1 - La relation entre Abram et Lot.

a) Son pays (Erets = Terre, territoire, sol).

b) Sa patrie (Mowledeth = le lieu de naissance).

c) La maison de son père.

2 - Canaan : de l'entrée au retour.

3 - La chute de Sodome.

4 - La grâce de Dieu.

5 - Ce qu'il faut en retirer.

1 - La relation entre Abram et Lot.


  • Genèse 11.26-32 : Térach, âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Haran. Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran. -Haran engendra Lot. Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. - Abram et Nachor prirent des femmes: le nom de la femme d'Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nachor était Milca, fille d'Haran, père de Milca et père de Jisca. Saraï était stérile: elle n'avait point d'enfants. Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d'Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d'Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d'Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu'à Charan, et ils y habitèrent. Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans; et Térach mourut à Charan.

Comme le montre ce passage, l'ancêtre commun d'Abram et de Lot est Térach, qui est à la fois le père d'Abram et le grand père de Lot. Lot est le neveu d'Abram. Regardons maintenant le trajet qui va les mener à Sodome.

Térach, âgé de 70 ans, engendre trois frères, Abram, Nachor et Haran. Dans la Parole on à tendance à donner l'âge du Père à la naissance du premier enfant, le verset 26 ne sous-entend donc pas que les trois frères étaient des triplés. L'un des trois frères, Haran aura un fils qu'il appellera Lot. Haran meurt relativement jeune. Un tableau rapide et non exhaustif de la descendance de Térach permettra peut être de mieux comprendre les liens de parenté.

Haran meurt donc alors que la famille se trouve toujours à Ur en Chaldée. Bien qu'on ne soit pas certain de la position géographique d'Ur, cela n'a pas grande importance. Dans les deux cas qui font débats, Térach prend sa famille et quitte Ur pour se rendre en Canaan. Donc bien avant qu'Abram ne parte pour son propre périple.

Dans son périple, il s'arrête à Charan, probablement pour y faire une pause, mais s'y installe d'une manière qui paraît définitive, et qui le sera. Durant le séjour de Térach, il faut réaliser que la Parole nous précise qu'Abram était de la maison de Térach (Genèse 12.1) et donc qu'il est encore sous l'influence de son Père. L'âge d'Abram ne nous est dit nul part. Par contre nous savons quel âge il avait lorsque Dieu s'adressera à lui pour lui dire de quitter Charan. Il aura 75 ans. En conséquence de quoi, son père en a alors 145.

Voici ce que nous dit La Parole de Dieu concernant l'émancipation d'Abram :

  • Genèse 12.1-5 : L'Éternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. Abram partit, comme l'Éternel le lui avait dit, et Lot partit avec lui. Abram était âgé de soixante-quinze ans, lorsqu'il sortit de Charan. Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, avec tous les biens qu'ils possédaient et les serviteurs qu'ils avaient acquis à Charan. Ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de Canaan.

Le premier verset est plein de sens. Dieu demande à Abram d'abandonner trois choses, qui sont une première annonce pour les croyants :


a) Son pays (Erets = Terre, territoire, sol).

Dieu demande à Abram d'abandonner la terre sur laquelle il vit.

Pour les disciples de Jésus c'est le détachement des plaisirs charnels pour s'attacher à ceux spirituels. 


b) Sa patrie (Mowledeth = le lieu de naissance).

Dieu demande à Abram d'abandonner son lieu de naissance (la Chaldée)

Pour les disciples de Jésus, c'est l'acceptation de la nouvelle naissance, et donc l'abandon de l'ancienne.


c) La maison de son père.

Dieu ne veut plus qu'Abram soit dépendant de Térach, qui a abandonné son périple vers Canaan. Il va devenir son Père, et Abram sera le père d'une multitude. Le jour où Abram quitte Charan est le jour de la naissance de la maison d'Abram.

Pour les disciples c'est la reconnaissance de la paternité divine et la nouvelle naissance.


