LES DOCTRINES FONDAMENTALES
FOI & IMPOSITION DES MAINS
(Les pdfs se trouvent à la racine de ce thème : lien)
I - La foi.
1 - La foi.
a) Une introduction.
b) Définition générale.
c) Le doute, ennemi de la foi.
d) La foi humaine, une foi négative.
2 - La foi en Dieu.
a) Présence de la foi dans l'ancienne alliance.
b) La foi en Dieu, une foi positive.
c) Une foi personnelle et non collective.
d) L'action de la foi.
e) Agir par la foi.
- e.1) Croire ne suffit pas.
- e.2) Croire implique d'agir.
f) La foi est une origine, pas une destination.
3 - Avoir la foi.
a) L'importance de la foi.
- a.1) Jésus, le consommateur de la foi.
- a.2) La foi est un socle.
- a.3) La foi libère la puissance.
b) La ferme assurance.
c) La quantité de foi.
4 - Conclusion.
a) Mise à l'épreuve de la foi, une conclusion.
II - L'imposition des mains.
1 - Une introduction.
2 - L'imposition des mains, coutume et réalité.
a) Dans l'ancienne alliance.
b) Dans la nouvelle alliance.
- b.1) Les sacrificateurs.
- b.2) Purifier signifie enlever.
c) Dans l'église actuelle.
3 - Conclusion.
I - La foi.
1 - La foi.
a) Une introduction.
Après le premier des trois groupes qui composent le fondement des doctrines fondamentales, premier groupe qui était composé de l'enseignement sur la « repentance et la doctrine des baptêmes », vient le groupe composé de la « foi et de l'imposition des mains ». Si le premier groupe représentait l'entrée dans la vie en Christ, le deuxième représente le service en lui-même. Comme nous le verrons, sans foi impossible d'agir, quant à l'imposition des mains, c'est un outil.
Dans les deux cas, nous sommes en présence de ce qu'il convient d'appeler le fondement du service, et je vais vous détailler le premier des deux enseignements concerné : la foi.
b) Définition générale.
La foi est quelque chose de plutôt vague pour presque tout le monde. Ne pas même être capable de détailler ce que cela peut être nous disqualifie lorsque nous venons à devoir en faire preuve. Beaucoup pensent que la foi ne concerne que les domaines religieux et afférents, mais il n'en est rien. En réalité, la foi est présente dans l'intégralité des domaines de notre vie, qu'il s'agisse de Dieu ou non.
La foi c'est notre capacité de croire en quelque chose ou en quelqu'un. Croire que Dieu existe est un signe de foi, mais croire qu'il n'existe pas également, c'est simplement une foi différente, dont les conséquences ne seront pas les mêmes. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit dans sa base de la même capacité de s'en remettre à quelque chose qui ne se démontre pas. S'il est impossible de donner une preuve à un incroyant que Dieu existe, il est tout aussi impossible de prouver l'inverse à un croyant.
Le terme « foi » signifie « confiance », et représente une croyance personnelle que telle parole est vraie ou non, que telle personne est digne de confiance ou non. Il ne signifie en rien que la personne qui la possède ait raison, mais simplement qu'elle est persuadée de ce fait.
Dans sa forme générale, la foi est au-delà de la raison, c'est pour cela qu'elle se passe de preuve.
c) Le doute, ennemi de la foi.
Bien qu'il soit de coutume de penser que l'inverse de la foi est l'absence de foi, il n'en est rien. L'inverse de « croire que Dieu existe » n'est pas « ne pas croire que Dieu existe » ou « croire que Dieu n'existe pas ». Dans les trois cas nous sommes en présence de foi, en l'occurrence des fois qui s'opposent. Si vous recherchez l'opposé de la foi, vous trouverez le doute.
Bien que cela puisse paraître étrange, il n'en reste pas moins que la foi devant être faite de certitude (fondées ou non), elle est un signe d'humilité, alors que le doute est un signe d'orgueil. La foi, c'est croire en une chose, quelle qu'elle soit, le doute c'est n'être sur de rien. Prenons un exemple afin de mieux comprendre la chose.
Imaginez une longue ligne droite, au bout de cette dernière se trouve un virage, mais de là où vous vous trouvez, il est impossible de savoir si vous déboucherez sur une impasse ou sur quoi que ce soit d'autre. Vous apercevez un groupe d'amis qui semble être du coin et vous leur demandez ce que vous trouverez au bout de cette ligne droite si vous preniez le temps de la remonter.
Quatre personnes sont présentes, malheureusement vous apprenez qu'elles n'habitent pas ici, mais elles sont toutes les quatre passées dans les environs à plusieurs reprises et croient se rappeler l'endroit.
- La première est catégorique, elle dit : il y a une impasse ;
- La deuxième est catégorique, elle dit : il y a une autre ligne droite qui débouche sur un carrefour ;
- La troisième est catégorique, elle dit : je ne sais pas ;
- La quatrième doute, elle dit : je ne sais plus, peut-être l'un, peut-être l'autre.
Les deux premières personnes sont sûres d'elles. Bien évidement l'une des deux à forcément tord, mais elles font preuves de foi. N'ayant aucune preuve, elles affirment une chose en ne s'occupant pas de ce que l'une des deux fasse fausse route.
La troisième personne pourrait tout comme la suivante dire qu'elle ne se rappelle pas, si ce n'est que ce serait un choix ou l'autre, mais elle opte pour un décision ferme, elle sait... qu'elle ne sait pas.
La quatrième ne sait pas non plus, mais elle refuse de le dire, elle préfère dire qu'elle doute, et papillonne entre plusieurs solutions plutôt que d'admettre la vérité, qu'elle ait su la réponse ou pas, elle ne la sait plus.
La foi est une certitude, c'est pour cela qu'elle est exactement l'inverse du doute. Elle permet aussi sûrement d'avancer que le doute paralyse. La quatrième personne passera probablement bien longtemps à essayer d'expliquer qu'elle sait, mais pas tout à fait, que c'est peut-être une ligne droite peut-être pas, elle rappellera qu'elle venait de la droite plutôt que de la gauche et que cela fausse sa perception... Il n'en reste pas moins qu'elle prendra beaucoup de temps pour au final ne toujours pas savoir, n'avoir aucune certitude. Elle perdra son temps et vous fera perdre le vôtre. Elle refuse tout simplement de dire les choses comme elles sont, à savoir que justement, elle ne sait pas. Il faut de l'humilité pour avouer son ignorance et beaucoup d'orgueil pour refuser de la reconnaître.
La parole de Dieu nous dit que lorsque quelqu'un fait une demande, il doit la faire « avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre » (Jacques 1.6). C'est exactement de cela dont je parlais. Jacques nous dit bien ici que la foi et le doute sont opposés. Non seulement il nous dit que la coexistence est impossible, mais il précise également les effets du doute dans une forme qui ne souffre pas de problèmes de compréhension.
Celui qui doute vivra une constante hésitation, une paralysie humaine et spirituelle.
Celui qui a la foi avancera toujours, la seule vraie question étant de savoir dans quelle direction.
d) La foi humaine, une foi négative.
En dehors du doute, nous évoluons donc toujours dans la foi, et je vous disais juste auparavant que la question restait entière concernant la direction dans laquelle on avance. En effet, la foi n'est pas forcément positive, bien au contraire. Tout est question de point de vue. Lorsque vous vous trouvez au milieu d'une pièce, vous vous éloignez forcément d'un coin de la pièce si vous vous approchez d'un autre.
Croire vous fera forcément bouger, cela vous changera forcément à un niveau ou à un autre.
Les scientifiques ont, pour une partie d'entre eux, tendance à critiquer la foi, alors qu'ils sont peut-être ceux qui en ont le plus. L'intégralité de la science est fondée sur des notions non démontrées que l'on appelle « axiomes ». Ces « axiomes » sont supposés être des règles logiques en elles-mêmes et qui n'ont par conséquent pas besoin d'être démontrées. Elles sont la base de théories dont la complexité ne me permet pas de vous les détailler. L'ensemble de notre société humaine, dans son côté technologique, est fondé sur ces axiomes. Mais aucun d'entre eux n'est démontré. Des scientifiques basent l'intégralité de leur vie sur la certitude que ces théories sont vraies, ils font de la sorte preuve d'une foi que beaucoup de ceux qui prétendent croire en Dieu n'ont pas.
