LES DOCTRINES FONDAMENTALES


RESURRECTION DES MORTS & JUGEMENT ETERNEL

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I - Les bases du jugements.


1 - Introduction.

2 - Qui ? Comment ? Quoi ?

a) Qui ?

b) Quoi ?

c) Sur quels critères ?

3 - Grâce et miséricorde de Dieu.

a) La miséricorde de Dieu.

b) La grâce de Dieu.

4 - Dieu est invariable.

5 - Les jugements passés.

a) Le Jardin d'Eden.

b) Noé et le déluge.

c) Sodome et Gomorrhe..

d) Jérusalem et Babylone.


II. Jésus.


1 - Jugement et mort de Jésus, pourquoi en parler ?

2 - Jésus a été jugé.

3 - Qui a tué Jésus ?

4 - Son importance.

5 - Annonce de la résurrection.

a) Evènements annonciateurs de la résurrection dans l'Ancien Testament.

  • a.1) La promesse de Dieu à Abraham.
  • a.2) Isaac sur le Mont Morija.
  • a.3) La verge d'Aaron.

b) Annonce claire de la résurrection de Jésus dans l'Ancien Testament.

6 - Les résurrections autres que celle de Jésus.

7 - Jésus annonce lui-même sa résurrection.

8 - Les allusions à la mort de Jésus.

9 - Les témoins de la résurrection de Jésus.

a) Déclaration de Pierre.

b) Ceux qui l'ont vu.

c) La conséquence inattendue.

  • c.1) Le doute.

10 - Qui a ressuscité Jésus ?

a) La résurrection par le Saint-Esprit.

b) La résurrection par le Père.

c) La résurrection par Jésus.

11 - Les conséquences pour Jésus de sa propre résurrection.

a) Tout pouvoir lui a été donné.

b) Il est couronné de gloire et d'honneur.

c) Jésus triomphant de la mort ne lui est plus soumis.

d) Jésus est devenu notre intercesseur.

12 - Conclusion.

Annexe 1 : 6 - les résurrections autres que celle de Jésus.

Annexe 2 : 9 - les témoins de la résurrection de Jésus / b) Ceux qui l'ont vu.


III - Les croyants.


1 - Le jugement des croyants, signification.

2 - La soi-disant souveraineté de la mort.

3 - Le moment de résurrection.

a) La dernière heure.

b) Au dernier jour.

c) La première résurrection.

d) La deuxième résurrection.

c) La première résurrection.

d) La deuxième résurrection.

  • d.1) Les sauvés qui ne ressuscitent pas de suite.
  • d.2) La deuxième résurrection.

4 - Les conditions pour avoir part à la résurrection avec Christ.

a) Avoir reçu le Saint-Esprit.

b) Avoir fait le bien.

c) Croire en Jésus et en son sacrifice.

d) Consentir à perdre sa vie ici-bas.

e) Les autres conditions.

5 - Conclusion.


IV - Le reste.


1 - La récompense des incroyants, de quoi s'agit-il ?

2 - Il y aura deux résurrections.

3 - A qui est réservée cette deuxième résurrection.

4 - Le jugement des incroyants.

5 - Le jugement de la terre et du ciel.

6 - Le jugement de satan.


V - Conclusion.


1 - Différence croyants / incroyants.

I - Les bases du jugement

1 - Introduction.


Lorsque l'on parle de « jugement » ou plus généralement de « juger », on s'attire souvent les foudres des « chrétiens » soit disant bien pensants. La notion même de jugement est galvaudée, elle est totalement faussée par une limite de notre langue. On inclut dans ce mot le fait d'estimer une valeur, et celui de condamner. Lorsque la parole nous enjoint à ne pas juger, elle ne fait rien d'autre que dire que nous ne devons en aucun cas condamner, ou en d'autres termes, ne pas prononcer de jugement basé sur des critères personnels.

Jésus nous dit : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matthieu 7.1-2), et nombreux sont ceux qui se basent sur ce verset ou ses équivalents (Luc 6.37 par exemple) pour affirmer qu'il ne faut pas juger. Pourtant, c'est ce même Jésus qui nous dit : « Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice » (Jean 7.24) ce qui signifie que nous devons bel et bien juger tout en nous montrant qu'il y a différentes manières de le faire dont certaines sont bonnes et d'autres non. Jacques nous aide à mieux comprendre cela dans les termes suivants : « ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de pensées mauvaises ? » (Jacques 2.4). Le jugement peut être fait sous diverses inspirations, et c'est là que réside la distinction entre le jugement que nous devons impérativement faire et celui qui nous est interdit.

Toutes choses véritables viennent de Dieu et le jugement ne fait bien évidement pas exception. Comment pourrions-nous affirmer ne pas avoir le droit de juger lorsque la parole nous dit : « n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu » (1 Jean 4.1). Or « éprouvez les esprits » signifie très clairement décider s'ils sont de Dieu ou non, et donc prononcer un jugement, ce fameux jugement qui semble être interdit dans le passage de Matthieu que je citais auparavant.

Tout est donc une question de définition, « juger » ayant plusieurs sens. Il nous est interdit de condamner qui que ce soit, mais il est obligatoire de pouvoir estimer la valeur des choses et des personnes. Comme je le disais en introduction de l'enseignement sur LE fondement, l'écrivain de l'épître aux Hébreux nous dit que « la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal » (Hébreux 5.14), soulignant par là que les profondeurs de la parole de Dieu ne peuvent être acquises qu'à celui qui pratique le jugement.

Pourtant, il semblerait que Ananias et Sapphira dans le livre des Actes des Apôtres (chapitres 5 et 6) aient été condamnés et non pas simplement jugés puisqu'il résulte tout de même qu'ils sont morts des suites du jugement qui est prononcé contre eux, mais c'est en fait là un signe important dans la compréhension de ce qu'est le jugement dans le sens de « condamnation ».

La même chose peut être agréée ou rejetée par Dieu, tout dépend du cœur. Ainsi, une même phrase peut être bonne si nous sommes le vecteur de la décision de Dieu, ou mauvaise si elle vient de notre propre cœur. Nous ne pouvons donc condamner que si nous sommes des messagers, et dans aucun autre cas. Pour donner un exemple, si vous faites une réunion de prières chez vous et que l'une des personnes présente vive dans l'adultère, la renvoyer de chez vous et ne plus l'accepter tant qu'elle ne réglera pas son problème n'est pas une condamnation venant de vous, mais l'application de la loi de Dieu qui nous dit que les adultères ne doivent pas se trouver parmi nous. Dans le cas présent, le jugement est plus que permis, il est obligatoire.

Tout vient de ce que le jugement appartenait à Dieu en premier lieu, il l'a confié au fils qui à son tour l'a transmis, et cette fois-ci à sa Parole. La logique qui s'en suit est que tout jugement se doit d'être prononcé par la Parole et non par nous, nous sommes des transmetteurs et non des émetteurs indépendants.

Il en résulte que les critères du jugement se trouvent dans la compréhension de certaines facettes de la personne de Dieu, et je vais les visiter rapidement afin de mieux comprendre les bases même du jugement, c'est à dire la miséricorde, la grâce et l'immuabilité de Dieu. Commençons cependant par déterminer quelques petits détails qui ne sont pas sans importances.

2 - Qui ? Comment ? Quoi ?


Nul besoin de trop détailler ici, les choses sont assez simples et il fallait surtout les citer au moins une fois afin qu'elles soient dites.


a) Qui ?

Qui sera jugé paraît logique est fait effectivement partie de cet enseignement uniquement pour tenter de le rendre complet. Il nous est dit :

  • Ezéchiel 18.3-4Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pêche, c'est celle qui mourra.

Les choses sont assez claires dans ce simple passage. Nous appartenons tous à dieu, que nous l'acceptions ou pas et chacune de nos actions sera mise en jugement.

Lorsque Dieu dit par Amos « Je n'oublierai jamais aucune de leurs œuvres ! » (Amos 8.7), il parle de personnes qui lui sont rebelles, mais cela montre que les païens seront également jugés. Pierre nous précise dans quel moment nous sommes entrés en nous disant que c'est « le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu ? » (1 Pierre 4.17). Comme il nous le montre si bien, si le jugement commence par nous, alors cela signifie qu'il n'est pas limité à nous. La réalité est qu'il n'est même pas limité à l'homme puisqu'il « n'a pas épargné les anges qui ont péché » (2 Pierre 2.4).

Si toute la création entre en jugement, il convient surtout dans l'immédiat de réaliser que tous les hommes sont jugés, « l'Eternel est en dispute avec les nations, Il entre en jugement contre toute chair » (Jérémie 25.31). Personne n'est exclus.

Une incompréhension est cependant possible en raison d'un verset qui bien que vrai est souvent mal interprété.

L'apôtre Jean nous transmet cette parole de Jésus : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24), pourtant l'écrivain de l'épître aux Hébreux nous dit qu'« il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27).

Ces deux versets semblent contradictoires, mais ils ne le sont pas. De prime abord, il semblerait que le premier dise que ceux qui croient en Christ ne seront pas jugés, alors que le deuxième annonce clairement que tous seront jugés.

La chose à comprendre pour cerner le lien entre ces deux versets est que le sens du mot jugement dans le deuxième n'est pas celui d'estimer la valeur, mais de comparaître devant le trône de Dieu. Comme le dit Daniel, au moment du jugement, nous nous réveillerons « les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle » (Daniel 12.2). En conséquent, lorsqu'il est écrit « après quoi vient le jugement » il faut en fait comprendre « après quoi vient la comparution afin de recevoir sa récompense ou son châtiment ».


b) Quoi ?

En fait, un verset pourrait résumer parfaitement une partie de la réponse. Il nous est dit que : « Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (Ecclésiaste 12.16), et en soi c'est une explication assez claire concernant ce qui sera amené en jugement.

Bien sur il serait possible de détailler, de passer du temps sur les mauvaises paroles :

  • Matthieu 12.36-37Je vous le dis, au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proféré. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné,

ou encore sur les actes d'impiétés :

  • Jude.14-15C'est aussi pour eux qu'Enoch, le septième depuis Adam, a prophétisé, en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pêcheurs impies.

et même sur les péchés de jeunesse :

  • Ecclésiaste 12.1Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux; mais sache que pour tout cela Dieu t'appellera en jugement.

Il est vrai que les possibilités de développement sont énormes, mais il convient surtout de se rappeler de ce que je vous disais auparavant, tout doit venir en jugement, sans aucune exception, que ce soient de bonnes ou de mauvaises choses.

Nous savons donc que tous seront jugés, et que tout sera jugé, mais on peut encore se demander quels seront les critères de ce jugement.


c) Sur quels critères ?

Les critères du jugement de Dieu sont un point plutôt subjectif parce que Dieu est Dieu et qu'il fait ce qu'il veut sans avoir à se justifier. Pourtant il existe certains points qu'il est possible de soulever pour éclaircir la chose. Aussi, pour comprendre les critères du jugement de Dieu, il faut tout d'abord commencer par comprendre Dieu. C'est pour cela que je parlais de subjectivité, nous comprenons tous les choses bien différemment, et un jugement que nous prononçons maintenant pourrait parfaitement être différent si nous le prononcions dans deux semaines ou encore si nous l'avions prononcé il y a deux semaines. Dieu ne change pas, c'est l'une de ses caractéristiques et je vous en reparlerais prochainement.

Je ne préciserais donc ici qu'une chose : c'est que la relativité est une notion importante dans le jugement que Dieu porte sur nous. En effet, il est dit « C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi » (Matthieu 11.24), parce que Dieu prend en compte des choses que nous ne sommes pas capables de quantifier. Si nous regardons les choses avec notre propre vision, alors nous aurons tendance à croire que telle faute a plus d'importance que telle autre, alors que les priorités de Dieu ne sont pas les mêmes que les nôtres. Dieu nous dit « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies » (Esaïe 55.8) et cela nous disqualifie quant il s'agit de participer au jugement autrement qu'en temps que « jugé ».

Aussi, les critères du jugement de Dieu tiennent surtout en deux axes, tout d'abord le respect de sa Parole et de ses commandements et ensuite la compréhension de sa grâce et de sa miséricorde.

3 - Grâce et miséricorde de Dieu.


Parmi les trois choses à comprendre pour cerner plus précisément ce qu'est le jugement éternel, se trouvent la miséricorde et la grâce de Dieu. Ces deux notions sont très souvent incomprises, mélangées et dans tous les cas dénaturées.


a) La miséricorde de Dieu.

Nous savons que Dieu fait « miséricorde jusqu'à la millième génération ... » (Jérémie 32.18), pourtant beaucoup ne comprennent pas ce que cela signifie. Cette déclaration de Jérémie est plus précise dans le livre de l'Exode lorsque Moïse écrit :

  • Exode 20.5-6Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fait miséricorde jusqu'à la millième génération à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandement.