Abram écoute Dieu et quitte Charan. Il amène avec lui sa femme Saraï, et son neveu Lot.

C'est intéressant de constater que, Saraï étant stérile (Genèse 11.30), Abram a toujours pris soin de Lot. Cela a commencé avec Térach, qui, lorsqu'il part d'Ur emmène Lot, qui devait être encore relativement jeune. Il s'est passé 75 ans entre la naissance des trois frères et le départ d'Abram de Charan pour Canaan. Dans ces 75 ans, Haran, père de Lot a du prendre de l'âge, se marier et avoir ses trois enfants, puis il est mort. Il est probable que Lot n'était pas encore un homme lorsque Térach l'a pris sous son aile. Il a alors été élevé avec Abram et Nachor ses oncles, d'autant que sa propre sœur était devenu sa tante, femme de Nachor son oncle.

Lot était un peu le fils que Abram ne pouvait pas avoir de sa femme Saraï. Leur proximité se trouve confirmée dans le fait qu'alors que Dieu vient de dire à Abram de prendre la route pour Canaan, ce dernier prend sa femme Saraï et son neveu Lot avec lui. Térach est encore en vie, et il vivra encore 60 ans. Lot était dans la maison de Térach, mais il la quitte pour rester avec Abram. Plus tard, Abram dira à Lot : nous sommes frères (Genèse 13.8).

Le trio, accompagné de leurs possessions quitte alors Charan en Chaldée pour Canaan et y arrive dans la foulée, traversant l'Euphrate et le nord de la Syrie.

2 - Canaan : de l'entrée au retour.


Abram, accompagné de son neveu Lot viennent d'arriver en Canaan. Le livre de la Genèse ne nous dit pas combien de temps ils y sont restés. Cependant, une famine terrible tombe sur Canaan, et les deux hommes sont forcés de quitter cette terre pour aller chercher des conditions plus favorables, en Égypte. 

  • Genèse 12.10 : Il y eut une famine dans le pays; et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays.

Vous remarquerez que dans de nombreux cas, on ne parle pas de Lot, mais il est toujours là. On le constate lorsqu'Abram va revenir d'Égypte : Abram remonta d'Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui (Genèse 13.1).

Lot est toujours au bénéfice de la bénédiction qui est sur Abram. Il n'a rien à faire, le simple fait d'être avec lui lui permet de croitre de la même manière que son oncle. Mais il y a un hic à ce type de croissance. C'est ce qui va mettre fin à cette dernière. À force de croître, les deux compères finissent par ne plus pouvoir exister au même endroit.

  • Genèse 13.5-6 : Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des bœufs et des tentes. Et la contrée était insuffisante pour qu'ils demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si considérables qu'ils ne pouvaient demeurer ensemble.

Je crois que c'est la première fois que Lot est le sujet de la phrase. C'est le début de son "indépendance". Des troubles naissent entre ses bergers et ceux d'Abram, et les deux hommes conviennent de se séparer. Pour la première fois, il doit prendre une décision qui va donner une direction à sa vie.

  • Genèse 13.9 : Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi: si tu vas à gauche, j'irai à droite; si tu vas à droite, j'irai à gauche.

N'ayant pas reçu la promesse, il se base sur ce que ses yeux lui montrent : Lot leva les yeux (Genèse 13.10). En conséquence de quoi il choisit les plaines verdoyantes du Jourdain, et Abram, prenant alors Canaan, terre des Cananéens et les Phérésiens. Lot voit des terres verdoyantes et sait que Canaan est peuplé de peuplades étrangères. Il choisit ce que ses yeux lui montrent.

