David et Saül, image de l'Église.
1 - Israël demande un roi à Samuel.
2 - Les péchés de Saül.
a) L'impatience.
b) La désobéissance cupide.
c) L'orgueil.
d) Malédictions, reniement.
e) Le meurtre.
f) La déloyauté.
g) La jalousie.
h) L'évocation des morts.
3 - Ce qui aurait pu sauver Saül : la repentance.
a) La fausse repentance.
b) La clairvoyance de David.
c) Dieu résume le règne de Saül en une phrase.
4 - Les péchés de David.
a) La faute à tiroir - Bath Schéba.
- a.1) L'adultère.
- a.2) La tromperie.
- a.3) Le meurtre.
- a.4) La convoitise.
b) L'orgueil.
c) La désobéissance.
d) La négligence coupable.
5 - Ce qui a sauvé David.
6 - La méthode de sélection du roi.
7 - L'onction.
8 - De l'amitié à la haine.
a) Les vêtements de Saül.
b) La haine de Dieu.
9 - Le parallèle avec l'Eglise.
1 - Israël demande un roi à Samuel.
Après la période des juges, Israël fera ce qu'elle veut.
- Juges 21.25 : En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
Dieu va alors lever un prophète afin de donner la direction à Israël. Mais Israël n'en aura que faire et décidera qu'elle veut être comme les pays alentours, et avoir un roi. Israël sort de 12 juges consécutifs, elle a l'habitude d'être jugée de la sorte, et de très grands serviteurs se sont succédés à ce poste (Gédéon, Débora, Samson ... ). Mais Israël ne veut plus entendre parler de Dieu. A l'image de la tribu de Dan, dernière tribu ayant eu un Juge (Samson), et qui va décider, n'ayant plus de guide après la mort violente de Samson, de se forger leur propre Dieu. Israël décide alors que la manière de faire du monde est meilleur que celle de Dieu, et ils vont demander que Samuel, le prophète que Dieu a établi après Samson, leur choisisse un roi, à la manière des hommes.
- 1 Samuel 8.6-8 : Samuel vit avec déplaisir qu'ils disaient: Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l'Éternel. L'Éternel dit à Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira; car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi depuis que je les ai fait monter d'Égypte jusqu'à ce jour; ils m'ont abandonné, pour servir d'autres dieux.
Samuel tentera alors de prévenir le peuple de ce qui se passera s'ils prennent un roi pour régner sur eux, mais ils sont dans un tel rejet de Dieu que ça ne les intéresse pas. Ils veulent plus que tout être comme le monde.
- 1 Samuel 8.18-20 : Et alors vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l'Éternel ne vous exaucera point. Le peuple refusa d'écouter la voix de Samuel. Non! dirent-ils, mais il y aura un roi sur nous, et nous aussi nous serons comme toutes les nations; notre roi nous jugera il marchera à notre tête et conduira nos guerres.
Il s'ensuit alors la sélection du candidat, que nous regarderons plus tard.
2 - Les péchés de Saül.
a) L'impatience.
- 1 Samuel 13.6-14 : Les hommes d'Israël se virent à l'extrémité, car ils étaient serrés de près, et ils se cachèrent dans les cavernes, dans les buissons, dans les rochers, dans les tours et dans les citernes. Il y eut aussi des Hébreux qui passèrent le Jourdain, pour aller au pays de Gad et de Galaad. Saül était encore à Guilgal, et tout le peuple qui se trouvait auprès de lui tremblait. Il attendit sept jours, selon le terme fixé par Samuel. Mais Samuel n'arrivait pas à Guilgal, et le peuple se dispersait loin de Saül. Alors Saül dit: Amenez-moi l'holocauste et les sacrifices d'actions de grâces. Et il offrit l'holocauste. Comme il achevait d'offrir l'holocauste, voici, Samuel arriva, et Saül sortit au-devant de lui pour le saluer. Samuel dit: Qu'as-tu fait? Saül répondit: Lorsque j'ai vu que le peuple se dispersait loin de moi, que tu n'arrivais pas au terme fixé, et que les Philistins étaient assemblés à Micmasch, je me suis dit: Les Philistins vont descendre contre moi à Guilgal, et je n'ai pas imploré l'Éternel! C'est alors que je me suis fait violence et que j'ai offert l'holocauste. Samuel dit à Saül: Tu as agi en insensé, tu n'as pas observé le commandement que l'Éternel, ton Dieu, t'avait donné. L'Éternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël; et maintenant ton règne ne durera point. L'Éternel s'est choisi un homme selon son cœur, et l'Éternel l'a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n'as pas observé ce que l'Éternel t'avait commandé.
