1 - Un Dieu personnel.

2 - Un Dieu unique.

3 - L'unité tripartite de Dieu.

a) Saint-Esprit.

b) Dieu.

c) Jésus.

1 - Un Dieu personnel.


On ne peut pas se reposer sur le Dieu des autres. Si Dieu ne devient pas votre Dieu personnel, vous ne supporterez pas les épreuves à venir. Dans sa grâce, notre Seigneur a daigné me permettre de voir différents miracles, pourtant, lorsque les épreuves sont arrivées, je ne me suis jamais mis à penser à ce que Dieu avait fait pour les autres, cela ne me procurait pas une force suffisante pour tenir le choc.

Au début, cela peut paraître suffisant, mais il arrive rapidement de nouvelles étapes où nous sommes forcés de nous rendre à l'évidence, ce qui compte véritablement pour affermir notre relation avec notre Dieu, c'est de le connaître personnellement. La Bible elle-même nous enseigne constamment que Dieu est un Dieu personnel. Il n'est pas seulement « notre » Dieu, Il est avant tout mon Dieu, et ton Dieu.

Parce que nous sommes tous différents, Il nous aime tous différemment.

L'évangile de Jean ne nous révèle-t-il pas que Jean était le disciple que Jésus aimait (Jean 13.23). Cela veut-il dire que Jésus n'aimait pas les autres, ou encore qu'il ne les aimait pas autant. Aucun des deux. Il les aimait différemment, pour des raisons toutes autres.

Le livre du Lévitique nous transmets un ordre de Dieu bien particulier :

  • Lévitique 19.2 : Parle à toute l'assemblée des fils d'Israël, et dis-leur: Vous serez saints, car moi l'Eternel votre Dieu, je suis saint.

Notre Dieu nous enjoint d'être Saint comme il l'est, parce qu'il ne peut tourner ses regards vers le péché, aussi, par son Esprit-Saint qui vit en nous, nous acquérons cette dimension de sainteté nécessaire à ce que Dieu puisse conserver son regard sur nous. Ainsi, il nous aime tous autant, mais différemment parce que nous avons chacun une autre dimension de sainteté. En d'autres termes, Dieu a placé différentes choses en chacun de nous. C'est pour cela qu'il nous aime différemment. Lorsque Dieu s'est levé devant Etienne (Actes 7.56), il s'est en réalité levé devant la sainteté qui émanait de sa personne.

Ce que Dieu a fait pour moi, il ne le fera peut-être jamais pour vous, et ce qu'il a fait pour vous, il ne le fera peut-être jamais pour moi, c'est cela qui forme son caractère personnel. Nous devons vivre nos expériences avec lui, et ne pas fonder notre relation avec lui sur les expériences que les autres ont pu avoir. Les négliger serait une erreur, mais elles ne doivent pas être les bases de notre union avec Dieu.

Jacob, avait bien compris ce fait. Nous connaissons l'histoire d'Abraham, ainsi que sa relation intime avec Dieu, nous savons également que son fils Isaac, a marché avec droiture dans les voies du Seigneur. Ces deux hommes ont vécu des choses fabuleuses avec Dieu, pourtant, Jacob, fort de ce passif familiale des plus grisants va vivre cette démarche de connaître Dieu personnellement.

  • Genèse 28.20Si Dieu est avec moi et me garde dans ce chemin où je marche, et qu'il me donne du pain à manger et un vêtement pour me vêtir, et que je retourne en paix à la maison de mon père, l'Eternel sera mon Dieu.

Nous savons que Jacob avait eu une connaissance de Dieu du vivant de son père, il avait pu constater que ce Dieu était vivant. De plus, juste avant qu'il ne fasse ce vœu à l'Eternel, un songe venait de se présenter à lui, lui annonçant de très grandes promesses de la part de Dieu. Nous constatons également que Jacob ne nie en rien l'existence de Dieu, ce qu'il affirme dans ce passage, c'est que ce Dieu dont il connaît l'existence sera également SON Dieu dans certaines conditions qu'il nous énumère ensuite.

