L'exode.
Image de l'Eglise.
1 - Moïse.
a) La force de l'homme.
b) Madian.
c) L'appel.
- c.1) Se détourner avant d'être appelé.
- c.2) L'appel est une conséquence.
- c.3) Jésus.
- c.4) La cassure.
d) La séparation.
2 - Aaron.
3 - Moïse et Aaron.
4 - Marie.
a) Marie.
- a.1) Informations générales.
- a.2 ) Le livre des Chroniques.
b) Marie et l'eau.
- b.1) 1ere fois.
- b.2) 2° fois.
- b.3) 3° fois, la rébellion de Marie.
- b.4) 4° fois, la mort de Marie.
5 - Les ministères.
a) Moïse et Aaron, mais pas Marie.
b) Les trois ministères-guides.
c) Betsaleel et Oholiab, les autres ministères.
- c.1) L'arche de l'alliance.
- c.2) Les parfums.
6 - L'âge des ministères.
a) Les ministères-guides.
b) Les autres ministères.
- b.1) 25 ans.
- b. 2) 30 ans.
- b.3) Au-delà de 50 ans.
- b.4) La signification des âges.
7 - Chefs, anciens et prophètes.
a) Jethro / Réuel / Hobab.
b) Les chefs et les anciens.
- b.1) Le constat.
- b.2) La solution.
- b.3) La mise en pratique.
- b.4) La différence entre les chefs et les anciens.
- b.5) Mélanger anciens et chefs ?
c) Les prophètes.
8 - L'organisation résumée.
a) L'organisation du peuple.
b) L'organisation du culte.
9 - Avant les désobéissances.
a) Les murmures.
b) Dieu sait.
10 - Le résumé des désobéissances.
a) De Ramsès à Horeb.
b) Le rejet de Dieu.
c) L'impunité et sa fin.
d) De Horeb à Canaan.
e) De Canaan à Canaan.
11 - La marche constante.
a) Moïse et la main levée.
12 - Conclusion.
13 - Les désobéissances détaillées.
a) De Ramsès à Horeb.
- a.1) La mer rouge.
- a.2) Les eaux de Mara.
- a.3) La manne et les cailles.
- a.4) Massa et Meriba : le bâton et le rocher.
b) Le rejet de Dieu.
- b.1) Le peuple rejette la voix de Dieu.
- b.2) Moïse est Dieu.
c) L'impunité et sa fin.
- c.1) L'impunité.
- c.2) La fin de l'impunité : Le veau d'or, la direction pastorale défaillante.
- c.3) Nadab et Abihu, le feu étranger.
d) De Horeb à Canaan.
- d.1) Le murmure de trop.
- d.2) La convoitise de Kibroth Hattaava : Les cailles.
- d.3) Contestation de l'autorité de Moïse (à Hatséroth).
e) De Canaan à Canaan.
- e.1) Le retour des espions de Canaan.
- e.2) La révolte de Koré.
- e.3) La révolte après Koré : la verge d'Aaron fleurit.
- e.4) Les eaux de Mériba.
- e.5) Le serpent d'Airain.
- e.6) La débauche.
👉 Première partie, la débauche avec les Moabites :
👉 Deuxième partie, la Madianite transpercée :
👉 Troisième partie, les Madianites épargnées :
Annexe 1 - Les étapes de la marche :
Annexe 2 - La carte du trajet :
Comme je l'ai déjà montré dans le court enseignement retraçant le parallèle qu'il y a entre la période allant de la sortie de l'Egypte à l'entrée en Canaan et la vie de l'Eglise, de la conversion au paradis (lien), il existe une relation très étroite entre Israël dans le désert et le peuple de Dieu sauvé par Jésus.
Israël dans son ensemble peut et doit être regardée comme l'image de l'Eglise de Jésus. Que ce soit dans sa structure ou dans ses désobéissances.
1 - Moïse.
Tout commence avec un homme. Lorsque Dieu décide qu'il est temps, il cherche quelqu'un qui répondra. Il n'y a pas de réveil dans la parole de Dieu qui ait commencé par des mouvements de masse, cela commence toujours par un homme, et ensuite seulement ça se propage.
a) La force de l'homme.
Quand Dieu commence une œuvre, il donne une vision à un homme, dans le cas présent, il s'agit de Moïse. Cet homme, petit-fils de Pharaon par adoption, qui a l'Egypte à ses pieds, n'y trouve pas la paix. Il a la richesse et la notoriété, mais ça ne l'apaise pas. Il sait qu'il est juif et il ne peut se résigner à voir ceux de son peuple dans les fers, quotidiennement sous les coups (Exode 2.11). Au fond de lui, il ressent déjà cet appel à libérer le peuple, mais il n'a pas encore été libéré lui-même. Il s'en remet alors à sa propre force et tue l'Egyptien qu'il dissimule dans le sable (Exode 2.12). Sa propre force lui a permis de libérer un Hébreu d'une attaque. C'est une libération temporaire, et ça n'est qu'une personne sur tout un peuple, mais il a réussi quelque chose.
Malheureusement pour lui, cette réussite est humaine, Dieu ne peut l'approuver, pas plus qu'il ne peut le protéger des conséquences qui vont en découler. Le lendemain, Moïse voit deux Hébreux se quereller et il tente de les séparer. Après avoir tenté d'être leur bouclier, ce que seul Dieu peut être, il tente maintenant d'être leur juge (Exode 2.13-14), ce que seul Dieu peut également être.
Moïse est petit-fils de Pharaon, il croit qu'il suffit de dire une chose pour qu'on l'écoute et qu'on fasse selon ses dires. Il n'a pas l'habitude qu'on le contredise, et après des décennies à faire la pluie et le beau temps, il réalise qu'il n'est pas le maître de la météo. Il était puissant tant qu'il agissait sous l'autorité de Pharaon, mais en tuant l'Egyptien, il est sorti de cette couverture que lui procurait l'obéissance aux dogmes du palais de Pharaon. Soudainement, lui qui était regardé comme le petit-fils de dieu (Pharaon), n'est plus couvert par personne et contraint de fuir pour échapper à la colère de celui qui a été son chef pendant les dernières décennies.
Pourtant son envie de libérer le peuple était bonne, c'est Dieu qui l'avait mise en lui, mais il y a un temps pour chaque chose. Dieu ordonne toute chose, et personne ne hâte le temps de Dieu. Avant de pouvoir libérer le peuple de Dieu de l'Egypte, Moïse doit lui-même s'en libérer.
Il va devoir traverser son propre désert avant de pouvoir aider qui que ce soit à traverser le sien.
b) Madian.
Lorsque Dieu veut vous reconstruire, il ne procède pas comme les hommes. Quand nous avons besoin de nous reconstruire, nous essayons naturellement de nous mettre à l'écart afin de reprendre des forces. Comme c'est souvent le cas, Dieu fonctionne totalement différemment. On pourrait croire que Dieu a mis Moïse à part en le "cachant" en Madian, en lui donnant une nouvelle vie. "De quoi reprendre des forces" pourrait-on penser. En réalité il n'en est rien.
Le combat pour libérer les Hébreux commence dès qu'il entre sur le territoire de Madian. Ca n'est pas à la fin de cette période que les choses commencent.
Avec Dieu les choses ont toujours un ordre, certaines d'entre elles peuvent nous paraître insignifiantes, mais elles sont nécessaires pour établir les suivantes sur des bases solides.
Lorsque Moïse a fui l'Egypte, il aurait pu aller se mélanger avec de nombreux peuples pour passer inaperçu. Le plus illogique était d'aller chez les Madianites, les pourvoyeurs d'esclaves de l'Egypte, mais c'est bien parmi eux qu'il va passer les quarante années suivantes. Lui qui veut libérer les Hébreux de l'esclavage, trouve refuge chez ceux qui ont initié ce même esclavage.
C'est cela que Dieu veut voir Moïse régler.
Les Madianites ont emmené Joseph esclave en Egypte, Moïse doit reprendre l'ascendant spirituel sur ce peuple avant de pouvoir prendre l'ascendant spirituel sur l'Egypte. Evidemment, je dis cela en regardant les choses avec quelques millénaires de recul, il est très peu probable que Moïse s'en rendait compte à l'époque. Cette ignorance est cependant en elle-même un message pour nous. Nous croyons souvent que nous ne faisons la volonté de Dieu que lorsque nous avons reçu une révélation et que nous marchons, conscient d'œuvrer pour lui. La réalité est toute autre. Si vous voulez servir Dieu, alors vous le servez, selon vos moyens, sans forcément vous en rendre compte. Le service évoluera petit-à-petit, mais c'est un tort de croire qu'il commencera à l'instant où les autres le réaliseront.
A la seconde où vous décidez que c'est ce que vous voulez, Dieu commence à travailler en vous et autour de vous. Il met en place tout ce qui est nécessaire pour vous libérer, afin que vous puissiez vous aussi libérer les autres plus tard. Il éloignera les personnes les plus malsaines sans même que vous réalisiez de suite qu'il vous protégeait en faisant cela. Tout ce que vous ferez servira, même les mauvaises choses finiront par avoir une utilité. Elles resteront mauvaises, mais il s'en servira pour vous apprendre des choses, que ce soit sur lui ou sur vous-même.
Les victoires sembleront si insignifiantes que pour la plupart, elles ne seront même pas remarquées. Pourtant elles continueront de se succéder, seront de plus en plus évidentes, et un jour, un buisson, quelque part, prendra feu.
c) L'appel.
Avant la conversion, la vie de tous les jours recèle des moments qui, à travers les difficultés, sont des leçons, mais elle consiste également en une série de routines qui sont mauvaises. Il est inévitable que nous rentrions dans tous types de routines, mais toutes celles que nous avons mise en place sans y inclure Jésus dans sa création sont mauvaises. Si Dieu n'est pas à l'origine d'une chose, quelle qu'elle soit, il n'en sera pas à la destination non plus. La plupart d'entre elles tenteront de nous empêcher de le trouver.
c.1) Se détourner avant d'être appelé.
Moïse garde le troupeau, lui qui voulait être le protecteur de son peuple, est devenu le protecteur de chèvres qui, non seulement ne sont pas les siennes, mais qui en plus appartiennent au sacrificateur d'un faux dieu.
On pourrait idéaliser ça, à la sauce hollywoodienne, Moïse a trouvé l'amour dans la simplicité, et blablabla ... La réalité, c'est que Moïse a appris la soumission. N'oublions pas que pour les Egyptiens, berger est la plus vile des professions. Moïse qui voulait libérer son peuple de l'esclavage, est passé de petit-fils du dieu de l'Egypte, à gardien de troupeau au service du sacrificateur d'un faux dieu, au milieu du peuple qui a vendu Joseph aux Egyptiens. Il a presque fait le chemin inverse de celui de Joseph. Joseph était passé d'esclave chez les Madianites, à numéro 2 de l'Egypte.
Pourtant, dans son humiliation, il continue de parcourir la route que Dieu a prévue pour lui, et il ne le sait toujours pas. Alors qu'il fait paître le troupeau, il se dirige vers la montagne de Dieu, n'ayant pas le moindre indice pour savoir ce qu'était cette montagne. C'est la première fois que cette montagne est appelée de la sorte.
- Exode 3.1 : Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
Sans le savoir, il a achevé sa course, mais il va encore devoir casser les certitudes qu'il a acquises pendant les quarante dernières années, et la cassure va être brutale.
- Exode 3.2-3 : L'ange de l'Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.
Dieu ne se présente pas à celui qui n'a pas fait une démarche. Peu importe la démarche en question, ce qui les caractérise toutes, c'est de se détourner. Je ne parle pas du salut, même s'il implique évidemment de se détourner de son ancienne vie. Lors de l'appel à servir Dieu, il y a un tri qui doit se faire, Dieu ne le présentera probablement jamais comme ça, mais c'est ce qu'il fait. Il met sur notre route une terre sainte, un lieu qui ne sera pas en face de nous dans le chemin que nous avons pris, et si nous voulons savoir de quoi il en retourne, ça ne sert à rien d'attendre de le savoir pour y aller, parce qu'il attend qu'on y aille pour nous parler. Ce lieu n'est pas forcément géographique, cela peut simplement se trouver en nous. S'arrêter dans l'excitation du quotidien pour méditer et réfléchir.
c.2) L'appel est une conséquence.
Beaucoup attendent un appel de Dieu. Ils vont tous les dimanches au culte et chantent en chœur, demandant à Dieu de les envoyer, de se servir d'eux. Pourtant, lorsque Dieu entend cela et qu'il regarde, il constate qu'aucun d'entre eux ne s'est détourné pour trouver sa face, alors, dans son amour, il ne répond pas. Répondre à des personnes qui n'ont pas compris ce qu'ils faisaient pourrait être catastrophique.
- Exode 3.4 : L'Éternel vit qu'il se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici!
Aucune école ne vous apprendra à reconnaître la voix de Dieu, pas plus qu'elle ne vous apprendra à l'entendre. Dieu n'a pas choisi Elisée au hasard. Tout ce qu'on sait de lui avant qu'Elie ne vienne l'oindre et lui transmettre son onction, c'est qu'il labourait les champs, et que son cœur était prêt. Dès qu'il a été appelé, il a accouru, sacrifié des bœufs pour les partager avec le peuple et a tout laissé derrière lui. Amos lui aussi vivait sa vie, sa préparation s'est faite au contact du quotidien.
Ce qui compte dans nos croissances respectives, c'est comment nous réagissons à ce qui se passe autour de nous. S'isoler dans des cocons pseudo-spirituels n'aide pas. Ca évite les épreuves nécessaires à notre construction, et ne fait que nous disqualifier. Quand Dieu a besoin de quelqu'un, il ne regarde pas si quelqu'un est utilisable, il le fait naître. Nous naissons dans un but, et nous sommes formés par Dieu en conséquence de l'appel qui est et qui a toujours été le nôtre.
Il était déjà écrit dans le cœur de Moïse, le jour de sa naissance, que quatre-vingt ans plus tard, il se détournerait, et toute sa vie l'a mené vers cet instant. Ca n'est que lorsqu'il s'est détourné que Dieu lui a parlé.
c.3) Jésus.
Le Dieu qui va parler à Moïse est une nouvelle révélation. Sa présentation est particulière. Dieu ne se nomme pas de suite, il commence par se situer dans la pensée de Moïse :
- Exode 3.6 : Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
Moïse qui a vécu 40 ans en Egypte, entouré de dizaine de dieux divers, puis 40 nouvelles années au milieu du panthéon divin Madianite, a bien besoin d'une petite clarification. Le risque est, pour lui, de croire que Dieu est un Dieu parmi tous les dieux et que la seule chose qui le caractérise est qu'il est le Dieu de son peuple. C'est pour cela que la révélation de Dieu change à cet instant, et le changement est bien plus massif qu'on ne l'imagine.
Jusque-là, Dieu était le Dieu de tous, là, il devient le Dieu de chacun.
- Exode 6.2-4 : Dieu parla encore à Moïse, et lui dit: Je suis l'Éternel. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob, comme le Dieu tout puissant; mais je n'ai pas été connu d'eux sous mon nom, l'Éternel. J'ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leurs pèlerinages, dans lequel ils ont séjourné.
Dieu s'est d'abord présenté à Abraham, Isaac et Jacob comme le Dieu tout puissant, donc une des formes de EL, qui représente le Dieu de tous, celui qui est le même pour chacun. C'est pour cela qu'il est le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. C'est le même Dieu pour chacun des trois patriarches, c'est pour cela également qu'il renouvelle constamment son alliance, d'un patriarche à l'autre.
Les choses changent donc avec Moïse. Dieu lui rappelle l'historique de sa révélation, mais se présente différemment. Cette fois-ci, il veut que Moïse le rencontre en tant que Yahvé, l'Eternel. Or Yahvé, c'est le fils de Dieu, qui s'est révélé plus tard sous la forme de Jésus. La forme de Dieu qui, si elle est destinée à tous, est éminemment personnelle à chacun. C'est pour cela que l'Eternel précisera ce verset relativement mal compris :
- Exode 3.14 : Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle 'je suis' m'a envoyé vers vous.
L'Eternel créait ici un pont vers l'évangile de Jean où il précisera ce qu'il est en nous donnant sept "Je suis" consécutifs, nous détaillant en quoi il est la jonction entre Dieu le Père et les hommes ; et inversement.
c.4) La cassure.
Moïse a laissé derrière lui les désirs de libération de son peuple. On ne sait pas depuis combien de temps il a abandonné l'idée, mais il n'est pas très enthousiaste devant la direction que Dieu semble vouloir donner à sa vie.
Ca n'est pas que Moïse n'est plus le bon choix et que Dieu doit le forcer. Au contraire, Moïse a toujours été le bon choix, il a toujours été la bonne pensée de Dieu, mais il est entré dans les routines dont je parlais auparavant. C'est difficile d'en sortir. La chair parlera très fort, mais Dieu sait ce qui se trouve en dessous des hurlements de cette dernière, et le fait de s'être détourné prouve qu'au fond de lui sous la carapace des habitudes aliénantes, se trouve toujours l'envie de le faire, mais pas la force.
Ca n'est que lorsque nos forces ne sont plus suffisantes que Dieu fait les choses, non pas par sadisme, mais pour nous protéger, pour que nous ne puissions pas un jour penser que c'est par nos forces, par notre persévérance. Moïse libérera son peuple, mais uniquement par la puissance de Dieu, pas par la sienne.
Le démarrage, lorsque nos propres forces ont été brisées, est extrêmement difficile. C'est dans ces moments-là que Dieu peut nous pousser. Ce n'est pas un reproche, ni une sanction, uniquement une nécessité. Il faut faire redémarrer la machine, avec un carburant qu'elle n'avait pas utilisé jusque-là.
A chaque fois que Dieu va dire à Moïse de faire quelque chose, la chair va essayer de le garder dans ses routines. Moise va tenter de "contredire" Dieu quatre fois, qui est le chiffre de la chair, le chiffre de l'humain.
- (1) Exode 3.10-11 : Maintenant, va, je t'enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les enfants d'Israël. Moïse dit à Dieu: Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d'Égypte les enfants d'Israël?
Moïse se regarde socialement. Il argumente sur le fait qu'il n'ait pas l'influence sociale nécessaire pour faire ce que Dieu vient de dire. Il n'est pas à la dimension de Pharaon pour aller vers lui, et il ne l'est pas plus pour que le peuple le suive.
- (2) Exode 4.1-5 : Moïse répondit, et dit: Voici, ils ne me croiront point, et ils n'écouteront point ma voix. Mais ils diront: L'Éternel ne t'est point apparu. L'Éternel lui dit: Qu'y a-t-il dans ta main? Il répondit: Une verge. L'Éternel dit: Jette-la par terre. Il la jeta par terre, et elle devint un serpent. Moïse fuyait devant lui. L'Éternel dit à Moïse: Étends ta main, et saisis-le par la queue. Il étendit la main et le saisit et le serpent redevint une verge dans sa main. C'est là, dit l'Éternel, ce que tu feras, afin qu'ils croient que l'Éternel, le Dieu de leurs pères, t'est apparu, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob.
Moïse se regarde moralement. Il argumente sur le fait qu'il ne représente pas une autorité morale pour le peuple. Personne ne le croira parce que personne n'a de raison de le faire.
- (3) Exode 4.10-12 : Moïse dit à l'Éternel: Ah! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n'est ni d'hier ni d'avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur; car j'ai la bouche et la langue embarrassées. L'Éternel lui dit: Qui a fait la bouche de l'homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N'est-ce pas moi, l'Éternel? Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire.
Moïse se regarde physiquement. Il argumente sur le fait qu'il n'a pas la capacité physique de le faire. Dans le cas présent il met en avant sa difficulté de parole. Que ce soit un problème de diction, une méconnaissance de la langue qui rend le contact difficile, ou, plus simplement, une difficulté à s'exprimer en public, n'a pas grande importance. Il considère qu'il n'est pas, dans ce qu'il est, capable de faire ce que Dieu demande.