Après la confirmation de sa royauté (1 Samuel 11.14), suite à la victoire d'Israël sur les Ammonites; Saül doit encore finir d'attendre les 7 jours afin que Samuel procède au sacrifice. Quelques minutes avant la fin du délai, Saül, trépignant d'impatience, fera le sacrifice lui-même. Cela ne fait pas une semaine qu'il est roi et la sanction tombe de suite : L'Éternel s'est choisi un homme selon son cœur, et l'Éternel l'a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n'as pas observé ce que l'Éternel t'avait commandé.
On peut dire que sa chute est déjà actée ici, mais regardons tout de même la suite de sa chute.
b) La désobéissance cupide.
- 1 Samuel 15.1-9 : Samuel dit à Saül: C'est moi que l'Éternel a envoyé pour t'oindre roi sur son peuple, sur Israël: écoute donc ce que dit l'Éternel. Ainsi parle l'Éternel des armées: Je me souviens de ce qu'Amalek fit à Israël, lorsqu'il lui ferma le chemin à sa sortie d'Égypte. Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient; tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes. Saül convoqua le peuple, et en fit la revue à Thelaïm: il y avait deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda. Saül marcha jusqu'à la ville d'Amalek, et mit une embuscade dans la vallée. Il dit aux Kéniens: Allez, retirez-vous, sortez du milieu d'Amalek, afin que je ne vous fasse pas périr avec lui; car vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d'Israël, lorsqu'ils montèrent d'Égypte. Et les Kéniens se retirèrent du milieu d'Amalek. Saül battit Amalek depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte. Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant au fil de l'épée. Mais Saül et le peuple épargnèrent Agag, et les meilleures brebis, les meilleurs bœufs, les meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et tout ce qu'il y avait de bon; ils ne voulurent pas le dévouer par interdit, et ils dévouèrent seulement tout ce qui était méprisable et chétif.
Samuel a été clair, tout devait être dévoué par interdit, mais devant les richesses, Saül a décidé de faire des compromis avec son niveau d'obéissance. Il épargne tout ce qui a de la valeur, ainsi que Agag, roi des Amalécites, ennemi de Dieu. Pour ajouter à la laideur de son comportement, non seulement Saül désobéit ouvertement à Dieu, mais en plus il accuse le peuple. Un peu comme Adam qui répond à Dieu que c'est la femme qui lui a donné le fruit, rejetant par là-même sa propre responsabilité.
- 1 Samuel 15.13-15 : Samuel se rendit auprès de Saül, et Saül lui dit: Sois béni de l'Éternel! J'ai observé la parole de l'Éternel. Samuel dit: Qu'est-ce donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles, et ce mugissement de bœufs que j'entends? Saül répondit: Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs, afin de les sacrifier à l'Éternel, ton Dieu; et le reste, nous l'avons dévoué par interdit.
Samuel perd patience et coupe la Parole à Saül. Ce que dit Samuel est fou : il lui déclare ce que Dieu lui a dit dans la nuit, signe que Dieu connaît tout à l'avance et en informe ses prophètes.
- 1 Samuel 15.16 : Samuel dit à Saül: Arrête, et je te déclarerai ce que l'Éternel m'a dit cette nuit. Et Saül lui dit: Parle!
Et, ce qui paraît incroyable, c'est que la faute de Saül est évidente, mais il s'obstine dans son erreur et essaye encore de se justifier.
- 1 Samuel 15.20-21 : Saül répondit à Samuel: J'ai bien écouté la voix de l'Éternel, et j'ai suivi le chemin par lequel m'envoyait l'Éternel. J'ai amené Agag, roi d'Amalek, et j'ai dévoué par interdit les Amalécites; mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des bœufs, comme prémices de ce qui devait être dévoué, afin de les sacrifier à l'Éternel, ton Dieu, à Guilgal.
c) L'orgueil.
- 1 Samuel 15.12 : Il se leva de bon matin, pour aller au-devant de Saül. Et on vint lui dire: Saül est allé à Carmel, et voici, il s'est érigé un monument; puis il s'en est retourné, et, passant plus loin, il est descendu à Guilgal.
d) Malédictions, reniement.
- 1 Samuel 14.24 (malédiction) : La journée fut fatigante pour les hommes d'Israël. Saül avait fait jurer le peuple, en disant: Maudit soit l'homme qui prendra de la nourriture avant le soir, avant que je me sois vengé de mes ennemis! Et personne n'avait pris de nourriture.
- 1 Samuel 14.39 : Car l'Éternel, le libérateur d'Israël, est vivant! lors même que Jonathan, mon fils, en serait l'auteur, il mourrait. Et dans tout le peuple personne ne lui répondit.
- 1 Samuel 14.44-45 (Reniement de son serment) : Et Saül dit: Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si tu ne meurs pas, Jonathan! Le peuple dit à Saül: Quoi! Jonathan mourrait, lui qui a opéré cette grande délivrance en Israël! Loin de là! L'Éternel est vivant! il ne tombera pas à terre un cheveu de sa tête, car c'est avec Dieu qu'il a agi dans cette journée. Ainsi le peuple sauva Jonathan, et il ne mourut point.
