Adam & Eve.
1 - Le NOUS de Dieu.
2 - Le jardin d'Eden.
a) La localisation du Jardin.
b) La structure du Jardin.
c) Le fleuve.
3 - Adam.
a) créer.
b) Déplacer.
c) Cultiver.
d) Garder.
- d.1) Dieu ordonne.
- d.2) L'homme.
- d.3) La mort.
4 - Eve.
a) Le constat.
b) La conséquence.
c) Première tentative.
d) La deuxième création.
e) La création des autres humains.
f) La nudité.
5 - Adam & Eve.
a) Des fonctions bien établies.
b) La fonction et le genre.
c) Le serpent.
d) Le piège.
e) La réaction de la femme.
f) La victoire par la soumission.
g) Le péché de la chair.
6 - Le péché originel.
7 - Les suites de la chute.
a) Les vêtements.
b) Le rejet de la faute.
c) Les sanctions.
- c.1) La sanction du serpent.
- c.2) La sanction de la femme.
- c.3) La sanction de l'homme.
- c.4) Qui fait quoi ?
8 - L'éxil.
a) Unis dans l'exil.
b) Le renoncement à l'autorité.
c) Un verset énigmatique.
Petite précision concernant le premier chapitre du livre de la genèse :
- Genèse 2.4-6 : Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore: car l'Éternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol. Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.
Il y a ici un élément qui n'était pas présent dans le premier chapitre du livre de la Genèse. Comme il ne pleuvait pas encore à cette époque, Dieu a fait jaillir de l'eau sous forme vaporeuse afin de créer l'humidité nécessaire pour que les plantes poussent. Ces quelques versets se placent donc, chronologiquement, au moment du troisième jour.
Petite précision concernant les termes 'Adam' et 'l'homme' :
Bien que vous ne puissiez pas en comprendre de suite la raison, je différencie Adam et l'homme dans le processus de création de Dieu. Quand je me référerai à 'l'homme', cela désignera la création solitaire de Dieu en Eden, que Dieu guide vers le jardin. Par contre, lorsque je parlerai d'Adam, ce sera à partir du moment où il aura un vis-à-vis féminin.
1 - Le NOUS de Dieu.
Après le premier verset de la Parole de Dieu qui était clairement un signe de ce que Dieu est singulier et pluriel à la fois, nous avons deux versets supplémentaires qui montrent cela très clairement :
- Genèse 1.26 : Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
- Genèse 3.22 : L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement.
Il faut savoir que la pensée humaine consiste à discuter avec soi-même dans sa tête. On peut y voir l'image de ce qui se passe dans ces deux versets. Dieu se parle à Lui-même. Dieu c'est Elohim, qui est le seul cité dans le premier chapitre. Dans le deuxième et le troisième chapitre, ce sera toujours Yahvé Elohim, soit deux personnes de Dieu. Dans genèse 3.22, c'est une des personnes de Dieu qui parle aux personnes de Dieu présentes.
2 - Le jardin d'Eden.
a) La localisation du Jardin.
Dans ce point, mon but n'est pas de détailler ce qui se passe dans le jardin d'Eden, mais de partager ma croyance concernant sa localisation.
De nombreuses théories circulent, elles s'entrecoupent parfois, s'opposent souvent. Ce qui en ressort, c'est qu'à chaque fois que quelqu'un essaye de localiser l'endroit où se trouvait le jardin d'Eden, il part dans des recherches historiques, à grand renfort de cartes diverses qui ont toutes changé à travers le temps. Ils en viennent alors rapidement à supputer telle ou telle fait qui peut-être pourraient... beaucoup de conditionnel dans tout cela.
Ce que je pense du jardin d'Eden et de la manière de savoir où il se trouvait est bien plus simple. Je crois que le seul moyen de le trouver, c'est spirituellement, pas au moyen de cartes topographiques, pas à force d'analyse des affluents de tel ou tel cours d'eau. C'est en comprenant Dieu, qu'on comprendra où se trouve le jardin d'Eden, pas en comprenant les phases de désertification des contrées possibles, et d'assèchements éventuels des fleuves.
Alors au lieu de faire monter le suspens lentement, je vais aller droit au but.
Je crois qu'Eden était simplement l'endroit ou se trouve actuellement Israël, et que les deux arbres, de la connaissance du bien et du mal et de la vie, se trouvaient au sommet du mont des oliviers. Toute la Parole de Dieu tourne autour de ce lieu. Jérusalem a été construite par David sur une ville qui s'appelait Jebus. Avant David, Jérusalem n'existait pas sur terre. Lorsque la Parole de Dieu nous parle de Jérusalem avant l'époque de David, ce n'est qu'en préfiguration de son existence. Par exemple, le verset David marcha avec tout Israël sur Jérusalem, qui est Jebus. Là étaient les Jébusiens, habitants du pays (1 Chroniques 11.4) montre clairement que Jebus est appelée Jérusalem, presque par abus de langage. Ca n'était pas encore le nom de cette ville.
- C'est donc David, choisi par Dieu, qui va établir sa capitale à Jebus et, au fur-et-à-mesure de ses constructions, en faire Jérusalem. David construit la ville de Dieu, et c'est également lui qui reçoit le plan du temple que son fils construira.
- C'est à cet endroit que Abraham acceptera la perte de son fils Isaac, préfigurant ainsi la mort et la résurrection de Jésus, qui se fera au même endroit.
- C'est également ici que Melchisédek, qui est une forme de Jésus, se rencontrera avec Abraham pour la première sainte Cène.
- C'est également à cet endroit que Jésus reviendra, sur le mont des oliviers.
En fait, tout se passe à cet endroit. C'est pour cela également que les nations ont toujours voulu conquérir Israël et n'y sont jamais définitivement parvenu. Elle renaît toujours, même après les efforts surhumains déployés par certaines civilisations, qui, elles, ont été détruites depuis.
Je suis persuadé qu'Israël est l'ancien Eden, et que le jardin se trouvait aux alentours du mont du temple. Quant aux deux arbres, ils étaient sur le mont des oliviers. C'est de cet endroit que parle la genèse lorsqu'il nous est dit que les deux arbres étaient au centre du jardin au sommet d'une colline.
C'est pour cela que sur les sept fois où Jésus a saigné, pour permettre d'ouvrir définitivement le voile du temple, la première se passe au jardin de Gethsémané. Ce jardin est au pied du mont des oliviers. Le premier de ses saignements, qui allaient ouvrir la voie vers l'arbre de la vie ne pouvait pas se faire au sommet de la colline. Au contraire c'est là où le premier péché a eu lieu, que le sacrifice rédempteur de Jésus prend son commencement.
Et une fois le sacrifice achevé, alors l'accès au Saint des Saints est désormais ouvert pour tous ceux qui auront cru (et donc obéi), et alors seulement, Jésus peut revenir, mais cette fois au sommet de la colline, pas à son pied. Et alors qu'il reviendra triomphant au milieu de son jardin, Zacharie nous dit quelque chose qui atteste cette façon de voir. Il nous dit qu'à l'instant où Jésus mettra le pied sur la montagne des oliviers, alors elle se fendra en deux, comme par un glissement de terrain, une moitié partira par le nord, et une autre par le sud. Il y aura une plaine à la place de la montagne des oliviers. Il amènera alors en jugement la terre dans cette vallée. Ce qui va se passer, c'est que la montagne étant séparée en deux, un arbre ira vers le sud, et un arbre ira vers le nord. Les deux arbres qui étaient au centre du jardin ne seront plus l'un à côté de l'autre. Alors Dieu amènera les nations dans la plaine qui se trouvera entre les deux arbres et il fera le tri. Il mettra d'un côté ceux qui l'ont rejeté et d'un autre côté ceux qui l'ont accepté. En d'autres termes, chacun se rapprochera de l'arbre qu'il a choisi. Une fois que ce jugement aura été fait, il ne sera plus nécessaire qu'il y ait les arbres, alors toute la terre d'Israël deviendra une plaine, au milieu de laquelle trônera la montagne sur laquelle se trouve Jérusalem, la ville de Dieu. Alors Israël deviendra le Jardin et à la fin, il n'y aura plus qu'un arbre.
Le passage de Zacharie dont je parlais est celui-ci :
- Zacharie 14.3-11 : L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, Comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, Qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; La montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, Et il se formera une très grande vallée: Une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, Et une moitié vers le midi. Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes, Car la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; Vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, Au temps d'Ozias, roi de Juda. Et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; Il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique, connu de l'Éternel, Et qui ne sera ni jour ni nuit; Mais vers le soir la lumière paraîtra. En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem, Et couleront moitié vers la mer orientale, Moitié vers la mer occidentale; Il en sera ainsi été et hiver. L'Éternel sera roi de toute la terre; En ce jour-là, l'Éternel sera le seul Éternel, Et son nom sera le seul nom. Tout le pays deviendra comme la plaine, de Guéba à Rimmon, Au midi de Jérusalem; Et Jérusalem sera élevée et restera à sa place, Depuis la porte de Benjamin jusqu'au lieu de la première porte, Jusqu'à la porte des angles, Et depuis la tour de Hananeel jusqu'aux pressoirs du roi. On habitera dans son sein, et il n'y aura plus d'interdit; Jérusalem sera en sécurité.
Il est même possible, en se basant sur les écrits d'Esaïe, de penser que la Jérusalem céleste était sur terre pendant la période du jardin d'Eden. Bien que le récit de la création n'en parle pas, les détails de ce que nous dit le prophète vont bien dans ce sens :
- Esaïe 28.13-16 : Tu étais en Éden, le jardin de Dieu; Tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses, De sardoine, de topaze, de diamant, De chrysolithe, d'onyx, de jaspe, De saphir, d'escarboucle, d'émeraude, et d'or; Tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, Préparés pour le jour où tu fus créé. Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; Je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu; Tu marchais au milieu des pierres étincelantes. Tu as été intègre dans tes voies, Depuis le jour où tu fus créé Jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi. Par la grandeur de ton commerce Tu as été rempli de violence, et tu as péché; Je te précipite de la montagne de Dieu, Et je te fais disparaître, chérubin protecteur, Du milieu des pierres étincelantes.
Dans ce texte, Esaïe nous transmet bien que L'archange déchu était en Eden (pas dans le jardin), donc sur terre, qu'il était sur la sainte montagne de Dieu, donc Sion, c'est à dire la montagne ou se trouve Jérusalem depuis quelques millénaires, et pour finir, qu'il marchait au milieu des pierres étincelantes, ce qui est une description de la Jérusalem Céleste. En prenant cela en compte, on a donc bel et bien l'image d'une Jérusalem Céleste qui se trouvait sur la montagne de Sion, à la période de l'Eden. Il est possible d'imaginer que le Jardin d'Eden était le jardin attenant à la cité de Dieu qui se trouvait sur terre.
b) La structure du Jardin.