Dans son fort intérieur, le scientifique est un homme de foi qui ne partage simplement pas celle en Dieu (certains scientifiques la partagent tout de même, Dieu merci).
Les athées, de leur coté, ne font que nier l'existence de Dieu, et place en cela une foi équivalente dans sa force à celle qu'ont ceux qui croient en l'inverse. On croit toujours, ne pas croire en une chose, c'est croire en son inverse.
Nous croyons tous en quelque chose, mais dans l'ensemble, nous voulons anéantir la foi de l'autre sous le fallacieux prétexte que ce n'est pas la même que la nôtre. La foi existe sur terre, mais la question se pose de savoir « en quoi ». Coué a introduit la pensée positive qui n'est autre qu'une manière de forcer la foi, ce n'est pas de la foi telle que la parole de Dieu nous la montre bien sûr, mais c'est un des deux aspects de la foi humaine et s'il a introduit la « foi positive », c'est parce qu'il avait déjà en son temps percé le mystère de la foi négative.
Combien de personnes souffrent d'une dramatique image d'elles-mêmes parce qu'elles ont cru ce qu'elles ont entendu plus jeunes. Des paroles destructrices venant de personnes d'autorités ou reconnues comme telle par leurs victimes. Combien de parents, de frères ou de sœurs ont affirmé sans relâches des choses profondément négatives à des personnes qui non seulement ont fini par les croire, mais qui, en plus, parce que la foi est une puissance agissante, ont fini par reproduire ce qui était pourtant faux au commencement. Combien de personnes se croient stupides parce qu'une famille, des professeurs ou des fréquentations mal choisies ont affirmé pendant des années qu'elles l'étaient. C'était un mensonge, mais à force de l'entendre, ces personnes ont fini par y croire et parce qu'elles y ont cru, c'est peu à peu devenu vrai dans leur vie, qui est un échec retentissant, et qui en restera un tant que la foi ne le changera pas.
Il s'agit bien là de foi, en notre propre incapacité, la foi dans des choses affreusement négatives qui vont alors gérer notre vie.
Il appartient à chacun d'entre nous de choisir en qui ou en quoi nous désirons placer notre foi, en qui ou en quoi nous voulons croire. Dans le passage de l'épître aux hébreux qui concerne les doctrines fondamentales, nous constatons qu'il n'est pas fait simplement mention de foi, mais de « foi en Dieu ». Il est plus facile de comprendre pourquoi à la lumière de ce que je viens de vous montrer.
La foi est une force agissante en soi, elle changera toujours les personnes qui l'ont, et tout le monde l'a. Étant donné qu'elle vous changera de toute façon, il convient de ne pas la placer en n'importe quoi, ou en n'importe qui.
La foi peut être indépendante de Dieu, mais la seule foi qui nous amènera forcément dans la bonne direction est celle que nous placerons en Dieu.
2 - La foi en Dieu.
a) Présence de la foi dans l'ancienne alliance.
Pour beaucoup de personnes, la foi est une « invention » de la nouvelle alliance. Elles aiment a résumer les choses en disant que du temps de la loi, il suffisait d'obéir et qu'à partir de la venue de la grâce, s'est ajoutée l'obligation de croire en plus de celle d'obéir. Il n'y a qu'une chose de vraie dans tout cela et c'est que la grâce et la foi sont liées. Seulement, la grâce existait déjà dans l'ancienne alliance et pour être précis, elle a toujours existé. Sa compréhension étant si ardue pour les hommes de péchés que nous étions devenus que Dieu a dû procéder par étapes afin de nous la faire comprendre. Ainsi, la loi n'est rien d'autre qu'une étape pour arriver à la grâce et donc la foi. C'est une étape nécessaire qui a pour but de nous apprendre l'obéissance, étape indispensable pour accéder à la grâce. On notera par ailleurs que le roi David a été adultère et meurtrier, pourtant il n'en est pas mort. Évidemment beaucoup diront qu'il a sincèrement demandé pardon et que c'est la raison pour laquelle il n'a pas été punis à la hauteur de sa faute. Mais c'est omettre qu'il vivait sous la loi et que dans ce cadre, en tant qu'adultère et meurtrier, il n'y avait pas d'autre solution que la mort par lapidation.
Le fait est que la grâce a toujours existé, et la loi n'était qu'un cadeau de Dieu pour permettre à ceux qui ne l'avaient pas encore compris de s'en approcher. David avait compris la grâce, il connaissait Dieu et avait appris l'obéissance, deux étapes nécessaires. C'est pour cela qu'il a été jugé sous la grâce et non sous la loi.
La différence entre une obéissance basée sur la foi et une obéissance basée sur la loi se voit dans la Parole lorsque les Hébreux demandent à Moïse d'être leur intermédiaire avec Dieu alors qu'ils ont peur de la montagne fumante. S'ils avaient connu Dieu ils n'auraient pas craint pour leur vie, ils n'avaient pas foi en Dieu, ils en voyaient tous les jours une représentation avec la nuée et avaient appris à la craindre, pas à l'aimer.
Acan ne croyait pas en Dieu. Lorsqu'il cacha un lingot et un manteau, il les cacha à la vue des hommes, pourtant s'il avait vraiment cru que Dieu était Dieu, il aurait su qu'il ne servait à rien de les enterrer au milieu de sa tente, il aurait su que Dieu voyait tout. Il apprendra à ses dépends une leçon fondamentale sur Dieu, s'il l'avait connu avant, il n'aurait pas « tenté le diable ». Si vous avez foi en Dieu, la parole des hommes n'a plus d'importance et donc de puissance, à l'inverse si vous prêtez foi à la parole des hommes, c'est celle de Dieu qui perd la sienne.
Israël obéissait à la loi parce qu'elle avait peur que les sacrificateurs ne la punissent, elle ne le faisait pas parce qu'elle avait peur de Dieu. La foi n'était pas en Dieu, mais dans l'homme. Dès qu'il ne s'agissait plus de la loi en elle-même, le peuple doutait.
- Deutéronome 9.23 : Et lorsque l'Eternel vous envoya à Kadès-Barnéa, en disant : Montez, et prenez possession du pays que je vous donne ! Vous fûtes rebelles à l'ordre de l'Eternel, votre Dieu, vous n'eûtes point foi en lui, et vous n'obéîtes point à sa voix.
Il en sera de même du temps d'Ezéchiel.
Pourtant si Dieu reproche à Israël, du temps et de la bouche de Moïse, de ne pas avoir eu foi en lui, c'est que la foi existait déjà. La Parole ne dit-elle pas qu'Abraham « crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice » (Jacques 2.23). De la même manière, lorsque Moïse fera face au buisson ardent, il aura foi en Dieu et partira libérer Israël.
La foi a toujours été présente, Jésus l'a simplement mise en avant afin que tous puissent la recevoir. Foi et Grâce sont un peu comme des prises mâle et femelle, elles vont ensembles. La foi est en nous, la Grâce est en Dieu. Nous avons la foi pour nous approcher de Dieu, et Jésus à la Grâce pour pouvoir s'approcher de nous.
Pour finir, c'est bien dans l'ancienne alliance, des siècles avant la venue de Jésus qu'Habakuk nous dira :
- Habacuc 2.4 : le juste vivra par sa foi.
b) La foi en Dieu, une foi positive.
Comme je vous le disais, la foi à toujours existé. Le monde dans son intégralité est basé sur la foi. Regardez ce qui se passe avec l'amour. Satan sait que Dieu est amour, il sait que le monde ne peut être sauvé qu'en le vivant. Il pourrait sembler logique que le but du malin soit d'enlever tout amour du monde, mais il n'en est rien. Il veut remplacer l'amour qui vient de Dieu par un amour perverti que nous voyons tous les jours. Nul besoin de regarder les païens pour cela, il suffit de se concentrer sur ceux qui prétendent aimer Dieu. Les femmes s'habillent comme des prostituées, sous les regards lubriques de maris approbateurs et souvent totalement soumis, les divorces sont moins nombreux que les mariages uniquement parce que l'inverse est impossible, l'adultère et l'homosexualité se disputent la vedette, parfois au micro. Toutes ces choses ne sont que des signes d'un amour perverti, dégoulinant de laideur, emprunt d'une force destructrice.