Cependant, les promesses reçues en vision n'ont pas été suffisantes il fallait encore qu'elles se réalisent, d'où le vœu qu'il fera au petit matin. Connaissant la suite de l'histoire de Jacob, nous savons que Dieu est devenu son Dieu, un Dieu personnel avec lequel il a pu cheminer le reste de sa vie.

Moïse chantera plus tard ce cantique qui aurait parfaitement pu correspondre à ce qu'a vécu Jacob :

  • Exode 15.2 (version Darby) : Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon Dieu, et je lui préparerai une habitation, -le Dieu de mon père, et je l'exalterai.

Jacob avait toujours su qui était le Dieu de son père, et il l'exaltait pour cela, mais il le connaissait désormais comme son propre Dieu.

Le Dieu de son père et son propre Dieu sont identiques dans leurs différences. Ce Dieu personnel dont il est question se retrouve également représenté dans le nouveau testament à un moment très fort de la résurrection de Jésus. En effet, Jésus est sorti du tombeau, il a triomphé de la mort et a décidé d'apparaître une nouvelle fois à ses disciples, suite à l'incrédulité de Thomas. Malheureusement, bien que voyant, Thomas reste toujours sceptique, et a également besoin de toucher.

Dans la situation, nous savons que tous ont déjà reconnu que Jésus-Christ était vivant, tous si ce n'est Thomas, or, il va se passer quelque chose de particulier. Jésus est revenu uniquement parce que Thomas doit être convaincu, il ne nous est pas dit qu'Il ait fait quoi que ce soit d'autre que de le convaincre en cet instant. Thomas, donc, qui se trouve devant le Jésus ressuscité reconnaît finalement qu'il est ressuscité d'entre les morts, et ce qu'il dit est plus qu'intéressant.

  • Jean 20.28Thomas répondit et lui dit: Mon Seigneur et mon Dieu.

Nous savons que tous les disciples avaient déjà reconnu que Jésus était ressuscité d'entre les morts (Jean 20.20Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur), et qu'ils en avaient parlé à Thomas (Jean 20.25 : Les autres disciples donc lui dirent: Nous avons vu le Seigneur). Par conséquent, nous savons avec certitude que Thomas avait conscience d'être le dernier à reconnaître l'évidence de la résurrection. Pourtant ce qu'il dit est clair, « Mon Seigneur et mon Dieu ».

N'aurait-il pas plutôt du dire « Notre Seigneur et notre Dieu » ?

Non, ce qui comptait à cet instant était que Jésus devenait SON Dieu à lui, SON sauveur, SON rédempteur, pas celui de ses meilleurs amis et frères, mais le SIEN en propre. Il venait d'avoir une révélation du Dieu personnel. Il venait de comprendre que Jésus n'était revenu que pour lui, un lien unique et personnel venait de se créer.

Nous allons voir un troisième exemple qui est parlant pour des raisons bien différentes.

Cela se passe dans une situation catastrophique, une nouvelle famine a frappé Israël, Elimélec et sa femme, ainsi que leurs fils s'en sont allés dans le pays de Moab. Dans ce lieu, les fils ont pris chacun une femme, mais le malheur semble s'acharner sur cette famille, et tous les mâles viennent à mourir. Naomi qui est une femme bonne et généreuse propose à ses deux belles-filles de retourner « chacune dans la maison de sa mère (Ruth 1.8)» et de la laisser seule retourner dans la terre de sa naissance. Orpa décida de s'en retourner dans la maison de sa mère, mais Ruth n'en fera pas de même, voici sa réaction :

  • Ruth 1.16Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu;

Rappelons qu'avant que la grâce ne vienne et que le salut ne soit accessible aux nations, il n'était pas prévu que l'on puisse être sauvé si l'on n'appartenait pas au peuple d'Israël. D'autant plus que Ruth, en plus de ne pas être Hébreux, était Moabite, un peuple issu de l'inceste, un peuple que Dieu avait maudit. Mais cette jeune femme va aller plus loin que ce qui était imaginable. Elle connaissait le Dieu de sa belle-mère, mais voici qu'elle révèle clairement sa volonté. Elle ne veut pas servir le Dieu de Naomi, elle veut que ce Dieu devienne son propre Dieu.