(La forme est générique, il est évident qu'on ne connaît pas celle qu'avait l'Eden dans Genèse 1 à 3. Je n'ai fait ici que schématiser ce qui nous en est dit dans la Genèse afin d'en faciliter la compréhension).
- Genèse 2.8 : Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé.
Pour commencer, le jardin d'Eden se trouve fort logiquement en Eden, ce verset nous précise que c'est du côté de l'orient. Dans la Parole de Dieu rien n'est anodin, et ce qui ressemble ici à un détail n'en est pas un. J'y reviendrai plus tard, lorsque l'homme et la femme seront chassés du jardin d'Eden.
- Genèse 2.9 : L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Bien que la formulation soit alambiquée, l'arbre de la connaissance du bien et du mal se trouve lui aussi au milieu du jardin. Ca nous est précisé un tout petit peu plus tard lorsqu'il sera fait mention de son fruit : Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin (Genèse 3.3).
Lorsque l'on réalise que les deux arbres sont exactement au même endroit, on perçoit le jardin d'Eden différemment. S'ils avaient été séparés l'un de l'autre, on pourrait y voir géographiquement le signe de leur différence. Dieu montrant par cela son accord concernant le premier et son désaccord concernant le deuxième. Il n'en est rien. Il a choisi de les mettre tous les deux au même endroit. Que vous vous dirigiez vers l'un ou vers l'autre, vous aviez forcément la possibilité de changer à tout moment pour prendre l'autre. Vous ne pouviez pas regarder l'un sans voir l'autre. Ce qui doit sans cesse nous rappeler que les apparences sont trompeuses, et que c'est le cœur qui compte. Lorsqu'Eve ira prendre du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam l'a probablement vu s'y rendre, mais la route était la même que si elle était allée prendre de celui de la Vie.
Cela peut sembler cruel de se dire qu'à chaque fois qu'Eve se rendait à l'arbre de la Vie, elle voyait l'arbre de la connaissance du bien et du mal lui faire de l'œil, mais il faut également regarder les choses sous l'angle inverse. A chaque fois qu'elle aurait l'idée de manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, l'arbre de la Vie était là, pour lui rappeler qu'elle faisait une erreur.
Quoi qu'il en soit, dans l'immédiat, Eve n'existe pas encore. Lorsque dans le premier chapitre de la genèse; Moïse nous dit : Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme (Genèse 1.27), il vient de faire un saut dans le temps. Il parle dans un premier temps de la création de l'homme, et il précise que plus tard, Dieu créera l'homme et la femme. Il y a une autre vérité la-dedans, mais je reviendrais dessus plus tard. Dans l'immédiat, il faut juste comprendre que ce verset ne dit pas qu'il a créé l'homme et la femme de la même manière et pour la même raison.
Pour en revenir à ces deux arbres, ils étaient les mêmes, ça n'était pas un cerisier et un prunier, différenciables par leurs fruits (plus probablement deux figuiers). Ca n'est pas la différence visible qui en faisaient deux arbres distincts, c'était la différence invisible, celle de l'obéissance et de la désobéissance, celle de la justice de Dieu et de la justice des hommes. C'est pour cela que lorsque Dieu parle de la nourriture qu'il donne à l'homme, il ne lui parle pas du fruit des arbres, mais de tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre (Genèse 1.29), soulignant que certains arbres peuvent porter du fruit qui n'est pas du fruit d'arbre. Ce fameux fruit qui ne vient pas directement de l'arbre, c'est la vie ou la connaissance du bien et du mal.
Leurs fruits visibles portaient cependant la conséquence spirituelle de leur consommation en eux. Chaque fruit portait dans sa chair la conséquence du choix que l'homme faisait en le mangeant. Il en résulte que, malgré la chute, les arbres continuent de porter en eux le fruit que Yahvé Elohim y a mis. Donc, malgré la désobéissance, Adam et Eve ont toujours la possibilité de manger de l'arbre de la Vie. Lorsque Adam et Eve auront chuté, Yahvé Elohim dira : l'homme est devenu comme l'un de nous, non pas pleinement, mais uniquement en ce qui concerne la connaissance du bien et du mal (Genèse 3.22). Il lui avait cependant annoncé que s'il mangeait de ce fruit, il mourrait. Ce qu'il avait annoncé n'était donc pas que la consommation du fruit le ferait mourir, mais que la désobéissance l'éloignerait de l'arbre et le priverait par voie de conséquence de la vie éternelle. C'est pourquoi à la fin de ce même verset 22, Yahvé Elohim décide de l'empêcher de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. Cela nous montre quelque chose qui, par nature, est toujours vrai aujourd'hui, Dieu fait toujours ce qu'il dit (Nombres 23.19). L'homme devait obtenir le bénéfice du fruit de l'arbre qu'il mangerait. Or, ce que Dieu a établi l'est pour toujours, donc malgré sa désobéissance, l'arbre donne toujours la vie éternelle s'il en mange. Il en va de même avec les dons qu'il nous fait. On peut comprendre à travers cet exemple que Dieu ne nous jugera pas sur ce que nous avons, parce que cela vient de Dieu et ne peut être altéré, mais que nous serons jugés sur ce que nous en ferons, parce que cela dépend de notre coeur. Ainsi, l'Arbre de la vie procurait toujours la vie à celui qui en mangeait, sa nature ne pouvant pas changer, comme le léopard ne peut pas changer ses tâches (Jérémie 13.23). Pour nous, notre appel et nos dons sont liés à notre personne, et personne ne peut les délier. Nous sommes ce que Dieu a fait de nous. Nous pouvons penser être 'plus' un jour, et 'moins' un autre, mais nous sommes très exactement l'expression de la volonté de Dieu. Ainsi en était-il de cet arbre, il donnait la vie et la donne toujours. Si des chérubins gardent le chemin qui y mène c'est pour empêcher la chair de le trouver, mais par l'Esprit, en Jésus qui est le chemin et l'arbre, nous avons la possibilité d'en manger, et son fruit produit en nous la vie éternelle.
c) Le fleuve.
- Genèse 2.10-14 : Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. 2.11 Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or. 2.12 L'or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx. 2.13 Le nom du second fleuve est Guihon; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch. 2.14 Le nom du troisième est Hiddékel; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est l'Euphrate.
Bien que je ne comprenne toujours pas la signification réelle de ce fleuve, je vais tout de même poser mes réflexions et je compléterai au fur-et-à-mesure des éventuelles révélations.
La chose la plus importante à mes yeux tient dans la description de son trajet. Dieu aurait pu faire naître et sortir le fleuve du jardin d'Eden, en quatre bras, mais il a choisi de le faire naître en dehors. J'ai toujours essayé de comprendre le message caché dans la signification des termes désignant les destinations des quatre bras de ce fleuve. Cela a une importance, tout en a dans la Parole de Dieu, cependant, ce serait occulter le trajet premier.
En réalité, ce fleuve suit le trajet de l'homme et sa compréhension se rattache à Apocalypse 17.15 : Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues. Dans le verset de l'Apocalypse, ces eaux sont comparées à quatre choses qui semblent toutes désigner la même chose. Ce qui compte, c'est surtout leur nombre, 'quatre' représentant la dimension humaine. Si vous faites attention dans la Parole vous verrez que les choses terrestres sont souvent reliées à ce nombre. Dans le jardin il en va de même.
Tout d'abord, le fleuve prend naissance dans l'Eden et non dans le Jardin, il représente la naissance de l'homme, façonné par les mains de Dieu. Suite à cela, il prend la direction du jardin, une fois de plus, comme l'homme. C'est à partir du jardin que l'homme va se répandre sur toute la terre, ainsi en va-t'il du fleuve qui se sépare en quatre, le chiffre du terrestre.
Les directions ne sont cependant pas cardinales, elles suivent la même logique que les cornes des autels des parfums et des sacrifices du tabernacle de Moïse. Le tabernacle était toujours monté de telle sorte à ce qu'il soit parfaitement orienté d'Est en Ouest, les deux autels étant posés dans l'alignement, et leurs cornes étant dans les coins, il en résulte qu'elles indiquaient les mêmes directions que les quatre bras du fleuve.
C'est là que les noms des bras et leurs destinations respectives entrent en ligne. J'ai l'impression qu'ils représentent beaucoup de choses différentes qui toutes ont un rapport avec le terrestre.
En voici un exemple :
- 1️⃣ ADAM : Pischon = "augmentation". Cela peut représenter le fait qu'Adam est le premier homme dont Dieu a augmenté la maison.
- 2️⃣ EVE : Guihon = "qui éclate", "source jaillissante". Ce qui peut représenter celle de qui a jailli la vie.
- 3️⃣ CAIN : Hiddékel = "rapide" Assur ou Assyrie ou Assyrien = "un pas", "il s'en alla". Ce qui peut représenter l'éphémérité de la lignée de Caïn, détruite par les eaux du déluge, ainsi que son exil.
- 4️⃣ SETH : Euphrate = "fertilité". Ce qui peut représenter la lignée qui va peupler le monde. Le seul des trois bras dont on ne donne pas de destination et donc qui peut les porter toutes.
Un autre exemple pourrait être la désignation des choses qui vont définir les sociétés à venir :
- 1️⃣ FINANCE : Pischon = "augmentation" Havila = "cercle" OR+bdellium+onyx(noir)
- 2️⃣ RELIGION : Guihon = "qui éclate", "source jaillissante" éthiopie (Cusch) = "noir, brûlé par le soleil" ENCENS
- 3️⃣ VANITE : Hiddékel = "rapide" Assur ou Assyrie ou Assyrien = "un pas", "il s'en alla" (nom propre masculin) MYRRHE
- 4️⃣ SEXUALITE : Euphrate = "fertilité"
Quelle que soit la signification des noms et des destinations de ces quatre bras, il est probable que ce soit un ensemble de ce type, définissant la race humaine, sous un aspect ou un autre.
Cette partie est encore en travail, je la compléterai lorsque je serai au clair.
3 - Adam.
a) créer.
- Genèse 2.7 : L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant.
J'ai déjà développé ce verset dans la première partie du thème de la création. Ce qui en ressortait est que la notion 'd'être vivant', ou 'd'âme vivante' selon certaines traductions, n'est pas la spécificité qui fait de l'homme une créature à part. Les poissons et les oiseaux bénéficiant de la même appellation hébraïque, qui est 'nephesh chay'. Ce qui différencie l'homme des autres créatures est le fait que Dieu l'ait façonné lui-même.