Il en va de même avec la foi. Le but de Satan n'est pas de la faire disparaître, mais de la remplacer par une foi vaine, pervertie, sans force, une foi qui aurait l'homme pour centre et non pas Dieu.
C'est pour cela que la parole de Dieu nous précise bien que nous devons avoir foi EN Dieu et non pas seulement avoir la foi, et c'est alors seulement que ce qu'il nous annonce pourra avoir lieu. Ce que sa parole nous dit deviendra effectif. La foi en Dieu rendra sa Parole vivante. C'est pour cela que des millions de « chrétiens » vivent dans la défaite, parce que la Parole de vie est une parole morte dans leur cœur.
Voici une liste de passages, qui ne se veut pas exhaustive, de passages nous signifiant que la foi doit être en Dieu :
« Jésus prit la parole, et leur dit : Ayez foi en Dieu » (Marc 11.22). « C'est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c'est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous » (Actes 3.16). « annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ » (Actes 20.21). « afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés » (Actes 26.18). « C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu » (Hébreux 6.1). « Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de toute acception de personnes » (Jacques 2.1). « qui par lui croyez en Dieu, lequel l'a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu » (1 Pierre 1.21). « C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14.12).
c) Une foi personnelle et non collective.
Les différents mouvements, quels que soient les noms qu'ils se donnent, transmettent quasiment toujours les même choses et s'organisent de la même manière. Ainsi, on assiste invariablement à la multiplication des rassemblements, pour des raisons qui sont toujours les mêmes : réunion de prière, réunion de louange, réunion « d'enseignements », certaines autres ont des prétextes que je n'ose pas même reproduire ici. Quoi qu'il en soit le parallèle avec les conséquences de ce genre de pratique est également toujours le même. Ces groupements ne gagnent jamais en puissance, ils ont tendances à ne jamais guérir et remplacent très rapidement la foi par la méthode Coué, ce qui tient plus du bourrage de crâne que d'une « ferme assurance ».
Le problème vient de ce que la foi est personnelle, elle n'est jamais attachée à un groupe d'individus. De la même manière, elle se recherche dans la solitude, ou dans l'isolement (pour ceux qui auraient peur de ce mot, je reviendrai sur le moyen d'avoir la foi plus tard).
Quoi qu'il en soit, il est important de comprendre que vous n'aurez jamais de moyen de connaître exactement ce que pensent les autres, d'où l'impossibilité de partager la foi. Vous pouvez bénéficier de la foi d'un autre, mais cela ne signifie pas pour autant que vous la partagiez. La foi sauve, et tout comme le salut, la foi est personnelle.
De plus, il faut comprendre que la foi est quelque chose de réelle. Avoir la foi c'est savoir sans aucun doute qu'une chose est vraie alors que vous n'en possédez aucune preuve. Si vous dites que vous êtes guéris d'une lourde maladie mais que vous ne vous réjouissez pas, alors vous n'avez pas la foi, sinon vous auriez tellement conscience de ce que cette guérison est réelle, que vous la voyiez ou non, que vous ne pourriez que fêter cette grande nouvelle. Pourtant, aussi réelle que cela soit pour celui qui a la foi, il ne peut pas le montrer à quelqu'un d'autre. Sa foi reste personnelle et ce ne sont que les conséquences de sa foi qu'il pourra montrer, pas sa foi en elle-même.
d) L'action de la foi.
La foi est une force agissante, elle est le jalon de ce qui peut nous arriver. Jésus disait « Va, qu'il te soit fait selon ta foi » (Matthieu 8.13), affirmation qu'il répétera aux deux aveugles qui le suivaient : « Alors il leur toucha les yeux, en disant : Qu'il vous soit fait selon votre foi » (Matthieu 9.29).
Par ailleurs, plus qu'un jalon de ce qui peut nous arriver, la foi sauve. Cela peut sembler choquant puisqu'il est de coutume de dire que c'est Jésus qui sauve, pourtant il n'en reste pas moins que c'est la vérité. Dire que c'est Jésus qui sauve est un raccourcis, tout comme l'est celui d'affirmer que la foi sauve. Étant des raccourcis, les deux sont vrais, mais il peut être intéressant de préciser pourquoi ils en sont.
En fait, Jésus nous a ouvert la route vers le salut, en passant par lui nous obtenons le salut. Cependant il ne sauve pas systématiquement, et la condition nécessaire pour obtenir le salut que Jésus nous propose, c'est justement la foi, comme nous le dit l'épître aux Hébreux : « Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11.6).
Comme je l'ai déjà expliqué, la foi est le côté humain de la prise de courant céleste, et c'est pour cela que la parole nous dit que la foi guérit lorsque l'on pourrait croire que c'est Jésus qui le fait.
En fait, c'est notre foi en Jésus qui permet de recevoir la guérison. Quand Jésus dit a de très nombreuses reprises « ta foi t'a sauvée » il veut en fait dire « ta foi en moi t'a sauvée » ou « ta foi t'a sauvée parce que tu l'as mise en moi », ces personnes n'ont pas cru en la guérison, elles ont cru que Jésus représentait leur salut. Leur foi était correctement dirigée.
Liste des versets signifiant le salut par la foi :
« Jésus se retourna, et dit, en la voyant : Prends courage, ma fille, ta foi t'a guérie. Et cette femme fut guérie à l'heure même » (Matthieu 9.22). « Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal » (Marc 5.34). « Et Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. Aussitôt il recouvra la vue, et suivit Jésus dans le chemin » (Marc 10.52-53). « Mais Jésus dit à la femme : Ta foi t'a sauvée, va en paix » (Luc 7.50). « Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix » (Luc 8.48). « Puis il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé » (Luc 17.19). « Et Jésus lui dit : Recouvre la vue ; ta foi t'a sauvé » (Luc 18.42). « la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné » (Jacques 5.15). « parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi » (1 Pierre 1.9). « parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi » (1 Jean 5.4).
e) Agir par la foi.
e.1) Croire ne suffit pas.
Certains se réfugient dans leurs croyances, pensant que cela les sauvera, mais il n'en est rien. Si vous croyez que Dieu n'existe pas, ne croyez pas que cela sera vrai pour autant. Il y a un ordre à chaque chose et la vérité restera la vérité, que vous l'acceptiez ou non. Cependant, vous pourriez dire croire en la vérité que cela ne serait pas forcément en soi une vérité. Le fait de croire a des implications. Si vous croyez réellement que Dieu est Dieu alors votre croyance s'accompagnera d'une suite logique.
La parole de Dieu nous dit « Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent » (Jacques 2.19). « Croire » n'est pas en soi le gage d'une vie transformée. « Croire » ne signifie pas forcément appartenir à christ. Si, regardant les dates de concert d'un groupe je constate qu'il joue le soir-même dans une salle non loin de chez moi, je peux voir la foule s'approcher, être persuadé que le concert à lieu, je peux peut-être même en entendre des bribes de chez moi, mais bien qu'y croyant, je n'en fais pas parti. Il en va de même avec Dieu, vous pouvez croire qu'il existe sans pour autant avoir part à son règne. C'est en cela que Jacques nous dit que « les démons le croient aussi, et ils tremblent ». Les démons sont conscients de la vérité, ils la refusent, n'y ont aucune adhésion. De la même manière, il est fréquent de voir des personnes qui se disent « appartenir à Christ » et refuser des vérités dont ils savent très bien la teneur, car les accepter signifierait changer. L'homosexualité est interdite par Dieu et donc par sa Parole, mais beaucoup le nieront, non pas qu'ils ne savent pas que ce soit vrai, mais parce qu'ils sont parfaitement conscient qu'accepter cette notion impliquera immédiatement des changements qu'ils ne sont pas prêt d'accepter. Ces gens là, de la même manière que les démons dont nous parle Jacques, croient, mais ils tremblent.