- 1 Samuel 22.16-19 : Le roi dit: Tu mourras, Achimélec, toi et toute la maison de ton père. Et le roi dit aux coureurs qui se tenaient près de lui: Tournez-vous, et mettez à mort les sacrificateurs de l'Éternel; car ils sont d'accord avec David, ils ont bien su qu'il s'enfuyait, et ils ne m'ont point averti. Mais les serviteurs du roi ne voulurent pas avancer la main pour frapper les sacrificateurs de l'Éternel. Alors le roi dit à Doëg: Tourne-toi, et frappe les sacrificateurs. Et Doëg, l'Édomite, se tourna, et ce fut lui qui frappa les sacrificateurs; il fit mourir en ce jour quatre-vingt-cinq hommes portant l'éphod de lin. Saül frappa encore du tranchant de l'épée Nob, ville sacerdotale; hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs, ânes, et brebis, tombèrent sous le tranchant de l'épée.
Saül ordonne l'exécution de 85 sacrificateurs de l'Eternel.
f) La déloyauté.
- 1 Samuel 19.1 : Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David.
- 1 Samuel 20.33 : Et Saül dirigea sa lance contre lui, pour le frapper. Jonathan comprit que c'était chose résolue chez son père que de faire mourir David.
g) La jalousie.
- 1 Samuel 18.7-9 : Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient: Saül a frappé ses mille, -Et David ses dix mille. Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit: On en donne dix mille à David, et c'est à moi que l'on donne les mille! Il ne lui manque plus que la royauté. Et Saül regarda David d'un mauvais œil, à partir de ce jour et dans la suite.
h) L'évocation des morts.
- 1 Samuel 28.8-14 : Alors Saül se déguisa et prit d'autres vêtements, et il partit avec deux hommes. Ils arrivèrent de nuit chez la femme. Saül lui dit: Prédis-moi l'avenir en évoquant un mort, et fais-moi monter celui que je te dirai.
3 - Ce qui aurait pu sauver Saül : la repentance.
a) La fausse repentance.
Dans presque tous les cas, on voit que Saül soit se voile la face, soit reconnaît son erreur et déclare changer d'attitude. Pourtant, à chaque fois on constate qu'il ne fait qu'empirer. Saül n'a jamais eu l'intention de changer.
- 1 Samuel 15.24-25 (sur la désobéissance cupide) : Alors Saül dit à Samuel: J'ai péché, car j'ai transgressé l'ordre de l'Éternel, et je n'ai pas obéi à tes paroles; je craignais le peuple, et j'ai écouté sa voix. Maintenant, je te prie, pardonne mon péché, reviens avec moi, et je me prosternerai devant l'Éternel.
- 1 Samuel 15.30-31 (sur la désobéissance cupide) : Saül dit encore: J'ai péché! Maintenant, je te prie, honore-moi en présence des anciens de mon peuple et en présence d'Israël; reviens avec moi, et je me prosternerai devant l'Éternel, ton Dieu. Samuel retourna et suivit Saül, et Saül se prosterna devant l'Éternel.
- 1 Samuel 19.6 (sur les menaces) : Saül écouta la voix de Jonathan, et il jura, disant: L'Éternel est vivant! David ne mourra pas.
- 1 Samuel 24.17-20 (sur les menaces) : Et il dit à David: Tu es plus juste que moi; car tu m'as fait du bien, et moi je t'ai fait du mal. Tu manifestes aujourd'hui la bonté avec laquelle tu agis envers moi, puisque l'Éternel m'avait livré entre tes mains et que tu ne m'as pas tué. Si quelqu'un rencontre son ennemi, le laisse-t-il poursuivre tranquillement son chemin? Que l'Éternel te récompense pour ce que tu m'as fait en ce jour! Maintenant voici, je sais que tu régneras, et que la royauté d'Israël restera entre tes mains.
- 1 Samuel 26.21 (sur les menaces) : Saül dit: J'ai péché; reviens, mon fils David, car je ne te ferai plus de mal, puisqu'en ce jour ma vie a été précieuse à tes yeux. J'ai agi comme un insensé, et j'ai fait une grande faute.
Il était la réponse de la demande du peuple, David sera la réponse du cœur de Dieu à un peuple qui l'a rejeté. Combien est grand l'Amour de ce Dieu capable de donner à celui qui le repousse le plus grand roi terrestre qu'il n'aura jamais, lui montrant par la même que Ses voies ne sont pas les nôtres.
b) La clairvoyance de David.