Lorsque Dieu a créé les oiseaux, il a voulu qu'ils soient, et ils ont été, lorsqu'il a créé les poissons, il a voulu qu'ils soient et ils ont été. Lorsqu'il a voulu l'homme, il l'a façonné lui-même. Ce qui reprend la très intéressante notion de multiple/singulier qui parcourt la Parole de Dieu : Les ténèbres/la lumière ; Les mauvais esprits/le Saint-Esprit ; Les animaux/l'homme. De nombreux exemples existent, mais dans le cas présent, ce qui en ressort, c'est que lorsque Dieu a voulu l'homme, il a créé un exemplaire, pas une multitude (cela va venir sous peu).
L'autre point qui différencie l'homme des autres créatures, c'est que nous avons pour la première fois la matière ayant servi de source à la création. C'est en effet la première fois que Dieu dit à partir de quoi il crée. Lorsqu'il a fait les poissons, il a dit que les eaux devaient les produire en abondance, et non que les poissons étaient créés à partir de l'eau, pour les oiseaux il a été encore plus cryptique en disant simplement qu'ils devaient voler sur la terre vers l'étendue du ciel (Genèse 1.20). Les poissons comme les oiseaux devaient se reproduire et se multiplier, mais pour ce qui concerne l'homme, Dieu le crée seul, et comme il ne porte pas son éternité en lui, il le crée mortel et incapable de se reproduire.
b) Déplacer.
- Genèse 2.8 : Puis l'Éternel Dieu planta un jardin (gan) en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé.
Amusant verset qui renverse ce que la plupart des personnes croient. L'homme n'a pas commencé sa vie dans le jardin d'Eden, mais simplement en Eden, lieu dans lequel Dieu a créé un jardin où il a placé l'homme. Comme je viens juste de le dire, l'homme était mortel et incapable de se reproduire. La première étape que Dieu va choisir d'accomplir, c'est de le rendre éternel, non pas par une capacité qu'il va acquérir, mais grâce au fruit d'un arbre.
Pour ce faire, Dieu plante un Jardin en Eden, à l'Est de ce territoire , et il va y conduire l'homme.
C'est la première fois que Dieu nous parle d'un jardin. A ce sujet, il faut prendre en compte deux choses.
- La première est, dans la nouvelle alliance, lorsque Dieu nous parle du paradis. Que ce soit à travers Luc ou Jean, le mot utilisé est 'paradéisos', qui signifie jardin.
- La deuxième est le mot utilisé dans l'ancienne alliance. Il y a deux mots qui désigne un jardin, 'pardec' qui semble renvoyer au terme grec, mais surtout le mot 'gan' qui est celui utilisé dans le verset de Genèse 2.8. La particularité de ce mot est le sens figuré qu'il porte et que nous retrouvons dans le cantique des cantiques : Tu es un jardin (Gan) fermé, ma soeur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée (verset 4.12).
L'homme que Dieu a créé n'est pas ce que l'on pense, j'en parlerai plus dans le point sur 'Adam et Eve'. Il se trouve que cet homme n'est pas l'homme (être humain) que nous sommes aujourd'hui. En le créant, Dieu avait déjà la pensée de la femme, mais pas dans l'acception que nous avons. Le premier homme n'a jamais vu de deuxième homme qui soit à son image. Ca n'existe pas.
Ce premier homme est donc amené dans le jardin, qui porte le sens figuré de la femme. Il va s'occuper de cette 'femme', l'avoir sous sa responsabilité, et elle lui donnera sa nourriture en retour. C'est une préfiguration de ce qui se passera après la naissance de la femme.
- Genèse 2.15 : L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder.
Voici la confirmation du verset précédent. Il apporte deux précisions intéressantes. La première étant que l'homme Adam était là pour le cultiver, la deuxième, qu'il était la pour le garder.
c) Cultiver.
Dieu a créé la terre entière, il l'a créée et a trouvé ce qu'il avait fait "bon". Après avoir fait l'Eden, un endroit verdoyant, il crée un jardin dedans. On pourrait croire que tout est en place, et que l'homme va passer son temps dans un environnement luxuriant. En réalité, il n'en est rien. Alors que le verset 2.8 nous dit que Dieu fait un jardin et y place l'homme, le verset suivant, le verset 2.9, nous dit : L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Toute cette nature qui pousse doit être cultivée par l'homme. L'exemple parfait est le figuier dont nous parle souvent Dieu au travers de sa Parole. Si vous ne vous en occupez pas, il devient comme un buisson infranchissable, extrêmement touffu, mais si vous vous en occupez, il peut produire plusieurs récoltes par an. Dans tous les cas, le figuier va pousser, et c'est ce qui se passait dans le jardin d'Eden. La nature était luxuriante, l'homme n'avait aucun effort à faire pour cela. Son travail était de faire en sorte que cette croissance se fasse correctement.
Dieu procède toujours comme ça avec ses enfants. Il aurait pu créer l'homme sans qu'il ait besoin de manger. A cette époque, l'homme ne vieillissait pas, alors pourquoi aurait-il eu besoin de se nourrir ? L'homme doit avoir faim, cette faim physique se doit d'être la représentation de la faim spirituelle, et dans la présence de Dieu, l'un et l'autre fonctionnent de la même manière. Dieu met à disposition ce que nous lui avons demandé, mais c'est notre rôle de nous baisser pour le ramasser. Lorsqu'Israël a eu faim dans le désert et que Dieu a envoyé la manne, Il aurait clairement pu la leur mettre dans l'assiette, mais il en a couvert le sol et chacun devait se baisser pour en ramasser. L'abondance était bien là, mais uniquement pour ceux qui acceptaient de faire leur part, aussi infime semblait-elle être.
Le verbe "cultiver" peut avoir deux sens. Quand il se rapporte au sol, il consiste dans un travail ardu, mais quand il parle des plantes, il consiste plus en une surveillance et en un constant réajustement. L'homme a reçu le mandat de cultiver les arbres du jardin, mais c'est Dieu qui les a fait pousser. Tout était en place pour qu'ils poussent seuls. Son rôle était de vérifier qu'ils poussent droits, pas les uns sur les autres. Tant que l'homme marche dans l'obéissance, il bénéficie de cette définition du verbe "cultiver". Par contre, dès qu'il désobéira, son mandat restera le même, mais ne revêtira plus la même signification.
d) Garder.
La question parait évidente. Garder contre quoi ? Garder contre qui ? Même la femme n'a pas encore été créée. Ca peut être contre les animaux, c'est une possibilité, il est également possible que ce soit un ordre prophétique, c'est-à-dire une direction que Dieu lui donne, qui n'a pas encore de raison d'être, mais qui en aura une dans l'avenir. Un indice se trouve être les deux versets suivants.
- Genèse
2.16-17 : L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Il y a plusieurs choses dans ces deux versets.
d.1) Dieu ordonne.
C'est la première fois que l'on voit ça dans la Parole de Dieu, et c'est par ailleurs quelque chose qu'on ne reverra pas très souvent. Depuis le début, Dieu se contente de dire, d'annoncer les choses. Ensuite, soit elles se font toutes seules, soit Il les fait lui-même. Dieu 'ordonne' lorsqu'on fait face à quelque chose de primordial (l'arche de Noé ou la circoncision par exemple).
La notion d'ordre ne doit pas être détournée, elle nous donnerait une compréhension du coeur de Dieu totalement faussée. Quand Dieu donne un ordre à l'homme, il ne se pose pas comme un tyran imposant une façon de faire, mais comme un Dieu aimant disant à l'homme dans quel ordre il doit faire les choses pour son bien. Les ordres de Dieu sont des 'systèmes chronologiques' qu'il nous faut suivre pour notre bien. Lorsqu'il ordonne à l'homme concernant la nourriture dans le jardin, il lui donne bien un ordre des choses : si tu manges du mauvais arbre, tu mourras. C'est une suite d'évènements. Ca n'est pas le fruit de cet arbre qui tuera l'homme, auquel cas, ce ne serait pas une suite, mais la même chose. Bien que Dieu ne lui donne pas les détails, ce qu'il est en train de lui dire, c'est que s'il mange du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, alors il sera chassé du jardin et n'aura plus accès à l'arbre de vie, et alors il mourra. Dieu est donc bien en train de lui donner une suite d'évènements qui ne peuvent être altérés. Si l'homme fait le premier, les autres suivront obligatoirement.
d.2) L'homme.
La deuxième chose importante, c'est que la femme Eve n'a pas encore été créée, par quatre fois Dieu dit bien 'tu', et non 'vous'. Dieu ordonne à l'homme de ne pas manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
d.3) La mort.
Il n'est pas concevable que Dieu dise à l'homme que la conséquence de sa désobéissance sera la mort, si ce dernier n'a pas conscience de ce que cela représente. Si vous dites à votre enfant que s'il venait à désobéir la conséquence prendra une forme dont il ignore tout. La première conséquence de votre avertissement sera d'éveiller sa curiosité, pas de lui donner la force de ne pas le faire. Il en va de même avec l'homme. Il devait forcément savoir de quoi Dieu était en train de lui parler. Par ailleurs, cette affirmation de Dieu semble confirmer autre chose. La mort existait déjà. L'homme était à l'abri, mais la mort existait déjà. N'oublions pas que la mort est l'un des quatre châtiments de Dieu qui nous sont énumérés dans Ezéchiel 14.21 : Oui, ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Quoique j'envoie contre Jérusalem mes quatre châtiments terribles, l'épée, la famine, les bêtes féroces et la peste, pour en exterminer les hommes et les bêtes. Dans ce passage du livre du prophète Ezéchiel, les quatre châtiments sont les quatre cavaliers de l'Apocalypse, et donc la peste est la mort.
Quoi qu'il en soit, la mort est déjà présente, et l'homme en a d'autant plus conscience qu'il est mortel et qu'il le sait. La chute ne va pas condamner l'homme a devenir mortel, il l'a toujours été. Dès l'instant de sa création, il avait une péremption. C'est l'arbre de vie qui lui donnait l'éternité.
4 - Eve.
a) Le constat.
- Genèse 2.18a : L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul;
C'est un des versets les plus mal compris de la création. Lorsqu'on le met en parallèle avec le dernier verset du chapitre précédent, un problème semble apparaître.
- Genèse 1.31 : Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour.
Le trouble vient bien évidement de ce que ce qui était bon, et même très bon, paraît soudainement ne plus l'être. La différence entre les deux affirmations vient du fait que dans le premier cas Dieu parle de ce qu'il a créé, alors que dans le deuxième, il parle de ce qui, dans la solitude de l'homme, fera naître quelque chose de mauvais si la situation reste ce qu'elle est.
