1 - Conclusion introductive.
2 - Jean 6.63.
3 - Les bêtes de la terre.
4 - Le ciel et l'enfer.
5 - Synthèse.
1 - Conclusion introductive.
Chaque être humain est trois choses à la fois, corps, âme et esprit. La séparation entre les trois est problématique. Il est vrai que tout est fait pour rendre cette compréhension la plus cryptique possible. Dans la littérature, l'âme et synonyme d'esprit, pourtant, dans la Parole de Dieu ce sont bien des choses différentes.
- Genèse 2.7 : L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être (Nephesh=âme) vivant (chay).
- Jean 6.63 : C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
Au lieu de faire une démonstration qui débouchera sur une révélation, je vais faire l'inverse. Selon ce que je comprends de ces trois parties de notre être :
- L'esprit est de Dieu, dans tous les cas, et toujours. Que vous soyez croyants ou non, rien n'y fera jamais rien. Cette partie retournera à Dieu dans tous les cas ;
- Le corps n'est pas de Dieu, et ce, également dans tous les cas, et toujours. Que vous soyez croyants ou non, rien n'y fera jamais rien. Cette partie est vouée à la perdition ;
- Il reste l'âme. Cette partie navigue entre les deux autres, et elle doit choisir si elle veut s'attacher à l'une ou à l'autre. Notre existence entière sur cette terre représente cette décision.
A la fin, nous partirons avec celle que nous aurons choisi. Le corps sera une ancre qui entraînera ceux qui l'ont choisi dans les profondeurs de l'abîme, alors que l'esprit nous élèvera vers Dieu.
C'est pour cela que Jésus, dont on ne doute pas qu'il avait une âme, ne remet cependant que son esprit à Dieu.
- Matthieu 27.50 : Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit.
- Luc 23.46 : Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.
- Jean 19.30 : Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.
2 - Jean 6.63.
- Jean 6.63 : C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
Ce verset contient une vérité qu'on n'aperçoit pas en première lecture. Si nous prenons comme base que nous sommes corps, âme et esprit, alors nous nous devons de comprendre ce verset de la manière suivante :
C'est l'esprit qui vivifie = L'esprit donne la vie.
La chair ne sert de rien = La chair est un boulet.
Ce qui signifie non pas que l'esprit est la vie, mais qu'il la donne (*), et en outre, que ça n'est pas au corps qu'il la donne. Ce verset, qui cite l'esprit et la chair, parle en réalité de l'âme. Il faut comprendre que l'esprit donne la vie à quelque chose, qui n'est pas nommé, et que la chair, de son côté, ne donne rien à cette chose qui n'est pas nommée. Bien évidement, il est fait cas de l'âme.
(*) Bien évidement, je parle de la signification du verset, ça n'est pas une définition de l'Esprit en général, parce que l'Esprit est la vie.
L'esprit donne donc la vie à l'âme (alors que la chair lui donne la mort). C'est pourquoi Jésus précise que Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Cela signifie que les Paroles de Jésus touchent l'esprit et l'âme, pas le corps.
L'épître aux Hébreux va dans le même sens lorsqu'il nous y est dit :
- Hébreux 4.12 : Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur.
Ce verset nous dit que la Parole de Dieu sépare le corps, l'âme et l'esprit. L'esprit et l'âme sont clairement cités, jointures et moelles représentent le corps. La Parole de Dieu a donc cette capacité, et elle procède en jugeant les sentiments et les pensées du coeur, qui sont l'âme. Donc, si l'âme choisit l'esprit, la Parole de Dieu la séparera du corps pour l'incorporer à l'esprit. C'est pour cela que les évangiles nous disent que personne ne peut être sauvé, mais que seul Dieu pour le faire.
- Marc 10.26-27 : Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se dirent les uns aux autres; Et qui peut être sauvé? Jésus les regarda, et dit: Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu: car tout est possible à Dieu.