- (4) Exode 4.13-14 : Moïse dit: Ah! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer. Alors la colère de l'Éternel s'enflamma contre Moïse, et il dit: N'y a t-il pas ton frère Aaron, le Lévite? Je sais qu'il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi; et, quand il te verra, il se réjouira dans son cœur.
Moïse n'a plus d'arguments, il se contente de dire à Dieu d'envoyer quelqu'un d'autre. Les trois premières fois Dieu lui a patiemment répondu, parce qu'il comprenait et acceptait les arguments qui étaient avancés. Il se retrouve soudainement devant un Moïse apathique. Dieu le connaît. Cet homme a été prêt à abandonner sa condition de petit-fils de dieu pour aider une des personnes ayant la condition sociale la plus basse possible dans toute l'Egypte, et ce jour-là, quarante ans plus tard, il ne veut plus le faire ! Moïse est dans cet état parce qu'il est entré dans la réalisation de son incapacité. Il est dans cet état que nous pouvons nous aussi connaître, où, bien que nous voulons bien qu'une chose arrive, nous n'avons plus la force de le faire nous-même. Il ne nie pas que Dieu va le faire, il ne rejette pas Dieu, il lui demande d'envoyer quelqu'un d'autre. Moïse est particulier, il est né pour sauver son peuple, le combat est nécessairement de taille. Heureusement pour Moïse, et pour nous, Dieu connaît le cœur de Moïse et va lui révéler la suite directe de ce qui doit arriver, uniquement parce que Moïse doit arrêter de regarder à lui-même et regarder devant lui.
A cette quatrième fois, la colère de Dieu s'enflamme, ce quatrième refus de Moïse est le signe que la chair parle. Moïse a le problème que la plupart des personnes ont encore de nos jours. Il veut connaître les étapes avant de commencer à bouger. C'est pour cela que ça n'est qu'après cette quatrième contestation, celle qui atteste que la chair parle, que Dieu s'enflamme et donne une des étapes à venir. Il avait déjà parlé de la réaction des Hébreux, mais c'était une étape lointaine, Moïse a besoin de connaître la suite directe.
Cette suite se trouve dans Aaron, que Dieu avait de toute façon envoyé, mais il n'en avait pas informé Moïse parce qu'il attendait que Moïse bouge par la foi et non pas parce qu'il connaissait l'étape suivante. Cette façon de faire de la part de Dieu est une exception, non pas dans le sens où il ne le fait que pour de rares personnes, mais dans le sens où il peut le faire pour chacun, mais de manière particulièrement rare. La progression en Jésus ne se fait que par la foi, et connaître les étapes annihile la foi. C'est pour cela que pour une impulsion initiale, Dieu peut procéder de la sorte, mais une fois le voyage commencé, seule la foi permettra de le poursuivre.
d) La séparation.
Moïse suit le trajet spirituel qu'avait suivi Abraham. Le temps qu'il a vécu en Egypte est l'équivalent des années qu'Abram a passé à Ur en Chaldée, la terre de sa naissance (pas en nombre, en signification). Ensuite Moïse part pour Madian, ce qui est le temps qu'Abram passe à Charan, dans la maison de son père, sous un faux dieu.
Maintenant vient le temps de la séparation. Moïse doit tout abandonner pour partir pour Canaan, comme Abram l'a également fait en son temps. Abram emmènera avec lui son neveu Lot, qu'il appellera son frère (Genèse 13.8), tout comme Moïse sera rejoint par le sien pour faire ce voyage.
La discussion entre Dieu et Moïse étant terminée, l'envoi peut se faire, mais un envoi ne signifie pas qu'on soit dans l'état qui devrait être le nôtre pour que tout se passe bien. Notre route, tout comme celle de Moïse sera parsemée d'apprentissages et de renoncements divers. Tant qu'on n'est pas arrivé à la fin du voyage, il y a des choses à purifier en nous.
- Exode 4.19 : L'Éternel dit à Moïse, en Madian: Va, retourne en Égypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts.
Moïse reçoit la directive de Dieu, mais l'interprète à sa manière.
- Exode 4.20 : Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes, et retourna dans le pays d'Égypte. Il prit dans sa main la verge de Dieu.
Dieu n'a pas dit à Moïse de prendre sa femme et ses fils et d'aller en Egypte, mais c'est ce que Moïse entend. Cette fois-ci, Dieu ne s'expliquera pas, il pourrait lui dire ou lui montrer ce qu'entraînerait le fait de les emmener, mais il lui a déjà donné une fois la suite des évènements, cette fois-ci, il doit avancer par la foi ou en subir les conséquences.
Abraham avait quitté la maison de son père pour suivre Dieu, il avait laissé les faux dieux derrière lui. Moïse les emmène avec. Sa femme n'est pas agréée par Dieu, elle est toujours une Madianite soumise aux dieux de Madian. Elle sait qui est Moïse, elle connaît les règles qui régissent sa vie, mais elle n'en a que faire. Sa loi n'est pas la même et sa loi est plus importante à ses yeux que celle du Dieu de son mari. C'est pour cela que l'Eternel attaquera Moïse dans la nuit. La femme incroyante n'est pas sanctifiée par le mari croyant, c'est le mari croyant qui est souillé par sa femme incroyante.
- Esdras 10.10-12 : Esdras, le sacrificateur, se leva et leur dit: Vous avez péché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable. Confessez maintenant votre faute à l'Éternel, le Dieu de vos pères, et faites sa volonté! Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. Toute l'assemblée répondit d'une voix haute: A nous de faire comme tu l'as dit!
Le plus terrible dans ce qui va arriver à Moïse, c'est que Séphora comprend parfaitement ce qui se passe. Elle sait ce qui se passe, parce qu'elle connaît la faute qu'elle a commise et dans laquelle elle a plongé son mari.
- Exode 4.24-26 : Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l'Éternel l'attaqua et voulut le faire mourir. Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant: Tu es pour moi un époux de sang! Et l'Éternel le laissa. C'est alors qu'elle dit: Époux de sang! à cause de la circoncision.
Elle sait très exactement ce qu'il convient de faire pour que l'attaque cesse, pourtant elle ne l'avait pas fait avant, parce qu'elle n'en avait que faire. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob n'est pas son Dieu, et plus grave encore, le Dieu de son mari Moïse n'est pas son Dieu, ce qui signifie également qu'elle ne reconnaît pas l'autorité de son mari.
Elle circoncit son fils pour s'inclure dans l'alliance de la circoncision et faire partie du peuple de Dieu, mais cela ne suffit pas. Moïse doit avancer par la foi, sa femme pense que la peur qu'elle ressent et les œuvres que cela la pousse à faire, peuvent remplacer la foi qu'elle n'a pas. Il s'ensuit que Moïse réalise sa faiblesse et renvoie sa femme.
Cela peut sembler étrange lorsque l'on lit l'évangile de Matthieu où il nous est dit Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint (Matthieu 19.6), mais il se trouve, justement, que Dieu n'a pas joint Moïse et Séphora. La première chose que Dieu a faite, c'est de créer la lumière, et nous sommes la lumière du monde (Matthieu 5.14), ensuite, il a séparé la lumière d'avec les ténèbres. Les ténèbres sont sous la puissance de la lune, symbole d'Astarté.
En outre, Séphora se convertira réellement, et pas elle seulement, mais son père avec elle, et elle sera rétablie dans sa position d'épouse, et tous les deux seront incorporés dans le peuple de Dieu, accomplissant la Parole de Jésus dans l'évangile de Marc :
- Marc 10.29-30 : Jésus répondit: Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.
Cette dernière séparation étant faite, Moïse peut continuer sa route vers l'Egypte.
(NOTA : On remarquera que Séphora n'est pas devenue codirigeant du peuple de Dieu sous prétexte qu'elle était femme de Moïse).
2 - Aaron.
Aaron est le frère aîné de Moïse. De trois ans plus âgé que lui, on ne sait rien le concernant avant qu'il ne soit envoyé dans le désert à la rencontre de son jeune frère.
Nous ne savons pas exactement où habitait Moïse, le seul indice étant qu'il faisait paître les brebis de Jethro à la montagne de Dieu, donc il habitait à proximité. Pour Aaron c'est encore pire. Nous savons cependant qu'il y avait un désert entre lui et son frère. Dieu lui dit d'aller dans le désert au-devant de son frère Moïse. Donc il ne vit pas dans le désert. Il est donc probable qu'il soit resté en Egypte avec le reste de sa maison (Les Kehatites).
Dieu avait déjà parlé à Aaron et l'avait déjà envoyé. Il était en route quand Moïse se plaignait :
- Exode 4.27 : L'Éternel dit à Aaron: Va dans le désert au-devant de Moïse. Aaron partit; il rencontra Moïse à la montagne de Dieu, et il le baisa.
Quand on appose le verset qui dit qu'il est en route, il n'y a pas de doute :
- Exode 4.14 : Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi.
Dieu aurait pu dire à Moïse, dès le début de leur discussion, qu'Aaron était en route, mais il voulait une obéissance par la foi. Ne l'ayant pas obtenue ici, il allait forcément y avoir une conséquence.
Aaron rencontrera son frère à la montagne de Dieu. Il est probable que Séphora ait déjà été renvoyée.
On ne sait pas ce qu'Aaron a vécu pendant les quatre-vingt-trois années qui précèdent ce moment, on sait uniquement qu'il a, lui aussi, dû aller jusqu'à la montagne de Dieu, lieu où il rencontre Moïse, avant de traverser à nouveau le désert pour se rendre en Egypte. On sait également que Dieu lui parlait avec assez de clarté pour qu'il parte traverser le désert.
3 - Moïse et Aaron.
Les deux frères vont être un binôme inséparable. Ils sont faits pour fonctionner ensemble.
Dieu parle à Moïse, Moïse parle à Aaron, et Aaron parle au peuple. Les choses vont également dans l'autre sens, le peuple parle à Aaron, Aaron parle à Moïse et Moïse parle à Dieu :
- Exode 4.28 : Moïse fit connaître à Aaron toutes les paroles de l'Éternel qui l'avait envoyé, et tous les signes qu'il lui avait ordonné de faire.
- Exode 4.15-16 : Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche; et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire. Il parlera pour toi au peuple; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu.
J'aime beaucoup le verset d'Exode 4.16, lorsque Dieu dit qu'Aaron servira de bouche à Moïse. Cela nous donne une définition assez précise du mot prophète (Nabiy : l'homme qui parle). Ca nous est clarifié dans Exode 7.1 : L'Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète.
Aaron devient donc le porte-parole de Moïse auprès du peuple et de Pharaon :
- Exode 4.30a : Aaron rapporta toutes les paroles que l'Éternel avait dites à Moïse.
4 - Marie.
a) Marie.
a.1) Informations générales.
Marie est la sœur aînée de Moïse et d'Aaron. Bien qu'on ne connaisse pas son âge, elle était déjà suffisamment âgée pour suivre la petite embarcation de son frère Moïse et pour tenir une discussion avec la fille de Pharaon.
Nous savons également qu'elle était prophétesse (Exode 15.20), même si elle ne prophétisera pas une seule fois. Savoir qu'elle en était une est très important, et je reviendrai là-dessus par après.
a.2) Le livre des Chroniques.
Pour comprendre le fonctionnement des généalogies dans les chroniques, il faut savoir que les hommes ne sont nommés que s'ils ont une descendance, et les femmes ne sont nommées que si elles ont eu un rôle important, sinon elles sont considérées comme ne faisant qu'une avec leurs époux et ne sont pas nommées indépendamment. Quand une femme est nommée, cela à toujours un sens.
C'est le cas de Marie, lorsqu'on regarde les livres parlant de l'exode d'Israël, elle ne semble pas si importante, pourtant 1 Chroniques 6.3a nous dit : Fils d'Amram: Aaron et Moïse; et Marie. De la même manière, le livre de l'Exode nous précise qu'elle est prophétesse, mais elle ne prophétise jamais.
Le personnage est important pour ce qu'elle nous apporte de la compréhension de l'organisation de l'Eglise. C'est pour cela qu'elle est mise en avant alors qu'elle semble, de prime abord n'avoir pas d'importance.
b) Marie et l'eau.
Marie a une étrange particularité, elle est toujours citée en présence de l'eau ou dans la précision de son absence.
b.1) 1ere fois.
- Exode 2.3-4 : Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. La sœur de l'enfant se tint à quelque distance, pour savoir ce qui lui arriverait.
b.2) 2° fois.
- Exode 15.20-21 : Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit à la main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et en dansant. Marie répondait aux enfants d'Israël : Chantez à l'Éternel, car il a fait éclater sa gloire; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.
Cela se passe juste après avoir traversé la mer rouge, alors que les enfants d'Israël sont encore au bord des eaux qui viennent de se refermer.
b.3) 3° fois, la rébellion de Marie.
Dans le douzième chapitre du livre des Nombres, Marie va se rebeller (je reviendrai dessus par après), c'est la seule fois où non seulement il n'y a pas d'eau, mais on précise qu'après l'avoir attendue 7 jours, ils sont allés s'installer dans le désert.
Pourtant, si l'on regarde de plus près, l'eau est obligatoirement présente. La purification de la lèpre ne peut se faire qu'en se baignant entièrement dans l'eau avant de pouvoir retourner dans le camp (Lévitique 14).
b.4) 4° fois, la mort de Marie.
Le lieu de la mort de Marie est étrange. Le texte nous dit ce qui suit :
- Nombres 20.1-2 : Toute l'assemblée des enfants d'Israël arriva dans le désert de Tsin le premier mois, et le peuple s'arrêta à Kadès. C'est là que mourut Marie, et qu'elle fut enterrée. Il n'y avait point d'eau pour l'assemblée; et l'on se souleva contre Moïse et Aaron.
L'étrangeté est que Marie meurt à Kadès, or Kadès (Barnéa) est une oasis. Cela correspond à ce que je dis, l'eau est toujours présente quand Marie est là. Pourtant, fait intéressant, dès qu'elle meurt, on nous dit qu'il n'y avait plus d'eau pour l'assemblée, et on arrive à la rébellion des eaux de Mériba qui voyait le peuple se plaindre de ne plus avoir d'eau à boire, et où Moïse frappera le rocher par deux fois (Nombre 20.1-13).
5 - Les ministères.
a) Moïse et Aaron, mais pas Marie.
C'est un fait qu'on ne relève généralement pas. On ne sait pas ce que Dieu a fait avec Marie pendant les 80 ans qui séparent la naissance de Moïse et la sortie d'Egypte. Cependant, lorsque Dieu a eu besoin d'un prophète pour transmettre les Paroles qu'il confiait à Moïse, il a choisi Aaron, qui est sacrificateur, plutôt que Marie qui était déjà prophétesse.
Pour comprendre cela, il faut connaître l'enseignement sur la fonction et le genre. Moïse et Aaron vont être porteurs de l'autorité de la Parole de l'Eternel, c'est pour cela qu'il ne choisit pas Marie, ça ne peut pas être sa fonction. Dieu préfère faire d'Aaron un prophète, parce qu'il peut l'être.
C'est pour cela également que Marie n'avait aucune autorité sur les hommes, mais uniquement sur les femmes. Exode 15.20 nous dit : Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit à la main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et en dansant. David dansait aussi devant Dieu, donc les hommes le faisaient également, et les musiciens dans le temple de Salomon sont tous des hommes, donc les hommes font aussi la musique, mais Marie n'était suivie que par les femmes. Le prophète n'est pas un ministère qui véhicule l'autorité de la Parole, il ne fait que la transmettre (la Parole), cela permet à Marie d'être une bénédiction pour tout le peuple à travers la prophétie, mais lorsqu'elle en vient à diriger, elle ne peut prendre autorité que sur les femmes.
b) Les trois ministères-guides.
Moïse, Aaron et Marie sont trois ministères bien distincts que Dieu a mis à la tête des enfants d'Israël. Ce sont les ministères que j'appelle les ministères-guides.
- Michée 6.4 : Car je t'ai fait monter du pays d'Égypte, Je t'ai délivré de la maison de servitude, Et j'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie.
Quand on réfléchit en termes de ministères, soudainement les choses paraissent évidentes. Moïse est la figure de l'enseignant, il reçoit la loi directement de Dieu et la transmet à Aaron, Aaron est la figure du pasteur, il reçoit la loi de la part de l'enseignant et la transmet au peuple, et Marie la figure du prophète. Ce sont les trois ministères qui guident le peuple. Les deux premiers (enseignant et pasteur) le guident à travers l'explication et l'application de la parole, le troisième (prophète) le guide à travers la révélation.
Marie est constamment associée à l'eau parce que son ministère est un rafraîchissement pour le peuple. Moïse et Aaron le guide vers une destination verdoyante, mais le voyage se fait dans un désert. Ils donnent la direction aux enfants de Dieu, comme les enseignants et les pasteurs le font de nos jours. Les prophètes tout en étant des ministères-guides, ne donnent pas la direction au peuple, c'est la Parole de Dieu qui donne cette direction-là. Les prophètes donnent la direction des points d'eau. Je ne prétends pas que ce serait une branche des sourciers, ils parlent de la part de Dieu pour indiquer au peuple, que ce soit au temps de Moïse ou maintenant, où se trouve le rafraîchissement nécessaire sur la route qui est déjà tracée.
Je ne crois pas du tout dans l'église telle qu'elle est représentée actuellement. Ce que je vois dans la transposition de l'organisation qui existait alors vers celle qui devrait être maintenant, c'est des ministères en charge de la direction globale du peuple, mais le peuple qui suit la nuée, donc qui marche selon l'Esprit de Dieu et d'autres ministères qui ne sont pas régit exactement par les mêmes règles parce qu'ils n'ont pas la même fonction.
(NOTA : Je présenterai la différence entre les ministères-guides et les autres ministères dans le point 6).
c) Betsaleel et Oholiab, les autres ministères.
Les passages parlant de ces deux personnages peuvent facilement être mal compris lorsque l'on transpose les Hébreux dans le désert vers l'Eglise de Dieu. Une première lecture pourrait faire penser qu'on parlerait de l'organisation structurelle de l'Eglise. La déformation généralisée des croyants posera certainement le postulat que la forme que prennent les églises actuellement est la bonne, tout en admettant du bout des lèvres que certains détails seraient peut-être à "améliorer". En prenant cette pensée comme base, on placera alors Betsaleel et Oholiab comme des diacres, des personnes officiant à l'entretien des lieux, faisant les réparations ou tout autre service de ce type.
La réalité est tout autre.
- Exode 31.3 : Je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence, et de savoir pour toutes sortes d'ouvrages,
Ces deux hommes n'ont été oints par aucun homme, mais par Dieu en personne. Ils n'ont pas reçu l'Esprit sur eux pour accomplir une tâche, ils l'ont reçu en eux. Le Saint-Esprit habitait EN eux. Quand Balaam a prophétisé, il avait l'Esprit de Dieu sur lui (Nombres 24.2), idem pour Saül (1 Samuel 10.10) ou pour ses envoyés (1 Samuel 19.20), et encore pour Amasaï (1 Chroniques 12.18), Azaria (2 Chroniques 15.1) ou Zacharie (2 Chroniques 24.20). Betsaleel et Oholiab ont reçu le Saint-Esprit en eux, parce que ce qu'ils avaient à accomplir le nécessitait. Ca n'était pas un travail au niveau de ce qu'un homme normal pouvait faire, et ça ne représentait pas plus quelque chose d'humain mais quelque chose de purement spirituel.
c.1) L'arche de l'alliance.
- Exode 31.7-10 : la tente d'assignation, l'arche du témoignage, le propitiatoire qui sera dessus, et tous les ustensiles de la tente; la table et ses ustensiles, le chandelier d'or pur et tous ses ustensiles, l'autel des parfums; l'autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base; les vêtements d'office, les vêtements sacrés pour le sacrificateur Aaron, les vêtements de ses fils pour les fonctions du sacerdoce;
Betsaleel et Oholiab étaient responsables de tous les objets du culte, ainsi que de l'arche elle-même. L'arche de l'alliance contenait la gloire de Dieu. Ces hommes ont travaillé de leurs mains le bois qui contiendrait la gloire de Dieu. Un objet d'un tel niveau de sainteté que le simple fait de le toucher vous tuait instantanément. Cette arche c'est nous, qui contenons désormais la gloire de Dieu, nous en qui réside son Esprit Saint. Betsaleel et Oholiab sont donc les personnes qui sont responsables de construire les croyants pour en faire des arches dignes de recevoir la gloire de Dieu. Ils sont ceux qui sont responsables de l'intégralité des étapes qui conduiront le croyant dans le Saint des Saints.
