L'argent.

De Baal à Mamon, l'évangile de prospérité.

1 - Baal.

a) La forme de Baal.

b) De Dieu à l'homme.

c) Jésus nous l'explique.

2 - Clarification.

a) Mammonas.

b) Chrema.

c) Argurion.

3 - Un exercice simple.

4 - Une décision de tous les jours.

5 - L'amalgame.

a) Le tout est plus important que ses parties.

b) L'évangile de prospérité.

6 - Conclusion.

7 - Versets de la NA à prendre en considération

1 - Baal.

a) La forme de Baal.

Une chose passe souvent inaperçue. Dans l'ancienne alliance, on nous met en permanence en garde contre Baal ou Astarté et toutes leurs formes. Puis, alors qu'on arrive dans la nouvelle alliance, en dehors des pharisiens et des scribes, l'argument de Baal disparaît complètement.

Notons tout d'abord que Baal y est appelé Béelzébul, mot qui vient de 'Baal Zébub' le dieu des philistins d'Ekron (2 Rois 1.2-16). Ce terme signifie 'seigneur des mouches', et de nos jours on le connaît sous le nom de 'Belzébuth'.

Bien que Jésus parle de Baal dans la nouvelle alliance, c'est toujours en réponse à des propos venant d'autres personnes, la liste complète des versets faisant cas de lui est la suivante :

  • Matthieu 10.25 : Il suffit au disciple d'être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S'ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison !
  • Matthieu 12.24-27 : Les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons ... Matthieu 12.27Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
  • Marc 3.22 : Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, dirent: Il est possédé de Béelzébul ; c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.
  • Luc 11.15-19 : Mais quelques-uns dirent: c'est par Béelzébul, le prince des démons, qu'il chasse les démons. 16 Et d'autres, pour l'éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel. 17 Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit: Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et une maison s'écroule sur une autre. 18 Si donc Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul ? 19 Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.

Cela nous fait donc effectivement peu d'occurrences et elles prennent toutes leur origine dans des discussions initiées par les interlocuteurs de Jésus, qui mettent ce point en avant. Pourtant, dans l'ancienne alliance, le mot 'Baal' apparaît environ 150 fois, et dans une centaine de cas, spécifiquement pour désigner cette abomination ou l'une de ses variations.

On pourrait essayer de justifier cette disparition en arguant du fait que ça n'est pas un vrai dieu, qu'il a subitement disparu et que le peuple en vénère désormais un autre. Mais le problème se trouve là. L'argument possible pour le justifier contient une vérité importante, mais omet le fait que la faute qui nous est montrée dans le jardin d'Eden est un révélateur de tous les problèmes de l'humanité, de l'Eden jusqu'au combat contre le serpent à la fin du millénium.

Donc oui, la forme de Baal a changé, mais le cœur de l'homme est toujours devant le même choix. Se soumettre à Dieu, ou se considérer dieu. Ce qui équivaut à laisser Dieu décider, ou décider par nous-même. Dans tous les cas, celui que nous désignons comme le preneur de décision sera toujours dieu pour nous. Si nous prenons les décisions par nous-même, alors nous sommes notre propre dieu.

Que l'on regarde ce qui se passait avec les Baals, ou même avec Moloc à une autre époque (Lévitique 18.21), la réalité est toujours la même. L'être humain s'en remet à ce qui peut lui apporter ce qu'il désire. Ce qui fait que lorsqu'on lit la Parole de Dieu, on a tendance à se dire que le peuple adorait ces faux-dieux, mais dans la réalité, il ne faisait que rechercher sa propre satisfaction, et cela revient généralement à exacerber les plaisirs de la chair, que ce soit de manière directe ou indirecte.

b) De Dieu à l'homme.

Le trajet de l'adoration vers l'idolâtrie qui mène de Dieu à l'homme, est toujours le même. Les apparences peuvent donner une impression de différence, mais le fond reste identique. Il y a trois niveaux différents.

1️⃣ Dieu​

2️⃣ Intermédiaire (ange/serviteur)

3️⃣ Homme

L'homme commence par adorer Dieu, puis, lorsqu'il réalise que cela a une incidence sur sa vie et que ça l'empêche de faire ce qu'il veut, il choisit de donner à Dieu une nouvelle forme, qui lui permettrait de concilier l'apparence de l'adoration, tout en conservant son autonomie. Cette étape c'est celle du veau d'or. C'est le moment où la distanciation n'est pas encore assumée, les apparences sont encore importantes. Si cela prend la forme d'un veau c'est en raison de l'apparence des chérubins, qui est justement celle d'un veau.

Une fois que l'homme adore l'intermédiaire, il a accompli le plus difficile, se détourner du créateur. Il n'a plus qu'à parvenir à l'étape où il va pleinement embrasser sa décision et finir par supprimer également l'intermédiaire et s'adorer lui-même.

La plus claire représentation n'est même pas celle des Hébreux dans le désert, parce que l'Eternel les a stoppés dans leur folie. C'est dans l'époque des rois d'Israël que nous la trouvons. Les trois points sont représentés comme suit :

1️⃣ Le roi David, adoration de Dieu​

2️⃣ Le roi Jéroboam, adoration des veaux d'or

3️⃣ Le roi Achab, adoration de Baal

La différence étant que l'adoration des veaux d'or ne consiste pas en une liberté dans les actes d'adoration, mais dans le fait de ne plus recevoir de jugement en les commettant. Alors que l'adoration de Baal et d'Astarté est très exactement la sanctification de l'impureté. Les plaisirs de la chair deviennent des actes d'adoration. Ce qui compte c'est la satisfaction de ses propres instincts et les étapes en place ne sont que des marches vers un but qui n'est autre que soi-même.