Si vous croyez que les textes de la Bible sont la Parole de Dieu, cela n'aura pas d'effet positif pour vous si vous ne la lisez pas. Votre croyance est stérile, elle est froide, dénuée de toute aspect relationnel avec Dieu. C'est une foi emprunte d'intelligence, vous savez avec la tête, mais votre cœur n'a toujours pas compris.
De la même manière, la Parole de Dieu nous dit que « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.16). On pourrait ne pas y voir de rapport, pourtant il y en a un qui, sous peu, vous semblera évident. « Celui qui croira » est explicite en soit, cela inclut tout le monde, même les démons, par contre la suite se trouve être « et qui sera baptisé » en d'autres termes, « Celui qui croira et qui agira en conséquence ». En fait, les choses sont bien plus profondes que simplement agir pour agir, mais il n'en reste pas moins que « croire » est insuffisant.
Voyons maintenant un passage qui nous parle plus profondément de la nécessité de l'action et de sa forme première.
e.2) Croire implique d'agir.
Comme je viens de vous le dire, « croire » implique « agir ». Jacques, dont on connaît le franc parler, nous présentait la chose en ces termes :
- Jacques 2.14-26 : Mes frères, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un d'entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. Mais quelqu'un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j'ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu'il offrit son fils Isaac sur l'autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s'accomplit ce que dit l'Ecriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l'homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu'elle reçut les messagers et qu'elle les fit partir par un autre chemin ? Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte.
Il nous explique par là que la foi ne peut pas être stérile, elle a forcément pour conséquence des œuvres diverses et variées. Cependant, il faut préciser une chose particulière aux types d'œuvres que la foi peut engendrer. En effet, on voit et on entend souvent des personnes faire certaines choses et passer pour des saints grâce à cela. Mais la foi ne produit pas n'importe quelles œuvres. Non pas que les œuvres que l'on peut classer comme étant « bonnes » soient des œuvres de foi, et que les autres n'en soient automatiquement pas. Ainsi un croyant qui construirait un orphelinat fait peut-être quelque chose de fabuleux aux yeux des hommes, mais cela ne signifie en rien qu'il ait agit par foi. Les nombreuses œuvres de groupements tel l'armée du salut, ou les différentes missions de toutes les dénominations confondues font souvent un travail social appréciable, mais ce ne sont pas pour autant des œuvres de foi.
La foi de celui qui croit en Dieu ne peut en aucun cas être dissociée de Dieu lui-même. Les œuvres des hommes amènent à croire en l'homme, alors que les œuvres de Dieu amènent à croire en Dieu.
Ce qui est perturbant lorsque l'on veut faire la différence entre les œuvres que produisent la foi en Dieu et les autres, c'est qu'une même œuvre peut dans un cas être le fruit de la foi en Dieu et dans un autre celui d'une volonté humaine. Ce qui va modifier son fondement, c'est justement son origine. Les œuvres qui proviennent de la foi en Dieu sont des œuvres issues de l'obéissance envers lui.
Un passage très intéressant est souvent ignoré fait un lien direct entre « croire » et « obéir ». L'écrivain de l'épître nous annonce la chose de la sorte :
- Hébreux 4.3-6 : Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu'il dit: Je jurai dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! Il dit cela, quoique ses œuvres eussent été achevées depuis la création du monde. Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour. Et ici encore: Ils n'entreront pas dans mon repos ! Or, puisqu'il est encore réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance.
A première vue, il n'est pas évident de faire ressortir le lien entre « croire » et « obéir » pourtant, en s'attardant plus sur les termes employés on remarque la chose suivante : en premier lieu, l'écrivain de cet épître nous dit que « Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos », mais il oppose cela à une étrange affirmation, « ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance ». Or, si l'on veut bien prendre en considération le fait qu'il soit toujours dans la même démonstration, il ne fait rien d'autre que d'opposer « croire » et « désobéir ». Le corolaire étant logiquement que « croire » a pour conséquence logique « obéir », et que celui qui a la foi œuvrera par obéissance au seigneur.
En conséquent, celui qui a la foi en Dieu produira forcément des œuvres, l'absence d'œuvres prouvera donc qu'il n'a pas la foi. Tout cela en gardant bien à l'esprit que nous sommes presque toujours très mal placés pour déterminer ce qui est réellement une œuvre produite par la foi en Dieu et donc par obéissance, mais comme nous ne devons pas porter de jugements personnels sur qui que ce soit (mais uniquement transmettre ceux de Dieu), nous ne devrions pas nous égarer.
C'est en cela que Marc nous disait que je vous le rappelais en début de ce point que « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.16). Il ne fait pas cas de l'absence d'œuvres, mais de l'absence de Foi en Dieu. C'est la foi en Dieu qui sauve, les œuvres ne sont qu'un signe de la présence de la foi.
f) La foi est une origine, pas une destination.
Si vous ne croyez pas en Dieu, nul doute que vous ne le chercherez pas. La foi vient en premier et elle est le fruit d'une volonté. On décide de croire. Si vous décidez de vous acheter une voiture mais que vous ne faites pas les démarches nécessaires, alors c'est que votre décision n'était pas réelle. Il en va de même de la foi. Si vous la voulez, il va falloir faire quelques petits sacrifices.
Avec Dieu tout est question de dosage. Il faut croire que Dieu existe pour s'approcher de lui, mais cette foi est souvent incomplète, imparfaite et elle a besoin d'être purifiée pour permettre d'entrer dans la plénitude de sa puissance. Un peu de foi ouvre de petites portes, beaucoup de foi abattra des forteresses, mais dans tous les cas la foi vient en premier. C'est elle qui donne l'impulsion.
On entend souvent des prédicateurs parler de « pas de foi ». Ils prétendent que faire telle ou telle chose vous fera « entrer dans le miracle », vous avez besoin de guérison ? Avancez-vous encore et encore à l'appel à la fin du culte ? Ils disent que c'est un pas de foi, pour montrer que vous croyez, mais la réalité est toute autre. Si vous demandez quelque chose à Dieu et que vous savez qu'il a répondu, alors ce n'est plus la peine de le lui demander, ce serait presque insultant. Si vous demandez 100 € à quelqu'un et qu'il vous dit qu'il vous les donne, mais qu'il doit d'abord aller les retirer au distributeur automatique le plus proche, vous n'allez pas les lui redemander, il faudra attendre. Si au bout de 5 minutes vous les lui redemandiez, il se sentirait insulté. Ne penserait-il pas « je viens de te dire que je te les donnais, pourquoi tu insistes, tu crois que je mens ? ».
Il en va de même avec Dieu. Si vous savez que Dieu vous a répondu, alors ne posez plus la question, remerciez-le. Faire des « pas de foi » est inutile, soit vous l'avez, soit vous ne l'avez pas, aucun pas de foi ne vous donnera la foi. Elle doit être à l'origine des choses. Si la foi n'est pas là, alors nul besoin d'espérer. Que ce soit la votre, ou celle de quelqu'un d'autre, peu importe.
Tout ce qui compte, c'est que la foi soit déjà là. De la même manière, votre foi en Dieu ne grandira pas grâce à un miracle, j'en ai personnellement vu beaucoup, cela n'a pas fait grandir ma foi en Dieu, parce qu'il s'agit d'une relation personnelle, et ce que Dieu fait pour les autres, aussi fabuleux que cela puisse être, ne restera pas vraiment le symbole d'un rapprochement personnel avec Dieu. Avec les années, cela restera probablement un bon souvenir, mais votre foi en Dieu n'aura pas grandi. Nous verrons par après comment faire grandir la foi en Dieu, parce qu'il y a un moyen, mais je peux déjà vous dire que cela a un rapport avec la proximité avec Jésus.
Quoiqu'il en soit, revenons-en à ce qui motive ce paragraphe. Dans l'évangile selon Luc il nous est dit : « S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait » (Luc 16.31). Si la foi en Dieu est une conséquence, elle n'est pas celle d'un acte extérieur. Ce passage nous dit clairement que même une résurrection n'y changerait rien, alors ne prétendons pas qu'un miracle « quelconque » le pourrait.