Il ne faut pas les voir comme deux personnes, ni comme représentant chacun un ministère en particulier. Ils sont tous les ministères à la fois, mais au niveau de cellules plus confinées que ce que représentent Moïse, Aaron et Marie. Si on voulait tenter un exemple avec la France, Moïse, Aaron et Marie seraient ceux que Dieu choisirait pour donner la direction à tous les croyants du pays, alors que Betsaleel et Oholiab seraient tous les ministères locaux, chargés de s'occuper en direct des croyants.
c.2) Les parfums.
- Exode 31.11 : l'huile d'onction, et le parfum odoriférant pour le sanctuaire.
Ces ministères sont également responsables de l'huile et du parfum. Ils sont donc en charge de la louange au milieu de l'assemblée, mais cela ne doit surtout pas être pris avec légèreté. De nos jours, la louange vit cet impressionnant paradoxe d'être mise en avant comme elle ne l'avait pas été depuis très longtemps, et, simultanément, d'être profondément méprisée par ceux-là même qui la pratiquent.
L'amalgame entre les pratiques du monde et la demande de Dieu est complet. Désormais il y a des concerts de louanges, les protagonistes se font payer pour ça. Ce qui est "normal" étant donné que le monde fait comme cela. Pourtant, le ministère précède la rémunération, la rémunération ne précède pas le ministère. Celui qui sert Dieu s'attend à la provision de Dieu, il n'attend pas la provision comme condition de son service à venir. La louange telle qu'elle est pratiquée de nos jours est créatrice d'idoles, elle se pratique dans l'obscurité, alors que nous louerons Dieu pour toujours dans la lumière, puisque l'obscurité n'existera plus. En le louant dans les ténèbres, elle ne fait qu'afficher sa réelle inspiration.
Le sérieux de ces ministères se retrouve dans les précisions que Dieu donne concernant les fonctions de Betsaleel et Oholiab. Dieu précise la composition du parfum odoriférant qui doit être brûlé sur l'autel des parfums. Sa composition est très simple : du stacté, de l'ongle odorant, du galbanum, et de l'encens pur, en parties égales (Exode 30.34). N'importe qui peut la reproduire, elle n'est pas faite pour être uniquement réalisable par une élite. Un enfant pourrait la faire. C'est le symbole parfait de tous les ministères, et donc de la louange. De nos jours, quiconque en exprime le désire devient chantre, un peu comme les prophètes de Baal sous Jéroboam. Dieu nous met cependant en garde, ça n'est pas parce qu'une tâche paraît simple à exécuter qu'elle doit être confiée à telle ou telle personne. Lui seul peut choisir qui fait quoi, aucune tâche pour Dieu n'est difficile, mais elles sont toutes saintes et ne peuvent être exécutées que par ceux que Dieu a choisi. L'avertissement est de taille :
- Exode 30.38 : Quiconque en fera de semblable, pour le sentir, sera retranché de son peuple.
Cet avertissement doit être pris pour tous les ministères, Dieu met en place, et personne d'autre ne peut le faire. Quiconque occupe une place qui n'est pas la sienne est coupable devant Dieu d'une double faute. Non seulement il n'occupe pas la place qui lui était réservée, mais en plus il empêche un frère ou une sœur d'occuper la place qu'il lui a dérobée.
6 - L'âge des ministères.
Il y a un âge pour chaque chose, et une utilité à chaque âge. Il faut distinguer deux catégories de ministères.
a) Les ministères-guides.
La première catégorie sont les ministères-guides, qui exercent à vie et transmettent leur onction, De Moïse à Josué, d'Eli à Samuel, d'Elie à Elisée etc...
b) Les autres ministères.
De nos jours, les ministères s'accrochent à leur position d'une manière presque désespérée. La Parole ne nous présente pas les choses de la même manière. On a construit une église dysfonctionnelle, à l'image des familles qui la composent. Les règles de Dieu ne sont pas suivies, la conséquence de leur observation ne peut donc pas avoir lieu. C'est uniquement par la restauration de la volonté de Dieu que les choses changeront.
b.1) 25 ans.
- Nombres 8.24 : Voici ce qui concerne les Lévites. Depuis l'âge de vingt-cinq ans et au-dessus, tout Lévite entrera au service de la tente d'assignation pour y exercer une fonction.
Il faut comprendre par là que toute personne qui veut servir Dieu, doit d'abord servir le temple, donc les frères et les sœurs. Selon ce texte, il n'y a pas de distinction entre les familles de Lévites, autres façon de dire que peu importe quel ministère la personne exercera, elle doit d'abord apprendre à connaître le corps de Christ. C'est à partir de 25 ans que toutes les personnes qui veulent servir doivent commencer à le faire. Leur rôle se rapporte à ce que nous dit l'épître aux Hébreux : Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres (Hébreux 10.24).
On sait qu'indifféremment de leur famille de référence, le service de tous les Lévites se termine à 50 ans. Cela fait une durée totale de service de 25 ans, qui correspond à la base des parvis, donc des parties extérieures aux temples ou au tabernacle de Moïse. Le parvis du tabernacle de Moïse faisait 50 coudées sur 100, donc une base 25. Le constat est le même dans le temple d'Ezéchiel, le parvis intérieur fait 100 coudées sur 100 coudées, donc est sur une base 25, le parvis extérieur fait 500 coudées sur 500 coudées, soit une fois de plus une base 25, les portes des parvis font 25 sur 50 coudées, toujours une base 25.
25 est le multiplicateur de base des parties extérieures au temple ou au tabernacle. C'est la durée de service de ceux qui y officient.
b.2) 30 ans.
Ces mêmes personnes qui auront commencé à servir sans exercer en tant que ministères, entreront, 5 années plus tard, soit à leur trentième année, dans le ministère que Dieu a prévu pour eux. Ce sont ces mêmes Lévites qui sont entrés en service à 25 ans dont on nous dit ce qui suit :
- Nombres 4.2-3 : Compte les fils de Kehath parmi les enfants de Lévi, selon leurs familles, selon les maisons de leurs pères, depuis l'âge de trente ans et au-dessus jusqu'à l'âge de cinquante ans, tous ceux qui sont propres à exercer quelque fonction dans la tente d'assignation.
- Nombres 4.23 : Compte aussi les fils de Guerschon, selon les maisons de leurs pères, selon leurs familles; tu feras le dénombrement, depuis l'âge de trente ans et au-dessus jusqu'à l'âge de cinquante ans, de tous ceux qui sont propres à exercer quelque fonction dans la tente d'assignation.
- Nombres 4.29-30 : Tu feras le dénombrement des fils de Merari, selon leurs familles, selon les maisons de leurs pères; tu feras le dénombrement, depuis l'âge de trente ans et au-dessus jusqu'à l'âge de cinquante ans, de tous ceux qui sont propres à exercer quelque fonction dans la tente d'assignation.
Levi n'a eu que trois fils, Kehath, Guerschon et Merari, ce qui nous permet de comprendre ce que je disais dans le point précédent. Les personnes désirant servir Dieu doivent d'abord servir le peuple/temple, et au bout de 5 ans, ils entrent en fonction dans le domaine qui leur est spécifique.
Les vingt années de service dans un domaine particulier représentent le service dans le temple, l'exercice du ministère à proprement parler. Cela se retrouve dans les dimensions du tabernacle de Moïse et dans celles du temple de Salomon ou d'Ezéchiel. Les mesures du temple sont faites sur une base 20, la durée de service de ceux qui officient dedans. Le saint des Saints fait 20 coudées sur 20 coudées et sur 20 coudées de hauteur, le sanctuaire (la partie où se trouvent l'autel des parfums, le chandelier et la table des pains) mesure 20 coudées sur 40.
b.3) Au-delà de 50 ans.
La règle était simple, et personne dans la Parole n'est noté comme l'ayant discuté, les Lévites quittaient le service à l'âge de 50 ans. Cela ne signifie en rien qu'ils ne servaient plus à rien. Ils faisaient désormais partie du peuple et pouvaient partager leurs expériences passées. Ils pouvaient être un encouragement pour les futurs Lévites. Cette obligation de roulements empêchait la construction de forteresses dédiées aux hommes. Quoi qu'ils puissent aider à construire, ils savaient qu'ils étaient les successeurs de leurs frères, dont beaucoup étaient encore vivants, et que leurs propres descendances continueraient ce qu'ils étaient en train de faire. Chacun était le témoin de ce que faisait son successeur et de ce que faisait, avant lui, celui qui occupait son poste. Cela permettait le maintien de la rigueur du service. Chacun pouvait être une référence pour l'autre.
b.4) La signification des âges.
Les choses étant devenues spirituelles, je ne pense pas que les âges puissent en aucune manière être des moments temporels fixes. Je crois que ce sont des périodes. Ce qui ressort de ce que j'ai dis sur les âges, est que le service doit être composé en premier lieu de cinq années dans l'aide, au service de l'Eglise et du culte, et ensuite de vingt années dans le ministère.
Il ne peut y avoir d'âge de départ fixe parce que cela dépend de quand Dieu nous a cherché, par contre, les durées n'ont aucune raison de ne pas être respectées.
7 - Chefs, anciens et prophètes.
Les ministères sont définis, il reste à voir les anciens. La notion est introduite par Jethro, beau-père de Moïse, au sujet duquel il faut faire quelques précisions.
a) Jethro / Réuel / Hobab.
La précision principale est qu'il est particulièrement difficile, voire impossible de comprendre ce qu'il en retourne concernant le nom du beau-père de Moïse. Sachant qu'on parle de la Parole de Dieu, c'est forcément volontaire, mais de là à comprendre pourquoi ...
Le problème est le suivant, le beau-père de Moïse a trois noms différents. Voici les informations que l'on possède :
👉 Le beau-père de Moïse s'appelle Réuel à l'arrivée de Moïse en Madian.
- Exode 2.16-22 : Le sacrificateur de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l'eau, et elles remplirent les auges pour abreuver le troupeau de leur père. Les bergers arrivèrent, et les chassèrent. Alors Moïse se leva, prit leur défense, et fit boire leur troupeau. Quand elles furent de retour auprès de Réuel, leur père, il dit: Pourquoi revenez-vous si tôt aujourd'hui? Elles répondirent: Un Égyptien nous a délivrées de la main des bergers, et même il nous a puisé de l'eau, et a fait boire le troupeau. Et il dit à ses filles: Où est-il? Pourquoi avez-vous laissé cet homme? Appelez-le, pour qu'il prenne quelque nourriture. Moïse se décida à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. Elle enfanta un fils, qu'il appela du nom de Guerschom, car, dit-il, j'habite un pays étranger.
👉 Le beau-père de Moïse s'appelle Jethro à la sortie des Hébreux de l'Egypte.
- Exode 18.1 : Jéthro, sacrificateur de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d'Israël, son peuple; il apprit que l'Éternel avait fait sortir Israël d'Égypte.
👉 Le beau-père de Moïse s'appelle Hobab quand Moïse lui demande d'être leur guide géographique.
- Nombres 10.29-31 : Moïse dit à Hobab, fils de Réuel, le Madianite, beau-père de Moïse: Nous partons pour le lieu dont l'Éternel a dit: Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons du bien, car l'Éternel a promis de faire du bien à Israël. Hobab lui répondit: Je n'irai point; mais j'irai dans mon pays et dans ma patrie.10.31 Et Moïse dit: Ne nous quitte pas, je te prie; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide.
- Juges 4.11 : Héber, le Kénien, s'était séparé des Kéniens, des fils de Hobab, beau-père de Moïse, et il avait dressé sa tente jusqu'au chêne de Tsaannaïm, près de Kédesch.
Dans ce cas, non seulement il s'appelle Hobab, mais en plus il est le fils du premier des trois noms (Réuel).
Plusieurs choses dans la Parole de Dieu peuvent amener à cette incompréhension :
- Il arrive que, dans les lignées, tous les descendants soient appelés fils et que le père soit en fait le chef de toute la fratrie (Abraham est toujours appelé père dans les évangiles).
- Il arrive que certaines personnes changent de noms.
- Il arrive que certains changements de noms soient rétroactivement utilisées (Ex : On parle de Jérusalem avant qu'elle ne soit construite par David).
- Il arrive que certains changements de noms ne soient pris en compte que dans certains cas et pas dans tous (Jacob devient Israël mais Dieu continue de l'appeler Jacob par moment).
L'une des possibilités serait alors que Réuel est le chef de famille et le sacrificateur de Madian (Exode 2.16-22), que ses sept filles soient en fait ses petites-filles, filles de Jethro son fils. Dès lors, Jéthro serait nommé lui aussi sacrificateur de Madian et beau-père de moïse (Exode 18.1) parce que cela se passe 40 ans plus tard. Il aurait pu prendre la place de son père Réuel dans le sacerdoce après sa mort.
Hobab et Jethro sont la même personne, mais cette fois-ci, on est en face d'un changement de nom consécutif à un changement de foi.
C'est l'explication que je trouve la plus pertinente. Elle pose donc le fait que Moïse a connu Jéthro lorsqu'il était dans la maison de Réuel, mais que dans l'intervalle des quarante années avant qu'il ne parte libérer le peuple de Dieu, Réuel est mort et Jéthro a pris le sacerdoce de son père. Lorsque Moïse revient d'avoir fait sortir le peuple d'Egypte, Jéthro s'émerveille de ce que Dieu a fait et se convertit. Le passage suivant semble bien indiquer la compréhension de la grandeur de Dieu que reçoit Jethro, en outre, il offre un sacrifice et un holocauste à Dieu et offre un repas à Moïse et aux anciens d'Israël, en présence de Dieu. Or Dieu ne s'assoit pas à la table des méchants.
- Exode 18.9-12 : Jéthro se réjouit de tout le bien que l'Éternel avait fait à Israël, et de ce qu'il l'avait délivré de la main des Égyptiens. Et Jéthro dit: Béni soit l'Éternel, qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main de Pharaon; qui a délivré le peuple de la main des Égyptiens! Je reconnais maintenant que l'Éternel est plus grand que tous les dieux; car la méchanceté des Égyptiens est retombée sur eux. Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent participer au repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu.
Ca n'est qu'ensuite que Moïse proposera à Jéthro, qu'il appellera désormais Hobab, d'être leur guide à travers les déserts.
A partir de ce moment, nous avons alors deux réponses de Jéthro/Hobab.
- Exode 18.27 : Moïse laissa partir son beau-père, et Jéthro s'en alla dans son pays.
- Nombres 10.31-33a : Et Moïse dit: Ne nous quitte pas, je te prie; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide. Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l'Éternel nous fera. Ils partirent de la montagne de l'Éternel,
Le passage d'Exode semble dire que Jéthro refuse, et celui des Nombres, que Hobab accepte. Une fois de plus, nous sommes très probablement devant deux faits différents, séparés dans le temps. Dans le passage d'Exode, les enfants d'Israël arrivent à la montagne de Dieu, dans celui des Nombres, ils en partent. Or les Hébreux ont campé presque une année à la montagne de Dieu. Ce sont donc bel et bien deux moments totalement distincts. Dans le premier son beau-père est encore attaché à sa vie, même s'il a compris la grandeur de Dieu, aussi, il retourne dans son monde et s'appelle Jéthro, dans le deuxième passage, il abandonne sa vie pour suivre les Hébreux et s'appelle désormais Hobab.
b) Les chefs et les anciens.
C'est ce beau-père dont je parlais qui va soulever devant Moïse l'évidence de son épuisement à venir et la nécessité de nommer des personnes qui pourront officier en son nom. On notera que, pendant tout le passage durant lequel son beau-père le conseillera au regard des chefs du peuple qu'il va nommer, à aucun moment il ne l'appelle Jéthro, qui est le nom que porte le beau-père tant qu'il n'est pas encore changé de l'intérieur. Il l'appellera uniquement beau-père, et ce, quatre fois d'affilée.
Le passage complet va d'Exode 18.13 à Exode 18.26, mais il se sépare en trois parties :
b.1) Le constat.
Dans la première, il explique la situation :
- Exode 18.13-20 : Le lendemain, Moïse s'assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu'au soir. Le beau-père de Moïse vit tout ce qu'il faisait pour le peuple, et il dit: Que fais-tu là avec ce peuple? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple se tient-il devant toi, depuis le matin jusqu'au soir? Moïse répondit à son beau-père: C'est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. Quand ils ont quelque affaire, ils viennent à moi; je prononce entre eux, et je fais connaître les ordonnances de Dieu et ses lois. Le beau-père de Moïse lui dit: Ce que tu fais n'est pas bien. Tu t'épuiseras toi-même, et tu épuiseras ce peuple qui est avec toi; car la chose est au-dessus de tes forces, tu ne pourras pas y suffire seul. Maintenant écoute ma voix; je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi! Sois l'interprète du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu. Enseigne-leur les ordonnances et les lois; et fais-leur connaître le chemin qu'ils doivent suivre, et ce qu'ils doivent faire.
b.2) La solution.
Dans la deuxième, il explique la solution :
- Exode 18.21-23 : Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. Qu'ils jugent le peuple en tout temps; qu'ils portent devant toi toutes les affaires importantes, et qu'ils prononcent eux-mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu'ils la portent avec toi. Si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu pourras y suffire, et tout ce peuple parviendra heureusement à sa destination.
b.3) La mise en pratique.
Dans la troisième, il met les conseils en pratique :
- Exode 18.24-26 : Moïse écouta la voix de son beau-père, et fit tout ce qu'il avait dit. Moïse choisit des hommes capables parmi tout Israël, et il les établit chefs du peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. Ils jugeaient le peuple en tout temps; ils portaient devant Moïse les affaires difficiles, et ils prononçaient eux-mêmes sur toutes les petites causes.
b.4) La différence entre les chefs et les anciens.
⏺️ Les anciens :
Les anciens ont toujours été là, ils l'étaient déjà avant que l'Eternel ne délivre les Hébreux du joug des Egyptiens, ce sont les personnes les plus avancées en âge parmi le peuple.
- Exode 3.16 : Va, rassemble les anciens d'Israël, et dis-leur: L'Éternel, le Dieu de vos pères, m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il a dit: Je vous ai vus, et j'ai vu ce qu'on vous fait en Égypte,
De nos jours, on a tendance à mélanger les anciens et les chefs du peuple. On en a fait un gros fourre-tout. Il y a une fausse idée que l'on se fait, dont on sait très bien d'où elle vient. Les normes pour sélectionner les anciens sont du n'importe quoi. Prétendre qu'on doit leur trouver des qualités morales où spirituelles ne signifie qu'une chose, et c'est qu'on n'est de toute façon pas en état de distinguer ces mêmes qualités chez une personne. Cela peut paraître étrange, pourtant, si vous y réfléchissez, il est difficilement justifiable qu'une personne puisse faire partie du peuple de Dieu aussi longtemps sans que sa vie soit conforme aux préceptes de Dieu.
Nos assemblées vivent dans une telle désobéissance qu'elles se sentent obligées de choisir parmi les plus âgés ceux qui pourraient porter ces valeurs, alors que ceux qui ne les portent pas auraient dû depuis longtemps être écartés du peuple de Dieu parce que leurs exemples ne peuvent qu'attirer le peuple vers le bas.
Les anciens sont donc toutes les personnes devenues spirituellement matures. Elles ne sont pas une autorité formelle parmi le peuple, mais un exemple d'obéissance qui inspire la confiance. Elles ne sont pas établies, elles sont. On ne décide pas d'être un ancien, on le devient forcément à un moment de notre croissance. Leur position est morale, ils sont le prolongement du service d'Aaron.