- 1 Samuel 27.1 (David a cerné la fausse repentance) : David dit en lui-même: je périrai un jour par la main de Saül; il n'y a rien de mieux pour moi que de me réfugier au pays des Philistins, afin que Saül renonce à me chercher encore dans tout le territoire d'Israël; ainsi j'échapperai à sa main.
c) Dieu résume le règne de Saül en une phrase.
- Osée 13.11 : Je t'ai donné un roi dans ma colère, Je te l'ôterai dans ma fureur.
4 - Les péchés de David.
a) La faute à tiroir - Bath Schéba.
a.1) L'adultère.
- 2 Samuel 11.1-5 : L'année suivante, au temps où les rois se mettaient en campagne, David envoya Joab, avec ses serviteurs et tout Israël, pour détruire les fils d'Ammon et pour assiéger Rabba. Mais David resta à Jérusalem. Un soir, David se leva de sa couche; et, comme il se promenait sur le toit de la maison royale, il aperçut de là une femme qui se baignait, et qui était très belle de figure. David fit demander qui était cette femme, et on lui dit: N'est-ce pas Bath Schéba, fille d'Éliam, femme d'Urie, le Héthien? Et David envoya des gens pour la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha avec elle. Après s'être purifiée de sa souillure, elle retourna dans sa maison. Cette femme devint enceinte, et elle fit dire à David: Je suis enceinte.
Autant que le type de la faute que la sanction qui devrait en découler est assez claire pour ne pas s'étaler.
- Exode 20.14 : Tu ne commettras point d'adultère.
- Deutéronome 22.22 : Si l'on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël.
a.2) La tromperie.
- 2 Samuel 11.8 : Puis David dit à Urie: Descends dans ta maison, et lave tes pieds. Urie sortit de la maison royale, et il fut suivi d'un présent du roi.
David sait qu'il a fait quelque chose de mal avec Bath Schéba, maintenant qu'elle est enceinte, il essaye de faire croire qu'Urie en est le père. Malheureusement pour lui, c'est un soldat de valeur aux grandes valeurs morales, et il refuse de coucher auprès de sa femme alors que l'armée d'Israël dort sur le champ de bataille.
David essaye donc ici de faire croire à Urie que l'enfant que porte son épouse est légitime afin de cacher sa faute.
a.3) Le meurtre.
- 2 Samuel 11.15 : Il écrivit dans cette lettre: Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de lui, afin qu'il soit frappé et qu'il meure.
En mettant en place la mascarade qui coutera la vie à Urie, c'est comme si David l'avait tué lui-même, et là aussi la Parole parle mieux que je ne pourrais le faire.
- Exode 20.13 : Tu ne tueras point.
a.4) La convoitise.
- 2 Samuel 11.27 : Quand le deuil fut passé, David l'envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l'Éternel.
C'est l'avantage avec les fautes de David, elles sont claires et nettes et ne nécessitent pas d'être particulièrement détaillées pour être comprises.
- Exode 20.17 : tu ne convoiteras point la femme de ton prochain.
b) L'orgueil.
- 1 Chroniques 21.1 : Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d'Israël.
- 1 Chroniques 21.4 : Le roi persista dans l'ordre qu'il donnait à Joab. Et Joab partit, et parcourut tout Israël; puis il revint à Jérusalem.
- 1 Chroniques 21.7 : Cet ordre déplut à Dieu, qui frappa Israël.
Le problème présent ici est qu'Israël n'est pas le peuple de David, c'est le peuple de Dieu. En en faisant le dénombrement, il se l'approprie. À quoi peut bien servir d'en connaître le nombre, si ce n'est pour pouvoir le comparer et estimer sa grandeur. Autant la grandeur de ce même nombre que la grandeur de celui qui les dirige. Or, celui qui s'élève, rabaisse Dieu.
c) La désobéissance.
- 2 Samuel 5.13 : David prit encore des concubines et des femmes de Jérusalem,
Celle-là peut paraître plus difficile à voir, cependant, le livre du Deutéronome nous dit clairement qu'un roi ne doit pas avoir beaucoup de femmes, nous précisant même que ce serait une occasion de chute.
- Deutéronome 17.17-18 : Qu'il n'ait pas un grand nombre de femmes, afin que son cœur ne se détourne point; et qu'il ne fasse pas de grands amas d'argent et d'or. Quand il s'assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu'il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites.
d) La négligence coupable.
- 1 Samuel 22.20-22 : Un fils d'Achimélec, fils d'Achithub, échappa. Son nom était Abiathar. Il s'enfuit auprès de David, et lui rapporta que Saül avait tué les sacrificateurs de l'Éternel. David dit à Abiathar: J'ai bien pensé ce jour même que Doëg, l'Édomite, se trouvant là, ne manquerait pas d'informer Saül. C'est moi qui suis cause de la mort de toutes les personnes de la maison de ton père.