Beaucoup pensent également prier pour un miracle et que suite à cela leur foi grandira. Ils se disent que la prière est toute puissante, mais c'est faux. La prière est puissante, c'est une évidence, mais comme tout dans le royaume de Dieu, la puissance vient de ce que l'on fasse la volonté de Dieu. Il y a un temps pour prier et un temps pour agir, si vous ne faites que prier, ne vous plaignez pas si l'exaucement prend trop de temps à votre goût. Ce qui compte c'est de faire la volonté de Dieu, pas de s'enfermer dans une pratique, aussi pieuse puisse-telle paraître. Pour éviter tout détournement, je précise tout de même que prier et lire la bible font partis des taches journalières et qu'il serait inconscient de les négliger.
Ces personnes prient, parfois avec ferveurs, humainement convaincu qu'un miracle s'ensuivra et que leur foi grandira. Ils ont en fait non pas foi en Dieu, mais foi en la prière, et leur foi en Dieu est vaine, c'est pour cela qu'ils ne voient aucun accomplissement. Il faut s'attacher à Dieu, pas à ses promesses. Bien sur ses promesses arriveront, mais c'est justement parce qu'on le croit qu'on n'a pas besoin de regarder à leur accomplissement, on regarde à Dieu et à Dieu seul et ses promesses s'accomplissent pendant ce temps. Si vous savez avec certitude, parce que Dieu vous l'a dit, que votre voiture tombera en panne à 14 heures, alors vous n'avez pas besoin de regarder le moteur de prêt, elle tombera de toute façon en panne, et le temps que vous passerez à rechercher la cause future de la panne sera du temps que vous passerez sans avoir Dieu en ligne de mire. S'il vous a dit qu'il s'occuperait de vous, alors ce n'est pas la peine de le faire vous-même. Occupez-vous de lui, il s'occupe de vous, il l'a dit.
Bien sûr, ses promesses sont importantes, et je tiens à le préciser. Il est bon de se rappeler de ses promesses, elles sont une direction que Dieu nous donne, elles sont souvent, voire presque toujours un signe de son amour pour nous, il serait donc vain d'essayer de les négliger. Cependant, ce n'est pas à elles qu'il faut s'attacher. Supposons que vous deviez déménager et que vous ayez énormément de choses importantes à faire, un ami vous propose de faire votre déménagement pour que vous puissiez accomplir le reste. Bien sûr que cela vous soulage et vous acceptez qu'il fasse ce déménagement à votre place, pourtant vous restez sur place et vous le regardez faire, perdant non seulement votre temps, mais également celui de votre ami qui aurait finalement pu faire autre chose puisque, de toute évidence, vous ne faites rien de bien prenant. Spirituellement, si Dieu vous promettait de se charger de votre déménagement, alors il vous suffirait de partir faire le reste de vos activités. Vous ne vous occuperiez plus du déménagement, mais vous le garderiez en tête et une fois celui-ci terminé, vous seriez reconnaissant. Nous avons tous des choses à faire, mais la principale reste de s'occuper de Dieu. Ses promesses arriveront toutes, sans exceptions, alors il n'est pas nécessaire de s'en préoccuper.
Revenons-en à notre sujet : Vous ne pouvez espérer faire un miracle pour avoir la foi, parce que c'est de la foi en Dieu que vient le miracle. Une prière dénuée de foi n'apportera pas de miracle. Le miracle n'est qu'une conséquence, pas une cause.
3 - Avoir la foi.
a) L'importance de la foi.
Comprendre ce qu'est la foi est une chose, l'avoir en est une autre.
De nombreux messages ne sont jamais prêchés, parce qu'ils ne prennent pas les « croyants » dans le sens du poil. Les paroles douces sont mieux vues parce qu'elles font moins fuir les fidèles et les dîmes qui vont avec. On entend souvent que si vous voulez avoir la foi, il suffit de la demander et que comme c'est un don, ensuite vous n'avez plus qu'à attendre. La seule chose qui soit vraie là-dedans c'est que vous allez attendre, par contre vous risquez fort d'attendre bien plus longtemps que vous ne l'imaginiez.
La foi ne s'obtient pas par une simple demande, il y a un pas personnel à franchir, un pas qui, justement parce qu'il est difficile, n'est jamais partagé du haut de la chair (ou de tout autre lieu ou la parole est prêchée).
Je vais vous montrer quelques petites choses concernant la foi, et nous allons commencer par différents aspect montrant son importance.
a.1) Jésus, le consommateur de la foi.
L'écrivain de l'épître aux Hébreux nous dit que Jésus est « le chef et le consommateur de la foi » (Hébreux 12.2).
La meilleure image pour faire comprendre ce que signifie l'expression « le consommateur de la foi » est celle-ci : Imaginez une île brumeuse, on n'y voit presque rien et de nombreuses personnes s'y déplacent à l'aveuglette en attendant que le bateau qui leur a été envoyé pour les rapatrier n'arrive. Le problème étant qu'ils ne seront pas vus, certains préfèrent abandonner l'idée qu'ils seront cherchés et croient qu'en raison de la météo, aucun bateau ne viendra. D'autres, malheureusement moins nombreux sont persuadés que le bateau promis arrivera et agissent en conséquence. Ils prennent des lanternes et attendent patiemment son arrivée. Une fois là, le bateau ne voit presque rien, et la seule manière qu'il a de nous repérer, ce sont les lumières produites par les lanternes.
Dans cette image, les lanternes ne sont rien d'autre que la foi, le bateau est Jésus, le brouillard c'est le voile de doute qui est sur le monde et qui empêche de croire dans la venue de Jésus. Jésus nous repère à notre foi, et il ne prendra avec lui que ceux qui en ont, ce qui rend encore plus terrifiante l'affirmation de Luc lorsqu'il nous disait « quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18.8).
a.2) La foi est un socle.
Si vous n'avez pas de foi, alors vous ne serez au bénéfice de rien du tout. Vous pourrez annoncer toutes les promesses de Dieu, passer autant de temps que vous voulez dans la prière ou dans quelque autre domaine spirituel que ce soit, vous n'obtiendrez rien. « Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent » (Hébreux 4.2). C'est la raison pour laquelle Jacques disait que nous devions demander sans douter sous peine de voir nos prières rester sans effet.
a.3) La foi libère la puissance.
Du temps de jésus, les disciples ont été confrontés à une situation qui les as tous vu échouer. Il nous est dit dans l'évangile selon Matthieu que « Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau. Je l'ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir. Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même » (Matthieu 17.14-18). Très peu d'enseignements font cas de la profondeur de ce texte et de sa suite, pourtant il recèle de nombreux secrets et l'un d'entre eux concerne justement la foi.
Suite à l'échec des disciples et au rattrapage opéré par Jésus, les disciples s'en vont l'interroger à part afin de comprendre la raison de leur incapacité précédente. Matthieu nous transmet ceci : « Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne » (Matthieu 17.19-21).
C'est vraiment un passage étonnant.
Les disciples ne parviennent pas à aider ce garçon, pourtant ils avaient la puissance et l'avaient maintes et maintes fois démontrés. Seulement dans le cas présent, quel que soit leur degré de puissance, ils n'avaient pas la condition nécessaire pour la mettre en œuvre. Ils n'avaient pas la foi. Un peu comme si vous possédiez l'arme ultime pour venir à bout de tout vos soucis, mais que vous n'ayez pas suffisamment confiance en elle pour vous en servir.
Comme je vous le disais il y a quelques temps, la foi est une origine, pas une destination, elle initie les choses et ne les conclut pas. Son importance va bien au-delà de tout ce que nous pouvons comprendre.
Il reste encore à expliquer comment l'obtenir, ce que je vais faire de ce pas.
b) La ferme assurance.
Il nous est dit dans l'épître aux Hébreux que « la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas » (Hébreux 11.1). La signification première est relativement simple : lorsque l'on espère quelque chose, on doit avoir la certitude que nous l'avons déjà reçue, et à cette condition nous la verrons un jour. Ce pourrait être simple vu de cette façon, et il serait possible de justifier la croyance, dont je vous parlais auparavant, qui consiste à prétendre que ce n'est qu'un don et qu'après l'avoir demandé il suffit d'attendre de le recevoir.
Pourtant il y a un mot dans ce verset qui en change entièrement la compréhension.
Il est important de comprendre de quoi nous parle la parole de Dieu lorsqu'elle fait cas d'une « assurance ».
Le livre des Proverbes nous donne deux indices de taille, tout d'abord dans le premier chapitre et ensuite dans le 28eme. « Mais celui qui m'écoute reposera avec assurance, Il vivra tranquille et sans craindre aucun mal » (Proverbes 1.33). « Le méchant prend la fuite sans qu'on le poursuive, Le juste a de l'assurance comme un jeune lion » (Proverbes 28.1). On note dans ces Proverbes l'affirmation que pour avoir de l'assurance, il faut être « juste » et écouter Dieu. Si vous n'avez pas ces deux qualités, vous ne pouvez pas avoir d'assurance.
L'assurance nous permet de nous présenter devant Dieu tout en ne nous sentant pas accusés. Si vous avez dans votre vie des choses qui ne sont consciemment pas en règles avec Dieu, alors vous n'aurez aucune assurance en sa présence parce que l'accusateur pourra sans aucun problème vous déstabiliser. Il est important de mettre en règle tous les points, dont vous avez connaissance, dans votre vie qui ne sont pas en accord avec la volonté de Dieu. Jean nous disait que « si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu » (1 Jean 3.21) et c'est très exactement de cela dont il s'agit. Il est primordial de ne surtout jamais nous éloigner de Dieu au risque de perdre de suite notre assurance ; « demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance » (1 Jean 2.28).
Bien sûr, nous aurons toujours des choses à régler que nous ignorons encore, mais Dieu nous les montrera au fur et à mesure, et notre assurance ne peut être gérée par des péchés dont nous n'avons pas encore conscience. A cette condition, « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir » (Marc 11.24).
La foi vient à celui qui est droit, à celui qui n'a aucune raison de s'accuser devant Dieu. Quoi que vous ayez refusé de régler, ce sera une épine qui se mettra entre Dieu et vous et qui vous éloignera juste assez pour que vous n'ayez plus aucune assurance.
C'est également pour cela que le pardon est lié à la foi en Dieu, parce que celui qui ne pardonne pas s'accuse lui-même. Dans l'évangile selon Marc, Jésus nous dit quelque chose de particulier concernant ce point :
- Marc 11.22-26 : Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
Dans ce passage, Jésus passe de la foi au pardon, pourtant, il ne passe pas du coq à l'âne, il parle de la même chose et ne fait que nous dire que si nous refusons de pardonner aux autres, alors un fossé se creuse entre nous et Dieu car Il n'a jamais refusé de nous pardonner. Ce fossé est l'épine qui nous empêchera d'avoir la moindre assurance devant lui. Si vous êtes devant Dieu, inspectez-vous et demandez-vous si vous en voulez à quelqu'un pour quelque raison que ce soit. Même si vous trouvez justifié, ou justifiable de lui en vouloir, Dieu ne veut pas que vous gardiez la moindre rancœur envers qui que ce soit. Il a donné son fils unique pour les péchés de tous et donc également pour tous ceux de la personne à qui vous en voulez. Si vous refusez de pardonner alors que Dieu l'a fait, vous vous séparez de Dieu et perdez votre assurance devant lui. Perdant votre assurance, vous n'aurez plus aucune foi.
Par contre, tant que vous resterez droit devant Dieu, que vous demeurerez en lui avec tout ce que cela implique de pardon et sacrifice dans votre vie, alors vous pourrez aussi vous approcher « avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience » (Hébreux 10.22).
c) La quantité de foi.
La quantité de foi que nous avons est peut-être le sujet le plus mal compris dans la doctrine de la foi. Nous savons que la foi est un don, elle est donc gratuite. Comme je l'ai expliqué, elle ne peut pas grandir en réponse à un acte. Un miracle ne la fait pas grandir. Pourtant Jésus reprend plusieurs fois ses disciples concernant leur foi, soulignant qu'ils en ont peu.
- Marc 4.40 : Puis il leur dit: Pourquoi avez-vous ainsi peur? Comment n'avez-vous point de foi?
- Matthieu 8.26 : Il leur dit: Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme.
Lorsque Simon marchera brièvement sur l'eau, Jésus viendra à son secours et lui dira qu'il a peu de foi :
- Matthieu 14.28-31 : Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?
On doit donc comprendre que Simon, qui est un homme de peu de foi, pouvait marcher sur l'eau. Cela nous fait relativiser la notion de quantité de foi.
Pourtant cela ne signifie pas, dès lors que nous ne marchons pas sur l'eau, que nous ayons moins de foi que Simon. Cela signifie en réalité que nous n'avons pas réellement compris d'où vient la foi et comment elle grandit.
Dans un passage de l'évangile de Luc, les disciples de Jésus, faisant le constat de la difficulté de ce que Jésus vient de leur annoncer, demandent à ce qu'il leur augmente la foi.
- Luc 17.5-10 : Les apôtres dirent au Seigneur: Augmente-nous la foi. Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait. Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira, quand il revient des champs: Approche vite, et mets-toi à table? Ne lui dira-t-il pas au contraire: Prépare-moi à souper, ceins-toi, et sers-moi, jusqu'à ce que j'aie mangé et bu; après cela, toi, tu mangeras et boiras? Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné? Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.
Ce que nous apprend ce passage est très édifiant. Non seulement on y voit que les disciples ont conscience que leur foi ne peut pas augmenter par leur propre action, puisqu'ils demandent l'intervention de Jésus pour que cela se puisse, mais la réponse de Jésus est éloquente. Il leur parle de serviteurs inutiles qui ont simplement accompli leurs tâches. Il est facile de ne pas faire le lien entre le verset 5 et le reste du passage, après tout, Jésus cite parfois consécutivement des vérités qui n'ont rien à voir entre elles. Il n'en est rien ici, on est bien en présence de la réponse à la requête des disciples.
La requête des disciples tombe juste après que Jésus ait parlé du pardon et du nombre de fois où il faut pardonner. Les propos de Jésus étaient les suivants : Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le; et, s'il se repent, pardonne-lui. Et s'il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant: Je me repens, -tu lui pardonneras (Luc 17.3-4). C'est suite à cela que les disciples demandent à recevoir plus de foi, ils se sentent démunis devant ce que Jésus vient de leur dire et pensent qu'en ayant plus de foi, ils parviendront à faire ce qu'ils viennent d'entendre.
La réponse de Jésus est une façon de nous dire que nous avons ce qui est nécessaire pour ce que nous avons à faire. Ca n'est pas encore le temps pour les disciples de devoir gérer les pardons répétitifs. Plus tard, lorsque Jésus sera glorifié et que les disciples entreront dans l'après, ils auront la dimension pour le faire. Dans l'immédiat, ils ont la foi pour faire ce que leur maître leur ordonne de faire.
Pour nous, il en va de même. Le problème est une fois de plus le différentiel entre la chair et l'Esprit. Nous regardons dans la chair ce que nous ne parvenons pas à faire et considérons que nous n'avons pas assez de foi. Vient alors la culpabilité qui ajoute encore au désarroi ambiant. En réalité, la foi n'est jamais inactive, elle est comme un requin qui, s'il arrête de nager, meurt. Votre foi produit toujours quelque chose, et c'est ce quelque chose qui doit vous intéresser, pas les pièges de satan qui vous fait miroiter ce qui n'est pas encore pour vous en vous accusant de ne pas y arriver.
Nous ne devons pas avoir foi dans la guérison, dans la prière ou dans les miracles, mais en Dieu seul. Nous devons avoir foi, en Dieu, qu'il est ce qu'il dit qu'il est, et qu'il accomplira ce qu'il a dit qu'il accomplira. Plus votre compréhension de Dieu grandira, plus votre foi grandira. Personne ne peut faire plus que le niveau de foi qu'il a, il faut chercher Dieu, et au fur-et-à-mesure de notre rapprochement, elle grandira.
4 - Conclusion.
a) Mise à l'épreuve de la foi, une conclusion.
Comme dans de nombreux cas dans le royaume de Dieu, la connaissance précède le bénéfice. Si vous ne connaissez pas les promesses de Dieu, il y a peu de chances que vous puissiez en bénéficier, parce qu'il y a souvent des conditions à remplir, et comme le dit si bien sa parole, faute d'enseignement le peuple périt (Proverbes 5.23).