J'ai toujours pensé que Dieu avait décidé de créer une aide à l'homme parce qu'il n'arrivait pas à faire ce que Dieu lui avait demandé de faire. J'avais tort, ça n'est pas ce qui est écrit. L'homme est une créature sociable, il a besoin de partager, et toute la Parole de Dieu mettra constamment cela en avant. Ayant été fait à l'image de Dieu, l'homme a lui aussi ce désir profond de partage. Dieu a créé l'homme parce qu'Il avait envie de partage, et l'homme, qui est créé à l'image de Dieu, a forcément le même besoin. C'est pour cela que Dieu affirme qu'Il n'est pas bon que l'homme soit seul.
Cet homme que Dieu a créé est totalement incompris. La création de la femme rend obligatoire la compréhension de ce qu'est ce premier homme formé par les mains de Dieu et placé dans le jardin.
b) La conséquence.
- Genèse 2.18b : je lui ferai une aide semblable à lui.
Devant le constat que Dieu vient de faire, il décide de créer une aide à l'homme, sa caractéristique principale étant sa similitude avec l'homme. Cette aide sera là pour combler le manque que Dieu a vu dans l'homme Adam. Son impossibilité de communiquer, étant seul.
c) Première tentative.
- Genèse 2.19-20 : L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui.
Pour combler ce manque, Dieu forme tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel. Il les présente à l'homme qui leur donne à chacun un nom. Voilà la raison pour laquelle Dieu avait cessé de donner des noms aux choses qu'Il créait. C'était réservé à l'homme. Dieu a nommé les choses qui sont sous son autorité, et il a laissé à l'homme le soin de nommer les choses qui seront sous la sienne.
L'homme nomme donc tous les animaux, mais Dieu ne trouve pas d'aide qui lui soit semblable. On notera cependant que Dieu a envisagé que les animaux soient l'aide en question. De nos jours, où les êtres humains vivent fréquemment seuls, on constate qu'ils se rabattent souvent sur des animaux pour combler la solitude. Quand ils ne trouvent pas ce qui est bon pour eux, ils se contentent de l'étape préliminaire que Dieu avait instaurée en Eden.
Dieu ne pouvait cependant pas se contenter de cela, il décide de se remettre à créer.
d) La deuxième création.
- Genèse 2.21-23 : Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.
Difficile de dire ce que signifie ce "profond sommeil". L'étude de cette expression au travers de la Parole de Dieu ne nous en apprend pas vraiment plus. Un point à noter est cependant que la première fois qu'on appellera le "grand luminaire" "soleil", se trouve justement être la prochaine fois où on parlera d'un profond sommeil. Je ne sais pas si cela a la moindre importance ici, mais je le note, ne croyant pas aux coïncidences.
Prenons les choses littéralement. Dieu endort donc l'homme, lui prend une de ses côtes, et le referme. Nous avons là presque la description d'une opération chirurgicale. La suite peut également ressembler à de la science moderne. Dieu prend cette côte et s'en sert de base pour créer une femme.
En réalité, il se passe quelque chose qu'on ne met jamais en avant, et ce moment correspond à une création passée sous silence. L'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Ce qui fait que le premier homme, qui est différent de tous les autres qui ont existé depuis, porte en lui ce qui a fait du Dieu Unique un Dieu trois en un. C'est parce que le désir de création de Dieu lui avait fait passer par la case de la séparation en Père, Fils et St Esprit que le même trajet devait arriver à l'homme.
C'est pour cela que la création de la femme n'est pas exactement ce que l'on imagine, et la confusion vient de la redondance de certains termes, comme le mot 'homme', qui désigne deux choses différentes.
- Homme désigne le premier homme créé, qui contient tout ce qu'il faut pour être considéré comme très bon par Dieu.
- Homme désigne également Adam.
Le problème est que pour tout le monde, il s'agit de la même chose, mais ça n'est pas le cas. Le premier homme n'est pas le même avant et après que Dieu lui ait pris une côte. C'est l'image de Dieu qui se divise en restant lui-même. Lorsqu'il est devenu Père, Fils et Saint Esprit, il a compartimenté sa personne, et celle du Père porte en elle l'aspect de la décision, il reste toujours distant et juste. Il a fait pareil avec l'homme. Lorsqu'il l'a divisé, il ne l'a pas réduit, il l'a dispersé. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre le verset qui sera cité un peu plus tard :
- Genèse 2.24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
Beaucoup ont utilisés ce passage pour justifier que l'homme Adam et la femme Eve avaient des relations sexuelles dans le jardin d'Eden. Mais ce verset est prophétique. Dieu annonce l'avenir, pas le présent. La première chose à prendre en compte et que le mot "femme" n'est pas le mot "épouse". Sa traduction est souvent sujette au contexte. Mais l'indice principal pour réaliser que ça n'est qu'une annonce de l'avenir est le début du verset : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère. Dans le cas présent, il y a une évidente impossibilité. L'homme Adam et la femme Eve n'ont pas de parents. Ils ne peuvent donc pas les quitter. Avec la femme Eve, l'homme Adam n'a pas reçu un complément sexuel, mais un complément émotionnel, relationnel. A travers Eve, Adam se complète pour devenir la création première de Dieu.
Cette relation est le parallèle complet de la révélation du Fils dans la nouvelle alliance. Il faut savoir que si le Père représente forcément le père dans un couple, la mère, elle, est représentée par le Saint-Esprit. Ce qui fait que pour la venue du fils, il faut le père et la mère, cela correspond à la suite d'évènement s qui amènent à la révélation du Fils de Dieu.
D'abord Jésus nous trouve, mais il n'est pas autorisé à prendre les décisions, elles le sont toujours par le Père. Jésus montre alors celui qu'il a trouvé à son Père, et le Père prend la décision de lui révéler le Fils, mais pour ce faire, il envoie le Saint-Esprit, qui est celui qui révèle le Fils. On a donc la suite suivante :
- Le Père décide.
- Le Saint-Esprit révèle le Fils.
- Le Fils révèle le Père.
C'est donc le travail du Père et du Saint Esprit de révéler le Fils, sachant que le Fils, à son tour, révèlera le Père, et bouclera la boucle. C'est la même suite dans le couple, le père et la mère révèlent le fils (amènent à la vie), et le fils, en grandissant, révèle à son tour le père en le devenant.
La femme n'a donc pas été créé de nulle part, elle était incluse dans le premier homme, mais pas indépendante. Tout comme l'homme était soumis à Dieu mais n'avait personne qui se soumettait à lui. Or, cette chaîne de soumission est importante, elle est mise en avant par le centenier dans les évangiles, lorsque ce dernier dit à Jésus : Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres; et je dis à l'un: Va! et il va; à l'autre: Viens! et il vient; et à mon serviteur: Fais cela! et il le fait (Matthieu 8.9). L'homme dans le jardin d'Eden brisait cette chaîne, et le seul moyen de la faire continuer à l'infini, était la séparation de l'homme en Adam d'une part et Eve de l'autre. Ainsi, et je reviendrais la-dessus par après, Adam était soumis à Dieu, Eve à Adam, Leurs enfants à Eve, et en devenant adultes, ils auraient appris, par la soumission, la valeur de l'autorité. L'homme, n'ayant aucun vis-à-vis dans le Jardin d'Eden, ne pouvait comprendre la valeur de la soumission et se serait ouvertement rebellé contre Dieu, c'est en cela qu'il n'était pas bon qu'il soit seul, et qu'une boucle devait être instaurée.
Quoi qu'il en soit, l'homme avait donc à la création une côte de plus que ce que nous avons actuellement. Rappelons qu'il y a forcément une raison, tant la symbolique des nombres est importante dans la Parole de Dieu, si l'homme a 12 paires de côtes fixées sur sa colonne vertébrale. Les 7 du haut sont reliées au sternum, protègent son cœur, et permettent la respiration. Les 3 suivantes sont reliées entre elles par le cartilage, elles sont donc à la fois indépendantes et reliées entre elles. Il en reste enfin 2 qui sont à la fois différentes et identiques aux autres, et qui ont un rôle différent, bien qu'elles soient des 12.
Suite à cela, Dieu présente Eve à Adam afin de savoir si cela lui conviendrait (Genèse 2.22). De suite il sent la connexion. L'homme marche à la vue. Ce qui lui plaît naturellement chez la femme, c'est son apparence, origine de bien des déboires.
e) La création des autres humains.
Lorsqu'Adam et Eve seront chassés du Jardin, auront des enfants et que Caïn sera exilé d'Eden, il nous est dit ce qui suit :
- Genèse 4.14-17 : Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. L'Éternel lui dit: Si quelqu'un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l'Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. Puis, Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Éden. Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.
Ce qui ressort de ce passage est que des 'personnes' existaient en dehors de la famille d'Adam et Eve puisque Caïn sait que si on le trouve il sera tué. Par ailleurs, non seulement cela, mais il trouve une femme, apparemment sortie de nulle part, et, suite à la naissance de leur premier enfant, ils ne se construisent pas une maison, mais une ville, signe supplémentaire du nombre de personnes existantes en dehors d'Eden.
Je parle maintenant de cela pour la même raison que je disais en introduction de cet enseignement qu'un verset du chapitre 2 de la genèse devait être replacé dans son contexte qui était le troisième jour de la création. Si des personnes existaient, elles ont nécessairement été créées, et le meilleur moment pour cela, c'est celui où Dieu endort l'homme pour créer Adam et Eve. Avant ce moment, Dieu a tout créé en nombre, les oiseaux, les poissons, les arbres, même le soleil et la lune, bien qu'ils soient chacun unique, sont dans la phase de création des luminaires, une fois de plus au pluriel. Seul l'homme est créé solitaire. C'est pour cela que cela ne peut pas correspondre au moment où Dieu crée les êtres humains. Si l'on cherche le moment le plus tôt et le plus logique où cela a pu avoir lieu, c'est alors que Dieu crée Adam et Eve. Ca ne peut pas être avant, et vu qu'en divisant l'homme, il crée l'espèce humaine, c'est le plus sensé.
- Genèse 2.25 : L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte.
N'ayant pas la conscience du péché de la chair, ils ne peuvent se voir à travers le regard de la convoitise et sont donc comme des enfants, n'éprouvant ni honte de leur nudité, ni attirance pour celle de l'autre.
5 - Adam & Eve.
a) Des fonctions bien établies.
- Genèse 2.25 : L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte.