Lorsque l'on comprend ça, on comprend beaucoup plus facilement la transition avec la nouvelle alliance et le fait que Baal n'y soit presque plus présent. Il n'est qu'une apparence que l'homme donne à ses propres désirs, et dans notre époque plus consumériste, c'est l'argent qui canalise les convoitises. Plus besoin de Baal pour se débarrasser d'une descendance non désirée, plus besoin d'une astarté pour avoir des relations physiques contraire à la volonté de Dieu. L'argent permet de tout avoir, de tout justifier, de tout dissimuler. L'argent est devenu la représentation moderne de la laideur des aspirations humaines.

C'est pour cette raison que les pharisiens, qui sont restés charnels, en sont encore à parler de Baal, alors que Jésus, qui regarde le monde spirituellement, parle de Mamon.

c) Jésus nous l'explique.

On connaît le principe selon lequel Dieu ne change pas, on réfléchit moins à son corolaire. Ce que signifie fondamentalement le fait que Dieu ne change pas, c'est que l'éternité n'est pas modifiable. Ce qui s'y trouve est immuable et le restera toujours, simplement parce que le temps n'y existe pas. On n'y vieillit pas, on n'y meurt pas, et on ne change pas.

Le corollaire en question est donc le fait que si Dieu ne change pas, satan non plus. Ca signifie que ce qu'il a fait auparavant, il continuera de le faire aussi longtemps que ça lui sera permis, et même le jour où il n'y sera plus autorisé, il en aura toujours autant envie. Alors s'il n'y a plus de Baal comme il y en avait auparavant, c'est tout simplement pour la raison que je mettais auparavant en avant : dans l'époque que nous vivons, le moyen d'obtenir ce que nous voulons a changé. Le coeur de l'homme reste le même, et lorsque les hommes avaient besoin de pluie, ils se trouvaient un Baal qui était censé la leur donner, lorsqu'ils voulaient se débarrasser d'un enfant non désiré, ils se trouvaient un autre Baal à qui le sacrifier. La conscience était sauve, et ils obtenaient ce qu'ils voulaient.

De nos jours, les hommes ont un autre moyen d'obtenir ce qu'ils veulent, et c'est la raison pour laquelle Jésus ne pointe plus Baal, mais qu'il pointe Mamon.

  • Matthieu 6.24 : Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Mammonas) .
  • Luc 16.9-13 : Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses (Mammonas) injustes, pour qu'ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer . 10 Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes. 11 Si donc vous n'avez pas été fidèle dans les richesses injustes (Mammonas), qui vous confiera les véritables ? 12 Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? 13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Mammonas).

Il est important de comprendre de quoi la Parole fait cas lorsqu'elle nous mentionne Mamon ou plus généralement les richesses sous toutes leurs formes.

2 - Clarification.

On a une certaine tendance à synthétiser en disant que Mamon est le dieu de l'argent. La réalité est toute autre. Il y a trois mots qui sont utilisés pour parler de ce domaine, et ces mots sont les suivants :


a) Mammonas.

Celui dont j'ai déjà parlé, et que tout le monde connaît.

  • Matthieu 6.24 : Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Mammonas).

Ce mot ne désigne pas l'argent mais la richesse. Il représente une notion plus qu'une chose concrète. C'en devient presque une personne morale, ce qui permet de la personnifier. C'est pour cela que Jésus oppose Dieu et Mamon. C'est donc la notion de richesse et elle englobe toutes les formes charnelles que peut prendre cette dernière. Techniquement cela représente toutes les choses dans lesquelles on peut se confier et qui ne sont pas Dieu lui-même. L'opposition qui est présentée ici, si on veut la comprendre plus profondément, c'est le choix des deux arbres du jardin qui tous les deux concernaient le bien et le mal. L'arbre de la vie confiait à Dieu sa détermination, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal donnait à l'homme cette détermination. La richesse qui est mise en avant dans ce verset de Matthieu 6.24 est une opposition entre les sources de la richesse, Dieu ou l'homme. Ca n'est pas une mise en accusation de la richesse en elle-même, mais de sa réduction au niveau de l'homme et de sa perversité lorsqu'elle devient un but. Le livre de l'apocalypse faisant bel et bien la part belle à la richesse selon Dieu:

  • Apocalypse 3.17-18 : Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, 18 je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.

Ca n'est donc pas la richesse qui est un problème en soi, mais son origine.

Ce mot (Mammonas) est utilisé 4 fois dans la Parole de Dieu.

b) Chrema.

'Chrema' fait presque la transition entre le premier et le troisième terme. Il signifie à la fois 'argent' et 'richesse'. Par contre, dans le cas de l'emploi de ce mot, ça ne personnifie pas la notion mais cela désigne quelque chose qui a de la valeur.

  • Marc 10.23 : Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples: Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses (chrema) d'entrer dans le royaume de Dieu !
  • Actes 4.36-37 : Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d'exhortation, Lévite, originaire de Chypre, 37 vendit un champ qu'il possédait, apporta l'argent (chrema), et le déposa aux pieds des apôtres.

Dans ces deux passages, on ne nous parle pas de choses précises, de pièces d'argent ou d'or par exemple, on ne fait qu'englober tout ce qui est porteur d'une valeur. Dans le cas du verset d'Actes 4.37, ce qui nous y est dit n'est pas que Joseph a apporté les pièces sonnantes et trébuchantes aux pieds des apôtres, mais qu'il a apporté le fruit de la vente, sans plus de précisions.

Ce mot est utilisé 7 fois dans la Parole de Dieu.

c) Argurion.

Finalement, le dernier terme fait cas, quant à lui, spécifiquement de ce qui représente physiquement l'argent.