5 - Ce qui a sauvé David.
Lorsque l'on regarde les différentes fautes que David a commises, on ne peut en nier la gravité. Il est vrai que la négligence coupable est relative, alors laissons là de côté pour ce point.
Il y a quelque chose de particulier avec David qu'on ne retrouve pas chez Saül. Lorsque David commettra sa série de fautes concernant Bath Schéba, Dieu le reprend de suite et le punit. Lorsque David fait le dénombrement, Dieu le reprend de suite et le punit.
Si l'on fait attention au cas de Saül, on se rend compte qu'il n'est jamais puni pour ses fautes.
Dieu corrige David parce qu'il est capable de recevoir la correction, Dieu corrige ceux qu'il aime afin de les amener plus loin. C'est pour cela que Jacob, que Dieu aime, vivra autant d'épreuves et qu'Esaü, haït par Dieu aura une vie tranquille.
David s'est toujours repenti de ses fautes, il les a toujours reconnues et a fait ce qui était nécessaire pour que Dieu lui pardonne. C'est en cela qu'il était selon le cœur de Dieu. Dieu ne veut pas des gens parfaits, mais des gens sincères et honnêtes.
6 - La méthode de sélection du roi.
SAUL
DAVID
- 1 Samuel 9.1-3 : Il y avait un homme de Benjamin, nommé Kis, fils d'Abiel, fils de Tseror, fils de Becorath, fils d'Aphiach, fils d'un Benjamite. C'était un homme fort et vaillant. Il avait un fils du nom de Saül, jeune et beau, plus beau qu'aucun des enfants d'Israël, et les dépassant tous de la tête. Les ânesses de Kis, père de Saül, s'égarèrent; et Kis dit à Saül, son fils: Prends avec toi l'un des serviteurs, lève-toi, va, et cherche les ânesses.
- 1 Samuel 17.12 : Or David était fils de cet Éphratien de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge.
- 1 Samuel
17.17 : Isaï dit à David, son fils: Prends pour tes frères cet épha de grain rôti et ces dix pains, et cours au camp vers tes frères;
- 1 Samuel 17.28 : Éliab, son frère aîné, qui l'avait entendu parler à ces hommes, fut enflammé de colère contre David. Et il dit: Pourquoi es-tu descendu, et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert? Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur. C'est pour voir la bataille que tu es descendu.
Saül est fils unique, en tant que tel, il est premier né et héritier de la lignée de son Père. C'est un Benjamite. C'est presque un géant, il fait une tête de plus que n'importe qui en Israël. Il est fort, vaillant, jeune et plus beau qu'aucun des enfants d'Israël. Il est celui qui frappe les yeux. Les serviteurs de son père sont sous ses ordres.
David est Judéen, c'est le huitième fils d'Isaï. Le plus jeune, il est logiquement le dernier dans la liste des héritiers. Il est considéré comme un serviteur par sa propre famille, alors qu'Isaï a des serviteurs, c'est David qui apporte à manger à ses frères qui sont au front. Son frère Eliab dit de lui qu'il est orgueilleux et que son cœur est plein de malice, soit exactement l'inverse de ce que dit Dieu. "Etrangement", il s'appelle David. Ce nom a dû lui être donné par sa mère, sinon, pourquoi appeler son fils "bien-aimé" et le traiter moins bien qu'un serviteur. Il y a un rapport évident entre David et Joseph, tous les deux jeunes fils (benjamin est encore un bambin à ce moment), tous les deux détestés par les leurs et tous les deux âgés de 17 ans quand leurs pérégrinations commencent, et au bout du compte, tous les deux sauveurs d'Israël.
Saül et David ont cependant des points communs, ils sont tous les deux présentés comme étant beaux, mais ce qui ressort de la description de Saül c'est sa taille et sa force, alors que cela ne ressort pas du tout des descriptions de David qui pourtant paraît très clairement particulièrement robuste. N'oublions pas l'épisode de l'ours et du lion.
Les deux onctions se font de manière bien différentes :
SAUL
DAVID
- 1 Samuel 9.27-10.1 : Quand ils furent descendus à l'extrémité de la ville, Samuel dit à Saül: Dis à ton serviteur de passer devant nous. Et le serviteur passa devant. Arrête-toi maintenant, reprit Samuel, et je te ferai entendre la parole de Dieu. Samuel prit une fiole d'huile, qu'il répandit sur la tête de Saül. Il le baisa, et dit: L'Éternel ne t'a-t-il pas oint pour que tu sois le chef de son héritage?
- 1 Samuel 10.15-16 : L'oncle de Saül reprit: Raconte-moi donc ce que vous a dit Samuel. Et Saül répondit à son oncle: Il nous a assuré que les ânesses étaient retrouvées. Et il ne lui dit rien de la royauté dont avait parlé Samuel.
