait pas exister.

g) Combien ?

  • f.1) Monogamie.
  • f.2) Polygamie.
  • f.3) Comprendre la volonté de Dieu.

h) Conclusion.

6 - L'adultère.

a) Sa sanction.

b) L'adultère.

7 - Le Divorce.

a) Un triste constat.

b) Une union droite peut déboucher dans un mariage qui ne l'est pas..

c) Le divorce à proprement parler.

d) La bénédiction de la rupture du lien.

e) Le divorce pour adultère.

  • d.1) Ce qui devrait être.
  • d.2) Ce qui est.

8 - Le remariage.

9 - Conclusion.


1 - Introduction.


Comme souvent, ce qui pique le plus dans l'enseignement, c'est lorsqu'on essaye de retranscrire dans notre vie les vérités de la Parole de Dieu. Celles que je vais mettre en avant dans la suite de cet enseignement, dernière partie de la série sur l'homme et la femme, sont de cet ordre-là. N'oublions pas que la vérité est comparée à une épée, pas à un plumeau, elle tranche, elle n'enlève pas la poussière (Hébreux 4.12 : Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants).

Nous allons donc parcourir ce qui concerne le trajet menant de la rencontre à l'éventuelle séparation, en passant par le mariage et, puisque c'est une chose nécessaire, l'adultère. De part le fait que les assemblées prônent assez souvent le statu quo doctrinal lorsqu'on en vient à ce type de sujet, chacun fait ce qu'il veut, ce qui aboutit toujours au même résultat, et la paix que cela procure est factice. Israël faisait pareil au temps des juges : En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 17.6), et Laïs vivait en paix, jusqu'à ce que les fils de Dan ne viennent les exterminer. On pourrait penser que c'était leur droit puisque Canaan a été donné aux fils d'Israël. Pourtant, ce que l'on ne note jamais, c'est que la ville en question ne se situe pas dans le territoire de Dan, mais dans celui de Nephtali. Si Nephtali avait décidé de s'emparer de cette ville, c'était son droit, parce que c'était son territoire, mais Dan a fait ce qu'il voulait. Ca a l'apparence de la 'droiture', mais ça n'est que l'expression du cœur de l'homme. Ce sont les mêmes hommes qui, faisant ce qui leur semblait bon, vont dépouiller Mica, un autre enfant d'Israël, qui lui aussi, faisait ce qui lui semblait bon, et ne réalisait pas que ses agissements étaient en opposition complète avec tout ce que Dieu demande :

  • Juges 17.12-13 : Mica consacra le Lévite, et ce jeune homme lui servit de prêtre et demeura dans sa maison. 17.13 Et Mica dit: Maintenant, je sais que l'Éternel me fera du bien, puisque j'ai ce Lévite pour prêtre.

Mica a une maison de Dieu (Juges 17.5) et est un voleur. Il se repent d'avoir volé sa mère (Juges 17.2), et cette dernière fait des statues de fontes, dans le but de les adorer, avec l'argent que son fils avait volé (Juges 17.4), et les met dans sa maison de Dieu. Il se permet ensuite de consacrer ses propres fils pour qu'ils soient prêtres. Et tout cela nous est dit juste avant que la Parole de Dieu ne nous précise que chacun faisait ce qui lui semblait bon.

Or, lorsqu'il est dit que : Chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 17.6), la Parole de Dieu ne parle pas du bien selon Dieu, mais des intentions des hommes. Ce que cela signifie donc, c'est que chacun voulait bien faire, pourtant lorsqu'on regarde le passage complet, chacun a souffert de ses décisions. Parce que de bonnes intentions ne vous font pas marcher dans la vérité, et c'est la connaissance de la vérité qui affranchit, pas les bonnes intentions.

Dans les différents domaines que nous allons regarder, nous sommes exactement dans la même situation. Les bonnes intentions sont nombreuses, mais l'obéissance est rare. Or, ce que l'on comprend rarement dans les propos de Samuel retranscrit dans le premier des livres portant son nom, c'est qu'un sacrifice n'a de valeur que s'il est la conséquence d'une obéissance. Les sacrifices de la loi n'avaient aucune valeur s'ils n'étaient pas faits exactement comme Dieu les avait ordonnés. Cela signifie qu'à travers le sacrifice, ce qui plaisait à Dieu c'était que les hommes s'étaient conformés à ses directives.

  • 1 Samuel 15.22-23 : Samuel dit: L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. 15.23 Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi comme roi.

C'est pour cela, qu'aussi fou que cela puisse paraître, même si vous faites par pur hasard ce que Dieu demande, ça n'est pas de l'obéissance, et donc ça n'est pas agréé. Pour que vous soyez agréés, ce que vous êtes et ce que vous faites doivent être le fruit de l'obéissance, ce qui implique la nécessité d'acquérir la connaissance. Dans le cas contraire, ça n'est qu'une tentative de faire ce que vous considérez comme "bon", et ça n'est pas le bon arbre, quelle que soit la saveur de son fruit.

Alors nous allons regarder chaque domaine, l'un après l'autre, et ensuite, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Au cinquième ange, Dieu en enverra pour marquer ceux qui lui appartiennent vraiment, et ceux qui choisissent la voix du mensonge, ne pourront pas le faire ce jour-là.

2 - La rencontre entre les futurs mariés.


La première chose est donc de regarder à la rencontre entre les futurs mariés, et ce que l'on peut dire, c'est que lorsqu'un enfant n'a pas d'exemple à la maison, il s'inspire de ce qu'il voit ailleurs.

L'église de Christ regarde le monde et fait pareille. Principalement en raison de son manque de proximité avec Dieu. Pour presque tous les « chrétiens », la sainteté de Dieu se limite à un peu moins d'impureté que le monde. Aussi, lorsque le monde va en empirant, ce qui est clairement le cas, les « chrétiens » font de même, gardant toujours une toute petite marge qui leur permet de prétendre être différent du monde.

Comme leur référent n'est pas Dieu, mais le monde, le fait de toujours garder la même distance avec le monde les fait empirer sans qu'ils ne s'en rendent compte. C'est un peu comme un naufragé sur un radeau qui regarde l'horizon au lieu de regarder le rivage. Il reste à une distance constante de l'horizon, mais ne réalise pas qu'il s'éloigne du rivage.

À force de changer « un peu », la compréhension de la Sainteté de Dieu a totalement disparue. Bien sûr, la Parole reste la source principale qui nous permet de retrouver ce que Dieu disait lorsqu'il en parlait. Malheureusement très peu de chrétiens la lisent, beaucoup prétendent la connaître alors qu'ils ne connaissent que les versets qui les arrangent, ou pire, « que le Saint-Esprit leur révélera ce qu'ils ont besoin de savoir au moment où ils auront besoin de le savoir ». Étrangement, le « Saint-Esprit » dont ils parlent ne leur révèle jamais le psaume 119 qui explique clairement l'importance de la Parole, ou encore le commandement donné aux rois (ce que nous sommes censés être) de lire la Parole tous les jours dans Deutéronome 17. (18 Quand il s'assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu'il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. 19 Il devra l'avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu'il apprenne à craindre l'Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnances).

De même, le mode de sélection du compagnon est directement emprunt de l'impureté du monde. De nombreuses assemblées organisent des « week-ends de célibataires », autrement dit des « tinder chrétiens » où chacun va aller dans le même état d'esprit qu'il irait au marché, pour soupeser, renifler et tâter des légumes.

Il n'y a aucune sainteté dans le fait de fréquenter quelqu'un pendant 2 ans, sous prétexte qu'il faut d'abord apprendre à se connaître. Isaac n'a pas installé Rebecca dans une tente pour la fréquenter 6 mois avant de décider si c'était la bonne, il n'a pas « essayé pour voir ». Il n'a pas vérifié une éventuelle « compatibilité ou incompatibilité sexuelle ». Quand il l'a vu il a su que c'était la volonté de Dieu parce qu'il était proche de Dieu, et les « chrétiens » sont tellement éloignés de Dieu qu'ils se sentent obligés de prendre les décisions tout seuls et se prétendent dès lors forcés d'instaurer des garde-fous, soi-disant « par précaution ». Même Samson, dont tout le monde s'accorde pour dire qu'il avait un problème avec les femmes n'a pas voulu d'abord fréquenter sa femme avant de l'épouser. Il y a quelques dizaines d'années, il était inconcevable de fréquenter sans un témoin permanent qu'on appelait alors un « chaperon », maintenant on s'isole avec sa « cible » et les filles mères pullulent dans les assemblées alors que tout le monde prétend avoir une totale maîtrise de soi. « l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matthieu 26.41), alors autant ne pas exposer nos faiblesses à des tentations inutiles, il y a bien assez de sollicitations dans la vie de tous les jours pour ne pas ajouter des risques dans le domaine spécifique des faiblesses humaines standards.

D'autant qu'un problème évident se pose. Du moment que nous donnons notre vie à Christ, nous commençons à changer, il nous épure. Avec le temps, beaucoup de choses ne sont plus les mêmes, les films que nous regardons ne sont plus les mêmes, la musique que nous écoutons change, d'une manière plus générale, nos centres d'intérêts ne sont plus les mêmes. Parmi les choses qui changent, se trouvent également nos goûts « esthétiques ». Aussi, si vous insistez pour que Dieu vous donne un mari ou une femme alors que le moment n'est pas encore venu pour vous, il y a un réel risque que dans les années à venir, les changements en vous ne produisent pas que du bon. Il est très important de faire les choses dans le bon ordre et non pas dans celui qui nous arrange en satisfaisant notre convoitise.

Le vrai comportement saint consiste à laisser Dieu faire et à nous occuper de lui plutôt que de nos convoitises. Il fera un bon choix, n'en doutons pas, par ce qu'Il « sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » (Matthieu 6.8). Ses directives sont simples et claires, « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6.33). La pression du monde est telle que bon nombre de chrétiens sont prêts à accepter n'importe qui pourvu qu'ils ne soient plus seuls, l'obsession est telle qu'il est presque impossible de passer une heure avec ces personnes sans évoquer le sujet. Dieu n'existe plus que pour trouver une bouillotte, et gare à lui s'il n'en trouve pas une rapidement. On est bien loin de la recherche du royaume de Dieu et de sa justice. N'oublions pas que lorsque le temps pour Isaac d'avoir une compagne est venu, c'est son père, Abraham, qui a fait le nécessaire.

  • Genèse 24.2-4 : Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, l'intendant de tous ses biens: Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse; 24.3 et je te ferai jurer par l'Éternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j'habite, 24.4 mais d'aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac.

Or Abraham représente le Père céleste. C'était déjà le cas dans la demande de sacrifice d'Isaac, et ça l'est de nouveau dans ce domaine.

On oublie souvent que si Dieu n'a pas encore « pourvu » dans ce domaine c'est simplement que le bon moment n'était pas encore venu, aussi, en précipitant les choses, rien n'ira en s'arrangeant, on fera un mauvais mariage, on perdra cette communion avec Dieu qui était de toute façon déjà chancelante et on finira encore, dans bon nombre de cas, par divorcer en mentant une fois de plus par l'affirmation que Dieu comprend et est d'accord. La réalité est qu'on aura simplement mené la vie qu'on voulait et qu'on continue de le faire. Nos propres échecs sont dès lors camouflés en posant dessus l'étiquette « attaque du diable » quand la vraie étiquette aurait dû être « résultat de la désobéissance ».

Dans la Parole de Dieu, il est toujours fait présentation à l'homme de la femme/aide que Dieu a choisie pour lui, mais il faut également prendre en compte que dans la Parole de Dieu, la lignée est toujours masculine, et que c'est cela qui donne l'impression que la femme n'a pas nécessairement son mot à dire. Dans la réalité des textes, on voit bien que ça n'est pas le cas, et l'exemple de Rebecca est également parfait pour le comprendre :

  • Genèse 24.41 : Tu seras dégagé du serment que tu me fais, quand tu auras été vers ma famille; si on ne te l'accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais.
  • Genèse 24.58-59 : Ils appelèrent donc Rebecca, et lui dirent: Veux-tu aller avec cet homme? Elle répondit: J'irai. 24.59 Et ils laissèrent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, avec le serviteur d'Abraham et ses gens

On pourrait se demander ce qu'il en est d'un éventuel refus de l'un ou de l'autre, mais la réalité est que ça n'est jamais arrivé lorsque Dieu est l'initiateur. Cela n'implique aucune obligation, ni d'un côté ni de l'autre. Même si l'homme ou la femme reçoivent de Dieu qui est censé être leur addition, cela doit également avoir été reçu par l'autre.

Les choses doivent se faire naturellement, Dieu conduisant tout, il n'est pas question de prier pour que cela arrive plus ou moins vite. Vouloir hâter le temps de Dieu c'est prendre un risque inconsidéré. D'autant que Dieu étant contre le divorce, une fois que vous n'en avez fait qu'à votre tête, vous ne pourrez plus faire marche arrière. Tout au plus, présentez la situation à Dieu (votre envie) et laissez-le gérer les choses.

Occupez-vous de Dieu, il s'occupera de vous.

3 - Les fiançailles.


Pour ce qui concerne les fiançailles, il faut également comprendre que rien dans la bible ne les institue, Joseph et Marie étaient fiancés, ce qui ne signifie en rien que ce soit une pratique nécessaire. On oublie souvent que l'époque concernée était une époque d'éloignement profond de Dieu. Aucun prophète n'avait paru depuis 400 ans et les futurs époux respectaient la tradition, tradition que Jésus venait par ailleurs bouleverser.

Aussi, il faut voir les fiançailles comme un engagement ferme et définitif, c'est un peu un mariage sans relations sexuelles, les futurs époux peuvent commencer à se découvrir. Lorsqu'il nous est dit que Joseph pensait à rompre ses fiançailles, il ne faut pas oublier qu'il était question d'une promise qui était enceinte et qu'il ne savait pas encore que cela venait de Dieu. Sa réaction était donc légitime puisque la logique indiquait une impureté.

Voyons également que Joseph n'épousera pas Marie avant que Jésus ne soit né, pourtant elle l'accompagnera pour se faire recenser à Bethléem, ce qui montre que, même aux yeux de la loi, les fiançailles étaient une décision ayant le même poids que le mariage.

Les fiançailles ne devraient donc être que l'annonce aux hommes du mariage à venir et donc le signe que, pour une raison ou une autre, un empêchement fait qu'on ne peut pas dans l'immédiat procéder au mariage (par exemple un manque de créneau de libre à la mairie). Il nous est dit dans le Deutéronome « Qui est-ce qui a fiancé une femme, et ne l'a point encore prise ? Qu'il s'en aille et retourne chez lui, de peur qu'il ne meure dans la bataille et qu'un autre ne la prenne. » (Deutéronome 20.7). Les fiançailles y sont donc bien vues comme un préambule au mariage et la différence entre les deux est la relation sexuelle, qui elle, sera le gage que le mariage a été prononcé.

La distinction entre les deux est purement humaine, Dieu reconnaît l'existence des deux statuts, mais ne fait pas de différence entre eux.

Cette non-différenciation est présente tant dans l'ancienne que dans la nouvelle alliance :

  • Deutéronome 22.23-4 : Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu'un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez, et ils mourront, la jeune fille pour n'avoir pas crié dans la ville, et l'homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
  • Matthieu 1.18-20 : Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit;

Dans les deux cas il est fait mention d'une femme fiancée qui pourtant est considérée comme étant la femme d'un homme.