  • Actes 8.20 : Mais Pierre lui dit: Que ton argent (chrema) périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent (argurion) !

Dans ce verset, la première mention du mot argent se rapporte à la désignation vague de ce qui a de la valeur. Pierre condamne donc Ananias et ce qu'il vient d'amener, et qu'il désigne de manière indéterminée en disant simplement 'argent'. La fin du verset, par contre, désigne spécifiquement l'argent en tant qu'objet concret, donc des pièces.

Ce mot est utilisé 20 fois dans la Parole de Dieu.

+ 4 fois arguros

+ 2 fois argureos


Les traductions ne présentent pas forcément la différence dans le sens d'un même mot, et je préciserai, le cas échéant, le  sens en question selon les besoins.

3 - Un exercice simple.

Un exercice intéressant, pour comprendre en quoi Dieu est la richesse, consiste non pas à essayer de la comprendre spirituellement de manière directe, mais de manière indirecte. Si vous réfléchissez simplement à ce que la richesse selon les hommes peut vous apporter, vous réalisez que c'est toujours quelque chose dont Dieu a dit qu'il y pourvoirait. La passion immodérée de l'homme pour l'argent vient de là, c'est une négation de la foi. Dieu a dit qu'il pourvoira, mais nous pensons qu'il vaut mieux entasser des richesses, juste au cas où il oublierait de le faire, ou au cas où il ne le ferait pas comme nous le voulons.

  • Matthieu 6.19-21 : Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. 21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.

La richesse du croyant est en Dieu ; s'il place sa foi en Dieu il aura la richesse de Dieu, mais s'il place sa foi en l'argent, alors il a déjà son dieu et n'a plus besoin du seul vrai Dieu.

C'est de cela dont Jésus nous met en garde lorsqu'il est accosté par un homme qui semble presque parfait :

  • Marc 10.19-24 : Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. 20 Il lui répondit: Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. 22 Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens. 23 Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples: Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses (chrema) d'entrer dans le royaume de Dieu ! 24 Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, il leur dit: Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses (chrema) d'entrer dans le royaume de Dieu.

Sa première affirmation contient la deuxième qui en est une précision. Dans sa première formulation, il dit que le fait d'avoir des richesses rend l'accès au royaume de Dieu difficile, et dans la deuxième il précise que ça n'est pas tant la richesse en elle-même que le fait de se confier en elle. Il est donc important de comprendre que ce que cela met en avant, c'est qu'avoir des richesses expose grandement à s'y attacher. On s'attache toujours à ce que l'on a. Lorsqu'on a eu une voiture, c'est difficile de ne plus en avoir, lorsqu'on s'est habitué à avoir un téléphone portable, on n'arrive plus à s'en passer. Chacun trouvera un exemple dans sa vie personnelle, combien de fois s'est-on demandé comment on faisait avant ? Nous nous attachons naturellement à presque tout.  De la même manière, s'attacher à la richesse c'est s'attacher à ce qui nous permet d'accéder à tout et nous fait négliger le fait que Dieu puisse nous l'accorder. Nous devenons dépendants de ce qui comble un vide et appréhendons avec beaucoup de mal de le voir disparaître. Vient alors la décision de se confier en Dieu ou en Mamon lorsqu'il s'agit de définir si nous pourrons continuer d'en jouir. Le livre des psaumes résume cela dans le psaume 52, au verset 9Voilà l'homme qui ne prenait point Dieu pour protecteur, Mais qui se confiait en ses grandes richesses.

Cela ne signifie pas pour autant que l'argent soit une mauvaise chose et que se payer les choses soi-même soit une mauvaise chose. Ce que cela met en avant c'est que ne plus laisser à Dieu la première place c'est se fermer l'entrée dans le royaume de Dieu. L'homme de l'exemple qui nous est donné dans l'évangile de Marc nous montre une personne ayant respecté les commandements depuis sa jeunesse. Pourtant les deux versets qui précèdent sont parlants :

  • Marc 10.17-18 : Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? 18 Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul.

L'homme est conscient que tout ce qu'il a fait n'est pas suffisant. Ses possessions ont été sa perte. Mais le problème est plus de posséder que d'avoir. Dieu a dit que l'or et l'argent lui appartiennent, à partir du moment où l'on pense que ce que nous avons nous appartient, nous devenons des voleurs. Cela ne signifie pas que nous devions nous en séparer, mais que nous devons le remettre à Dieu qui en fera usage selon sa volonté. C'est le sens du passage de la version de Marc de l'évangile :

  • Marc 10.29-30 : Jésus répondit : Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, 30 ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.

Le pire de tout étant la richesse d'un point de vue général, parce qu'elle enlève sa valeur aux choses, souvent pour se l'accaparer. Ca n'est plus ce que vous possédez qui a de la valeur, mais le fait de pouvoir vous l'offrir. Plus votre richesse humaine augmente, moins ce qu'elle peut vous octroyer n'a de valeur, parce que c'est uniquement la richesse en elle-même qui en a. C'est pour ça que Jésus pointe Mamon ('mammonas') donc la richesse dans sa personnification, celle qui devient un dieu, et non 'chrema' ou 'argurion'.

La richesse des hommes rend orgueilleux, alors que la richesse selon Dieu est le fruit de l'humilité (Proverbes 22.4 : Le fruit de l'humilité, de la crainte de l'Éternel, C'est la richesse, la gloire et la vie).

4 - Une décision de tous les jours.