Une fois de plus, nous voyons que Dieu devient la cible d'une volonté de le connaître personnellement, pas seulement dans une communion de groupe, mais dans une relation personnelle. Et la persévérance de cette femme, issue de la malédiction de l'inceste, va en faire une ancêtre de Jésus.

Mais si nous voyons à travers différents exemples que les hommes veulent avoir une relation personnelle avec Dieu, pouvons-nous nous permettre d'avancer que c'est également la volonté de Dieu ? Se peut-il que cela ne soit que la volonté des hommes, ou la Parole nous montre-t-elle autre chose concernant ce fait.

Fort heureusement pour nous, nous trouvons une promesse de notre Dieu concernant la personnification de notre relation avec lui. N'oublions pas qu'il fait naître en nous la soif et donc qu'Il a préparé la source pour l'étancher. Aussi, Jean nous rappelle une chose primordiale dans l'apocalypse, chose qui nous avait été annoncée déjà bien auparavant (voir aussi 2 Samuel 7.14, 1 Chroniques 22.10).

  • Apocalypse 21.7Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils.

Oui, c'est bel et bien le but de Dieu de développer avec nous une relation personnelle, différente pour chacun d'entre nous.

2 - Un Dieu unique


L'unicité de Dieu est le fait qu'il soit le seul est unique Dieu, alors que l'unité tripartite de Dieu, que nous regarderons par après, est le fait que dans l'évidence de ce qu'il est UN, il nous révèle qu'il est plusieurs.

  • Marc 12.29 : Jésus lui répondit: Le premier de tous les commandements est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur.

L'unicité de Dieu se rapproche fortement de l'une des alliances qui transparaît à travers l'un de ses noms, celui d'EL-GANNA, le Dieu-Jaloux. En effet, Dieu se déclare lui-même unique et affirme cela de manière très forte tout au long de sa Parole. Cependant, nous reviendrons sur sa jalousie plus tard, dans le chapitre dédié aux différents manières dont Dieu se présente.

Dans l'immédiat, nous allons voir très rapidement les signes qui caractérisent le fait qu'il soit unique, qu'il soit le seul Dieu.

Nous avons le témoignage d'un serviteur particulier puisqu'il est le frère de naissance de Jésus. En effet, qui plus que Jacques aurait pu avoir des difficultés à se rendre compte de ce que représente la personne de Dieu. Après tout, il avait vécu toute sa vie aux côtés de Jésus, et devoir soudainement le considérer non pas comme son simple frère, mais comme son Dieu a dû changer de nombreux détails dans sa conception des choses. Soulignons cependant que cette promiscuité avec Jésus lui a donné une profondeur particulière (relisez simplement l'Epître de Jacques, et vous réaliserez l'impact fabuleux de cette lettre).

Ce même Jacques qui a vu Jésus grandir, qui a été élevé à ses côtés écrira aux douze tribus d'Israël : Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent (Jacques 2.19).

Il nous reste deux approbations à citer rapidement, celle tout d'abord des scribes qui, en général, représentent la tradition dans la Parole. C'est Marc, un autre proche de Jésus qui nous transmet cette remarque des scribes :

  • Marc 12.32 : Le scribe lui dit: Bien, maître; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu'il n'y en a point d'autre que lui.

Nous savons donc que les évangélistes et les scribes reconnaissent que Dieu est un, mais il nous reste la plus importante des vérifications, ou plutôt, dans le cas présent, la plus importante des confirmations. Celle de Dieu lui-même, parce qu'il ne nous servirait de rien d'être tous en accord entre nous si nous ne sommes pas parfaitement dans la volonté de Dieu. Dieu réclame l'unité de son Église, mais une unité qui se fait en lui, par son Esprit. Cette confirmation se trouve disséminée à travers la Parole, je me contenterai ici de rappeler l'avertissement que Dieu nous a donné dans sa loi :

  • Deutéronome 32.39 : Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, Et qu'il n'y a point de dieu près de moi; Je fais vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main.

