L'idolâtrie de Jésus.
L'idolâtrie est une chose terrible, on y tombe sans s'en rendre compte, et si l'on n'y prend pas garde, on s'y enferme. Parfois elle est plus évidente que d'autres, parfois elle est plus subtile. C'est pour cela qu'il faut sans cesse s'éprouver soi-même, et se rappeler que lorsque Dieu nous dit : Invoque-moi, et je te répondrai ; Je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, Que tu ne connais pas (Jérémie 33.3), il ne parle pas seulement de nous montrer les secrets du monde dans lequel nous vivons, mais également de nous révéler des secrets sur nous-mêmes.
L'idolâtrie est toujours facile à repérer chez les autres, à peu près autant qu'elle est difficile à repérer chez nous. Lorsqu'il s'agit simplement de l'idolâtrie d'un chanteur ou d'un acteur, les choses paraissent évidentes. Cependant, comme dans tous les péchés, il y a des niveaux. Satan n'a pas toujours besoin de donner dans la subtilité. De plus, la subtilité dépend souvent de l'angle par lequel nous regardons les choses. Ce qui est subtil pour les uns peut paraître évident pour les autres.
Dans le désert, alors que Moïse est monté sur la montagne pour un conciliabule avec Dieu, le peuple se retrouve sans guide. Il demande alors à Aaron de lui faire un veau d'or. Le texte nous dit : Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte (Exode 32.4).
Lorsqu'on regarde cet épisode du livre de l'Exode, on se dit que Satan n'a justement pas fait dans la subtilité ce jour-là. C'est faux. Il se trouve simplement que nous regardons de loin un évènement que nous jugeons sans le comprendre réellement, et nous préférons faire comme cela parce qu'il se trouve justement que c'est exactement ce dont l'église actuelle est mondialement coupable. Rien que cette dernière phrase peut sembler choquante, tant la notion d'idolâtrie est généralement prêtée aux païens et non aux chrétiens. Pourtant, lorsqu'on regarde un peu plus attentivement ce qui s'est passé dans le désert ce jour-là, on constate qu'Israël n'a pas été après les Baals ou les Astartés, ce qu'ils feront plus tard. Ils ont laissé à Dieu ce qu'il a fait et n'ont fait que lui donner une représentation. Israël venait juste de vivre ce qui a peut-être été sa plus grande terreur, si grande qu'ils ont demandé à Moïse d'être leur intermédiaire auprès de Dieu. Cette terreur, c'était justement la voix de Dieu qui leur parlait de la nuée sur la montagne, et qui a abouti à cette demande : Parle-nous toi-même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions (Exode 20.19).
De nos jours, de nombreux croyants n'entendent pas la voix de Dieu pour exactement la même raison. Ils ont peur de ce que Dieu va dire, alors ils n'entendent pas. Au lieu de chercher ce qu'ils font mal et qui les empêche d'entendre, ils devraient, en toute simplicité, admettre qu'ils ont peur de la voix de Dieu. Ils ont peur de ce qu'ils vont entendre, alors ils n'ont de réponse que le silence.
Il est même primordial de réaliser cela, parce que c'est le premier pas vers l'idolâtrie. Israël a eu peur de la voix de Dieu, et la première conséquence est que dès qu'ils ont à nouveau ressenti le besoin de s'approcher de lui, ils ont préféré lui donner une forme qui leur ferait moins peur. Ils ont forgé un veau de fonte, fait de ce qui était précieux aux yeux des hommes. Quand on cesse de le craindre, on commence à en avoir peur, et alors on lui donne une apparence qui rassurera notre chair. Et c'est là que commence l'idolâtrie.
Prenons en compte ces trois définitions :
Adorer :
- Rendre un culte.
- Aimer d'un amour ou d'une affection passionnée.
Idole : de eidolon 'image'
- Image représentant une divinité et qu'on adore comme si elle était la divinité elle-même.
Idolâtrer : de eidolon 'image' et latreuein 'servir, adorer'
- Aimer avec passion en rendant un culte divin aux idoles.