Il est par ailleurs possible que le jardin d'Eden se trouvait originellement ici. Non seulement le verset suivant compare cet endroit à un jardin de l'Éternel (Genèse 13.10), mais un peu plus loin, Dieu demande à Abram de regarder vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident (Genèse 13.14), et je pense possible que cela fasse référence aux quatre directions du fleuve qui sortait du Jardin d'Eden. L'endroit où Dieu lui dit cela est très certainement important, parce qu'il lui précise bien de regarder : du lieu où tu es (Genèse 13.14), et ensuite il lui fait plier bagage pour partir. Il devait marquer sa promesse à partir de cet endroit précisément. Je crois que le Jardin d'Eden est une partie intégrante du plan de Dieu, il est l'origine et la destination du périple terrestre du peuple de Dieu. C'est ici que les choses ont commencé, et c'est ici qu'elles se termineront sous peu.

Le verset 13.12 nous apprend quelque chose de spéciale sur la mentalité des deux personnages.

  • Genèse 13.12 : Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu'à Sodome.

Pour résumer, Abram a choisi d'être roi sous une tente, quand Lot à choisi d'être serviteur dans une ville. Genèse 13.12 nous apprend de ces deux personnages que Abram n'appartient à aucun homme. Dieu lui a donné Canaan, il habite Canaan, pas les villes de Canaan. Il n'a pas besoin de murs pour le protéger, il a Dieu. Lot de son côté, qui a toujours été dépendant d'Abram n'est pas parvenu à se saisir de son indépendance, il est allé se mettre sous l'autorité des habitants de la plaine du Jourdain. Il choisit Sodome pour s'y établir, c'est-à-dire, à la limite des tentes d'Abram. Il n'est pas parvenu à réellement s'en éloigner, mais il n'est plus sous son autorité. Malheureusement pour lui, Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel (Genèse 13.13). Pour ajouter à son malheur, alors que la présence des tentes de son oncle devait le rassurer, Dieu dit à Abram : Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai (Genèse 13.17), suite à quoi Abram plie bagages et va habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là un autel à l'Éternel (Genèse 13.18).

Finalement, Lot se retrouve seul, contraint et forcé.

3 - La chute de Sodome.


Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel (Genèse 13.13). Ces gens-là étaient déjà, de base, mauvais. Un évènement va arriver qui va briser le plafond de verre et lui permettre d'empirer sans limite. Cet évènement c'est la guerre des 5 rois contre 4. La description complète de ce qui se passe se trouve détaillée dans l'enseignement sur Melchisédek. Lisez cet enseignement pour les détails, je me contenterai de résumer le problème ici.

Donc, quatre rois (de Schinear, Ellasar, Élam, Gojim), montent au combat contre cinq (de Sodome, Gomorrhe, Adma, Tseboïm, Tsoar). Les cinq rois étaient sous l'autorité de Kedorlaomer, roi d'Elam et ont décidé de s'émanciper. Les quatre rois viennent donc et s'emparent des richesses et des habitants des principales villes. Abram se lève alors avec ses plus vaillants hommes et libère son neveu ainsi que tout le monde. Lorsqu'il revient avec tout ce beau monde, Melchisédek (qui est Jésus) apparaît et Abram lui donne la dime de tout ce qu'il possède. Le roi de Sodome assiste à tout cela, mais ne fait rien. Par contre une fois que Melchisédek est parti, le roi de Sodome propose à Abram de lui donner toutes les richesses.

Ce qui vient de se passer, c'est qu'Abram vient de croiser Dieu et lui a consacré tout ce qui lui appartient. Le roi de Sodome, voyant parfaitement que ce Melchisédek semble être le "supérieur spirituel" d'Abram (puisque Abram lui donne la dîme de tout), reste à l'écart. C'est à ce moment-là qu'une décision spirituelle est prise. Le roi de Sodome aurait pu redresser ses voies, mais il ne fait rien. Il choisit d'honorer la chaire plutôt que l'esprit.

4 - La grâce de Dieu.


A partir de là, la situation à Sodome va aller de mal en pis. Le chef de la ville a pris la décision de suivre la chaire et sa ville s'enfonce dans ce type de péchés. La situation ne plait pas à tout le monde, et des cris sont montés jusqu'à Dieu qui décide de venir voir ce qui se passe. Il va s'ensuivre une intercession d'Abraham qui n'empêchera pas la destruction de Sodome (Genèse 18.23-32).