- 1 Samuel 16.10-13 : Isaï fit passer ses sept fils devant Samuel; et Samuel dit à Isaï: L'Éternel n'a choisi aucun d'eux. Puis Samuel dit à Isaï: Sont-ce là tous tes fils? Et il répondit: Il reste encore le plus jeune, mais il fait paître les brebis. Alors Samuel dit à Isaï: Envoie-le chercher, car nous ne nous placerons pas avant qu'il ne soit venu ici. Isaï l'envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. L'Éternel dit à Samuel: Lève-toi, oins-le, car c'est lui! Samuel prit la corne d'huile, et l'oignit au milieu de ses frères. L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite. Samuel se leva, et s'en alla à Rama.
Les deux onctions sont radicalement différentes. Celle de Saül se fait presque dans le secret. Alors qu'une seule personne pouvait en être témoin, Samuel lui demande de passer devant et se retrouve seul avec Saül. On constate également que Saül le dissimule, il ne veut pas de cette bénédiction et de cette charge et ne l'annonce pas à sa propre famille alors que la question lui est posée.
David de son côté est oint en présence de toute sa famille, personne ne peut dire ni ignorer ce qui vient d'être fait. Chacun des 7 frères voulait être le roi d'Israël, chacun avait été sanctifié pour ce soir où Samuel allait oindre le prochain roi. Seul David n'avait pas été sanctifié, parce qu'il n'en avait pas besoin, il l'était déjà. Son cœur était pur, il n'avait pas besoin d'artifice pour être aimé de Dieu. C'est à partir de ce moment que le mépris de ses frères commencera. Les critiques d'Eliab se déroulent après.
- 1 Samuel 10.20-23 : Samuel fit approcher toutes les tribus d'Israël, et la tribu de Benjamin fut désignée. Il fit approcher la tribu de Benjamin par familles, et la famille de Matri fut désignée. Puis Saül, fils de Kis, fut désigné. On le chercha, mais on ne le trouva point. On consulta de nouveau l'Éternel: Y a-t-il encore un homme qui soit venu ici? Et l'Éternel dit: Voici, il est caché vers les bagages. On courut le tirer de là, et il se présenta au milieu du peuple. Il les dépassait tous de la tête.
La nomination publique de Saül nous apprend également une chose terrible qui va lézarder le règne du roi qu'il sera. J'ai lu dans un excellent livre, que je ne nommerais cependant pas, quelque chose avec quoi je suis en total désaccord. Selon l'auteur, si Saül s'est caché derrière les bagages, ce serait un signe de son humilité et un trait commun avec David. Personnellement je n'y vois aucune humilité. Saül connaît la volonté de Dieu exprimée par le prophète Samuel, mais il n'a aucune envie d'être roi. Il ne se cache pas par humilité mais dans l'espoir de laisser passer son tour. C'est la même raison qui l'a poussé à ne pas parler de l'onction qu'il a reçue à sa famille. Il connaît la volonté de Dieu et n'a pas envie de l'accomplir. Saül est déjà un roitelet, et cela lui suffit, régner sur les terres de son père est son but. Il se comporte comme un serviteur qui ne veut pas obéir.
David sera exactement l'inverse, oint pour être roi sur Israël, il retourne auprès des brebis de son père et continue de s'approcher de Dieu encore et encore. Tant et si bien que lorsque son chemin va croiser celui de Goliath, il ne se dira pas "je suis roi, comment oses-tu parler de la sorte", mais "comment ose-t-il parler de la sorte du Dieu d'Israël".
Là où Saül est un roi qui se comporte comme un enfant, David est un enfant qui se comporte comme un roi.
7 - L'onction.
Pourtant les deux hommes ont reçu la même onction, venant du même Dieu, et transmise par le même homme.
SAUL
DAVID
- 1 Samuel 9.16 : Demain, à cette heure, je t'enverrai un homme du pays de Benjamin, et tu l'oindras pour chef de mon peuple d'Israël. Il sauvera mon peuple de la main des Philistins; car j'ai regardé mon peuple, parce que son cri est venu jusqu'à moi.
- 1 Samuel
10.9 : Dès que Saül eut tourné le dos pour se séparer de Samuel, Dieu lui donna un autre cœur, et tous ces signes s'accomplirent le même jour.
- 1 Samuel 10.10-13 : Lorsqu'ils arrivèrent à Guibea, voici, une troupe de prophètes vint à sa rencontre. L'esprit de Dieu le saisit, et il prophétisa au milieu d'eux. Tous ceux qui l'avaient connu auparavant virent qu'il prophétisait avec les prophètes, et l'on se disait l'un à l'autre dans le peuple: Qu'est-il arrivé au fils de Kis? Saül est-il aussi parmi les prophètes? Quelqu'un de Guibea répondit: Et qui est leur père? -De là le proverbe: Saül est-il aussi parmi les prophètes? Lorsqu'il eut fini de prophétiser, il se rendit au haut lieu.