Ces trois définitions nous permettent de comprendre l'un des dix commandements d'une manière renouvelée.
- Exode 20.3-4 : Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
Le verset 3 nous parle de ne pas créer de nouveaux dieux, alors que le verset 4 nous enjoint à ne pas faire d'images taillées de choses qui existent réellement, et ce, dans les cieux, sur terre et dans l'abîme.
Pour comprendre jusqu'où cela peut aller, il faut garder à l'esprit que l'Israël de l'ancienne alliance représente l'église dans la nouvelle alliance. Les choses charnelles prennent une tournure spirituelle, et lorsqu'il nous est dit de ne pas faire d'image de ce qui se trouve dans le ciel, sur terre et dans l'abîme, cela signifie que nous ne devons pas transformer Dieu, Satan ou la bête en idoles. Dans la croyance de certains, cela se limiterait, pour les croyants, à ne pas faire de statues de Jésus, mais cela va beaucoup plus loin. Comme je le disais, les choses sont devenues spirituelles, et la faute de l'église est d'avoir créé une image de ce qui se trouve dans le ciel, pas une image sur les murs de ses bâtiments, mais une image dans son cœur. Cette tendance a toujours existé, la différence avec ce qui nous est raconté dans les évangiles, c'est justement le cœur des croyants. L'église a depuis de nombreuses décennies, remplacé l'adoration de Jésus par son idolâtrie. Elle ne regarde plus celui qu'il est mais celui qu'elle aimerait qu'il soit, et s'invente de nombreux enseignements pour essayer de le justifier.
Jean le Baptiste nous donne un exemple flagrant de cette idolâtrie de Jésus dans l'évangile de Matthieu. Jésus venant à Jean pour être baptisé reçoit un accueil pour le moins inattendu. C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi (Matthieu 3.14). Jean n'a pas compris que le baptême d'eau est un préalable au baptême de l'Esprit. Sa vision l'aveugle. Il sait que Jésus est celui que les prophètes ont annoncé depuis des milliers d'années, et cela modifie sa compréhension du plan de Dieu. Il ne voit pas Jésus pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il aimerait qu'il soit. Jean attend un messie guerrier, un roi devant lequel se prosterner, et quand il voit venir à lui Jésus, il a beau le reconnaître comme celui qui a été annoncé par les prophètes, il n'est pas en mesure de le voir tel qu'il est réellement, totalement soumis à Dieu. Ce qui fait que cela n'a pas de conséquence, c'est justement son cœur. Il n'est pas rebelle, et son erreur est sincère, aussi, lorsque Jésus le reprend il change immédiatement d'avis. Il n'y aurait eu de problème que dans le cas où Jean se serait braqué. Dans les évangiles, il est fréquent de voir les disciples de Jésus se tromper, être catégoriques, et changer d'avis dans la seconde. Ils sont juste impulsifs et ignorants, mais désireux d'apprendre, ce qui fait que leur impulsivité et leur ignorance n'ont pas d'importance, elles sont temporaires, une simple étape avant la stature d'homme de Dieu accomplis.
Le peuple agira de la même manière, mais comme ils n'ont pas la même sincérité que les disciples, Jésus réagira de manière différente. Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. Et Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul (Jean 6.14-15). Il ne leur explique rien, et se contente de s'en aller.
Quant au plus impulsif des disciples, Pierre, il changera lui aussi d'avis à la vitesse de l'éclair lorsque Jésus voudra lui laver les pieds :
- Jean 13.2-16 : Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds ! Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi. Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête. Jésus lui dit : Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous. Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous purs. Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.
La faute de Pierre est exactement la même que celle de Jean ou du peuple. Il voit Jésus de la mauvaise manière. Ce qui signifie que lorsque deux personnes regardent exactement la même chose au même moment, ce ne sont pas les yeux qui apporteront les informations les plus importantes, mais l'Esprit. La faute de toutes ces personnes a été de regarder avec les yeux de la chair au lieu de regarder avec les yeux de l'Esprit. La conséquence a été qu'au lieu de faire ce que l'Esprit commandait, ils ont voulu faire ce que la chair commandait, et les désirs de la chair sont toujours contraires aux désirs de l'Esprit. Dans ces trois cas, Jésus a de suite redressé la vision déformée, soit en la corrigeant, soit en s'éloignant pour éviter qu'elle se mette en branle. Mais quand le peuple n'écoute pas ce que dit Jésus, on arrive de suite à la même situation qu'Israël dans le désert, le peuple finit par se forger une image de Jésus qui remplace le vrai Jésus. La difficulté pour eux est finalement de réaliser qu'ils sont devant un veau d'or, parce que le glissement se fait au fur-et-à-mesure et pas d'un coup sec.
Leur erreur a été, alors qu'ils n'entendaient plus Dieu, de vouloir le dissimuler au lieu de le poser comme constat et de chercher sa face. Alors, pour se donner l'impression d'être dans la voix droite, ils ont tout simplement copié les œuvres de Jésus, mais les œuvres ne sauvent pas, pas même celles de Jésus. Ce que Jésus faisait n'était pas de guérir les malades, ça n'était qu'une conséquence de ce qu'il faisait réellement. Ce qu'il faisait nous est dit par sa bouche et par la plume de Jean :
- Jean 5.19 : Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
Jésus était connecté au Père en permanence, les églises n'en connaissent que le nom. Comme le peuple de Dieu ne l'entend plus, ils ont désormais un Dieu silencieux, tout comme le veau de fonte dans le désert. Dieu avait prévu que cela arriverait, alors il a laissé sa Parole derrière lui, pour que ceux qui sont sincères puissent tout de même le trouver et redresser la barre. Malheureusement, une majorité a rejeté les enseignants, et ils se sont donnés des enseignants selon leur propre cœur, des enseignants qui les confortent dans leurs erreurs, qui les rendorment quand ils commencent à se poser des questions.
Comme je viens de le dire, le problème est que les chrétiens ont tendances à voir tout ce qu'a fait Jésus comme étant le modèle à suivre, alors que, si Jésus doit effectivement être notre modèle, ce n'est pas dans des actes concrets, mais dans la manière d'être par rapport à son Père, et donc au nôtre. L'un des passages des évangiles le plus mal compris à ce sujet se trouve également dans l'évangile selon Jean :
- Jean 14.12-14 : En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
Une lecture rapide peut faire croire que nous devons effectivement reproduire les œuvres de Jésus. Le sens est cependant à nuancer. Non seulement il dit d'abord celui qui croit en moi, ce qui pose les œuvres comme une conséquence, et 'croire' dans la Parole de Dieu inclut 'obéir'. Ensuite les versets 13 et 14 détruisent cette compréhension du verset 12 puisque le verset 12 nous dit que NOUS faisons les œuvres, alors que les versets 13 et 14 nous disent que c'est Jésus qui les fait. C'est là que la boucle est faite avec Jean 5. Les œuvres dont Jésus parle dans le verset 14.12, ne sont pas les guérisons ou les délivrances, mais les fois où il a imité le Père, et il dit donc que ceux qui croient dans le Fils croient dans le Père, et ils feront comme le Fils, ils regarderont au Père. La conséquence en sera que le Fils pourra alors agir à travers eux et continuer de guérir et de délivrer.
Ceux qui le comprennent et agissent en conséquence, adorent Dieu, parce qu'ils font ce que Dieu demande. Par contre, ceux qui le refusent et se contentent de reproduire les gestuelles et les paroles de Jésus pour essayer de guérir et délivrer sont en réalité idolâtres. Ils ne voient pas Jésus tel qu'il est et en adorent une image. Dans ce cas, ça rejoint le commandement qui est cité dans exode 20.4, ils se font une représentation de ce qui est dans le ciel.
De nos jours, peu de personnes sont objectives en ce qui concerne Jésus. Il est très fréquent d'entendre qu'il n'a jamais rien fait de travers. Je sais que lorsque je dis que Jésus était un enfant désobéissant, cela provoque toujours des oppositions, et même lorsque je rappelle le verset : il a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes (Hébreux 5.8), en précisant que s'il a eu besoin d'apprendre l'obéissance, c'est qu'elle n'était pas innée, cela ne change rien, la désapprobation reste. C'est un signe clair de l'idolâtrie de Jésus. De la même manière, ces personnes ne sont pas capables de comprendre que Jésus, sur terre, était un homme.
Aussi fou que cela puisse paraître pour ces personnes, ne pas reconnaître que Jésus a dû apprendre l'obéissance, et ne pas reconnaître qu'il n'était qu'un homme, qui avait la possibilité de faillir, fait qu'ils ne le connaissent pas. Le Jésus qu'ils pensent adorer n'est pas le Jésus de la Parole, ça n'en est qu'une image, et donc ils n'adorent pas Jésus, ils l'idolâtrent. Ces chrétiens ont fini par cesser d'adorer Dieu pour l'idolâtrer. Le problème, lorsque nous élevons ce qui n'a pas à l'être, c'est que nous rabaissons ce qui ne devrait pas l'être, et en l'occurrence, le sacrifice de la croix.
A chaque fois qu'une personne considère que Jésus sur terre était Dieu, alors elle diminue la portée de tout ce qu'il a fait, elle le dépouille de l'importance de son ministère. Que Jésus déifié ne pêche pas ne représente en rien un exemple ou un exploit, c'est le fait qu'il ait pu le faire en étant un homme qui a valeur d'exemple. Exemple que toutes ces personnes n'ont pas. Elles ne l'écoutent plus et en font donc un veau de fonte.
Il ne faut pas croire que parce que nous sommes sous la grâce, ce qui est arrivé dans le désert ne peut plus arriver. De la même manière que Dieu a voulu s'adresser à Israël, il a également essayé de nous parler, et de la même manière, les croyants ont refusé d'écouter. Pour ajouter à cela, c'est également pour les mêmes raisons que le peuple n'a pas voulu écouter, ils ont eu peur de ce que Dieu pourrait leur demander s'ils l'entendaient, alors ils se sont réconfortés en se disant que les autres entendraient, et que eux ils se contenteraient de suivre. Mais ce qui s'est passé, c'est que ceux qui ont décidé d'écouter ont été amenés par la nuée pendant que les autres attendaient en se cachant derrière elle et en se laissant peu à peu distancer. Avec les mois et les années il en a résulté une église qui n'entend plus rien et qui 'enseigne' un Jésus qui n'a plus rien à voir avec celui de la Parole de Dieu. De nos jours, Jésus n'est généralement représenté que de 3 manières, soit en bébé dans une crèche, soit sur la croix, seul lieu où il ne se trouve clairement plus, soit, finalement, chez ceux qui se prétendent 'charismatiques', comme un agneau immolé. Si ces trois choses ont été vraies, elles ne le sont plus, et ces trois façons de le voir sont la version moderne des théraphim au sujet desquels Dieu avait déjà clairement exprimé son désaccord.
Il est toujours possible de se tromper, Jean et Pierre en sont les parfaits exemples, ceux qui sont sincères dans leurs erreurs se verront redressés par Dieu et l'accepteront. Les autres iront d'erreurs en erreurs en s'y enfermant et perdront de vue Jésus. Ils se verront forcés de s'en faire une représentation et finiront immanquablement par adorer une image. A force de le faire, quand c'est finalement la bête qui aura son image, ils seront tellement habitués à adorer une image qu'ils ne feront pas la différence.
L'idolâtrie a un prix, il n'est pas possible d'avoir Jésus + une idole, les Israélites ont essayé en mettant des statues d'Astarté dans la maison de Dieu, mais Dieu est un Dieu Jaloux, il ne partage pas son règne. Et même si vous appelez votre idole Jésus, Dieu n'est pas dupe, il sait que vous n'adorez pas son Fils, le problème c'est quand vous ne vous en rendez plus compte.