Dans sa grâce, Dieu enverra ses anges détruire Sodome, mais leur interdira toute destruction tant que Lot ne sera pas à l'abri. C'est là qu'on voit l'amour de Dieu. Cette ville ne contient même pas 10 justes. Cependant on constate que Dieu n'aurait de toute façon pas détruit les justes, parce que l'intercession d'Abraham est ratée, il ne parvient pas à sauver la ville, pourtant, Dieu envoie les anges dans la ville, ils vont être accueilli chez Lot et l'informeront de ce qui va se passer.

  • Genèse 19.12-13 : Les hommes dirent à Lot: Qui as-tu encore ici? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l'Éternel. L'Éternel nous a envoyés pour le détruire.

Dans la famille de Lot, au moins deux de ses filles sont mariées, mais ses gendres et ses filles refusent de le croire et prennent à la rigolade ses avertissements. Aussi, ne parvenant pas à les convaincre, Lot se retrouve une fois de plus dans l'incapacité de prendre une décision. Il sait que s'il part, au moins deux de ses filles meurent, ainsi que ses gendres, mais s'il reste, sa femme, ses deux filles qui sont encore à la maison et lui-même mourront également. Devant son hésitation face à un choix aussi cornélien les anges se doivent d'insister (Genèse 19.15). Malgré les insistances des anges, il continue de tarder. Tant et si bien que les anges le prennent par la main, lui, sa femme et ses deux filles (Genèse 19.15). La raison de cette insistance des anges nous est donnée à la fin du verset suivant :

  • Genèse 19.15b : car l'Éternel voulait l'épargner; ils l'emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville.

La grâce de Dieu ne s'arrête pas là.

Les anges informent Lot que toute la plaine sera détruite et qu'il doit fuir vers la montagne. Malgré tout ce qu'il a vu, Lot n'arrive toujours pas à comprendre l'amour de Dieu, et il pense qu'il n'arrivera pas jusqu'à la montagne à temps. Il demande alors l'autorisation de s'arrêter dans une petite ville qui s'appelle Tsoar. Une fois de plus, Dieu accède à sa demande, et la forme de sa réponse à Lot est éloquente.

  • Genèse 19.21-22 : Et il lui dit: Voici, je t'accorde encore cette grâce, et je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Hâte-toi de t'y réfugier, car je ne puis rien faire jusqu'à ce que tu y sois arrivé. C'est pour cela que l'on a donné à cette ville le nom de Tsoar.

Ce qui est important dans ces deux versets, c'est bien évidement cette partie : car je ne puis rien faire jusqu'à ce que tu y sois arrivé. Cela montre que Lot aurait pu arriver jusqu'à la montagne. Or Tsoar est à la frontière de Canaan, ce qui fait que s'il avait continué un peu plus loin, il serait rentré sur les terres d'Abraham et serait rentré sous sa protection.

  • Genèse 19.23-24 : Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar. Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l'Éternel.

Dieu a attendu que Lot mette le pied dans Tsoar avant de détruire la plaine.

La conséquence de son manque de confiance est qu'il va s'installer dans cette ville qui, si elle n'était pas allée aussi loin dans le péché que Sodome et Gomorrhe, il n'en reste pas moins que c'était une des villes alliée de Sodome. Lot va donc avoir peur de ses habitants et partira avec ses filles pour habiter dans une grotte de la montagne. Il s'ensuivra un comportement honteux de ses filles et la naissance des Ammonites et des Moabites. Si Lot avait fait ce que lui disaient les anges, il aurait été sur les terres d'Abraham, en sécurité, et ses filles auraient trouvé des maris et n'auraient pas fait ce qu'elles ont fait.

5 - Ce qu'il faut en retirer.


  • Genèse 19.29 : Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d'Abraham; et il fit échapper Lot du milieu du désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure.