Cette fois-ci nous voyons que la miséricorde de Dieu s'exercent sur ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements.

Par contre, lorsqu'il s'agit de vraiment comprendre ce que signifie cette fameuse miséricorde, nous trouvons une explication dans les psaumes :

  • Psaumes 103.11-14Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent; autant l'orient est éloigné de l'occident, autant il éloigne de nous nos transgressions; comme un père à compassion de ses enfants, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussières.

Comme nous le montre ce verset, la miséricorde consiste a effacer une sanction méritée. C'est en cela que Dieu est miséricordieux envers ceux qui l'aiment. Si vous l'aimez vraiment et si vous aimez vraiment sa parole, alors il passera vos fautes sous silence. C'est ce que Sophonie nous disait lorsqu'il affirmait que « L'Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve; Il fera de toi sa plus grande joie; Il gardera le silence dans son amour; Il aura pour toi des transports d'allégresse » (Sophonie 3.17).


b) La grâce de Dieu.

Alors que la grâce devait être un don, nous aider à aller plus loin, elle est devenue une excuse, un étendard brandit pour signifier une volonté farouche de ne faire aucun effort. La vision actuelle de la grâce est corrompue. Celle qui se dit « église de christ » l'a modifiée pour qu'elle soit plus en adéquation avec les enseignements qu'elle répand sans vergogne dans les assemblées.

Si vous reprenez quelqu'un, il vous dira immanquablement « mais frère, nous sommes sous la grâce, Dieu comprend, il me pardonne ». Rares sont ceux qui s'intéressent à ce qu'il y a de marqué dans la parole de Dieu, ils se contentent de prétendre que si jamais ils venaient à faire une erreur, Dieu le leur pardonnerait de toute façon.

Pour ces personnes, la grâce est un prétexte pour stagner, une excuse pour rester dans la médiocrité.

La réalité est bien entendue toute autre.

La grâce est une force qui nous aide à continuer notre route lorsque nous commettons des erreurs. Elle est une puissance qui nous permet d'aller plus loin.

Ainsi, vivre sous la grâce signifie que Dieu nous accorde ses bénédictions sans que nous ayons besoin de les mériter. Le prix en ayant déjà été payé par Jésus lors de son sacrifice. Une restriction existe cependant en ce que, pour recevoir les grâces de Dieu, il faut encore lui appartenir, et lui appartenir ne veut pas dire faire acte de présence le dimanche matin, mais lui obéir.

La véritable signification est simplement que nous avons une possibilité de nous faire pardonner notre faute, mais ça n'est pas automatique. Alors évidement, les laxistes habituels affirmeront haut et fort que nous ne sommes plus sous la loi mais que nous sommes sous la grâce. Ils ne font que créer un mensonge en se basant sur une vérité. Un mensonge qui conforte leur foi détournée qui n'a plus Christ comme centre depuis bien longtemps. Nul part Jésus ne prétend avoir abolit la loi. J'imagine mal qu'on ait plus le droit de tuer maintenant qu'il y a 4000 ans sous prétexte que nous sommes sous la grâce.

La différence est simplement qu'une faute commise sous la loi ne recevait pas de pardon, alors que sous la grâce, nous pouvons encore demander ce pardon. Notez qu'il faut « demander » pardon. Le pardon n'est pas une suite logique et obligatoire à nos péchés. Il nous est accordé si nous le demandons sincèrement, mais cela s'arrête là.

Pour beaucoup, la grâce n'est que la phase suivante de la loi. Ils séparent donc la loi et la grâce en prétendant que l'ancien testament est la loi, alors que le nouveau est la grâce. Cette affirmation est bien entendu erronée.

Tout d'abord, il faut comprendre que la grâce n'est pas la suite de la loi, c'en est un éclaircissement. Elle existait déjà avant la loi, existait également pendant et existe toujours (tout comme la loi). La définition la plus proche de ce qu'est la grâce est : « recevoir de Dieu quelque chose que l'on n'a pas mérité ». Ainsi, tout ce qui, dans l'ancien testament, n'est pas la conséquence d'une action mais d'un pur don de Dieu, est une grâce.

L'élection d'Israël comme peuple de Dieu, le choix d'Abram, de Moïse, les promesses de Dieu envers les patriarches sont des choses qui ont eu lieu avant la loi, et elles sont des signes de la grâce de Dieu. De même, une fois que la loi apparaît, quelques temps après la sortie d'Égypte (une grâce de plus), combien de fois Dieu agit-il en faveur de son peuple alors que ce dernier lui est rebelle, combien de fois lui donne-t-il la victoire alors qu'il ne la mérite apparemment pas, combien de fois lui envoie-t-il un libérateur. Dans le nouveau testament sa présence est bien entendu évidente puisque nous avons tout de même accès au Père malgré nos péchés.

La loi, quant à elle, n'a pas été abolie, comme le dit si bien Jésus, mais accomplit. A aucun moment il n'est dit que la loi cesse de prendre effet avec l'apparition de Jésus. Bien au contraire, il est dit que tous les commandements sont inclus dans « aime ton prochain comme toi-même et aime ton seigneur plus que tout ». Si nous ne sommes plus sous la loi, alors nous pouvons tuer, convoiter, violer, piller, mentir, manquer de respect envers nos parents... Mais il n'en est rien, parce que la moindre de ces choses serait une preuve de notre manque d'amour.

Au commencement, lorsque Dieu a donné la loi, il n'a rien créé, il n'a fait que formaliser une chose qui était tacite. Du temps de Noé, Dieu a puni la création, pourtant la loi n'existait pas encore et théoriquement personne n'était donc coupable. L'exemple du jour de repos est parlant. Oui, la loi le pose comme un commandement, pourtant ce jour-là existait déjà avant que la loi ne soit donnée, et lorsque la grâce a été révélée, une nouvelle compréhension a pu être acquise. Non pas que l'ancienne soit obsolète, mais plutôt qu'elle ait été incomplète jusqu'à cette « couche » supplémentaire de révélation.

Une dernière remarque concernant la séparation loi/grâce par rapport à ancien/nouveau testament. C'est le sacrifice de Jésus qui nous donne accès au Père, c'est par là que la grâce est révélée, ce qui signifie que les évangiles devraient se trouver dans l'ancien testament où, encore mieux, il ne devrait y avoir qu'un testament, ce que l'on appelle le nouveau n'étant en réalité qu'une précision sur l'ancien, un alinéa nous permettant de mieux le comprendre.

La grâce est censée être un fondement de notre vie. Malheureusement, elle est tellement galvaudée qu'elle ne veut plus rien dire. Aussi, ne pas voir la grâce comme ce qu'elle est ne nous permet pas de la vivre correctement. La grâce nous donne accès au Père lorsque nous avons péché. De telle sorte à ce que nous puissions lui demander pardon et continuer d'avancer. Si nous la voyons comme une astuce pour se faire rapidement pardonner ses travers en attendant de les répéter, ne doutons pas que nous courrons droit vers le gouffre, et c'est bien ce qui est en train d'arriver à bon nombre de personnes qui se servent de la grâce comme prétexte pour vivre dans la débauche.

Pour résumer ce qui vient d'être dit, la grâce c'est la capacité qu'à Dieu de nous donner ce que nous ne méritons pas, d'où la différence d'avec la miséricorde qui était, comme je vous le disais, la capacité de Dieu de ne pas nous donner ce que l'on mériterait. Dans le deux cas, Dieu est motivé par son amour pour nous.

4 - Dieu est invariable.


Le troisième caractère de Dieu qu'il faut comprendre pour bien cerner son jugement est son immuabilité. Dieu est le même hier, aujourd'hui et éternellement. Jacques nous dit de ne pas nous y tromper « toute grâce excellente et tout dont parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation » (Jacques 1.16-17).

Cette absence totale de changement chez Dieu est garante de justice. Il ne varie pas d'un iota et la Parole est donc un socle important pour cerner son jugement parce que la manière dont il a jugé il y a 3000 ans et celle qu'il utilisera demain est exactement la même.

C'est pour cela que nous allons vite regarder quelques types de jugements passés.

5 - Les jugements passés.


La première déduction à tirer de cela est donc que le jugement final répondra aux mêmes lois que les jugement passés. Nous allons donc rapidement survoler quelques jugements du passé portés par Dieu.


a) Le Jardin d'Eden.

Jugement qui n'est autre que le premier des jugements dont on nous parle dans la Parole de Dieu (mais pas le premier qui ait eu lieu, puisque suite à sa désobéissance, un des archanges a de suite chuté, donc avant qu'il ne soit jugé sous forme animal).

L'homme a été créé à l'image de Dieu. Il en avait certains attributs que nous n'avons malheureusement plus (l'immortalité par exemple), mais que nous retrouverons dans des temps proches. L'homme de l'origine, l'Adam, en plus de l'apparence, avait l'éternité. Il n'avait pas été créé pour la mort, mais pour la vie Éternelle. Il a cependant, par sa désobéissance, ouvert une porte au péché. La punition de Dieu ne s'est pas faite attendre, nous la trouvons dans le livre de la Genèse : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3.19).


b) Noé et le déluge.

  • Genèse 6.5-7L'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Eternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. Et l'Eternel dit : j'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.

Le déluge est un évènement intéressant car on y voit qu'une seule personne, devant Dieu, à permis à plusieurs d'être sauvées. « L'Eternel dit à Noé: Entre dans l'arche, toi et toute ta maison; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération » (Genèse 7.1). Il nous disait un verset plus haut :« Mais j'établis mon alliance avec toi; tu entreras dans l'arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi » (Genèse 6.18). Ce qui fait huit personnes de sauvées parce qu'une était juste.


c) Sodome et Gomorrhe.

  • Genèse 19.12-14Les hommes dirent à Lot: Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la ville, fait les sortir de ce lieu. Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l'Eternel. L'Eternel nous a envoyés pour le détruire. Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles: Levez-vous, dit-il, sortez de ce lieu; car l'Eternel va détruire la ville. Mais aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter.

Exactement de la même manière que dans le cas de Noé et du déluge, nous constatons que Dieu épargne plusieurs personnes parce qu'une d'entre elles a été trouvée juste. « Les hommes dirent à Lot: Qui as-tu encore ici? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu » (Genèse 19.12). Bien que cela ne soit peut-être qu'une coïncidence, il est intéressant de constater qu'une fois de plus, c'est huit personnes qui auraient dû être sauvées. Dans le cas présent, 5 ne le seront pas parce qu'elles le refuseront, ce qui est également un signe pour l'époque actuelle.

Lorsque les anges disent à Lot d'emmener tous ceux qui sont de sa famille, la Parole nous dit que ses gendres ne l'ont pas cru. Ce qui signifie qu'il avait au moins deux gendres et donc deux filles mariées, mais il nous est précisé également, alors que Lot sort afin de parler à la foule réunie : « Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme » (Genèse 19.8). Il ne peut donc pas s'agir des femmes de ses gendres et si l'on ajoute sa femme cela fait bien huit personnes. Sa femme restera attaché à ses possessions matérielles et perdra la vie, ses gendres et leurs femmes respectives ne les suivront pas plus et donc seul Lot et ses deux filles vierges auront la vie sauve.


d) Jérusalem et Babylone.

Dans ces deux exemples on fait le même constat : une extermination de masse risque d'avoir lieu ; ce n'est cependant pas réellement les personnes qui sont condamnées, mais les villes. C'est pour cela que dans les deux cas, les personnes peuvent avoir la vie sauve, mais à la condition expresse qu'elles quittent leur attachement aux choses terrestres. La possession d'un objet n'est jamais une mauvaise chose, ce qui le devient c'est lorsque l'objet finit par nous posséder.

En ce qui concerne la ville de Jérusalem, Jérémie prophétise ceci :

  • Jérémie 38.2-4Ainsi parle l'Eternel: celui qui restera dans cette ville mourra par l'épée, par la famine ou par la peste; mais celui qui sortira pour se rendre aux chaldéens aura la vie sauve, sa vie sera son butin, et il vivra. Ainsi parle l'Eternel : cette ville sera livrée à l'armée du roi de Babylone, qui la prendra. Et les chefs dirent au roi: Que cet homme soit mis à mort! car il décourage les hommes de guerre qui restent dans cette ville, et tout le peuple, en leur tenant de pareils discours; cet homme ne cherche pas le bien de ce peuple, il ne veut que son malheur.

Nous trouvons effectivement dans ce passage « sa vie sera son butin, et il vivra », tout autre forme de possession a été condamnée et rien ne saurait être conservé.