De nos jours, les fiançailles sont assez fréquemment le nom qu'on donne à une période prolongée de réflexion. C'est devenu simplement le nom d'une période pendant laquelle on réfléchit sérieusement à l'éventualité d'un mariage. Evidemment la cupidité et le mercantilisme en ont profité pour appuyer là-dessus et séparer encore plus ces deux périodes que sont les fiançailles et le mariage en les attachant à des symboles différents, tout cela pour vendre plus de ces dits symboles. Il en résulte qu'en regardant trop au monde, l'église voit deux choses séparées au lieu de regarder à Dieu et de n'en voir qu'une seule.

Pour Dieu c'est une période durant laquelle l'union est déjà définitive, mais reste incomplète. C'est une période sans la relation charnelle qui s'achève dans cette même relation.

Cette période devrait être comprise comme une protection pour les deux parties. Elle est une décision ferme et définitive durant laquelle la relation physique n'a pas encore eu lieu. Or, le lien se crée durant cette relation physique. C'est en cela que c'est une protection. Si durant cette période, l'impudicité est aperçue chez l'autre, alors la parole permet de rompre les fiançailles et de ne pas aller au-delà. C'est exactement le cas de Joseph avec Marie lorsqu'apprenant sa grossesse, il propose : de rompre secrètement avec elle (Matthieu 1.19 : Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle). La proposition de Joseph ne parle de rompre ou pas, mais de le faire secrètement ou non. L'impudicité ne pouvant pas se discuter dans le cas qui était le sien, la rupture des fiançailles était obligatoire, c'est pour cela que Dieu intervient par son ange. Parce que Joseph agit avec droiture en voulant rompre.

Avant d'abandonner ce que nous sommes en nous unissant à autrui, il convient de vérifier qui est cet autrui, parce qu'un couple est une chose nouvelle, aucun de ses deux membres n'y existe plus sous la forme qui était la sienne auparavant. L'union vous modifiera définitivement, qu'elle réussisse ou qu'elle échoue. Dans la Parole de Dieu, les parents étaient généralement le gage de la droiture des enfants, de nos jours ils sont généralement éduqués par des professeurs, des nounous et même à l'école du dimanche dans les assemblées. La part venant des parents est devenue tellement minime qu'ils ne sont pour la plupart même plus garant du sérieux de leurs enfants.

Dans le livre du Deutéronome, la jeune femme qui n'était pas trouvée vierge était mise à mort, non pas pour quelque raison que ce soit concernant l'homme qu'elle devait prendre, mais parce qu'elle avait jeté l'opprobre sur la maison de son père. Toute relation en dehors du cadre de l'union ferme et définitive d'un homme et d'une femme étant considérée comme une prostitution :

  • Deutéronome 22.20-21 : Mais si le fait est vrai, si la jeune femme ne s'est point trouvée vierge, 22.21 on fera sortir la jeune femme à l'entrée de la maison de son père; elle sera lapidée par les gens de la ville, et elle mourra, parce qu'elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père.

De nos jours, les parents n'étant plus garants de rien, les fiançailles servent à établir les choses. C'est une sécurité pour l'homme et pour la femme. D'autant que dans la Parole de Dieu, la femme était sous la protection de son père, et qu'elle sortait de cette protection pour se mettre sous la protection de son homme. Elle quittait une maison pour en intégrer une autre. De nos jours, où les unions sont de plus en plus tardives, un homme ne quitte plus ses parents pour s'attacher à sa femme, il quitte sa vie solitaire et indépendante pour s'unir à une femme solitaire et indépendante. Chacun emmenant avec lui une quantité de bagages qui ferait pâlir une agence de voyage, que ce soit dans les expériences du vécu ou dans les croyances approximatives qui sont les leurs concernant la volonté de Dieu.

Que je parle du corps de Christ n'y change malheureusement rien, c'est également comme cela que les choses se font. Et même pour ceux qui vivent encore chez leurs parents (peu importe la raison) il est bien plus fréquent qu'ils cohabitent avec leurs parents plus qu'ils ne vivent chez eux. Ce qui signifie qu'ils ne se soumettent pas aux règles des parents mais suivent les leurs.

C'est également ce que Jésus fait avec son église. Elle est sa promise, pas son épouse, même si aux yeux de Dieu, cela revient au même. L'union se fera lors de leur rencontre, alors qu'il viendra la chercher, et sera définitive. Dans l'immédiat, l'église est dans la période des fiançailles, période pendant laquelle chacun passe méticuleusement l'autre à la loupe, justement parce que l'union qui en découle se doit d'être définitive, tout comme l'union d'un homme et d'une femme devrait l'être.

4 - Les couples mixtes (chrétien + une autre foi).


a) La lumière et les ténèbres.

Une fois de plus, le mélange entre le monde et le corps de Christ a produit une ambiguïté catastrophique dans ce que j'ai appelé les couples mixtes. Il s'agit bien évidemment de mixité spirituelle et non charnelle. La Parole de Dieu a toujours été une Parole de séparation, elle commence par des séparations, et elle termine par des séparations. Que ce soit dans la nature ou concernant l'être humain, cette notion de séparation est permanente.

Cela commence par une première séparation qui est primordiale et dont l'absence produit de terribles situations.

La première chose que Dieu ait créé concernant le monde dans lequel nous vivons, c'est la lumière et, lorsque ce fut fait, il l'a immédiatement séparée des ténèbres.

  • Genèse 1.4 : Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.

Les ténèbres existaient déjà (Genèse 1.2 : La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme ... ). Dieu a donc créé la lumière, a vu que c'était une bonne chose et l'a immédiatement séparé des ténèbres. Quelques milliers d'années plus tard, Jean utilisera à son tour cet exemple pour parler de Jésus : La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue (Jean 1.5), plaçant la frontière et la séparation dont nous parlait Moïse au niveau de Jésus et du monde. Jésus étant la lumière et le monde représentant les ténèbres (Jean 8.12 : ... Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie).

Dès lors, nous savons que ceux qui marchent avec Jésus ont : la lumière de la vie. Par voie de conséquence, ils n'ont pas à marcher dans les ténèbres. Désormais, ayant accepté Jésus, nous sommes : la lumière du monde (Matthieu 5.14 : Vous êtes la lumière du monde ...). De la même manière, ceux qui ont accepté les ténèbres ne sont pas seulement dans les ténèbres, ils sont les ténèbres.

Et Dieu a séparé la lumière des ténèbres. Il ne veut pas d'union entre la lumière et les ténèbres. Nous ne devons jamais oublier que ceux qui ont choisi les ténèbres l'ont fait volontairement. Ils vivent la vie qu'ils ont choisie. S'ils veulent en changer, ils le peuvent, mais tant qu'ils ne le feront pas, alors ce verset de l'évangile de Jean sera vrai pour eux :

  • Jean 3.19Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.


b) La maison de son père.

Bien avant la loi de Moïse, Abraham, Isaac et Jacob, ont tous les trois pris une femme (plusieurs pour Jacob) dans leur descendance commune avec Terach. Lorsqu'ils se sont éloignés de cette façon de faire (également dans le nombre), ils ont agi contre la volonté de Dieu et ont dû en payer le prix. Que ce soit Abraham pour Isaac, ou plus tard, Isaac pour Jacob, chacun cherchera à respecter cette façon de faire pour ses enfants. Ils avaient les femmes de Canaan en horreur.

  • Genèse 24.3-4 : et je te ferai jurer par l'Éternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j'habite, 24.4 mais d'aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac.
  • Genèse 28.1-2 : Isaac appela Jacob, le bénit, et lui donna cet ordre: Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. 28.2 Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère.
  • Genèse 28.6-8 : Ésaü vit qu'Isaac avait béni Jacob, et qu'il l'avait envoyé à Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu'en le bénissant il lui avait donné cet ordre: Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. 28.7 Il vit que Jacob avait obéi à son père et à sa mère, et qu'il était parti pour Paddan-Aram. 28.8 Ésaü comprit ainsi que les filles de Canaan déplaisaient à Isaac, son père.

Ces femmes sont l'image des femmes du monde, et la position des hommes du peuple de Dieu était claire. La loi de Moïse va clarifier les choses.

Tout dans l'ancienne alliance nous annonçait déjà la nécessité de ne pas accepter d'union en dehors du peuple de Dieu. Si en ce temps la directive était charnelle, comme nous le montre le livre du Deutéronome : Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils (Deutéronome 7.3), l'accomplissement de la loi a transposé cette directive dans le spirituel et nous devons nous unir dans la maison de notre Père à tous, Dieu le Père.

L'union entre païens et chrétiens étant donc interdite, il peut arriver que des couples mixtes existent tout de même. Soit parce que l'un des membres a rencontré Jésus après l'union, ou parce que l'un des membres a quitté le Seigneur, ou encore plus simplement et plus fréquemment parce que le mariage était mixte dès le départ. Deux passages particuliers nous mettent en avant ce fait, sans compter que dans l'ancienne alliance il était interdit de prendre les fils et les filles des autres nations, ce qui transposé dans la nouvelle représente clairement l'interdiction de se marier en dehors du corps de Christ.


c) Séphora.

Nous avons premièrement le cas de Moïse et Séphora dans le livre de l'Exode.

  • Exode 4.19-26 : L'Éternel dit à Moïse, en Madian : Va, retourne en Égypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts. 20 Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes, et retourna dans le pays d'Égypte. Il prit dans sa main la verge de Dieu. 21 L'Éternel dit à Moïse : En partant pour retourner en Égypte, vois tous les prodiges que je mets en ta main : tu les feras devant Pharaon. Et moi, j'endurcirai son cœur, et il ne laissera point aller le peuple. 22 Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. 23 Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu'il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né. 24 Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l'Éternel l'attaqua et voulut le faire mourir. 25 Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant : Tu es pour moi un époux de sang ! 26 Et l'Éternel le laissa. C'est alors qu'elle dit : Époux de sang ! à cause de la circoncision.

On y constate d'abord que Dieu ne parle qu'à Moïse, Il ne semble pas inclure sa femme dans la direction qu'Il vient de lui donner. Ce qui parait logique si l'on prend en compte que Moïse est un Lévite et Séphora une Madianite. Il n'avait pas le droit de l'épouser et maintenant il part pour l'Égypte afin de délivrer le peuple de Dieu accompagné par le signe de sa désobéissance. La conséquence en est directe, « Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l'Éternel l'attaqua et voulut le faire mourir ». Pourquoi Dieu voulait-il faire mourir celui qu'il avait lui-même choisi et envoyé ?

C'est là qu'une chose folle arrive, la réponse à la question nous est donnée par les actes même de celle qui n'avait pas sa place dans ce voyage vers l'Égypte. Séphora savait pourquoi Dieu voulait tuer Moïse, il est probable qu'il le savait également et que, comme cela arrive tous les jours à notre époque, Moïse ait pensé que Dieu accepterait Séphora parce qu'elle était sa femme. En réalité il n'en était rien. Moïse ne pouvait accomplir la volonté de Dieu, être l'ambassadeur de Dieu en Égypte alors même que l'évidence de sa désobéissance était aussi criante. Pour réussir il devait marcher pleinement avec le Seigneur et la présence d'une Madianite et de ses enfants rendait la réussite impossible. Si Dieu avait voulu le tuer de suite, il l'aurait fait, personne n'empêche Dieu de faire ce qu'il veut (Psaumes 115.3 : Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut). Dieu voulait que Moïse accomplisse sa volonté, mais un impératif de sainteté ne pouvait être effacé. Cette attaque nocturne était très claire, elle signifiait « change de suite ou meurt » et ce qui est impressionnant, quand on regarde la dureté de nos cœurs, c'est de réaliser que Séphora le savait. Elle savait parfaitement que ses enfants n'étaient pas « conformes », aussi, dans un acte désespéré, elle essaye de les incorporer à la volonté de Dieu en les circoncisant. Mais Dieu est un Dieu saint, les apparences ne changent pas les cœurs, Séphora connaissait l'importance de la circoncision, mais elle ne l'avait jamais fait. Soudainement, elle essaye de convaincre Moïse et Dieu de la garder, parce qu'elle a compris ce qui vient de se passer, elle sait qu'elle va être répudiée. Son acte n'a pas l'amour de Dieu pour base ce qui le rend conforme à ce que Jésus dira aux Pharisiens et aux Sadducéens : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? (Matthieu 3.7). Lorsqu'elle lui affirme qu'il lui est un « époux de sang » elle essaye de lui faire croire que par cet acte et ce sang versé, ils sont maintenant du même peuple. Mais Dieu a dit « non ».

  • Deutéronome 7.3 : Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils;

Il en va de même de nos jours. Les unions mixtes sont légions et sous prétexte que le conjoint est « tolérant » on prétend que nous devons également l'être, mais la vraie question est surtout : « Dieu le sera-t-il ? », et la réponse est plutôt simple, et l'exemple de Moïse et Sephora est clair. Celui qui nous est donné à l'époque d'Esdras l'est tout autant.


d) Esdras.

Dans un premier temps, Esdras nous dit :

  • Esdras 9.1-6 : Après que cela fut terminé, les chefs s'approchèrent de moi, en disant : Le peuple d'Israël, les sacrificateurs et les Lévites ne se sont point séparés des peuples de ces pays, et ils imitent leurs abominations, celles des Cananéens, des Héthiens, des Phéréziens, des Jébusiens, des Ammonites, des Moabites, des Égyptiens et des Amoréens. 2 Car ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils, et ont mêlé la race sainte avec les peuples de ces pays ; et les chefs et les magistrats ont été les premiers à commettre ce péché. 3 Lorsque j'entendis cela, je déchirai mes vêtements et mon manteau, je m'arrachai les cheveux de la tête et les poils de la barbe, et je m'assis désolé. 4 Auprès de moi s'assemblèrent tous ceux que faisaient trembler les paroles du Dieu d'Israël, à cause du péché des fils de la captivité ; et moi, je restai assis et désolé, jusqu'à l'offrande du soir. 5 Puis, au moment de l'offrande du soir, je me levai du sein de mon humiliation, avec mes vêtements et mon manteau déchirés, je tombai à genoux, j'étendis les mains vers l'Éternel, mon Dieu, 6 et je dis : Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j'ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu'aux cieux.

Nous constatons l'effet que cela a sur Esdras et sur « tous ceux que faisaient trembler les paroles du Dieu d'Israël ». Nous constatons également que tout le peuple avait fait la même chose que Salomon et la conséquence en était la même. L'ancien roi d'Israël à qui Dieu avait donné la sagesse était tombé par amour pour ses femmes étrangères. Le peuple d'Israël venait de suivre dans le même péché, et nous prétendrions pouvoir faire la part des choses et gérer une situation qui a provoqué la chute de tous ceux qui s'y sont livrés.

C'est pour éviter un éloignement définitif que Dieu a demandé la seule chose qui pouvait redresser la situation. Nous trouvons la suite à donner à un tel comportement un peu plus tard dans ce même chapitre :

  • Esdras 10.10-12 : Esdras, le sacrificateur, se leva et leur dit : Vous avez péché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable. 11 Confessez maintenant votre faute à l'Éternel, le Dieu de vos pères, et faites sa volonté ! Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. 12 Toute l'assemblée répondit d'une voix haute : À nous de faire comme tu l'as dit !

Il va de soi que l'on pourrait hypocritement se baser sur des détournements plus avantageux pour nous. Des affirmations du type « Dieu est amour, il ne peut pas vouloir que je divorce », ou « Dieu est contre le divorce, il ne peut pas être d'accord avec ça », ou encore « Dieu est miséricordieux, mon conjoint va se convertir » sont des leurres envoyés par Satan parce que la vérité c'est que Dieu est contre les couples mixtes, il ne les tolère sous aucun prétexte et aucune intercession ne les lui fera accepter. Il sait que nous sommes faits de chair, il connaît nos faiblesses, s'il a interdit de telles unions, ce n'est pas par sadisme, c'est pour nous protéger. C'est par amour qu'il ne nous les permet pas, et nous devrions cesser cette perpétuelle rébellion qui nous pousse à affirmer l'inverse de ce que Dieu nous montre pourtant clairement tout en prétendant que c'est sa volonté.

Si nous bloquons sur les choses claires, qu'arrivera-t-il lorsque nous devrons en affronter d'autres ?


e) Les couples mixtes spirituellement.

L'enseignement ne consiste pas à dire aux enfants de Dieu ce qu'ils doivent faire, mais à transmettre ce que la Parole de Dieu dit sur différents sujets. Il ne s'agit même pas de convaincre, simplement d'annoncer une vérité de la Parole, en veillant à la nettoyer des convoitises humaines.

Les cas de couples de ce type sont particulièrement nombreux, et les personnes impliquées dedans peuvent prétendre autant qu'elles le veulent que leurs partenaires sont compréhensifs, qu'ils leur permettent de vivre leur foi avec patience, nous savons que c'est faux. Personne ne peut affirmer être réellement soutenu dans un jeûne, personne ne peut affirmer que l'éducation des enfants n'est pas limitée. La nécessité d'une retraite spirituelle n'est plus forcément possible. Et encore, je ne parle là que des choses que l'on peut ou doit faire, mais qu'en est-il des choses que l'on ne veut plus faire parce que l'on sait que l'Esprit de Dieu en sera attristé ? Des objets que l'on voudra jeter et qui appartiendront à l'autre ? Comment réagira l'autre lorsqu'on lui dira que la statue d'un faux dieu que ses parents viennent de lui offrir ne doit pas entrer chez eux ? Que se passera-t-il lorsque le conjoint converti aura besoin de prières, de soutien spirituel ? Faudra-t-il que les frères et sœurs remplacent le rôle laissé vacant par la partie païenne du couple. Chaque partie du couple doit être un encouragement pour l'autre, et non pas représenter un frein. Ne vous leurrez pas, même si vous avez la paix aujourd'hui, vous aurez la guerre demain. Essayez de vous approcher de Dieu un tout petit peu plus, et vous verrez que Jésus disait vrai : Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse (Matthieu 12.30). Les conjoints païens vous soutiendront tant que votre proximité avec Dieu est feinte, mais si vous vous approchez réellement de Dieu, vous aurez la  démonstration de ce que je vous ai montré.

Les exemples sont aussi nombreux que l'imagination le permettra, mais la réalité est que nombreux sont les Moïse et les Séphora, dans un sens et dans l'autre. Par contre, il n'y a qu'un Dieu et il a été clair. Esdras peut paraître dur, mais nous ne devons pas oublier que c'est Dieu qui donne les directives, et que c'est par amour qu'il l'a fait. Dans le but de protéger la sainteté du peuple de Dieu, il convient de faire quelques sacrifices, et prétendre que le sacrifice de la croix remplace tous les sacrifices est un mensonge. Jésus n'est pas allé sur la croix et n'en est pas descendu pour que nous puissions pécher impunément mais pour que celui qui veut faire la paix avec le Père Céleste puisse le faire. La différence est de taille.

5 - Le mariage.


Comme dans beaucoup de domaines, on a remplacé la logique de Dieu par la nôtre. Ce qui nous satisfait devient volonté divine. D'une certaine manière c'est vrai, du moins autant que les Israélites avaient raison en disant que le veau était le dieu qui les avait fait sortir d'Égypte. C'est vrai pour tous ceux qui ont remplacé le vrai Dieu par un dieu silencieux dont les faux-prophètes ne parlent que pour cajoler des pécheurs en mal de compassions plus qu'en recherche de la volonté du seul vrai Dieu. C'est étonnant de constater la facilité avec laquelle les croyants font très exactement l'une des choses qu'ils reprochent au monde. Ils regardent au monde, choisissent ce qui leur plaît, comme s'ils faisaient leurs courses, le prennent pour eux et en changent l'étiquette pour faire croire que les ingrédients ne sont pas malsains. Ils deviennent les décideurs de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas. L'un des exemples les plus flagrants est la louange, qui, de nos jours, ressemble plus à des concerts pour la forme, et à de l'égocentrisme dans le fond. Ce sujet n'étant pas celui que l'on parcourt, regardons plutôt ce qu'il en est du mariage, qui lui aussi est victime de ce type de comportement.

Il y a peu, la couleur du mariage était le noir, j'ai encore en mémoire des photographies familiales où la mariée était habillée de la sorte. Maintenant, une telle teinte serait de suite vue comme une provocation. Peut-être que dans 50 ans, si Jésus n'était pas déjà revenu, les mariés seront en orange avec quelques ronds par-ci par-là, un peu comme Casimir, et le mariage en blanc fera rigoler. Toutes ces choses sont des traditions humaines établies par certains mouvements qui se revendiquent de la Parole de Dieu et qui n'ont pour but que de se distinguer des traditions des autres mouvements. Chacun essaye d'avoir des signes distinctifs et ajoute des obligations là où il ne devrait pas y en avoir en oubliant par contre d'obéir lorsqu'il le faudrait.

Il y a quelques centaines d'années, le mariage à l'église était une pure aberration, personne ne concevait que cela puisse exister en dehors des cas de mariages royaux. Les curés eux-mêmes se sont vus forcés de pratiquer ces rituels, institués parce que le peuple se désintéressait de la religion d'alors, c'était un bon moyen de les lier à l'église. Plutôt que de rapprocher les « fidèles » de Dieu, on les rendait de plus en plus dépendant de l'église des hommes, faussement appelée « église de Dieu ».

Maintenant, alors que la Parole de Dieu nous explique que le terme « Église » représente des personnes et non pas un ou des lieux, il est dans la pensée commune que le « mariage A l'église » est la volonté de Dieu. Pourtant l'église en tant que lieu n'a rien a voir avec la volonté de Dieu mais avec celle des hommes. Toutes ces bâtisses ont plus à voir avec l'orgueil des hommes qu'avec la sainteté de Dieu, et la volonté de s'y marier emprunte exactement le même schéma. N'oublions pas non plus que le « mariage en blanc » est une tradition de l'Église catholique romaine, et que l'une des règles est que la mariée soit vierge. Pourtant, presque toutes les femmes veulent se marier en blanc, et il est très fréquent de voir des remariages (appelés « deuxième noce ») en blanc ou encore des femmes enceintes jusqu'au cou se marier en blanc. On se demande quelle valeur peut bien avoir cette tradition.

La réalité est que ces mariages « A l'église » répondent non pas à des signes d'obéissance envers Dieu ou à des volontés de se soumettre à sa Parole, mais à la volonté purement humaine de personnes ayant pour but de reproduire les images de perfection découvertes enfant dans des contes où les princes et les princesses devaient finir leur vie heureux et entourés d'une multitude d'enfants. L'écoulement des années ne fait pas disparaître cette croyance et le mariage en blanc devient vite une obsession d'autant plus terrible qu'elle est une claire opposition avec ce que Dieu demande.

Il convient donc de remettre chaque chose à sa place, c'est-à-dire de rendre à César ce qui appartient à César et de rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu.

  • Luc 20.25 : Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.


a) La différence entre mariage et union.

Ca n'est pas toujours très facile de réaliser que nous avons placé notre volonté au-dessus de celle de Dieu, et que nous regardons en nous basant sur nos pensées plutôt que sur les siennes. Il y a de nombreux obstacles et l'un d'entre eux est malheureusement le cœur de l'homme qui le pousse si souvent à prétendre que sa compréhension peut aisément remplacer ce que Dieu dit, uniquement parce qu'il pense que sa compréhension est parfaite.

On habitue les enfants de Dieu à lire, ou à entendre certaines choses, qui deviennent rapidement des bases indiscutables. Des sortes d'axiomes de la foi, vérités non démontrées, mais admises par tous. Ainsi, lorsque l'Eternel Dieu annonce que : l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair (Genèse 2.24), ce sera interprété comme l'établissement du mariage. Dès lors, quelques versets plus tard, personne ne trouve rien à redire lorsque l'Eternel Dieu dit : tes désirs se porteront vers ton mari (Genèse 3.16). Pourtant le mot 'mari' est la traduction de 'Iysh' qui en réalité signifie 'homme'. L'Eternel Dieu disait donc : tes désirs se porteront vers ton homme (Genèse 3.16) et pas vers ton mari. Pourtant, dans la tête de nombres de personnes, cela revient au même, et c'est là que se place le problème.

La différence étant que Dieu parle d'union, alors que l'être humain parle de mariage. Ce ne sont pas deux façons de nommer la même chose, mais bien deux choses différentes, et il est particulièrement important de le comprendre. L'union, c'est le lien qui se crée entre deux personnes, le mariage, c'est un contrat qui le régit. Cela rejoint directement ce que Jésus disait dans l'évangile selon Marc :

  • Marc 10.7-9c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, 10.8 et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. 10.9 Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

Les deux premiers versets parlent d'union venant de Dieu, le troisième parle non pas de la séparation, mais de l'impossibilité de briser cette union. Lorsque Jésus dit : Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint, il ne dit pas que c'est possible, il dit exactement l'inverse. Il met en garde concernant le fait de séparer ce qui n'est pas séparable. Il prévient que l'unité établie par Dieu ne peut être rompue en mettant fin à un contrat. Je reparlerai de cela lorsque je parlerai de divorce. Dans tous les cas, ici, cela pose la différence entre union et mariage.

L'union de deux êtres se fait par la relation physique, et c'est de cela dont Dieu parle dans sa Parole. Elle est indépendante du mariage, en tous points.

Le mariage est le rapprochement par contrat de deux êtres. Il définit les droits et les devoirs des époux indépendamment de la volonté de Dieu.

La volonté de Dieu est que nous soyons conformes à ce qu'il nous a révélé dans sa Parole. Aussi, le nom que nous donnons à l'union qui est la nôtre n'a pas d'importance en soi, ce qui compte c'est que nous soyons en adéquation avec ce qu'il nous a demandé. Le mariage, étant une pratique humaine, évolue avec le temps, et le mariage aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'il y a mille ans, et encore moins avec celui de l'époque de Jésus. Ce qui par ailleurs rend impossible de comprendre la notion même de noces de l'agneau sans comprendre sur quoi Jésus se base lorsqu'il utilise la notion de noce. L'un des problèmes majeur d'impureté, aussi étrange que cela puisse paraître, est justement le fait d'avoir placé le mariage au même niveau que l'union selon Dieu. En faisant cela, les hommes ont élevé un concept humain au rang de concept divin.

Si la notion de mariage change, par contre, l'union telle que Dieu l'a prévue est la même depuis toujours et ne changera pas. Ces deux notions entrent en conflit sur bien des points, et nous en regarderons au moins ce qui concerne le divorce et l'adultère par après. Comprendre cette différence est indispensable, parce qu'elle va régir de nombreuses choses. Bien sûr, sous de nombreux aspects nous pouvons considérer qu'unir les deux notions pourrait être une bonne chose, mais le mariage change, pas l'union. Nous n'avons aucun moyen de savoir si la notion même de mariage existera encore dans 5 ans. A la vitesse où le monde change, rien n'est certain. Il y a aujourd'hui des choses qui se font et qui étaient impensables il y a un ou deux ans. Pourtant, même si la notion de mariage disparaissait, cela n'enlèverait pas la notion d'union, qui elle, est de Dieu. 

Le problème n'est donc pas l'existence de ces deux notions, mais le fait de penser qu'elles sont identiques. En comprenant leur différence, alors il devient tout ce qu'il y a de plus naturel de vivre les deux en même temps. Sachant que la notion première est celle qui est de Dieu, c'est-à-dire l'union, et que le mariage n'en est que l'encadrement légal, encadrement légal qui peut prendre plusieurs formes.


b) Cette différence dans la Parole de Dieu.

b.1) L'ancienne alliance.

Bien que presque tout le monde ait la même chose en tête lorsque l'on parle de mariage, il se trouve qu'on se demande rarement ce que la Parole de Dieu en dit. Parce qu'elle en parle. D'une manière qui appuie ce que je disais dans le point précédent. Le mot 'mariage' est dans la langue originelle, le mot 'chathan', qui représente plus généralement un lien familial, voir, un lien avec la famille de l'autre. Il est très majoritairement utilisé pour désigner un membre de la belle famille, ou pour parler de soi en se situant par rapport à elle. Une traduction possible est : 'gendre'. Si vous êtes le gendre de quelqu'un, vous êtes son 'chathan'. La raison en est très simple. Dans la pensée de Dieu, le lien entre un homme et une femme se fait par la relation physique, et le lien avec la famille se fait par le mariage. Mais cela va beaucoup plus loin. On ne nous parle jamais de mariage dans le peuple de Dieu de l'ancienne alliance. Je suis conscient que cela peut paraître bizarre, pourtant, dans l'ancienne alliance, il n'est fait mention que 5 fois de mariages, et les 5 versets sont les suivants :

  1. Deutéronome 7.3 : Tu ne contracteras point de mariage ('Chathan') avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils;
  2. Josué 23.12 : Si vous vous détournez et que vous vous attachez au reste de ces nations qui sont demeurées parmi vous, si vous vous unissez avec elles par des mariages ('Chathan'), et si vous formez ensemble des relations,
  3. 1 Rois 3.1 : Salomon s'allia par mariage ('Chathan') avec Pharaon, roi d'Égypte. Il prit pour femme la fille de Pharaon, et il l'amena dans la ville de David, jusqu'à ce qu'il eût achevé de bâtir sa maison, la maison de l'Éternel, et le mur d'enceinte de Jérusalem.
  4. 2 Chroniques 18.1 : Josaphat eut en abondance des richesses et de la gloire, et il s'allia par mariage ('Chathan') avec Achab.
  5. Esdras 9.14 : recommencerions-nous à violer tes commandements et à nous allier ('par mariage', n'est pas présent dans toutes les traductions) ('Chathan') avec ces peuples abominables ?  Ta colère n'éclaterait-elle pas encore contre nous jusqu'à nous détruire, sans laisser ni reste ni réchappés ?

Le sens que porte ce mot est difficile à assimiler parce que notre culture lui en a collé un qui est proche, mais qui n'est cependant pas du tout le même. Un verset très parlant est celui parlant du beau-père et de la femme de Moïse. Le texte nous dit :

  • Exode 18.2 : Jéthro, beau-père ('Chathan') de Moïse, prit Séphora, femme de Moïse, qui avait été renvoyée.

Une fois de plus, je ne suis pas en train de dire que le mariage est une bonne ou une mauvaise chose, je montre simplement ce que la Parole de Dieu nous dit le concernant. C'est à ce propos, amusant de constater que les adages ont des origines qui parfois deviennent plus compréhensibles. On dit bien qu'épouser une personne c'est également épouser sa famille. Il se trouve que cela vient directement du sens premier de ce qu'est le mariage dans la Parole de Dieu.

Se marier ne représente donc pas la création d'un lien entre les mariés, mais la création d'un lien entre leurs familles. C'est la relation physique qui représente le lien entre l'homme et la femme. De la même manière que vous appartenez déjà individuellement à Jésus lorsque vous avez reçu son Esprit, mais que simultanément, vous incorporez la famille de Dieu en devenant l'épouse. Votre unité avec la famille de Dieu ne vient pas d'un lien direct mais indirect. C'est parce que nous sommes tous reliés à l'époux que nous sommes de la même famille. C'est également le même principe pour la sainte cène, nous ne communions pas les uns avec les autres, nous communions en même temps avec Dieu. Nous ne faisons pas uns avant d'aller vers lui, nous allons vers lui et, tous en lui, nous faisons un.

b.2) La nouvelle alliance.