C'est la première phrase qui parle de la relation qui unissait l'homme Adam et la femme Eve. Une innocence complète. Ils étaient ce que Jésus nous disait de devenir, comme des enfants, mais sans en être, avec la simplicité de la foi. Il est étonnant que ce soit cette conséquence que Moïse met en avant. Dans le premier verset qui parle de leur relation, ce qui compte le plus, est qu'ils n'avaient pas honte. On aurait pu nous dire qu'ils n'avaient pas de convoitises, pas de mauvaises pensées, qu'ils étaient 'complices', qu'ils s'entendaient à merveille, mais ce qui paraît le plus pertinent est qu'ils n'avaient pas honte. Ca nous apprend quelque chose sur le coeur de l'homme.
Rappelons-nous que lorsque Moïse écrira les ordonnances de la loi, dans le passage où il parlera de l'impureté des relations physiques entre personnes de même lignée, il parlera de 'découvrir la nudité'.
Je crois qu'une des choses les plus importantes dans ce verset n'est pas tant la nudité que l'absence d'habits. Si cela peut sembler être la même chose, il n'en est rien. Il faut rapprocher un verset du Deutéronome pour comprendre de quoi il retourne ici.
- Deutéronome 22.5 : Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel, ton Dieu.
Dans ce verset du Deutéronome, Moïse pose les vêtements comme représentant la fonction de l'homme et de la femme. Il n'est pas uniquement en train de dire que l'homme et la femme ne doivent pas respectivement porter les vêtements de l'autre. Les vêtements représentent la fonction, les sacrificateurs en étant le parfait exemple. Ce qu'il nous disait était qu'un homme ne devait pas exercer la fonction d'une femme, et qu'une femme ne devait pas exercer la fonction d'un homme. A la lumière de ce que nous dit ce verset, il faut comprendre la nudité qui est mise en avant dans le verset du livre de la Genèse, non pas comme la vision simpliste que les tableaux de peintres divers nous présentent, mais dans le sens de la fonction. Adam et Eve avaient chacun leur fonction, et aucun n'en avait honte, aucun ne convoitait la fonction de l'autre.
b) La fonction et le genre.
J'ai déjà expliqué cette notion, qui est fondamentale dans la compréhension de la relation posée entre l'homme et la femme. Le détail se trouve dans l'enseignement portant le nom de ce point : La fonction et le genre. Pour faire court, Dieu crée des fonctions, pas des genres, et les genres correspondent aux fonctions. C'est pourquoi lorsqu'il a voulu créer un être à son image, devant porter l'autorité, celui-ci a pris la forme d'un homme. Dieu n'a pas décidé de créer un homme en se demandant ensuite ce qu'il allait bien pouvoir faire avec. Toute création de Dieu a un but, et ce but définit la forme de la création, ce qui, dans le cas de l'homme et de la femme, en fixe le genre. C'est pourquoi les rôles de l'homme et de la femme sont différents et inaliénables.
c) Le serpent.
- Genèse 3.1 : Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
Cette version du serpent n'est pas celle que nous connaissons. Nous savons qu'il était le plus rusé des animaux, et qu'il était soit ailé, soit sur pattes. Sa punition sera : tu marcheras sur ton ventre (Genèse 3.14), ce qui implique que ça n'était pas le cas à cette époque. La chose qui peut paraître étrange est qu'il va discuter avec Eve. On peut y voir une image, mais une fois de plus, si on regarde la Parole de Dieu, ça n'est pas la seule fois qu'un animal parle, et on constate à chaque fois que, même si ça n'est pas normal, cela n'étonne jamais l'interlocuteur. Nous en avons un autre exemple lorsque Balaam réprimande son âne et que ce dernier lui répond.
La deuxième chose particulièrement importante dans ce verset est le fait qu'il s'adresse à Eve et pas à Adam. Ce qui semble être un détail est en fait ce qui gère une très grosse partie des problèmes actuels du corps de Christ qui est son église. Satan a en horreur l'autorité. Sa rébellion est directement liée à son refus de s'y soumettre. C'est pour cela que Jésus voyait une telle foi chez le centenier romain (Luc 7.2-10), car il avait compris l'importance de l'autorité. Satan a compris que tant que vous restez dans la chaîne de commandement que Dieu a établie, vous êtes sous la protection de Dieu. Si vous en sortez, c'est à vos risques et périls. Satan mettra toujours quelque chose de brillant le long de la route qui vous donnera l'impression que vous n'aurez pas à vous en éloigner beaucoup pour le saisir. Dès que vous vous éloignerez, même d'un tout petit peu, il sera là pour s'en prendre à vous, pour vous mentir, et vous faire croire que vous êtes si loin de la route que vous ne la retrouverez jamais. Ne croyez pas que ce genre de mensonge soit trop gros pour les croire, dès que vous sortez de la protection de Dieu, les repères ne sont plus les mêmes. Dès que vous rejetterez l'autorité que Dieu a mis en place, vous vous exposerez, et dès que vous retournerez sous la bannière de Dieu (YAHVE-NISSI), vous serez à nouveau protégé. Satan fuit l'autorité de Dieu et fera toujours ce qu'il peut pour que vous vous en éloigniez.
C'est pour cela qu'il ne s'en est pas pris directement à Adam. J'ai expliqué auparavant que l'homme ne pouvait pas rester soumis, parce que la chaîne de soumission/autorité s'arrêtait sur lui. Ne connaissant pas l'autorité, il ne pouvait pas connaître la soumission. C'est pour cela que Dieu a trouvé qu'il n'était pas bon qu'il soit seul, parce que sa solitude lui faisait perdre de vue la correcte perspective de sa propre soumission. Dieu a donc séparé Eve de l'homme, transformant par la même l'homme en Adam. Cependant, si cela permettait à l'homme d'entrer pleinement dans sa fonction, l'éternité d'Adam et Eve a provoqué un paradoxe que satan s'est empressé d'exploiter.
Si le problème soumission/autorité était réglé pour Adam, il venait de naître pour Eve. Sans descendance, elle ne pouvait à son tour pas entrer dans cette relation de soumission/autorité. C'est de cette faille dont le serpent va se servir pour infiltrer le duo.
Le serpent est plus que probablement ailé si l'on se réfère à Esaïe 14.29b (... de la racine du serpent sortira un basilic, Et son fruit sera un dragon volant) qui signifie que le serpent œuvrera pour redevenir ce qu'il était avant sa malédiction, soit 'volant'. Ce même serpent connaît la faille d'Eve et compte bien s'en servir.
L'autorité a été donnée à Adam, et Lucifer/satan/le serpent, le sait très bien. La position d'autorité est une position premièrement spirituelle qui a une conséquence dans le charnel. Satan sait qui détient l'autorité, parce qu'il est spirituel, et il voit avec clarté des choses qui nous paraissent obscures, ce qui, en soit, est tragiquement ironique.
d) Le piège.
- Genèse 3.1b : Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
La dernière partie de ce verset est l'attaque de Satan.
En soi, lui, qui est le père du mensonge, sait comment l'enfanter en nous. Il va faire à Eve ce qu'il nous fait en permanence, et que bien trop d'entre nous ne cernent pas comme étant un piège. Il va la pousser à expliquer la Parole de Dieu.
Satan a passé assez de temps avec Dieu pour savoir comment Il procède. Il va agir de même, mais avec un cœur perverti. Lorsque Dieu pose une question, ce n'est jamais pour que vous lui appreniez quoi que ce soit. Il vous pose des questions pour que vous appreniez quelque chose. Lorsque Satan pose cette question à la femme Eve, il sait parfaitement quelle est la réponse. Il sait exactement ce que Dieu a dit, il n'est pas là pour un cours de théologie. Son seul but et de pousser la femme Eve à justifier la Parole de Dieu. C'est ce que font tous les païens de nos jours. Ils se moquent totalement des réponses que vous pourrez leur apporter. Leurs questions n'ont qu'un seul but, vous obliger à vous remettre en question, vous faire douter. Leur père, qui est le diable, sait que s'il vous fait douter, vous trébucherez. Annoncer l'évangile aux perdus est une chose, argumenter avec eux en est une autre. Dieu nous appelle à dire la vérité, c'est lui qui atteste, c'est lui qui justifie. Généralement, le piège consiste à poser une question au croyant, et quelle que soit la réponse de ce dernier, il suffit de dire qu'il ne comprend pas. Systématiquement le croyant va chercher une autre manière de dire les choses, parce qu'il croit qu'il a le devoir de justifier la Parole de Dieu et de prouver qu'elle est vraie. Seulement à force de chercher de nouvelles façons de dire les choses, on finit toujours par perdre pied et par faire des raccourcis particulièrement dangereux dans le seul but "d'aider" l'incroyant à comprendre. Alors qu'en réalité, il s'en moque complètement, il ne veut que vous éloigner de la vérité. Peu importe qu'il s'en rende compte, il agit de la sorte parce qu'il n'est pas maître de lui-même, et il fait, qu'il le veuille ou non, l'œuvre de son père, qui est le diable.
Cette volonté d'expliquer la Parole de Dieu est marginalisée de nos jours. On la limite à Eve en présence du serpent, mais la pratique est fortement implantée dans les assemblées. En fait, à chaque fois que quelqu'un s'improvise enseignant sans que Dieu ne l'ait choisi, bien qu'il/elle parle à des croyants, ça n'est que la reproduction de la faute d'Eve, mais sans les circonstances atténuantes.
Satan pousse la femme Eve à justifier ce que Dieu a dit. La meilleure réponse aurait été quelque chose du type "va le demander à Adam". Avec une réponse de ce type, Adam et Eve seraient peut-être encore dans le jardin à l'heure actuelle.
N'oublions pas que la directive de Dieu, qui est le premier ordre que Dieu donne dans toute Sa Parole (Genèse 2.16 : L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme), il l'a donné à l'homme, pas à Adam. A travers l'homme, c'est autant Adam qu'Eve qui a reçu cette directive. Cependant, si Eve devient un être à part, Adam de son côté est l'homme sans la côte. Il reste celui qui a reçu la charge du jardin, mais avec cette position de soumission/autorité qui rend cette tâche possible.
L'autorité apporte une responsabilité qu'il peut être difficile d'assumer. Mais il n'y a pas d'alternatives. Il n'est pas possible de refuser cette autorité et de rester avec Dieu. Il a établi dès la création qu'Adam devait avoir cette autorité, il doit l'exercer. S'il refuse, il quitte la volonté de Dieu et n'est plus sous sa protection. L'autorité n'est pas qu'une notion, c'est une chose concrète. Elle peut être transmise, cela ne signifie pas que ce soit une bonne ou une mauvaise chose, c'est juste un fait. Dans certains cas c'est une bonne chose, comme Élie qui transmet son onction à Élisée, c'est une transmission d'autorité. Dans d'autres cas, c'en est une mauvaise, comme, bien évidemment, Achab, qui donne le sceau royal à sa femme Jézabel, afin de symboliser le fait qu'il lui donne son autorité royale. L'autorité de Dieu s'exerce dans l'amour, l'autorité de Satan dans la tyrannie et le contrôle.
e) La réaction de la femme.