⏺️ Les chefs :
Il n'en va pas de même des chefs, ce sont des juges parmi le peuple. Le livre du Deutéronome fait une claire distinction entre ces deux types de personnes : tes anciens et tes juges iront mesurer les distances à partir du cadavre jusqu'aux villes des environs (Deutéronome 21.2), dans le livre de l'Exode, on nous dit d'eux qu'Ils jugeaient le peuple en tout temps (Exode 18.25).
Les chefs sont disposés hiérarchiquement et exercent sur des parties du peuple, mais pas sur le peuple en entier. Ils sont le prolongement de la tête qu'est Moïse.
Pour les anciens, la seule règle au temps de Moïse, c'est l'âge, de nos jours, forcément, cela implique la maturité spirituelle et non la vieillesse du corps. Par contre, pour les chefs, il y a des critères cités dans Exode 18.21 :
- des hommes capables,
- craignant Dieu,
- des hommes intègres,
- ennemis de la cupidité.
Ce sont les seuls critères qui sont donnés.
Une fois ces personnes trouvées, établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. De la sorte, personne n'est laissé seul, tout le monde peut être conseillé, les chefs de 10 rendant compte aux chefs de 50, qui rendent compte aux chefs de cent et ainsi de suite, et lorsque les affaires étaient trop complexes, alors elles devaient remonter jusqu'à Moïse.
La position des chefs parmi le peuple était une position légale, ils sont le prolongement du service de Moïse.
b.5) Mélanger anciens et chefs ?
C'est un peu ce que les dirigeants d'assemblées ont fait, et c'est un tort. La différence dans ce qu'ils sont à la base et dans leurs fonctions n'est pas compatible. Les uns sont des référents moraux sur tous, et les autres des référents légaux sur des groupes d'entre le peuple.
Le mélange de ces deux catégories n'est donc pas seulement hasardeux, c'est une énorme erreur qui ne peut qu'apporter de la confusion.
c) Les prophètes.
Dieu a organisé son peuple de telle sorte à ce que tout puisse se passer dans l'ordre et la discipline. Il ne manque plus qu'une chose.
- Nombres 11.25-30 : L'Éternel descendit dans la nuée, et parla à Moïse; il prit de l'esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et dès que l'esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent; mais ils ne continuèrent pas. Il y eut deux hommes, l'un appelé Eldad, et l'autre Médad, qui étaient restés dans le camp, et sur lesquels l'esprit reposa; car ils étaient parmi les inscrits, quoiqu'ils ne fussent point allés à la tente; et ils prophétisèrent dans le camp. Un jeune garçon courut l'annoncer à Moïse, et dit: Eldad et Médad prophétisent dans le camp. Et Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse depuis sa jeunesse, prit la parole et dit: Moïse, mon seigneur, empêche-les! Moïse lui répondit: Es-tu jaloux pour moi? Puisse tout le peuple de l'Éternel être composé de prophètes; et veuille l'Éternel mettre son esprit sur eux! Et Moïse se retira au camp, lui et les anciens d'Israël.
Ce passage est très mal compris, regardons-le de plus près afin de comprendre ce qui s'est réellement passé.
- Nombres 11.25 : L'Éternel descendit dans la nuée, et parla à Moïse; il prit de l'esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et dès que l'esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent; mais ils ne continuèrent pas.
C'est dans ce premier verset que se situe l'habituelle incompréhension. Ca n'est pas Dieu qui prend de l'esprit qui est sur Moïse, c'est Moïse qui le fait. L'Eternel est descendu dans la nuée et a dit à Moïse ce qu'il fallait faire. Moïse le fait alors sur soixante-huit des soixante-dix anciens qui étaient convoqués. C'est pour cela qu'ils prophétisent, mais qu'ils ne continuent pas, ils n'ont pas la possibilité de se ressourcer, n'utilisant que l'onction de Moïse.
On comprend cela un peu plus tard dans ce même passage. Les deux anciens qui n'étaient pas venus à la tente se mettent à prophétiser et, dans leur cas, on ne précise pas qu'ils aient arrêté. Dans leur cas, c'est forcément Dieu lui-même qui a posé l'esprit sur eux, et non Moïse. Lorsque Josué vient le dire à Moïse, le guide des Hébreux le comprend et le formule de suite sous les termes suivants : Es-tu jaloux pour moi? (Nombres 11.29). La signification est claire, il reconnaît qu'il y aurait humainement des raisons d'être jaloux.
Dieu a dû dire à Moïse qu'il fallait oindre soixante-dix anciens, et Moïse en a déduit, en tant que leader, qu'il devait le faire. Dieu lui a appris qu'il est un outil qu'il utilise en fonction de sa propre volonté. Dans le cas présent, Moïse reconnaît sa faute dans les termes : veuille l'Éternel mettre son esprit sur eux! (Nombres 11.30). Il réalise que c'est l'esprit de Dieu, et non le sien, qui compte. Dieu peut donner autant à chacun, mais il donne également différemment à chacun.
N'oublions pas que Moïse est celui qui a reçu la révélation du Dieu personnel, différent pour chacun.
Après avoir instauré les anciens et les chefs, voilà que Dieu met en place les prophètes. La position des prophètes parmi le peuple était une position spirituelle, ils sont le prolongement du service de Marie.
8 - L'organisation résumée.
Dès la sortie de l'Egypte, Dieu a commencé à organiser le peuple de telle sorte à le souder et à l'unifier sous une seule bannière. Pour ce faire, il a choisi trois personnes qui sont les ministères guides, des représentants qui sont au-dessus de toutes les familles et les tribus. Ces trois personnes sont Moïse, Aaron et Marie, trois frères et sœurs, représentant, dans l'ordre, l'enseignant, le pasteur et le prophète (femme dans ce cas).
a) L'organisation du peuple.
Ces trois référents, qui doivent assurer la stabilité de tout le peuple, ne peuvent le faire qu'à travers la délégation d'une partie de ce qu'ils sont.
- Moïse, l'enseignant est représenté par les chefs du peuple (les chefs ne sont pas enseignants).
- Aaron, le pasteur est représenté par les anciens du peuple (les anciens ne sont pas pasteurs).
- Marie, la prophétesse est représentée par les prophètes du peuple.
b) L'organisation du culte.
Les ministres du culte sont représentés par les Lévites, qui entrent au service du peuple et de la tente de l'âge de vingt-cinq ans à l'âge de trente ans (donc pendant 5 ans), puis entrent dans leur ministère de l'âge de trente ans à l'âge de cinquante ans (donc durant 20 ans).
9 - Avant les désobéissances.
Ce point est extrêmement important. Les désobéissances ayant été rapportées ne l'ont pas été par hasard, elles représentent des points particuliers sur lesquels nous devons être vigilants. Ce sont des épines qui tenteront immanquablement de nous percer durant la marche. L'Eternel nous les cite non pas pour nous montrer à quel point les Hébreux auraient été "rebelles", mais pour nous donner une image de ce que nous allons affronter. Je ne dis pas seulement que nous devons nous méfier de ces comportements chez les autres, mais également chez nous-mêmes. Dieu n'est pas en train de nous dire "regardez comme ils sont vilains et comme ils refusent d'être droits", il nous dit "regardez votre cœur, ces choses arriveront, préparez-vous, et veillez afin de ne pas en faire partie".
a) Les murmures.
La première chose à comprendre avant de regarder les désobéissances isolément, c'est de comprendre que dans chacune d'entre elles, le peuple murmure à un degré ou à un autre. Que ce soit quand il manque d'eau ou de nourriture, quand Moïse est absent etc... La réalité de toutes ces situations est que le peuple ne murmurait pas à cause de la situation, mais parce que le murmure était dans son cœur. Le manque d'eau ne le faisait pas gémir ou murmurer, cela ne faisait que justifier ce qu'ils avaient au fond d'eux.
La servitude avait brisé leurs forces, il ne restait donc que la capacité de se plaindre, pas celle d'agir. Avec les décennies, c'était devenu une habitude, une façon logique de faire dans toutes les circonstances. Le parfait symbole de leur condition d'esclave.
- Exode 2.23 : Longtemps après, le roi d'Égypte mourut, et les enfants d'Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris.
Ils gémissaient déjà avant que Dieu ne les fasse sortir d'Egypte. En Egypte, ils se lamentaient d'être dans la servitude, et dans le désert ils se lamentaient de ne plus y être. Ils se lamentaient de ne plus être esclaves dans la terre qui massacrait leurs fils à la naissance.
Nous négligeons bien trop souvent la puissance d'un murmure, pourtant, la parole de Dieu n'a pas besoin d'être hurlée pour être puissante. On constate souvent que dans l'inconscient collectif, murmurer n'a pas de puissance, et hurler donne la certitude d'être entendu. Dans les faits c'est l'inverse qui se passe, on tend l'oreille vers celui qui murmure, et on attend que celui qui hurle se calme pour l'écouter. Dieu répond au moindre de nous soupirs, il est attentif au plus petit de nos gémissements :
- Psaumes 38.8-9 : Je suis sans force, entièrement brisé; Le trouble de mon cœur m'arrache des gémissements. Seigneur! tous mes désirs sont devant toi, Et mes soupirs ne te sont point cachés.
Le problème vient de ce que, étant fait à son image, nous portons également une forte attention aux murmures, mais que nous avons tendance à ne pas nous en rendre compte. S'ils étaient rares, nous les percevrions peut-être plus facilement, mais ils sont partout, des remarques discrètes dans une série télévisée, une blague tendancieuse au restaurant, un message visuel sur la publicité d'un abribus, un programme scolaire déviant, la société est remplie de murmures, de petites voix qui nous disent que les choses ne sont pas comme Dieu dit qu'elles le sont, et nous les entendons toute la journée. Le risque est qu'à force de les entendre, nous les écoutions.
La convoitise du monde tentera toujours de nous attirer à elle et tentera de nous influencer, c'est ce qui est arrivé aux Hébreux dans le désert : Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d'Israël fut saisi de convoitise; et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent: Qui nous donnera de la viande à manger? (Nombres 11.4). Nous ne pourrons jamais empêcher le monde de murmurer, nous pouvons uniquement arrêter de les écouter, parce que, si nous ne le faisons pas, nous nous mettrons au diapason et ne serons plus différenciable.
Dans les premiers temps de l'exode, on nous dit souvent que le peuple murmure, dans les derniers, il cherche querelles, et à la fin, il a les deux pieds dans la débauche. Si nous détectons des murmures, nous devons nous séparer de ce qui les produits au risque de suivre la même courbe descendante.
b) Dieu sait.
Dieu connaît le cœur du peuple, il sait ce qu'ils sont, donc ce que nous sommes. Il connaissait chacune des rébellions qu'ils allaient exprimer dans les quarante années qui allaient suivre, mais il les a tout de même cherchés. Dieu voit au-delà de nos limitations du moment. Il connaît le chemin sur lequel nous marchons et il n'attend pas que nous soyons parfaits, il nous aide à le devenir. Esaïe nous transmet l'un des plus impressionnants signe de l'amour de Dieu envers nous :
- Esaïe 63.8 : Il avait dit: Certainement ils sont mon peuple, Des enfants qui ne seront pas infidèles! Et il a été pour eux un sauveur.
Selon ce passage, Dieu nous appelle son peuple au présent, et affirme que nous ne serons pas infidèles, au futur. Il sait ce que nous sommes à l'instant où nous nous débâtons dans de multiples conflits personnels et continue de nous soutenir dans la marche.
Ce qui compte c'est bien cela, la marche. Durant cette dernière, des heurts surviendront, et ceux qu'il nous présente dans sa Parole sont là pour nous servir d'exemples de ce qui arrivera dans notre propre désert. Il serait dangereux de les regarder avec trop de distance en nous posant constamment comme la partie du peuple que ne se rebelle pas. La chair est faible, et les rébellions successives qui nous sont détaillées dans la Parole peuvent parfaitement être regardées comme le signe évident de l'éloignement des enfants d'Israël de Dieu il y a quelques milliers d'années, mais ce serait une terrible erreur d'en limiter la signification à cette façon de les regarder.
Ces rébellions nous parlent de nous, de notre quotidien, de la progression nécessaire de chacun sur la route qui mène de la sortie de l'esclavage au royaume de Dieu. Cette progression est parsemée de murmures, mais Dieu nous avertit dans sa Parole, et il est nécessaire de comprendre que le murmure des hommes les empêche d'entendre le murmure de Dieu.
Tentons maintenant de regarder les différentes rébellions et ce qu'elles nous apprennent sur nous-même.
10 - Le résumé des désobéissances (NOTA : le point 13 les détails plus largement, la numérotation en bleu sert à retrouver l'ordre dans le point 13).
a) De Ramsès à Horeb.
(13) a.1) La mer rouge.
(13) a.2) Les eaux de Mara.
(13) a.3) La manne et les cailles.
(13) a.4) Massa et Meriba : le bâton et le rocher.
Ces quatre premières contestations se passent avant la venue de Jéthro, donc avant l'organisation de la toute nouvelle société israélite. Le peuple qui est sorti comme un seul homme, n'est en réalité que l'addition d'individualités. Personne ne sait ce que cela signifie d'être libre. Ils pensent que les problèmes sont derrières et que la libération est actée.
Dans l'immédiat ils n'ont pas encore compris que la libération de leur corps ne signifie en rien la libération de leur esprit, et la route va être encore longue avant que cela soit le cas (la route n'est pas encore finie aujourd'hui).
La mer rouge représentera le fait de laisser derrière eux l'Egypte. Avec ce qui s'y passe, il n'est plus possible de faire demi-tour, même s'ils n'auront de cesse de prétendre vouloir revenir en arrière. Il en va de même lorsque l'on décide de suivre Dieu, le retour en arrière peut être une idée au commencement, mais la réalité est que dès que le premier pas est fait, il n'y aura plus de retour en arrière possible, parce que satan ne permettra pas que quelqu'un qui, ne serait-ce qu'un court instant, a vu le chemin, puisse un jour s'en rappeler. Ceux qui quittent l'Egypte, ne pourront jamais y retourner en paix, et il est bénéfique de s'en rendre compte le plus tôt possible.
L'étape suivante est les eaux de Mara, le lieu où Dieu va instaurer le commencement des règles. La loi n'est pas encore donnée, il faut une première étape pour préparer le terrain. Ici, les premières des règles vont être données, cela peut aisément correspondre aux doctrines fondamentales.
Ensuite, ayant donné les bases de la loi, l'Eternel pose une nouvelle base de son fonctionnement, il témoigne de ce que le passé est derrière (les cailles), et que demain n'existe pas (le pain jour par jour).
Il finit la première partie de la marche vers Canaan lors de la contestation de Massa et Mériba (épreuve et contestation), en se posant comme le Dieu qui accomplit les choses. C'est le bâton qui fracture le rocher, ce même bâton qui a servi à séparer les eaux de la mer rouge et qui n'appartient ni à Aaron ni à Moïse, mais à Dieu.
Cette première partie du voyage se fait entièrement sous la conduite de Dieu, il en marque le début et la fin par une action accomplie avec le bâton. En outre, pendant toute cette période, aucune contestation ne souffrira de conséquences négatives. Même les hommes qui ont profané le Sabbat ne seront que l'occasion de rappeler la règle.
On peut aisément comparer cette période avec celle où un homme nouvellement marié ne rejoignait pas les rangs de l'armée pendant une année. Cette première partie représente le moment où la promise apprend à connaître son époux, l'Eglise apprend à connaître Jésus, et les enfants d'Israël apprennent à connaître la loi. Elle a commencé à Pâque, avec la fête des pains sans levain, symbole du premier amour, celui qui est plein d'impatience, qui ne laisse pas à la pâte le temps de lever ...
✋ Arrivée à proximité de la montagne de Dieu, arrivée de Jethro, Dieu fonde la structure qui va souder le peuple.
b) Horeb.
(13) b.1) Le peuple rejette la voix de Dieu.
(13) b.2) Moïse est Dieu.
(13) c.1) L'impunité.
(13) c.2) La fin de l'impunité : Le veau d'or, la direction pastorale défaillante.
(13) c.3) Nadab et Abihu, le feu étranger.
... Elle se continue à la fête de la moisson du blé, qui se fait avec du pain levé, symbole d'une relation avec Dieu qui prend du temps, et qui se pose pour comprendre. C'est la pentecôte, le jour où la loi a été donnée à Moïse et l'Esprit aux 120 de la chambre haute.
La rencontre s'est faite, maintenant le peuple va entrer dans le vif du sujet, les choses deviennent sérieuses.
Horeb ne dure pas que le temps de chercher la loi au sommet de la montagne. Non seulement Moïse va y monter plusieurs fois, mais il en redescendra avec les plans du tabernacle dans lequel Dieu veut habiter. Ils resteront en place durant presque une année, le temps de le construire, et d'apprendre les lois et les ordonnances que Dieu vient de donner.
Maintenant que la loi est là, il n'est plus possible de passer outre les désobéissances. Le peuple va commencer par refuser le changement. Ils sont censés entrer en contact avec Dieu, mais refusent de l'écouter, préférant continuer d'avoir Moïse en intermédiaire. Ils choisissent donc la dépendance à un homme, passant par là-même d'un esclavage à un autre. Ce qui les sauve, c'est que Moïse veut leur bien, si ça n'avait pas été le cas, ils auraient simplement échangé un Pharaon pour un autre.
Comme le peuple, n'est pas encore assez proche, la loi va lui donner la limite à partir de laquelle il est trop éloigné. Pourtant, les premières fautes ne seront pas celles du peuple, mais celles des serviteurs. Que le peuple soit fébrile est normal, Moïse est encore sur la montagne, la loi est dans les mains de Moïse, pas encore dans la tête du peuple. Satan essaye de frapper un gros coup en poussant le peuple à adorer une image de Dieu. Le peuple ne nie pas ses actions, mais sa personne. Si je dis que ce sont les serviteurs qui pêchent en premier, c'est parce qu'il est naturel que des contestations arrivent, et c'est le rôle des serviteurs de mettre de l'ordre. Lorsque le peuple est venu vers Aaron, il commençait à dévier, mais n'avait pas encore fauté, la faute incombe à Aaron, qui, trop proche du peuple s'est laissé diriger par ceux qu'il devait diriger. Le peuple a voulu le veau, mais c'est Aaron qui l'a fait. N'importe quel enfant veut faire des choses qu'il n'a pas le droit de faire, le rôle de son tuteur est de le canaliser, pas de l'y autoriser. Cependant, une fois qu'Aaron l'y autorise, alors le peuple faute, mais la première erreur vient d'Aaron.
Ensuite, après cette rébellion, qui consistait à emmener le peuple loin de Dieu, viendra une rébellion qui agira presque en miroir. Cette fois-ci, il s'agira d'emmener le monde vers Dieu. Nadab et Abihu en étant les instigateurs, le payeront de leur vie.
d) De Horeb à Canaan.
(13) d.1) Le murmure de trop.
(13) d.2) La convoitise de Kibroth Hattaava : Les cailles.
(13) d.3) Contestation de l'autorité de Moïse (à Hatséroth).
Dans cette partie, le peuple ayant reçu la loi, vit un changement en profondeur. Ils se sont approchés de Dieu et les conséquences de leurs égarements se font maintenant plus directes, et plus radicales. La séparation d'avec le monde devient de plus en plus évidente. C'est la première fois qu'on sépare le murmure des non-Hébreux et celui des Hébreux, et que l'on met en avant sa propagation, des premiers vers les seconds. C'est également la première fois que le murmure en lui-même sera puni, sans qu'on nous précise son sujet.
C'est la dernière partie de la route qui doit mener à Canaan. La route du croyant transformé. Celle où, en hommes faits, nous devons faire face aux dangers réels de ce monde.
Ce danger réel, qui nous est annoncé dans le livre de l'Apocalypse, prendra la forme de la rébellion de Marie, image de l'esprit de Jézabel (Astarté), la prophétesse qui veut la position d'autorité. Préfiguration parfaite de l'église actuelle. C'est la dernière rébellion avant Canaan, c'est la dernière ère avant la venue de Jésus.
✋ 12 espions sont envoyés visiter Canaan. A leur retour 10 vont dénigrer la promesse de Dieu, et 2 seront fidèles.
e) De Canaan à Canaan.