- 1 Samuel 13.14 : et maintenant ton règne ne durera point. L'Éternel s'est choisi un homme selon son cœur, et l'Éternel l'a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n'as pas observé ce que l'Éternel t'avait commandé.
- 1 Samuel 16.13 : Samuel prit la corne d'huile, et l'oignit au milieu de ses frères. L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite. Samuel se leva, et s'en alla à Rama.
On notera cependant que Dieu a été obligé de donner à Saül un autre cœur, alors que David était un homme selon le cœur de Dieu.
Ce qui change également beaucoup la donne est ce passage où, après que Dieu saisit Saül, ce dernier se met à prophétiser. Il vient de vivre une sorte de nouvelle naissance avant l'heure. Dieu le saisit et il est changé en un autre homme. Par contre le verset 13 nous précise : Lorsqu'il eut fini de prophétiser. On pourrait penser que cela signifie simplement que c'était pour ce jour-là et qu'il aurait pu continuer un autre jour, mais lorsque l'on compare à ce qui nous est dit de David : L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite (1 Samuel 16.13), on sent de suite la différence. Dans un cas on nous précise que cela s'arrête, dans l'autre que cela ne finira jamais.
Une autre chose est particulièrement importante et nécessite d'être précisée lorsque l'on compare ces deux personnages, surtout lorsque vous verrez où mènera cette étude :
- 1 Samuel 16.13-14 : Samuel prit la corne d'huile, et l'oignit au milieu de ses frères. L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite. Samuel se leva, et s'en alla à Rama. L'esprit de l'Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Éternel.
A partir du moment où David est oint, l'Esprit de l'Eternel descend sur lui, et se retire de Saül. Cette onction ne peut appartenir à deux hommes, un seul peut l'avoir. Saül ne s'en est pas montré digne, elle lui est retirée et donnée à David. Ce n'est pas comme une "simple" onction d'huile qu'on pourrait répendre sur autant de tête qu'il y a d'huile de disponible. C'est l'Esprit de Dieu qui repose sur le roi, c'est une chose sainte que Saül a méprisé.
8 - De l'amitié à la haine.
a) Les vêtements de Saül.
Le moment charnière spirituellement est celui qui suit le moment où David vient de s'effaroucher des insultes de Goliath. Saül en entendant parler, le fait venir, et les deux hommes parlent. Finalement, après quelques explications concernant la valeur du jeune homme, Saül consent à le laisser représenter Israël en face du Philistin. C'est alors qu'il lui propose son armure :
- 1 Samuel 17.38-39 : Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d'airain, et le revêtit d'une cuirasse. David ceignit l'épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n'avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül: Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n'y suis pas accoutumé. Et il s'en débarrassa.
On peut rapprocher ce passage de celui de Deutéronome 22.5 : Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel, ton Dieu. Ce dont il est question dans ce verset c'est de tenir la place qui est la sienne et de ne surtout pas essayer d'occuper celle d'autrui. Si le verset du Deutéronome parle spécifiquement des genres, il s'applique cependant également à tous les autres domaines. Dieu donne des onctions différentes, pour accomplir des tâches qui le sont également. Faire une chose pour laquelle une onction spécifique a été prévue en utilisant une autre onction c'est immanquablement courir à sa perte.
En faisant cela, Saül essaye de faire de David son extension. Il aurait simplement pu demander à ce qu'on donne une armure et des armes à David, mais il voulait que David porte les siennes. Pourquoi ? Lorsque Dieu a montré Saül à Samuel, il était bien écrit qu'il dépassait tout Israël de la tête, il n'y avait donc pas moyen que son armure puisse aller à qui que ce soit. Ce geste est un acte spirituel qui a pour but de poser sur David le mode de pensée de Saül. Ce même mode de pensée qui l'a fait rejeter Dieu.
Et David la refuse, l'armure de Saül n'est pas la sienne. Le combat de Saül n'est pas le sien. Saül veut sauver son trône, de fait, il a recourt à des armes humaines pour résoudre un problème humain. David veut laver l'honneur de son Dieu, de fait, il s'en remet à Dieu pour obtenir une victoire que la chair ne peut pas remporter, et avec un petit galet il terrasse un géant, tout comme la vision de Daniel, où une pierre renverse une statue immense avant de devenir la montagne de Dieu.
Ce jour-là, la séparation définitive entre Saül et David se fait dans le spirituel. Maintenant elle va se faire dans le physique, et cela ne tardera pas.
Dès que la conversation se termine entre Saül et David, ce dernier se lie d'amitié avec Jonathan, fils du roi Saül (1 Samuel 18.3). A partir de là, il part plusieurs fois en campagne militaire et revient toujours auréolé de gloire. Tant et si bien que les femmes chantaient sur son passage des chants à sa gloire.
b) La haine de Dieu.