Il nous a été donné un choix. Nous ne pouvons pas nous sauver nous-même. Personne n'a la possibilité de détacher son âme de la chair par sa propre force, Dieu seul le peut, mais il ne peut le faire qu'en l'attachant à l'esprit. L'âme ne peut exister seule, qu'elle le veuille ou non, elle doit faire un choix, et ne pas en faire un, malheureusement pour ceux qui choisissent cette option, c'est choisir la chair.
C'est déjà de cela que nous parlait Moïse dans le livre du Deutéronome; lorsqu'il nous transmettait cette Parole de Dieu : J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité (Deutéronome 30.19). Bien que l'état de la révélation d'alors ne permettait pas de comprendre en profondeur ce que Dieu venait de dire, il nous annonçait déjà que nous aurions à choisir entre l'esprit et le corps. Il termine même par un conseil, celui de choisir la vie. C'est le même fonctionnement que celui du pardon. Nous devons en prendre la décision, Dieu l'accomplit en nous. Notre âme doit faire le choix de l'esprit, l'esprit qui est la vie la donne alors à l'âme qui peut sous cette condition faire une avec l'esprit. Dès lors nous devenons esprit
L'esprit et l'âme, finalement unis, n'auront plus rien qui les retient et à la fin de toute chose, lorsque Dieu récupérera l'esprit qu'il a mis en chacun, nous serons attirés vers lui, faisant un avec l'esprit.
C'est un peu comme le quai d'une gare, ou l'esprit serait le train, le quai en lui-même serait la chair, et nous, l'âme, serions le passager. Le tain s'apprête à partir, avoir un pied dans le train et un sur le quai se soldera par notre perte.
3 - Les bêtes de la terre.
- Genèse 2.7-8 : L'Éternel Dieu forma l'homme (adam) de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie (chay) et l'homme (adam) devint un être (nephesh) vivant (chay). Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme (adam) qu'il avait formé.
- 'Adam' signifie 'homme'
- 'nephesh' signifie 'âme'
- 'chay' signifie plusieurs choses. Ça n'est pas une erreur de le traduire par 'vivant', mais il y a une autre traduction qui, je pense, doit être prise en même temps, et qui étend la compréhension de ce passage. 'chay' peut également signifier 'bête'.
Ce que ce passage nous dit, c'est que Dieu a premièrement créé l'homme, ensuite, il a soufflé un souffle de vie pour qu'il devienne une âme vivante. Si l'on pousse la compréhension plus loin, on doit prendre en compte la logique suivante :
Si Dieu a soufflé la vie dans l'homme pour qu'il devienne une âme vivante, alors il était déjà une âme, mais morte. Il faut bien garder à l'esprit que la notion de vie et de mort n'est pas celle qu'on nous enseigne à l'école. La vie c'est l'esprit, la mort c'est la chair. J'ai détaillé ce fait dans l'enseignement sur les deux témoins de l'Apocalypse. L'homme était donc déjà une âme, et Dieu y a ajouté son Esprit de telle sorte à ce qu'il donne la vie à l'âme. Cela rejoint ce que je disais dans le point précédent sur Jean 6.63.
C'est à ce moment que la traduction possible de 'Chay' par 'bête' prend son importance. Cela représente le fait que le souffle de vie ayant saisi l'âme, cette dernière est devenue une âme vivante, mais si le souffle de vie n'avait pas saisi l'âme, alors le corps l'aurait accaparé, et Adam aurait été une bête.
C'est pour cela que lorsque la Parole de Dieu nous parle des bêtes de la terre, elle parle en fait des personnes dont l'âme a choisi de s'attacher au corps (donc la chair).
4 - Le ciel et l'enfer.
Il existe des notions que l'on croit certaines alors qu'en réalité on n'y a jamais réfléchi. L'une d'entre elles concerne le jugement. La pensée commune est que le corps retourne à la poussière et que l'esprit retourne à Dieu. C'est évidemment vrai, mais cela ne signifie pas que le verset a été compris. Le verset en question vient du livre de l'Ecclésiaste :
- Ecclésiaste 12.7 : avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné.