Dieu est plus clair qu'aucun homme n'a su et ne saura l'être, il est le seul Dieu, il n'y en a aucun à ses côtés, pas même au-dessous de lui. Dans sa grande bonté, il poursuivra même plus tard par une somptueuse promesse qui s'ancre dans le fait qu'il soit le seul Dieu.

C'est Esaïe qui nous la transmettra :

  • Esaïe 45.22 : Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre.

Il est le seul Dieu, et c'est de lui et de lui seul que vient le salut.

Une fois de plus nous pouvons nous référer à ce que nous avons dit précédemment concernant les exigences de Dieu envers nous et ce à quoi nous pouvons nous attendre de sa part. Nous avons vu qu'il aura la même rigueur envers nous qu'il a exigé que nous ayons envers lui avec l'exemple du tabernacle.

Concernant l'unité de son Église, Dieu m'a montré quelque chose dans sa Parole. Je vais sommairement parler de la partie qui concerne l'unité, parce que cela concerne toutes les villes de la planète qui ne vivent pas encore dans la volonté de Dieu concernant l'unité du corps.

La scène se passe alors qu'Elie va confondre les 450 prophètes de Baal, à la fin d'une période de famine terrible. Cette famine c'est la famine spirituelle qui s'est emparée de notre pays depuis bien longtemps. Les prophètes de Baal n'ont pas réussi à invoquer leur dieu, et Elie va invoquer le sien. Dans ce passage, Elie représente Dieu.

  • 1 Rois 18.30-39 : Alors Elie dit à tout le peuple : Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s'approcha de lui. Et il répara l'autel de l'Eternel, qui avait été renversé. Et Elie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel vint la parole de l'Eternel, disant : Israël sera ton nom; et il bâtit avec les pierres un autel au nom de l'Eternel.

La première des trois choses dans ce passage n'a pas réellement besoin d'être expliquée, c'est le moment où Elie, qui ici représente Dieu, nous dit : « Approchez-vous de moi ». Chose que nous nous efforçons enfin de le laisser réaliser. Mais la partie importante se situe juste après.

Dans les correspondances entre l'ancien et le nouveau testament, Israël est représentée actuellement par l'Église. Dans ce passage, Elie représente toujours Dieu. Par conséquent, Dieu a décidé de réparer son autel, parce que celui-ci a été renversé. Se mentir ne sert à rien, le corps de Christ en France n'est qu'un ensemble de plaies non cicatrisées.

La troisième partie importante concerne les douze pierres qui, quant à elles, représentent les assemblées. Dieu nous prévient donc qu'il restaure son autel, « il bâtit avec les pierres un autel au nom de l'Eternel ». Dieu ne veut plus de dénomination, Il veut un peuple unifié. Il parle bien d'« un autel», pas de plusieurs.

Nous constatons à ce sujet que la parole ne nous indique jamais une multitude d'églises dans une même ville. Au contraire, nous sommes continuellement en présence de l'Église de telle ville ou de telle ville. Ainsi, de la même manière, alors que nous lisons la lettre aux sept Églises, nous nous rendons compte que nous faisons face à des Églises totalement unifiées, mais uniquement par ville. Nous voyons l'Église d'Ephèse, de Smyrne et ainsi de suite. Mais ces sept Églises se trouvent toutes en Asie. Ce n'est donc pas une Église universelle mondiale qui est voulue par Dieu, mais des Églises unifiées par ville. Nous pouvons rajouter à cela que ce qui se passe dans le spirituel est toujours l'origine de ce qui doit exister dans le physique, donc, la présence de sept chandeliers séparés les uns des autres montre la volonté de Dieu que les Églises soient distinctement séparées (dans l'administration) par ville.

Chaque ville doit avoir son église unifiée, tout comme le Saint-Esprit, Jésus et Dieu sont UN, nous devons nous aussi être réunis et ne plus accepter les divisions sous prétexte de doctrines divergentes. Nous voulons tous être droits par rapport à Dieu, et donc en obéissant à sa Parole ; or sa Parole ne peut en aucun cas nous amener à nous diviser si nous cherchons réellement l'amour de Dieu dans nos vies, parce que l'amour réunit toute chose.