Dans le cas du jugement sur Babylone, les choses sont exactement les mêmes, Jérémie nous dit « Fuyez de Babylone, et que chacun sauve sa vie, de peur que vous ne périssiez dans sa ruine ! Car c'est un temps de vengeance pour l'Eternel; il va lui rendre selon ses œuvres » (Jérémie 51.6). C'est effectivement Babylone qui est jugée, pas les gens qui y habitent, et ceux qui s'attacheront à des murs subiront la punition des murs en question. Quelques versets plus loin, Jérémie nous précise : « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, et que chacun sauve sa vie, en échappant à la colère ardente de l'Eternel ! » (Jérémie 51.45). Nous sommes bel et bien en face d'un exemple exactement identique à celui de Jérusalem.

Une condamnation a été faite par Dieu mais sa miséricorde s'exprime pleinement en ce qu'il exclut du jugement tout ceux qui accepteront sa Parole.

De nos jours il en va de même, des villes et des nations sont en court de jugement, leur nombre va croissant et la punition est de plus en plus sévère et cela parce que la terre entière entre en ce moment même en jugement devant Dieu ; de la même manière, ceux qui sortiront de la vaine manière de faire du monde pour s'attacher à la Parole de Dieu seront épargnés par ce jugement.

II - Jésus

1 - Jugement et mort de Jésus, pourquoi en parler ?


Cet enseignement est censé parler de la partie du fondement sur la résurrection et le jugement éternel, alors pourquoi parler du jugement de Jésus et de sa mort ? Tout d'abord je préfère préciser que je ne parlerais de ce sujet que très brièvement, ensuite, pour en donner la raison, il se trouve que pour bien comprendre la notion de jugement, il convient de voir celui de Jésus qui en est un type, et pour bien comprendre la signification de la résurrection de jésus il est primordial de comprendre quelques petits détails concernant sa mort.

Voilà la raison pour laquelle il faut en parler.

2 - Jésus a été jugé.


Lorsque le Père a remis tout jugement au fils, il n'est pas dit qu'il l'a fait alors que Jésus était sur terre. Il est probable par ailleurs que ce ne soit pas le cas pour la très simple raison que le Jésus terrestre était faillible et qu'en conséquence, il ne pouvait pas être porteur de la justice parfaite. C'est pour cela que la première chose que Jésus fera avec ce jugement que le Père lui a donné, sera de le donner à son tour afin que ce ne soit plus lui qui soit juge, mais que ce soit la parole qu'il laissera.

La perfection du ministère terrestre de Jésus n'a pu être définitive qu'au moment de sa mort, parce qu'à partir de ce moment, il n'était plus possible qu'il commette d'impair. Sa position d'homme le rendait faillible et s'il ne nous est pas plus parlé de son jugement, c'est parce qu'il n'a jamais péché, « la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l'éternité » (Hébreux 7.28), en effet « Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude » (1 Pierre 2.22) a été jugé comme chacun de nous. Son jugement passe inaperçu parce que, n'ayant jamais commis de fautes, il n'a jamais eu a subir de réprimande.

Chaque seconde de notre vie est sous le regard de Dieu et il en était de même pour le Jésus terrestre, ainsi Jésus a constamment été sous le regard de Dieu mais n'a jamais eu besoin d'être redressé. Ce qui nous amène à expliquer comment Jésus peut ne jamais avoir péché tout en ayant été désobéissant. Il nous est dit dans l'épître aux Hébreux qu'« Il a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes » (Hébreux 5.8), or s'il a dû souffrir pour apprendre l'obéissance cela signifie très directement qu'il n'était pas obéissant de nature. Cependant, cet apprentissage s'est fait durant son enfance, seul possibilité pour que cette désobéissance ne soit pas un péché parce que la désobéissance d'un enfant n'est pas un péché, c'est un comportement tout à fait naturel qui a pour seul but de chercher les limites autorisées par ceux qui ont l'autorité. Ainsi, montrer à un enfant quelles sont les limites, lui fera s'habituer à elles. L'enfance étant une période d'apprentissage, Dieu ne tient pas rigueur à l'enfant de ses erreurs et ces dernières ne sont donc pas des péchés. C'est pour cela que Jésus a pu être désobéissant et n'a jamais péché. Il a appris des leçons qu'il a reçu et si nous apprenions également des leçons de notre Père Céleste nous commettrions bien moins d'impairs et nous serions, bien plus vite, près à entrer dans notre maturité spirituelle.

Jésus a donc bel et bien été jugé, mais nous ne nous en rendons généralement pas compte parce que nous croyons que le jugement aura lieu en une fois à la fin de toute chose, alors qu'il n'en est rien. Je vous détaillerais plus tard le moment du jugement pour les croyants et pour les incroyants, puisqu'ils ne seront pas jugé en même temps. Il convient, dans l'immédiat uniquement, de réaliser que, tout comme n'importe quel homme sur terre, Jésus a dut être jugé et, qu'au contraire de tous les hommes sur terre, il n'a jamais péché et une fois n'est pas coutume, c'est Pilate qui conclut le mieux cette évidence lorsqu'il nous affirme n'avoir trouvé « aucun crime en lui » (Jean 18.38).

3 - Qui a tué Jésus ?


La première partie de cette réponse se trouve dans le livre des nombres. Le peuple d'Israël vient de pécher et Moïse cherche la volonté de Dieu concernant leur. Dieu lui dit alors « Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie » (Nombres 21.8).

C'est un passage très intéressant parce qu'à cette époque, le salut se faisait uniquement par des sacrifices d'animaux, qui servaient à expier les fautes, pourtant, Dieu change exceptionnellement de méthode en demandant que soit érigée cette perche avec un serpent. Ce n'était qu'une annonce de ce qu'il en coûterait pour laver l'humanité de ses péchés quelques, millénaires plus tard. Ce sacrifice était déjà prévu par Dieu qui connaît toute chose.

Le serpent représente le péché, et si dans l'ancienne alliance, c'est Moïse qui l'a mis sur la perche afin que quiconque le regarde puisse revenir de ses péchés et être sauvé, dans la nouvelle alliance, c'est Jésus qui s'en chargera, ainsi, quiconque regarde vers Jésus sera lavé de ses péchés et « conservera la vie ».

Or, du temps terrestre de Jésus, on trouve cette déclaration qui montre clairement que Jésus était au courant de la tâche qui était la sienne : « Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s'accomplisse en moi: Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d'arriver » (Luc 22.37). Sachant que la crucifixion était alors la méthode romaine pour exécuter les condamnés pauvres, cela ajoute au poids de l'annonce qui est faite dans le livre des Nombres.

Si nous voulons regarder humainement la crucifixion, alors nous devons prendre en compte non seulement que les juifs voulaient le faire mourir ( Ils crièrent de nouveau: Crucifie-le ! : Marc 15.13, Luc 23.21 / Selon notre loi, il doit mourir : Jean 19.7 ...) mais également qu'ils ne le pouvaient pas (Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort : Jean 18.31), parce que la loi romaine interdisait aux juifs de prendre ce genre de décision, seuls les romains ayant alors droit de vie et de mort.

Du côté des romains, les choses sont inversées, ils ne voulaient pas faire mourir Jésus (Je (Ponce Pilate) ne trouve rien de coupable en cet homme : Luc 23.4 / Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de relâcher Jésus : Luc 23.20), mais il ont pris la décision de le faire (Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait : Luc 23.24). Par ailleurs, c'est aussi Pilate qui fera l'inscription qui figurera sur la croix, les juifs n'étant pas autorisés à se mêler de cela (Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix : Jean 19.19).

Aussi, chacun a ses raisons d'accuser l'autre et de rejeter la faute, mais il y a une façon de voir les choses que nous n'avons pas encore développé, et c'est celle de Jésus. Nous savons qu'il était au courant de ce qui allait lui arriver, c'était même la raison de sa venue sous forme charnelle. Sachant cela, il dira à ses disciples « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis » (Jean 10.11). Cette notion de « don » sera répétée aux versets 15 et 17 du même chapitre et complétée au verset 18 lorsqu'il affirmera « personne ne me l'ôte, mais je la donne moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père » (Jean 10.18). Sa vie lui appartenait et personne ne pouvait la lui prendre, il fallait qu'il accepte de la donner pour que le sacrifice ait une valeur, sinon, il ne se serait pas offert en sacrifice mais aurait été assassiné, puisque Pilate reconnaît lui-même n'avoir trouvé « aucun crime en lui » (Jean 18.38). Pour appuyer cette « volonté » qu'avait Jésus d'accomplir la Parole de Dieu et donc son sacrifice, il faut également considérer sa déclaration au serviteur qui voulut se battre pour le protéger :

  • Matthieu 26.53-54 : Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ? Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ?

En ne prenant plus simplement en compte la vision des Romains et des Juifs mais en regardant également celle du principal intéressé, on constate une troisième voix qui elle, n'est pas charnelle mais spirituelle. Elle ne consiste pas à accuser l'autre ou à se flageller, mais à comprendre que la mort de Jésus était une condition éminemment nécessaire à sa résurrection. Aussi, sachant cela, nous pouvons donc regarder les versets que nous citions au commencement de cette explication avec un nouvel éclaircissement.

Parce qu'à la vérité, ce n'est pas la volonté des Romains qui s'est faite, ni celle des Juifs, mais celle de Dieu. Quant à la culpabilité, il ne faut donc plus la chercher parmi ceux qui ont demandé sa mort de leur bouche, mais parmi ceux qui l'ont rendu indispensable par leur comportement et la tragédie n'est pas qu'il ait été crucifié, mais qu'il ait dû l'être.

Jésus a donné sa vie, personne ne la lui a prise. C'est un point qu'à l'aube de son retour et juste avant l'explication de ce que signifie sa résurrection, je tenais a éclaircir.

Voyons maintenant ce qui concerne sa résurrection à proprement parler.

4 - Son importance.


La notion même de résurrection n'est pas neuve pour nous qui sommes parvenus à la fin des temps. De nombreux exemples nous sont transmis dans la Parole de Dieu et sans cette croyance, nous n'aurions aucune espérance parce que la Parole nous dit qu'il « est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9.27), or si nous devons tous mourir une fois, alors il n'y aurait pas de salut possible sans résurrection. La résurrection de Jésus est le prémisse d'une résurrection de masse à laquelle beaucoup d'entre nous participerons.

Jésus aurait pu se contenter de mourir sur la croix sous sa forme charnelle. De la sorte il aurait porté nos péchés et tout serait parfait. Mais il a fallu également qu'il ressuscite, et ce parce qu'il n'était pas possible que la mort puisse le retenir. Sa mort est le signe qu'il a payé pour nos fautes, sa résurrection est le signe que tous les ennemis de Christ ont été vaincus. Puisqu'il n'était pas possible que la mort soit vaincue avant la crucifixion, sinon, il n'aurait très justement pas pu mourir. De son vivant Jésus a triomphé de tout, il devait encore, en point final de sa mission sur terre, terrasser le dernier d'entre eux, et sa résurrection est le signe de son triomphe puisque la mort n'a pas pu le garder.

5 - Annonce de la résurrection.


La résurrection n'est pas une notion nouvelle et l'ancienne alliance en faisait déjà cas. Je reviendrai sur les différents cas relatés dans un prochain point. Dans l'immédiat, regardons les annonces qui ont pu être faites, tout d'abord concernant simplement la résurrection elle-même, puis concernant plus précisément celle de Jésus.


a) Evènements annonciateurs de la résurrection dans l'Ancien Testament.

a.1) La promesse de Dieu à Abraham.

Le premier ami de Dieu, ou tout du moins le premier à avoir reçu officiellement ce titre est Abraham. Il est probable qu'Enoch était également dans la fraternité en question, n'oublions pas qu'après 300 ans de marche avec Dieu, il a été enlevé dans le ciel de son vivant. Quoiqu'il en soit, je ne m'étendrais pas sur ce point et ce malgré l'intérêt énorme qu'il revêt. Pour en revenir à Abraham, il est le premier dont on possède le compte rendu de ses discussions avec Dieu. Parmi ces dernières se trouve une promesse divine qui met en avant la notion de résurrection.

L'éternel affirme à son ami Abraham :

  • Genèse 17.8 : Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serais leur Dieu.

De part la simple évidence qu'une possession ne peut pas être perpétuelle sans une « perpétualité » du possesseur, et qu'Abraham est bel et bien mort, l'affirmation de Dieu n'est possible que si Abraham revenait à la vie un jour.

Bien que cela puisse sembler peut claire, un autre passage semble augmenter l'intensité de celui-ci sur le sujet. Il s'agit bien entendu d'Abraham et d'Isaac sur le mont Morija.

a.2) Isaac sur le Mont Morija.

Dieu et Abraham ont entretenu une amitié qui dure déjà depuis plusieurs décennies. Elle les a conduit dans une complicité et une connaissance approfondie l'un de l'autre. Arrivé dans la dernière partie de sa vie, Abraham reçoit une demande de Dieu. Malgré l'étrangeté de la demande, il le connaît suffisamment pour savoir qu'il s'agissait bien de la voix de son ami et maître.