Il y a surtout une chose qui ressort de la nouvelle alliance concernant le mariage. Le mot en lui-même est très peu présent, toutes les fois où l'on parle de 'noces', on utilise le mot 'gamos'. On trouve cela par 9 fois dans le chapitre 22 de l'évangile de Matthieu, et à chaque fois on parle des noces de l'agneau. Ainsi lorsque l'Epître aux Hébreux utilise ce mot, il faut le comprendre d'une manière qui n'inclue pas la période de vie commune, mais uniquement sa proclamation :

  • Hébreux 13.4 : Que le mariage ('gamos') soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères.

Dans ce verset, le mot 'mariage' parle uniquement de l'annonce publique, qui se faisait par un repas à l'époque, alors que la période de vie commune est représentée par la suite du verset. C'est pour cela que le mariage doit être honoré de tous, ce qui induit une foule, alors que le lit conjugal doit être exempt de souillure, ce qui induit une intimité.

Cela signifie donc que le mariage est la publication de l'union, et il se fait de manières différentes en fonction des lieux et des époques.

- L'union entre un homme et une femme se fait de manière intime par la relation physique.

- Le mariage est la proclamation de cette union et le rapprochement des deux familles. La proclamation de cette union se fait publiquement.

Même si on ne sait plus pourquoi nous faisons les choses que nous faisons par traditions, il apparaît que plusieurs viennent directement de ce qui se faisait à l'époque. Ainsi, la publication des bans n'est autre que la version moderne de la fête qui se faisait dans la Parole de Dieu.

Il peut être difficile de voir l'intérêt de comprendre la différence, mais cela deviendra beaucoup plus évident lorsque nous parlerons de divorce et d'adultère.


c) Une protection.

Lorsque Laban a appelé tous les gens du lieu avant de donner sa fille pour épouse à Jacob, il fait un festin.

Genèse 29.22 Laban réunit tous les gens du lieu, et fit un festin.

Evidemment, c'est un moment de réjouissance, mais le sens profond de ce repas n'est pas simplement de faire la fête. Il est possible de la faire n'importe quand. La véritable motivation est de prévenir que la mariée n'était plus 'disponible'. C'est donc une forme de protection de chacun afin que personne ne fasse de mouvement indélicat envers la jeune femme.

Le cas d'Abraham et de Sara montre clairement ce qui peut se passer lorsqu'on n'a pas cette précaution, de faire que l'union soit connu de tous. Ils dissimuleront le lien qui les unis et il en résultera un acte inconvenant de la part d'Abimélec, roi de Guérar :

  • Genèse 20.2 : Abraham disait de Sara, sa femme: C'est ma sœur. Abimélec, roi de Guérar, fit enlever Sara.

Pourtant Abimélec est un homme droit, et il sera mis en grand danger, parce que conscient ou non de sa faute, il l'avait commise. De par sa droiture, Dieu interviendra et la situation pourra se régler pacifiquement. Elle a cependant eu lieu à cause du secret maintenu par Abraham et Sara.

Cette protection a changé de forme avec les époques, et, à vrai dire, sa forme en soi n'a pas vraiment d'importance. Isaac n'a fait qu'emmener Rebecca sous la tente, rien d'autre ne nous est dit. Il était l'héritier d'Abraham, tout le monde était au courant de l'union qu'il venait de sceller. En outre, c'est le seul qui sera droit devant Dieu concernant les femmes. Il en aura une seule et ce, pendant toute sa vie.

Plus le peuple va se mélanger, plus il deviendra nécessaire de proclamer les unions. C'est nous qui avons mis des mots sur la manière dont nous le faisons, et le mariage à longtemps été la manière de le faire. Si elle est toujours de mise, c'est uniquement parce que cette pratique est reconnue par la loi de nos pays. Il existe cependant deux variations à connaître.


d) Deux particularités.

Il est certaines notions dont on se dit qu'il ne sera jamais nécessaire d'en parler tant elles paraissent évidentes. Pourtant, le temps passe, et les contre-exemples se multiplient pour devenir si présents qu'on finit par effacer les soi-disant « évidences » et ajouter un petit paragraphe à ce document.

d.1) Le concubinage.

Le concubinage est une faute. Ceci étant dit, voyons pourquoi, parce qu'il est probable qu'une immense majorité de personnes ne savent pas ce qu'est réellement le concubinage et n'en ont qu'une idée particulièrement vague. Le problème étant qu'on mélange une pratique et une définition légale.

Il faut premièrement prendre en compte que le concubinage ne correspond pas à ce que bon nombre de personnes pensent. C'est un terme précis correspondant à un cadre légal précis. Ça n'est pas simplement deux personnes qui vivent ensemble.

Comme je l'ai dit auparavant, l'ordre divin demande une union reconnue par Dieu, et dans les sociétés modernes, l'union reconnue par Dieu se doit d'être avalisée par les hommes puisque Dieu nous demande de nous soumettre aux lois des hommes tant qu'elles ne nous poussent pas à transgresser les commandements de Dieu. Ainsi, le mariage à la mairie est une union permise par Dieu tant qu'il n'inclut pas d'obligations ou de rituels qui sont contraires à sa volonté. Le concubinage, de son côté, bien que reconnu par les hommes, puisqu'il suffit de voir les papiers officiels dans lesquels une case « concubinage » est l'un des choix possibles, est reconnu comme un rapprochement géographique et non pas comme une union humaine. Les « concubins » ne sont pas « unis » légalement, ils ne font qu'habiter ensemble.

Si l'on voulait rapprocher ce type de pratique de la Parole de Dieu, on pourrait le comparer à de la prostitution avec une vague notion de régularité, mais en aucun cas avec une unité de l'homme et de la femme.

Il n'est donc pas permis de vivre en concubinage, et ce quelle qu'en soit la raison, ou plutôt l'excuse, quand bien même on aurait de toute manière décidé de se marier plus tard.

« La loi ne reconnaît, en matière de concubinage, aucune obligation de fidélité, de maintien d'une communauté de vie ou d'assistance entre les intéressés et interdit même aux concubins d'en créer conventionnellement » (Wikipédia). Cela signifie non seulement que même les hommes n'y reconnaissent pas d'union entre deux personnes, mais également que la loi l'interdit.

d.2) Le PACS.

Aussi curieux que cela puisse sembler, il est intéressant de passer quelques lignes sur ce contrat civil et ce principalement parce que quoi qu'en disent les masses bien pensantes, cette union n'a aucune raison de ne pas être reconnue par Dieu. J'ai encore en mémoire les croyants vent debout contre, mais ne réfléchissant pas à la situation telle qu'elle était. C'est l'un des travers des personnes pensant, à tort ou à raison, faire partie de l'église de Jésus. Elles considèrent qu'elles ont un droit de décider de ce qui doit être autorisé ou non pour ceux qui ne font pas partie de leur royaume. Or, si une chose n'est pas de Dieu, notre obligation est de ne pas y participer, pas de perdre notre temps à lutter pour empêcher ceux qui ne veulent pas de Dieu, de faire ce qu'ils veulent.

Bien que cela puisse sembler étrange, la loi reconnaît l'union des personnes pacsées sans pour autant aller à l'encontre de la volonté de Dieu. Un couple chrétien peut donc parfaitement vivre pacsé. L'argument principal utilisé par les détracteurs, est que les homosexuels peuvent se pacser et que cela rend donc caduc toute utilisation « chrétienne » du texte concerné. C'est oublier que la plupart des pays européens, dont la France, ont déjà ouvert le mariage aux homosexuels et que cela ne rend pas pour autant le mariage caduc pour les chrétiens.

Il faut comprendre qu'un objet ou un texte n'est pas forcément mauvais en soit, c'est généralement son utilisation qui est répréhensible. Ainsi, une arme à feu peut sauver des vies comme elle peut en enlever, parfois en même temps. Il en va de même du PACS qui ne doit pas être jugé en raison d'utilisations que nous pourrions juger illicites par des personnes qui n'appartiennent pas à Dieu. Sinon le mariage devra également être proscrit. Il ne faut pas non plus oublier que le mariage tel que nous le concevons est une tradition humaine inscrite dans la loi, et la seule différence entre le pacs et le mariage, c'est la facilité de le faire et de le défaire.

Certains utilisent la Bible à mauvais escient et nous continuons cependant à la lire.


e) La cérémonie de mariage.

Bon nombre de Chrétiens préféreraient ne se marier qu'à l'église et non pas à la mairie. Fait étrange si l'on regarde l'histoire du mariage à l'église qui reste clairement une tradition catholique romaine dont les fondements sont uniquement pécuniaires. Que signifie se marier « A l'église » lorsque l'on admet que nous sommes l'église et qu'il ne s'agit pas d'un bâtiment ? Rien. C'est une phrase vide de sens, pourtant beaucoup s'en revendiquent. « A » représente un lieu, et l'église n'en sera jamais un. Il pourrait ne s'agir que d'une légère différence dans la compréhension d'un mot, et ce serait fabuleux que les choses se limitent à cela. Pourtant, aussi anodine que la différence puisse paraître de prime abord, les choses vont malheureusement beaucoup plus loin.

Dieu nous dit de nous soumettre aux lois du pays où nous vivons, or en France, le mariage religieux n'est pas reconnu. Aussi, partant du principe que nulle part dans sa Parole Dieu ne parle d'une quelconque obligation de se marier devant un prêtre, un pasteur ou quoi que ce soit de cet ordre, comment peut-on dire obéir à Dieu en se mariant « A l'église ». Rappelons qu'Isaac n'a fait qu'emmener Rebecca sous sa tente, aucune cérémonie, parce que les lois de son époque ne l'imposaient pas. Les deux premières cérémonies dont il nous est fait mention sont celles de Jacob et de Samson. Dans les deux cas nous constatons la même chose, la parole nous précisant ceci :

Dans le cas de Jacob :

  • Genèse 29.21-22 : Ensuite Jacob dit à Laban: Donne-moi ma femme, car mon temps est accompli: et j'irai vers elle. 29.22 Laban réunit tous les gens du lieu, et fit un festin.

Le mariage ne consistait alors qu'en un repas, servant essentiellement à ce que tout le monde apprenne la nouvelle. Mais l'autre particularité est que c'est la première fois que la Parole de Dieu nous parle de cela, et c'est une coutume qui se pratique chez Laban, un adorateur des faux dieux (lorsque Laban décide de jurer, il le fait par des faux dieux, ce que nous voyons dans Genèse 31.53 : Que le Dieu d'Abraham et de Nachor, que le Dieu de leur père soit juge entre nous. Jacob jura par celui que craignait Isaac).

Dans le cas de Samson :

  • Juges 14.10 : Le père de Samson descendit chez la femme. Et là, Samson fit un festin, car c'était la coutume des jeunes gens.

Ce verset nous indique que cette façon de faire était nouvelle. Signe que ce qui s'est passé lors de l'union de Jacob ne s'est pas implantée en Israël. Non seulement elle était nouvelle, puisque ça n'était que la coutume des jeunes gens, et pas des plus anciens, mais il faut aussi comprendre que cette coutume était celle des Philistins.

Sous occupation Philistine, Samson épouse une Philistine, dans la maison de son père à elle et en présence de son peuple à elle. Lorsqu'on nous dit que : c'était la coutume des jeunes gens, on nous parle des jeunes Philistins pas des jeunes Israélites.


Et même en ce qui concerne les noces de Cana (Jean 2.1-11 *), ça n'est que circonstanciel. C'est la mère de Jésus qui est invitée et Jésus et ses disciples ne sont là que parce que Marie y est. Tout cela en prenant également en compte que le peuple de Dieu est de nouveau sous occupation, cette fois-ci romaine, et ne suit plus vraiment la loi de Moïse, ce que de très nombreux passages des évangiles nous montrent assez clairement. Il ressort de tout cela qu'en toute objectivité, l'intégralité de nos prétentions et de nos attentes concernant le mariage et tout le décorum qui l'accompagne, ne viennent pas de la Parole de Dieu, mais de nos propres désirs. Cela ne signifie pas que la chose soit mauvaise, par contre elle le devient lorsqu'on commence à prétendre que c'est la volonté de Dieu.

Le mariage « A l'église » est une pure invention des hommes destinée à remplir les caisses d'une église humaine au bord de la faillite, et nous l'avons conservé par orgueil, pour pouvoir être l'espace d'une journée la personne en vue, celle que tous vont regarder. Les femmes veulent la plus belle robe, surtout plus belle que celle qu'elles ont vu au dernier mariage où elles sont allées, chaque détail va devenir un reflet de soi, aussi tout doit être parfait, on en viendrait presque à réserver une chaise à Dieu alors qu'il est prétendument chez lui.

Il faut rappeler, aussi étrange que cela puisse paraître, que se soumettre à Dieu consiste à faire ce qu'il nous dit, pas ce qu'on veut. Dans le passage de l'évangile selon Matthieu parlant de l'impôt, Jésus établit que nous ne devons pas être en scandale et que pour se faire, si ça n'est évidemment pas contraire à la loi de Dieu, nous devons nous soumettre à la loi des hommes, quoi que nous en pensions à titre personnel :

  • Matthieu 17.25-27 : Oui, dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit: Que t'en semble, Simon? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts? de leurs fils, ou des étrangers? 17.26 Il lui dit: Des étrangers. Et Jésus lui répondit: Les fils en sont donc exempts. 17.27 Mais, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon, et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.

Il nous a clairement dit de nous soumettre aux lois du pays où nous vivons et en France le seul mariage reconnu se fait devant les autorités politiques de la ville où nous vivons. Ce qui signifie implicitement que se marier devant le maire est un signe d'obéissance envers Dieu et que se marier « A l'église » ne sert qu'à exciter son égo, mais ne glorifie en rien Dieu. Jésus se soumettait aux lois des hommes, et il le faisait pour ne pas créer de scandales.

Des excuses du genre « cela permettra de faire entendre un message à des personnes qui n'en entendent jamais » est un mensonge, une excuse que l'on prononce pour justifier que dans une bâtisse que nous avons décidé de consacrer à Dieu, des êtres humains prennent la vedette à Dieu et lui volent sa gloire. Parce que nous oublions qu'il s'agit effectivement de cela, nous glorifions le couple, nous venons pour lui, nos regards sont portés sur lui. Il devient Dieu l'espace de quelques heures, lui dérobant une gloire que personne n'a le droit de s'approprier, et tout cela avec un sourire figé par la fatigue des six mois de préparatifs qu'il aurait largement mieux valut passer dans le plan de Dieu que dans le plan de table.

Et tout cela pour en arriver à la bénédiction pastorale, la mascarade finale.

Combien de pasteurs et de « fidèles » m'ont affirmé que la bénédiction du pasteur était fondamentale pour la réussite du couple, sot que j'étais de croire que la bénédiction de Dieu suffisait ! Se marier « A l'église » est sans l'ombre d'un doute un acte profane, qu'il soit issu d'une désobéissance ouverte ou d'une ignorance de la Parole de Dieu, cela n'en reste pas moins une grave erreur qui ne devrait plus se reproduire car personne ne peut impunément voler la gloire de Dieu.

À vous de choisir, obéir à Dieu et recevoir sa bénédiction, ou obéir aux hommes et recevoir leurs « bénédictions », parce que dans le cas présent, vous ne pourrez pas avoir les deux.

Si un lieu a été consacré à Dieu, alors élevez-y son nom et aucun autre.


LES NOCES DE CANA :

* Jean 2.1-11 : Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, 2.2 et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. 2.3 Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin. 2.4 Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. 2.5 Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira. 2.6 Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. 2.7 Jésus leur dit: Remplissez d'eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu'au bord. 2.8 Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l'ordonnateur du repas. Et ils en portèrent. 2.9 Quand l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau changée en vin, -ne sachant d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le savaient bien, -il appela l'époux, 2.10 et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. 2.11 Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.


f) L'éligibilité.

f.1) Qui ?

Dieu ayant clairement dit qu'il n'était pas bon que l'homme soit seul, et ayant créé la femme pour être l'aide (donc la compagne) en question, il va de soi, que l'homme et la femme sont faits pour s'unir. Donc tous sont faits pour cela, ce qui ne signifie bien évidement pas que tous le feront (une exception biblique existe, mais je ne parlerai pas de cela ici).

Cependant, certaines restrictions existent, et les mariages d'Abraham et d'Isaac sont des images à ne pas négliger dans le nécessaire tri à faire concernant les personnes pouvant ou ne pouvant pas se marier ensemble. Dans ces deux cas, nous avons deux hommes ayant épousé leur « sœur ». Cela peut sembler choquant, mais cela met surtout en lumière une loi pour notre époque puisque dans les deux cas, Abraham et Isaac avaient le même « père » que leur femme, mais pas la même mère. Ce qui, retranscrit à notre époque, montre que nous devons avoir le même Père, qui est Dieu, puisque la Bible nous dit de n'appeler personne d'autre notre père, mais une mère différente, ce qui est le symbole du sang différent. Nous sommes paternellement de la famille de Dieu le Père et maternellement de la famille des Hommes. Précisons également que Sara et Rebecca n'étaient pas leurs sœurs au sens où nous l'entendons actuellement, mais dans le sens de l'époque, c'est-à-dire qu'elle était de la même maison paternelle que leur mari. Dans le même ordre d'idée, les mariages en Israël ne se faisaient qu'entre membres de la même tribu, chacun devant être sous la même bannière. Dieu étant notre bannière nous devons agir de même.

Quoi qu'il en soit, ces deux unions nous montrent la nécessité de ne se marier qu'entre Chrétiens et non pas avec des païens, ce que j'ai appelé des « mariages mixtes » et dont j'ai déjà parlé plus tôt. La Parole ne nous dit-elle pas que les ténèbres n'ont aucune part avec la lumière ? Dieu nous a appelé des ténèbres à la lumière (Actes 26.18 : ... pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière ...), nous étions des ténèbres et nous avons quitté ce monde, nous ne devons plus rien avoir à faire avec lui, et surtout pas nous unir avec lui à travers le mariage. Rappelons à ce sujet que le terme "église" signifie spécifiquement "appelé hors de" et donc que lorsque Jésus nous dit : Sortez du milieu d'elle, mon peuple (Apocalypse 18.4), il nous signifie que nous ne devons pas avoir de part avec eux. Ca n'est pas lorsque vous avez intégré l'église de Christ que vous commencez à réfléchir à sortir du monde. Il n'y a pas de carte de membre, et personne ne trompe Dieu. L'un des signes attestant que nous sommes bien les membres de l'église de Dieu, c'est justement que nous ayons abandonné le monde. S'en inspirer revient à y retourner.

Nous oublions souvent que Moïse était un homme craint, que le peuple ne prenait pas à la légère de le provoquer. Pourtant, sa propre famille s'est opposée à lui, et elle a trouvé de la force pour le faire dans le fait qu'il avait pris une femme étrangère (Nombres 12.1-3). Bien sûr Dieu punira la rébellion de Marie et d'Aaron à ce sujet, mais il n'en reste pas moins que l'acte semblait si fou qu'il a donné la force à la sœur et au frère de Moïse de s'élever contre lui et de mettre en doute le fait que ce soit lui qui doive diriger le peuple vers la terre promise.

L'ordre de Dieu était clair,

  • Deutéronome 7.3-5 : Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils ; 4 car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux, 5 et la colère de l'Éternel s'enflammerait contre vous : il te détruirait promptement.

Mais Moïse est passé outre et il n'était pas exempt de faute dans cette affaire. Il en va de même de nos jours, les filles des païens ne sont pas bonnes pour les chrétiens et les fils des païens ne sont pas bons pour les chrétiennes. Il en résulterait immanquablement un éloignement du couple de Dieu. De l'eau propre et de l'eau sale jetées dans un même sceau ne donnent pas de l'eau propre, mais de l'eau sale. Néhémie abondait aussi dans ce sens lorsqu'il constata le péché du peuple.

  • Néhémie 13.23-27 : À cette même époque, je vis des Juifs qui avaient pris des femmes asdodiennes, ammonites, moabites. 24 La moitié de leurs fils parlaient l'asdodien, et ne savaient pas parler le juif ; ils ne connaissaient que la langue de tel ou tel peuple. 25 Je leur fis des réprimandes, et je les maudis ; j'en frappai quelques-uns, je leur arrachai les cheveux, et je les fis jurer au nom de Dieu, en disant : Vous ne donnerez pas vos filles à leurs fils, et vous ne prendrez leurs filles ni pour vos fils ni pour vous. 26 N'est-ce pas en cela qu'a péché Salomon, roi d'Israël ? Il n'y avait point de roi semblable à lui parmi la multitude des nations, il était aimé de son Dieu, et Dieu l'avait établi roi sur tout Israël ; néanmoins, les femmes étrangères l'entraînèrent aussi dans le péché. 27 Faut-il donc apprendre à votre sujet que vous commettez un aussi grand crime et que vous péchez contre notre Dieu en prenant des femmes étrangères ?

Son constat est clair, l'union avec des païens est un « grand crime » et un péché contre Dieu.

Il est bon de ne pas oublier que les païens ont souvent les mots pour convaincre de leur sincérité parce qu'ils sont fils du mensonge mais qu'à la fin, une telle union apportera la ruine du croyant. Batschéba ne disait-elle pas :

  • Proverbe 5.1-5 : Mon fils, sois attentif à ma sagesse, Prête l'oreille à mon intelligence, 2 Afin que tu conserves la réflexion, Et que tes lèvres gardent la connaissance. 3 Car les lèvres de l'étrangère distillent le miel, Et son palais est plus doux que l'huile ; 4 Mais à la fin elle est amère comme l'absinthe, Aiguë comme un glaive à deux tranchants. 5 Ses pieds descendent vers la mort, Ses pas atteignent le séjour des morts.

Ayant déjà parlé des couples spirituellement mixtes, la chose est donc entendue et nous pouvons passer à la suite.

f.2) Le cas qui ne devrait pas exister.

Il y a une particularité que l'on peut comprendre, mais qui ne devient un problème que parce que personne n'annonce la vérité sur ce sujet.

Les croyances du type : « mon conjoint est païen mais Dieu va le toucher » sont des hérésies. Des personnes, généralement aveuglées par leur propre convoitise et la faiblesse de leur foi en Dieu, refusent de voir qu'en réalité elles prétendent avoir un Dieu qui va bénir leur désobéissance en convertissant quelqu'un qui jusque-là n'en a rien eu à faire de lui. Le salut est une démarche personnelle, il ne peut en aucun cas être motivé par le fait qu'une autre personne s'est convertie. Lorsque Moïse a été envoyé vers Israël, sa femme Séphora a été chassée. Il n'a pas dit que Dieu allait la convertir pendant la marche, il a dû s'en séparer. Ça n'est que plus tard qu'elle reviendra, quand elle quittera la maison de son père et rejoindra finalement la maison de Moïse. Si elle n'avait pas changé, elle n'aurait pas été autorisée à revenir.

Comme je l'expliquais dans l'introduction de cet enseignement sur l'homme et la femme, dans la famille, l'homme représente Dieu le père, et la femme représente le Saint-Esprit. Il n'est pas possible que celui qui représente Dieu le Père soit unis a une femme qui ne représente pas le Saint-Esprit, mais son pendant démoniaque, Astarté ; de la même manière, il n'est pas possible qu'une femme qui représente le Saint-Esprit, s'unissent avec un homme qui ne représente pas Dieu le Père mais son pendant, Baal. On ne mélange pas la lumière et les ténèbres.

Ces choses doivent être enseignées en début de conversion, pas une fois qu'il est trop tard, mais cela demande du courage.

Précisons également, parce que c'est tristement nécessaire, que personne n'est autorisé à forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Lorsque l'on réalise qu'on a fait une erreur, c'est vers Dieu qu'il faut aller, et il répondra à la sincérité de notre repentance.


g) Combien ?

Aussi stupide que cette question puisse paraître, il faut pourtant se la poser. Bien entendu, il convient de toute manière de regarder la loi du pays où nous habitons pour savoir ce que nous pouvons faire ou non, cependant il n'est pas sans intérêt de regarder rapidement ce que Dieu avait prévu dans ce domaine également.

g.1) Monogamie.

Il est évident qu'au commencement lorsque Dieu créa l'homme et qu'il décida de lui adjoindre une compagnie, il opta pour une femme et pas quinze. Plus tard, il affirmera « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2.24), et il semble logique qu'il est difficile de ne faire qu'une chair avec 15 femmes différentes en même temps. On trouve de nombreux autres points intéressant à soulever pour souligner la monogamie apparente que la Parole de Dieu nous « conseille ». Abraham n'avait qu'une femme, lorsqu'il reçut Agar de sa femme, on constate que jamais Dieu ne l'appelle autrement que « servante ». Abraham s'est soumis à une coutume païenne qui ne semble pas attirer l'approbation de Dieu et qui ne donne pas à la servante Agar un autre rang que celui qui était le sien avant d'enfanter. Plus tard, son fils Isaac donnera cet ordre à Jacob, son fils : « Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère » (Genèse 28.1-2). On voit bien que non seulement il lui interdit les femmes étrangères, mais qu'il l'envoie prendre une femme, pas plusieurs. C'est d'autant plus marquant qu'Ésaü, entendant l'ordre de son père à son frère « comprit ainsi que les filles de Canaan déplaisaient à Isaac, son père. Et Ésaü s'en alla vers Ismaël. Il prit pour femme, outre les femmes qu'il avait, Mahalath, fille d'Ismaël, fils d'Abraham, et sœur de Nebajoth » (Genèse 28.8-9). Pour marquer son mécontentement, Ésaü fait son possible pour fâcher son père, et on constate non seulement qu'il a plusieurs femmes, mais qu'il en cherche en plus parmi les étrangères.

Nous pouvons aussi voir le proverbe 18.22 « celui qui trouve une femme trouve le bonheur », où il n'est pas fait mention d'en trouver plusieurs.

Pourtant, si l'évidence semble pointer vers la monogamie, on peut également trouver des signes contraires. 

g.2) Polygamie.

Si l'on regarde différents exemples de polygamie, on trouvera sans doute cela éloquent. Rachel et Léa, les femmes de Jacob étaient en guerre ouverte au grand damne de leur mari et des enfants. Avant cela, Sara et Abraham s'entendaient bien avant qu'Agar ne vienne mettre son grain de sel, Anne et Pénina étaient également en conflit ouvert. Salomon avait 700 femmes et 300 concubines, ses femmes l'ont fait quitter Dieu. Il n'y a pas d'exemple de couples polygames où les choses se sont bien passées.

Pourtant affirmer que la polygamie est interdite serait faire dire à la Parole de Dieu des choses qui n'y sont pas écrites. Parce que malgré ce que je viens de dire, nous trouvons certaines références troublantes. Ainsi, dans le livre de l'Exode, une loi qui semble aller à contre courant avalise la polygamie « s'il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal. Et s'il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle pourra sortir sans rien payer, sans donner de l'argent » (Exode 21.10-11). Plus tard, Dieu affirmera en réprimande : « je t'ai mis en possession de la maison de ton maître, j'ai placé dans ton sein les femmes de ton maître, et je t'ai donné la maison d'Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j'y aurais encore ajouté » (2 Samuel 12.8). Si la polygamie était interdite, Dieu n'aurait pas placé « les femmes » de son maître dans son sein. On trouve même un passage encore plus éloquent dans le livre du Deutéronome lorsque Dieu donne ses commandements pour les futurs rois d'Israël. « Qu'il n'ait pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne point » (Deutéronome 17.17). Là les choses paraissent beaucoup plus claires. Aussi étrange que cela puisse paraître, cette directive ne souffre pas de contestation.

g.3) Comprendre la volonté de Dieu.

Comprendre la signification de tout cela est pourtant possible. L'une des pistes le permettant se trouve dans les évangiles. Alors que les Pharisiens interrogent Jésus sur la répudiation, Matthieu nous transmet sa réponse en ces termes :

  • Matthieu 19.8-9 : Il leur répondit : C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n'en était pas ainsi. 9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.

L'élément important, c'est la dureté de votre cœur. Il faut comprendre la raison d'être de la loi de Moïse. Elle n'a jamais permis à l'homme d'être sauvé, elle n'en avait pas la capacité et n'avait pas été donnée pour cela. Le but de Dieu a toujours été Jésus. La loi ne permettait pas de s'approcher de Dieu, elle permettait de ne pas trop s'en éloigner en attendant la dispensation de l'Esprit qui rendrait tout possible. C'est dans cette compréhension qu'on réalise la volonté de Dieu concernant la polygamie.

Au commencement, la volonté de Dieu a été l'union d'un homme et d'une femme, le miracle de l'addition de 1+1 faisant toujours 1. Le péché est arrivé à des sommets du temps de Lémec, de la lignée de Caïn, alors qu'il prit deux femmes et commença le sacrifice des enfants. Astarté et Baal dans toute leur horreur. C'est de cette époque que vient la polygamie, l'une des deux déviances qui ont poussé Dieu à purifier la terre par les eaux du déluge.

Les règles mises dans la loi ne sont pas des autorisations divines, mais la conséquence, comme Jésus le dit, de la dureté du cœur des hommes. Dans l'attente de la révélation de l'Esprit Saint, Dieu a tenté de limiter les dérives. C'est là, la seule raison de ces versets qui semblent autoriser cette pratique. Dieu est contre, viscéralement contre.


h) Conclusion.

Le mariage tel que nous le concevons a de nombreux rapports avec la Parole de Dieu, mais nous l'en avons isolé, et la plupart des croyants seraient bien incapables de faire le tri dans ce qui est né de la tradition humaine et ce qui est réellement de Dieu.

Dans un premier temps, il n'était pas nécessaire de parler de mariage dans la Parole de Dieu. Cela vient essentiellement de ce qu'on nous raconte l'histoire de personnages importants qui n'était pas un peuple tel que nous le concevons. Ils vont le devenir à partir de la descendance de Jacob, mais avant cela, c'était uniquement une lignée dont la Parole de Dieu relatait l'histoire du chef, génération après génération. Cela explique pourquoi rien de ressemblant ne se trouve présent dans le récit concernant Isaac.

Le premier festin dont on nous parle concernera l'union de Jacob, qui justement est la transition entre la lignée et le peuple. A partir de là, avec la multiplication vient la nécessité de faire savoir, dans le but de protéger tout le monde, qui n'est plus disponible. La méthode consistait en la réunion de tout le monde au même endroit pour le leur faire savoir, un repas étant l'occasion parfaite pour cela. Avec le temps, la quantité que représente 'tous le monde' a poussé à la sélection.

Ce que la Parole de Dieu appelle 'mariage' est l'union de deux familles. L'exemple parfait pour montrer cela est la proposition de Hamor à Jacob, après que son fils Sichem ait déshonoré Dinah, fille de Jacob.

  • Genèse 34.8-10 : Hamor leur adressa ainsi la parole: Le cœur de Sichem, mon fils, s'est attaché à votre fille; donnez-la-lui pour femme, je vous prie. 34.9 Alliez-vous avec nous; vous nous donnerez vos filles, et vous prendrez pour vous les nôtres. 34.10 Vous habiterez avec nous, et le pays sera à votre disposition; restez, pour y trafiquer et y acquérir des propriétés.

Le mariage que propose Hamor est bien la réunion des deux familles. Il n'est pas en train de leur proposer quelque chose en plus, mais d'appâter Jacob en lui rappelant les conséquences s'il accepte sa proposition.

Le mariage est donc le nom donné à un rapprochement de deux familles, mais ce qui compte, c'est l'officialisation, pas le mariage. C'est simplement la forme qu'a prise cette officialisation pendant longtemps. Elle se doit de correspondre à l'époque dans laquelle on vit, mais ne peut pas modifier les lois de Dieu. Ainsi, la plupart des croyants se battront becs et ongles pour le mariage, parleront de sacrement, de loi divine et de tout plein de choses qu'ils ne comprennent pas vraiment; et oublieront assez rapidement qu'ils défendent un contrat autorisant le divorce, lorsque Jésus ne le permet pas. Cela prouve que le mariage tel qu'il est conçu de nos jours, n'est pas dans son ensemble en accord avec Dieu. Un véritable enfant de Dieu peut donc se marier, mais il ne doit pas faire passer les règles du contrat qu'il signe au-dessus des règles de Dieu.

Le fait de signer un contrat nous engage, cela consiste à donner sa Parole. Aussi, il est parfaitement possible de signer un contrat de mariage autorisant le divorce, ça n'est pas comme signer un contrat où l'on s'engage à divorcer. Dieu n'autorise le divorce que dans certains cas, alors que le contrat humain l'autorise en fonction de nos convenances. Tout cela pour dire que le mariage d'il y a 2000 ans était différent du mariage d'aujourd'hui, le divorce en étant devenu une partie intégrante.

C'est pour cela qu'il faut comprendre que ce qui est important pour Dieu n'est pas le mariage, c'est l'union qu'il a établie, ainsi que son respect. Avec le temps la manière change, et de nos jours, il y a plusieurs manières d'établir l'union de deux personnes. Aucune n'a plus de valeur que l'autre, et aucune ne perd de valeur parce que des incroyants les utilisent à mauvais escient. Du temps de Lot, de toute évidence, peu de personnes respectaient la valeur du mariage, mais cela n'invalidait pas la justice de Lot, par laquelle il a pu être sauvé. Tous étaient sous les mêmes lois humaines, mais Lot continuait de respecter celles de Dieu.

La plus basique des objectivités nous pousse à admettre que Dieu n'a pas établi de lois concernant le mariage, mais qu'il l'a fait concernant l'union entre un homme et une femme. C'est nous qui avons considéré que ces deux choses étaient identiques, et c'est cette croyance qui nous a fait passer à côté de ce qu'est l'adultère.

Il faut le comprendre, parce que les temps dans lesquels nous entrons pourraient bien transformer les cérémonies de mariage en simulacres qui n'ont aucunement l'approbation de Dieu. Dans de telles situations, les unions seraient toujours une directive de Dieu, mais elles devraient se faire en dehors des liens du mariage des hommes. Cela ne changerait rien pour les croyants, leurs obligations seraient toujours les mêmes, parce que, même en passant devant le maire, c'est à Dieu que nous rendons des comptes. L'idolâtrie de la cérémonie de mariage poussera sans aucun doute des croyants à accepter la compromission pour tout de même en avoir un 'dans les règles'. Depuis bien longtemps l'homme a accepté de s'agenouiller devant la femme pour la demander en mariage. Tout le monde trouve cela tellement normal que dans le cadre d'une demande, si l'homme ne s'agenouille pas, la demande n'est pas terminée. Mais mettre un genou à terre a une signification, et le faire devant une femme également. On s'agenouille devant Dieu, et devant personne d'autre. Lorsqu'une union commence par la reddition de l'homme devant la femme, il ne faut pas s'étonner de la suite commune qu'est le divorce. 

6 - L'adultère.


Le sujet de l'adultère est particulièrement intéressant au regard de ce qui est négligé par l'église.

Jésus ayant résumé les 10 commandements donnés à Moïse en un seul qui consistait à aimer Dieu et notre prochain, il en résulte que rompre n'importe lequel des dix commandements se trouvant sur les deux tables de la loi est une violation du résumé que Jésus en a fait. Donc voler (Exode 20.15 : Tu ne déroberas point), c'est manquer d'amour envers Dieu, et commettre l'adultère également (Exode 20.14 : Tu ne commettras point d'adultère). Sachant cela, nous devrions porter une attention toute particulière à ces dix règles, pourtant nous ne le faisons pas, nous considérons par défaut que nous les connaissons et nous nous basons sur nos aprioris plutôt que sur une vérification de ce que la Parole de Dieu nous en dit, prenant par la même le risque de les transgresser allègrement. Nous décidons que nous savons ce que signifie voler, et que nous savons ce que signifie être adultère.

Pourtant, beaucoup ne se gênent pas pour voler la gloire de Dieu, et encore plus nombreux sont les adultères.

C'est pour cela que le but ici ne sera pas nécessairement de s'étaler sur l'adultère, mais de faire comprendre ce que c'est réellement, parce que presque personne ne le comprend dans les assemblées.


a) Sa sanction.

Généralement, elle sera résumée par le passage de l'évangile selon Jean dans lequel Jésus est interpellé au sujet d'une femme adultère. L'explication de ce passage étant une fois de plus détournée pour permettre de se rassurer.

  • Jean 8.3-11 : Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; 8.4 et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. 8.5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? 8.6 Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. 8.7 Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. 8.8 Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. 8.9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. 8.10 Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée ? 8.11 Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus.

Ce qui se passe ici, c'est donc, comme à leur habitude, les scribes et les pharisiens qui essayent de prendre Jésus à défaut en le plaçant dans une situation qui pourrait le forcer à renier la loi de Moïse. Ils lui amènent donc une femme surprise en flagrant délit d'adultère et, lui précisant ce que préconise la loi de Moïse, lui demandent ce qu'il ferait dans un cas comme celui-là. Leur espoir est évidemment que Jésus, qui prêche l'amour de Dieu, en vienne à prononcer une sentence de mort envers la femme, ou une sentence de mort envers lui-même en reniant la loi de Moïse. Le piège semble bien rodé.

C'est alors que Jésus fait une chose particulière qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Au lieu de répondre, il écrit sur le sol avec le doigt. Une fois l'inscription terminée, il se prononce pour la loi de Moïse. En quoi ? Simplement en disant : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. En disant cela, il ne leur dit pas que la loi de Moïse, sur laquelle je reviendrai sous peu, est mauvaise, il leur demande de la respecter entièrement et non en fonction de ce qui les arrange. Chronologiquement, il écrit quelque chose, se lève, leur parle de jeter la première pierre, puis se baisse à nouveau est écrit une nouvelle chose. Bien que l'on puisse disserter longtemps sur les différentes possibilités concernant ce que Jésus a écrit, il semble que le plus évident se trouve être la première chose, qui est justement la loi de Moïse sur l'adultère sur laquelle se basent les scribes et les pharisiens :

  • Deutéronome 22.22 : Si l'on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux ...

Qui est une redite de :

  • Lévitique 20.10 : Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort.

Ce faisant, Jésus rappelle à ces personnes que la loi de Moïse condamne autant l'homme que la femme, or si les scribes et les pharisiens ont surpris cette femme en : flagrant délit d'adultère, cela signifie qu'ils ont laissé l'homme partir et, ce faisant, se sont rendus coupables de transgression de cette même loi qu'ils mettent en avant. Dès lors, ils sont pris à leur propre piège. Leur comportement est la preuve de leur culpabilité devant cette même loi qu'ils ont mise en avant. C'est alors que Jésus écrit une deuxième chose. Pour celle-ci, le sens général semble assez évident et différents versets peuvent être de sérieux candidats, mais le plus clair parait être :

  • Proverbe 17.15 : Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste Sont tous deux en abomination à l'Éternel.

Il va en résulter la fuite des scribes et des pharisiens, laissant Jésus seul avec la femme.

C'est à ce moment-là qu'une méprise est faite. Certains voient dans le comportement de Jésus qui lui dit : Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus, le signe du pardon de Dieu. Mais ça n'est pas du tout ce qu'il se passe ici. Il faut garder à l'esprit que cette femme est apparemment bien adultère, ce qui est un crime aux yeux de Dieu, et elle devra en répondre en son temps. Dans la loi de Moïse toute accusation doit être soutenue par au moins 2 témoins et, dans le cas présent, il n'y a personne pour l'accuser. Jésus est encore homme à cet instant-là, s'il la condamne, il contrevient à la loi de Moïse, parce qu'il n'est pas lui-même témoin, et aucun des accusateurs n'a voulu maintenir ses accusations.

En outre, Jésus n'est pas venu pour condamner qui que ce soit, ni pour juger qui que ce soit, il est venu pour sauver :

  • Jean 12.47-48 : Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. 12.48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour.

C'est pour cela que Jésus ne condamne pas cette femme, parce qu'il est venu la sauver, et si elle refuse le salut, alors la Parole que Jésus a annoncé la jugera au dernier jour.

On utilise souvent ce passage pour diminuer la gravité de l'adultère, mais ce qu'en dit le livre de l'Exode reste vrai, et il ne faut pas oublier que Jésus nous a apporté le filtre par lequel nous pouvons comprendre la loi. Ce filtre c'est celui de la grâce, qui n'efface pas la faute de l'adultère, mais qui au contraire en durcit les règles, n'en effaçant pas plus la sanction mais la transposant dans le spirituel.


b) L'adultère.

Il convient donc de comprendre ce qu'est réellement l'adultère, parce que la définition humaine traditionnelle semble incomplète. Cette dernière nous dit, dans le dictionnaire Robert : Fait d'avoir volontairement des rapports sexuels avec une personne autre que son conjoint. Cette définition est généralement acceptée par tout le monde, mais cela ne signifie pas que ce soit la définition que nous en donne la Parole de Dieu. Malheureusement pour beaucoup de croyants, c'est la définition sur laquelle ils se sont basés et sont devenus adultères sans même le réaliser.

Dans la réalité, ce dont Dieu parle lorsqu'il fait mention de l'adultère regroupe bien plus de choses que le simple fait d'avoir des relations en dehors de son couple. Le simple verset déjà cité de la punition de l'adultère dans la loi de Moïse nous parlait d'un homme et d'une femme mariée, nous précisant que les deux avaient commis un adultère. Donc l'homme non marié, est adultère s'il a des rapports avec une femme qui l'est, et inversement. Cela ajoute déjà un cas.

Mais les choses vont beaucoup plus loin. La notion d'union entre un homme et une femme est elle également totalement faussée par des enseignements arrangeants qui ne faisaient pas ressortir la vérité de la Parole de Dieu. C'est pour cela que je disais qu'il est très important de comprendre la différence entre l'union et le mariage. L'union entre un homme et une femme se fait par la sexualité et non par un passage à la mairie; c'est ainsi que Dieu a prévu les choses. Cela fait que dès l'instant où une personne a des rapports sexuelles avec une autre, ils deviennent une seule chair, qu'ils le veuillent ou non, et le seul moyen de rompre cette alliance, c'est par l'impudicité. C'est pour cela que Jésus nous dit ceci :

  • Matthieu 5.32 : Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.

Précisons de suite que le mot : infidélité est la traduction de 'porneia', il ne signifie donc pas : infidélité, mais : impudicité. L'infidélité n'étant qu'une forme de l'impudicité qui, évidemment, est bien plus vaste dans ce qu'elle désigne.

Dans ce verset, Jésus ne dit pas que celui qui répudie sa femme la pousse à la débauche, mais que personne ne peut séparer ce qui a été uni spirituellement. L'union de la chair étant, je le rappelle, une union spirituelle. Dès lors, la séparation par répudiation, ou par divorce, ne sépare rien du tout spirituellement. Quand Jésus précise : sauf pour cause d'infidélité, cela ne fait pas référence à la répudiation, mais à l'adultère. Ce qu'il dit c'est que lorsque quelqu'un répudie sa femme, étant donné que le lien spirituel n'est pas rompu, il l'expose à devenir adultère, sauf si la répudiation a eu lieu en raison d'une infidélité, parce que dans ce cas, elle est déjà adultère. La fin du verset doit elle aussi être comprise sans la précision que Jésus faisait (sauf pour cause d'infidélité), parce que cette fin de verset atteste qu'une femme qui aurait été répudiée sans avoir été impudique porte toujours le lien qu'elle avait avec son homme, et l'insertion d'une tiers personne dans le tableau, même si elle a l'apparence de la sainteté par la pratique d'un divorce préalable suivi d'un mariage, n'en reste pas moins un adultère.

Cette vérité l'est pour les deux membres du couples. Pas seulement concernant la femme dans le cas où l'homme la répudierait. Un autre passage nous montre que dans la même situation, l'homme également se met en danger de devenir adultère :

  • Matthieu 19.9 : Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.

Et cela fonctionne également de la même manière si la femme est à l'origine de la séparation :

  • Marc 10.12 : et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.

Dans tous les cas, l'union qui s'est forgée par les relations physiques est toujours effective à travers un divorce, dès lors, se croyant libéré, chaque membre partira vers de nouveaux rivages, ignorant qu'ils sont toujours unis aux yeux de Dieu. Si l'un d'entre eux se remarie alors, pensant être dans son droit puisqu'un divorce aurait été prononcé, il se trouve qu'il devient adultère, et ne s'en rend même pas compte, parce que la vérité de la Parole n'est pas connue.

Si Jésus précise : sauf pour cause d'infidélité, c'est uniquement parce que l'infidélité est la seule possibilité de cassure d'un lien entre deux êtres vivants.

L'adultère est donc assez facilement comparable à une maladie contagieuse qui se répand avec une déconcertante facilité si on n'y prend pas garde. Il en résulte que le seul moyen de ne pas être adultère c'est de s'unir à une personne qui ne l'est pas non plus. Ce qui réduit drastiquement les possibilités. Le lien qui se crée avec la relation physique ne peut être rompu que de deux manières : l'adultère ou la mort. Donc tout remariage qui n'implique pas soit des personnes vierges, soit des personnes veuves, produit obligatoirement l'adultère de ceux qui s'y livrent. Cela peut sembler excessif, mais c'est très exactement ce que la Parole de Dieu nous dit. On peut ne pas être d'accord, mais elle continuera de le dire. Il est important de le réaliser, parce que c'est l'étape obligatoire pour se mettre en règle avec Dieu. Lorsque Jésus nous dit : vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira (Jean 8.32), il parle non pas de la connaître froidement, mais de l'embrasser ; et elle ne peut nous libérer que si nous l'acceptons.


VERSETS CONCERNANT L'ADULTERE :

  • Matthieu 5.27-32 : Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère. 5.28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. 5.29 Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 5.30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne. 5.31 Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. 5.32 Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.
  • Matthieu 19.8-9 : Il leur répondit: C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi. 19.9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.
  • Marc 10.6-12 : Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme; 10.7 c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, 10.8 et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. 10.9 Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. 10.10 Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. 10.11 Il leur dit: Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard; 10.12 et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.
  • Luc 16.18 : Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère.
  • Lévitique 20.10 : Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort.
  • Proverbe 6.32-33 : Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, Celui qui veut se perdre agit de la sorte; 6.33 Il n'aura que plaie et ignominie, Et son opprobre ne s'effacera point.
  • Deutéronome 22.22-23 : Si l'on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël. 22.23 Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu'un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, ...  
  • Job 31.9-12 : Si mon cœur a été séduit par une femme, Si j'ai fait le guet à la porte de mon prochain, 31.10 Que ma femme tourne la meule pour un autre, Et que d'autres la déshonorent! 31.11 Car c'est un crime, Un forfait que punissent les juges; 31.12 C'est un feu qui dévore jusqu'à la ruine, Et qui aurait détruit toute ma richesse.
  • Osée 7.4 : Ils sont tous adultères, Semblables à un four chauffé par le boulanger: Il cesse d'attiser le feu Depuis qu'il a pétri la pâte jusqu'à ce qu'elle soit levée.
  • Malachie 3.5-6 : Je m'approcherai de vous pour le jugement, Et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères, Contre ceux qui jurent faussement, Contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, Qui oppriment la veuve et l'orphelin, Qui font tort à l'étranger, et ne me craignent pas, Dit l'Éternel des armées. 3.6 Car je suis l'Éternel, je ne change pas; Et vous, enfants de Jacob, vous n'avez pas été consumés.
  • Matthieu 15.19-20 : Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. 15.20 Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme.

7 - Le divorce.


Précision : l'ancienne alliance parle de répudiation, qui n'est pas à proprement parler un divorce. La répudiation était à sens unique, c'est une décision de l'homme envers la femme, alors que le divorce est indifférencié. L'utilisation du terme divorce dans l'ancienne alliance est un anachronisme, c'est un mot latin qui ne désigne pas à proprement parler la même chose. Cependant, dans la nouvelle alliance, il est plus adapté, de part le fait que le salut est indifférencié. Dans l'ancienne alliance, la circoncision étant dans la chair, était de facto masculine, et la femme entrait dans cette alliance en ne faisant plus qu'une seule chair avec son homme. C'est donc l'homme qui portait cette alliance avec Dieu et qui pouvait en faire sortir sa femme. Dans la nouvelle alliance, la circoncision est celle du cœur et est donc indifférenciée, chacun portant le signe de son alliance avec Dieu dans cette même circoncision du cœur. Dès lors, chacun est responsable du respect de cette alliance avec Dieu et doit agir en conséquence si l'autre membre du couple représente une souillure.

C'est pour cela que si le mot : divorce, est un anachronisme dans l'ancienne alliance et ne représente pas la réalité de la situation, par contre il est parfaitement de circonstance dans la nouvelle alliance.


a) Un triste constat.

Le divorce est un autre sujet tabou dans les assemblées. On le pratique à la chaîne et c'en devient presque un concours de qui divorcera le plus. Certains affichent fièrement leur trois ou quatre mariages et ne s'inquiètent absolument pas de ce que Dieu pourrait bien en dire. Tout ce qui compte c'est de trouver un pasteur complaisant qui posera le « sceau de Dieu » sur un comportement impie. Combien de « frères » ont du mal à finir leur mois ou à donner leur dîme à cause de leurs diverses pensions alimentaires. Combien de ministères dit « de puissance » vont de divorces en remariages, et cela en prêchant des sujets lourds, mais surtout jamais sur le divorce lui-même.

Ils préfèrent ne pas chercher ce que dit Dieu sur ce sujet parce qu'ils sentent au fond d'eux-mêmes que ce qu'ils font n'est pas bien, et ils se bercent de cette douce illusion qui va envoyer tant de monde brûler dans la géhenne : "si je ne savais pas, je n'ai rien fait de mal". Ce qui contrevient à ce que disait David dans le livre des Psaumes : Qui connaît ses égarements? Pardonne-moi ceux que j'ignore (Psaume 19.13), affirmation établissant que notre ignorance n'efface pas nos fautes.

Leur propre conscience les condamne parce qu'ils sentent que la Parole dit des choses à ce sujet, mais ils préfèrent batifoler que de se renseigner. Ce sont les mêmes qui, en boucle, viendront demander de l'aide à cause de leur mariage qui serait branlant. "Mais que fait Dieu ? Ma vie est un enfer, mon couple s'effondre", " il ne peut pas vouloir ceci", "il ne peut pas vouloir cela", "il veut que je sois heureux" ... . Ces questionnements sont souvent l'avant-coureur de mauvaises décisions. Dieu ne s'est pas fait homme et n'a pas payé pour nos fautes pour que nous soyons heureux mais pour que nous soyons sauvés. Tout le reste peut être une conséquence, mais ça n'est pas une base et dans la majorité des cas, c'est notre désobéissance à sa Parole qui nous plonge dans certaines conséquences, et au lieu de changer nos voies, nous empilons les mauvaises décisions les unes sur les autres. Ensuite nous considérons que les conséquences de nos désobéissances sont des persécutions ou des épreuves et nous les portons fièrement comme des signes de notre persévérance dans l'épreuve alors que ce sont les signes de notre persévérance dans la désobéissance.

Un premier divorce devrait au moins faire comprendre que le mode de sélection du partenaire n'a pas été le bon. Mais il n'en est rien, il s'ensuit souvent un remariage quelques années plus tard, dans les mêmes conditions que le premier, ce qui, faisant suite au chapitre précédent, poussera des personnes ignorantes vers l'adultère, si elles ne l'étaient pas déjà. Sans aucun scrupule, les remariés formuleront à nouveau, le sourire aux lèvres, les mêmes vœux d'éternité de soutien mutuel qu'ils ont pourtant déjà prouvé être incapables de tenir. Comment peuvent-ils réellement croire qu'ils le respecteront cette fois-ci, alors qu'ils n'ont toujours pas changé leur manière de voir et de faire les choses.

C'est exactement le même comportement que le veau d'or qu'Israël :

  • Exode 32.2-7 : Aaron leur dit : Ôtez les anneaux d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. 3 Et tous ôtèrent les anneaux d'or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. 4 Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte. 5 Lorsqu'Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s'écria : Demain, il y aura fête en l'honneur de l'Éternel ! 6 Le lendemain, ils se levèrent de bon matin, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Le peuple s'assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir. 7 L'Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte, s'est corrompu.

Le point commun se trouve dans le fait que le peuple cherche un moyen de conserver l'apparence de la foi en se construisant une image de Dieu faite de ce qui représente la convoitise des hommes. Que ce soit le veau d'or du temps de Moïse et Aaron, fait avec les bijoux du peuple, ou la satisfaction de la chair prenant la forme de remariages successifs de notre temps, le peuple cherche son plaisir, oubliant qu'il est sur terre pour satisfaire à celui de Dieu. Le peuple a oublié la sagesse des proverbes :

  • Proverbe 18.22 : Celui qui trouve une femme trouve le bonheur ; C'est une grâce qu'il obtient de l'Éternel.

Ce qui ne signifie pas qu'il faille chercher une femme et attendre une grâce de Dieu dans le fait de la trouver, mais qu'il faut chercher Dieu, qui, parmi les grâces qu'il accordera, peut accorder une femme en retour. Si la méthode est mauvaise, ne vous attendez pas à ce que le résultat soit bon. Et cela sans parler de la foule de divorcés qui l'ont fait parce qu'ils convoitaient une autre personne, ce n'est rien d'autre que de l'adultère, prétendre que cela n'existe pas serait en plus mentir. L'adultère règne dans les assemblées comme la couronne parfaite de ce royaume d'impies qui prétend sans vergogne que Dieu comprend et qu'il accepte ce genre de pratiques abominables. Il ne les acceptera pas plus aujourd'hui qu'il ne l'a fait hier, il demande de la droiture pas des faux disciples qui se camouflent derrière des milliers d'excuses pour vivre leurs vices en se donnant l'apparence de la sainteté.


b) Une union droite peut déboucher dans un mariage qui ne l'est pas.

Il va maintenant falloir préciser.

Comme je l'ai déjà dit, l'union entre deux êtres se fait au moment de la relation physique. Malgré son origine, donc physique, c'est une unité spirituelle qui se crée. Tout cela nous est montré dans le verset de genèse que j'ai déjà cité :

  • Genèse 2.24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Lorsque l'Eternel Dieu nous a dit cela, il a énoncé une loi spirituelle. Cela signifie qu'elle est vraie pour tous, toujours, en toute circonstance. Cela signifie également que Dieu n'intervient pas. Il ne crée pas cette union lorsque deux personnes ont des relations physiques, elle est automatique, et systématique. Ce que cela induit, c'est qu'il n'y a pas de différence entre croyants et incroyants et que cette unification n'est pas modifiée par nos croyances et leurs modifications dans le temps. Elle continue d'exister.

En conséquent, un lien établi en étant incroyant ne disparaît pas en acceptant le salut, même si un seul des membres du couple se convertit.

Ce lien cependant ne représente pas l'aval de Dieu et n'est en rien un indicateur de l'adéquation concernant le salut. Ainsi, deux incroyants qui s'unissent physiquement tout en étant chacun la première relation physique de l'autre sont en accord avec la loi spirituelle que Dieu a établie en ce qui concerne la pureté de cette relation. Leur éventuel mariage serait alors lui aussi en adéquation avec la volonté de Dieu. S'il s'agissait de deux croyants, les choses seraient parfaitement identiques.

Maintenant, si nous croisons les deux situations, alors le lien se fait également de part la loi spirituelle la concernant, par contre l'inadéquation se fait de par la non-appartenance au même royaume. La lumière n'a pas de part avec les ténèbres. Or, l'incroyant n'a pas à obéir à Dieu, le croyant si et, comme nous le montre les exemples de Moïse et de l'époque de Néhémie/Esdras, une union avec eux n'est pas agréée.


c) Le divorce à proprement parler.

  • Marc 10.6-9 : Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme; 10.7 c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, 10.8 et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. 10.9 Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

Dans le passage que je viens de citer, le dernier verset parle de divorce.

Le divorce revêt la même utilité que le mariage, c'est une proclamation. Il n'a donc aucune prérogative concernant le lien spirituel, mais uniquement concernant la reconnaissance du couple. Lorsque Jésus dit : Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint, il parle de deux choses différentes et non de la même. Lorsqu'il dit : Que l'homme donc ne sépare pas ..., il parle de divorce, et lorsqu'il dit : ... ce que Dieu a joint, il parle d'union. Ensuite, il faut voir qu'il parle d'homme et non de croyants, les croyants étant des hommes, mais tous les hommes n'étant pas des croyants. Il n'est donc pas en train de dire aux non-croyants ce qu'ils doivent faire, ce serait contraire à sa Parole, loin de là ; il est en train de leur dire ce qu'ils ne sont pas en capacité de faire. La différence est de taille.

Jésus après nous avoir rappelé le livre de la Genèse, nous précise que cette union ne peut être détruite par le fait de déchirer un contrat. Ce que Dieu a établi ne peut être détruit par l'homme, et le principe d'unité par la relation charnelle a été établi par Dieu universellement longtemps avant la loi de Moïse. Il ne faut jamais oublier que la loi de Moïse ne servait qu'à légiférer dans le but de faire cesser la dégringolade spirituelle du peuple et que la venue de Jésus a pour but de nous faire retourner dans la présence de Dieu. Dans ce verset de l'évangile selon Marc, il nous met en garde pour que justement nous gardions à l'esprit que prendre la décision de divorcer ne change pas le lien qui existe entre les deux personnes du couple.

C'est pour cela qu'il précise ailleurs que la répudiation pousse à l'adultère, parce que le faux sentiment de libération pousse à la création d'un nouveau lien, qui serait dès lors, un adultère. Cela ne signifie cependant pas que le divorce soit interdit, mais il faut comprendre que ce n'est pas une option envisageable si c'est pour une autre raison que l'obéissance à la Parole de Dieu. En effet, le divorce ne peut en aucun cas être la conséquence d'un manque d'amour parce que cela placerait le divorcé dans la position d'un pécheur puisque son manque d'amour prouve son éloignement de Dieu. Jean nous disant que : Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour (1 Jean 4.8).

Le passage le plus usité pour parler du divorce, que ce soit de la bouche d'un opposant ou de quelqu'un qui pense que cela est librement permis, est toujours le même. Il faut bien avouer qu'il n'y a pas beaucoup de passages parlant de cela dans la Parole de Dieu, et ce pour une raison bien simple, c'est un sujet qui ne souffre pas d'exception.

Dans l'évangile de Matthieu, Jésus nous dit que : celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère (Matthieu 5.32), alors précisons de suite les choses. Si vous avez épousé une femme répudiée, vous êtes vous-même adultère, et l'adultère est un absolu, vous l'êtes ou vous ne l'êtes pas. Il n'y a pas d'adultères graves et d'adultères qui le seraient moins. Le pardon divin est toujours possible, mais la Parole de Dieu nous apprend aussi que si Dieu pardonne, la faute doit souvent être portée. Nous voyons cela dans l'exemple de David est de Batschéba, Dieu dit bien à David qu'Il lui pardonne sa faute, pourtant Il précise que l'enfant mourra pour prix de la faute. Le principe est le même, la Parole de Dieu nous apprend que tous les péchés (en dehors du blasphème contre le Saint-Esprit) peuvent être pardonnés, et donc l'adultère peut être pardonné, mais il n'en reste pas moins que l'acte a été commis. Si l'homme ou la femme brise ses vœux de mariage par l'adultère, toute nouvelle union sera un adultère.

De plus, quelques chapitres plus tard, Jésus précise que « celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère » (Matthieu 19.9). Autrement dit, toute personne divorçant pour une autre raison que l'adultère de son conjoint et se remariant devient alors adultère.

Il y a une manière simple de résumer cela. Dans le plan de Dieu, lorsqu'un homme et une femme s'unissent, seul l'adultère et la mort peuvent les séparer, quel que soit le nom que l'on donne à cette séparation. Aussi, si les Hommes ont prononcé un divorce mais qu'il n'y ait pas eu d'adultère, alors tout rapport sexuel avec une tierce personne en sera un parce que Dieu considère toujours le couple comme uni.


d) La bénédiction de la rupture du lien.

L'impudicité provoque la rupture du lien entre un homme et sa femme. Peu importe celui qui a fauté. Il ne faut cependant pas y voir une punition, c'est en réalité tout le contraire. A l'instant où la faute est commise, le lien est rompu, et cela dans le but de protéger l'autre membre du couple. N'oublions pas que l'homme et la femme ne sont plus qu'une seule chair, aussi le péché de la chair a cela de grave qu'on entraîne l'autre dans sa faute. C'est pour cela que la rupture de ce lien est une protection pour l'innocent, qui ne portera pas la faute du coupable.

De même, parce qu'il est probable que nombreux sont ceux qui se posent la question, si le conjoint est adultère, le lien est rompu, on ne porte pas le poids de la faute. Par contre, c'est le même principe qu'un mari entendant le serment par lequel sa femme s'est liée. Tant qu'il ne l'apprend pas, la décision finale est en suspend, mais le jour où il l'apprend, s'il garde le silence, il avalise le serment par lequel elle s'est liée. Cependant, dans le cas de l'adultère, il n'est pas possible d'annuler ce qui a été fait, mais uniquement de décider de sa propre position. Accepter la faute ne signifie pas l'effacer. A l'instant où on apprend l'adultère de l'autre, on doit savoir que le lien n'existe plus. Il n'est plus possible de 'sauver' le couple, il n'existe déjà plus. Si on apprend que l'autre a été adultère il y a un an, cela ne signifie pas qu'on le soit devenu de fait en ayant encore des rapports avec cette personne pendant l'année écoulée. C'est à l'instant où on l'apprend que nous devons prendre une décision.

Il est évident qu'il peut encore y avoir un lien affectif, c'est compréhensible, mais l'homme et la femme ne sont plus unis devant Dieu. Les cas de couples croyants ayant vécu cela sont nombreux et on entend tellement souvent qu'il est important de pardonner et d'avancer. Bien que ce soit vrai, c'est toujours mal interprété.

Il faut pardonner, mais ça n'est pas ensemble qu'il faut avancer, parce qu'il n'y a plus aucune unité. Si le membre innocent apprend ce qu'a fait l'autre et décide de continuer, alors il devient également coupable de la même chose. Pas parce qu'il porterait la faute de l'autre, mais parce qu'il n'y a plus de lien entre eux, et que l'autre en a désormais un avec la personne vers laquelle il est allé.

C'est en cela que le manque de connaissance de la Parole de Dieu conduit à la destruction (Osée 4.6Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance). Le peuple de Dieu utilise le peu qu'il connaît à toutes les sauces, au lieu de chercher dans la Parole de Dieu ce qui concerne chaque situation, et bien que je sois persuadé que les choses sont en train de changer, l'état actuel est la résultante de ce type de comportement. Nous comprenons humainement que chaque tâche (sauce, sang, chocolat ...) nécessite un traitement différent, mais nous ne comprenons que très tard que dans de nombreux cas, c'est également le principe des fautes spirituelles. Lorsqu'un appareil électrique ne fonctionne pas, on a tendance à lire la notice et à chercher ce qu'elle nous dit sur ce type de panne, mais on le fait rarement avec la Parole de Dieu.

Aussi difficile que soit le fait de traverser ce genre d'épreuve, il faut garder à l'esprit que le seul choix se fait entre devenir participant de la faute ou accepter la décision de l'autre dans la séparation. Celui qui est la victime a été libéré, et à travers un divorce, aura donc le droit de se remarier sans commettre de faute.


e) Le divorce pour adultère.

e.1) Ce qui devrait être.

Ceci étant dit, à chaque fois que Jésus parle de ne pas divorcer, il met en avant une exception, le divorce pour infidélité. Je rappelle que le terme infidélité est une triste traduction, le texte parlant d'impudicité ('porneia'), ce qui englobe beaucoup plus de choses. Quoi qu'il en soit, la particularité de ce divorce tient une fois de plus à la notion d'union. On entend constamment des personnes qui ont vécu l'infidélité affirmer qu'elles vont essayer de donner une seconde chance à leur couple. Il est probable que de nombreuses personnes appuieront cette décision, mais si c'est le cas, c'est essentiellement parce que c'est contraire à la Parole de Dieu et que ce qui est contraire à la Parole de Dieu a une très forte tendance à répondre aux bases de la logique humaine.

Le problème est une fois de plus le mélange entre les genres. Ce que ces personnes essayent de faire, c'est de donner une nouvelle chance à leur contrat de mariage au lieu de le rompre. C'est cela que signifie réellement le fait de donner une deuxième chance à son couple. La réalité est que l'union n'existe plus, elle a été rompue par celui des deux membres du couple qui a fauté. La seule chose qui ne soit pas encore rompue, c'est le contrat de mariage.

L'adultère rompt l'union.

Le divorce rompt le mariage.

Comme tous les hommes, les croyants sont soit pour, soit contre le divorce. Le problème est qu'ils sont soit pour sans réelle restriction, soit contre, sans plus de restrictions. La réalité est pour le coup plus nuancée, même si elle ne l'est pas tant que ça. Elle tient justement dans le cas particulier dont Jésus parle souvent : sauf pour infidélité. Certains n'y voient qu'une possibilité dépendante d'un choix personnel. Ca n'est cependant pas de cela que Jésus parle. Dans le cas d'une infidélité il ne dit pas que ce serait possible, mais que c'est la conséquence systématique.

Comme dans tout ce qui concerne la Parole de Dieu, les choses doivent se rapporter à Dieu. Aussi, celui qui a prononcé des vœux de mariage et qui les a rompus n'a plus la confiance de Dieu pour en présenter d'autres. Pourquoi confier à un Homme ce qu'il a déjà clairement souillé.

e.2) Ce qui est.

Le but de l'enseignement est de mettre en avant la Parole de Dieu, pas de la diluer pour la rendre plus acceptable. Ce faisant, elle peut sembler un peu roide. Ce que j'ai expliqué plus tôt est exactement ce que Dieu demande, pourtant il faut comprendre quelque chose. Lorsque Esdras a prévenu le peuple de sa faute avec les femmes étrangères, il ne faut pas croire que le peuple ne savait pas. Ils étaient esclaves des babyloniens, mais les sacrificateurs, les portiers, les chefs du peuple étaient toujours là. Toutes les personnes qui sont montées pour rebâtir la maison de Dieu à Jérusalem avaient été réveillées par Dieu pour le faire (Esdras 1.5 : tous ceux dont Dieu réveilla l'esprit, se levèrent pour aller bâtir la maison de l'Éternel à Jérusalem), quelque temps après leur arrivée ils vont célébrer la fête des tabernacles :

  • Esdras 3.4-6 : Ils célébrèrent la fête des tabernacles, comme il est écrit, et ils offrirent jour par jour des holocaustes, selon le nombre ordonné pour chaque jour. 3.5 Après cela, ils offrirent l'holocauste perpétuel, les holocaustes des nouvelles lunes et de toutes les solennités consacrées à l'Éternel, et ceux de quiconque faisait des offrandes volontaires à l'Éternel. 3.6 Dès le premier jour du septième mois, ils commencèrent à offrir à l'Éternel des holocaustes. Cependant les fondements du temple de l'Éternel n'étaient pas encore posés

Mais la fin du passage nous dit les choses assez simplement : Cependant les fondements du temple de l'Éternel n'étaient pas encore posés.

On nous parle de personnes qui étaient sincères, qui avaient tout perdu, avaient tout reconstruit à Babylone, avaient tout abandonné et étaient parties pour reconstruire le temple de Dieu, et qui, arrivées sur place, étaient fidèles dans les sacrifices et les fêtes. On apprend dans le livre de Néhémie le prophète que ces mêmes personnes rebâtiront également les murailles de la ville. Palmarès impressionnant. Pourtant, quelle que fut leur droiture, le domaine qu'elles n'avaient pas réussi à mettre en ordre était celui de leurs femmes étrangères. (La fêtes des tabernacles nous est décrite au chapitre 8 du livre de Néhémie le prophète). Le peuple y est des plus sincères, mais il faut comprendre qu'il est encore avec ses femmes étrangères.

Le peuple a multiplié les œuvres, mais n'a pas modifié son comportement, et le livre d'Esdras se terminera sur sa repentance. La dernière chose qu'ils devaient régler, la seule qu'ils n'étaient pas parvenus à faire, était justement celle qui les concernait le plus intimement. Nous en sommes tous à des stades différents, cela ne fait pas de meilleurs ou de pires personnes. On peut regarder le stade final et taper sur tous ceux qui ne correspondent pas, mais ça ne fera pas avancer les choses. La réalité et que Dieu veut le stade final comme point de départ, ce que nous voyons avec Moïse et Sephora, mais que le passage de la loi à la grâce a individualisé les parcours. Certains ont déjà mis leur vie en règle, d'autres viennent d'être réveillés (je ne parle pas du détournement évangélique du terme 'réveil'), d'autres ont déjà abandonné leur attachement à ce qu'ils avaient dans le monde. Chacun en est à un autre stade. Cela ne signifie pas que tous les stades soient bons, cela signifie simplement qu'il faut savoir où on en est et où on va.

Ainsi il est important de savoir ce que Dieu veut, même si on n'a pas la force de le faire, et de ne pas considérer le stade actuel comme une étape satisfaisante. Elle l'est peut-être pour nous, mais pas pour Dieu. Si vous n'avez pas la foi nécessaire pour faire la volonté de Dieu, ça ne sert à rien de faire semblant. Il est préférable de lui demander de faire le nécessaire pour que sa volonté se fasse, pas dans un faux semblant censé nous permettre de continuer en prétendant que Dieu s'en charge, mais dans l'espoir de voir le jour où vous aurez suffisamment confiance en Dieu pour faire ce qu'il demande dans sa Parole.

  • Luc 22.42 : disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne.

8 - Le remariage.


Comme c'est presque un sport national dans la chrétienté, on va terminer en clarifiant très courtement ce point.

Dans la réalité de la Parole de Dieu, le remariage n'est possible que dans deux cas.

  1. Le veuvage.
  2. L'adultère de l'autre membre du premier mariage.

Ce sont les deux seuls cas. Dans toutes les autres situations, c'est de l'adultère. Je suis conscient que cela englobe énormément de monde dans les assemblées, mais Dieu ne va pas changer parce que son église a fait n'importe quoi. Je me doute que la tentation du "oui mais moi je ..." sera forte, mais elle n'a ni grand intérêt, ni grande importance. Il est préférable de se présenter devant Dieu en toute simplicité et de régler le problème avec lui.

9 - Conclusion.


Lorsque l'on regarde objectivement les relations hommes/femmes dans la Parole de Dieu, elles sont beaucoup plus simples que ce que l'on pourrait imaginer.

Un homme, vierge, veuf ou libéré de son union passée par l'adultère de sa femme, peut s'unir avec une femme, vierge, veuve ou libérée de son union passée par l'adultère de son homme. Les deux devant appartenir à Dieu.

Voilà, en quelques mots, la base de ce que nous montre la Parole de Dieu.

Ce qui complique toute la compréhension de ce qu'est une relation selon Dieu, c'est justement la multitude des déviances que nous avons essayé de greffer à ce que Dieu demande. A force de faire ce que nous voulons, nous avons passé plus de temps à chercher une justification plutôt que la vérité. Chacun venant dès lors avec son cas particulier qui dans la réalité n'a rien de bien particulier.

Il est fréquent de voir des personnes voulant expliquer leur cas, comme si soudainement la Parole de Dieu allait changer spécialement pour eux. C'est étonnant la capacité de l'être humain à penser être si important, si spéciale que pour son cas, il devrait probablement y avoir un chapitre de la Parole légitimant sa désobéissance.

Puisque c'est la mode de parler de 'réveil', il faut bien réaliser que la plupart d'entre eux se sont accompagnés de la repentance de ceux qui l'ont été, et pour se repentir, il faut déjà reconnaître sa faute et le fait qu'on n'ait aucune excuse. On peut prétendre que nous ne savions pas, cela ne change pas ce que nous sommes, cela ne change pas nos fautes, nos erreurs, nos manquements.

On a beau se tromper sincèrement, on se trompe quand même, et quand on se trompe d'adresse, on arrive rarement à destination. De nos jours, une importante proportion des croyants est adultère, souvent par ignorance, mais cela ne change pas l'impureté de la chose.

  • Jérémie 7.3-11 : Ainsi parle l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël: Réformez vos voies et vos œuvres, Et je vous laisserai demeurer dans ce lieu. 7.4 Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant: C'est ici le temple de l'Éternel, le temple de l'Éternel, Le temple de l'Éternel! 7.5 Si vous réformez vos voies et vos œuvres, Si vous pratiquez la justice envers les uns et les autres, 7.6 Si vous n'opprimez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, Si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, Et si vous n'allez pas après d'autres dieux, pour votre malheur, 7.7 Alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, Dans le pays que j'ai donné à vos pères, D'éternité en éternité. 7.8 Mais voici, vous vous livrez à des espérances trompeuses, Qui ne servent à rien. 7.9 Quoi! dérober, tuer, commettre des adultères, Jurer faussement, offrir de l'encens à Baal, Aller après d'autres dieux que vous ne connaissez pas!... 7.10 Puis vous venez vous présenter devant moi, Dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, Et vous dites: Nous sommes délivrés!... Et c'est afin de commettre toutes ces abominations! 7.11 Est-elle à vos yeux une caverne de voleurs, Cette maison sur laquelle mon nom est invoqué? Je le vois moi-même, dit l'Éternel.


Il est important de ne pas considérer la Parole de Dieu comme un ensemble de règles rigides et impératives. Elles le sont lorsqu'on la regarde sans l'Esprit de Dieu et c'est ce même Esprit qui l'adoucit. C'est la grâce de Dieu qui nous permet de ne pas correspondre à ces règles le temps que nous en recevions la force. Dans l'intervalle, ce sont des directions, l'amour de Dieu est inconditionnel. Par contre les conditions de certaines de ses bénédictions sont immuables. Dieu nous a donné des lignes directrices pour que les choses se passent bien. Le salut ne s'obtient que d'une seule manière, en donnant sa vie à Jésus. Une fois que cette étape du salut est atteinte, tout le reste consiste en un ensemble de règles nous plaçant dans un système de causes/conséquences. Ce n'est pas le lieu pour détailler le fait qu'appartenir à Dieu signifie avoir nos regards sur lui et donc par voie de conséquence, ce que signifie avoir les regards sur lui.

Cependant, il faut comprendre que cet enseignement sur l'homme et la femme présente les choses telles qu'elles devraient être, et de toute évidence, pas telles qu'elles sont. Refuser d'admettre la vérité parce que nos vies n'y correspondent pas et beaucoup plus grave que le fait qu'elles n'y correspondent pas. La vérité surpasse tout.

Il faut pouvoir admettre ne pas avoir réussi à faire ce qu'il fallait, plutôt que de se refermer sur soi et d'inventer de nouvelles doctrines plus tranquillisantes pour l'esprit.

Après avoir fait ce pas d'admettre la vérité, il faut savoir que Dieu ne condamne personne, il annonce des choses pour notre bien. Ne pas avoir réussi à les faire dans notre passé ou ne pas plus y parvenir dans notre présent une fois que nous les connaissons, ne nous condamne pas forcément, cela nous place simplement en dehors de certaines bénédictions, nous met au-devant de problèmes supplémentaires, et nous empêche même de servir Dieu correctement, Moïse en étant l'exemple parfait.

Personne n'est forcé d'accomplir tout ce que la Parole de Dieu nous dit instantanément, par contre tout le monde doit parvenir à reconnaître la vérité quand il la croise. La position de l'homme et de la femme dans la Parole de Dieu ne prête pas réellement à confusion. Lorsque confusion il y a, c'est toujours de part la convoitise charnelle. À force de vouloir avec plus de force l'accomplissement de nos désirs plutôt que celui de la Parole de Dieu, on finit par ne plus comprendre la Parole de Dieu.

Lorsque des croyants refusent la vérité de la Parole de Dieu, souvent parce que ça les remet en question, il n'est pas question de les juger. La Parole qu'ils rejettent le fera en son temps. Par contre il est nécessaire de se protéger soi-même, et parce qu'ils rejettent la vérité, nous ne pouvons décemment pas avoir pleinement confiance en eux. Nous pouvons tous avoir des désaccords dans la compréhension des textes et il nous faut de la sagesse pour admettre que cela ne justifie pas de ne pas s'aimer les uns les autres. Lorsque les deux ne sont pas conjointement possibles, il faut être en accord avec Dieu plutôt qu'avec les hommes, et même si ce que dit la Parole de Dieu nous paraît impossible à atteindre, cela ne signifie pas que Dieu ne savait pas que ce serait le cas dans notre époque. Cela devrait provoquer en nous une soif et une recherche de Dieu accrue et pas la satisfaction d'une demi-mesure.

Les couples étant la base de l'église, s'ils ne sont pas constitués selon le plan de Dieu, alors l'église ne le sera pas plus, et Dieu finira par disparaître totalement des uns comme des autres.