Si vous voulez aimer Dieu, vous devez obéir à sa Parole, et si vous obéissez à sa Parole, bientôt vous n'arriverez même plus à vous rappeler le nom des dénominations actuelles. Dieu ne supportera plus longtemps que nous nous « amusions » à nous quereller, Il veut mettre une fin à cela, parce qu'Il est un Dieu unique, nous devons l'accepter comme tel, le seul vrai Dieu, et le seul Dieu tout court.

Dieu est UN, à nous de l'être également.

3 - L'unité tripartite de Dieu.


D'une certaine manière, nous pouvons reprendre une image issue d'un très célèbre roman d'Alexandre Dumas, « Les Trois Mousquetaires ». En effet nous pouvons nous aussi nous écrier « Un pour tous et tous pour un ». Dans le sens du Dieu personnel que nous avons vu dans le point précédent, nous pouvons traduire cela de la manière suivante, si chacun d'entre nous est pour les trois personnes de Dieu, les trois personnes de Dieu seront pour chacun d'entre nous (Matthieu 10.32).

L'image va encore plus loin si nous considérons que l'unité des mousquetaires n'empêchait pas que trois d'entre eux (Atos, Portos et Aramis) étaient réellement UN, et que le quatrième (D'Artagnan) était greffé. Ne sommes-nous pas le sarment, et Dieu n'est-il pas le cep (à travers Jésus) (Jean 15.5).

Si nous poursuivons encore, nous constatons que, dans l'œuvre d'Alexandre Dumas, C'est D'Artagnan qui est le plus en avant, ce qui ne signifie en rien qu'il soit le plus important, mais les trois mousquetaires du roi l'ont accueillit comme extension de leur propre personne, tout comme Dieu nous a accueilli comme extension de sa personne divine en faisant de nous des fils et des filles, et donc des princes et des princesses de son royaume.

Nous avons un autre symbole de cette unité dans un passage de la bible où l'on nous parle de Jésus en le désignant de 5 manières différentes. L'unité réside dans le fait que les trois personnes divines sont réunis dans ces désignations qui qualifient l'enfant qui est né dont il est question.

  • Esaïe 9.5 : Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller (1), Dieu puissant, Père éternel (2), Prince de la paix (3).

(1) Conseiller = Saint-Esprit.

(2) Père éternel = Dieu.

(3) Prince de paix = Jésus.

Notons que l'enfant « a été donné», alors que cet écrit date de bien avant le sacrifice de Jésus. Cela fait ressortir la perfection du plan de Dieu. Jésus avait déjà été sacrifié, Dieu connaissant toute chose, avant même que la terre ne fut formée, le sacrifice était déjà accompli. Aussi, ce ne sont ni les juifs ni les Romains qui ont mis le Fils de Dieu à mort, mais, comme il le dit lui-même concernant sa vie, « Je la laisse de moi-même, j'ai le pouvoir de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre: j'ai reçu ce commandement de mon Père (Jean 10.18) », et si Jésus l'affirme, qui sommes-nous pour débattre sur les responsabilités à endosser.

Nous sommes tous responsables, parce que nous sommes tous pécheurs.


a) Saint-Esprit.

Résumer le Saint-Esprit est une gageure que je n'entreprendrai pas ici, je me permettrai simplement de rappeler certains faits évidents qu'il est bon de savoir. Si vous ressentez le besoin d'approfondir le sujet, il existe de très bons livres, par ailleurs souvent controversés, qui traitent du sujet. Cette étude ne se portant pas sur le Saint-Esprit en particulier, voici les simples vérités que je me permets de remettre à la surface de nos esprits bien souvent trop assoupis.

Tout d'abord, le Saint-Esprit est une personne, l'étude du péché d'Ananias nous montre cela d'une manière très complète, rappelons la situation.

Joseph, surnommé Barnabas par les apôtres vient de faire une riche donation. Nous savons de ce Joseph qu'il est Chypriote (Actes 4.36 : Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d'exhortation, Lévite, originaire de Chypre), par conséquent nous pouvons aisément en déduire qu'il est d'un niveau de vie aisé, l'île de Chypre étant à cette époque le berceau des riches. Joseph vient de donner le produit de la vente de sa terre à l'Église.