Dieu veut savoir si l'amour d'Abraham pour lui a une limite et pour ce faire, il lui demande de sacrifier ce qui pourrait prendre sa place. Il vient de lui demander le pire des sacrifice.

  • Genèse 22.1-2 : Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai.

Beaucoup imaginent qu'Abraham a du se lamenter toute la nuit, rappeler à Dieu sa promesse de lui donner une postérité à travers Isaac, insister encore et encore jusqu'à finalement céder. La réalité est toute autre, ne serait-ce que parce que l'on prête à Abraham notre propre incrédulité, mais lui connaissait Dieu et il savait que Dieu n'avait pas oublié sa promesse et il savait également qu'il allait l'accomplir, même si son intelligence humaine n'était pas forcément capable de comprendre comment.

Abraham connaissait Dieu et dès l'aube il se lève et se prépare à partir sacrifier son fils, son unique.

  • Genèse 22.3 : Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit.

Là, l'analogie avec le sacrifice à venir de Christ devient bien plus flagrante, au verset 6 il nous est dit : « Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble » (Genèse 22.6). Le fils porte le bois, alors que le père l'accompagne dans sa marche vers la mort, et vers la résurrection.

Un des autres signes du parallèle fabuleux entre le sacrifice d'Isaac et celui de Jésus est le moment ou cela se passe. Bien que n'insistant pas dessus, la Parole nous annonce tout de même un moment relativement précis. « Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin » (Genèse 22.4). Abraham, le père a déjà tué son fils à l'instant ou Dieu le lui a demandé, trois jours plus tard, l'annonce de la résurrection à venir est faite. Pendant trois jours Isaac, bien que présent aux côtés de son père était mort pour lui, et au terme des trois jours Dieu le lui rend, tout comme Jésus est revenu à la vie au troisième jour.

Isaac savait qu'il était l'holocauste de Dieu, et il ne s'est pas rebellé parce qu'il savait que si son père l'avait décidé ainsi c'était parce qu'il n'y avait pas d'autre solution. Il en est de même avec Jésus qui savait que si son Père l'avait décidé ainsi, il fallait que cela soit.

Comme je le disais, suite aux promesses de Dieu faites à Abraham et à sa demande de sacrifier Isaac, Abraham ne se décourage pas et continue de croire dans les promesses de postérité qu'il a reçu. C'est pourquoi il emmène son fils vers le Mont Morija en disant « Restez ici avec l'âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous » (Genèse 22.5). Certains pensent qu'Abraham avait tout simplement peur d'avouer ce qu'il allait faire, mais il n'en est rien, il n'avait aucune crainte, il connaissait Dieu et savait qu'il devait remplir son rôle, et qu'à cette condition, Dieu remplirait le sien en accomplissant sa promesse de postérité à travers Isaac. Si Abraham affirme que l'enfant et lui reviendront auprès des autres, c'est parce qu'il sait qu'ils reviendront. Il ne savait peut-être pas précisément comment cela se ferait, mais il savait que rien ne pouvait l'empêcher. Par ailleurs, s'il avait eu ne serait-ce qu'un doute, il n'aurait pas eu la force de faire la volonté de Dieu.

L'écrivain de l'épître aux Hébreux nous confirme la raison de ce « nous », dans Hébreux 11.19 : « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi, dans une sorte de préfiguration, il retrouva son fils ».

Le sacrifice d'Isaac est donc une claire préfiguration de celui de Jésus et la foi d'Abraham est l'annonce claire de la résurrection. N'oublions pas qu'au moment ou Abraham fit cela, la Parole ne nous parle pas encore de résurrection. Abraham croit en une chose sans avoir de traces réelles de son existence, tout comme Noé a cru au déluge.

a.3) La verge d'Aaron.

  • Nombres 17.1-8 : L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle aux enfants d'Israël, et prends d'eux une verge selon les maisons de leurs pères, soit douze verges de la part de tous leurs princes selon les maisons de leurs pères. Tu écriras le nom de chacun sur sa verge, et tu écriras le nom d'Aaron sur la verge de Lévi; car il y aura une verge pour chaque chef des maisons de leurs pères. Tu les déposeras dans la tente d'assignation, devant le témoignage, où je me rencontre avec vous. L'homme que je choisirai sera celui dont la verge fleurira, et je ferai cesser de devant moi les murmures que profèrent contre vous les enfants d'Israël. Moïse parla aux enfants d'Israël; et tous leurs princes lui donnèrent une verge, chaque prince une verge, selon les maisons de leurs pères, soit douze verges; la verge d'Aaron était au milieu des leurs. Moïse déposa les verges devant l'Eternel, dans la tente du témoignage. Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, voici, la verge d'Aaron, pour la maison de Lévi, avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes.


La verge d'Aaron est, d'apparence, un bâton mort, mais il symbolise dans la révolte de Koré, le choix de Dieu. Koré en a tout simplement marre de laisser Moïse être l'intermédiaire entre Dieu et son peuple. Non pas qu'il pense que Dieu devrait s'adresser directement à son peuple, mais plutôt qu'il se considère au stricte minimum aussi compétent que Moïse. Il lève donc une conspiration en retournant les uns après les autres plusieurs personnages importants d'alors et, une fois son camp suffisamment nombreux, il décide d'aller faire face à Moïse afin de le confondre devant la prétendue « évidence » de ses réclamations.

La révolte n'était pas de petite envergure. Moïse, voulant parler à deux des conspirateurs « envoya appeler Dathan et Abiram, fils d'Eliab. Mais ils dirent: Nous ne monterons pas » (Nombres 16.12). La révolte est réelle, il ne s'agit pas simplement d'un léger mécontentement, la rébellion gronde.

Décision est donc prise de s'en remettre à Dieu, et la présence de Koré et des autres conspirateurs devant Dieu montre qu'ils avaient réussi à se convaincre du bien fondé de leur requête, sinon ils n'auraient pas osé faire face à Dieu. Il est convenu de laisser Dieu désigner le guide qu'il veut pour le peuple en faisant reverdir la verge de sa maison. « Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, voici, la verge d'Aaron, pour la maison de Lévi, avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes » (Nombres 17.8). Dieu désigne celui qui lui appartient en redonnant la vie là où la mort s'était installée.

Cette verge est le signe de la résurrection à venir, la vie qui vient à partir du bois mort.

C'est là un des premier exemple de ce que la résurrection du Christ sera plus tard.


b) Annonce claire de la résurrection de Jésus dans l'Ancien Testament.

La résurrection de Jésus n'est pas tombée comme un cheveux dans la soupe. Elle a été annoncée longtemps à l'avance et à de nombreuses reprises. Nous en trouvons diverses traces dans la Parole, mais un verset nous résume cette omniprésence de la doctrine dans les anciens textes.

  • Luc 24.44 : Puis il leur dit: C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes.

Malgré cette omniprésence, je citerais surtout la prophétie d'Esaïe dont la clarté remplace aisément une surcharge de citations.

  • Esaïe 53.10-12 : Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours; et l'œuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, Il rassasiera ses regards, Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'homme, et il se chargera de leurs iniquités. C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré Lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.

Sachant que, suite à ce que déclare Esaïe, nous savons également que le psalmiste disait « Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption » (Psaumes 16.10), or le seul moyen de ne pas voir la corruption étant la résurrection, il s'agit bien d'une annonce.

6 - Les résurrections autres que celle de Jésus.


Il serait possible de disserter sur chaque résurrection, chacune d'entre elles portant un enseignement, cependant cela n'apporterait pas grand chose de constructif dans l'enseignement présent et il ne serait pas judicieux de se perdre en conjectures alors que nous nous sommes déjà autant avancés dans le détail des doctrines fondamentales. Le but n'étant toujours pas d'ajouter des pages dans un enseignement qui en compte déjà suffisamment pour demander un certain effort dans sa lecture, je me contenterai de vous donner les passages relatant les neuf cas de résurrection dont nous fait cas la Parole de Dieu.

Il est impossible de dénombrer exactement la nombre de personnes ayant ressuscitées dans la Parole de Dieu, en raison de l'imprécision concernant les saints l'ayant été à la mort de Jésus. On dénombre cependant 9 passages où ont lieu au moins une résurrection en plus de celle de Jésus. Je citerais les passages en annexe de cet enseignement pour ne pas trop l'alourdir.

a) Première résurrection : 1 Rois 17.21-22.

b) Deuxième résurrection : 2 Rois 4.34-35.

c) Troisième résurrection : 2 Rois 13.21.

d) Quatrième résurrection : Marc 5.35-42.

e) Cinquième résurrection : Luc 7.13-15.

f) Sixième résurrection : Jean 11.43-44.

g) Septième résurrection : Matthieu 27.50-52.

h) Huitième résurrection : Actes 9.40.

i) Neuvième résurrection : Actes 20.9-10.

7 - Jésus annonce lui-même sa résurrection.


De nombreux détracteurs de la Parole de Dieu affirment que la doctrine de la résurrection est venu par les disciples. Qu'ils ont voulu faire croire à sa résurrection et que son corps a été enlevé humainement. Pourtant, lorsque l'on regarde les évangiles, on se rend compte que l'une des très rares choses qui soit citée dans les quatre se trouve justement être l'annonce de la résurrection de Jésus par lui-même. En effet, si vous faites bien attention à ce qui est dit dans chaque évangile, vous constaterez rapidement que la plupart des affirmations / doctrines sont faites deux ou trois fois, mais quasiment jamais quatre fois.

Comme je vous le disais, l'annonce de sa propre résurrection par Jésus est justement l'une de ces très rares exceptions à la règle, et les quatre évangiles l'annoncent très clairement :


a) Évangile selon Matthieu.

  • Matthieu 16.21 : Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu'il fallait qu'il aille à Jérusalem, qu'il souffre beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite le troisième jour.


b) Évangile selon Marc.

  • Marc 9.9-10 : Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts. Ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que c'est que ressusciter des morts.


c) Évangile selon Luc.

  • Luc 24.6-8 : Il n'est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée, et qu'il disait: il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pêcheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour. Et elle se souvinrent des paroles de Jésus.


d) Évangile selon Jean.

  • Jean 2.18-22 : Les juifs, prenant la parole, lui dirent: Quel miracle nous montres-tu pour agir de la sorte? Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. Les juifs dirent: il a fallut quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras! Mais il parlait du temple de son corps. C'est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole que Jésus avait dite.

8 - Les allusions à la mort de Jésus.


Bien que les incrédules nieront toujours les évidences, Jésus nous disant bien que, même si un mort ressuscitait devant eux ils ne croiraient pas pour autant (dans la parabole de Lazare et du riche), pour celui qui recherche la vérité la parole donne des éléments éclairant. Concernant les allusions à la mort de Jésus, nous trouvons différents passages qui appuient sa mort :

1 - Le centenier et les soldats sont saisis de frayeur et s'écrient « assurément cet homme était Fils de Dieu » (Matthieu 27.54).

2 - Les femmes, avec les deux Marie, sont là, et regardent. « Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir » (Matthieu 27.55) et (Marc 15.47).

3 - Tous ceux de la connaissance de Jésus étaient aussi présent. « Tous ceux de la connaissance de Jésus, et les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient dans l'éloignement et regardaient ce qui se passait » (Luc 23.49).

4 - La foule qui a assisté à ce spectacle s'en retourne en se frappant la poitrine. « Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent, se frappant la poitrine » (Luc 23.48).

5 - Pour en finir, les soldats brisent les jambes des deux brigands; mais, voyant Jésus mort, ils lui percent seulement le côté. (Jean 19.32-34).

6 - Aussitôt il sort du sang et de l'eau, c'est-à-dire du sang déjà décomposé. « mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau » (Jean 19.34).

7 - Pour répondre à la demande de Joseph, Pilate, étonné d'une mort aussi rapide, se fait confirmer la chose par le centenier. « Pilate s'étonna qu'il fût mort si tôt; fit venir le centenier et lui demanda s'il était mort depuis longtemps. S'en étant assuré par le centenier, il donna le corps à Joseph » (Marc 15.44-45).

8 - Joseph d'Arimathée, conseiller de distinction, descend Jésus de la croix, le met dans un linceul, et le dépose dans le sépulcre. « arriva Joseph d'Arimathée, conseiller de distinction, qui lui-même attendait aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus. Pilate s'étonna qu'il fût mort si tôt; fit venir le centenier et lui demanda s'il était mort depuis longtemps. S'en étant assuré par le centenier, il donna le corps à Joseph. Et Joseph, ayant acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l'enveloppa du linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc. Puis il roula une pierre à l'entrée du sépulcre » (Marc 15.43-46).

9 - Il est aidé par un autre personnage de qualité, Nicodème. « Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès » (Jean 19.39).