Seulement, si la connaissance précède le bénéfice, la connaissance n'est pas pour autant garante de la conservation. Ainsi, la connaissance est nécessaire pour avoir la foi, mais elle ne suffit pas pour la conserver. A l'école, lorsque l'on vous apprend des formules, on vous donne de suite des exercices afin que, par le passage à la pratique, vous puissiez mieux comprendre les applications et implications de ce que l'on vient de vous apprendre. Les choses ne s'arrêtent pas pour autant là et vous subirez presque toujours un examen quelques semaines ou quelques mois plus tard afin de vérifier que ces connaissances soient réellement acquises. Il en va de même avec la foi. La connaissance de la parole vous aidera à la recevoir, mais une fois que vous l'aurez enfin, vous serez mis à l'épreuve afin de connaître la réelle valeur de cette dernière. Et tout comme à l'école, l'épreuve que vous subirez n'a pas pour but de donner une information à l'examinateur, parce que votre succès ou votre échec ne changera rien pour lui. La seule raison de cette mise à l'épreuve est que vous sachiez où vous en êtes afin d'effectuer les ajustements nécessaires, pour votre bien. Lorsque Dieu demanda à Adam et Ève ou ils étaient, il le savait parfaitement. Étant Dieu, il n'ignore rien, sa question n'avait pas pour but d'apprendre de la réponse, mais de permettre aux deux premiers humains de réaliser qu'ils avaient quitté leur position première.
Votre foi sera mise à l'épreuve afin que vous appreniez à la connaître. Ne vous rebellez pas en raison de la dureté de l'épreuve, sachez qu'a chaque instant votre connaissance augmente, et donc également votre foi. Appuyez-vous sur Dieu, sur sa Sainte Parole, et apprenez sur vous même, passez votre examen et accédez au niveau supérieur, « afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1.7). C'est parce que beaucoup refusent l'épreuve de leur foi, la considérant comme acquise, qu'ils ne progressent plus, et dans le royaume de Dieu, personne ne stagne, vous allez de l'avant ou vous reculez, il n'y a pas d'autres choix.
a) L'épreuve de la persévérance.
Prenez en compte que la route qui nous mène au ciel est parfois longue. Sans patience vous n'arriverez à rien or, « sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience » (Jacques 1.3), vous devez prendre en compte une autre notion qui, bien que ne gérant aucunement le fait de recevoir la foi, permettra de la conserver.
Quand Habakuk et l'écrivain de l'épître aux Hébreux nous disent « mon juste vivra par la foi » (Hébreux 10.38), il faut bien entendu comprendre que la vie ne se déroule pas en un instant, mais dans la longueur ; il est nécessaire de persévérer encore et encore, de ne pas se relâcher afin que nous aussi nous puissions hériter des promesses, « par la foi et la persévérance » (Hébreux 6.12).
Aussi, au lieu de nous exhorter les uns les autres à recourir aux bons soins des psychiatres et autres personnages du même acabit, nous devrions plutôt nous exhorter « à persévérer dans la foi » (Actes 14.22), parce que les épreuves sont nombreuses, refuser la compromission n'est pas chose facile, mais elle est nécessaire. Aussi, en vous quittant, je vous invite a résister « avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (1 Pierre 5.9). Nous combattons tous ensemble, vous n'êtes pas seuls, et notre triomphe est commun en Jésus-Christ sachant que « parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi » (1 Jean 5.4).
- Apocalypse 14.12 : C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
II - L'imposition des mains.
1. Une introduction.
L'imposition des mains est probablement la doctrine la plus courte, fort heureusement cela signifie principalement que les erreurs de compréhensions ne peuvent pas avoir de trop nombreuses origines. Peu de choses nous sont dites à son sujet, ce qui nous fera terminer cette étude dans peu de temps.
Bien des doctrines sont totalement divergentes des pratiques qui les concernent, parce qu'on se contente trop souvent d'un apprentissage par l'expérience plutôt qu'à travers les textes. Pourtant, tous ceux qui ont l'habitude de ne pas lire les manuels des appareils qu'ils achètent se rendent bien compte que de nombreuses fonctions leurs restent totalement inconnues, ils les découvrent au fur et à mesure des années, et la plupart du temps, ils finissent par changer leur appareil sans connaître l'étendue de leurs capacités. Il en va presque de même avec les doctrines bibliques, si ce n'est pour un détail. Si, alors que vous venez de vous acheter une nouvelle chaîne hi-fi, vous ne passez pas de temps à lire le manuel qui l'accompagne, cela ne devrait pas vous empêcher de la mettre en marche. Bien sûr, de part la multiplication des fonctionnalités, vous resterez ignorant de bien des possibilités qui auraient pu réellement vous ravir, mais cela n'empêchera en rien l'essentiel, c'est à dire de vous permettre d'écouter de la musique. Avec la Parole de Dieu, la différence se trouve justement dans ce côté « tout ou rien » qu'elle revêt.
Dans le cadre d'une doctrine comme celle de « l'imposition des mains », il ne faut surtout pas croire que la pratiquer un peu « au bonheur la chance » vous permettra tout de même de profiter (ou faire profiter) d'une partie de ses possibilités. On se rend bien compte que des milliers de chrétiens imposent les mains mais que les conséquences sont loin d'être celles annoncées dans la parole de Dieu. Demandez à ces mêmes chrétiens de vous expliquer les bases scripturaires de cette doctrine et ils en seront bien incapables. Pourtant aucun d'entre eux ne sauterait en parachute sans avoir étudié en détail les tenants et les aboutissants des diverses techniques s'y rapportant. Ils croient à tord ne rien risquer en faisant n'importe quoi, mais les règles, bien que peu nombreuses, sont précises et ne souffrent pas d'exceptions. Uzza a lui aussi posé ses mains sur la sainteté de Dieu dans des conditions inadéquates et il l'a payé de sa vie (1 Chroniques 13.7-10 et 2 Samuel 6.3-7).
2. L'imposition des mains, coutume et réalité.
a) Dans l'ancienne alliance.
Étrangement, alors que cette doctrine se base exclusivement sur l'ancienne alliance, on entend encore des affirmations tendant à prétendre que cette dernière est révolue et que nous sommes maintenant sous la grâce. Nous pourrions faire un peu tout ce que nous voudrions et Dieu se chargerait de nous pardonner. C'est dit un peu crûment, mais cela représente bel et bien un fort courant de pensée. Seulement voilà, ce qu'oublie cette multitude de réformateurs, c'est que Jésus n'a jamais aboli la loi, il l'a accomplie, cela veut dire qu'il l'a amenée à sa destination finale, pas qu'il l'a raccourcie. Beaucoup se comportent comme si la bible commençait à l'Évangile de Matthieu ; ils risquent d'avoir une sérieuse surprise au retour du Maître. D'autant plus que la nouvelle alliance ne peut pas être comprise sans l'apport de l'ancienne.
Or, même dans l'ancienne, les passages concernant l'imposition des mains ne sont pas bien nombreux. On les trouve essentiellement, dans le livre du lévitique et dans celui des nombres. Ils nous montrent la chronologie suivante :
- Le pécheur vient auprès du sacrificateur avec sa faute et l'animal
devant être sacrifié pour cette faute;
- En posant ses mains sur l'animal, le sacrificateur y fait passer la faute du pécheur afin que ce dernier en soit lavé.
L'imposition des mains sert donc de canal entre le pêcheur et l'animal qui va porter son péché. Comme dans n'importe qu'elle purification, il ne s'agit pas d'ajouter une couche de propre sur du sale, mais d'enlever une couche de sale afin de révéler le propre qui était là avant. Lorsque vous nettoyez vos meubles, vous ne le faites pas en ajoutant un drap par dessus, mais vous les dépoussiérez et vous les passez à l'eau (je vous laisse le soin de choisir vos produits de nettoyage). Pour purifier on n'ajoute rien, on enlève. C'est ce que faisaient les sacrificateurs (Lévitique 8.14-18) (Lévitique 16.21).
b) Dans la nouvelle alliance.