Il faut toujours chercher dans le cœur de l'homme, qui est la source de tous les maux. Aussi, ça n'est ni Baal ni la richesse qui sont le vrai problème. Ils ne sont que la manifestation de ce qui a triomphé de l'homme. Il y avait de nombreux Baals, parce qu'il y avait de nombreux désirs humains, et chacun était supposé en assouvir un autre. Bien sur on pourrait se dire que ce ne sont pas de vrais dieux, et donc qu'ils n'accomplissaient pas les demandes des personnes qui allaient vers eux. Cependant, il faut bien comprendre qu'il n'y avait pas plus de raison que l'Eternel accomplissent la volonté de ces personnes. Elles avaient un choix à faire entre la loi de Dieu et la loi de Baal, et la loi de Baal leur semblait préférable parce qu'elle était l'accomplissement de leurs désirs, alors que celle de Dieu consistait en l'accomplissement des désirs de Dieu.

De nos jours il en va malheureusement de même. Dans de nombreux cas, les assemblées sont uniquement d'autres Baals. On choisit la loi qu'on préfère, parce qu'elles ne professent la plupart du temps pas la même chose les unes et les autres. Il faut bien comprendre que nous ne serons jamais tout noir où tout blanc, et que le but n'est pas plus d'être un mélange des deux. La réalité est que nous partons des ténèbres pour nous rapprocher de sa lumière, et que dans l'intervalle, nous évoluons, couvert par la grâce.

Seul Dieu est pleinement lumière. Pourtant nous sommes la lumière du monde (Matthieu 5.14 : Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée), tout en n'étant pas encore pleinement nettoyés des ténèbres qui nous habitent. Beaucoup regardent à leurs actions pour déterminer s'ils sont sur la bonne voie ou non, et oublient Matthieu 25 verset 45, où Jésus parle à ceux qu'il rejette en ces termes : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Ce que nous n'avons pas fait nous condamne, mais Jésus nous sauve.

Le choix que nous avons à faire est constant, nous le faisons tous les jours, encore et encore.

Nous décidons si Dieu a la première place ou non. Certains jours il aura plus de concurrence que d'autres, certains jours nous avancerons moins vite, mais nous devons continuer d'avancer. Dans cette nécessité, autant charnelle que spirituelle, que nous avons d'avancer, les choix doivent se faire à répétition. Dieu ou Mamon. Nous ferons parfois le mauvais choix et ne le réaliserons que plus tard. Cela ne nous stoppera pas, au contraire, ce sera une leçon qui nous fera grandir. Par contre, pour certains, le choix est conscient et le mensonge presque obligatoire pour passer outre. La cupidité est bel et bien présente.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ça n'est pas forcément lorsque vous parlez de dîme, d'offrande ou d'aumônes que les réactions seront les plus virulentes, mais lorsque vous mettez les choses au clair et pointez du doigt la désobéissance ouverte que représentent ces pratiques prétextant que nous pourrions obliger Dieu en donnant afin de recevoir. En faisant cela, vous pointez du doigt le mensonge et l'ignominie qui rongent l'église de Dieu. La Parole de Dieu est pleine de bénédictions, mais elles sont pour ceux qui suivent le Seigneur. Alors ceux qui n'ont pas envie de faire cet effort, se créaient de nouvelles règles. Ils se soumettent aux adages humains qui disent que l'argent appelle l'argent. Ils enrichissent de faux pasteurs et se gargarisent de leur opulence comme s'ils jouaient à une loterie, espérant être le prochain numéro sur la liste et n'étant même plus en état spirituel de sentir monter le vent du désert dans lequel ils se perdent.

Nous ne sommes pas l'Israël des temps anciens, où chacun avait pour voisin quelqu'un suivant la loi de Dieu et étant par la même un vivant rappel de ce qui devait être. Nous vivons au milieu du monde, entourés de blasphèmes en tout genre et de mauvaises influences. La vigilance doit être de mise et c'est la raison pour laquelle nous faisons parfois un mauvais choix qui n'aura pas de graves conséquences si nous sommes sincères, parce que la grâce de Dieu nous couvre. Mais pour tous ceux qui choisissent de laisser entrer le monde dans leur existence, ou qui plus simplement n'ont jamais fait ce qu'il fallait pour qu'ils en sortent, il y a un besoin impératif de modifier le message de la Parole de Dieu pour se donner bonne conscience. Ils essayent de s'octroyer les plaisirs du monde en utilisant Dieu. Chez eux, Mamon a pris le pas sur Dieu. Tout comme les Hébreux n'ont pas cherché à quitter le camp de Dieu lorsqu'ils ont fondu le veau d'or, ces personnes font de même de nos jours. Elles font ce qu'elles peuvent pour sauver les apparences mais adorent Mamon, et se réunissent entre elles pour le faire en toute tranquillité, se trouvant des intermédiaires qui tiennent plus du gourou en costume que de véritables serviteurs de Dieu.

5 - L'amalgame.

Dieu n'a jamais voulu d'intermédiaire, c'est l'homme qui dans son refus de le rencontrer a rendu cette étape nécessaire. Même Moïse n'était pas censé en être un, il avait été envoyé pour confronter Pharaon afin que le peuple puisse aller rencontrer Dieu personnellement à Horeb. Le peuple était bien content d'être libéré, mais ensuite, la rencontre a été refusée, et le peuple a continué de tenter encore et encore d'additionner ses envies aux règles de Dieu, et de modifier le culte pour essayer d'y incorporer sa convoitise personnelle.


a) Le tout est plus important que ses parties.