- 1 Samuel 18.8-9 : Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit: On en donne dix mille à David, et c'est à moi que l'on donne les mille! Il ne lui manque plus que la royauté. Et Saül regarda David d'un mauvais œil, à partir de ce jour et dans la suite.
Je pense que c'est à cet instant, alors qu'il dit qu'il ne lui manque plus que la royauté, que Saül comprend que celui dont Samuel lui parlait est ce jeune homme qui se trouve sous son commandement. Dans les deux versets qui suivent, Saül essayera de tuer David par deux fois avec sa lance et la conséquence sera sans équivoque.
- 1 Samuel 18.12 : Saül craignait la présence de David, parce que l'Éternel était avec David et s'était retiré de lui.
- 1 Samuel 18.28-29 : Saül vit et comprit que l'Éternel était avec David; et Mical, sa fille, aimait David. Saül craignit de plus en plus David, et il fut toute sa vie son ennemi.
C'est parce que Dieu était avec David, que Saül le haïssait et voulait le tuer. Il savait parfaitement ce qu'il représentait, et en s'opposant à lui, il savait qu'il s'opposait à Dieu.
1 Samuel 24.17-20 (sur les menaces) : Et il dit à David: Tu es plus juste que moi; car tu m'as fait du bien, et moi je t'ai fait du mal. Tu manifestes aujourd'hui la bonté avec laquelle tu agis envers moi, puisque l'Éternel m'avait livré entre tes mains et que tu ne m'as pas tué. Si quelqu'un rencontre son ennemi, le laisse-t-il poursuivre tranquillement son chemin? Que l'Éternel te récompense pour ce que tu m'as fait en ce jour! Maintenant voici, je sais que tu régneras, et que la royauté d'Israël restera entre tes mains.
9 - Le parallèle avec l'Eglise.
David est un personnage extrêmement complexe, et paradoxalement quelqu'un de très simple.
Sa vie est le symbole de nombreuses choses, mais elle l'est de deux en particulier. David est le symbole des deux venues de Jésus. Son règne sur Juda est le symbole de sa première venue, celle du psalmiste pourchassé, alors que son règne sur Israël est le symbole de la deuxième, celle du roi guerrier qui n'est plus là pour discuter mais pour entrer dans la promesse et accomplir la prophétie.
Quand on rapporte son vécu avec l'Église, un autre aspect se détache.
David représente les croyants qui sont attachés à Dieu, lorsque Saul représente ceux qui sont attachés à l'église, et pendant un temps, les deux types peuvent coexister, pas en paix, mais tout de même coexister.
Fut un temps où l'église du monde (Saül) a eu sa visitation, elle a eu l'onction et a été établie, mais elle a fini par choisir de régner sur un royaume qui ne lui appartenait pas et s'est éloignée de Dieu pour pouvoir le faire. Tout comme l'Esprit de l'Éternel a quitté Saül, il a quitté cette église, et tout comme il est allé sur David, il est allé sur l'Église de Dieu.
Le rapport entre les deux est également le même. L'Église de Dieu reste dans la présence de Dieu, pendant que l'église des hommes la pourchasse, au lieu de s'occuper des Moabites où des Ammonites. Les persécutions des vrais croyants viennent premièrement de cette église endormie qui refuse de se réveiller, et qui tient, plus que tout, à détruire ceux qui pourraient faire comprendre aux croyants en pleine torpeur qui sont sous son charme, que la vérité est ailleurs. En fait , le seul endroit où la vérité ne se trouve pas, est justement dans l'église des hommes.
L'église de Dieu (David) est bien moins nombreuse, mais elle a Dieu à ses côtés, et il se passera la même chose que dans l'histoire de David et Saül. Saül et ses fils sont tombés, et sa maison a été détruite, suite à quoi le peuple a fini par acclamer David. C'est ce qui va se passer sous peu, les églises des hommes vont s'effondrer sous le poids de leurs dirigeants, laissant des quantités de croyants dans la torpeur d'un éveil inopiné, qui se verront alors forcés de chercher le réconfort ailleurs, et cette fois-ci, ils feront le bon choix. Il se lèvera des Ish Boshet qui essayeront de relever l'héritage de Saül, mais ils tomberont également afin de rendre possible l'unité du peuple de Dieu. Dans ces temps où nous sommes entrés, le tri se fait, et il ne sera plus possible de faire semblant d'être un enfant de Dieu pour bénéficier d'une chaise chaude le dimanche, et quand il sera désormais obligatoire de faire un choix, certains abandonneront une foi qu'en réalité ils n'avaient jamais eue, et les autres se chercheront de vrais pasteurs.