Il faut dans un premier temps bien voir l'amour de Dieu. Lot n'a donné aucune raison d'être sauvé. Même quand les anges ont insisté, il a été hésitant. Mais Dieu n'abandonne pas, même quand nous, nous le faisons, parce qu'il ne peut pas se renier. Il fait ce qu'il faut pour que nous soyons toujours avec lui. C'est particulièrement difficile de le quitter. Il s'est passé avec Lot le même principe que ce qui s'est passé lorsque Pierre est sorti de la barque, a marché sur l'eau et a commencé à couler. Jésus est intervenu, l'a pris par la main et l'a mis à l'abri de la tempête (Matthieu 14.32).

À aucun moment Dieu n'a mis la sécurité de Lot en second. Détruire la plaine était décidé, cela allait arriver, mais il était hors de question que Lot en souffre personnellement. Dieu n'a rien fait tant qu'il n'était pas à l'abri.

Le problème avec l'histoire de la relation entre Lot et Abraham, c'est que dans la quasi totalité des cas, nous nous prenons soit pour des Abraham, soit pour des Abraham en devenir, et nous oublions justement que dans la plupart des cas, nous sommes des Lot, ou nous avons cessé d'en être depuis peu.

Hésitant, et à une courte encablure d'un royaume où nous serons en sécurité, mais nous vivons entourés du péché et nous finissons par nous y habituer. Bien sûr, nous réalisons que ce qui nous entoure est mauvais, mais notre accoutumance nous empêche de voir à quelle point cela l'est.

Tout comme Lot, qu'Abraham avait pris sous son aile, Dieu nous a pris sous la sienne, et tout comme Lot qui n'avait, tel le fils prodigue, qu'à retourner chez son "Père", nous repoussons constamment au lendemain et finissons par ne plus oser le faire, jusqu'au dernier moment. Mais nous devons savoir que même au dernier moment, Dieu fera ce qu'il faudra pour ne pas nous perdre, par contre, les souffrances qu'a vécues Lot n'étaient pas nécessaires. Elles ont eu lieu parce qu'il n'est pas retourné auprès d'Abraham lorsqu'il aurait pu le faire, et même lorsque Sodome est tombée, il a préféré vivre dans une grotte avec ses filles, plutôt que de retourner chez Abraham. 

Pourtant nous avons tous lu la Parole de Dieu, il ne fait aucun doute qu'Abraham ne l'aurait pas rejeté, Abraham ne se serait pas moqué de lui. Il l'aurait accueillit et aurait pris soin de lui. Il a même tenu tête à Dieu pour essayer de lui sauver la mise. Il en va de même pour nous, Dieu ne nous juge pas, en réalité, Dieu a remis le jugement à son fils Jésus, qui lui-même a choisi de ne pas nous juger mais de donner sa vie pour notre pardon. Il a laissé sa Parole, qui, elle, sera notre juge.

C'est pour cela que nous pouvons aller vers Dieu avec confiance, il n'est pas possible qu'il nous juge, il se contente de nous aimer.

C'est en cela que nous sommes bien souvent plus des "Lot" que des "Abraham". Abraham a toujours été une image de Dieu sur terre, ce qui a probablement provoqué l'idolâtrie que ce personnage connait. Il a lui aussi du accepter le sacrifice de son fils, que Dieu a bien évidemment empêché, en pourvoyant au sacrifice et en donnant un bélier en préfiguration du sacrifice de Jésus. En faisant cela, Dieu disait à Abraham, "ne sacrifie pas ton fils, je me charge de sacrifier le mien".

Abraham est celui que nous devons devenir.

Lot est celui que nous étions.

Chacun d'entre nous est entre les deux, plus ou moins proche d'une des deux extrémités de la route.

Abraham n'aurait pas jugé Lot.

Si nous appartenons à Dieu, il ne nous jugera pas, parce que nous sommes déjà pardonné. Nous nous contentons de garder pour nous des souffrances qui ne correspondent plus à aucune blessure.