De nos jours, les choses ne sont pas différentes. Chacun est invité à avoir une relation personnelle avec Dieu, mais dans le même temps passera son temps à chercher son Moïse, celui qui aura la responsabilité de trouver un moyen de faire dire à la Parole de Dieu ce qu'il a envie d'entendre. Le problème étant que si Moïse veillait au grain et était la parole de référence, de nos jours le panel est sévèrement élargi, et l'amour de l'argent pousse nombre des 'croyants' à accepter certains raccourcis (que ce soit dans le peuple ou dans ceux qui les dirigent). Aussi, au lieu de voir le fait de devoir être à l'image de ce que la Parole de Dieu nous dit comme un but, avec la grâce de Dieu qui nous couvre pendant ce trajet, certains préfèrent inverser les choses. Au lieu d'accepter de changer pour se rapprocher de plus en plus de ce que Dieu demande, ils choisissent de changer de plus en plus ce que Dieu demande afin que cela corresponde à ce qu'ils sont. Cette inversion est très fréquente, voire majoritaire, et l'une de ses formes concerne directement la richesse.

Quand on comprend que Mamon est la version moderne de Baal, c'est-à-dire le moyen d'obtenir par des moyens détournés ce que l'on veut, on réalise qu'une prédication spécifique est l'exemple parfait de l'adoration moderne de cette abomination. Cette prédication consiste à transformer le Maître en serviteur. Ca le relègue à une position subalterne qui intrinsèquement revient à donner sa place à un autre. Cet autre devenant par définition : son maître.

La prédication concernée n'est autre que celle qui consiste à considérer que nous pouvons forcer Dieu à quoi que ce soit. Elle est motivée par l'amour de l'argent, qui pousse ceux qui adhèrent à cette croyance à considérer Dieu comme un moyen de l'obtenir. La conséquence est qu'un tri particulièrement sélectif dans la Parole de Dieu se fait.

Dès lors, certains versets ressortent au détriment d'autres. En simples exemples, les trois versets qui suivent deviennent presque des mantras :

  • Matthieu 6.3-4 : Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, 4 afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
  • Matthieu 7.7-8 : Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. 8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.
  • Luc 6.38 : Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.

Par contre, d'autres disparaissent totalement :

  • Matthieu 6.19-21 : Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. 21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
  • Matthieu 19.21 : Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.
  • Jacques 5.3 : Votre or et votre argent (arguros) sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours !

Le problème n'étant ni les versets qui prennent de l'importance dans ces prédications ni ceux qui disparaissent, mais le fait qu'on ne les regarde pas tous. Parce que nous sommes exactement dans ce que satan a fait alors que Jésus se trouvait dans le désert suite à son baptême. Il prenait des versets en les dépouillant de leurs significations réelles afin de les faire aller dans sa direction plutôt que dans celle de Dieu.

b) L'évangile de prospérité.

Le problème de cette croyance, qui est partie intégrante de ce que l'on appelle l'évangile de prospérité, c'est qu'elle pointe Dieu du doigt en tentant de l'obliger. Ainsi, celui qui donne ne le fait pas parce que son cœur, que Dieu a transformé, le pousse à le faire, mais par convoitise. Il donne parce qu'il veut recevoir. Ca devient sa manière de dire à Dieu, "j'ai donné, donc on doit me donner". Il pense que son don forcé, obligera non seulement l'homme, mais également Dieu, à lui donner en retour. Le problème que ces personnes ne perçoivent pas, c'est qu'en agissant de la sorte, elles n'accomplissent pas ce que dit la Parole de Dieu. Prenons justement en exemple le verset impliqué dans ce que je disais et regardons la profondeur de son détournement. 

  • Luc 6.38 : Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.

La première chose tient dans la seule partie qui est gardée à l'esprit : Donnez, et il vous sera donné. Cela pose le fait de recevoir comme une conséquence, pas comme un but. En outre, dans le passage concerné, Jésus parle spécifiquement de ce que nous vivrons ce que nous faisons vivre aux autres. Or, la plupart de ceux qui détournent la Parole de Dieu (en donnant dans le but de recevoir), ne prennent pas en compte que rien ne dit non plus dans ce verset que nous recevrons ce que nous avons donné. Or ils donnent des sommes variables d'argent, dans le but d'en recevoir davantage. Ils ne donnent pas par bonté, mais par convoitise. Tout ce que cela dit c'est que celui qui donne avec cœur, recevra en retour, mais ne précise ni quand, ni quoi. La suite même de ce verset atteste que ça n'est pas la chose donnée qui compte, mais le cœur, justement parce que celui qui donne est mesuré avec la mesure qu'il a lui-même utilisée. C'est pour cela que la pauvre veuve qui met deux petites pièces au tronc donne plus que les riches*. Ca n'a rien à voir avec une quantité, sinon ça condamnerait celui qui est pauvre et contredirait les paroles de Jésus. Cela a à voir avec le cœur qui pousse à le faire.

Celui qui est proche de Dieu donnera naturellement, parce que son cœur le pousse à le faire, et parce que son cœur est ainsi, alors Dieu inclinera celui d'autrui en sa faveur. Par contre, celui qui donne pour recevoir ne fait pas mieux que satan lors de la tentation de Jésus dans le désert. Il détourne la Parole de Dieu pour sa propre satisfaction, pensant qu'il pourrait par quelque moyen que ce soit obliger Dieu, qui fait très exactement ce qu'il veut (Psaumes 115.3).

Cette pratique est la nouvelle abomination. Une partie du peuple de Dieu, qui n'a pas rencontré son Dieu personnellement, se tient au pied de la montagne et se bâtit un veau fait d'or afin de l'adorer comme on adore Dieu seul. Pensant qu'il peut modifier ce que Dieu ordonne et en sortir vainqueur. Lorsque Moïse est redescendu de la montagne, il a fait réduire en poudre le veau d'or et l'a fait boire à ces idolâtres. Ceux qui prétendent faire un acte de foi en donnant pour recevoir font exactement ce qu'ont fait les Hébreux, ils ont donné leurs bijoux en or, se sont fait un veau de fonte et se sont réjouis devant lui dans les danses. Leur or a été leur perte, ils ont fini par le boire avant de mourir par l'épée.