(13) e.1) Le retour des espions de Canaan.
(13) e.2) La révolte de Koré.
(13) e.3) La révolte après Koré : la verge d'Aaron fleurit.
(13) e.4) Les eaux de Mériba.
(13) e.5) Le serpent d'Airain.
(13) e.6) La débauche.
👉 Première partie, la débauche avec les Moabites :
👉 Deuxième partie, la Madianite transpercée :
👉 Troisième partie, les Madianites épargnées :
Normalement, le peuple aurait dû entrer dans Canaan avant ces six rébellions et ces trente-huit années supplémentaires dans le désert, mais cela représente le refus du messie et le transfert du salut aux nations. La deuxième entrée, celle où ceux qui ont cru pendant la première, entrent en même temps que ceux qui sont venus après. Les juifs et les nations réunis dans un seul salut, à travers le même baptême dans le Jourdain.
Cette partie représente le passage du groupe à l'individu, parce que le salut est personnel, aucune nationalité, aucune religion et aucune dénomination n'est sauvée par défaut. Le salut est personnel.
Après le retour des espions, Dieu pose le salut par la foi, celui qui a cru verra Canaan, celui qui n'a pas cru périt. La révolte de Koré poursuit dans cette direction en se concluant avec la verge fleurissante, symbole de la vie qui apparaît sur le bois mort, symbole de la résurrection.
Suite à cela, les eaux de Mériba sont la transmission du ministère de Marie à l'ensemble du peuple, donc à chacun, alors que le serpent d'airain est la transmission du ministère pastoral d'Aaron à Jésus, qui, individuellement, pardonne celui qui porte ses regards vers lui.
Finalement, le peuple en marche vers Canaan affronte son dernier ennemi qui, ô surprise ! se trouve être exactement le même que la première fois qu'ils se sont apprêtés à le faire : Astarté.
Satan a été vaincu sur la croix, il reste à triompher de la chair, le combat de tous les croyants. Personne n'est une exception, même si chacun le vit différemment. La traversée du Jourdain devient dès lors une image de l'enlèvement des croyants, et la prise de Jéricho, porte de Canaan, représente Armageddon, la ville de Baal qui tombe parce qu'une prostituée l'a trahi.
11 - La marche constante.
a) Moïse et la main levée.
a.1) L'histoire en elle-même.
- Exode 17.8-16 : Amalek vint combattre Israël à Rephidim. Alors Moïse dit à Josué: Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait sa main, Amalek était le plus fort. Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre; et ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil. Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée. L'Éternel dit à Moïse: Écris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare à Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom: l'Éternel ma bannière. Il dit: Parce que la main a été levée sur le trône de l'Éternel, il y aura guerre de l'Éternel contre Amalek, de génération en génération.
Amalek est venu attaquer Israël à Rephidim, juste après les eaux de Massa et Mériba. Le peuple venait de chercher querelle avec Moïse et il s'en était suivi une scène qui clôturait la première partie de l'errance dans le désert.
Il est important de ne jamais considérer l'ancienne alliance comme l'explication de ce qui se passe charnellement, en opposition avec la nouvelle alliance où les choses seraient désormais spirituelles. Tout ce qui se passe dans l'ancienne alliance est spirituel. Le combat entre satan et les enfants d'Israël a duré 4000 ans, et si on nous en présente les conséquences dans le monde visible, elles n'en restent pas moins des conséquences.
L'histoire d'Amalek en est un parfait exemple.
Le peuple est à quelques jours de plusieurs évènements qui vont définitivement lui donner les armes de la victoire sur satan. Les évènements des eaux de Massa et Mériba se déroulent sur le rocher d'Horeb, et Horeb est la montagne de Dieu. Le peuple est presque arrivé à l'endroit où la loi sera donnée, en outre, dans les heures où les jours qui suivent, Jéthro va arriver et éveiller Moïse à la structuration de toute la société israélite. En d'autres termes, quelques jours plus tard, ce peuple ne sera plus du tout le même, et cette transformation proche fait trembler satan.
Alors il veut stopper sa marche et envoie Amalek pour les combattre afin de les décourager.
a.2) La réaction de Moïse.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Moïse n'a pas levé le bâton vers Dieu, il ne faisait que lever ses mains vers lui.
- Exode 17.11 : Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait sa main, Amalek était le plus fort.
Le bâton de Dieu était dans sa main, mais c'est la main qui avait de l'importance. Le bâton était là pour rappeler à Dieu ce qu'il venait de faire en fendant le rocher en deux avec ce même bâton, signe que c'était lui qui œuvrait pour ce peuple, depuis la mer rouge jusqu'au rocher d'Horeb. Satan a voulu utiliser ce moment de transition pour frapper, pensant que Dieu ne pourrait rien faire parce que le rocher d'Horeb était le point final de la première période, mais c'était sans compter sur Moïse, dont l'intercession a prolongé cette alliance et cette action de Dieu pour les siens.
a.3) La conséquence.
Tant que la main est levée, l'intercession continue, Dieu se rappelle de son alliance en voyant le bâton, et Israël est vainqueur, lorsque la main se baisse, le bâton disparaît du radar de Dieu et le peuple perd en force.
Il ne faut pas voir les enfants d'Israël comme un peuple de guerrier, ce sont des esclaves fraîchement sortis de leur servitude. Ce n'est pas une armée organisée. Ils ne sont pas en mesure de gagner un combat contre une tribu organisée et coutumière des combats de ce genre. C'est pour cela que la force de ce peuple n'est pas sienne, c'est celle de Dieu.
Tout dans ce qui se passe est impressionnant. Moïse, premièrement, qui comprend que sans Dieu la victoire est impossible, et qui rappelle à Dieu son alliance pour qu'il accorde cette victoire. Aaron et Hur, ensuite, qui comprennent de suite que le bâton n'est pas l'intercession, mais la main l'est. C'est pour cela que voyant Moïse faiblir, ils ne se précipitent pas pour porter le bâton à sa place, mais pour lui soutenir les bras et lui permettre de continuer son intercession, tout en installant une pierre sur laquelle il peut s'asseoir.
a.4) Le message aux croyants.
Dieu combat nos combats tant que nous nous tenons dans son alliance, tout ce que nous avons à faire, c'est de comprendre que ce sont en réalité les siens. Ce qui s'est passé à Rephidim a établi pour toujours une guerre entre l'Eternel et Amalek.
- Exode 17.16 : Il dit: Parce que la main a été levée sur le trône de l'Éternel, il y aura guerre de l'Éternel contre Amalek, de génération en génération.
Amalek, ce sont les combats que nous avons, ce sont toutes les tentatives de l'ennemi de nous empêcher d'atteindre l'étape suivante. Chaque génération a son Amalek dont la défaite servira à établir la gloire de Dieu. Tant que nous ferons l'effort de nous tourner vers Dieu et de lever les mains vers lui dans la bataille, il sera la force de son peuple.
12 - Conclusion.
De la naissance de Moïse à son décès, nous avons l'histoire de l'Eglise de Christ. A travers sa construction, ses manquements, ses apprentissages, nous avons l'image des enfants d'Israël jusqu'au refus du messie, puis de la naissance de l'Eglise à proprement parler jusqu'à l'enlèvement, la deuxième venue et finalement Armageddon.
L'ecclésiaste disait vrai, tout ce qui est a déjà été.
L'Eglise actuelle en est au départ de Kadès, dans la dernière partie de son périple, confrontée à Astarté, que l'on appelle plus généralement le temps de la femme. Le temps des nations est terminé, ce temps où les pays dirigeaient encore l'histoire du monde. Maintenant, comme le peuple à la fin de sa première arrivée à la frontière de Canaan, et à la fin de sa deuxième, nous sommes dans le temps de la femme, une abréviation complaisante pour "le temps de la femme Jézabel". La grande prostituée recouvre la terre et est l'ennemie des croyants.
Ce combat, aussi intense et dur soit-il, préfigure la fin et donc l'avènement de Jésus. Dans ces temps où le peuple rejette la loi et l'ordre que Dieu a mis en place, sous prétexte d'une grâce qu'ils ne comprennent pas, le danger est réel, pour tous ceux qui refusent de comprendre que le trésor qu'est la Parole de Dieu contient des choses anciennes et des choses nouvelles. Ceux qui refuseront de le comprendre ne pourront en bénéficier, et la victoire ne peut être qu'à la condition que Dieu combatte pour nous.
La grâce est réelle, et indispensable, la première est la parole de Dieu qui nous avertit de ce qui est devant nous afin que nous puissions nous préparer. Joseph ayant entendu les avertissements avait décidé de les écouter, mais ceux qui refusent ces avertissements ne pourront se préparer, leurs vases seront vides et ils plongeront dans l'obscurité.
13 - Les désobéissances détaillées.
a) De Ramsès à Horeb.
a.1) La mer rouge.
Tout d'abord, tordons le cou à une fausse croyance. Le voyage des Hébreux n'a pas commencé par la traversée de la mer rouge. En réalité, nous savons au jour près combien de temps ils ont mis pour aller de Gosen (Ramsès) à la montagne de Dieu (50 jours). Par contre, durant cette marche, on ne peut que faire des approximations quant au moment où ils ont traversé la mer rouge.
- Nombres 33.5-8 : Les enfants d'Israël partirent de Ramsès, et campèrent à Succoth. Ils partirent de Succoth, et campèrent à Étham, qui est à l'extrémité du désert. Ils partirent d'Étham, se détournèrent vers Pi Hahiroth, vis-à-vis de Baal Tsephon, et campèrent devant Migdol. Ils partirent de devant Pi Hahiroth, et passèrent au milieu de la mer dans la direction du désert;
Il y a trois campements avant de traverser la mer rouge, donc, à priori, trois jours de marche, ce qui semble correspondre à ce que les Hébreux avaient demandé à Pharaon :
- Exode 5.3 : Ils dirent: Le Dieu des Hébreux nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l'Éternel, afin qu'il ne nous frappe pas de la peste ou de l'épée.
On notera également que les Hébreux craignaient que l'Eternel les frappe de la peste ou de l'épée, deux des cavaliers de l'apocalypse, mais c'est de la faim qu'ils souffriront, donc d'un troisième. Quoi qu'il en soit, c'est donc au bout de trois jours que le peuple, au lieu de présenter les sacrifices dont ils parlaient à Pharaon, choisissent d'élever des plaintes et, bien que la nuée soit devant eux, ils ne regardent que vers Moïse et se plaignent auprès de lui.
- Exode 14.10-12 : Pharaon approchait. Les enfants d'Israël levèrent les yeux, et voici, les Égyptiens étaient en marche derrière eux. Et les enfants d'Israël eurent une grande frayeur, et crièrent à l'Éternel. Ils dirent à Moïse: N'y avait-il pas des sépulcres en Égypte, sans qu'il fût besoin de nous mener mourir au désert? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d'Égypte? N'est-ce pas là ce que nous te disions en Égypte: Laisse-nous servir les Égyptiens, car nous aimons mieux servir les Égyptiens que de mourir au désert?
Le peuple n'est même pas encore passé par les eaux qui représentent le baptême qu'il regrette déjà sa servitude. Il préfère une servilité routinière à la liberté dans l'inconnu du lendemain.
L'Eternel les a volontairement amenés ici. Leur deuxième halte était à Etham, de là ils ont longé la mer rouge par la droite, s'ils l'avaient fait par la gauche, le trajet aurait été le même, à la différence de la mer à traverser. En outre, en passant par la droite, comme ils l'ont fait, il n'y avait aucun moyen de continuer vers la montagne de Dieu si ce n'est en traversant la mer rouge. Dieu voulait qu'ils passent par là (Exode 14.2 : Parle aux enfants d'Israël ; qu'ils se détournent, et qu'ils campent devant Pi Hahiroth, entre Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal Tsephon ; c'est en face de ce lieu que vous camperez, près de la mer).
En d'autres termes, Dieu n'a pas séparé les eaux parce que c'était le seul moyen de les sauver, Dieu les a emmenés devant la mer parce qu'il voulait écarter les eaux afin que cela serve de signe, mais le peuple n'avançant pas par la foi, mais par la vue, ne pouvait le comprendre. C'est le cas de toute personne voulant donner sa vie à Jésus mais n'étant pas encore passée par l'étape du baptême.
Par ailleurs, l'Eternel voulait également tirer vengeance du sang des enfants mâles des Hébreux qui avaient été jetés à l'eau à la naissance (Exode 1.22). Ce jour-là, les enfants mâles des Egyptiens ont été jetés à l'eau.
👉 NOTA sur la raison de la charge de Pharaon :
Dieu est un Dieu d'ordre, il fait les choses avec clarté. Il n'était pas possible qu'Israël parte pour Canaan tant que Pharaon ne le permet pas, que ce soit dans les paroles ou dans les actes. C'est pour cela que Dieu fait camper son peuple et le fait attendre trois jours. Les Hébreux ont été clairs lorsqu'ils ont dit qu'ils devaient partir, leurs propos étaient les suivants ;
- Exode 5.3 : Ils dirent: Le Dieu des Hébreux nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l'Éternel, afin qu'il ne nous frappe pas de la peste ou de l'épée.
Les choses ne vont pas bien se passer, je ne vais pas en refaire la liste ici. La conclusion, néanmoins, est la suivante, suite à la mort des premier-nés de l'Egypte :
- Exode 12.31-32 : Dans la nuit même, Pharaon appela Moïse et Aaron, et leur dit: Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d'Israël. Allez, servez l'Éternel, comme vous l'avez dit. Prenez vos brebis et vos bœufs, comme vous l'avez dit; allez, et bénissez-moi.
Dans la tête de Pharaon, le peuple est censé faire ce qu'il avait dit, donc trois journées de marche dans le désert pour faire des sacrifices à l'Eternel. Si le peuple fuit, alors Dieu aurait usé de ruses et de mensonges pour libérer son peuple. C'est pour cela que le peuple est bloqué par la mer rouge, ils sont à trois journées de marche, comme prévu, et ils ne sont libérés que lorsque Pharaon vient avec son armée pour les tuer alors qu'ils n'ont fait que ce qu'ils avaient annoncé. Pharaon en venant derrière eux a rompu leur accord. S'il avait fait sa part, le peuple aurait dû retourner en Egypte, c'est pour cela que Dieu a encore endurci le cœur de Pharaon.
a.2) Les eaux de Mara.
Les Hébreux viennent de traverser la mer rouge. Ils ont vu la délivrance de Dieu et la destruction des mâles Egyptiens dans l'eau, réponse spirituelle de la destruction des mâles Hébreux à la naissance. Il ne leur faudra que trois jours de plus pour se rebeller à nouveau.
- Exode 15.22-26 : Moïse fit partir Israël de la mer Rouge. Ils prirent la direction du désert de Schur; et, après trois journées de marche dans le désert, ils ne trouvèrent point d'eau. Ils arrivèrent à Mara; mais ils ne purent pas boire l'eau de Mara parce qu'elle était amère. C'est pourquoi ce lieu fut appelé Mara. Le peuple murmura contre Moïse, en disant: Que boirons-nous? Moïse cria à l'Éternel; et l'Éternel lui indiqua un bois, qu'il jeta dans l'eau. Et l'eau devint douce. Ce fut là que l'Éternel donna au peuple des lois et des ordonnances, et ce fut là qu'il le mit à l'épreuve. Il dit: Si tu écoutes attentivement la voix de l'Éternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Égyptiens; car je suis l'Éternel, qui te guérit.
Cette rébellion est également très intéressante. Cela fait six jours qu'ils sont partis et ils en sont déjà à leur deuxième contestation.
Le constat est simple, le peuple est sorti d'Egypte, mais ils sont une troupe d'étrangers les uns aux autres. Ils n'ont ni loi, ni réelle organisation. Tout le monde a bien compris que Moïse les a libérés, mais ça s'arrête là. Ils suivent le mouvement, mais chacun selon sa propre loi. C'est pour cela qu'ils se permettent des plaintes aussi facilement. C'est à ce moment que Dieu va commencer à souder le peuple, le processus va encore prendre du temps, mais il démarre réellement à ce moment.
Le problème qui sert de justification aux plaintes du peuple est que, s'il y a de l'eau, elle est impropre à la consommation. L'Eternel va donc désigner un bois à jeter dans l'eau pour la purifier. Le symbole est plutôt simple ici. L'eau impropre à la consommation représente la Parole de Dieu souillée par les pensées de l'Egypte. Le peuple ne peut pas s'abreuver parce que la Parole n'est pas en accord avec la pensée de Dieu. C'est pour cela que, dans le but de la purifier, c'est un bois qui doit y être jeté, le bois représente le sacrifice de Jésus. On pourrait penser que c'est un peu simpliste, que le fait qu'il y ait du bois ne se rapporte pas nécessairement à la croix de Golgotha. Dans de nombreux cas c'est vrai, cela peut même représenter l'autel d'Astarté, mais dans le cas présent, les deux conséquences à venir montrent bien qu'il s'agit du symbole de la croix de Jésus. La première conséquence est la purification de l'eau, donc de la Parole, et une fois que cette eau/Parole est purifiée, l'Eternel (donc Jésus) donna au peuple des lois et des ordonnances. C'est une fois que la Parole est purifiée que Dieu donne ses premières lois et ordonnances au peuple, le commencement de la cimentation des Hébreux.
Ces évènements arrivent le sixième jour après le départ de Ramsès, ce qui fait, et cela va se reproduire souvent, que le peuple s'est plaint juste avant la délivrance. Le lendemain est le jour du Sabbat, le septième jour depuis leur libération, le dernier jour de la fête des pains sans levain. C'est aussi le jour où ils arrivent à Élim.
- Exode 15.27 : Ils arrivèrent à Élim, où il y avait douze sources d'eau et soixante-dix palmiers. Ils campèrent là, près de l'eau.
Cette étape, après que le peuple ait reçu les premières lois et les premières ordonnances est le signe d'une alliance. Elle indique la provision de chacun et la provision de tous. Dieu avait prévu une aire de repos au septième jour, il honore le jour du repos et l'a préparé pour l'homme qui marche selon ses voies. Le peuple n'était pas encore en état de le comprendre seul, c'est pour cela que ses contestations, que ce soit la première ou celle-ci, n'attirent aucune punition, juste des affinements.
a.3) La manne et les cailles.
- Exode 16.1 : Toute l'assemblée des enfants d'Israël partit d'Élim, et ils arrivèrent au désert de Sin, qui est entre Élim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d'Égypte.
Cela fait exactement un mois que les Hébreux ont quitté l'Egypte. Ils sont arrivés à Elim le 7° jour après leur départ. Le désert de Sin est juste à côté d'Élim, les Hébreux ont dû passer de l'un à l'autre dans la journée. Ce qui fait qu'ils ont dû rester au campement d'Élim pendant environ trois semaines.
Le peuple revient donc de 3 semaines dans une oasis, ils ont des réserves d'eau, mais toujours la même envie de se plaindre. Le peuple continue de marcher selon la vue et la suite logique, maintenant qu'ils ont de l'eau, c'est de se plaindre pour la nourriture.
- Exode 16.2-3 : Et toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron. Les enfants d'Israël leur dirent: Que ne sommes-nous morts par la main de l'Éternel dans le pays d'Égypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété? car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.
👉 Les miracles ne produisent pas de foi :
Regardé sous un autre angle, les miracles de Dieu ne produisent aucune foi chez ceux qui en sont au bénéfice. Ils ont été délivrés de l'épée des Egyptiens, mais il ne leur a fallu que 3 jours pour se plaindre à nouveau. Ils ont alors été délivrés de la soif, mais il ne leur faudra pas plus de temps pour se plaindre de la faim. La chair est faible, d'autant que l'Esprit ne peut pas les soutenir, ils ne l'ont pas encore.
👉 Le pain et la viande :
On a tendance à se rappeler de la manne, mais dans leur plainte, les Hébreux se rappellent de la viande et du pain. Ce sont donc les deux nourritures que l'Eternel leur enverra.
- Exode 16.12-13 : J'ai entendu les murmures des enfants d'Israël. Dis-leur: Entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain; et vous saurez que je suis l'Éternel, votre Dieu. Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp.
Ce n'est cependant pas pour les mêmes raisons que l'Éternel envoie l'une et l'autre.
- Exode 16.6-7 : Moïse et Aaron dirent à tous les enfants d'Israël: Ce soir, vous comprendrez que c'est l'Éternel qui vous a fait sortir du pays d'Égypte. Et, au matin, vous verrez la gloire de l'Éternel, parce qu'il a entendu vos murmures contre l'Éternel; car que sommes-nous, pour que vous murmuriez contre nous?
La manne est envoyée le matin, jour par jour (Exode 16.4), donc sur la durée, alors que les cailles ne viendront que la première nuit. Le témoignage qui s'attache à ces deux dons de l'Eternel n'est pas non plus le même. Les cailles témoignent du passé, elles sont là pour que le peuple comprenne que c'est l'Eternel qui les a fait sortir de l'Egypte. Le pain de son côté, témoigne de la gloire de l'Eternel, quelque chose d'éminemment ancré dans le présent, c'est pour cela qu'il le donne chaque jour.
👉 Le pain est une épreuve :
- Exode 16.4 : L'Éternel dit à Moïse: Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l'épreuve, et que je voie s'il marchera, ou non, selon ma loi.
Le seul moyen de marcher avec l'Eternel est de lui faire confiance, ce que l'on appelle usuellement "la foi". Le pain est une épreuve qu'il a envoyée. Ils en ont un besoin vital, ainsi, soit ils regarderont et constateront chaque jour que Dieu fait ce qu'il dit, soit ils cesseront de l'écouter pour regarder au lendemain, jour pour lequel ils ne voient pas encore la provision divine.
La raison en est simple, demain n'existe pas. Quand la Parole de Dieu nous dit que Dieu est celui qui était, qui est et qui sera, elle ne le place pas dans notre passé ou dans notre futur, elle ne fait que dire que, quelle que soit la période de notre existence sur terre, Dieu s'y trouve. Quelles que soient les périodes à venir, Dieu s'y révélera lorsqu'elles deviendront le présent.
Lorsque les Hébreux ont voulu anticiper les jours à venir, ce qu'ils ont mis de côté a attiré la colère de Dieu (Exode 16.27), parce que cela révélait le manque de confiance de son peuple en lui.
Il en va de même avec la Parole écrite de Dieu, représenté par le pain. C'est une épreuve pour notre foi. Elle nous annonce des choses, mais nous devons continuer à regarder à Dieu et vivre dans le présent, pas dans un avenir qui n'existe pas encore.
👉 Qui parle contre un serviteur parle contre Dieu :
- Exode 16.2 : Et toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron.
Les problèmes ont donc à nouveau commencé par un murmure. Bien qu'on nous dise que le peuple ait ciblé Moïse et Aaron, un verset ultérieur nous en donne une vision bien différente.
- Exode 16.7 : Et, au matin, vous verrez la gloire de l'Éternel, parce qu'il a entendu vos murmures contre l'Éternel; car que sommes-nous, pour que vous murmuriez contre nous?
Le serviteur est un messager, celui qui s'élève contre le message, même s'il pointe du doigt le messager, pointe en réalité celui qui a envoyé le message.
👉 Le dépositaire de l'autorité est dépositaire de la responsabilité :
- Exode 16.28 : Alors l'Éternel dit à Moïse: Jusques à quand refuserez-vous d'observer mes commandements et mes lois?
Cette réprimande est faite à Moïse après que quelques membres du peuple soient sortis chercher du pain pendant le Sabbat, mais ça n'est pas lui qui, pratiquement parlant, l'a fait. Cependant, le peuple est à sa charge, c'est donc lui qui reçoit la réprimande. Etre un chef spirituel est une charge, pas un avantage. Il en va de même dans un foyer, le responsable du foyer est responsable devant Dieu de ne pas avoir tenu le foyer correctement si une faute est commise par un de ses membres.
a.4) Massa et Meriba : le bâton et le rocher.
- Exode 17.1-3 : Toute l'assemblée des enfants d'Israël partit du désert de Sin, selon les marches que l'Éternel leur avait ordonnées; et ils campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d'eau à boire. Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent: Donnez-nous de l'eau à boire. Moïse leur répondit: Pourquoi me cherchez-vous querelle? Pourquoi tentez-vous l'Éternel? Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait: Pourquoi nous as-tu fait monter hors d'Égypte, pour me faire mourir de soif avec mes enfants et mes troupeaux?
Je vais, une fois de plus, donner une approximation de la date. Les Hébreux sont arrivés dans le désert de Sin le trentième jour après leur départ de Ramsès. Ils ont au moins passé une semaine dans ce désert puisqu'ils ont eu le temps de recevoir la manne pendant six jours et de transgresser le sabbat. Ils en sont donc au minimum au trente-septième jour de leur voyage. Nous savons également que Moïse recevra la loi au cinquantième jour. Dans l'intervalle, il y aura encore la visite de Jéthro et tout ce qu'elle implique. Le peuple recommence donc les murmures presque immédiatement après que Dieu ait pourvu avec les cailles et la manne. La tension augmente tellement que Moïse en vient à penser que le peuple pourrait le lapider (Exode 17.4). Démunis, il demande à l'Eternel ce qu'il faudrait faire (Exode 17.4).
La réponse de l'Eternel paraît étrange. Moïse n'a pas cinquante verges, pourtant Dieu lui dit de prendre celle avec laquelle il a frappé le fleuve. Une signification commune se trouve présente. La première utilisation, à la mer rouge marquait le début d'une marche pendant laquelle Dieu reconnaissait que le peuple n'était pas en état de faire quoi que ce soit. Le Bâton représente Dieu, et c'est Dieu qui pourvoyait au salut de son peuple, gracieusement. De la même manière ici, Dieu réutilise la même image, mais pour dire que c'est la fin de cette période. On est à quelques heures/jours de l'établissement de l'ordre des juges/chefs parmi les enfants d'Israël et du don de la loi. Dans un très court laps de temps, le peuple sera responsable de ses actes et de ses désobéissances. Pour ce jour encore, c'est le bâton qui répondra aux requêtes du peuple et à sa délivrance. Sous peu leur obéissance deviendra une condition obligatoire. Ce ne sera plus le bâton qui viendra à eux, mais eux qui devront aller au bâton.
Moïse se tient devant le rocher d'Horeb, pendant que l'Eternel se tient dessus. Il frappe une fois le rocher et l'eau se met à couler.
- Exode 17.7 : Il donna à ce lieu le nom de Massa et Meriba, parce que les enfants d'Israël avaient contesté, et parce qu'ils avaient tenté l'Éternel, en disant: L'Éternel est-il au milieu de nous, ou n'y est-il pas?
✋ Arrivée à proximité de la montagne de Dieu, arrivée de Jethro, Dieu fonde la structure qui va souder le peuple.
13 - Les désobéissances détaillées.
b) Le rejet de Dieu.
b.1) Le peuple rejette la voix de Dieu.
Ce moment se trouve entre deux instants importants. Celui qui voit Moïse recevoir la loi, et celui qui voit le peuple la recevoir.
- Exode 20.18-19 : Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement. Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions.
Cela fait cinquante jours que le peuple marche derrière la nuée, maintenant il se retrouve en face et elle leur parle. Ne connaissant pas encore leur Dieu, nécessairement, ils en ont peur au lieu de le craindre et choisissent donc l'éloignement au lieu du rapprochement.
b.2) Moïse est Dieu.
Je ne vais pas m'étendre là-dessus, je l'ai déjà détaillé dans l'enseignement sur la montagne de Dieu. Dans l'ensemble, Dieu a fait de Moïse, Dieu, pour Pharaon. Le peuple, qui est toujours sous la domination psychologique de l'Egypte, voit Moïse en fonction de ce qu'il est pour celui qui a triomphé d'eux. Ils le regardent donc comme s'il était un dieu et ne peuvent pas se soumettre au seul vrai Dieu. C'est pour cela que Dieu parlera des Hébreux à Moïse en précisant qu'ils sont le peuple de Moïse et que Moïse insistera sur le fait qu'ils sont le peuple de Dieu.
Ca n'est pas que chacun rejette les Hébreux. Dieu dévoile le cœur des Hébreux, et Moïse rappelle à Dieu que c'est son peuple.
13 - Les désobéissances détaillées.
c) L'impunité et sa fin.
c.1) L'impunité.
Un point commun qu'il faut relever. Depuis Ramsès, cinquante jours auparavant, le peuple s'est déjà rebellé quatre fois.
- détail en : a.1) La mer rouge.
- détail en : a.2) Les eaux de Mara.
- détail en : a.3) La manne et les cailles.
- détail en : a.4) Massa et Meriba : le bâton et le rocher.
Dans aucun de ces cas il n'y a eu la moindre sanction. Dieu a exprimé son mécontentement avec la rupture du Sabbat, mais il n'y a pas eu de suite. On vient cependant de passer un cap. Suite à la venue de Jéthro, Moïse a pu installer une structure d'autorité au milieu du peuple, et Dieu, suite à cette organisation, vient de donner les tables de la loi.
c.2) La fin de l'impunité : Le veau d'or, la direction pastorale défaillante.
Chaque désobéissance nous apprend quelque chose sur l'église de Dieu, certaines nous semblent plus parlantes parce qu'elles concernent des ministères et des situations en particulier. L'histoire du veau d'or révèle quelque chose qui va à l'encontre du mode de fonctionnement de presque toutes les assemblées de la planète.
- Exode 32.1 : Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s'assembla autour d'Aaron, et lui dit: Allons! fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d'Égypte, nous ne savons ce qu'il est devenu.
Moïse, donc l'enseignant, n'est plus parmi le peuple, Aaron, le pasteur, devient la nouvelle référence spirituelle. C'est vers lui que le peuple va aller pour chercher l'équivalent de ce qu'ils avaient avec Moïse, c'est-à-dire une image de Dieu. Mais le pasteur est trop proche du peuple, c'est pour cela que la loi passe de l'enseignant au pasteur et ensuite du pasteur au peuple. Dans des cas plus rares, Moïse parlait directement au peuple, mais c'est Aaron qui devait le gérer.
Moïse n'étant plus là, Aaron doit tenir la bride au peuple à sa place, mais son onction de pasteur ne permet pas de le faire. Sa fonction première est de faire le tampon entre les deux, parce qu'il a la douceur nécessaire, seulement si cette douceur n'est pas couverte par la rigueur de la Parole de Dieu, elle devient une faiblesse. C'est exactement ce qui se passe ici. Il sait qu'il fait mal mais ne parvient pas à s'opposer au peuple, il leur fait donc le veau qu'ils demandent et s'empresse de préparer également un sacrifice, espérant que le peuple comprendra de lui-même et fera le bon choix. Ce qui bien entendu ne sera pas le cas.
Une fois Moïse redescendu, la sanction va tomber. C'est la première fois qu'une sanction vient, et elle survient juste après que la loi ait été donnée.
- Exode 32.26 : Moïse se plaça à la porte du camp, et dit: A moi ceux qui sont pour l'Éternel! Et tous les enfants de Lévi s'assemblèrent auprès de lui.
Il est très parlant de constater la perversion de tout le peuple. Les seuls qui sont avec Moïse sont les Lévites. Les anciens et les chefs ne se rangent pas de son côté. Les anciens sont le prolongement d'Aaron, et les chefs n'avaient plus aucun référent en l'absence de Moïse. Seuls les ministères sont restés droits, et ils seront le bras de Dieu dans cette affaire.
Cette histoire du veau d'or nous montre l'importance de placer les ministères à leur place respective, et lorsque l'on réalise que les pasteurs sont considérés, de nos jours, comme les chefs des assemblées, on comprend mieux la faiblesse globale de l'Eglise de Dieu.
c.3) Nadab et Abihu, le feu étranger.
- Nombres 3.1-4 : Voici la postérité d'Aaron et de Moïse, au temps où l'Éternel parla à Moïse, sur la montagne de Sinaï. Voici les noms des fils d'Aaron: Nadab, le premier-né, Abihu, Éléazar et Ithamar. Ce sont là les noms des fils d'Aaron, qui reçurent l'onction comme sacrificateurs, et qui furent consacrés pour l'exercice du sacerdoce. Nadab et Abihu moururent devant l'Éternel, lorsqu'ils apportèrent devant l'Éternel du feu étranger, dans le désert de Sinaï; ils n'avaient point de fils. Éléazar et Ithamar exercèrent le sacerdoce, en présence d'Aaron, leur père.
- Lévitique 10.1-3 : Les fils d'Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus; ils apportèrent devant l'Éternel du feu étranger, ce qu'il ne leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l'Éternel, et les consuma: ils moururent devant l'Éternel. Moïse dit à Aaron: C'est ce que l'Éternel a déclaré, lorsqu'il a dit: Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple. Aaron garda le silence.
Les deux fils aînés d'Aaron, Nadab et Abihu, auront l'honneur de pouvoir gravir le début de la montagne de Dieu (Seuls Moïse et Josué l'ont vraiment gravie). Nadab était appelé à remplacer son père Aaron dans le sacerdoce. La voie de ces deux frères était toute tracée.
Pourtant l'épisode que je viens juste de mettre en avant leur donne un destin bien plus funeste. Nous avons ici l'image de l'importation des valeurs du monde dans le culte de Dieu. Cela revient à amener le salaire d'une prostituée dans la maison de Dieu (Deutéronome 23.18), ce qui est une abomination à ses yeux.
Concrètement, Dieu pourvoyait au feu pendant le sacrifice. Si le sacrifice était agréé, le feu dévorait la bête, dans le cas contraire, la désapprobation de Dieu était évidente. Ensuite, le sacrificateur prenait de la braise de l'autel où avait eu lieu le sacrifice agréé et la mettait dans l'encensoir pour brûler les parfums devant Dieu sur l'autel des parfums.
Les fils d'Aaron ont eux-mêmes mis le feu dans les encensoirs, sans en prendre les braises d'un sacrifice, ce feu ne venait donc pas de Dieu. Ils ont fait monter vers le vrai Dieu l'odeur des faux-dieux.
De nos jours, bien que l'on puisse penser que c'est une manière de voir un peu exagérée, les cultes que nous faisons sont de cet ordre, et si les flammes n'arriveront que plus tard, c'est uniquement en raison de l'éloignement du peuple d'avec son Dieu, mais elles arrivent.
13 - Les désobéissances détaillées.
d) De Horeb à Canaan.
d.1) Le murmure de trop.
Le peuple est resté longtemps à la montagne de Dieu. En en redescendant, Moïse a apporté avec lui les plans du tabernacle. Tout le reste de l'année le peuple restera en place, et les personnes choisies par l'Eternel bâtiront le tabernacle. Le premier jour de la deuxième année après leur sortie d'Egypte, le peuple installera le Tabernacle de l'Eternel.
Ils partiront ensuite vers Hatséroth et feront deux haltes suite à des contestations. La première se fera à Tabeéra, c'est celle que j'appelle le murmure de trop.
- Nombres 11.1-3 : Le peuple murmura et cela déplut aux oreilles de l'Éternel. Lorsque l'Éternel l'entendit, sa colère s'enflamma; le feu de l'Éternel s'alluma parmi eux, et dévora l'extrémité du camp. Le peuple cria à Moïse. Moïse pria l'Éternel, et le feu s'arrêta. On donna à ce lieu le nom de Tabeéra, parce que le feu de l'Éternel s'était allumé parmi eux.
Ca n'est pas un lieu précis, ça le devient, l'endroit de la contestation reçoit le nom de Tabeéra.
d.2 ) La convoitise de Kibroth Hattaava : Les cailles.
Depuis que la loi a été donnée, les choses ont radicalement changé. Cela ne paraît pas lors d'une lecture rapide, cependant les derniers murmures en date ont été sanctionnés, et c'est la première fois qu'une sanction est donnée. En outre, on ne nous dit même pas quel sujet les a fait naître.
Ici aussi, quelque chose va changer. On nous disait constamment que le peuple murmurait, mais ici cela commence autrement.
- Nombres 11.4 : Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d'Israël fut saisi de convoitise; et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent: Qui nous donnera de la viande à manger?
Le tri commence à se faire. Avant les tables de la loi, il n'avait jamais été fait de distinction entre les Hébreux et les personnes qui les avaient accompagnés. Pour la première fois c'est le cas. Le livre de l'Exode nous l'avait signalé, mais comme la Parole n'en faisait plus du tout cas, c'était passé un peu sous le radar (Exode 12.38a : Une multitude de gens de toute espèce montèrent avec eux;).
Avant la loi, il n'y avait pas encore de séparation entre les personnes qui étaient sorties d'Egypte, mais avec la loi, Dieu s'est clairement positionné comme le Dieu des Hébreux, et, soudainement, un tri se fait de lui-même avec ceux qui ne le sont pas. Quand le peuple de Dieu commence à suivre la loi de Dieu, ceux qui sont toujours dans le monde commencent à se manifester et à se séparer de lui. La séparation devient obligatoire, parce que ces personnes ne changeront pas, elles se plaignent parce qu'elles voient qu'un fossé est en train de se former entre eux et ceux qui veulent de Dieu, alors elles tentent de devenir l'influence majeure. Cette étape est obligatoire dans chaque mouvement spirituel. Dieu est un Dieu de séparation, pour épurer l'or, il n'y ajoute rien, il en retire les impuretés. Il fait pareil avec son peuple, autant dans la multitude, de laquelle il retire les éléments perturbateurs, que dans le cas particulier, en retirant de nous ce qui nous empêche de nous approcher de lui.
Pendant l'année passée au pied de la montagne de Dieu, ces éléments perturbateurs étaient également parmi le peuple, mais ils ne se sont pas clairement manifestés. Ca n'est que lorsque le peuple a commencé à marcher qu'ils ont refait surface. Il en sera toujours de même, à partir du moment où le peuple de Dieu commence à marcher selon les commandements de Dieu, des forces tenteront par tous les moyens de les stopper.
Quelle que soit l'origine de la plainte, la plainte a eu lieu. Le peuple a besoin de comprendre certaines choses. Ses râles n'avaient jamais de conséquences avant le don de la loi, mais les choses ont changé. Ils avaient déjà émis une plainte pour exactement la même chose, et avaient obtenu gain de cause. Ce qui fait qu'à situation identique, ils s'en remettent à la même démarche pour obtenir gain de cause.
Pourtant cette fois-ci ils vont apprendre de leurs erreurs. Plus on s'approche de Dieu, plus la sanction devient importante. Ils avaient déjà appris qu'ils ne devaient pas anticiper, mais prendre jour par jour selon leur besoin. Au lieu de faire cela, ils vont compulsivement entasser de la nourriture :
- Nombres 11.32 : Pendant tout ce jour et toute la nuit, et pendant toute la journée du lendemain, le peuple se leva et ramassa les cailles; celui qui en avait ramassé le moins en avait dix homers. Ils les étendirent pour eux autour du camp.
Il faut comprendre ce que représente un Homer pour voir la raison de la colère de Dieu. Lorsque le peuple avait reçu la manne, chacun en avait ramassé un omer, quantité suffisante pour une journée. Il arrive souvent, surtout dans le nom des personnes ou des villes, que la différence d'orthographe ne représente pas grand-chose. Pour une fois, ça n'est pas le cas. L'homer et l'omer ne sont pas la même unité de mesure. L'homer représente la charge d'un âne, soit l'équivalent de 229 kg. L'omer représente 1/100 de l'homer, soit 2.29 kg. Les Hébreux, qui avaient donc été autorisés à prendre la nourriture pour une journée, ont pris chacun au minimum 2 tonnes de viande. Il est possible que ça ne soit pas réellement un poids, mais que le chiffre 10 soit utilisé dans son sens général, c'est-à-dire : ce qui est nécessaire pour établir une chose avec certitude. Dans le cas présent cela signifierait que chacun avait au minimum pris plus que ce qui lui était nécessaire. Les deux tonnes par personne me semblent un peu élevées (gardons à l'esprit que tout est possible, Nombres 11.31 nous dit tout de même qu'il y avait des cailles sur une journée de marche, et sur 90 centimètres de hauteur).
Dans tous les cas, ils n'ont pas mis longtemps à reproduire les erreurs du passé, mais cette fois, ils se sont approchés de Dieu, et il y a des conséquences.
- Nombres 11.33-35 : Comme la chair était encore entre leurs dents sans être mâchée, la colère de l'Éternel s'enflamma contre le peuple, et l'Éternel frappa le peuple d'une très grande plaie. On donna à ce lieu le nom de Kibroth Hattaava, parce qu'on y enterra le peuple que la convoitise avait saisi. De Kibroth Hattaava le peuple partit pour Hatséroth, et il s'arrêta à Hatséroth.
Rechercher Dieu est une affaire sérieuse, ça n'est pas un passe-temps, il y a des conséquences au fait de négliger sa Parole et les avertissements qu'elle contient.
d.3) Contestation de l'autorité de Moïse (à Hatséroth).
Une fois de plus, cette contestation se passe immédiatement après la précédente, il y a environ deux journées de marche entre Horeb et Hatséroth, et dans l'intervalle il y a eu la convoitise de Kibroth Hattaava. Dans la contestation précédente, le peuple se soulevait contre Moïse, maintenant, c'est Marie et Aaron qui vont le faire (un enseignement complet sur Jézabel se trouve sur le site).
Comme la dernière parenthèse le sous-entend, le problème qui à lieu à ce moment de la traversée du désert est celui d'une attaque en règle de l'esprit de Jézabel. Devant l'évident anachronisme entre l'esprit et le personnage de Jézabel, il faut simplement savoir que l'esprit a été nommé d'après le personnage, mais qu'il existait déjà auparavant. Au temps de Samson, Dalila en est également une image, mais cela se passe avant la période d'Achab et Jézabel. Simplement, le personnage de Jézabel est un véritable cas d'école, c'est pour cela qu'elle est également reprise dans le livre de l'Apocalypse.
Dans la révolte présente, que se passe t-il ?
La première chose à prendre en compte, n'est pas réellement la situation, même si je vais en parler juste après. La première chose est la notion même de contestation. Peu importe le sujet, quand l'envie de contester est là, elle trouvera une raison de le faire. Quand vous cherchez une raison de dispute, vous en trouverez une. C'est très exactement ce qui se passe ici.
N'oubliez pas que satan n'a pas disparu juste après le jardin d'Eden pour réapparaître à l'époque de Jésus, il continuait d'œuvrer encore et encore. C'est, comme à son habitude, lui qui agit ici. Dieu vient d'établir des règles de fonctionnement, c'est également pour cela que des sanctions tombent en cas de transgression. Maintenant que les tables de la loi ont été données, et que le peuple n'est plus qu'à quelques jours de Canaan, il devient impératif de les diviser. Dans la tentative précédente, satan utilisait le peuple contre Moïse; cela n'ayant pas marché et le peuple ayant pris de plein fouet la sanction, il y a peu de chance qu'ils recommencent de suite, alors satan va utiliser Marie, la prophétesse.
- Nombres 12.1-2 : Marie et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu'il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne. Ils dirent: Est-ce seulement par Moïse que l'Éternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle?
👉 Une question se pose : à qui parlent-ils ? A Moïse ou au peuple ? Si cela avait été à Moïse, une discussion se serait installée, mais ça n'est pas le cas. Il paraît plus probable que Marie et Aaron, à leur tour, murmuraient contre Moïse. Que ce soit un cas ou l'autre, Moïse n'en a pas fait mention à Dieu, c'est Dieu qui l'a entendu (Nombres 12.3).👈
👉 Marie est citée en premier parce que la Parole de Dieu cite toujours les choses en fonction de leur importance. C'est donc elle qui fomente cette tentative de mutinerie.👈
👉 La faute de Marie se retrouve dans le livre de l'Apocalypse, c'est exactement la situation présentée dans l'Église de Thyatire : Apocalypse 2.20a : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs. Marie est prophétesse, et elle se sert de sa position pour détourner Aaron en premier lieu, ensuite, elle essaye d'expliquer comment Dieu parle, donc elle enseigne. N'oubliez pas que c'est déjà son rôle de transmettre la volonté de Dieu, par contre, elle ne transmet pas d'autorité, ça c'est la fonction de Moïse, et c'est ça qu'elle recherche. Elle n'essaye pas cependant de se hisser à la place de Moïse, mais de le descendre à la sienne, afin que similaire (et non égaux), il puisse être remplaçable. En effet, en lui contestant une chose par la mise en avant d'une autre, elle dit qu'il n'est pas parfait, elle-même ne l'est pas puisqu'elle murmure et nie l'autorité que Dieu a donnée à Moïse. Le constat qu'elle veut poser c'est que Moïse n'est pas mieux que les autres et donc que ses qualités personnelles ne justifient pas qu'il soit le seul guide. Seulement l'Eternel n'a jamais dit qu'il le choisissait pour ses qualités personnelles, mais uniquement qu'il le choisissait. Satan essaye toujours d'ajouter à la Parole de Dieu pour en diminuer, voir en anéantir, la puissance. C'est la même situation que pour les viandes sacrifiées aux idoles, les croyants prétendent que s'ils prient dessus elles ne seront plus impurs, mais Dieu n'a pas dit qu'il ne fallait pas les manger parce qu'elles étaient impures, mais uniquement qu'il ne fallait pas les manger. En ajoutant à la Parole de Dieu, ils en détruisent la puissance.👈
👉 La faute de Marie est la suite directe de la faute d'Aaron lors de l'épisode du veau d'or. Lors du veau d'or, satan n'a pas voulu élever un autre dieu à côté de l'Eternel, le veau est au pied de la montagne, alors que l'Eternel est à son sommet. Le but de satan était de faire descendre Dieu au niveau du veau d'or afin qu'il n'y ait plus de différence entre eux. Moïse a réagi et a fait le tri, maintenant, satan se charge, à travers Marie, de faire exactement la même chose avec celui qui a empêché l'établissement du veau d'or. Lorsque Aaron et le peuple s'en sont pris à Dieu, Moïse s'est interposé, et maintenant que Marie s'en prend à Moïse, l'Eternel s'interpose. Le but est clairement le même, le peuple ne parvient pas à entendre Dieu seul, alors après avoir échoué à détruire Dieu, satan essaye de détruire celui qui est le lien entre le peuple et Dieu afin que la finalité soit la même.👈
👉 Il est important de comprendre que Dieu ne nous dit pas dans l'Exode et les Nombres qu'Aaron et Marie étaient mauvais. Il ne fait que mettre en avant des situations qui ont lieu et qui continueront d'avoir lieu de nos jours. Aucune assemblée ne peut prétendre être protégée de ce qui se passe pendant l'exode des Hébreux. Lorsque Dieu nous prévient, ce n'est pas pour que nous empêchions les choses d'arriver (sauf s'il le précise), mais pour que nous nous y préparions. De la même manière, ceux qui participeront à cela ne sont pas forcément mauvais, tout comme Aaron et Marie ne l'étaient pas. Nous avons tous nos faiblesses, et nous devons chacun pardonner aux autres et les aider à les vaincre. Si Dieu utilise de telles personnes ça n'est pas parce qu'elles étaient mauvaises, mais justement pour l'inverse, parce que personne n'est parfait, et chacun de nous est appelé à pardonner.👈
La suite de ces murmures ne se fait pas attendre, et l'Eternel agit soudainement (Nombres 12.4). Il ne donne aucun signe, il rappelle ce qui est, et annonce la punition. La faute est trop grande pour permettre d'y échapper. Ici, pas de serpent sur un bois, pas de verge qui fleurit, pas de demande de choisir comme au veau d'or. Ce que cela montre, c'est que lorsque Dieu a été personnellement visé, il a donné une chance de se repentir, il a laissé un choix, mais lorsque c'est son serviteur qui est visé, celui qui est l'intermédiaire entre lui et le peuple, la sanction est immédiate. C'est l'image du blasphème contre le Saint-Esprit (uniquement l'image, ça n'en est pas un). Celui qui est visé, c'est l'intermédiaire, la sanction est directe.
C'est là qu'on apprend quelque chose d'impressionnant. On considère Moïse comme un prophète, mais dans les faits, il ne l'est pas réellement. Ce qu'il est va bien au-delà :
- Nombres 12.6-8 : Et il dit: Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai. Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Éternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse?
Marie, qui a voulu attirer vers elle (c'est le principe de la séduction), va être frappée de la lèpre qui, justement, fera que personne ne posera le regard sur elle.
- Nombres 12.9-10 : La colère de l'Éternel s'enflamma contre eux. Et il s'en alla. La nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Marie était frappée d'une lèpre, blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Marie; et voici, elle avait la lèpre.
L'ordre hiérarchique reprend immédiatement le dessus. L'origine de la contestation venait de Marie, elle est punie et, dans la foulée, Aaron intercède pour elle, mais auprès de Moïse, se soumettant à nouveau à l'ordre que l'Eternel a mis en place. Dès lors, Moïse peut intercéder pour elle auprès de l'Eternel, qui répond à son serviteur Moïse.
Quelques renseignements supplémentaires sont présents dans l'enseignement sur l'aveugle de Bethsaïda.
✋ 12 espions sont envoyés visiter Canaan. A leur retour 10 vont dénigrer la promesse de Dieu, et deux seront fidèles.
13 - Les désobéissances détaillées.
e) De Canaan à Canaan.
e.1) Le retour des espions de Canaan.
- Nombres 13.31-33 : Mais les hommes qui y étaient allés avec lui dirent: Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. Et ils décrièrent devant les enfants d'Israël le pays qu'ils avaient exploré. Ils dirent: Le pays que nous avons parcouru, pour l'explorer, est un pays qui dévore ses habitants; tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d'une haute taille; et nous y avons vu les géants, enfants d'Anak, de la race des géants: nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles.
Une fois de plus, le peuple regarde ce qui n'existe pas au lieu de regarder à ce qui est. Au lieu de regarder ce que Dieu leur a fait traverser, il regarde un venir qui n'existe pas encore et ils ont peur, peur de ce en quoi ils ont placé leur confiance. Deux discours leur ont été donnés, mais ils ont fait le choix qui correspond à ce qu'ils sont toujours au fond d'eux, des esclaves. Pourtant Josué et Caleb leur ont également parlé :
- Nombres 14.9 : Seulement, ne soyez point rebelles contre l'Éternel, et ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n'ont plus d'ombrage pour les couvrir, l'Éternel est avec nous, ne les craignez point!
Le peuple ne se sent pas capable de le faire, et n'est toujours pas en capacité de comprendre que c'est Dieu qui le fera. Les deux seules choses qui leur sont demandées, sont de ne pas être rebelles et de ne pas avoir peur, rien d'autre. La peur paralyse est empêche la foi, alors ils optent pour une solution plus radicale, retourner en Egypte et lapider Moïse.
- Nombres 14.4 : Et ils se dirent l'un à l'autre: Nommons un chef, et retournons en Égypte.
- Nombres 14.10 : Toute l'assemblée parlait de les lapider, lorsque la gloire de l'Éternel apparut sur la tente d'assignation, devant tous les enfants d'Israël.
On notera que la folie qui s'est emparée du peuple est telle qu'ils sont capables de penser à lapider Moïse, Aaron, Caleb et Josué pour retourner en Egypte, sans se demander comment ils feraient vu que sans Moïse et Aaron, ils seraient morts depuis longtemps dans ce même désert qu'ils se proposent de traverser sans eux. Une fois de plus, lorsque l'on s'en prend à ses serviteurs, Dieu intervient et la sanction est établie. Tous ceux qui se seront élevés contre Moïse périront. Ceux qui ont exploré Canaan et l'ont décrié périront de suite (Nombres 14.37), tous les autres qui n'ont pas cru périront durant les trente-huit années suivantes et seront condamnés à ne pas entrer dans Canaan.
Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.
e.2) La révolte de Koré.
- Nombres 16.1-2 : Koré, fils de Jitsehar, fils de Kehath, fils de Lévi, se révolta avec Dathan et Abiram, fils d'Éliab, et On, fils de Péleth, tous trois fils de Ruben. Ils se soulevèrent contre Moïse, avec deux cent cinquante hommes des enfants d'Israël, des principaux de l'assemblée, de ceux que l'on convoquait à l'assemblée, et qui étaient des gens de renom.
La révolte de Koré n'est pas une petite affaire. Ca n'est pas l'histoire d'une famille qui conteste, c'est un véritable complot ourdi petit à petit. C'est l'histoire de la création d'une assemblée dans l'assemblée et de la tentative de renversement du pouvoir en place. Koré est un Kéhathite, il est donc de la famille directe de Moïse, Aaron et Marie, qui sont également des Kéhatites. Ce sont des cousins au premier degré.
C'est Koré qui est mis en avant dans cette histoire, mais le texte semble indiquer que ce sont les trois frères qui sont les vrais instigateurs de ce qui arrive. Koré assume, et vient voir Moïse, par contre les trois frères sont rebelles jusqu'au bout et vont jusqu'à refuser de venir se présenter devant Dieu. Tout porte à croire que les trois frères ont cherché quelqu'un qui représentait une autorité pour mieux pouvoir établir leur propre position. C'est pour cela que les fils de Koré ne seront pas punis (Nombres 26.11) alors que la descendance de Dathan et d'Abiram le sera (Nombres 26.25-32).
Bien qu'il paraisse que Dieu sanctionne tous le monde, il n'en est rien. Non seulement les enfants de Koré ne sont pas sanctionnés, mais on ne parle jamais d'une quelconque sanction pour On, fils de Péleth. C'est pour cela qu'il est plus que probable que les véritables instigateurs de cette rébellion sont les deux frères Dathan et Abiram. Par contre, même si les fautes ont la même apparence, elles ne sont pas identiques, et cela explique pourquoi c'est Koré que l'on cite en premier et auquel on attribue cette révolte. Etant Lévite, sa responsabilité devant Dieu n'est pas la même que pour les trois autres personnages principaux, qui sont Rubenites. Si le putsch avait réussi, il aurait pris la fonction d'Aaron, ce que soulève très justement Moïse (Nombres 16.11 : C'est à cause de cela que toi et toute ta troupe, vous vous assemblez contre l'Éternel! car qui est Aaron, pour que vous murmuriez contre lui? )
Ces quatre personnages ne vont pas se contenter d'aller affronter l'autorité de Moïse, ils vont agir dans l'ombre, comme le fera plus tard Absalom, afin de soulever les personnes d'influences pour accentuer leur poids. Ils soulèveront 250 principaux de l'assemblée et la troupe ira, ensemble, contester la position de Moïse, lui niant l'évidence du choix de Dieu et prétendant qu'il se serait élevé par ses propres forces.
Il faut cependant comprendre que cette unité de Koré et de ses co-complotistes n'existe pas réellement. Ils ne font que partager une colère. C'est pour cela que lorsque Moïse répond, il ne parle qu'à Koré, pas aux trois frères. Koré est le bouc émissaire de Dathan et Abiram qui, eux, ne sont pas montés vers Moïse.
Lorsque Moïse va appeler les deux frères, ils refuseront de monter parce qu'ils sont les seuls que Moïse appelle (Nombres 16.12-15), ils accepteront une fois que Moïse appellera Aaron en même temps (Nombres 16.16-18).
La finalité est que les 250 notables périront, ainsi que Dathan, Abiram et leurs familles, et finalement Koré et les gens de sa maison (mais pas les fils).
e.3) La révolte après Koré : la verge d'Aaron fleurit.
Cette révolte parait folle. Le peuple a bien vu ce qui vient d'arriver à ceux que l'Eternel a frappé. Pourtant ça ne va en rien les calmer, bien au contraire. Ils n'attendront que quelques heures avant de recommencer.
- Nombres 16.41-50 : Dès le lendemain, toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura contre Moïse et Aaron, en disant: Vous avez fait mourir le peuple de l'Éternel. Comme l'assemblée se formait contre Moïse et Aaron, et comme ils tournaient les regards vers la tente d'assignation, voici, la nuée la couvrit, et la gloire de l'Éternel apparut. Moïse et Aaron arrivèrent devant la tente d'assignation. Et l'Éternel parla à Moïse, et dit: Retirez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un instant. Ils tombèrent sur leur visage; et Moïse dit à Aaron: Prends le brasier, mets-y du feu de dessus l'autel, poses-y du parfum, va promptement vers l'assemblée, et fais pour eux l'expiation; car la colère de l'Éternel a éclaté, la plaie a commencé. Aaron prit le brasier, comme Moïse avait dit, et courut au milieu de l'assemblée; et voici, la plaie avait commencé parmi le peuple. Il offrit le parfum, et il fit l'expiation pour le peuple. Il se plaça entre les morts et les vivants, et la plaie fut arrêtée. Il y eut quatorze mille sept cents personnes qui moururent de cette plaie, outre ceux qui étaient morts à cause de Koré. Aaron retourna auprès de Moïse, à l'entrée de la tente d'assignation. La plaie était arrêtée.
Le mal qu'avaient fait Dathan, Abiram et Koré n'a pas disparu avec leur existence. Ils ont parcouru le peuple pour murmurer contre Moïse et Aaron, et bien qu'ils soient tous les trois morts, les murmures sont toujours présents dans le cœur de ceux qui les avaient entendus, voire écoutés. La résultante est que le peuple trouve le moyen d'accuser Moïse et Aaron d'avoir mis le feu au peuple de l'Eternel. Ca ne leur vient même pas à l'idée que c'est l'Eternel qui a mis le feu parmi ceux qui s'étaient rebellés.
La patience de Moïse me sidère. Lorsque la Parole de Dieu nous dit qu'il était l'homme le plus patient qui soit, je crois qu'il est tout simplement presque impossible de comprendre à quel point il l'était. Non seulement il encaissait leurs perpétuelles rébellions et tentatives de meurtres, mais il continuait encore et encore à intercéder pour eux, sans jamais faillir.
Quand on garde une vue d'ensemble, on se rend compte qu'on s'approche du début des combats pour la libération de Canaan. Dans cette révolte, Dieu va établir un signe, ça n'est que le deuxième. Le premier était la conservation de la manne, maintenant, cela va être la verge d'Aaron.
La rébellion en court n'est rien d'autre que la suite de celle qui la précédait de 24 heures. C'est donc la contestation du ministère d'Aaron. Aussi Dieu va établir cela une fois pour toutes. Chaque chef de famille devra prendre une verge, Aaron représentera Levi. Une de ces verges, toutes placées dans la tente d'assignation, fleurira, et ce sera celle de celui que Dieu a choisi. Bien évidement, le lendemain ce sera la verge d'Aaron qui avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes (Nombres 17.8). Cela établira le choix de Dieu, et la verge rejoindra la manne comme témoignage dans le tabernacle.
Si la manne représente le pain de vie, qui est Jésus, la verge fleurie d'Aaron représente la résurrection, la vie naissant sur le bois mort.
e.4) Les eaux de Mériba.
- Nombres 20.1-2 : Toute l'assemblée des enfants d'Israël arriva dans le désert de Tsin le premier mois, et le peuple s'arrêta à Kadès. C'est là que mourut Marie, et qu'elle fut enterrée. Il n'y avait point d'eau pour l'assemblée; et l'on se souleva contre Moïse et Aaron.
Dater ce verset est très problématique. Après être arrivés une première fois à Kadès, douze envoyés vont faire une incursion dans Canaan et il en résultera que les Hébreux seront condamnés au désert pendant quarante années. Ils vont donc retourner à Kadès, Marie y mourra et y sera enterrée. Suite à cela l'eau manquera et le peuple se rebellera contre Moïse et Aaron. On nous dit tout cela en deux versets, mais le peuple est resté trente-huit ans à Kadès et dans sa région et on a aucun indice sur le temps écoulé entre chaque affirmation de ces deux versets. On sait juste que suite à la période passée à Kadès, les trente-huit années seront écoulées et le peuple partira pour la dernière partie de son voyage.