- Genèse 3.2-3 : La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
Le piège de Satan est donc posé, la femme va réagir.
La femme Eve réagit comme la plupart des croyants le font. Elle tente d'expliquer ce qui ne devrait pas l'être. Expliquer c'est justifier. "Expliquer" c'est utiliser son intelligence pour établir quelque chose qui ne lui est pas du tout affilié. La chair ne peut pas rendre l'Esprit plus "cohérent", ou plus compréhensible. Personne ne peut justifier la Parole de Dieu. Les miracles dont nous parlent les évangiles ne sont là que pour cela, attester de la grandeur de Dieu. Ils sont le signe de ce que sa Parole est vraie. Nous ne sommes que le vecteur par lequel Sa Parole prend forme. Ce sont nos cordes vocales, mais c'est lui qui les fait vibrer à sa guise.
La femme Eve se lance donc dans une tentative d'explication des directives qui "seraient" les leurs. Sa réponse au serpent n'est pas ce que Dieu a dit. Lorsque Dieu parla à l'homme concernant cet arbre, Il lui avait ordonné : tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2.17). Dieu n'a jamais fait mention du fait de le toucher. Eve a ajouté à la Parole de Dieu. Dès lors, ce qu'elle dit n'est plus la vérité. Ce n'est pas une vérité fragmentée. La vérité est un absolu. Soit ce qu'elle dit est vrai, soit c'est faux. La répartition entre l'un et l'autre n'a pas d'importance. Dans le cas présent, le ver a pourri le fruit. En outre, lorsque Dieu s'est adressé à l'homme, Il lui a donné l'ordre de ne pas manger de ce fruit, en nommant clairement l'arbre, et a précisé quelle serait la conséquence si d'aventure il le faisait tout de même. La femme ne présente pas du tout les choses de la même manière, en premier lieu elle ne nomme pas l'arbre, mais surtout, elle ne base pas son affirmation sur l'obéissance (ne pas en manger étant un ordre hors de toute considération), mais sur la crainte de la conséquence que cela aura (de peur que vous ne mouriez).
- Genèse 3.4-5 : Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point;3.5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
Il n'en fallait pas plus à Satan pour savoir qu'il avait le champ libre. Eve n'est pas dans l'obéissance, elle est un terrain propice à sa propagande. Ce qu'il lui dit dans les versets 3.4 et 3.5 parait énorme. Il est tout simplement en train de lui dire que si elle en mange elle sera comme Dieu. Il sous-entend très directement que Dieu a essayé de les tromper en prétendant qu'ils mourront, et ce parce qu'Il avait peur que s'ils venaient à le faire ils deviennent comme Lui. C'est juste un mensonge énorme. On pourrait penser qu'il suffisait de se dire que c'est Dieu qui a fait pousser cet arbre, si le simple fait d'en manger faisait de nous Ses égaux, il paraît évident qu'Il ne l'aurait soit pas fait pousser, soit pas rendu accessible. Mais c'est exactement ce que je disais auparavant. Lorsque vous vous éloignez de la protection de Dieu en sortant de la chaine d'autorité qu'il a lui-même établie, le diable a le champ libre, et l'impensable devient pensable. Lorsque nous sortons de la protection de Dieu, nous devenons nous aussi victimes de manipulations tout aussi peu subtiles.
- Genèse
3.6-7 : La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari*, qui était auprès d'elle, et il en mangea. Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.
(* Le mot "mari" est une très mauvaise traduction, c'est juste le mot "homme" qu'il aurait fallu mettre. Il n'existe qu'un seul mot dans la langue originelle qui se traduit en fonction du contexte. Or, il n'était pas question de "mariage" à cette époque. En outre, si le mot "mari" était le bon, il aurait été judicieux de traduire le mot "femme" par "épouse").
Il y a dans le verset 3.6 quelque chose que j'ai mis beaucoup de temps à réaliser. Satan a parlé au cœur d'Eve, et cette dernière s'est laissée convaincre. Ce que ce verset nous montre, c'est qu'elle a été séduite par ce que disait le serpent. J'ai toujours cru qu'elle avait été trompée pour qu'elle mange de ce fruit et que le reste découlait de cela, mais il n'en est rien. Elle avait déjà chuté dans son cœur avant de manger le fruit. Les arguments de Satan lui avaient fait voir les "bienfaits" de cet arbre, son bon goût, sa beauté, et sa valeur pour ouvrir l'intelligence, ce n'est qu'ensuite qu'elle en a mangé le fruit. Ce qui s'est passé est intéressant. Le verset 2.9 nous disait ce qui suit : L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Il y a une distinction entre les arbres agréables à voir et bons à manger d'une part, et l'arbre de la vie et l'arbre de la connaissance d'autre part. Lorsque Satan a fini de retourner la tête d'Eve, il y a eu un décalage. L'arbre de la connaissance a changé de catégorie. Il a perdu sa spécificité et a rejoint les arbres agréables à voir et bons à manger. Dans cette catégorie il n'y a aucun interdit. Comme avec Balaam, il a suffi de changer l'angle de vue pour percevoir les choses d'une manière complètement différente.
Avant que Satan ne pervertisse la femme Eve, à chaque fois qu'elle voyait les deux arbres au milieu du jardin elle devait avoir la même pensée. Voir le "bon" arbre lui rappelait que l'autre était mauvais, et voir le "mauvais" lui rappelait que le premier était bon. Mais soudainement il n'y a plus de "mauvais" arbre et donc, fondamentalement, plus rien qui ne puisse lui rappeler la valeur du "bon" qui, de facto, la perd. En faisant en sorte que la femme rejette l'ordre de Dieu concernant l'arbre de la connaissance du bien et du mal, la femme se prive de la bénédiction de l'autre. L'obéissance est source de vie, quand la désobéissance apporte la mort. C'est pour cela que la mort dont parlait Dieu n'était pas l'annonce d'une punition, mais celle d'une conséquence.
Ayant pêché, Eve va cueillir du fruit pour Adam et le pousser au péché à son tour. Il n'y a pas de volonté de nuire de sa part. Etant dans la désobéissance, elle n'est plus capable de regarder les choses avec droiture et ne se rend donc plus compte de ce qu'elle fait. Adam de son côté va faire confiance à Eve. Cela peut paraître une bonne chose, mais de toute évidence ça n'en est pas une, alors pourquoi ? Adam a raison de faire confiance à Eve d'un point de vue global, mais il reste responsable d'elle et de ce qu'elle fait. Quoi qu'elle fasse, c'est à lui que Dieu demandera des comptes.
f) La victoire par la soumission.
Le serpent étant à cette époque un reptile ailé, il n'est dans aucune catégorie concernant la domination qui a été donnée à Adam et Eve. Cependant, la victoire est théoriquement possible dans ce cas particulier. Elle passe par la mise en pratique d'un principe divin qui nous est résumé avec clarté par Jacques dans son épître :
- Jacques 4.7 : Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous.
C'est pour cela que le serpent ne passe pas par Adam. Il a autant la soumission que l'autorité, par contre, Eve, n'ayant pas encore enfanté, ne bénéficie pas de la protection qu'a Adam. Elle n'a pas la possibilité d'être dans cette relation soumission/autorité qui la protégerait. N'ayant de toute façon pas d'autorité sur le serpent en raison de ce qu'il n'est dans aucune catégorie désignée par Dieu, sa seule victoire possible était dans la soumission à Dieu. Mais Dieu avait bien vu que pour exactement la même raison, il n'était pas bon que l'homme soit seul.
La soumission d'Eve est donc en faillite, parce qu'elle n'a pas encore enfantée.
Il faut sortir de la vision de la méchante Eve qui va pécher, sinon il faut aussi prendre en compte le méchant homme qui ne peut pas rester seul. Pour l'homme, c'était nécessaire afin de parvenir à sa séparation en Adam et Eve, et pour Eve, c'était nécessaire pour sa séparation en Eve et leur descendance. Parce que l'homme qui portait Eve en lui devient Adam, et ce processus se reproduit avec Eve qui porte un enfant, en le mettant au monde, elle devient femme + enfant. L'enfant à son tour grandit et devient soit père soit mère et la boucle peut alors se reproduire, dans un cercle perpétuel de soumission et d'autorité qui garantit la possibilité de se soumettre à Dieu parce que chacun, à son niveau, connaît l'autorité et donc à accès à la compréhension de la soumission.
Cependant, dans l'immédiat, Eve n'a pas encore enfanté, et elle n'est donc pas plus en mesure de comprendre correctement la soumission que l'homme avant sa propre division. Or, sans soumission, pas de victoire possible, et la chute prend la place.
g) Le péché de la chair.
Il y a tellement d'explications sur la première faute, et pourtant, je vais en apporter une nouvelle.
Tout d'abord je ne crois pas qu'il pouvait en être autrement, le jardin d'Eden n'était pas un endroit dans lequel il était possible de passer l'éternité. Premièrement parce que ça n'était pas la volonté de Dieu, et ensuite parce que ce jardin contenait un arbre qui était une tentation, et, la chair étant faible et l'éternité longue, il fallait que cela devienne chaotique un jour ou l'autre.
En outre, dans la conception d'une création à l'image et à la ressemblance de Dieu, si Adam représente Dieu le Père et Eve représente le Saint-Esprit, il est encore nécessaire qu'ils aient un fils, qui représente Dieu le Fils, sans le sacrifice duquel, aucune grâce n'est possible. La faute dans le jardin ne peut donc pas être simplement effacée par une grâce qui nécessite que la lignée de Jésus commence à travers Seth. Ensuite, comme je l'expliquais, la séparation de l'homme en Adam et Eve protégeait Adam, mais pas Eve, il fallait qu'ils cessent d'être éternels pour enfanter et que naisse une boucle de soumission/autorité qui, dans son respect, garantissait la protection de chacun, jusqu'à ce que l'on soit en mesure de retourner dans un jardin dépouillé de la tentation de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Adam et Eve fautent tous les deux. De manières différentes, il va de soi. Cependant, dans les deux cas, nous trouvons le péché principal de chaque genre de la race humaine.
➡️ Eve a voulu expliquer la Parole de Dieu, elle a voulu se saisir d'une onction que Dieu a confiée à Adam. La femme n'est pas censée exercer l'autorité de la Parole de Dieu. C'est le fond même de la prostituée du livre de l'Apocalypse. Bien évidement je ne dis pas qu'Eve était de cet acabit, par contre, cette envie de revêtir le vêtement (rôle) d'Adam est en elle. C'est sa faiblesse, et il convient d'en avoir conscience, parce que la Parole de Dieu nous dit que la chair est faible. Négliger cette faiblesse, c'est si exposer.