(* Luc 21.1-4 : Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. 2 Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. 3 Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres ; 4 car c'est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait pour vivre).

6 - Conclusion.

Donner pour recevoir c'est transformer une finalité en point de départ. Le don selon Dieu est désintéressé, tout en ayant des conséquences. Mais même ces conséquences ne sont pas la suite du don en lui-même, mais celle de l'état d'esprit qui a provoqué le don. Le fruit atteste de l'arbre, mais c'est l'arbre qui est précieux, pas le fruit. Le fruit en est une conséquence agréable. Lorsque l'Eternel Dieu parlait des deux arbres du jardin d'Eden, il ne parlait jamais de leurs fruits. Chaque fois que c'est l'Eternel Dieu qui parle, il s'agit de manger de l'arbre (Genèse 1.29) (Genèse 2.16-17). Même satan parle de manger de l'arbre lorsqu'il parle à la femme (Genèse 3.1). C'est la femme qui va introduire le fait de manger du fruit de l'arbre (Genèse 3.2-3). Ainsi elle perd de vue l'arbre pour s'attacher au fruit.

Il en va de même avec le don. Il est un fruit, mais si vous vous attachez au fruit, vous ne faites pas mieux qu'Eve, vous perdez de vue l'arbre, qui produit le fruit et vous prenez le risque de vous attacher à n'importe quel autre arbre qui produira le même fruit. Lorsque Jésus dit : donnez et vous recevrez, il ne fait que dire que si votre cœur est dans cette disposition, alors vous êtes de ceux à qui les bénédictions de la Parole de Dieu s'adressent.

On a du mal à comprendre pourquoi les Hébreux se sont aussi facilement dirigés vers Baal, pourtant la raison est simple. Dans notre culture française, la laïcité prime. Nous sommes élevés avec l'idée que Dieu n'existe pas mais que nous pouvons nous en choisir un si nous le voulons. Dans une immense partie du monde, les choses ne sont pas identiques. Nombreux sont ceux qui sont élevés dans la certitude que Dieu existe et se retrouve donc à devoir choisir lequel ils préfèrent. Pour eux, ne pas avoir de Dieu est un manque que beaucoup essayent de combler, pour nous, c'est une base supposée salutaire à partir de laquelle nous réfléchissons à l'éventualité de l'existence d'un dieu.

L'importance des dieux s'est amoindrie avec le temps. Le principe était le même à l'époque des Hébreux, mais en beaucoup plus fort. Cela fait qu'en s'éloignant du Dieu de Moïse, les Hébreux ne se sont pas libérés au sens où nous pourrions l'entendre. S'en trouver un autre était fondamental parce qu'ils avaient besoin d'être protégés des dieux maléfiques. Aussi, s'il fallait s'en trouver un en remplacement de celui qui était trop contraignant à suivre, le mieux était encore de prendre celui qui satisfaisait à leurs convoitises diverses.

Baal était parfait pour ça. Il faisait venir la pluie, rendait fécond autant les humains que le bétail, légalisait les pratiques sexuelles déviantes, permettait de se débarrasser des enfants non désirés, et ainsi de suite.  Tout cela avec une pratique relativement restreinte. Le parfait candidat pour remplacer les centaines de lois et d'ordonnances transmises par Moïse.

Israël ne se mélangeait pas avec les peuples, et la séparation avec les Baals était plus facile. De nos jours, l'église vit au milieu du monde, et les abominations sont partout autour de nous. Le peuple s'est retrouvé exactement dans la même situation que l'avaient été les Hébreux. En acceptant l'existence de Dieu, l'église a également reconnu l'existence de satan. Quitter Dieu serait donc se mettre sous la coupe de satan. Exactement selon le même principe qui régissait les Hébreux en leur temps.

Alors la première étape a été d'identifier Dieu à son église. Dès lors, on n'appartenait plus à Dieu, mais à l'église de Dieu. Le dimanche n'était plus le jour du Seigneur, mais celui où l'on va à l'église. Ensuite il ne s'agissait plus de quitter Dieu, mais de quitter son église. Cela permettait de s'éloigner de Dieu tout en ménageant les apparences. Ceux qui s'apercevaient de la supercherie et ne revenaient plus dans ces lieux étaient de suite estampillés comme ayant "quittés le Seigneur". Pour tous ceux qui refusent de suivre la direction que Dieu donne dans sa Parole, il n'est pas question de sortir de l'église, mais de s'en choisir une dont la forme leur permettra de vivre moins sur la foi et plus sur les principes du monde. Tout en conservant les apparences. Quand les choses semblent aller relativement bien pour eux, ils se bercent de l'illusion que leur comportement est saint, alors que dans la réalité, satan n'a plus aucune raison de leur nuire.

Ils ne veulent pas qu'on leur rappelle le péché et la repentance et se choisissent des prédications plus en accord avec leur mauvais fond. Dieu ne pourvoyant pas à leur besoin, ils se retrouvent donc non plus à compter dessus, mais à organiser des loteries géantes dans lesquelles donner oblige Dieu à rendre. Et bien sûr, ils ont fait en sorte qu'il n'y ait plus personne pour leur rappeler la laideur de leur comportement, et si personne ne la pointe du doigt, ils considèrent que c'est probablement parce qu'ils sont dans la vérité. Après tout ... ils sont l'église ...