Il semble donc qu'en prenant les choses dans l'ordre où elles sont dites, en les plaçant chronologiquement mais sans idées du temps qui s'écoule, nous avons les évènements suivants :
- le peuple s'arrête à Kadès (c'est une oasis),
- Marie meurt et y est enterrée,
- Il n'y a plus d'eau pour l'assemblée,
- On se soulève contre Moïse.
Quand Moïse mourra, il transmettra son ministère à Josué, quand Aaron mourra, il transmettra son ministère à Eléazar, par contre, Marie ne transmettra pas le sien. Comme je l'expliquais sur le point traitant spécifiquement de Marie, sa personne était fortement liée à la notion d'eau. C'est la raison pour laquelle elle meurt dans une oasis, mais qu'après sa mort, il n'y a plus d'eau pour l'assemblée. La fonction qu'elle représentait n'est plus présente, et comme son ministère était le rafraîchissement du peuple, ce dernier, devant la sécheresse qui s'ensuit, se rebelle.
Les raisons de la rébellion sont toujours les mêmes, le peuple n'a pas d'eau, alors il se plaint de tout :
- Nombres 20.3-5 : Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent: Que n'avons-nous expiré, quand nos frères expirèrent devant l'Éternel? Pourquoi avez-vous fait venir l'assemblée de l'Éternel dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail? Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour nous amener dans ce méchant lieu? Ce n'est pas un lieu où l'on puisse semer, et il n'y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d'eau à boire.
Nous sommes cependant devant une annonce de ce que Dieu veut faire, pas seulement devant une contestation. Rappelons-nous qu'il y a déjà eu une contestation prenant presque la même forme, à Rephidim. Pourtant, si l'on regarde attentivement, ce que Dieu demande est complètement différent. Dans le premier cas, Dieu demande à Moïse de frapper le rocher pendant que lui (Dieu) se tient debout dessus. Le rocher représente le peuple de Dieu. A Réphidim, il fallait que le bâton frappe le rocher, parce que le bâton représente Dieu. C'est pour cela qu'il n'est pas question ici, à Kadès, de frapper le rocher.
Marie vient de mourir, et son ministère n'a pas été transmis. C'est de cela que le rocher parle. Il faut y associer la déclaration de Jésus dans l'évangile de Matthieu : Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre (rocher) je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle (Matthieu 16.18). Le rocher sur lequel Jésus dit qu'il va construire son Eglise, c'est la révélation, la déclaration se fait juste après que Pierre ait reçu la révélation de la filiation divine de Jésus.
Moïse avait prophétisé ce qui est en train de se dérouler. Il est probable qu'il ne s'en soit pas rendu compte, mais l'instant qu'il est en train de vivre est l'accomplissement symbolique de sa déclaration de Nombres 11.29 : Moïse lui répondit: Es-tu jaloux pour moi? Puisse tout le peuple de l'Éternel être composé de prophètes; et veuille l'Éternel mettre son esprit sur eux! C'est pour cela qu'il n'est pas question de frapper le rocher, mais uniquement de lui parler. Nous sommes en présence de la transmission du ministère de Marie à tout le peuple. C'est donc par la parole que la révélation (le rocher) doit procurer le rafraîchissement au peuple.
- Nombres 20.7-8 : L'Éternel parla à Moïse, et dit: Prends la verge, et convoque l'assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux;
Moïse ne fera pas mieux que le peuple, au lieu de regarder à Dieu, il se contentera de répéter les méthodes du passé, ne se rendant pas compte que la ressemblance n'est pas la similitude.
- Nombres 20.11a : Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge.
Dieu ne punira pas le peuple, sa contestation était, pour une fois légitime. Bien sûr, la forme était mauvaise, chercher querelle à Moïse n'était pas la bonne méthode, mais le peuple répondait à un manque réel qui n'était pas que physique, tout en n'ayant pas réellement le moyen de comprendre le trouble qui était en eux. L'eau coulera à flot pour apporter ce rafraîchissement qui manquait, et la conséquence quoi que passante souvent inaperçue, n'est pas du tout physique. Le texte nous dit précisément ce qui suit :
- Nombres 20.13 : Ce sont les eaux de Meriba, où les enfants d'Israël contestèrent avec l'Éternel, qui fut sanctifié en eux.
Il est évident qu'on ne parle pas directement de baptême de l'Esprit, mais c'en est une annonce. Cette sanctification aurait dû être apportée par Moïse et Aaron (Deutéronome 32.51), et ne pas l'avoir fait coûtera aux deux frères leur ticket d'entrée dans Canaan.
- Nombres 20.12 : Alors l'Éternel dit à Moïse et à Aaron: Parce que vous n'avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d'Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.
e.5) Le serpent d'Airain.
Dans le point e.4), le ministère de Marie quittait la personne pour devenir spirituel. C'est également ce qui va se passer ici. Aaron est mort sur la montagne d'Hor et les Hébreux quittent cette même montagne. Eléazar, fils d'Aaron a reçu le sacerdoce à la place de son père, mais il n'a pas reçu sa fonction de pasteur. C'est la transmission de cette fonction qui va avoir lieu ici.
- Nombres 21.4-9 : Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le pays d'Édom. Le peuple s'impatienta en route, et parla contre Dieu et contre Moïse: Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour que nous mourions dans le désert? car il n'y a point de pain, et il n'y a point d'eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. Alors l'Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. Le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Éternel et contre toi. Prie l'Éternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. L'Éternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
On note effectivement que le peuple ne parle plus contre Aaron, et qu'il va directement voir Moïse, confirmation de ce qu'il est le dernier de sa fratrie encore en vie.
La faute du peuple ici est souvent résumée au fait que le peuple ait méprisé le don de Dieu, en réalité il n'en est rien. Dieu a fait l'homme, il sait que nous ne sommes pas faits de telle sorte à pouvoir répéter toute notre vie la même action sans heurts, ni manger la même nourriture sans en être dégoutté. La faute des Hébreux ici est le mensonge. Ils disent clairement : pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour que nous mourions dans le désert? car il n'y a point de pain, or la manne continue de tomber tous les matins, ils ont donc bien menti. Satan étant le père du mensonge et étant représenté par un serpent, ça explique pourquoi ce sont des serpents qui sont envoyés.
Dieu dit donc à Moïse de lever un bois et d'y accrocher un serpent d'airain. La scène globale représente Jésus sur la croix. Le bois représente la croix, le serpent représente la punition du mensonge, et l'airain représente Jésus (*).
Aaron était le pasteur du peuple, à sa disparition, l'Eternel donne un signe de qui va devenir le pasteur du peuple, c'est-à-dire Jésus. Le peuple, n'ayant plus Aaron, est allé directement à Moïse, ce que l'on peut naturellement comprendre. Avec le serpent sur le bois, la guérison est accordée à celui qui va vers le bois. C'est l'individu et non le groupe qui devient responsable. Dieu pose donc le nouveau pasteur pour le peuple. Bien sûr Jésus ne viendra que plus tard, mais toutes ces annonces préparaient le ministère du fils de Dieu.
Nous assistons aux prémices de la dispersion des enfants d'Israël en Canaan. Ils avaient l'habitude de marcher derrière Moïse et Aaron, maintenant ils apprennent étape par étape à devenir moins dépendant. L'esprit de prophétie est répandu sur chacun (ce qui ne signifie pas qu'ils soient prophètes), et ils viennent de recevoir une annonce de Jésus, qui se pose comme la première étape vers laquelle ils doivent se rendre.
N'oublions pas que le bâton d'Aaron/Moïse n'appartient ni à l'un ni à l'autre, il appartient à Dieu (Exode 4.20+17.9) et le représente.
(* NOTA : pendant longtemps, l'épuration de l'or et de l'argent se faisait par cémentation, à l'aide, entre autres, de fleur d'airain, c'est donc Jésus qui nous épure)
e.6) La débauche avec les Moabites, La Madianite transpercée, Les Madianites épargnées.
👉 Première partie, la débauche avec les Moabites :
- Nombres 25.1-3 : Israël demeurait à Sittim; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux. Israël s'attacha à Baal Peor, et la colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël.
Une fois de plus, remettre ce qui se passe dans son contexte temporel va nous aider à comprendre quelque chose d'important. Les Hébreux sont sur le territoire de Moab, Aaron est déjà mort, et il est mort le cinquième mois de la quarantième année après la sortie de l'Egypte. Moïse mourra bientôt, le onzième mois de la même année. Entre la mort d'Aaron et la débauche des Hébreux, il y a le serpent d'airain, ensuite, les Hébreux marcheront jusqu'au territoire de Moab, s'installeront et commenceront à glisser vers la débauche. Ce qui fait que le peuple n'a pas seulement murmuré, il a glissé de Dieu à Baal en quelques semaines. La convoitise sexuelle a fait accepter aux Hébreux le pire du pire.
Nous sommes cependant passés d'une rébellion de groupe à une rébellion individuelle globale. Avec le veau d'or, le peuple allait auprès de la même chose, tous unis dans leur marche. Dans le cas présent, même si, dans les apparences, le peuple donne l'impression d'aller tous dans la même direction, c'est-à-dire Baal-Peor, en réalité, ce faux-dieu est une conséquence, et non le but premier du glissement des enfants d'Israël. La vraie convoitise est purement individuelle, ce sont les filles de Moab. Baal Peor est un moyen. Pour avoir les filles, ils se soumettent devant un dieu dans lequel ils ne croient pas forcément.
C'est comme ça que cette rébellion commence. Ensuite l'association entre les filles de Moab et Baal-Peor se fait, les deux deviennent indissociables et alors seulement Israël s'attacha à Baal Peor. Quand on regarde la situation en prenant Israël comme point de départ, c'est donc une débauche individuelle vécue collectivement (chacun la vit), par contre, lorsque l'on regarde la même situation en prenant le point de vue de satan, qui est toujours en activité, ne l'oublions pas, les choses sont totalement différentes. Baal (satan) voulant s'accaparer les enfants d'Israël, leur jette un os afin de les attirer. Les femmes sont l'appât, et la suite, on la connaît.
Depuis la mort de Marie, Dieu a commencé à responsabiliser l'individu sur le groupe, il a fait de même après la mort d'Aaron avec le serpent d'airain. Maintenant, on se retrouve dans une situation où chacun doit prendre sa propre décision.
- Nombres 25.4-5 : L'Éternel dit à Moïse: Assemble tous les chefs du peuple, et fais pendre les coupables devant l'Éternel en face du soleil, afin que la colère ardente de l'Éternel se détourne d'Israël. Moïse dit aux juges d'Israël: Que chacun de vous tue ceux de ses gens qui se sont attachés à Baal Peor.
Moïse convoque alors les juges, qui sont le prolongement de l'autorité de Moïse et pas les anciens, ni les Lévites. La position des anciens et des juges est sur tout le peuple, alors que la position des juges/chefs ne l'est pas, elle est limitée à chaque fois à quelques individus. Cela rejoint le fait que la faute n'est pas celle de tout le peuple, c'est une faute individuelle, mais répandue. Les juges doivent chacun faire le tri parmi les personnes qui sont sous leurs responsabilités.
👉 Deuxième partie, la Madianite transpercée :
- Nombres 25.6-9 : Et voici, un homme des enfants d'Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l'assemblée des enfants d'Israël, tandis qu'ils pleuraient à l'entrée de la tente d'assignation. A cette vue, Phinées, fils d'Éléazar, fils du sacrificateur Aaron, se leva du milieu de l'assemblée, et prit une lance, dans sa main. Il suivit l'homme d'Israël dans sa tente, et il les perça tous les deux, l'homme d'Israël, puis la femme, par le bas-ventre. Et la plaie s'arrêta parmi les enfants d'Israël. Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.
Voilà que, le peuple, encore en pleine repentance devant la tente d'assignation, un Hébreu (Zimri, Siméonite) amène une Madianite (Cozbi, fille de Tsur) dans sa tente pour se l'envoyer. Il en est à un tel stade de rejet de Dieu que ça ne le dérange pas de passer devant Moïse et le peuple, tous en larmes devant Dieu, entraînant dans son sillage sa fornication à venir. Une plaie se répand immédiatement et commence à disséminer le peuple, Phinées (fils d'Eléazar) se lève alors et va mettre à mort le couple de fornicateurs, mettant par la même fin à la plaie.
Devant une telle infamie, Dieu décide de détruire Madian,
- Nombres 25.17-18 : Traite les Madianites en ennemis, et tuez-les; car ils se sont montrés vos ennemis, en vous séduisant par leurs ruses, dans l'affaire de Peor, et dans l'affaire de Cozbi, fille d'un chef de Madian, leur sœur, tuée le jour de la plaie qui eut lieu à l'occasion de Peor.
La destruction de Madian sera la dernière chose que fera Moïse, non sans voir à nouveau le peuple pécher dans la suite et la fin de cette rébellion en trois parties.
👉 Troisième partie, les Madianites épargnées :
Rien de nouveau sous le soleil pour cette troisième partie. Moïse va tirer vengeance pour les enfants d'Israël sur les Madianites. Phinées sera le porteur des instruments sacrés, il partira à la tête de 12 000 hommes, 1000 par tribu. Les cinq rois de Madian seront mis à mort.
Comme je le disais, rien de nouveau, les Hébreux, qui pourtant viennent afin de tirer vengeance sur les Madianites à cause de la tentation qu'ils ont volontairement mise devant eux dans la personne de leurs femmes, trouve le moyen d'épargner toutes les femmes en question, chassez le naturel ...
Il se passe cependant quelque chose de très important dans le spirituel, qui explique le pourquoi de cette triple rébellion. Jéricho s'approche, dans les semaines qui suivront, les Hébreux seront sous ses murailles. Dans le spirituel, le combat a déjà commencé. Non pas le combat pour la chute des murailles, mais le combat pour la conversion de Rahab. Cela peut sembler une bien petite chose, pourtant l'importance de cette femme est première dans la chute de la ville. N'oublions pas non plus qu'elle se trouve également être dans les ancêtres de Jésus.
Le combat qu'il y a eu contre les femmes Madianites était un combat contre Astarté, et la victoire a libéré Rahab la prostituée, qui permettra la chute de Jéricho, le bastion de Baal. Avec Dieu il n'y a pas de petites ou de grandes victoires, il n'y a que des obéissances.
- Nombres 31.1-18 : L'Éternel parla à Moïse, et dit: Venge les enfants d'Israël sur les Madianites; tu seras ensuite recueilli auprès de ton peuple. Moïse parla au peuple, et dit: Équipez d'entre vous des hommes pour l'armée, et qu'ils marchent contre Madian, afin d'exécuter la vengeance de l'Éternel sur Madian. Vous enverrez à l'armée mille hommes par tribu, de toutes les tribus d'Israël. On leva d'entre les milliers d'Israël mille hommes par tribu, soit douze mille hommes équipés pour l'armée. Moïse envoya à l'armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du sacrificateur Éléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils s'avancèrent contre Madian, selon l'ordre que l'Éternel avait donné à Moïse; et ils tuèrent tous les mâles. Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Évi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l'épée Balaam, fils de Beor. Les enfants d'Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses. Ils incendièrent toutes les villes qu'ils habitaient et tous leurs enclos. Ils prirent toutes les dépouilles et tout le butin, personnes et bestiaux; et ils amenèrent les captifs, le butin et les dépouilles, à Moïse, au sacrificateur Éléazar, et à l'assemblée des enfants d'Israël, campés dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Moïse, le sacrificateur Éléazar, et tous les princes de l'assemblée, sortirent au-devant d'eux, hors du camp. Et Moïse s'irrita contre les commandants de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient de l'expédition. Il leur dit: Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes? Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d'Israël à l'infidélité envers l'Éternel, dans l'affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans l'assemblée de l'Éternel. Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui; mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont point connu la couche d'un homme.
Annexe 1 - Les étapes de la marche.
- Nombres 33.5-49 : Les enfants d'Israël partirent de Ramsès,
- et campèrent à Succoth.33.6 Ils partirent de Succoth,
- et campèrent à Étham, qui est à l'extrémité du désert.33.7 Ils partirent d'Étham,
- se détournèrent vers Pi Hahiroth, vis-à-vis de Baal Tsephon,
- et campèrent devant Migdol.33.8 Ils partirent de devant Pi Hahiroth,
- et passèrent au milieu de la mer dans la direction du désert;
- ils firent trois journées de marche dans le désert d'Étham,
- et campèrent à Mara.33.9 Ils partirent de Mara,
- et arrivèrent à Élim; il y avait à Élim douze sources d'eau et soixante-dix palmiers: ce fut là qu'ils campèrent.33.10 Ils partirent d'Élim,
- et campèrent près de la mer Rouge.33.11 Ils partirent de la mer Rouge,
- et campèrent dans le désert de Sin.33.12 Ils partirent du désert de Sin,
- et campèrent à Dophka.33.13 Ils partirent de Dophka,
- et campèrent à Alusch.33.14 Ils partirent d'Alusch,
- et campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d'eau à boire.33.15 Ils partirent de Rephidim,
- et campèrent dans le désert de Sinaï.33.16 Ils partirent de désert du Sinaï,
- et campèrent à Kibroth Hattaava.33.17 Ils partirent de Kibroth Hattaava,
- et campèrent à Hatséroth.33.18 Ils partirent de Hatséroth,
- et campèrent à Rithma.33.19 Ils partirent de Rithma,
- et campèrent à Rimmon Pérets.33.20 Ils partirent de Rimmon Pérets,
- et campèrent à Libna.33.21 Ils partirent de Libna,
- et campèrent à Rissa.33.22 Ils partirent de Rissa,
- et campèrent à Kehélatha.33.23 Ils partirent de Kehélatha,
- et campèrent à la montagne de Schapher.33.24 Ils partirent de la montagne de Schapher,
- et campèrent à Harada.33.25 Ils partirent de Harada,
- et campèrent à Makhéloth.33.26 Ils partirent de Makhéloth,
- et campèrent à Tahath.33.27 Ils partirent de Tahath,
- et campèrent à Tarach.33.28 Ils partirent de Tarach,
- et campèrent à Mithka.33.29 Ils partirent de Mithka,
- et campèrent à Haschmona.33.30 Ils partirent de Haschmona,
- et campèrent à Moséroth.33.31 Ils partirent de Moséroth,
- et campèrent à Bené Jaakan.33.32 Ils partirent de Bené Jaakan,
- et campèrent à Hor Guidgad.33.33 Ils partirent de Hor Guidgad,
- et campèrent à Jothbatha.33.34 Ils partirent de Jothbatha,
- et campèrent à Abrona.33.35 Ils partirent d'Abrona,
- et campèrent à Etsjon Guéber.33.36 Ils partirent d'Etsjon Guéber,
- et campèrent dans le désert de Tsin : c'est Kadès.33.37 Ils partirent de Kadès,
- et campèrent à la montagne de Hor, à l'extrémité du pays d'Édom.33.38 Le sacrificateur Aaron monta sur la montagne de Hor, suivant l'ordre de l'Éternel; et il y mourut, la quarantième année après la sortie des enfants d'Israël du pays d'Égypte, le cinquième mois, le premier jour du mois.33.39 Aaron était âgé de cent vingt-trois ans lorsqu'il mourut sur la montagne de Hor.33.40 Le roi d'Arad, Cananéen, qui habitait le midi du pays de Canaan, apprit l'arrivée des enfants d'Israël.33.41 Ils partirent de la montagne de Hor,
- et campèrent à Tsalmona.33.42 Ils partirent de Tsalmona,
- et campèrent à Punon.33.43 Ils partirent de Punon,
- et campèrent à Oboth.33.44 Ils partirent d'Oboth,
- et campèrent à Ijjé Abarim, sur la frontière de Moab.33.45 Ils partirent d'Ijjé Abarim,
- et campèrent à Dibon Gad.33.46 Ils partirent de Dibon Gad,
- et campèrent à Almon Diblathaïm.33.47 Ils partirent d'Almon Diblathaïm,
- et campèrent aux montagnes d'Abarim, devant Nebo.33.48 Ils partirent des montagnes d'Abarim,
- et campèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.33.49 Ils campèrent près du Jourdain, depuis Beth Jeschimoth jusqu'à Abel Sittim, dans les plaines de Moab.
Annexe 2 - La carte du trajet.