➡️ Adam de son côté s'est laissé séduire par Eve. Son problème charnel n'est pas le même que celui d'Eve, même s'il agit en miroir. Son attirance pour la femme le pousse à la convoiter. La femme est la faiblesse de l'homme, et, de la même manière, négliger cette faiblesse, c'est si exposer.
C'est pourquoi il est important de connaître les faiblesses respectives de chacun afin d'y prendre garde. Les désirs de l'un iront toujours vers l'autre. Si cela s'exprime spirituellement, en faisant passer Dieu en premier, cela élèvera les deux, mais si ça s'exprime charnellement, ça les enterrera tous les deux.
Ces deux problèmes ne sont pas des problèmes spirituels, ce sont des inclinations de la chair. Bien sur, des mauvais esprits peuvent essayer de les exacerber, mais la source est dans le coeur de l'homme et de la femme, et l'un comme l'autre en sont porteurs et doivent si opposer dans leur propre vie.
6 - Le péché originel.
Quand une doctrine semble être admise par tous, il est de bon ton de s'en méfier et de la regarder de près. Comment pourrait-on accepter une chose prônée par des mouvements qui renient le salut par Jésus-Christ seul, sans y réfléchir réellement auparavant ?
Cette doctrine prétend que nous sommes tous héritiers du péché d'Adam et Eve, et que nous obtenons le pardon par Jésus-Christ.
Si on n'y prête pas plus d'attention que cela, on pourrait en venir à penser que c'est cohérent avec la Parole de Dieu, pourtant ça ne l'est absolument pas. La première chose à mettre en avant est le péché en question. Sans le détailler, parce que cela prendrait du temps et je pense nécessaire d'être très court dans cette partie, il faut savoir que certains ne parlent que du péché d'Adam, semblant oublier celui d'Eve.
Le problème est que si les deux ont péchés, ils n'ont pas commis la même faute. Que faut-il comprendre ? Que les hommes sont héritiers du péché d'Adam et les femmes héritières du péché d'Eve ? Ou encore que nous sommes tous héritiers des deux péchés ? Leurs fautes respectives ont eu des conséquences sur l'humanité, mais pas sur le péché de chacun. Désormais les serpents rampent, mais ils ne sont pas pour autant pécheurs.
Si le choix de la mort était fait d'office pour chacun par une sorte de capillarité spirituelle, alors Dieu devient menteur puisque dans le livre du Deutéronome, il dit clairement :
- Deutéronome 30.19 : J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité,
Dieu nous rappelle que nous sommes tous devant le choix qui était proposé à Adam et Eve ; choisir la vie ou choisir la mort ; choisir la bénédiction ou choisir la malédiction ; choisir l'arbre de la vie ou choisir l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Si nous étions réellement héritiers de la mort, comme le suppose cette doctrine démoniaque, Dieu ne nous dirait pas qu'il a mis la vie et la mort devant nous et que nous devons choisir. Il nous montrerait la vie et nous proposerait de quitter la mort, et ça n'est pas ce qu'il fait dans le livre du Deutéronome.
Par ailleurs, de nombreux siècles plus tard, tant Jérémie qu'Ezéchiel diront autre chose qui une fois de plus appuiera l'ineptie de la doctrine du péché originel.
- Jérémie 31.29-30 : En ces jours-là, on ne dira plus: Les pères ont mangé des raisins verts, Et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité; Tout homme qui mangera des raisins verts, Ses dents en seront agacées.
- Ezéchiel 18.2 : Pourquoi dites-vous ce proverbe dans le pays d'Israël: Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées ?
Dieu est clair, chacun sera jugé pour ses péchés, et personne ne le sera pour celui des autres. Il est possible que le péché de nos ancêtres ait des conséquences sur nous, mais nous n'en héritons pas la faute. Si un de nos parents était un criminel, on nous regardera de travers à cause de ce qu'il aura fait, mais nous ne serons pas pour autant coupable de son péché et nous ne le porterons pas plus.
Il est étonnant que nous en soyons encore à devoir dire que quand Dieu nous regarde, c'est nous qu'il voit et non nos ancêtres.
Déjà dans l'ancienne alliance cette doctrine est bancale, mais dans la nouvelle elle est encore pire. Elle sous-entend en effet que Dieu ne pardonne pas cette faute et donc que nous sommes éternellement pécheurs et condamnés. En effet, si nous naissons toujours en portant le péché originel en nous, alors cela signifie que nos parents le portaient également, mais comment est-ce possible si ces derniers étaient convertis et que Dieu était donc censé le leur avoir déjà pardonné ? Nous serions dès lors nés de parents n'ayant pas le péché originel en eux, mais ils nous le transmettraient quand même. Ou, encore pire, cela signifierait que Dieu ne le pardonne pas puisque bien qu'ayant pardonné nos parents, ils le portent toujours en eux, donc Jésus n'aurait pas la capacité de pardonner ce péché.
Et là je n'ai même pas parlé du pire. Si les instigateurs de cette doctrine de démon prétendent que le péché originel ne se transmet que par Adam/le père, c'est pour une raison précise. Comme je le disais, les péchés d'Adam et Eve ne sont pas les mêmes, mais uniquement celui d'Adam compte, et la raison est la suivante :
Si nous héritons du péché originel à la naissance, alors Jésus était pécheur et le salut est vain. La prétention des démoniaques derrière cette élucubration du péché originel, concernant le fait que ce soit uniquement le péché d'Adam qui se transmettrait de génération en génération, n'existe que pour essayer de justifier le problème de la naissance de Jésus et du fait qu'il n'avait aucun péché. Ainsi, Jésus n'ayant pas de père charnel ne porterait pas le péché originel.
Je terminerais simplement en disant que selon cette doctrine, les enfants sont tous pécheurs et condamnés à la géhenne, même s'ils n'ont pas l'âge de raison. J'ai entendu des prédicateurs expliquer que Dieu faisait une exception pour les enfants parce qu'il est amour. Donc, pour justifier une doctrine abominable, des "chrétiens" sont prêts à accepter non seulement d'effacer Jérémie, Ezéchiel, Moïse et bien d'autres, mais également à prétendre que soudainement, Dieu n'appliquerait pas sa Parole à tout le monde de la même manière et qu'il ferait donc du favoritisme. Celui dont le trône repose sur la justice ne l'exercerait pas de la même manière pour tous !
Cette doctrine est une doctrine de démon, issue d'esprits tordus qui ont pour seul but de perdre les croyants en floutant le plus possible le message de la Parole de Dieu. Chacun sera jugé pour son péché et Jésus ne peut nous pardonner que nos fautes, pas celles que nous serions supposés avoir hérité.
(NOTA : Si vous voulez intercéder pour les fautes des autres, libre à vous, mais ne confondez pas, celui qui demande pardon d'avoir commis une faute alors qu'il ne l'a pas commise se fait menteur)
7 - Les suites de la chute.
a) Les vêtements.
- Genèse 3.8-9 : Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit: Où es-tu ?
Dieu vient se présenter à sa création alors que la lumière vacille. La nuit est sombre, et il vient apporter sa lumière à ses deux amis. Dans la tradition judaïque, la période de 24 heures commence par la nuit, mais en lisant les trois premiers livres de la Genèse, je ne vois pas comment être d'accord. Selon les textes, qu'il ne sera même pas nécessaire de retranscrire ici, chaque journée se termine au matin et la suivante commence donc à ce moment-là.
Dieu parcourt le jardin et appelle l'homme et sa femme. Ces derniers s'empressent d'aller se cacher. Finalement, alors qu'Adam avait pour mandat de protéger le jardin, son péché finit par le pousser à être protégé par le jardin. Dieu demande à l'homme où il se trouve. C'est de ce type de questions dont je parlais auparavant, celles que Dieu pose alors qu'il a forcément les réponses puisqu'Il est omniscient. Ces questions qui ne sont là que pour que la réponse nous fasse réaliser quelque chose pour nous-même.
- Genèse 3.10 : Il répondit: J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.
En entendant la voix de Dieu, l'homme Adam a eu peur à cause de sa nudité. Il s'est caché de la face de Dieu. Une fois de plus, la nudité d'Adam représente sa fonction. Avant, ni Adam ni Eve n'avaient honte de leur nudité, parce qu'ils étaient chacun à leur place. Devant le rejet de sa position et de sa fonction, Adam est saisi de peur (pas de honte), il se fait alors des vêtements qui doivent camoufler sa faute. Il essaye par les apparences d'accomplir ce qu'il a échoué à faire par l'obéissance.
Il va en découler le premier des sacrifices qui a pour but de revêtir Adam et Eve. Dieu aurait pu faire des vêtements de bien d'autres manières, mais il choisit de le faire par un sacrifice (Genèse 3.21 : L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit). On ne voit jamais que dans cet acte, Dieu fait œuvre d'un immense amour. Adam a essayé de combler son manque par une apparence. Il s'est créé un vêtement qui doit représenter sa fonction, pour tenter de camoufler sa honte. Ce que Dieu fait, c'est rétablir les positions d'Adam et Eve telles qu'elles devraient être. Il aurait pu laisser les deux êtres humains avec les vêtements qu'ils se sont créés, mais comme cela représente leur fonction et qu'ils l'ont de toute évidence souillée, il fallait que ce soit Dieu qui rétablisse la position d'Adam et Eve, non plus dans le jardin, puisqu'ils ne peuvent plus être nu, mais dans le monde.
b) Le rejet de la faute.
- Genèse 3.11 : Et l'Éternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger ?
Rebelote. Encore une question dont l'Eternel Dieu connaît forcément la réponse. Ce qu'il veut c'est entendre la version d'Adam. Pas dans le sens où il voudrait toutes les versions avant de trancher. Il sait ce qu'a fait Adam, mais il veut savoir jusqu'où il ira dans sa désobéissance. Cependant, si l'homme Adam a fauté en mangeant du fruit défendu, son cœur n'est pas pour autant perverti, il ne ment pas à Dieu et dit ce qui s'est passé en toute simplicité. On peut voir dans la question que l'Eternel Dieu pose à Adam le symbole parfait de la puissance de la langue. Que ce soit le serpent, Eve, Adam ou l'Eternel Dieu, tout le monde sait ce qu'a fait Adam, pourtant il le lui demande. La formulation change les choses, et Dieu ne veut pas que cela reste dans le coeur d'Adam. De manière imagée, on peut dire qu'il est difficile de faire face à ce que l'on cache en nous, pour l'abattre, il faut souvent avoir le courage de le faire sortir par la parole/Parole et de l'affronter.
On remarquera qu'à partir du moment où l'Eternel Dieu vient dans le jardin, il ne s'adresse qu'à Adam, signe supplémentaire que c'est lui qui porte l'autorité, donc la responsabilité de ce qu'il fait avec, ou de ce qu'il ne fait pas. Soudainement, Eve ne cherche plus à avoir la place d'Adam.
- Genèse 3.12 : L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé.
- Genèse 3.13 : Et l'Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé.
L'Eternel Dieu remonte la piste, il veut la position de chacun. Prendre des détours ne servant à rien, et Adam et Eve, se contenteront de dire en toute simplicité ce qui s'est passé. Ils savent que Dieu est juste et ne lui cachent rien.
Aucun ne cherche d'excuses. Enquête rondement menée.
Après avoir demandé à Adam et à Eve ce qui s'est passé, Dieu ne demande pas au serpent, qui n'a pas le droit à la parole.
c) Les sanctions.
Les sanctions tombent de suite, et Il les prononce dans l'ordre croissant d'autorité. On constate également que la lourdeur de la sanction augmente de la même manière. L'autre chose que l'on constate, c'est que Dieu prononce une sentence sur ce qui est la raison d'être principale de chacun des protagonistes.
c.1) La sanction du serpent.
- Genèse 3.14-15 : L'Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
Dieu annonce le conflit qui va opposer Satan à Israël pour les prochains millénaires. Pour ce qui est des postérités respectives, elles sont totalement parallèles. Ca veut dire qu'elles sont autant spirituelles que charnelle. La postérité d'Israël est d'abord charnelle, puis à travers Jésus elle devient spirituelle. Pour le serpent c'est la même chose, sa première postérité est charnelle, à travers les races qui vivaient en même temps qu'Adam et Eve, mais en dehors d'Eden, puis spirituelle après le déluge.
Cette malédiction semble générale, voir vague, pourtant elle parle de choses précises. L'inimitié entre la femme et le serpent c'est entre Israël et satan, par contre, l'inimitié entre leurs deux postérités est celle qui existe depuis le sacrifice de Jésus. En d'autres termes, entre l'Eglise de Dieu et le dragon. Esaïe nous donne la suite menant du serpent du jardin au dragon : Car de la racine du serpent sortira un basilic, Et son fruit sera un dragon volant (Esaïe 14.29), et le livre de l'Apocalypse nous le confirme : Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans (Apocalypse 20.2). Par serpent ancien, il ne nous dit pas que le serpent est vieux mais qu'il s'agit de celui qui était là au commencement.
c.2) La sanction de la femme.
- Genèse 3.16 : Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
La femme est condamnée à souffrir lors de ses accouchements, à désirer son homme (même mot que l'envie pour une bête de dévorer sa proie). Mais son homme aura autorité sur elle. La conjonction de coordination indique une opposition entre les deux conséquences de la chute. Les désirs de la femme envers son homme seront donc opposés au fait qu'il domine sur elle. Cela annonce que la femme spirituelle tendra à devenir une Sara, qui voyait Abraham comme son 'seigneur', alors que la femme charnelle tendra à devenir une Jézabel qui veut devenir la détentrice de l'autorité de son homme. Ainsi, les désirs de la femme la porteront vers l'homme soit de manière conforme à la volonté de Dieu, afin qu'ils ne fassent qu'une seule chair, redevenant de manière spirituelle la création première, totalement unie et complémentaire, soit de manière charnelle, et donc individualiste, puisque son désir de l'homme ne la poussera pas vers lui mais la poussera, elle, à s'approprier ce qui l'attire pour en devenir la détentrice unique. Ainsi, la femme charnelle tentera de s'accaparer la spiritualité de l'homme, alors que la femme spirituelle recherchera l'union charnelle (celle qui accomplit la volonté de Dieu).
On constate également que la femme est touchée dans ses envies, pas dans ses besoins.
c.3) La sanction de l'homme.
- Genèse 3.17-19 : Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
La punition de l'homme a cela de particulier qu'elle est expliquée. La raison exacte pour laquelle il est puni est qu'il a écouté la voix de la femme au-dessus de celle de Dieu. Il a rompu l'ordre divinement établi. Étrangement, alors que la femme reçoit la punition dans sa chair, ça n'est pas le cas de l'homme qui n'est pas personnellement maudit. La conséquence est que Dieu va maudire le sol, qui dès lors ne produira plus l'abondance qu'Adam a connu dans le Jardin. Il sera victime de cette malédiction du sol, mais comme je le disais, n'en est pas la cible première. Quand je disais que la gravité des sanctions allait croissante. Il faut voir que la femme, quelle que soit la douleur d'un enfantement, ne le vivra que deux à trois fois dans toute sa vie (dans nos cultures), alors que la peine de l'homme sera quotidienne, pour toute son existence.
Pour faire la liaison avec la sanction de la femme, on constate que l'homme est frappé dans ses besoins, et non dans ses envies.
c.4) Qui fait quoi ?
Il est intéressant de constater que le serpent et l'homme sont tous le deux sanctionnés en raison de leur interaction avec la femme. Le serpent est sanctionné pour l'avoir séduite, alors que l'homme l'est pour l'avoir écouté (lorsqu'elle contredisait la Parole de Dieu). Cela fait sens si on prend en compte que la femme est le point faible de l'homme.
Il faut noter, parce que ça n'est clairement pas sans importance, que, bien que nous ayons l'affirmation divine : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, la faute de l'homme ne la concerne pas. Il porte l'entière responsabilité de sa décision de l'écouter. Dans le même verset, l'Eternel Dieu continue en disant : le sol sera maudit à cause de toi. La faute est donc bien celle de l'homme et non celle de la femme. C'était sa responsabilité d'écouter l'Eternel Dieu, et c'est lui qui a décidé de placer la parole de sa femme au-dessus. Ce que cela montre, c'est que le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal n'a pas été consommé par la femme à l'instant où ses dents en ont percé la peau, mais à l'instant où son coeur en a accepté l'idée. Parce qu'à cet instant, elle avait jugé que c'était bien et avait donc déjà mangé spirituellement du fruit. Il en va comme pour l'explication de l'adultère qui est déjà commis dans le coeur que nous trouvons dans les évangiles (Matthieu 5.28 : Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur).
De la même manière, l'homme, en écoutant la voix de sa femme, a commis la même faute. Il a estimé dans son coeur, que la parole de sa femme était bonne, et en faisant cette estimation, a lui aussi décidé de ce qui était bien. Le fruit charnel n'est que la mise en conformité avec la décision spirituelle que chacun des deux a prise.
Pourtant, si les fautes sont dans les apparences exactement les mêmes, les sanctions sont clairement différentes. Cela vient de ce que la similitude n'est pas présente dans la réalité. En mangeant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Eve est sortie du lien qui l'unissait à Adam, alors qu'en faisant exactement la même chose, Adam est sorti du lien qui l'unissait à Dieu.
8 - L'éxil.
a) Unis dans l'exil.
- Genèse 3.22-24 : L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.
Adam et Eve ne sont qu'un. Par leur faute, ils ont mis une séparation. Les vêtements qu'ils se sont faits démontrent qu'ils avaient redéfini les fonctions de l'un et de l'autre. Dieu est intervenu en leur faisant lui-même des tenues qu'il pouvait agréer, rétablissant un ordre en adéquation avec sa volonté. Cette ré-institution fait qu'au moment où il les chasse, ils sont de nouveau un. C'est pourquoi l'Eternel Dieu ne chasse pas Adam et Eve, Il chasse Adam, et Eve doit suivre. Dans ces yeux, les décisions qu'il prend impactent obligatoirement le couple.
Il place ensuite des chérubins qui agitent une épée flamboyante pour protéger le chemin de l'arbre de vie.
Je disais en introduction que le fait que le jardin soit à l'Est d'Eden avait de l'importance. C'est en raison du parallèle avec le temple de Salomon qui est ouvert vers l'Est. L'arbre de la vie se trouve dans l'arche de l'alliance (ce qu'il représente, évidemment), c'est le Saint des Saints. Quand Adam est chassé du Jardin (pas d'Eden), il doit suivre la route qui l'éloigne de l'arbre, et cette route part vers l'Est. Qui est l'orientation du temple. En sortant du Jardin, il sort du temple.
b) Le renoncement à l'autorité.
Lorsqu'Adam est sorti de la volonté de Dieu en faisant passer l'avis de sa femme avant celui de son Dieu, il a cessé d'être le vecteur de l'autorité de Dieu. Je disais qu'une autorité peut se transmettre. C'est ici le cas. Lucifer n'avait pas accepté que l'homme reçoive l'autorité qui était sienne avant son arrivée. Il a donc œuvré pour que l'homme s'en dessaisisse, afin de pouvoir imposer sa puissance. Ce faisant, il perd son nom et devient satan.
Dès lors, la terre est temporairement à lui.
- Job 1.6.7 : Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux. L'Éternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Éternel: De parcourir la terre et de m'y promener.
Satan est totalement libre de ses mouvements, il se promène sur la terre. Une balade champêtre. Dans l'immédiat, l'homme n'a plus l'autorité. La loi lui donne une protection et le place sous différentes bénédictions s'il obéit, mais il n'a pas d'autorité sur les ténèbres. Ca n'est qu'à la résurrection de Jésus et au don du Saint Esprit, que l'homme à la possibilité de récupérer ce qui lui appartient de droit, l'héritage divin.
c) Un verset énigmatique.
- Genèse 3.20 : Adam donna à sa femme le nom d'Eve: car elle a été la mère de tous les vivants.
Un bon moment pour rappeler ce que je disais en introduction de cet enseignement. Lorsque je parlais d'homme, cela signifiait la création de Dieu dans l'Eden, avant la naissance de la femme, et lorsque je parlais d'Adam et Eve, c'était une fois que chaque genre était défini.
Dans le texte, ça n'est qu'à la sortie du jardin qu'Adam et Eve reçoivent leur nom pour la première fois.
Le verset énigmatique ne semble pas l'être de prime abord. Eve s'appelle de la sorte parce qu'elle a été la mère de tous les vivants. Jusque-là tout va bien. Mon problème est le terme 'vivant'. Une très courte réflexion nous permet à minima de réaliser qu'Adam est vivant, mais que Eve n'en est pas la mère. De plus, le terme traduit par 'vivant' est 'chay', qui désigne également les oiseaux et les poissons. Etant donné qu'il paraît évident qu'elle n'est pas la mère des poissons et des oiseaux, il doit y avoir une signification dans ce verset que je ne perçois pas.
Peut-être le signe d'une prochaine réécriture ?