10 - Pour l'embaumer, ils prennent environ cent livres de myrrhes et d'aloès. « Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs » (Jean 19.39-40). S'il n'avait pas été mort, ils auraient largement eu le temps de s'en rendre compte avant de terminer les 100 livres.

11 - Une grande pierre est roulée à l'entrée du sépulcre. « et le déposa dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du sépulcre, et il s'en alla » (Matthieu 27.60).

12 - Tout cela est étroitement surveillé par les femmes. « Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre » (Matthieu 27.61) et (Luc 23.55).

13 - Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, pleinement persuadés de la mort de Jésus, craignent que les disciples ne dérobent le corps pour faire croire à une résurrection. « Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate, et dirent: Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: Après trois jours je ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première » (Matthieu 27.62-64).

14 - Pilate leur permet de mettre une garde devant le tombeau. « Pilate leur dit: Vous avez une garde; allez, gardez-le comme vous l'entendrez. Ils s'en allèrent, et s'assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre » (Matthieu 27.65-66).

15 - Pour plus de sûreté encore, la grosse pierre est scellée. « Ils s'en allèrent, et s'assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre » (Matthieu 27.66).

16 - Des miracles particuliers attirent de façon solennelle l'attention sur la mort de Jésus, qui ne peut passer inaperçue: le voile du temple déchiré, le tremblement de terre, l'apparition de plusieurs saints ressuscités. « Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes » (Matthieu 27.51-53).

9 - Les témoins de la résurrection de Jésus.


a) Déclaration de Pierre.

Dans le livre des Actes des Apôtres, Pierre affirme à voix haute ce qui s'est passé et qui est retranscrit dans les évangiles, à savoir la résurrection de Jésus.

  • Actes 10.40-41 : Dieu l'a ressuscité le troisième jours, et il a permis qu'il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec Lui, après qu'il fut ressuscité des morts.


b) Ceux qui l'ont vu.

Une fois de plus, je mettrais les passages concernés en annexe afin de ne pas alourdir le chapitre présent.

1 - Les femmes, en groupes, voient le tombeau vide.

2 - Marie de Magdala, la première, rencontre Jésus vivant et parle avec lui.

3 - Pierre court au tombeau où il entre le premier.

4 - Jean, qui est avec Pierre, entre aussi. Mais il est aussitôt convaincu, car le texte ajoute, « et il vit, et il crut » Jean 20.08.

5 - Les gardes, après avoir tremblé de peur, vont avertir les principaux sacrificateurs.

6 - Ceux-ci, avec les anciens, offrent aux soldats une forte somme pour qu'il répandent un faux bruit, promettant d'apaiser au besoin le gouverneur.

7 - Les deux disciples d'Emmaüs.

8 - Les onze disciples restant.

9 - Les disciples, avec Thomas, huit jours après.

10 - Les onze, en Galilée.

11 - Les sept disciples au bord du lac de Tibériade.

12 - Les apôtres, mentionnés plusieurs fois, qui ont vu le Seigneur ressuscité pendant quarante jours, et l'ont entouré jusqu'à sont départ sur la montagne des Oliviers.


c) La conséquence inattendue.

Bien que cela ne fasse pas réellement partie des « preuves » de sa mort et de sa résurrection, il m'a semblé intéressant d'ajouter un point qui est la suite logique de ce que je viens de partager avec vous.

Si Dieu avait voulu donner des preuves indiscutables de son existence, il n'aurait jamais exigé que nous puissions avoir une quelconque foi, puisque la foi est, comme nous le disions dans la partie du fondement qui lui était consacré, totalement indépendante. La foi est un don, elle est une cause, pas une conséquence. Quoiqu'il en soit, pour aller plus directement dans le sujet qui nous concerne immédiatement, revenons-en à cette fameuse conséquence inattendue.

Le passage que je m'étais contenté de rappeler que très vaguement au sujet de Lazare est le suivant :

  • Luc 16.20-31 : Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s'écria: Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme. Abraham répondit: Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. Le riche dit: Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père; car j'ai cinq frères. C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments. Abraham répondit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent. Et il dit: Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront. Et Abraham lui dit: S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait.

Ce passage introduit, dans ces derniers termes, la notion de doute, voir même d'incrédulité (l'incrédulité étant du doute systématique).

c.1) Le doute.

Le doute est l'ennemi du croyant. Un croyant ne devrait jamais douter, puisque « douter » est contraire à « être certain » et la foi en Christ se doit d'être une certitude. Pourtant, le doute est omniprésent et on se rend assez rapidement compte dans la Parole que, quel que soient les éventuelles « preuves », elles ne sont jamais scientifiques et ne peuvent toucher que ceux dont le cœur est disposé à croire.

Les disciples eux mêmes n'étaient pas exempt de tout doute, et différents passages nous le révèlent :

« Ils revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus, Enfin il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité » (Marc 16.13-14).

« et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Comme elle ne savaient que penser de cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants » (Luc 24.3-4).

« Ils prirent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes (Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques) » (Luc 24.11).

« Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit; mais lui, ils ne l'ont pas vu. Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes (ils confirmeront la résurrection au verset 34) » (Luc 24.24-25).

« Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit » (Luc 24.37).

Le fait est que les disciples s'étaient enfermés dans une tristesse, voir une sorte de dépression qui les aveuglait et les empêchait de laisser l'œuvre de Christ se faire en eux. Jésus leur avait annoncé les choses qu'ils étaient en train de vivre et alors que des témoins leurs affirment que ces choses se déroulent à l'instant même, ils trouvent le moyen de ne pas y croire. Des choses aussi puissantes que la résurrection ne seront jamais des preuves pour personnes, si le cœur est noir, seul le Saint-Esprit pourra le changer, et le Saint-Esprit ne changera jamais quelqu'un qui ne le veut pas. C'est pour cela que les frères de l'homme riche ne pouvaient pas croire quand bien même Lazare ressusciterait devant eux. Un miracle ne crée pas la foi, la foi crée les miracles.

Dans le cas présent, il est important de voir que cette première réaction qu'est le doute est très importante. Elle montre bien que les disciples, ne croyant pas dans la résurrection du Seigneur Jésus, ont finit par être convaincu par des signes irréfutables. Aucune démonstration, simplement l'apparition devant leur yeux de plus en plus incrédules, de la puissance de Dieu. Jésus connaît leur cœur, il connaît leur amour sincère pour Lui et donc il se révèle et rend sa résurrection effective pour ceux dont la tristesse avait fermé les yeux.

L'attitude psychologique des témoins de la résurrection n'est pas celle de personnes qui attendaient ardemment le retour à la vie de leur sauveur. Ils étaient retournés à leur vie d'avant en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Jésus avait cherché Pierre dans son entreprise de pèche. Entreprise qu'il avait quitté pour suivre le Christ, mais également entreprise qu'il avait rejoint sitôt Jésus crucifié. La puissance de Christ n'était pas amoindrie, simplement les disciples n'en étaient plus bénéficiaires parce qu'il étaient dans le doute.

10 - Qui a ressuscité Jésus ?


De prime abord, cette question pourrait paraître stupide, pourtant la réponse apporte un élément intéressant à soulever en ce qui concerne la « trinité » et ce, ne serait-ce qu'une fois.

Lorsque l'on pose cette question, on obtient très fréquemment des réponses différentes, chacun étant sur de lui. On constate souvent que lorsque chacun pense autre chose, tout le monde à tord, et dans le cas de cette question, étrangement il n'en va pas de même. Tout le monde à raison (enfin presque tout le monde) et c'est ce que je vais rapidement vous montrer.

Le problème est toujours le même lorsqu'il s'agit de comprendre la Parole, on ne la considère pas dans son ensemble.

Dans genèse chapitre 01 nous apprenons que la création a été faite par le Père, le Fils et le Saint-Esprit. En effet, en plus d'être appelé Elohim, qui est l'expression de la pluralité de Dieu, nous voyons dans le verset 1 : « Dieu créa les cieux et la terre », dans le verset 2 : « l'Esprit de Dieu se mouvait au dessus des eaux » et dans le verset 3 : « Dieu Dit ... » or, si nous rapprochons cela de Jean 1.1-2 : « Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu; et la parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu », nous constatons effectivement que les trois personnes de Dieu étaient présentes. Pour ceux qui l'ignoreraient, soulignons que « Elohim » est un pluriel, ce qui revient à dire que la parole de Dieu aurait pu commencer par une fabuleuse erreur de grammaire dont j'ai le secret. « Elohim » est traduit au singulier par « Dieu », pourtant « Elohim » est un pluriel et non un singulier ; le singulier aurait été « Eloha », et la traduction correcte du premier verset de la parole de Dieu est donc « Au commencement Dieux créa les cieux et la terre ». Trois personnes mais un seul Dieu, un Dieu pluriel, mais un verbe au singulier.

La création du monde s'est donc faite par les trois personnes de Dieu. Mais ce n'est pas le seul moment ou elles se révèlent. J'ai déjà cité dans le chapitre sur le baptême de Jésus un des moments ou les trois personnes de Dieu sont présentes. Il existe un troisième fait ou le Père, Jésus Christ, et l'Esprit-Saint sont présents. Tout comme la création s'est faite par les trois personnes de Dieu, la re-création s'est également faite de cette manière, nous voyons trois aspects de la résurrection de Jésus Christ, Fils de Dieu, et Fils de l'homme.


a) La résurrection par le Saint-Esprit.

Tout d'abord, Jésus nous affirme que la vie vient de l'Esprit :

  • Jean 6.63 : C'est l'Esprit qui vivifie; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie.


b) La résurrection par le Père.

Alors que cela fait 10 jours que les disciples sont en prière dans la chambre haute, conformément à ce que Jésus leur a demandé de faire avant qu'il ne soit enlevé au ciel, l'Esprit descend sur eux tous et ils se retrouvent saisit par la puissance qui leur avait été promise. Cela faisait dix jours qu'ils se terraient dans cette chambre haute dans une attente active, faite de prières constantes et en ce jour de la pentecôte, Dieu vient d'accomplir sa promesse. Les disciples sortent dans la rue et Pierre, rempli du Saint Esprit, s'adresse à toute une foule afin de leur expliquer ce qui s'est passé quelques jours avant, soit le miracle de la résurrection de Jésus.

Il va le leur expliquer en ce termes :

  • Actes 2.24 : Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il soit retenu par elle.
  • Actes 2.32 : C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins.

Cette fois-ci, ce n'est plus au crédit du Saint Esprit que la résurrection est, pourtant de part la situation, il apparaît évident que c'est justement le Saint-Esprit qui parle à travers les disciples et plus précisément Pierre dans le cas présent. Aussi, nous nous trouvons devant trois choix, soit Jésus a menti dans le passage de Jean 6 que je citais auparavant, soit le Saint-Esprit a menti en parlant à travers Pierre, soit tout le monde a raison.

La bonne solution paraît évidente lorsque l'on regarde la troisième partie de ce que je suis en train de vous dire.


c) La résurrection par Jésus.

Alors qu'en premier lieu je vous montrais que le Saint-Esprit avait ressuscité Jésus, et qu'en second lieu je vous avait montré que la Parole nous disait que c'était en fait Dieu qui l'avait fait, voici une troisième possibilité, qui est elle aussi parfaitement en accord avec les écritures.

Dans l'évangile de Jean, Jésus affirme quelque chose de particulièrement profond et qui souligne avec clarté la puissance infinie qui est la sienne. Il dira « Le père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon père » (Jean 10.17-18).

La déclaration qu'il fait ne souffre pas vraiment de contestation quant à son interprétation. Il nous affirme ici qu'il a le pouvoir de reprendre sa vie lui-même, donc de ressusciter par sa propre autorité.

Je pourrais ajouter également son affirmation faite un peu plus tôt dans le même évangile ou regardant le temple de Jérusalem il affirmera « détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai » (Jean 2.19), il ne dit pas que le Père le relèvera, ou que le Saint-Esprit le fera, mais bien qu'il le fera lui-même.

Aussi, chacun affirmant l'avoir fait, nous nous trouvons devant un choix assez simple, soit ils mentent tous ou dans le meilleur des cas l'un des trois dit la vérité et les deux autres mentent, soit ils disent tous les trois la vérité et nous nous trouvons donc une fois de plus devant un signe du Dieu multiple. Une seule résurrection faite par trois personnes différentes mais une.

Comme je vous le disais au début, à la question « qui a ressuscité Jésus ? » il est fréquent d'obtenir des réponses différentes et elles sont pourtant presque toujours toutes les bonnes. Dieu le Père, Jésus Christ son fils et l'Esprit Saint ont tous les trois fait cela, chacun pouvant en être crédité séparément des deux autres, mais pourtant, chacun étant inclut dans les autres.

S'ils sont différents, ils n'en restent pas moins la même personne divine.

Père, Fils et Saint-Esprit, trois en un comme nous sommes corps, âme et esprit, trois en un à notre échelle.

11 - Les conséquences pour Jésus de sa propre résurrection.


La parole de Dieu nous dit deux ou trois petites choses concernant les conséquences pour Jésus lui-même de sa propre résurrection. Ces choses sont importantes et méritent un point qui leur est dédié, parce que Jésus, prémices de notre propre résurrection, a montré le chemin dans sa vie d'homme, mais aussi dans le reste de son existence, parce que sa mort remplace la notre selon qu'il est écrit qu'il « souffrit la mort pour tous » (Hébreux 2.9), mais qu'il n'a pas vécu la résurrection à notre place mais comme annonce de la nôtre.

Jésus était au commencement de toute chose (Jean 1.1-10), est c'est par la parole de sa bouche que tout a été fait. Pourtant, lorsque l'évidence de l'éloignement des hommes est apparue, il s'est dépouillé de sa gloire et a été « abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges » (Hébreux 2.9). Il est venu partager notre existence pour nous montrer la voix unique qui menait jusqu'à l'amour divin.

A travers son sacrifice, le lien rompu a été restauré, et ce dont il s'était dépouillé lui a été rendu.


a) Tout pouvoir lui a été donné.

Alors que Jésus venait juste de se faire baptiser, l'Esprit de Dieu l'entraîna dans le désert ou Satan le tenta en toute chose. Je vous ai déjà exposé cela auparavant et je ne reviendrai donc pas en détail dessus. Il est important cependant de rappeler que Satan proposa tous les royaumes terrestres à Jésus, et ce n'est pas pour rien, il savait que tout lui appartenait avant qu'il ne vienne charnellement sur terre. Dans son ciel de gloire, tout venait de lui, mais maintenant qu'il était sur terre, il était soumis aux mêmes limitations que n'importe quel humain en étant devenu pleinement un. Satan lui propose alors tous les royaumes pour une raison simple : il sait que si Jésus va au bout de ce pour quoi il est venu, alors de toute manière il retrouvera la toute puissance sur toute la création. Il lui offre sans effort une image de ce qui sera à lui pour l'éternité, il lui offre la toute puissance sur les royaumes de la terre qui n'est autre que l'image de la toute puissance sur le ciel et la terre.

Aussi, une fois la résurrection accomplie, Jésus a retrouvé son statut premier, et sa gloire lui a donc été rendue. Alors qu'il vient de ressusciter, « Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi (à ses disciples): Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28.18), et son triomphe sur la mort lui a soumis la mort elle-même et lui a remis toute décision la concernant. Ainsi il a le pouvoir de nous faire entrer dans l'éternité sans passer par la mort. Il est celui qui nous juge tous par sa Parole, parce que rien n'a pu le retenir ; parce qu'en terrassant la mort, il a acquis la toute puissance ; la soumission de toute chose est sienne. Personne, ni homme ni ange ni démon, ne peut contester la moindre de ses décisions. Il est désormais, à travers sa résurrection, au dessus de toute chose, au dessus de toute créature ou de toute pensée, il n'a aucune limite, n'a pas de commencement ni de fin.

Tout pouvoir lui a été donné, et il tient désormais l'univers dans ses mains.


b) Il est couronné de gloire et d'honneur.

A travers le triomphe dont je viens juste de vous parler, Jésus est retourné dans le ciel d'où il venait et a récupéré ce qui était sien. L'écrivain de l'épître aux hébreux nous expliquant cela dans les termes suivants : « Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous » (Hébreux 2.9).


c) Jésus triomphant de la mort ne lui est plus soumis.

Ayant terrassé la mort, il en a fait son esclave « car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui » (2 Pierre 2.19) et la mort, bien qu'existant toujours, est totalement soumise ; c'est pour cela qu'il nous est dit que, de part sa résurrection, Jésus « ne retournera pas à la corruption » (Actes 13.34).


d) Jésus est devenu notre intercesseur.

Esaïe en son temps était témoin de l'étonnement de Dieu. « Il (Dieu) voit qu'il n'y a pas un homme, Il s'étonne de ce que personne n'intercède; Alors son bras lui vient en aide, Et sa justice lui sert d'appui » (Esaïe 59.16). Le livre de Job nous avertissait déjà que l'intercesseur en question ne serait pas un homme puisqu'il nous faisait mention d'un « ange intercesseur, Un d'entre les mille Qui annoncent à l'homme la voie qu'il doit suivre » (Job 33.23). Cet « ange intercesseur » n'étant autre que Jésus selon ce que nous annonce Esaïe dans le chapitre 53 de son livre, nous montre que Jésus continue la tâche entamée par son sacrifice à travers sa résurrection. Son sacrifice a enlevé notre condamnation, sa résurrection a rendu le sacrifice éternel et donc notre sanctification parfaite, si nous restons en Jésus. « C'est pourquoi je (Dieu) lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables » (Esaïe 53.12). « C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins. Élevé à la droite de Dieu, il a reçu du père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez » (Actes 2.32-34).

Deux passages qui mis bout à bout semblent être la continuité logique l'un de l'autre, simplement parce qu'ils parlent de la même chose, bien que quelques siècles les séparent. Dans le deuxième, nous voyons déjà la conséquence de son intercession puisque la première chose qu'il ait faite en rentrant chez lui et chez nous a été de recevoir l'Esprit Saint et de nous le donner. Il a été l'intermédiaire, parce qu'il a été l'intercesseur. Il a montré, à Dieu le Père, qu'à travers lui nous étions redevenu des enfants de Dieu, cohéritier du ciel, et Dieu le Père nous a transmis, à travers lui, le résultat de son intercession.

12 - Conclusion.


La résurrection de Jésus est le signe parfait de son amour pour nous. Parce que, si l'on regarde la situation de Jésus avant et après sa résurrection, on constate une seule chose, c'est qu'il n'y a aucun changement pour lui. Les années passées sur terre sont les seules où il n'a pas été tout puissant et son séjour parmi nous n'a de raison d'être que nous-même.

Il n'est pas venu pour lui, il n'a pas souffert pour lui, il n'est pas mort pour lui et même sa résurrection n'a de sens et d'existence que pour nous. Il aurait pu s'abstenir de tout cela mais l'a fait pour nous. Qui d'autre que lui aurait pu en venir à dire à son serviteur « assois-toi je vais te servir » ? Car nous sommes ses serviteurs mais il est venu non seulement nous servir, mais également souffrir pour nous. Qui d'autre aurait lavé les pieds de ses serviteurs ?

Il n'y a que Jésus qui ait fait cela.

La conclusion la plus logique et la plus simple de sa résurrection est que, tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour nous, il l'a accompli en signe de quelque chose à venir qui est notre propre résurrection, notre passage de cette vie terrestre et finie à une vie céleste et infinie qui ne commencera pas après le temps de notre existence sur cette terre, mais qui commence dès lors qu'on le laisse prendre toute la place en nous.

Ayant triomphé de la mort par sa résurrection, il fait que, bien qu'humain, nous ne sommes plus soumis à la mort, mais à lui, qui a triomphé de tout ; nous n'avons donc plus rien à craindre, si ce n'est de nous enfler d'orgueil au point de l'abandonner.

Annexe 1 : 6 - les résurrections autres que celle de Jésus.


a) Première résurrection.

  • 1 Rois 17.21-22 : Et il s'étendit trois fois sur l'enfant, invoqua l'Eternel, et dit: Éternel, mon Dieu, je t'en prie, que l'âme de cet enfant revienne au-dedans de lui ! L'Eternel écouta la voix d'Élie, et l'âme de l'enfant revint au-dedans de lui, et il fut rendu à la vie .

b) Deuxième résurrection.

  • 2 Rois 4.34-35 : Il monta, et se coucha sur l'enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa. Élisée s'éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux.

c) Troisième résurrection.

  • 2 Rois 13.21 : Et comme on enterrait un homme, voici, on aperçut une de ces troupes, et on jeta l'homme dans le sépulcre d'Élisée. L'homme alla toucher les os d'Élisée, et il reprit vie et se leva sur ses pieds.


d) Quatrième résurrection.

  • Marc 5.35-42 : Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent: Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le maître ? Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement. Et il ne permit à personne de l'accompagner, si ce n'est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques. Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. Il entra, et leur dit: Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous? L'enfant n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui. Alors, ayant fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'avaient accompagné, et il entra là où était l'enfant. Il la saisit par la main, et lui dit: Talitha koumi, ce qui signifie: Jeune fille, lève-toi, je te le dis. Aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher; car elle avait douze ans. Et ils furent dans un grand étonnement.


e) Cinquième résurrection.

  • Luc 7.13-15 : Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit: Ne pleure pas. Il s'approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit: Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s'assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère.


f) Sixième résurrection.

  • Jean 11.43-44 : Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller.

g) Septième résurrection.

  • Matthieu 27.50-52 : Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent.

Cette résurrection coïncide avec la mort de Jésus. Il est intéressant de noter que son chiffre n'est pas « innocent ». Il s'agit bien de la septième résurrection, 7 étant le chiffre de Dieu et il coïncide ici avec la résurrection des croyants. La mort de Christ a de suite répandue la puissance de la résurrection chez les saints. Signe de ce qu'il est mort pour que nous puissions vivre.


h) Huitième résurrection.

  • Actes 9.40 : Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genou, et pria; puis, se tournant vers le corps, il dit: Tabitha, lève-toi ! elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit.


i) Neuvième résurrection.

  • Actes 20.9-10 : Or, un jeune homme nommé Eutychus, qui était assis sur la fenêtre, s'endormit profondément pendant le long discours de Paul; entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage en bas, et quand on voulut le relever, il était mort. Mais Paul, étant descendu, se pencha sur lui et le prit dans ses bras, en disant: ne vous troublez pas, car son âme est en lui.

Annexe 2 : 9 - les témoins de la résurrection de Jésus / b) Ceux qui l'ont vu.


1 - Les femmes, en groupes, voient le tombeau vide.

  • Marc 16.1-8 : Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates, afin d'aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever. Elles disaient entre elles: Qui nous roulera la pierre loin de l'entrée du sépulcre ? Et, levant les yeux, elles aperçurent que la pierre, qui était très grande, avait été roulée. Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un jeune homme assis à droite vêtu d'une robe blanche, et elles furent épouvantées. Il leur dit: Ne vous épouvantez pas; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié; il est ressuscité, il n'est point ici; voici le lieu où on l'avait mis. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit. Elles sortirent du sépulcre et s'enfuirent. La peur et le trouble les avaient saisies; et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi.


2 - Marie de Magdala, la première, rencontre Jésus vivant et parle avec lui.

  • Marc 16.09-10 & Jean 20.11-18 : Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient.


3 - Pierre court au tombeau où il entre le premier.

  • Luc 24.12 & Jean 20.6 : Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé.

Un peu plus tard, Jésus lui apparaît directement. « Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon » Luc 24.34.


4 - Jean, qui est avec Pierre, entre aussi. Mais il est aussitôt convaincu, car le texte ajoute, « et il vit, et il crut » Jean 20.8.


5 - Les gardes, après avoir tremblé de peur, vont avertir les principaux sacrificateurs.

  • Matthieu 28.4-11 : Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts. Mais l'ange prit la parole, et dit aux femmes: Pour vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est point ici; il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché, et allez promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici, il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez. Voici, je vous l'ai dit. Elles s'éloignèrent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit: Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit: Ne craignez pas; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront. Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé.


6 - Ceux-ci, avec les anciens, offrent aux soldats une forte somme pour qu'il répandent un faux bruit, promettant d'apaiser au besoin le gouverneur.

  • Matthieu 28.12-15 : Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, en disant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine. Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs jusqu'à ce jour.

Si les anciens n'avaient pas été convaincus de la vérité du récit des soldats, ils n'auraient ni fait ce sacrifice, ni couru ce risque.


7 - Les deux disciples d'Emmaüs.

  • Luc 24.13-31 : Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades; et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit: De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes ? L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit: Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci? - Quoi? leur dit-il. Et ils lui répondirent: Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. Il est vrai que quelques femmes d'entre nous nous ont fort étonnés; s'étant rendues de grand matin au sépulcre et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu'il est vivant. Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit; mais lui, ils ne l'ont point vu. Alors Jésus leur dit: O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux. Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent; mais il disparut de devant eux.


8 - Les onze disciples restant.

  • Marc 16.14 & Luc 24.36 : Enfin, il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité.


9 - Les disciples, avec Thomas, huit jours après.

  • Jean 20.20-29 : Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit: La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit: Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !


10 - Les onze, en Galilée.

  • Matthieu 28.16-17 : Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.


11 - Les sept disciples au bord du lac de Tibériade.

  • Jean 21.1-14 : Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble. Simon Pierre leur dit: Je vais pêcher. Ils lui dirent: Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas que c'était Jésus. Jésus leur dit: Enfants, n'avez-vous rien à manger? Ils lui répondirent: Non. Il leur dit: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre: C'est le Seigneur! Et Simon Pierre, dès qu'il eut entendu que c'était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer. Les autres disciples vinrent avec la barque, tirant le filet plein de poissons, car ils n'étaient éloignés de terre que d'environ deux cents coudées. Lorsqu'ils furent descendus à terre, ils virent là des charbons allumés, du poisson dessus, et du pain. Jésus leur dit: Apportez des poissons que vous venez de prendre. Simon Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante-trois grands poissons; et quoiqu'il y en eût tant, le filet ne se rompit point. Jésus leur dit: Venez, mangez. Et aucun des disciples n'osait lui demander: Qui es-tu? sachant que c'était le Seigneur. Jésus s'approcha, prit le pain, et leur en donna; il fit de même du poisson. C'était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu'il était ressuscité des morts.


12 - Les apôtres, mentionnés plusieurs fois, qui ont vu le Seigneur ressuscité pendant quarante jours, et l'ont entouré jusqu'à sont départ sur la montagne des Oliviers.

  • Actes 1.3 : Après qu'il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu.

III - Les croyants

1 - Le jugement des croyants, signification.


On pourrait séparer notre éternité en trois phases, la phase humaine (notre vie sur terre), la phase de transition (de la mort du corps à notre résurrection) et enfin la vie éternelle. Lorsque l'on a donné sa vie à Christ, la phase humaine est la phase du jugement. Elle consiste en une révision avant l'examen final, un sorte de contrôle continu où le but n'est pas tant la note finale que la remarque de l'examinateur.

Jésus nous dit que « celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24). C'est en cela que, dès que nous appartenons à Jésus, l'instant du jugement, qui aurait du être à la fin de toute chose devant le tribunal céleste, se déroule de notre vivant. Nous ne comparaissons dès lors plus devant ce tribunal, la résurrection nous apportant simplement notre récompense.

La phase de jugement n'est pas pour autant éliminée, simplement, Jésus nous aide à changer au fur et à mesure. Par ailleurs, il se trouve que dans l'esprit humain, le critère de réussite à un examen restera toujours le fait d'atteindre un certain niveau de compétence. Dans le royaume de Dieu il n'en va pas de même. Le niveau atteint n'a aucune importance, la seule chose qui compte est de s'être inscrit à l'examen, de persévérer dans son apprentissage et dans ses révisions.

Le refus de continuer sa progression peut tenir lieu de résiliation, mais en dehors de cela, rien ne peut y faire, avec Dieu tout étant une question d'attitude de cœur.

La parole de Dieu nous promet qu'à partir du moment ou nous acceptons Jésus, nous sommes entrés dans la vie éternelle. « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24). Il est bien question d'être passé de la mort à la vie et non pas d'y passer ultérieurement.

2 - La soi-disant souveraineté de la mort.


La mort a été terrassée, et différentes choses dans la parole de Dieu nous le montre, je vais en citer quelques unes ici.


a) La prophétie.

La vision d'Ezéchiel.

  • Ezéchiel 37.1-10 : La main de l'Eternel fut sur moi, et l'Eternel me transporta par son Esprit, et me déposa dans le milieu d'une vallée remplie d'ossements. Il me fit passer auprès d'eux, tout autour; et voici, ils étaient fort nombreux, à la surface de la vallée, et ils étaient complètement secs. Il me dit: Fils de l'homme, ces os pourront-ils revivre ? Je répondis: Seigneur Éternel, tu le sais. Il me dit: prophétise sur ces os, et dis leur: ossements desséchés, écoutez la parole de l'Eternel ! Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel à ces os: Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l'Eternel. Je prophétisai, selon l'ordre que j'avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s'approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par dessus; mais il n'y avait point en eux d'esprit. Il me dit: prophétise, et parle à l'esprit ! prophétise, fils de l'homme, et dit à l'esprit: ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent ! Je prophétisai selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse.


La vision du Psalmiste.

  • Psaumes 49.16 : Mais Dieu sauvera mon âme du séjour des morts, car il me prendra sous sa protection.


La vision d'Esaïe.

  • Esaïe 25.7-8 : Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les nations; il anéantit la mort pour toujours; Le Seigneur, l'Eternel, essuie les larmes de tous les visages; Il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple; Car l'Eternel a parlé.


La vision de Daniel.

  • Daniel 12.2 : Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle.
  • Daniel 12.13 : Et toi, marche vers ta fin; tu te reposeras, et tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours.


La vision d'Osée.

  • Osée 13.14 : Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai de la mort. O mort, où est ta peste ? Séjour des morts, où est ta destruction ? Que le repentir se dérobe à mes regards !


5 visions différentes mais qui montrent toutes exactement la même chose. La puissance de la mort est terrassée, et elle l'a été prophétiquement dès l'ancienne alliance alors que Jésus n'était pas encore venu en chair.


b) Les 2 enlèvements.

En plus des visions diverses nous annonçant la défaite de la mort et donc la victoire de la vie, il y a deux cas particuliers dans la parole de Dieu ou la mort n'a pas reçu son « ». Elle l'aura plus tard afin que la puissance de la résurrection puisse faire son effet également dans le cas de ces deux personnes.

- Hénoc.

  • Genèse 5.24 : Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.

- Élie.

  • 2 Rois 2.11 : Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.


Ces deux personnes sont les deux témoins dont nous parle le livre de l'Apocalypse. Ce sont les deux seules personnes de la parole de Dieu qui n'ont pas encore connu la mort. Ils doivent revenir sur terre à la fin des temps afin de témoigner de ce que les choses devraient être. Ils sont le lien entre ce que nous sommes censés être et ce que nous sommes devenus.

Ils reviendront afin que la parole d'Hébreux 9.27 soit vraie « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement ». En attendant ils sont au ciel bien que n'ayant pas connu la mort et ils reviendront selon la chronologie suivante : « Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours. Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de cette manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu'ils le voudront. Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera. Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans un sépulcre. Et à cause d'eux les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l'allégresse, et ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre. Après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds; et une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient » (Apocalypse 11.3-11).


c) Les 10 résurrections.

9 ont été listées précédemment dans cet enseignement, la dixième, étant celle de Jésus, a également été bien détaillée.

3 - Le moment de résurrection.


Si nous ne mourrons pas tous en même temps, il est également vrai que nous ne ressusciterons pas tous en même temps. Jésus nous parle de « la dernière heure » et du « dernier jour » et s'il est probable qu'il fasse cas du même instant, il n'en reste pas moins une évidence dont je vais vous parler sous peu et qui montre qu'il y aura deux résurrections des croyants.


a) La dernière heure.

  • 1 Jean 2.18 : Petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists: par là nous connaissons que c'est la dernière heure.


b) Au dernier jour.

Dans l'évangile selon Jean, au chapitre 6, Jésus se fait plus qu'insistant sur le sujet du dernier jour. Il répète plusieurs fois la même phrase: « Je les ressuscite au dernier jour » (Jean 6.39) et « Je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.40, 44 et 54).

« Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour » (Jean 6.39), « La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.40), « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.44), « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.54).

Il nous est cependant également dit que personne ne connaît « ni le jour ni l'heure » (Matthieu 25.13) si ce n'est « le Père seul » (Matthieu 24.36) (Marc 13.32). Alors à quoi sert de nous parler du jour et de l'heure si de toute manière nous n'avons aucun moyen de les connaître ? L'importance est surtout de savoir qu'il existe un moment donné, que le Père seul connaît, et auquel chaque chose annoncée aura trouvée son accomplissement. Que ce moment soit dans un jour ou dans dix ans n'a pas tant d'importance que cela, tout ce qui compte n'est pas de savoir si ce sera dans 24 heures, mais de savoir que cela pourrait être dans 24 heures et donc qu'il faut à chaque instant se tenir prêt, parce que si nous savons que cela aura immanquablement lieu sans pour autant savoir avec exactitude quand, nous nous trouvons dans l'obligation de faire attention aux signes des temps.


c) La première résurrection.

  • Apocalypse 20.6 : Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.

Quel est ce dernier jour dont on nous dit qu'il s'agira de la première résurrection ?

  • Apocalypse 20.4-6 : Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis. C'est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.

Les vainqueurs recevront alors leur récompense.

Ceux qui auront triomphé et qui ne se seront pas soumis au dragon ressusciteront et régneront avec Christ pendant la période du millénium. Non pas à tour de rôle, mais pendant mille ans. Le temps n'aura donc logiquement plus de prise sur eux. Ce qui pose des questions sur cette résurrection annoncée. D'autant qu'une distinction est faite entre les deux catégories de personnes qui y participent :

1️⃣​ ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu.

​2️⃣​ ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main.

Le problème du verset de l'apocalypse nous présentant ces deux catégories est double. Tout d'abord, ces deux catégories n'ont pas l'air particulièrement différentes, elles semblent être les mêmes. On note cependant que la première catégorie est morte (décapités), alors que ça ne nous est pas dit pour la deuxième. Evidemment beaucoup penseront que c'est impliqué par la notion de résurrection. Mais en nous intéressant tout d'abord au terme 'décapités' on se rend déjà compte d'une particularité. Le mot ne peut pas être pris littéralement, sinon cela invaliderait quelqu'un comme Philippe qui a été lapidé, comme de nombreux croyants de l'époque de Jésus, et que penser de ceux qui ont été immolés, crucifiés, dévorés par les lions et ainsi de suite. Donc le terme 'décapités' ne désigne pas une façon spécifique de mourir, mais le fait d'avoir été mis à mort de manière plus globale.

Lorsqu'on comprend que le premier groupe n'est pas exactement ce qui est écrit, alors on peut se poser la même question pour le deuxième. Sa particularité réside donc dans ce que je disais auparavant. Il ne nous est pas précisé qu'ils sont morts, mais effectivement, ils ressuscitent. La solution nous est donnée non pas dans ce qui est dit, mais dans ce qui ne l'est pas. Ce que nous donne ce passage, ce sont les deux catégories de personnes qui régneront avec Christ. Les personnes ayant participé à l'enlèvement ne semblent pas présentes, en tous les cas, elles ne sont pas nommées ouvertement. On comprend donc pourquoi la deuxième ne consiste pas en des personnes qui sont mortes mais pourtant concerne ceux qui ont vécu la période de la fin des temps.

Il faut comprendre que la résurrection ne concerne pas l'âme, qui est immortelle, mais uniquement le corps. Donc bien que cela renverse nos croyances, ce que nous dit ce passage, c'est que les martyrs de Jésus et les personnes qui auront été enlevées, reviendront à la vie pour régner avec Jésus.


d) La deuxième résurrection

d.1) Les sauvés qui ne ressuscitent pas de suite.

On finira donc par noter que deux catégories de personnes ne sont pas nommées du tout. Les catégories de personnes qui ne sont pas nommées sont d'une part les personnes à qui Jésus a témoigné dans le séjour des morts, elles n'ont pas été décapitées : à cause du témoignage de Jésus, et elle n'ont pas vécu la fin des temps et la période de la bête et de sa marque ; et d'autre part toutes les personnes qui sont mortes sans être assassinées, ce qui en fait tout de même un certain nombre. On peut penser qu'elles doivent également être présentes, mais ça n'est pas dit. Par contre, ce qui nous est dit c'est les deux versets suivants :

  • Apocalypse 20.5-6 : Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. C'est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.

Ces deux versets sont une redite de celui qui les précède. On y apprend en sus qu'il y aura plusieurs résurrections, et qu'il y aura une deuxième mort (l'étang de feu), qui ne touchera pas ceux qui ont participé à la première résurrection.

Les autres morts ne peuvent se référer qu'à ce que cela dit : les autres morts. Donc les deux catégories que j'ai citées auparavant, ainsi que toutes les personnes qui sont mortes sans appartenir à Dieu. Je sais qu'on pense usuellement que les morts qui appartenaient à Jésus ressuscitent avant le millénium et que les autres ressuscitent après. Pourtant en se focalisant sur le texte, ça n'est pas ce qui est écrit. La distinction semble se faire entre ceux qui ont vécu une réelle opposition, qui les a amenés à la mort, ou dans les persécutions de la fin des temps jusqu'à l'enlèvement, souffrances qui attesteront de leur engagement avec Dieu ; et d'autre part, tous les autres morts, croyants ou non, qui eux ne réapparaissent qu'à la fin du millénium.

d.2) La deuxième résurrection.

Pour tous les autres morts, la gestion se fera en regardant selon leurs œuvres :

  • Apocalypse 20.12-15 : Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. 13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. 14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. 15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.

Tous les croyants ne faisant pas partie des deux groupes cités dans Apocalypse 20.4, ressusciteront en même temps que les perdus. Chacun sera alors jugé sur ses œuvres. Celles des vrais croyants témoignant de leur foi, celles des non-croyants ou des faux-croyants témoignant contre eux. Les premiers, étant présent dans le livre de vie, recevront leur récompense, les autres recevront ce qu'ils ont demandé, l'étang de feu. 

4 - Les conditions pour avoir part à la résurrection avec Christ.


Nous pourrions dire qu'il suffit de faire la volonté de Dieu pour avoir part à l'éternité en sa compagnie. Ce serait bref et parfaitement exact. Malheureusement cela laisserait probablement beaucoup de personnes pantoises et les questions risqueraient de fuser. Aussi, autant de suite relever quelques détails qui nous montrent certains aspects de ce que nous devons être pour avoir part à cette partie de l'éternité.


a) Avoir reçu le Saint-Esprit.

Beaucoup prétendent que l'on peut être sauvé même sans avoir reçu le Saint-Esprit. Il existe même beaucoup de prétendus « croyants » qui nient son existence. C'est d'autant plus étrange que la parole de Dieu est également claire à ce sujet-là lorsque Jésus déclare, dans l'évangile selon Jean : « Je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3.5).

Avoir reçu le Saint-Esprit est une condition obligatoire pour « entrer dans le royaume de Dieu ». La manière de l'obtenir quant à elle étant expliquée dans le chapitre sur le baptême de l'Esprit.


b) Avoir fait le bien.

Avoir mangé du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal est une chose, mais il s'en suit qu'il va falloir l'assumer, parce que la parole de Dieu nous dit que « Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5.29). Or, pervertis que nous sommes par ce fruit que nous avons mangé, que peut bien signifier faire le bien ou faire le mal ? Dans le cadre présent, cela consiste tout simplement à faire la volonté de Dieu ou de ne pas la faire.

Sa volonté étant révélée dans sa Parole, signe que nous avons plutôt intérêt à la lire.


c) Croire en Jésus et en son sacrifice.

Croire restera toujours une partie primordiale. Croire signifie « avoir la foi », et si croire ne suffit pas comme ça nous est dit dans l'épître de Jacques « Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent » (Jacques 2.19), il n'en reste pas moins que c'est une condition rédhibitoire. Différents passages nous le montre, comme « La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6.40), « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6.47) ou encore « Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt » (Jean 11.25).


d) Consentir à perdre sa vie ici-bas.

Jésus nous dit que « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera » (Matthieu 10.39). Ce verset est généralement soit mal compris, soit pas compris du tout. Il n'est en aucune manière une excuse pour le suicide, et encore moins une invitation. Le sujet réel de ce verset est de placer un niveau d'importance, en d'autres termes de placer les priorités de chacun dans sa vie.

Il faut le comprendre dans le sens où celui qui placera sa propre vie au delà de la volonté de Dieu la perdra, par contre, celui qui prendra en considération que Dieu doit avoir la première place, et ce même au détriment de ses propres ambitions, de ses propres désirs, c'est à dire « celui qui perdra sa vie » pour Dieu, la retrouvera. Cela signifie en quelques sortes de mettre sa vie en dépôt auprès de Dieu et le laisser gérer les choses.


e) Les autres conditions.

Il y a d'autres conditions, je n'avais aucune intention de donner une liste exhaustive. Essayons déjà de respecter ce qui précède et ce sera un bon commencement.

5 - Conclusion.


Bien qu'il soit évident que le croyant reçoive déjà une récompense durant son séjour sur terre, ne serait-ce que par l'affirmation de Marc 10.30 « ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » ou de Luc 18.30 « ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » il n'en reste pas moins qu'une récompense particulière lui appartient et lui sera remise lors de sa résurrection.

Cette récompense particulière est le droit de passer son éternité au ciel en compagnie de Dieu.

Le livre de l'Apocalypse nous donne également 7 récompenses particulières qui sont indissociables les unes des autres. Elles constituent les récompenses de ceux qui auront triomphé de différents problèmes que ce même livre nous cite juste avant chaque récompense. Les passages sont les suivants : « A celui qui vaincra je donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu » (Apocalypse 2.7), « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises: Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort » (Apocalypse 2.11), « A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit » (Apocalypse 2.17), « A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l'étoile du matin » (Apocalypse 2.26-27), « Celui qui vaincra sera ainsi revêtu de vêtements blancs; je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges » (Apocalypse 3.5), « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus; j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau » (Apocalypse 3.12), « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (Apocalypse 3.21).

Si vous voulez le détail des combats qui précèdent ces 7 parties d'une même récompense, lisez les chapitres 2 et 3 du livre de l'apocalypse.

Ce même livre nous confie également que Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21.4).

IV - Le reste

1 - La récompense des incroyants, de quoi s'agit-il ?


Nous devons tous choisir à qui nous consacrons notre vie, à Dieu ou à nous-même. Si nous la consacrons à Dieu, il s'en suivra certaines bénédictions durant notre vie, comme nous le dit Matthieu 6.33 « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus ». En ce qui concernent les incroyants, il va de soit que le fait de se consacrer à eux-mêmes leur permet également d'obtenir certaines choses qui sont souvent interdites aux croyants. Ce sont ces choses qui sont généralement leur empêchement de se donner à Jésus et elles sont leurs récompenses.

Les incroyants s'adonnent aux plaisirs du monde, qui sont interdits aux croyants, et ces plaisirs sont la seule récompense qu'ils auront. De la même manière, les « croyants » qui désirent se livrer à certains plaisirs du monde seront jugés de la même manière. Ce même Matthieu nous dit à plusieurs reprises dans le chapitre 6 que ceux qui se livrent à l'orgueil « reçoivent leur récompense » (Matthieu 6.2, 5 et 16).

2 - Il y aura deux résurrections.


Il existe des théories diverses sur l'éternité des non croyants. Certains affirment, probablement parce que ça les arrangerait, que l'enfer n'est pas définitif et que ceux qui y iront n'y iront que pour un certain laps de temps. L'argument presque unique de ces personnes est que Dieu étant amour, il ne peut pas accepter que des personnes souffrent pour toujours. Théorie presque amusante, parce qu'elle se base sur la même chose que toutes les théories qui contredisent les vérités de la parole de Dieu. Lorsqu'une partie du message divin dérange, alors on préfère se baser sur la logique humaine et oublier qu'elle est toujours opposée à celle de Dieu. Les Israélites ont fait de même lorsqu'ils se sont construit un veau d'or.

Il y aura bien une résurrection des incroyants et ces derniers seront condamnés pour l'éternité, et pas pour un laps de temps défini. Le prophète Daniel nous dit que « Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, la honte éternelle » (Daniel 12.2). Si certains se réveillent pour « l'opprobre, la honte éternelle » cela ne fait aucun doute sur la durée.

Quant au fait que deux résurrections indépendantes existent, l'une avant et l'autre après le millénium, je vous ai déjà cité les passages il y a peu de temps.

3 - A qui est réservée cette deuxième résurrection.


La deuxième résurrection ne concerne pas que les incroyants, elle inclut tout ceux qui ne sont pas morts suite à leur témoignage, et ceux qui n'ont pas été enlevés. Y participe donc les croyants morts selon les aléas de la vie (maladies, accident ...), ainsi que ceux qui disaient être croyants mais qui se mentaient (donc des inconvertis), et les inconvertis purs et durs. « Les autres ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis » (Apocalypse 20.5), « La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses œuvres » (Apocalypse 20.13).

Il faut, à ce sujet, noter que tous ceux qui auront part à la deuxième résurrection seront jugés : selon ses oeuvres. Pendant le millénium, les nations seront sans le Saint Esprit et sans le diable qui sera emprisonné tout du long. Aussi, pendant cette période, l'Esprit de Dieu n'étant plus accessible à ceux qui ne l'ont pas déjà, la loi reprendra ses droits, et ceux qui n'auront pas voulu de la grâce devront faire sans. C'est pour cela que le passage d'apocalypse 20.13 nous dit bien que « chacun fut jugé selon ses œuvres », or celui qui participe à la première résurrection n'est pas jugé selon les œuvres mais selon la foi, l'adversité témoignant pour eux de leur persévérance.

Les oeuvres du croyant témoigneront de sa foi.

Les oeuvres du perdu témoigneront de sa vanité.

4 - Le jugement des incroyants.


Nous devons être jugés par Dieu, que nous le voulions ou non. Notre seule réelle décision consiste à décider de la manière. Pour les incroyants, l'Ecclésiaste prévient le jeune homme en lui disant : « Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux; mais sache que pour tout cela Dieu t'appellera en jugement » (Ecclésiaste 12.1). Il en résulte que celui qui décide de se livrer à ses désirs charnels sera jugé pour cela. « Celui qui croit en lui (Jésus) n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3.18).

« Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu ? Et si le juste se sauve avec peine que deviendront l'impie et le pêcheur ? » (1 Pierre 4.17). Que deviendront l'impie et le pêcheur ? Pierre ne pose pas vraiment une question difficile, la réalité est que n'importe qui, connaissant la parole de Dieu, se doit d'en connaître la réponse, et cette réponse est la même que pour toute la partie de la création qui n'aura pas accepté Dieu.

« Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu » (Apocalypse 20.14-15).

5 - Le jugement de la terre et du ciel.


Pierre nous dit que « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée » (2 Pierre 3.10). L'apocalypse nous confirme cette affirmation dans les termes suivants : « Puis je (Jean) vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux » (Apocalypse 20.11).

La terre et le ciel subiront eux aussi le jugement de Dieu. Tout ce qui a été créé doit être jugé.

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus » (Apocalypse 21.1).

6 - Le jugement de satan.


C'est un point que peu de personnes prennent en compte, mais lorsque l'on nous parle de jugement éternel, il n'est pas question seulement des croyants, mais comme je l'ai déjà dit de toute la création. Cela inclut Satan dont le jugement est déjà préparé.

Au commencement des choses, Satan était un « chérubin protecteur » (Ezéchiel 28.14), l'un des trois bras-droit de Dieu. Ayant péché, il a été précipité « de la montagne de Dieu » (Ezéchiel 28.16) et le même passage nous annonce quelque chose qui sera confirmé plus tard, c'est que Dieu le « réduis(t) en cendre sur la terre » (Ezéchiel 28.18).

Esaïe a aussi reçu cette annonce lorsqu'il nous transmet que « Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations ! » (Esaïe 14.12), quant à Jésus, il nous le dit dans Luc 10.18 « Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair »

Le premier jugement de Satan a été de le déchoir de sa position céleste aux côtés de Dieu. C'est le passage de l'archange vers satan. Ayant péché, il a d'abord été rejeté de la présence de Dieu vers une position inférieure ; Suite à cela, il est chassé de cette même position et projeté sur terre. « Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12.9).

Une fois sur terre, les choses se précipitent pour Satan qui va être tour à tour « lié », « relâché », « détruit » et finalement « condamné » pour l'éternité.

- Satan est lié.

« Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans » (apocalypse 20.2)

- Satan est libéré.

« Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison » (Apocalypse 20.7-8).

- Satan est détruit.

« Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu venant de Dieu descendit du ciel et les dévora » (Apocalypse 20.9).

- Satan est condamné.

« Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jours et nuit, aux siècles des siècles » (Apocalypse 20.10).

Satan comme tout le monde est donc à son tour jugé et une fois de plus Ezéchiel nous l'avait annoncé par avance : « Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais ! » (Ezéchiel 28.19). Que ce soit le jugement des incroyants, des démons ou de Satan, la parole appelle cela la « seconde mort », « la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu » (Apocalypse 20.14-15).

V - Conclusion

1 - Différence croyants / incroyants.


Durant notre vie sur terre, nous avons tous, croyants et incroyants, à être jugés pour nos pensées et nos actes. La différence se situant principalement sur la volonté que nous avons d'accepter ce jugement ou de le refuser. L'accepter nous permet d'être épuré par Dieu afin d'être en adéquation avec sa volonté lorsque le moment du jugement final aura lieu. C'est pour cela que ceux qui auront refusé ce jugement sur terre recevront leur condamnation le jour du jugement dernier, parce qu'ils ont refusé de croire dans le fils de Dieu qui se trouve justement être celui qui nous juge. Ainsi « Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3.18).

Chronologiquement, nous sommes jugés sur terre, ensuite nous mourrons et vient alors la résurrection. En premier lieu celles des croyants qui ont fait face à l'adversité, avant les mille ans pendant lesquels Satan sera lié. Et ensuite seulement tous les autres morts qui seront jugés selon leurs œuvres.

Le jugement se fera dans la plus parfaite justice puisque ce sera celle de Dieu, et ainsi, il ne sera pas possible de simuler. « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité » (Matthieu 7.21-24).