Dans ce passage, il faut premièrement réaliser qu'on parle du corps et de l'esprit, mais pas de l'âme. Ensuite, il faut également voir qu'on se trouve dans l'ancienne alliance, ce verset est donc un préalable à la totalité de la révélation. Salomon nous parle ici de ce qui est certain, il ne parle pas réellement de l'homme mais des choix qu'il va être appelé à faire, c'est pour cela qu'il ne parle que du corps et de l'esprit. Ce que Salomon a compris, c'est qu'il n'y a pas de vie qui ne vienne pas de Dieu. Tout chose vivante a Dieu pour origine et il en conclut, en pure logique, qu'à la fin de l'existence terrestre, l'esprit va retourner à Dieu alors que le corps retournera à la terre.
Ce qu'il faut ajouter à cela, c'est ce que nous dit Jean dans le livre de l'Apocalypse :
- Apocalypse 20.12-14 : Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu.
Cela parle de la deuxième résurrection, celle des perdus. En effet, comme le dit l'ecclésiaste, le corps retourne à la terre, mais il ne le fait que temporairement. On aurait pu penser que Dieu jugerait l'âme de l'homme sans prendre en compte le corps, mais pour le faire, il ressuscite l'homme. L'esprit et l'âme étant immortelles, elles ne peuvent pas ressusciter, lorsque Dieu parle de résurrection à la fin des temps, il parle de juger les perdus, c'est la seconde mort. Pourtant, Jésus nous dit que celui qui n'a pas cru dans le Fils de Dieu est déjà jugé, alors à quoi sert la résurrection pour le jugement si le jugement est déjà prononcé ?
C'est simplement parce que l'âme doit choisir entre l'esprit et le corps. Si l'âme d'un homme choisit l'esprit, elle fait un avec lui, et quand Dieu récupère son esprit à la fin de l'existence de cet homme, celui-là n'entrera pas en jugement (Jean 3.18). Par contre, celui dont l'âme fait un avec le corps, connaît d'abord le pourrissement de son corps, et son âme est dans l'attente de la sentence. A la fin du millénium, Dieu reformera les corps des perdus pour leur donner leur sanction. L'homme dont l'âme a choisi le corps fera un avec lui, et sera condamné à la géhenne.
Pour beaucoup, le corps disparaîtra, et l'âme ira au ciel ou en enfer. C'est faux !
L'âme va fusionner avec l'esprit pour aller au ciel, ou avec le corps pour aller en enfer. Jésus nous le dit dans l'évangile de Marc lorsqu'il parle de ceux qui seront envoyés dans la géhenne, qui est, selon ses propres paroles, un lieu où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point (Marc 9.48). Leur ver ne mourant pas signifie que la putréfaction de leur corps n'aura aucune fin. Le temps n'existant pas, la douleur de la mort sera permanente, mais il n'y aura jamais le soulagement de l'obtenir.
5 - Synthèse.
La conclusion a déjà été faite, mais je vais synthétiser une nouvelle fois.
Nous sommes une âme qui a pour obligation de faire un choix. Le choix doit se faire entre adhérer à l'esprit, ou au corps. Notre existence sur terre est la période durant laquelle nous devons faire ce choix.
Si notre âme choisit de s'attacher à l'esprit, alors l'esprit lui transmet la vie afin de la rendre compatible avec lui. Elle devient désormais une avec l'esprit, et lorsque le temps sera venu de rendre l'esprit à Dieu (comme Jésus sur la croix), notre âme faisant une avec l'esprit rejoindra Dieu.
Par contre, si notre âme choisit de s'attacher au corps, alors le corps va lui transmettre la mort afin de la rendre compatible avec elle. Lorsque le temps sera venu de rendre l'esprit à Dieu, notre âme faisant une avec le corps, ne rejoindra pas Dieu, mais, s'unissant avec le corps, elle sera envoyée dans la géhenne avec lui.
L'âme deviendra soit une avec l'esprit est ira au paradis, soit une avec le corps et ira en enfer. La descente corporelle dans l'enfer étant attestée par marc 9.48 où il nous est dit que les perdus iront là où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point.