C'est contre cela que Jésus nous mettait en garde lorsqu'il nous parlait de Mamon. L'église fait exactement ce qu'ont fait les Hébreux avec Baal. Elle s'est choisi un nouveau dieu qui présente exactement les mêmes caractéristiques que Baal en son temps. Plus besoin de s'occuper de la fécondité des troupeaux, il suffit de pouvoir se payer la nourriture qu'on veut ; plus besoin de s'inquiéter pour l'avortement, on peut se le payer comme on veut, et vous seriez surpris du nombre de personnes qui sont "contre sauf si"... ; plus besoin de s'inquiéter de son couple, les conjoints sont devenus interchangeables, se remariant presque compulsivement, à l'image de leurs dirigeants qui font de même. L'argent est devenu le moyen de faire tout par nous-même et si l'argent n'est pas mauvais en soi, son attachement est une catastrophe dans le corps de Dieu. C'est amusant de constater que dans le livre des proverbes, la richesse selon les hommes est plusieurs fois opposée à la justice qui elle est toujours de Dieu (Proverbes 11.4 : Au jour de la colère, la richesse ne sert à rien ; mais la justice délivre de la mort) (Proverbes 11.28 : Celui qui se confie dans ses richesses tombera, mais les justes verdiront comme le feuillage).

Baal est une idole faite de mains d'hommes. Ce sont les hommes qui lui ont donné sa forme et elle a été faite à leur image et à leur ressemblance. Elle n'existe que pour leur permettre de formaliser la laideur de leur cœur. C'est pour ça qu'elle peut changer d'apparence, mais conserve toujours le même fond. Parce que le cœur de l'homme ne change pas. Par contre, le temps passe, et l'évolution de la société modifie la forme que nous avons la possibilité de lui donner.

Mamon est la forme moderne de Baal, et si le monde avait dû durer quelques milliers d'années de plus, il aurait peut-être encore pris une autre forme. Cependant le monde se termine et c'est la richesse selon les hommes qui est pointée par les discours de Jésus. Que le monde lui soit soumis est normal, ce dont nous prévenait Jésus ne concerne pas cela. L'église en est l'hôte consentante et chacun doit faire la part des choses.

La richesse n'est pas une mauvaise chose, mais c'est en Dieu que nous devons nous confier. Le roi David était un grand chef de guerre, mais lorsque l'Eternel lui demandait de détruire une ville, il ne se reposait pas sur sa force et recherchait le conseil de Dieu. La richesse marche de la même manière, elle n'est pas mauvaise, mais nous devons comprendre qu'elle ne peut ni ne doit remplacer le conseil de Dieu. Lui seul peut nous dire quoi faire avec.

7 - Versets de la NA à prendre en considération.