Bien évidemment cela ne laisse personne indifférent. D'une part, une première partie de l'église se réjouit de la libéralité de cet homme, ce qui paraît des plus normal, mais d'autre part, certains sentiments peu recommandables surgissent soudainement, alors que personne ne devait s'y attendre. Dans la suite du texte nous lisons:

  • Actes 5.1 : Mais un homme nommé Ananias, avec Sapphira sa femme, vendit une possession.

Les deux parties importantes de ce passage sont « Mais », parce que cela implique une conséquence, la conséquence du don de Joseph. La deuxième est « vendit une possession », Ananias veut faire de même que Joseph afin de s'attirer les regards, il vient de céder à l'orgueil.

Maintenant, regardons la réaction de Pierre:

  • Actes 5.3 : Mais Pierre dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu aies menti à l'Esprit-Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ?

Nous voyons donc que l'Esprit est une personne, mais le verset suivant nous le présente comme étant Dieu, et non plus seulement Esprit.

  • Actes 5.4 : S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu'il a été vendu, le prix n'était-il pas à ta disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.

Les choses sont claires, l'Esprit est Dieu.

Maintenant je rappellerai encore que l'Esprit de Dieu a toujours été présent dans la parole de Dieu, et non pas seulement comme certains aiment à l'imaginer à partir du nouveau testament. Ne serait-ce que parce qu'il était déjà là avant la création alors qu'il « planait sur la face des eaux (Genèse 1.2) », mais nous voyons également cela lorsque le psalmiste, dans son désespoir, suppliera Dieu : Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton Esprit Saint. Le doux psalmiste d'Israël dira également :

  • 2 Samuel 23.2 : L'Esprit de l'Éternel parle par moi, Et sa parole est sur ma langue.

Pour ce qui est du nouveau testament, nous voyons clairement sa présence à la Pentecôte où : ils furent tous remplis de l'Esprit-Saint (Actes 2.4).


b) Dieu.

Pour ce qui est de la personne même de Dieu, je la développerai tout au long de cette étude, par conséquent, je me limiterai ici à citer un seul verset d'une portée extraordinaire.

  • Apocalypse 1.8 : Moi, je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant.

Dieu à cela de particulier qu'il sait dire beaucoup de choses en très peu de mots.


c) Jésus.

Pour finir, nous allons aussi survoler certaines notions concernant Jésus, parce que je m'attacherai à leurs études plus tard.

Tout comme Jacques, qui avait été très proche de Jésus, nous donnait confirmation de ce que les scribes reconnaissaient que Dieu est UN, c'est à nouveau quelqu'un de très proche de Jésus qui nous affirme sa divinité.

  • 1 Jean 5.20 : Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ.

Pour des raisons que vous comprendrez aisément, nous ne parlerons pas de sa présence dans le nouveau testament, et en ce qui concerne sa présence dans l'ancien, nous la verrons tout au long de notre étude.

Maintenant, connaissant qu'ils sont différents et similaires, nous allons faire ressortir un événement particulier de la Parole. Cet événement n'a eu lieu qu'une fois, mais il nous est relaté de trois façons différentes, et c'est ces trois façons de le présenter qui sont intéressantes.

En effet, elles nous révèlent un puzzle bien troublant qui nous aide plus facilement à admettre la complexité de la personne de Dieu qu'à la comprendre. « Admettre » étant bien souvent la dernière étape avant que Dieu ne décide de nous expliquer.

Cet événement n'est autre que la résurrection de Jésus.

La question qui se pose est : « qui a ressuscité Jésus ? », et c'est dans la réponse que se trouve le Dieu multiple et unique.

Notre tort est souvent de ne pas méditer la Parole, la lire est une étape importante, mais bien souvent nous cessons de penser à ce que nous venons de lire au moment même où nos yeux se décollent des pages que nous venons de tourner. Aussi, j'ai lu plusieurs fois la bible avant de me rendre compte de l'évidence que je vais vous partager.

Les avis concernant la résurrection de Jésus sont divergents, chacun croyant connaître la solution de cet épineux problème, et pensant par la même que l'autre a tort. La réalité est que personne n'a tort, et que tous ont partiellement raisons.

Dans Genèse 01 nous apprenons que la création a été faite par le Père, le Fils et le Saint-Esprit. En effet, en plus d'être appelé Elohim, qui est l'expression de la pluralité de Dieu, nous voyons :

dans le verset 1 : Au commencement Dieu créa les cieux et la terre,

dans le verset 2 : l'Esprit de Dieu planait sur la face des eaux,

dans le verset 3 : Dieu dit ...

or, si nous rapprochons cela de Jean 1.1-2 : Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu, Nous ne pouvons arriver qu'à une seule conclusion, celle que la création du monde s'est faite par le concours des trois personnes de Dieu. De la même manière, la recréation s'est également faite de la sorte, en effet, nous voyons trois aspects de la résurrection de Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Fils de l'homme.

Tout d'abord, voyons la résurrection de Jésus comme un miracle réalisé par le Saint-Esprit. Il n'est pas faux en effet de penser que le Saint-Esprit est l'instigateur de la résurrection de notre Seigneur.

  • Jean 6.63 : C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.

Nous voyons donc que l'Esprit a bien ramené la vie en Jésus et Jésus à la vie. Pourtant, les choses ne s'arrêtent pas là, puisque Luc nous affirme quant à lui que c'est Dieu qui a ressuscité son Fils

  • Actes 2.23-24 : cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle.

Nous voyons donc que Dieu a ressuscité son divin Fils, par conséquent nous pouvons d'ores et déjà affirmer que la résurrection est une action simultanée de Dieu et de son Esprit. Maintenant, il est beaucoup plus difficile de concevoir que Jésus se soit ressuscité lui-même. Pourtant, la Parole de Dieu ne laisse aucun doute à ce sujet.

  • Jean 10.17-18 : A cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l'ôte, mais moi, je la laisse de moi-même; j'ai le pouvoir de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre.

Plus tôt, dans le même évangile Jésus prophétisa sur sa mort et sur sa résurrection dans les termes suivants:

  • Jean 2.19 : Jésus leur répondit: détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.

Aussi étrange que cela puisse paraître au premier abord, il semble donc que Jésus se soit lui-même ressuscité. Je dis au premier abord, parce qu'il n'est pas concevable que la mort, un simple esprit mauvais, puisse être plus forte que notre Seigneur Jésus-Christ.

À aucun moment Jésus-Christ n'a été en défaut, il est resté maître de sa vie par la soumission à la volonté de son Père, et jusque sur la croix, il a gardé la pleine puissance sur l'ennemi, c'est pour cela que ce n'est pas Jésus qui a été vaincu sur la croix, mais satan.

Nous avons donc vu que Jésus est revenu d'entre les morts par l'action de son Père, de l'Esprit et par sa propre action. Si la chose est difficile à comprendre pleinement, par contre, elle doit être admise pour la simple et parfaite raison qu'elle est tirée des écritures. Maintenant, ce qui est important de comprendre à ce niveau-là de notre recherche c'est que Jésus n'a pas été au bénéfice d'une action conjuguée, mais que cette même action a été raconté de plusieurs manières différentes parce que Dieu est multiple, et tout ce que fait l'un, d'une certaine manière, les deux autres personnes de Dieu l'accomplissent également. Prétendre que ce fut une action conjuguée reviendrait à dire qu'il a fallut un certain effort pour vaincre la mort, mais notre Dieu est victorieux et Tout-puissant (Genèse 17.1) en toutes choses.

Nous savons que Christ, bien qu'il se soit montré à plusieurs reprises entre la résurrection et l'ascension, n'est mort et ressuscité qu'une seule et unique fois, bien que par notre comportement, nous pouvons fréquemment imaginer que nous le crucifions à nouveau. Aussi, n'étant ressuscité qu'une fois, nous avons là l'image parfaite de ce que Dieu est multiple et pourtant unique.