Dans la nouvelle alliance on ne nous dit pas réellement comment pratiquer l'imposition des mains, on nous dit seulement que c'était une pratique courante, et qu'elle est l'une des bases de ce que Jésus nous a donné comme possibilité pour révéler sa toute puissance. Dans l'évangile de Marc, il nous est dit « ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris » (Marc 16.18). Verset ultra connu, ultra utilisé, souvent très peu compris.
Si on ne nous parle que très peu de la façon de la pratiquer, c'est parce que pour tous juifs d'alors, c'était une évidence, et ça en était une parce que tous connaissaient l'ancienne alliance. L'imposition des mains, pratiquée il y a 2000 ans, était la même que celle pratiquée par les sacrificateurs du temps de Moïse, la seule différence résidant bien évidement dans le sacrifice en lui-même puisque Jésus à travers son sacrifice s'est fait expiation perpétuelle pour nos fautes. Mais en dehors de cela, la pratique même de l'imposition des mains est restée exactement la même, ce qui implique différentes choses qu'il convient cependant de ne surtout pas négliger.
b.1) Les sacrificateurs.
Dans l'ancienne alliance, l'imposition des mains ne pouvait se faire que par des sacrificateurs. Cette règle se doit donc d'être respectée et comme le dit la parole de Dieu, nous sommes un « sacerdoce royal » (1 Pierre 2.9). Tout comme le disait déjà Dieu dans le livre de l'Exode, « vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Exode 19.6). Cette notion de « sacrificateurs » est encore appuyée dans le livre de l'Apocalypse : « qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père » (Apocalypse 1.6), « tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (Apocalypse 5.10).
Il convient donc de bien s'observer soi-même.
Les fils d'Aaron ont amené du feu étranger devant Dieu et ont été brûlés pour punition de leur faute. Leur faute les a détruit, c'est en présentant un faux feu qu'ils ont provoqué leur mort, par le feu. Pourtant rien ne pouvait laisser présager que le feu qu'ils apportaient n'était pas agréé par Dieu, mais Dieu connaissait leur cœur, et de la même manière, rien ne peut laisser présager si votre imposition des mains vient de Dieu ou non, mais Dieu le sait, Il connaît les cœurs, et s'il est nécessaire que ce soit un sacrificateur qui le fasse, c'est parce que c'est un acte saint qui ne peut être pratiqué que par quelqu'un qui a réellement accepté Jésus. Soyez toujours certains de ne pas chercher votre propre gloire mais celle de Dieu. La seule chose importante qui doit toujours rester est de révéler la gloire de Dieu, surtout pas la vôtre.
Ainsi, tout croyant est un disciple, tout disciple est un sacrificateur, et tout sacrificateur a reçu de Dieu l'autorité d'imposer les mains.
b.2) Purifier signifie enlever.
L'imposition des mains de la nouvelle alliance est la même que celle de l'ancienne or, comme je vous le disais, dans l'ancienne alliance, il s'agissait d'enlever la faute pour la mettre sur l'animal expiatoire. Dans la nouvelle il s'agit donc exactement de la même chose.
Enlever.
En imposant les mains, presque tous croient transmettre quelque chose. C'est une manière bien orgueilleuse de voir les choses. Qui sommes-nous pour donner ou transmettre quoi que ce soit. La vérité est que, faisant suite à ce que l'imposition des mains a toujours été, par cet acte nous faisons à notre tour passer la faute du pécheur au sacrifice.
Le sacrifice étant Jésus qui vit en nous.
C'est pour cela que, si vous imposez les mains avec précipitation vous risquez gros. C'est un acte saint qui se fait dans le calme et la confiance en Dieu que rien ne peut nous atteindre. C'est la certitude que Jésus a porté la faute que nous apporte le croyant et, qu'en lui imposant les mains, cette faute sera mise sur Jésus qui a déjà payé pour elle.
Lorsque vous imposez les mains pour une maladie, vous ne transmettez pas de guérison, vous enlevez la maladie. Vous rendez au corps son état premier. Lorsqu'il nous est dit « ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris » (Marc 16.18), il ne s'agit pas de transmettre une guérison, ce verset ne nous dit qu'une chose, si nous imposons les mains aux malades, ces derniers seront guéris, il ne dit pas que nous leurs transmettrons une quelconque guérison, il dit simplement qu'ils le seront, ce qui en soit est un acte de foi à l'état pur mais dont les mécanismes peuvent tout de même être compris en étudiant la parole. Imposer les mains c'est enlever, et non pas donner.
Lorsque vous imposez les mains pour « transmettre » un don, la vérité est que vous ne transmettez rien, vous enlevez ce qui empêchait cette personne de recevoir de Dieu lui-même. Lorsqu'une personne reçoit le Saint-Esprit suite à une imposition des mains, aucun homme ne vient de lui donner le Saint-Esprit. Tout comme dans l'ancienne alliance, une partie de la personne vient d'être nettoyé, lui permettant de recevoir de Dieu ce qu'elle ne parvenait pas à recevoir auparavant.
c) Dans l'église actuelle.
Jésus n'ayant en rien aboli l'Ancien Testament, il convient donc d'en accepter les conséquences. L'imposition des mains n'est en rien une doctrine humaine, elle est parfaitement divine. C'est un acte de foi qui donne au Saint-Esprit la possibilité d'agir. L'homme ne fait rien d'autre que de poser sa main, Dieu se charge de tout le reste, et nous ne sommes même pas capable de la poser correctement. Uzza a aussi mis ses mains là où il n'aurait pas dû et il en est mort (2 Samuel 6.6-7).
La plupart des personnes qui imposent les mains pourraient tout aussi bien dire Abracadabra ou Shazam en même temps, parce qu'elles ne font rien d'autre que répéter des gestuelles incantatoires. Imposer les mains est devenu une solution « au cas où », ou encore « sait-on jamais, il pourrait peut-être se passer quelque chose ». Cela n'a plus rien à voir avec Dieu.
Beaucoup de ces personnes imposent également les mains en priant. Coutume plutôt « amusante ». Cela mérite explication, alors je m'exécute. Si vous faites attention à la procédure utilisée dans les assemblée concernant l'imposition des mains, vous verrez que les « pratiquants » vous mettent la main sur le front (parfois sur l'épaule, le bras, ou encore le torse...) et se mettent à prier. La Parole nous dit pourtant que cela ne fonctionne pas comme cela. Vous avez une fois de plus, pour expliquer cela, le fameux passage sur lequel tout le monde se base, mais que personne ne respecte, « ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris » (Marc 16.18). Je ne vois pas où il est question de prière. Evidement, la parole nous dit que « la prière de la foi guérira le malade », mais rapprocher les deux versets est un raccourci bien dangereux.
Les choses sont claires, le Seigneur nous demande de poser nos mains, il fait le reste du travail, mais bien évidemment, puisque nous ne croyons pas du tout que cela puisse marcher, nous en profitons pour rajouter quelques prières, cela fait plus « saint », et on peut avoir l'impression d'avoir fait ce que les hommes attendaient de nous, mais ce n'est pas ce que Dieu voulait. Alors que l'imposition des mains devrait être un acte de foi, elle est devenue très exactement l'inverse.
Cette pratique participe de la puissance de Dieu en étant un moyen que Dieu utilise pour répandre sa miséricorde. Le simple fait d'avoir été choisi pour la pratiquer devrait nous faire trembler devant la sainteté de Dieu parce que tout ce qui vient de lui participe de sa sainteté. Au lieu de cela, certains plaisantent là-dessus et imposent les mains à tour de bras en rigolant.
Je suis certain qu'il y aura toujours au moins une personne que cela ne fera pas rire et cette dernière reviendra bientôt chercher ceux qui auront réellement adoré Son nom et Sa sainteté.
3 - Conclusion.
L'imposition des mains est une chose sainte qui dans l'Ancien Testament était faite par les sacrificateurs, loi qui se perpétue dans le Nouveau puisque nous sommes un « sacerdoce royal » (1 Pierre 2.9). En tant que chose sainte, elle doit être faite selon les règles établies par Dieu et dans les buts établis par Dieu. Tout ce qui s'écarte de la volonté de Dieu n'aura jamais son approbation, et si l'imposition des mains se fait sans l'approbation de Dieu, vous perdez votre temps.