  • Matthieu 4.4 : Jésus répondit : Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
  • Matthieu 5.25-26 : Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. 26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier quadrant.
  • Matthieu 6.3-4 : Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, 4 afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
  • Matthieu 6.19-21 : Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. 21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.
  • Matthieu 6.24 : Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Mammonas).
  • Matthieu 6.33-34 : Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.
  • Matthieu 7.7-12 : Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. 8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. 9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? 10 Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? 11 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. 12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes.
  • Matthieu 10.8-10 : Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. 9 Ne prenez ni or, ni argent (arguros), ni monnaie, dans vos ceintures ; 10 ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l'ouvrier mérite sa nourriture.
  • Matthieu 10.42 : Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.
  • Matthieu 12.7 : Si vous saviez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents.
  • Matthieu 12.35 : L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l'homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.
  • Matthieu 15.4-9 : Car Dieu a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 5 Mais vous, vous dites: Celui qui dira à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est une offrande à Dieu, n'est pas tenu d'honorer son père ou sa mère. 6 Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. 7 Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : 8 Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi. 9 C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes.
  • Matthieu 17.25-27 : Oui, dit-il. Et quand il fut entré dans la maison, Jésus le prévint, et dit : Que t'en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des tributs ou des impôts ? de leurs fils, ou des étrangers ? 26 Il lui dit: Des étrangers. Et Jésus lui répondit: Les fils en sont donc exempts. 27 Mais, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon, et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi.
  • Matthieu 19.21 : Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.
  • Matthieu 19.23-24 : Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. 24 Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.
  • Matthieu 20.10-14 : Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. 11 En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, 12 et dirent : Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. 13 Il répondit à l'un d'eux: Mon ami, je ne te fais pas tort ; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier ? 14 Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi.
  • Matthieu 22.18-21 : Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? 19 Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. 20 Il leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription ? 21 De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
  • Matthieu 23.23 : Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.
  • Matthieu 25.18Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un creux dans la terre, et cacha l'argent (argurion) de son maître.
  • Matthieu 25.27 : il te fallait donc remettre mon argent (argurion) aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt.
  • Matthieu 26.14-15 : Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs, 15 et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent (argurion).
  • Matthieu 27.3-9 : Alors Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent (argurion) aux principaux sacrificateurs et aux anciens, 4 en disant: J'ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent: Que nous importe ? Cela te regarde. 5 Judas jeta les pièces d'argent (argurion) dans le temple, se retira, et alla se pendre. 6 Les principaux sacrificateurs les (argurionramassèrent, et dirent: Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c'est le prix du sang. 7 Et, après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers. 8 C'est pourquoi ce champ a été appelé champ du sang, jusqu'à ce jour. 9 Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète: Ils ont pris les trente pièces d'argent (argurion), la valeur de celui qui a été estimé, qu'on a estimé de la part des enfants d'Israël;
  • Matthieu 28.12-15 : Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent (argurion), 13 en disant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. 14 Et si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine. 15 Les soldats prirent l'argent (argurion), et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs, jusqu'à ce jour.
  • Marc 4.25 : Car on donnera à celui qui a; mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a.
  • Marc 7.10-13 : Car Moïse a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 11 Mais vous, vous dites: Si un homme dit à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est-à-dire, une offrande à Dieu, 12 vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère, 13 annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables.
  • Marc 7.20-23 : Il dit encore : Ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme. 21 Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, 22 les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. 23 Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme.
  • Marc 9.41 : Et quiconque vous donnera à boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.
  • Marc 10.19-24 : Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. 20 Il lui répondit: Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. 22 Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens. 23 Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples: Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses (chrema) d'entrer dans le royaume de Dieu ! 24 Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, il leur dit: Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses (chrema) d'entrer dans le royaume de Dieu.
  • Marc 12.15-17 : Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit: Pourquoi me tentez-vous? Apportez-moi un denier, afin que je le voie. 16 Ils en apportèrent un; et Jésus leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. 17 Alors il leur dit: Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent à son égard dans l'étonnement.
  • Marc 12.43-44 : Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu'aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ; 44 car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre.
  • Marc 14.3-11 : Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. 4 Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation: A quoi bon perdre ce parfum ? 5 On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s'irritaient contre cette femme. 6 Mais Jésus dit: Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard ; 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m'avez pas toujours. 8 Elle a fait ce qu'elle a pu; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture. 9 Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait. 10 Judas Iscariot, l'un des douze, alla vers les principaux sacrificateurs, afin de leur livrer Jésus. 11 Après l'avoir entendu, ils furent dans la joie, et promirent de lui donner de l'argent (argurion). Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
  • Luc 4.12 : Jésus lui répondit: Il es dit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
  • Luc 6.38 : Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.
  • Luc 6.46 : Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis ?
  • Luc 9.3 : Ne prenez rien pour le voyage, leur dit-il, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent (argurion), et n'ayez pas deux tuniques.
  • Luc 11.9-13 : Et moi, je vous dis: Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. 10 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. 11 Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ? 12 Ou, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? 13 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent.
  • Luc 12.33-34 : Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point. 34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur.
  • Luc 12.42-47 : Et le Seigneur dit: Quel est donc l'économe fidèle et prudent que le maître établira sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? 43 Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! 44 Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens. 45 Mais, si ce serviteur dit en lui-même: Mon maître tarde à venir; s'il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, 46 le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les infidèles. 47 Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups.
  • Luc 16.9-13Et moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec les richesses (Mammonas) injustes, pour qu'ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer. 10 Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes. 11 Si donc vous n'avez pas été fidèle dans les richesses (Mammonas) injustes, qui vous confiera les véritables ? 12 Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? 13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre ; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Mammonas).
  • Luc 18.10-14 : Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. 11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; 12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. 13 Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. 14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.
  • Luc 18.22-24 : Jésus, ayant entendu cela, lui dit: Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi. 23 Lorsqu'il entendit ces paroles, il devint tout triste ; car il était très riche. 24 Jésus, voyant qu'il était devenu tout triste, dit : Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses (chrema) d'entrer dans le royaume de Dieu !
  • Luc 19.15 : Lorsqu'il fut de retour, après avoir été investi de l'autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l'argent (argurion), afin de connaître comment chacun l'avait fait valoir.
  • Luc 19.23 : pourquoi donc n'as-tu pas mis mon argent (argurion) dans une banque, afin qu'à mon retour je le retirasse avec un intérêt ?
  • Luc 20.22-26 : Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? 23 Jésus, apercevant leur ruse, leur répondit: Montrez-moi un denier. 24 De qui porte-t-il l'effigie et l'inscription? De César, répondirent-ils. 25 Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. 26 Ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple; mais, étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence.
  • Luc 22.4-5 : Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer. 5 Ils furent dans la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent (argurion).
  • Actes 3.6 : Alors Pierre lui dit : Je n'ai ni argent (argurion), ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche.
  • Actes 4.36-37 : Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d'exhortation, Lévite, originaire de Chypre, 37 vendit un champ qu'il possédait, apporta l'argent (chrema), et le déposa aux pieds des apôtres.
  • Actes 7.16 : et ils furent transportés à Sichem, et déposés dans le sépulcre qu'Abraham avait acheté, à prix d'argent (argurion), des fils d'Hémor, père de Sichem
  • Actes 8.18-20 : Lorsque Simon vit que le Saint Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent (chrema), 19 en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint Esprit. 20 Mais Pierre lui dit: Que ton argent (argurion) périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent (chrema)!
  • Actes 17.29 : Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent (arguros), ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie de l'homme.
  • Actes 19.19 : Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde: on en estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent (argurion).
  • Actes 19.24 : Un nommé Démétrius, orfèvre, fabriquait en argent (argureos) des temples de Diane, et procurait à ses ouvriers un gain considérable.
  • Actes 20.33 : Je n'ai désiré ni l'argent (argurion), ni l'or, ni les vêtements de personne.
  • Actes 24.25-26 : Mais, comme Paul discourait sur la justice, sur la tempérance, et sur le jugement à venir, Félix, effrayé, dit: Pour le moment retire-toi; quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai. 26 Il espérait en même temps que Paul lui donnerait de l'argent (chrema); aussi l'envoyait-il chercher assez fréquemment, pour s'entretenir avec lui.
  • Jacques 5.3 : Votre or et votre argent (arguros) sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours !
  • 1 Pierre 1.17-18 : Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, 18 sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent (argurion) ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères,
  • Apocalypse 9.20 : Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d'or, d'argent (argureos), d'airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher;
  • Apocalypse 18.11-12 : Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d'elle, parce que personne n'achète plus leur cargaison, 12 cargaison d'or, d'argent (arguros), de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d'objets d'ivoire, de toute espèce d'objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre,