L'homme et la femme.

LA FONCTION ET LE GENRE

(Les pdfs se trouvent à la racine de ce thème : lien)

1 - État des lieux.

2 - Création et position d'autorité

a) La création.

b) La position d'autorité.

3 - La faute.

a) La faute d'Eve.

b) La conséquence de la faute d'Eve.

c) La faute de l'homme.

d) La punition de la faute.

4 - La notion de couple.

a) Le bannissement.

b) Le couple.

5 - Le début de l'oubli.

6 - Le Début de la Compréhension. La fonction régit le genre

7 - La particularité du fils étant l'Autorité.

a) Homme et Femme, une seule compréhension.

b) Le problème de l'enfant et l'autorité.

c) La place de Jésus.

  • c.1) Dans le charnel.
  • c.2) Dans le spirituel.

A prendre en compte :

- Dans le jardin d'Eden, la relation entre l'homme et la femme n'est pas la représentation de la relation existant entre les deux genres de la race humaine, mais la relation existante entre un homme et SA femme.

- Le genre (homme/femme) est sans signification au regard du salut et de la filiation divine, par contre il est fondamental dans la fonction des uns et des autres. Notre rôle est défini par Dieu bien avant notre naissance, et notre genre en est la conséquence directe.

1 - État des lieux.


Lorsque l'on cherche les raisons de l'état des églises actuelles, on trouve différentes explications, si par malheur notre recherche s'est bornée à lire les enseignements qui sont prodigués depuis quelques décennies, on finira sa recherche avec une liste d'enseignements si longue que vouloir tous les apprendre et surtout les mettre en pratique nous prendrait tellement de temps que notre vie n'y suffirait pas. D'autant plus que ces enseignements sont en réalité la raison de la déchéance actuelle ; des enseignements complaisants qui sont plébiscités par ceux qui les écoutent et qui les ont appelés de leurs vœux.

Ce n'est plus la Parole de Dieu qui est prêchée mais le cœur perverti de l'homme. Si un croyant pense avoir péché mais a encore besoin d'un petit déclic pour le comprendre réellement, se rendre à l'assemblée ne lui servira qu'à se rassurer. On lui expliquera que ce n'est pas de sa faute, que Jésus est plein de compassion et qu'il lui pardonne. Sa conscience s'éteindra alors, peut-être pour une ou deux semaines peut être pour toujours. Quand bien même elle commencerait à sortir de son sommeil, il se trouvera toujours un frère, une sœur, un ministre qui expliquera l'amour de Dieu et le fait qu'Il ne le condamne pas au lieu de lui dire la vérité, celle pour laquelle notre Seigneur est mort, « repends-toi et tu seras sauvé », « va et ne pêche plus ».

La Parole de Dieu est si facile à détourner quand celui qui a les questions cherche à être rassuré et que celui qui devrait avoir les réponses est trop attaché à son salaire, à sa place, à sa notoriété, à sa... à sa... à sa..., la sienne, et non plus celle de Dieu.

Nous sommes devenus mous spirituellement pour ne pas dire paralytique. Nous multiplions les œuvres pour cacher la tragédie de la disparition de notre foi. Nous avons oublié que celui dont nous affirmons qu'il est notre Dieu est un Dieu saint et qu'il regarde au cœur et non aux mains, il regarde à la foi et non aux œuvres. Lorsqu'il regarde nos cœurs il n'y voit plus d'amour, mais de l'activisme, il y voit des plans, des projets et lorsqu'il fouille, il n'en trouve pas un qui vienne de lui.

Il est temps de cesser de se raconter des mensonges, depuis des décennies les enseignements prodigués n'ont fait qu'embellir une maison qui s'effondre, et maintenant, plus belle que jamais, elle n'a également jamais été aussi proche de sa chute.

Israël a voulu changer Dieu en l'image d'un veau sans cependant lui enlever ses attributs, il restait « le Dieu qui les a fait sortir d'Égypte », mais se rapprochait de ce que les hommes voulaient, un Dieu doré dont l'aspect pouvait attirer les regards et qui surtout ne les reprendrait pas. La purification immédiate d'Israël a été requise, et 3000 d'entre eux sont tombés ce jour-là. Quelques milliers d'années plus tard, Dieu a totalement redressé la barre, en se présentant sous une forme qui « n'avait rien pour attirer les regards » et qui nous laissait Sa Parole comme juge suprême.

Puis nous avons pensé que nous pouvions à nouveau faire ce que nous voulions et la patience de Dieu a été interprétée comme une approbation. « S'il ne dit rien c'est qu'il est d'accord », mais la vérité se trouvait dans sa Parole, son avis avait déjà été donné. Alors que depuis des décennies Il nous dit la même chose « lit la Parole » et que nous nous bornons à ne pas le faire, nous continuons de prétendre que son silence signifie son approbation et nous nous enfonçons de plus en plus.

Nous mentons, et nous le savons, nous sommes coupables et nous le savons, nous sommes à la fin et nous le savons.

La séparation se fait en ce moment même entre ceux qui servent réellement le Seigneur et les autres. Bien sûr nous serons haïs par ceux qui ne veulent pas changer, mais nous réjouirons Dieu et nous accomplirons sa volonté.

Ne jugez personnes, pas même vous-même, laissez la Parole de Dieu le faire, c'est son rôle, soyez simplement ouverts à ce qu'elle nous dit. Ouvrons-la ensemble et regardons d'un cœur sincère l'un des sujets les plus tabous de notre temps.

Les relations hommes/femmes ont été perturbées depuis bien longtemps, jusqu'à en devenir totalement perverties, principalement parce que nous regardons généralement à ce qui se fait dans le monde plutôt que de regarder ce que Dieu nous révèle dans sa Parole. Nous avons nos envies, nos convoitises, et à force de justifier telle ou telle chose qui paraît insignifiante, nous en sommes venus à accepter ce qui, il y a peu, nous aurait paru invraisemblable. Parce qu'à la vérité, quel que soit le mensonge, son acceptation reste toujours régie par le même principe. Chaque mensonge en invitera un autre un peu plus important, tant et si bien que la distance parcourue pour accepter le premier sera la même que celle parcourue entre le premier et le deuxième, et entre le quatre-vingt-dix-neuvième et le centième. Pourtant lorsque l'on regarde le centième en se trouvant encore au premier on pense qu'une telle chose est impossible et que personne de censé ne pourrait avaler une telle couleuvre. Nous n'avons pas tort de le penser, parce qu'il faut être fou pour accepter d'en arriver là.

Quoi qu'il en soit, que nous en soyons au centième ou au cinquantième, nous avons accepté beaucoup trop de mensonges, et la compréhension de ce que devrait être le rôle de l'homme et de la femme a été totalement faussée.

Aucune prise de conscience n'est réelle si elle ne nous pousse pas à nous plonger dans la Parole pour trouver la Vérité, parce que c'est là qu'elle se trouve. Quand bien même nous opterions pour une recherche dans la prière, nous n'y trouverions qu'une seule réponse, « ouvre ta Bible ». Jésus nous l'a laissé comme mode d'emploi et c'est donc en elle que nous trouverons la réponse à la question que nous nous posons en ce moment. Jésus parle, L'Esprit atteste en nous, mais la conformité avec la Parole écrite est l'étape suivante, ainsi lorsqu'il parle par l'Esprit, parce que Dieu est Esprit, alors la Parole écrite doit confirmer. Parce que rien ne peut être ajouté, tout y est, ce qu'il nous manque, c'est la compréhension.

Voyons ce qui concerne les relations hommes/femmes.

2 - La création de l'homme et de la femme dans le jardin d'Éden.


Comment comprendre les relations hommes/femmes sans passer par le commencement de toute chose.

La création de l'être humain contient bon nombre de pistes pour comprendre son rôle et son mode de fonctionnement. Dieu existait bien avant qu'Il ne décide de créer l'homme, mais sa Parole commence avec la création de l'univers et de l'homme et ce, dès le premier chapitre du premier livre parce que cette même Parole est destinée à l'Homme et que la première chose qu'il doit comprendre après avoir reconnu que Dieu est Dieu c'est justement ce qu'est l'homme et quel est son rôle. Comprendre la grandeur de Dieu passe fort logiquement pas la compréhension de ce qu'est l'homme. Pour estimer une grandeur, ou dans le cas présent, pour comprendre notre incapacité à l'estimer correctement, il faut un référant. Nous basant non sur la chair mais sur l'esprit, comprendre Dieu passe donc nécessairement par comprendre sa volonté envers l'homme. Il est plus facile de cerner un artiste en étudiant sa création, comprendre Dieu passe donc en partie par la compréhension de ce qu'il a créé.


a) La création.

Notons premièrement que l'homme et la femme ont tous les deux été créés le 6° jours (Genèse 1.26-31). Le chapitre suivant de la Genèse en précise la première étape.

  • Genèse 2.7 : L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint une âme vivante.

Dieu vient de créer l'homme, il le place de suite non pas dans un endroit de repos éternel, mais dans un jardin qui pour beaucoup est symbole de farniente alors que la réalité est toute autre. (Notons que l'homme a été créé et que ce n'est qu'après sa création qu'il reçoit un souffle de vie et qu'il devient une âme vivante. Cela peut sembler anodin, mais il est important de comprendre ce point pour comprendre ce que sont les bêtes de la terre dont parle le livre de l'Apocalypse).

Dès sa création, l'homme est placé dans une position de serviteur, il reçoit la gestion du jardin d'Éden. En hébreux, « Éden » signifie « plaisir », ce qui n'est pas sans importance puisque l'on peut dès lors comprendre que l'homme a été créé pour s'occuper du plaisir de Dieu. Plus tard on parlera de ministère, mais à la création de toute chose, il n'était pas nécessaire de préciser. L'homme avait un rôle et il le remplissait du mieux qu'il le pouvait.

Une remarque doit être mise en avant concernant les relations sexuelles, si Dieu avait créé l'homme avec des besoins de cet ordre, il ne l'aurait pas créé seul mais l'aurait de suite associé à un autre être et n'aurait pas attendu pour le faire.

Les jours se succédant, Dieu décide / réalise qu' « il n'est pas bon que l'homme soit seul » et il décide de lui faire « une aide semblable à lui » (Genèse 2.18). Décision est prise que l'homme ne doit pas rester seul. D'aucuns penseront que Dieu parlait forcément de relations affectives, voire sexuelles lorsqu'Il dit qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul, mais c'est faire abstraction de deux éléments.

Le premier se trouve dans le verset que nous venons de citer. Il est dit que Dieu décida de faire à l'homme « une aide », en d'autres termes un « être » qui aurait pour but de l'aider. Nous reviendrons plus tard sur le fait qu'Il ait voulu « une aide » et non pas « un aide ». Quoi qu'il en soit, Dieu a constaté qu'il était nécessaire que l'homme ait « une aide ». L'homme étant créé à l'image de Dieu, le fait que Dieu ait ressenti l'envie ou le besoin de compagnie, fait que l'homme ressent la même chose.

Le deuxième élément est tout simplement qu'Il forma les animaux et pas la femme.

  • Genèse 2.19-20 : L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant porte le nom que lui donnerait l'homme. Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux animaux des champs ; mais pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui.

Ce passage appuie bien la raison de la création de la femme. Lorsque Dieu rechercha une aide pour l'homme, il avait en tête bien autre chose que ce que nous imaginons de prime abord. Il chercha parmi les animaux dans le but de combler un manque. Même de nos jours, on constate que le principal palliatif à la solitude se trouve être les animaux. Dieu cherchait quelqu'un qui permettrait à l'homme de remplir sa fonction première, satisfaire au plaisir de Dieu. Aussi, devant cette évidence que personne ne correspondait, Dieu va endormir l'homme, lui prendre une côte et en former un être à la ressemblance de l'homme.

  • Genèse 2.21-23 : Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l'appellera femme (hébreux = isha), parce qu'elle a été prise de l'homme (hébreux = ish).

Si Dieu avait réalisé que la tâche en elle-même était trop importante pour l'homme, c'est-à-dire les arbres trop nombreux, ou quelque chose de ce genre, Il aurait créé plus d'Adam, plus de personnes capables de remplir la même tâche, mais il a créé la femme, un être différent, pour la simple et bonne raison que sa création relève de la nécessité de remplir d'autres tâches. Cela montre également que le problème de l'homme ne se trouvait pas dans la tâche à accomplir, mais dans les conditions permettant de le faire. Ça n'est pas le fait qu'il y ait trop d'arbres qui empêchait l'homme de remplir sa fonction, c'était son moral qui était en berne. C'est pour cela que Dieu n'a pas créé quelqu'un qui le soulagerait d'un fardeau physique, mais quelqu'un qui le soulagerait d'un fardeau spirituel. La femme est différente de l'homme parce que son rôle est différent. Cela peut sembler évident, mais il est bon de préciser pour de nombreuses personnes.

L'homme a été créé à l'image de Dieu, c'est un fait qu'il faut garder constamment à l'esprit, tout en n'omettant pas de se rappeler que si lui est infini et parfait, nous ne sommes ni l'un ni l'autre. Il en résulte que ce que nous sommes est une version amoindrie de ce qu'il est, et ce que nous ressentons est une version amoindrie de ce qu'il est également. Par exemple, la jalousie de Dieu n'est pas la jalousie de l'homme. Le principe est le même, mais la chair pervertie toute chose. Cependant, l'homme étant fait à l'image de Dieu, il manifeste naturellement certaines envies et certains besoins, qu'il le veuille ou non, cela fait parti de ce qu'il est.

C'est Dieu, qui est UN, qui a décidé d'être Père, Fils et Saint-Esprit. L'être humain ressent également ce besoin. Celui/celle qui est seul, ressent le besoin d'assimiler l'autre afin de devenir l'image de cette relation divine. L'homme ressent le besoin d'avoir une femme et des enfants, autant qu'une femme ressent celui d'avoir un homme et des enfants, mais également comme un enfant a besoin de parents.

L'homme et la femme ont tous les deux été créés par Dieu, mais pas de la même manière et pas pour les mêmes raisons. Les considérer interchangeables c'est refuser ce que Dieu a fait. La société le fait, mais c'est tout à fait normal, elle répond aux incitations de la chair. Ce qui est problématique, c'est que les enfants de Dieu cherchent toutes les excuses possibles et imaginables pour essayer de changer la volonté de Dieu. Dieu ne change pas. Il y a une raison à cette volonté permanente d'inverser les rôles, et nous en reparlerons plus tard, la comprendre étant la première étape pour y résister correctement.


b) La position d'autorité.

Peu de choses nous sont dites à ce sujet, nous savons qu'ils n'avaient pas conscience de leur nudité, ou en d'autres termes, qu'ils n'en avaient pas honte et donc qu'ils étaient nus. Nous pouvons en déduire que le but de Dieu était atteint puisqu'il ne trouva plus rien à créer (Genèse 2.2 : Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite: et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite). Nous pouvons cependant clairement définir une chose simple, bien que controversée, qui concerne la position d'autorité.

C'est très clairement l'un des aspects qui gêne dans notre époque où toutes les valeurs de la Parole de Dieu se voient 'négociées' pour une plus grande conformité avec le monde. Il y a une notion dans le récit de la création qui nous donne la compréhension de la position de l'un et de l'autre. Les principes de création sont les mêmes tout du long de la Parole. Ils répondent à des lois spirituelles immuables. Dans le cas présent, la règle est que celui qui nomme a autorité sur celui qui est nommé. C'est la raison pour laquelle Dieu nomme certaines choses lui-même pendant la création, mais qu'il donne également à l'homme la directive d'en nommer certaines, c'est-à-dire celle sur lesquelles il est censé avoir autorité.

Au commencement, Dieu nomme le jour et la nuit (Genèse 1.5 : Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit), le ciel (Genèse 1.8 : Dieu appela l'étendue ciel), la terre et les mers (Genèse 1.10 : Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers). C'est à partir du quatrième jour qu'il cesse de nommer les choses. Pour schématiser, Dieu n'a pas nommé les choses vivantes, il s'est contenté de les créer. L'homme recevra mandat pour les nommer à la place de Dieu.

Celui qui nomme a autorité sur celui qui est nommé. C'est pour cela que dans la Parole de Dieu, ce sont généralement les femmes qui nomment leurs enfants, parce que ce sont elles qui ont autorité sur eux. C'est également pour cela que la femme entre dans la tribu de son époux, elle en prend le nom parce qu'elle entre sous son autorité. Ce qui vous aide à comprendre pourquoi il devient soudainement si important, de nos jours, que l'homme puisse, dans son mariage, prendre le nom de sa femme. Cela met également une lumière toute nouvelle dans la compréhension de pourquoi l'être humain cherche tant à numéroter ses semblables, que ce soit par des numéros de sécurité sociale, ou par d'autre truchement. Dès lors, ils pensent avoir effacé toute éventuelle appartenance et vous acquérir.

C'est également pour cela que rien ne nous dit que Dieu ait appelé Adam de ce nom. Dans la réalité, on ne sait pas qui le lui a donné. Par contre, c'est Dieu qui a appelé le genre humain et l'a nommé. Bien que la traduction nous dissimule cette compréhension, on va rapidement le montrer. Dans différents passages du livre de la genèse nous voyons employé les mots 'homme' et 'femme', pourtant, ce ne sont pas toujours les mêmes mots en Hébreux.

Plus spécifiquement, lorsqu'il nous est dit que : Dieu créa l'homme (adam) à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme (zakar) et la femme (Neqebah) (Genèse 1.27), ce ne sont pas les mêmes mots que lorsqu'il est écrit : C'est pourquoi l'homme (Iysh) quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme (ishshah), et ils deviendront une seule chair (Genèse 2.24). Cette traduction unique obscurcit un tableau qui ne l'est pas tant que cela. Dans la première partie du verset 1.27, Moïse nous parle du fait que Dieu ait créé le genre humain à son image et non pas uniquement l'homme mâle, ce que pourrait faire croire la traduction usuelle. Dans la deuxième partie de ce même verset il précise les deux types du genre humain, soit l'homme/mâle et la femme/femelle. Ce sont par ailleurs les mêmes mots qui seront utilisés pour différencier le genre des animaux (Genèse 7.9 : il entra dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle (Zakar) et une femelle (Neqebah), comme Dieu l'avait ordonné à Noé). Par contre, dans genèse 2.24 il ne parle plus du genre humain, mais de deux individus, un de chaque genre.

'Iysh' désigne donc un homme, et 'ishshah' désigne une femme, lorsque 'zakar' désigne le genre masculin et 'Neqebah' le genre féminin. Comprenant cela, nous voyons dans genèse 5.1-2 le fait que Dieu ne nomme pas l'homme et la femme en tant qu'individus, mais en tant que genre sexué. Il nous y est fait le résumé de la création de l'être humain en ces termes :

  • Genèse 5.1-2 : Voici le livre de la postérité d'Adam. Lorsque Dieu créa l'homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. 5.2 Il créa l'homme (zakar) et la femme (Neqebah), il les bénit, et il les appela du nom d'homme (adam), lorsqu'ils furent créés.

Dans ces deux versets, nous voyons que Dieu nomme le genre humain et pas l'homme et la femme spécifiquement. C'est selon ce principe que toutes les âmes appartiennent à Dieu : Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra (Ezéchiel 18.4). Si Dieu avait nominativement désigné l'homme et la femme, alors ils lui auraient appartenu, et il se trouve qu'ils avaient un choix à faire, celui que Josué mettra en avant dans le livre portant son nom : ... choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir ... (Josué 24.15). L'être humain n'est pas censé avoir de manière innée la moindre autorité sur ses semblables. L'autorité envers autrui est le fruit de notre propre soumission. Charge à chacun de se soumettre à celui qui a triomphé de lui.

Tout cela nous amène également à comprendre pourquoi Dieu renomme aussi souvent les personnes dans sa Parole. En le faisant, il les acquiert. Le livre d'Esaïe nous transmet cette Parole de Dieu : Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi! (Esaïe 43.1b).

Comprenant cela, nous pouvons donc revenir au sujet premier de ce point, l'autorité entre l'homme et la femme, et nous avons la réponse à cette question dans le passage suivant :

  • Genèse 2.19-23 : L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. 2.20 Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui. 2.21 Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. 2.22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. 2.23 Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.

Dans ce passage, nous avons l'homme qui nomme la femme. Ainsi, ça n'est pas parce que la femme a été tirée de l'homme que l'homme a autorité sur elle, mais parce que selon l'un des principes de l'autorité, celui qui nomme a autorité sur ce qui est nommé, quelle que soit la chose en question. L'homme a nommé la femme, et Adam, plus spécifiquement, nommera également Eve :

  • Genèse 3.20 : Adam donna à sa femme le nom d'Eve: car elle a été la mère de tous les vivants.

Il l'appellera comme cela parce que 'Eve' signifie 'vie'. L'homme qui avait sa préservation dans le temps du fait de l'arbre de vie et qui s'en voit désormais privé, sait que son seul moyen de perdurer, se fera à travers la femme. Il a fait le choix de la femme plutôt que celui de l'obéissance, ainsi, ce qui lui était acquis par l'obéissance à la Parole de Dieu, il devra l'obtenir par des moyens charnels. Elle devient la source de vie et donne la longévité à un nom. Ca nous aide à comprendre pourquoi la femme ne devient Eve qu'à la sortie du jardin, pas avant.


* Ezéchiel 18.4 : Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra.

* Esaïe 43.1 : Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi!

3 - La faute.


a) La faute d'Eve.

Dans l'intervalle, Satan avait chuté et il vint jeter le trouble dans la relation qui existait alors entre Adam et la femme. Pour atteindre Adam, il passa par la femme, repère sa fragilité et y plante une graine qui la fera mentir. Satan est le père du mensonge, il l'enfante donc en ceux qui l'acceptent.

Le moment exact où la femme commet une erreur n'est pas nécessairement celui que l'on croit. Pour beaucoup, c'est lorsqu'elle mangera du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. C'est cependant oublier que l'homme et la femme ne sont pas sous la loi, or c'est uniquement sous la loi que la faute est définie par l'acte. Le fruit est la concrétisation charnelle d'une décision préalable. Cela peut donc être regardé comme étant la faute, mais uniquement si on veut la résumer, et dans ce cas, il est important de comprendre ce qu'elle résume. Si l'origine de la faute se trouve avant d'avoir mangé le fruit, alors on peut également penser qu'elle se trouve dans les termes de sa réponse au serpent, qui contient des éléments révélant la duplicité de la femme. Pourtant l'origine de la faute se trouve encore avant cela. Elle se trouve dans le simple fait d'avoir accepté d'écouter le serpent. Dès l'instant où elle l'a entendu parler contre ce que Dieu a dit, elle aurait dû couper court. Peu importe ses intentions éventuelles de faire comprendre sa position, la réalité a été dite par Jésus : l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible (Matthieu 26.41*). C'est également la réaction que le prophète de Juda aurait du avoir lorsque le prophète de Bethel l'invitera à venir sous son toit, prétextant que la demande venait de Dieu alors qu'il avait reçu ses ordres. Il connaissait les ordres de Dieu mais a écouté le prophète de Bethel, et il en est mort.

  • 1 Rois 13.16-17Mais il répondit: Je ne puis ni retourner avec toi, ni entrer chez toi. Je ne mangerai point de pain, je ne boirai point d'eau avec toi en ce lieu-ci; 13.17 car il m'a été dit, par la parole de l'Éternel: Tu n'y mangeras point de pain et tu n'y boiras point d'eau, et tu ne prendras pas à ton retour le chemin par lequel tu seras allé.

Il aurait dû en être de même pour la femme, dès l'instant où le serpent a mis en doute les directives de Dieu, la femme a eu un choix à faire, elle aurait dû : soit l'envoyer à son homme, qui portait la responsabilité du couple, soit simplement l'ignorer. C'est la vanité qui pousse à vouloir donner des explications. En acceptant la discussion, elle a ouvert une porte. Les non-croyants auront toujours des milliers de questions concernant notre foi, mais il y a toujours deux choses qui sont très importantes à comprendre. La première étant qu'ils ne peuvent pas la comprendre, quoi que vous fassiez, nous ne sommes pas du même royaume. La deuxième étant qu'ils ne s'y intéressent de toute façon en aucune manière. Ils cherchent uniquement une accroche pour essayer de vous piéger. C'est exactement ce que le serpent a fait avec Eve, il ne s'intéressait pas à ce que Dieu avait dit à l'homme, il cherchait simplement un point faible, et il l'a trouvé. Ce point faible, annoncé par le simple fait d'accepter une discussion dans laquelle elle n'aurait pas dû s'impliquer, se révèle très clairement dans la réponse qu'elle donnera, signe de la fragilité de la position qu'elle a choisie.

En effet, dès qu'elle perd pied en affirmant qu'ils n'ont pas le droit de toucher de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Satan sait qu'elle est fragile et n'a pas la capacité de se reposer sur la Parole. Mais il ne faut pas comprendre cette incapacité comme une incapacité généralisée de la comprendre, ce serait prétendre que la femme est par nature sujette à toujours fauter parce qu'elle ne comprendrait pas la Parole de Dieu. Il y a cependant une différence entre comprendre et transmettre, et le problème ici est révélé par la transmission, pas nécessairement par la compréhension. C'est en réalité une difficulté particulière qui concerne la femme et dont je reparlerai en détail dans l'enseignement sur Achab et Jézabel.

Dans le cas présent, le but de la femme n'est pas de prendre la défense de Dieu et de sa Parole, mais de justifier sa propre position concernant le fait qu'elle ne mange pas spécifiquement de ce fruit là. La différence est fine et je vais donc appuyer là-dessus. Lorsque la femme répond au serpent, elle sait ce que Dieu a dit, mais elle ajoute quelque chose que Dieu n'a pas dit. Elle sait donc qu'elle ne dit pas ce que Dieu a dit. Cela montre qu'elle sait qu'elle agit mal, et son comportement, dans sa première réponse au serpent, montre sa duplicité. Lorsque le serpent l'interroge, elle lui répond clairement : Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez (Genèse 3.3). Cela montre qu'elle affirme comme équivalentes les fautes d'en manger ou d'y toucher. Pourtant, une fois que l'homme et la femme ont fauté, on va lire, 10 versets plus loin, la réponse de la femme à Dieu, et on y observe une absence : La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé (Genèse 3.13). Or, si elle considère le fait de toucher le fruit et de le manger sur un même plan puisqu'elle affirme au serpent que l'ordre de Dieu concerne ces deux choses, elle y a forcément touché avant de le manger, mais cette supposée faute n'existe plus lorsqu'elle parle à Dieu, parce que devant Dieu, elle sait que mentir ne sert à rien. Si elle avait réellement cru que le toucher était une faute, elle aurait répondu à Dieu que, séduite par le serpent, elle avait touché au fruit et l'avait mangé. Elle ne mentionne pas cette partie parce qu'elle sait qu'elle n'est pas de Dieu. Cela pointe le fait que le problème premier, dont nous reparlerons plus tard parce qu'il concerne autant Eve qu'Adam, est un problème de soumission. Cela appuie donc également le fait que le but de la femme n'était pas la défense de ce que Dieu a dit, mais sa propre justification concernant le fait de ne pas manger de ce fruit.

Une fois la réponse de la femme donnée, le serpent lance alors sa première véritable attaque : « la connaissance fera d'eux les égaux de Dieu ».  La vanité de la femme l'a fait vouloir acquérir un statut autre que le sien. Elle avait sa fonction, ses choses a faire et à ne pas faire, mais ça ne lui suffisait pas. Ca n'est pas qu'elle voulait plus, mais qu'elle voulait autre chose. Or on ne peut vouloir que ce dont on a conscience que cela existe. Si vous ne savez pas que Dieu existe et que vous recherchez la paix, vous ne chercherez pas Dieu, vous testerez tout ce qui est censé apporter la paix. Vous ne ferez et ne chercherez que ce dont vous pensez que cela existe. C'est important pour comprendre ce que fait la femme à cet instant. Elle reproduit un comportement qu'elle a nécessairement constaté ailleurs. Elle fait ce que Adam faisait, elle explique la Parole de Dieu. Comme je l'ai montré auparavant, l'autorité est sur l'homme (qui est soumis à Dieu) et c'est pour cela que Dieu lui a fait nommer la femme. C'est pour cela que le serpent va utiliser une méthode très subtile et qui touche au coeur même de la femme. Il la place comme décisionnaire du couple. Dans le passage qui suit, on voit la subtilité du langage du serpent :

  • Genèse 3.1-5 : Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme (ishshah): Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? 3.2 La femme (ishshah) répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. 3.3 Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. 3.4 Alors le serpent dit à la femme (ishshah): Vous ne mourrez point; 3.5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.

Ce qu'on y voit, c'est que le serpent s'adresse à la femme, mais il implique l'homme dans son discours puisqu'il ne parle jamais au singulier, mais toujours au pluriel. Il parle toujours de 'vous' et la femme, qui, entrant dans son jeu, répond toujours avec un 'nous'. Il la place donc comme décisionnaire du couple et elle endosse ce rôle qu'elle ne devrait pas avoir. Le serpent ne nomme jamais l'homme, parce que l'emphase doit rester sur la femme. Il y a ce qu'il dit, et ce qu'il veut qu'on comprenne. C'est une dépersonnification de l'homme dans le but de favoriser une réflexion de la femme qui l'exclut de l'équation. Le serpent propose donc à la femme quelque chose qui ressemble à une bénédiction, en le lui présentant comme positif pour elle et pour Adam. Elle l'accepte sans demander son avis à Adam, parce que sa propre convoitise a été titillée.

Dans le cas présent, l'argument de satan est bien de lui dire qu'elle sera comme Dieu. Sitôt convaincue, elle fait la seule chose qu'elle n'avait pas le droit de faire, manger du fruit défendu. C'est ici qu'il faut préciser quelque chose. Le péché de l'homme n'a pas été de manger du fruit, tout comme avec la femme, sa faute est concrétisée par la dégustation. Sa faute à lui est que c'est lui qui est dépositaire de l'autorité, et c'est à lui que Dieu a donné la directive, claire, de ne pas manger de ce fruit. Ce fruit est la représentation de quelque chose de précis, qui est autant identique que différent pour l'homme et la femme. Dans les deux cas, il s'agit de désobéissance, mais qui se manifeste différemment (je le détaillerai plus tard, et spécifiquement dans le chapitre sur Achab et Jézabel) .

  • Genèse 2.16-17 : L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.

Lorsqu'il donne cette directive à l'homme, la femme n'est pas encore créée. Quand Jésus résistera à Satan dans le désert, il ne fera que citer la Parole de Dieu. Dans le Jardin d'Éden, la femme ne prend pas cette direction.

La faute d'Eve est très intéressante, notons, précisément, ce que le serpent lui dit :

  • Genèse 3.4-5 : Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.

et, précisément, la conclusion qu'en tire la femme :

  • Genèse 3.6a : La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence ...

Cela signifie que le serpent a utilisé les arguments qui pouvaient atteindre la femme, et que cette dernière, séduite (donc convaincue de désobéir), a soudainement de nouveaux arguments qui n'incluent en rien ce que le serpent mettait en avant. Le serpent n'a fait que parler de ne pas mourir, de ce que ses yeux allaient s'ouvrir et de ce qu'elle serait comme un dieu; comme l'idée globale lui plaît et attire sa convoitise, elle déguise sa décision en lui donnant l'apparence de belles choses afin de la rendre plus justifiable. Soudainement, elle ne met pas en avant le fait que Dieu ait supposément menti en parlant de la mort, que ses yeux s'ouvriront ou qu'elle sera comme dieu, ce qui sont les arguments qui l'ont séduite, mais le fait que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue. Ayant accepté la désobéissance, elle a besoin de se justifier auprès d'elle-même et en vient à se mentir pour rendre justifiable sa décision.


* Matthieu 26.41 : Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.


b) La conséquence de la faute d'Eve.

  • Genèse 3.6b : ... elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.

Sa faute reste entière parce que, même si elle avait une énorme porte ouverte en insérant dans la directive de Dieu quelque chose qui n'y avait pas sa place, il n'en reste pas moins qu'elle savait qu'elle n'avait pas le droit d'en manger. Elle l'a clairement confessé de sa bouche. Pourtant, alors qu'on aurait pu penser que dès qu'elle aurait mangé du fruit défendu, ses yeux s'ouvriraient, ça n'est pas le cas. Parce qu'elle n'est pas l'autorité dans le couple. Sa désobéissance ne peut avoir de conséquences que si l'homme avalise ce qu'elle a fait. C'est le principe mis en avant dans le livre des nombres :

  • Nombres 30.11-16 : Lorsqu'une femme, dans la maison de son mari, fera des vœux ou se liera par un serment, et que son mari en aura connaissance, -s'il garde le silence envers elle et ne la désapprouve pas, tous ses vœux seront valables, et tous les engagements par lesquels elle se sera liée seront valables; mais si son mari les annule le jour où il en a connaissance, tout vœu et tout engagement sortis de ses lèvres n'auront aucune valeur, son mari les a annulés; et l'Éternel lui pardonnera. Son mari peut ratifier et son mari peut annuler tout vœu, tout serment par lequel elle s'engage à mortifier sa personne. S'il garde de jour en jour le silence envers elle, il ratifie ainsi tous les vœux ou tous les engagements par lesquels elle s'est liée; il les ratifie, parce qu'il a gardé le silence envers elle le jour où il en a eu connaissance. Mais s'il les annule après le jour où il en a eu connaissance, il sera coupable du péché de sa femme.

Dans le cadre du couple, l'homme est l'autorité déléguée de Dieu. Cela ne signifie pas qu'il est l'autorité de Dieu, mais qu'il l'exerce. Toute faute doit avoir sa conséquence, et l'homme ne peut pas l'effacer de par sa volonté, juste parce qu'il aimerait bien passer outre. S'il ne le fait pas, alors la faute remonte jusqu'à Dieu, qui veillera aux conséquences adéquates.

Il s'ensuit que la faute de la femme n'a pas encore de conséquence autre que la satisfaction de sa convoitise, mais la participation de l'homme s'approche.

Le péché consommé, elle réagit comme presque tout le monde réagit encore de nos jours. Lorsqu'un péché, quel qu'il soit est pratiqué, le pécheur essaye invariablement de convaincre les personnes l'entourant que ce n'est pas un péché et que c'est une bonne chose ; si les autres le font aussi, il a toujours l'impression que l'interdit transgressé n'est pas si grave. L'autre ne lui renvoie plus l'image de son péché, la pureté de l'autre agit comme une piqûre de rappel et doit donc être transformée pour la rendre conforme au péché de celui qui le regarde. Ce n'est pas une paix retrouvée, mais une conscience qui peut s'endormir plus tranquillement. C'est de cette manière que nous avons des assemblées remplies d'adultères qui s'encouragent les uns les autres, entraînant souvent derrière eux des frères et des sœurs mal affermis qui se laissent convaincre par la masse plutôt que par la Parole.

Quoi qu'il en soit, Ève s'est laissée convaincre et a mangé du fruit défendu (Genèse 3.6), sa réaction est conforme à celle que nous avons encore de nos jours, elle va de suite trouver Adam. Malheureusement pour eux, et heureusement pour nous, elle va apporter ce même fruit à son homme.


c) La faute de l'homme.

Les croyances des enfants de Dieu sont très fréquemment un ensemble de résumés. Ca n'est pas une mauvaise chose lorsque l'on reste dans le cadre de la connaissance de l'ensemble. Si deux enfants de Dieu parlent ensemble, lorsqu'ils connaissent tous les deux la doctrine qui est le sujet de leur discussion, utiliser un résumé de cette dernière n'a pas de conséquences négatives. Par contre, beaucoup de croyants se contentent du résumé et ne connaissent pas la doctrine complète. Ils pensent, à tort, que l'apparence de la connaissance remplacera la connaissance et donc que la chose imagée a moins de valeur que l'image. Façon de faire d'autant plus dangereuse que nous sommes proches du retour de Jésus.

Parmi la multitude des résumés de la bien-pensance chrétienne, se trouve le péché d'Adam et d'Eve, et tout particulièrement celui d'Adam. On le résume à celui d'Eve, mais les deux péchés, bien que partageant une part, sont fondamentalement différents. Comme Moïse nous le dit, la faute d'Adam a été de ne pas reprendre Eve lorsqu'il a vu qu'elle venait lui donner du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. En ne le faisant pas : il sera coupable du péché de sa femme (Nombres 30.16).

Le rôle de l'homme était de s'occuper du jardin, et rien ne nous dit qu'il ne le faisait pas, sa faute est autre. Elle est pointée du doigt dans un verset qui passe inaperçu à ce titre.

  • Genèse 3.6 : La femme (ishshahvit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari (Iysh), qui était auprès d'elle, et il en mangea.

Dans ce verset, on voit clairement que l'homme était près d'elle. On peut penser que ça n'est qu'une façon de dire qu'il n'était pas loin, et on pourrait en déduire qu'elle l'aurait trompé en lui faisant manger d'un fruit dont il ignorait la provenance. Cependant, si c'était le cas, Dieu n'aurait pas puni l'homme pour avoir fait quelque chose sans le savoir. A notre époque, il y a toujours un interdit alimentaire dans la Parole de Dieu, concernant les viandes sacrifiées aux idoles, pourtant, si on vous en fait manger à votre insu, vous n'êtes pas coupable, par contre, celui qui vous a trompé l'est, et il rendra des comptes à Dieu qui voit et connaît tout. Le principe est le même concernant Adam, s'il n'avait pas su, alors il n'aurait pas été fautif. En le prenant, il s'avait ce qu'était ce fruit, il a choisi de le manger en parfaite connaissance de cause.

Manger de ce fruit n'est donc pas la faute d'Adam, c'en est la concrétisation. Sa faute est de ne pas avoir tenu sa place. La femme était sous son autorité, et il le savait, mais à l'instant où il a réalisé ce qu'elle avait fait, il ne l'a pas reprise. Pendant un instant, il a dû faire un choix, Dieu ou la femme, et il a choisi la femme. C'est la raison pour laquelle ça n'est qu'au moment où lui en mangera que leurs yeux vont s'ouvrir à tous les deux. Le verset est, à cet égard, particulièrement intéressant.

  • Genèse 3.7 : Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.

De part le contexte, il aurait pu paraître plus logique de dire « leurs yeux s'ouvrirent », mais la Parole de Dieu nous dit Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent. Pourtant dans le reste du verset il sera fait mention de « ils ». Ici, une fois que l'homme a avalisé la désobéissance de sa femme, la sanction commence, ils perdent leur unité. Chacun devient la source du jugement. L'homme juge sa femme, la femme juge son homme. Chacun possède désormais la connaissance du bien et du mal, ce  qui ne signifie pas qu'ils savent ce qui est bien et ce qui est mal, mais qu'ils décident de ce qui l'est. Ils ne s'en remettent plus à la justice de Dieu mais deviennent, chacun, source de leur propre justice. C'est pour cela que le verset 7 nous dit que les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent. Chacun regarde indépendamment de l'autre.


d) La punition de la faute.

Dès lors Dieu décide de mettre l'homme en face de son péché. Il descend et appelle l'homme (Genèse 3.9 : Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit: Où es-tu ?). Fait intéressant puisqu'il ne s'adresse pas à la femme mais à l'homme, contrairement au serpent qui s'adresse à la femme. Pourtant si l'on regarde de manière froide le texte biblique on pourrait se demander pourquoi Dieu ne va pas chez la femme pour lui demander pourquoi elle a fait pécher son homme, mais la réalité de la Parole est toute autre. Dieu interroge l'homme parce que l'autorité est sienne, c'est donc vers l'homme que Dieu se dirige et c'est à lui qu'il demande des comptes. L'homme porte la responsabilité des agissements du couple.

Si la femme s'est laissée séduire par le serpent, l'homme s'est laissé séduire par la femme, mais la faute de la femme n'engageait pas le couple, alors que le silence de l'homme, si. Il en va de même avec la loi sur les vœux qu'une femme fait. Si le mari se tait, il ratifie le vœu de sa femme, alors qu'en le refusant il l'annule (Nombres 30.04-17). De la même manière, la faute de l'homme n'est pas celle qui est usuellement considérée. En réalité son problème concerne sa propre soumission, je l'expliquerai un peu plus tard.

L'homme et la femme, qui tous les deux n'ont pas tenu ce qui était leur part, ne se voient pas privés de cette dernière, mais de la main de Dieu dans son accomplissement. Ainsi, c'était déjà le rôle de l'homme de s'occuper du jardin, mais maintenant, le faisant sans Dieu, puisqu'il a choisi la femme, il s'occupera de la terre dans la difficulté. La femme devenant sa source de vie à la place de l'arbre, raison pour laquelle Adam appellera sa femme 'Eve', ce qui signifie 'vie'. La femme de son côté, qui a été créée pour s'occuper de son homme, devra assurer la perpétuation de la race, elle enfantera, moyen par lequel elle prolongera la vie, en lieu et place du fruit de l'arbre de la vie dont elle a choisi de priver l'homme. Enfin, ayant tenté de prendre le pas dans les décisions du couple, elle sera désormais sous la domination de son homme, alors que ses désirs se porteront vers lui.

  • Genèse 3.16 : Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.

Chacun reçoit la version charnelle de l'obligation spirituelle qu'il avait auparavant. Ce qui était déjà, mais dont le fardeau était léger (conformément à Matthieu 11.30 : Car mon joug est doux, et mon fardeau léger), devient pénible et contraignant, maintenant que l'homme et la femme ont décidé de le faire sans Dieu. La femme qui a été créée afin d'être une aide pour l'homme finit par devenir un fardeau en essayant de prendre sa place, et l'homme, qui a été créé pour entretenir le jardin de Dieu finit par l'utiliser pour son profit, l'utilisant pour se faire des vêtements et se cachant en son sein.


L'homme est donc l'autorité du couple, la femme quant à elle l'aide en lui permettant d'accomplir la volonté de Dieu. De plus, bien que de nombreux peintres ont représenté Adam et Ève comme deux dilettantes occupés à manger des pommes dans un jardin, la réalité est tout autre. L'homme travaillait dans le jardin, il en prenait soin, et si s'occuper d'un potager prend déjà du temps, je vous laisse imaginer l'occupation qui était la sienne avec la charge de tout le jardin d'Éden.

Dieu ne pouvait pas créer la femme autrement que comme il l'a fait, parce que la création du genre humain est l'image de Dieu. Lorsque lui-même s'est réparti en trois personnes, une des trois est restée sur le trône, celle qui représente le Père. Lorsqu'il a pris de l'homme de quoi faire la femme, il n'a fait que reproduire le schéma divin qui unit le Père le Fils et le Saint-Esprit. Dieu le Père est celui qui prend les décisions, quand Dieu le Fils les met en œuvre et Dieu le Saint-Esprit garantit l'unité du tout, permettant le lien entre chacune de ses parties. Aucune de ces parties n'agit contre les deux autres, mais chacune tient sa place et son rôle parce que cela garantit la solidité du tout. Lorsque l'on regarde à Jésus, on regarde à Dieu, lorsque l'on regarde au Saint-Esprit ou au Père, on regarde à Dieu. Mais celui qui prend les décisions, c'est le Père.

Nos propres impressions n'ont pas d'importance, ce qui compte c'est ce que nous révèle la Parole de Dieu. Autrement dit, la stabilité tant de l'homme que de la femme, et donc plus tard, l'équilibre de leurs enfants, passe par le fait que chacun se tienne à sa place.


Ce fragile équilibre qui doit régner entre l'homme et la femme est souvent bafoué par un principe particulier dont je parlerai dans l'enseignement sur Achab et Jézabel.

4 - La notion de couple.


a) Le bannissement.

Une fois que la faute est commise, et que la punition est donnée, on finit par ne plus faire attention au reste du passage, mais il y a encore une information particulièrement importante qui concerne le couple.

  • Genèse 3.22-24 : L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. 3.23 Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. 3.24 C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.

Dans ce passage, la femme n'est pas chassée du jardin d'Eden, seul l'homme l'est. La raison en est simple. Dans les yeux de Dieu, ils ne sont qu'une seule chair. Lorsque Dieu chasse l'homme, il chasse également la femme, mais ne s'adresse pas à elle, parce que l'un n'existe pas sans l'autre. Lorsque Jésus nous a enseigné à prier, il nous a dit de nous adresser au Père, pourtant, c'est Jésus qui fera la chose que nous demandons au Père. Nous pourrions nous demander pourquoi il faut demander au Père quelque chose dont nous savons que c'est conforme à sa volonté plutôt que de le demander directement au Fils, qui est celui qui l'accomplira.

  • Jean 15.16 : ... ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
  • Jean 14.14Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

C'est simplement parce que chacun a son rôle et qu'aucun n'en sortira.

Nous avons exactement le même exemple dans un cas qui, bien que parlant d'autre chose, se base sur exactement le même principe. La circoncision est une alliance entre Dieu et son peuple, alliance qui a été donnée à Abraham, donc qui date d'avant la loi. La particularité est que la femme ne peut pas être circoncise indépendamment d'un homme, parce qu'en réalité Dieu ne conçoit pas l'homme et la femme séparément (il existe des exceptions). Aussi, lorsqu'il donne l'alliance de la circoncision, qui ne touche que l'homme, il le fait parce que la femme est également circoncise dans l'unité de la chair qu'elle a avec son homme.

Dieu chasse l'homme du jardin parce que lorsqu'il regarde, ce qu'il voit c'est une seule chair, et dans cette chair unique qu'il aperçoit, c'est l'homme qui porte la responsabilité.


b) Le couple.

On reparlera plus tard du couple, de son ébauche à son éventuelle fin, cependant on va mettre en avant ce qu'il est fondamentalement.

C'est donc là qu'intervient une notion qui n'est que rarement discutée. Traditionnellement, dans une union, on a tendance à garder l'identité de l'homme et de la femme et considérer que leur union n'est que l'assemblage, possiblement temporaire, de deux personnalités qui tenteront tant bien que mal de coexister. Mais pour Dieu il n'en va pas de la sorte. Dans l'évangile selon Matthieu, Jésus nous présente la chose de cette manière :

  • Matthieu 19.4-6 : Il répondit: N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme 19.5 et qu'il dit: C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? 19.6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

La simple notion de couple est déjà sujette à caution. Un 'couple' désigne le rapprochement de deux choses, dans le cas présent d'un homme et d'une femme. Mais le mot en lui-même signifie que nous parlons de quelque chose ayant une double représentation. Lorsque Dieu unit un homme et une femme, ils ne sont plus deux mais un : Ainsi ils ne sont plus deux. Il est évident que cela relève d'une impossibilité humaine, c'est pour cela que Jésus dit clairement que c'est Dieu qui unit. C'est pour cela également qu'une union validée par Dieu et une union validée par les hommes sont deux choses différentes. Cela pose également un autre fait spirituel. L'homme ne peut séparer charnellement ce que Dieu a uni. Si un lien spirituel est établi, déchirer un document ne l'annulera pas. Toutes ces choses, nous en reparlerons plus tard, mais il faut déjà les avoir en tête pour bien comprendre que ce qu'il convient d'appeler une famille n'est pas divisible. 

Pour le monde, deux individualités qui coexistent forment un couple. Pas dans le royaume de Dieu. Dieu prend deux couleurs et en forme une seule. Si l'homme est la couleur jaune et la femme la couleur bleue, alors le couple sera la couleur verte et pas un patchwork de jaune et de bleu. Maintenant cela pose un autre problème, il tient dans la superposition des frustrations des uns et des autres. Pour mieux le cerner, il est important de comprendre que je ne parlerai pas de la notion de ministère dans l'immédiat. Bien entendu, l'homme et la femme avaient chacun un rôle spécifique dans le jardin, mais la notion de couple est supérieure à la notion de service.

Pour comprendre le fonctionnement de la famille il convient de comprendre ce que Dieu a fait.

N'oublions pas que Dieu a créé l'homme en premier, ensuite, il a pris de l'homme une côte et en a formé une femme. Jusque-là tout va bien, les choses sont faciles à comprendre. Maintenant, rappelons-nous que l'homme (le genre humain, homme et femme) a été créé à l'image de Dieu. Cela signifie que la relation qui existe entre les personnes de Dieu est le modèle de ce qui doit exister dans la famille. Si vous comprenez comment Dieu fonctionne, alors vous savez comment la famille doit fonctionner. Le Père est celui qui prend les décisions lorsque le Fils est celui qui les applique. Celui qui voit le Fils a vu le Père, parce que le Fils ne fait que ce qu'il voit au Père. Le Saint-Esprit est le consolateur, qui fait la liaison entre le Père et le Fils et par qui vient la nouvelle naissance, donc la filiation. Même au baptême de Jésus, sa filiation avec le Père céleste n'a été un fait qu'à partir du moment où il a reçu le Saint-Esprit, pas avant :

  • Luc 3.21-22 : Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit, 3.22 et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis toute mon affection.

C'est le Saint-Esprit qui travaille en nous pour notre sanctification afin que l'on puisse s'approcher du Père.

Dans la famille, les choses sont exactement les mêmes. C'est le père qui donne la direction à la famille, et la mère, qui donne la vie (donc l'image de la nouvelle naissance spirituelle), est responsable de l'éducation de l'enfant.

Le déséquilibre de compréhension qui existe généralement fait que la femme est généralement vue comme devant être la servante de son mari et l'homme serait plus le serviteur de Dieu. Mais dans cette compréhension, presque tout est faux. Dans le cadre du couple/famille, ni l'un ni l'autre ne sont serviteurs de Dieu. Parce que cette entité n'est pas définie par ce qu'elle fait mais par ce qu'elle est. Le fait de faire est une étape supplémentaire, mais ce qui compte en premier lieu c'est ce qu'elle est. Même d'un point de vue individuel, chaque enfant de Dieu doit d'abord grandir en stature avant de pouvoir œuvrer pour Dieu, Jésus lui-même ayant suivi ce cursus.

Ainsi, dans les yeux de Dieu, la famille est un tout. De la même manière que lorsque nous parlons à Dieu le Fils, nous parlons pleinement à Dieu, lorsque Dieu parle à l'homme ou à la femme, il parle à l'entité entière qu'est la famille. Par contre, comme dans les trois personnes de Dieu, chacune a un rôle et une place. Il se trouve que ces places ne sont pas discutables.

  • La place de l'homme et celle du Père. Il porte donc autant la responsabilité de donner la direction de l'ensemble, que celle de l'échec s'il survenait.
  • La place de la femme et celle du Saint-Esprit. Elle prend soin des membres de la famille et assure leur cohésion, ainsi que l'éducation des enfants.
  • L'enfant est en formation pour être plus tard l'un des deux premiers rôles de la famille qu'il créera.

Le monde discutera toujours cette organisation, mais c'est normal qu'il le fasse, il est ennemi de Dieu. Nous ne sommes pas là pour lui dire  comment gérer ses propres familles, mais pour gérer les nôtres correctement. Peu importe les abominations qu'il est capable d'inventer, notre influence doit venir de la Parole de Dieu, c'est dangereux de regarder ailleurs.

Je reparlerai plus tard du couple pour des points plus spécifiques, regroupant pêle-mêle : rencontre, mariage, divorce, etc. Dans l'immédiat, nous avons défini ce que devrait être un couple.

5 - Le début de l'oubli.


Au temps de Jésus, les hommes et les femmes avaient des rôles bien définis. Malheureusement, avec le temps, l'église de Christ s'est mise à regarder le monde non pas avec compassion, mais avec envie. Elle a commencé à reproduire ce qu'elle voyait. Que ce soit par paresse, ou par peur d'être jugée parce que différente, le résultat ne s'est pas fait attendre. Elle qui aurait dû être l'image du Christ, est devenu l'image du monde. Or, le monde avait assez rapidement réglé la question de la place de la femme.

Soudain, alors que cette dernière était omniprésente dans les évangiles, elle finissait par ne plus avoir du tout de fonction. Avec les années qui ont passé, puis les décennies, les siècles et finalement les millénaires, on en est venu à croire non seulement qu'il n'y a plus de rôle spécifique pour la femme, mais par croire qu'il n'y a qu'un type de rôle dans l'église, rôle qui est destiné à tous. La conséquence c'est que le rôle de l'homme a été dilué. En outre, tout comme dans le jardin d'Éden, l'homme n'a donc plus d'aide et ne parvient plus à remplir correctement sa fonction.

La phase suivante étant que la femme, ayant également en elle le désir de servir Dieu, ne fait plus face qu'à une seule fonction, éminemment masculine. Elle a donc fini par revêtir un vêtement d'homme (Deutéronome 22.5), le vêtement représentant, dans la Parole de Dieu, la fonction. L'homme de son côté a fini par devenir l'aide de la femme, revêtant à son tour un vêtement qui est une abomination pour Dieu. Dans tous les cas, la femme ayant trouvé une fonction, ne cherche plus celle qui était sienne à l'origine, et tout va donc de mal en pis.

  • Deutéronome 22.5 : Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel, ton Dieu.

L'une des choses qui obscurcit cette compréhension est un problème de langage. Le terme disciple est un terme particulier. Les douze disciples de Jésus sont des hommes, et il ne pouvait pas en être autrement. Au début, je me demandais si la femme pouvait être disciple, en partant non seulement du principe que les douze étaient des hommes, mais également en me basant sur l'évangile de Jean qui met une singulière évidence en avant. Celle que les femmes n'étaient pas incluses dans les disciples. Il y a bien évidement une raison à cela, et je vais y venir.

Voici ce que nous montre l'évangile de Jean :

Tout d'abord, Jésus ressuscite, ensuite Marie de Magdala se rend au sépulcre, constate de loin que la pierre est enlevée (Jean 20.1), et s'en va en courant pour en informer Simon-Pierre et Jean (Jean 20.2). Les deux hommes se précipitent, entrent dans le sépulcre, et devant à la fois ce qu'ils voient et celui qu'ils ne voient pas, ils croient en ce que Marie de Magdala leur a dit (Jean 20.3-8). Suite à cela, les deux hommes s'en retournent chez eux et Marie de Magdala reste à l'extérieur du sépulcre.

C'est alors que des anges se laissent voir, et que Marie voit Jésus (Jean 20.11-14) le prenant, presque poétiquement, pour un jardinier. Ce qu'il faut comprendre dans ce qui vient de se passer, c'est que Marie avait fui trop vite, elle ne s'était pas approchée du sépulcre en premier lieu. Ensuite les disciples sont venus, mais Jésus ne s'est pas laissé voir. Il était présent mais a attendu que les deux disciples s'en aillent pour apparaître à Marie de Magdala. Il était important qu'il apparaisse d'abord à une femme. Pourtant un autre verset de ce même évangile va nous apporter une deuxième information qui va tout chambouler.

  • Jean 21.14 : C'était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu'il était ressuscité des morts.

Or, les trois fois en question sont les suivantes :

  • Jean 20.19 : Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous !
  • Jean 20.26 : Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous !
  • Jean 21.7 : Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C'est le Seigneur ! Et Simon Pierre, dès qu'il eut entendu que c'était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer.

Ce qui signifie que la première rencontre avec Marie de Magdala ne compte pas parmi les rencontres avec les disciples. Il y a une raison à cela, Marie de Magdala a un autre rôle, une autre fonction, et le fait que Jésus la rencontre avant les hommes est extrêmement important.

Au début donc, je me disais que cela semblait indiquer que les disciples ne peuvent être que des hommes, mais je n'avais pas la paix. J'ai fini par comprendre que ces disciples sont particuliers, et leur particularité fait qu'il ne pouvait pas y avoir de femmes parmi eux. Certains ministères peuvent être exercés indifféremment du genre, mais pas tous. Dans le cas présent, les douze sont apôtres, un ministère exclusivement masculin. Ainsi, ce n'est pas que les femmes ne peuvent pas être disciples, c'est simplement qu'elles ne pouvaient pas être partie intégrante de ces douze-là.

Quant au fait qu'il était nécessaire que Jésus se montre d'abord à une femme, il me faut d'abord expliquer autre chose dont j'ai déjà parlé, concernant le fait que la femme dans le couple est la représentation du Saint-Esprit.

6 - Le Début de la Compréhension. La fonction régit le genre.


En préambule de toute compréhension concernant l'homme et la femme, il faut comprendre que Dieu ne réfléchit pas comme nous. Nous catégorisons en termes d'homme et de femme, mais toutes les créatures que Dieu a créées se définissent en réalité par leur fonction, pas par leur sexes/genres. C'est leur fonction qui va définir leur genre. Il est évident que je ne m'associe en rien avec la théorie du genre qui permet à chacun de choisir son genre après la naissance. Dieu nous crée pour un but, et nous venons donc au monde dans le genre correspondant à ce but.

C'est pour cela que les anges qui apparaissent dans la Parole de Dieu sont tous masculins, alors qu'on nous précise que dans le ciel à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel (Matthieu 22.30). La raison en étant qu'au ciel, nous aurons tous la même fonction, adorer Dieu.

Regardons comment les choses se sont passées.

Au commencement, Dieu existait en dehors de tout genre, la notion d'homme et de femme n'existait pas, pas plus que la notion de Dieu trois en un. Il n'y avait que Dieu, qui existait hors du temps. Il n'était pas Dieu le Père, et Dieu le fils n'existait pas plus. Il n'y avait que Dieu, et Dieu seul, dont tous les aspects de la personnalité étaient imbriqués.

Puis Dieu a décidé qu'il voulait rompre sa solitude et a choisi d'être entouré d'adorateurs en esprit et en vérité (Jean 4.24). Dieu existant hors du temps, n'a pas besoin d'attendre des milliers d'années pour que sa volonté se fasse. Ce qu'il veut, il l'a. Dès lors, à l'instant où il a voulu ces adorateurs, il les a eus. À partir de là, il fallait que ces adorateurs soient là parce qu'ils avaient fait le choix d'y être, sinon, ils ne seraient pas des adorateurs en esprit et en vérité, mais juste des voix dénuées de cœur et de volonté propre. En d'autres termes, le commencement de toutes choses se situe dans notre futur.

C'est donc à l'instant même où Dieu créé ses adorateurs en esprit et en vérité que se déroule, instantanément l'histoire de l'humanité. Pour nous, elle va durer des milliers d'années, mais pour Dieu, un jour et comme mille ans, et mille ans sont comme un jour (2 Pierre 3.8), ce qui signifie, fondamentalement, que pour Dieu le temps n'existe pas. Ce qui pour lui a été instantané, a pris des milliers d'années pour nous. Il est un peu comme un trou noir qui comprimerait le temps et l'espace à l'extrême en réduisant tout à son essentiel.

Dieu va mettre sa création en position de devoir faire un choix. Il la place donc dans un jardin, et c'est là qu'arrive quelque chose qui va déterminer l'une des plus dramatiques sources de conflits. Comme je le disais en préambule, Dieu crée des fonctions. En créant la vie humaine dans l'Éden et en la plaçant dans le jardin, il a décidé de la créer à son image, c'est à dire comme représentant sa fonction mais à un niveau charnel, et il a fait un mâle. Cependant, autre chose s'est également simultanément passée. En donnant un corps charnel à sa création, Dieu ne pouvait plus s'en approcher, parce que la chair ne supporte pas la présence de Dieu. L'Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre (Exode 33.20). Lorsque l'on voit la réaction physique de Daniel lorsqu'il est approché par l'Archange Gabriel (Daniel 8.27), on comprend l'effet que la personne même de Dieu pourrait avoir sur nous.

C'est pour cela que Dieu s'est subdivisé en trois parties tout à la fois distinctes et une. Dieu est devenu trois en un, afin de pouvoir avoir une relation avec sa création. Une de ces parties reste au ciel, sur le trône, une autre sera en contact avec l'être humain, et la troisième fera la liaison entre ces deux-là.

En créant l'homme à son image, il a également fait une chose à laquelle on pense rarement. Dieu voulait une présence, il voulait une relation et a initié la race humaine à cet effet. L'homme, étant fait à l'image de Dieu a ressenti exactement le même besoin. Tout comme Dieu s'est compartimenté, il ne pouvait pas créer une nouvelle entité qui soit faite à son image, sinon, elle n'aurait pas pu être un avec l'homme. Elle devait venir de l'homme. C'est pour cela qu'il va endormir l'homme et prendre une partie de son matériel génétique, représenté par sa côte, pour en former une partie complémentaire, qui, elle également, sera définie par sa fonction.

  • Genèse 2.21-24 : Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Adam, le premier homme, était l'image du fils de Dieu, mais il avait une épreuve à passer et il a échoué.

Fait à l'image de Dieu, il avait l'autorité, parce que dans sa place première il était fils de Dieu. Cette autorité sera jetée à terre et personne ne la récupérera jamais. Cette autorité ayant été défaillante, n'a plus de valeur. La race humaine n'aura plus d'autorité jusqu'à ce que Jésus triomphe en revenant des morts et confit à ceux qui croiront en lui sa divine autorité qui n'a jamais été prise en défaut. Dans l'intervalle, les croyants seront sous la loi, qui aura autorité sur eux.

Le choix que l'homme devait faire concernait justement l'autorité, et il y a là quelque chose de fondamental à comprendre dans les positions qu'ont l'homme et la femme. Quand Dieu a placé l'autorité sur terre, il lui a donné la forme d'un homme. Il lui a alors donné la directive de ne pas manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et parallèlement lui a donné autorité sur une importante partie de la création.

  • Genèse 1.26 : Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

La particularité de cette épreuve est que la faute d'Adam n'a pas été de ne pas prendre autorité sur le serpent, parce qu'il ne le pouvait pas. À cette époque, le serpent n'était inclus dans aucune des catégories sur lesquelles l'homme avait autorité. Bien que le serpent soit un reptile, il n'était pas encore rampant. Ce n'est que lorsque Dieu le maudira qu'il le deviendra.

  • Genèse 3.14 : L'Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.

L'homme ne pouvait donc pas prendre autorité sur le serpent. Ce que révèle ce passage, c'est que l'homme avait l'autorité, mais n'avait pas compris ce que c'était. Jésus nous l'expliquera plus tard lorsqu'un centenier lui fera demander de guérir un de ses serviteurs :

  • Luc 7.8-9 : Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l'un : Va ! et il va ; à l'autre : Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait. Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.

Ce Romain a compris ce qu'Adam avait ignoré. L'autorité requiert la soumission. Il n'y a pas d'autorité sans soumission. Jacques le résumera en disant soumettez-vous à Dieu, résistez au diable et il fuira loin de vous (Jacques 4.7).

C'est cette faute d'Adam qui va le faire passer de fils à père. Dieu va recréer sa propre relation avec lui-même dans la vie de sa création. À partir de là, Dieu étant devenu Père fils et Saint-Esprit, sa création va devenir de même, bien évidement dans une forme finie, mais c'est exactement ce que Dieu a fait.

L'homme a reçu la position du Père, la femme a reçu la position du Saint-Esprit, et, fort logiquement, leur descendance, celle du fils. C'est alors seulement qu'on peut pleinement comprendre le verset de Genèse 2.24 :

  • Genèse 2.24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Une fois de plus, je rappelle qu'il faut réfléchir en termes de fonctions et non de sexe, ou de genre. Le verset que je viens de citer signifiait donc que Adam venait de quitter son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, avec laquelle il ne formait, à l'image de Dieu, qu'un seul être. C'est également une annonce figurative de Jésus, qui se dépouillerait de la gloire qu'il avait au commencement de toute chose, et donc de quitter son Père et le Saint-Esprit, afin de s'attacher à sa promise, l'épouse.

Dieu le Père représente l'amour, Dieu le Saint-Esprit représente la puissance, et Dieu le Fils représente l'autorité. Ces trois fonctions sont primordiales autant dans la personne de Dieu que dans la famille.

C'est en comprenant cela qu'on parvient à cerner pourquoi Jésus devait d'abord se présenter à une femme avant de se présenter à ses disciples. La rencontre entre Jésus ressuscité et Marie de Magdala est l'image dans le charnel de ce qui doit se passer dans le spirituel. La femme représente le Saint-Esprit, Jésus étant revenu des morts va accomplir ce qu'il avait annoncé. Jésus qui est l'Esprit de la prophétie, produit un acte physique représentant une réalité spirituelle qui en sera la conséquence.

  • Jean 16.7-8 : Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement :

Dans ce verset de Jean il annonce qu'il doit partir et qu'il enverra l'Esprit afin de prendre sa place. Lorsque Marie de Magdala le rencontre, il va lui dire :

  • Jean 20.17 : Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

Jésus aurait pu se présenter à ses disciples de suite. Il en avait deux dans son sépulcre, c'était, en apparence, le moment parfait. Mais il devait passer par la femme afin d'annoncer ce qu'il allait faire. Jésus, qui envoie la femme aux disciples afin de leur annoncer la vérité, c'est donc le symbole de Jésus qui envoie l'Esprit pour nous annoncer la vérité. C'est effectivement ce qui se passera. Beaucoup pensent que les disciples ont reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, mais c'est entièrement faux. À la pentecôte, ce sont les autres qui l'ont reçu, pas les onze disciples (Judas est mort).

Les onze vont le recevoir ce même soir où Marie de Magdala va aller leur annoncer la résurrection.

  • Jean 20.21-22 : Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint Esprit.

Dans la Parole de Dieu, la femme représente le Saint-Esprit.

7 - La particularité du fils étant l'Autorité.


a) Homme et Femme, une seule compréhension.

On pense avoir compris la signification et donc le rôle de l'homme, mais c'est impossible si on ne comprend pas la signification et le rôle de la femme et inversement. Dans la pensée de Dieu ils sont un. Vous ne pouvez pas comprendre ce qu'est une voiture, quand bien même vous seriez le plus grand spécialiste mondial concernant la carrosserie, ou le moteur. Un tout ne peut pas être appréhendé par la compréhension d'une seule de ses parties. Les choses se corsent légèrement lorsqu'on ajoute l'enfant à l'équation du couple, mais il est autant important que les parents.


b) Le problème de l'enfant et l'autorité.

Une particularité importante à citer concerne le Fils. Il est l'autorité, et ce, que ce soit dans la personne de Dieu ou dans la personne humaine. C'est pourtant étrange de se dire que le fils est l'autorité, alors qu'il semblerait plus logique que ce soit le père qui la représente, étant donné qu'il est l'image de Dieu. C'est vrai et faux, et une fois de plus, c'est Jésus qui nous en donne l'exemple parfait.

  • Luc 2.46-52 : Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l'entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses. Quand ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes ces choses dans son cœur. Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.

Le sens de ce passage est que Jésus, enfant, avait déjà la capacité d'enseigner les docteurs dans le temple, nous savons que Jésus enseignait avec autorité (Matthieu 7.29), pourtant il n'a à aucun moment discuté les directives de ses parents. Par ailleurs, ce sont ses parents qui l'ont recherché, mais c'est sa mère qui s'est adressée à Lui (Luc 2.41-52). L'autorité dont il était investi avait pour origine la soumission qui était la sienne.

  • Hébreux 5.7-9 : C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel,

Quelle importance que Dieu le Fils, Jésus-Christ, apprenne l'obéissance ? Il est Dieu, alors pourquoi devait-il apprendre l'obéissance ! Simplement, tout comme le centenier l'avait compris, parce que devant être l'autorité, il devait connaître la soumission.

Ce passage d'Hébreux nous apprend non seulement que Jésus a dû apprendre, par la souffrance, l'obéissance, mais il nous apprend également pourquoi. Pour que ceux qui à leur tour apprendront l'obéissance, puissent être sous son autorité et donc bénéficier du salut.

Cette soumission est si importante que dans la loi de Moïse, si les parents avaient un fils insoumis, et qui après correction ne se soumettait toujours pas, ce fils devait être amené aux anciens de la ville et être lapidé (Deutéronome 21.18-20). La raison en est que s'il n'apprenait pas la soumission, il ne serait pas capable d'exercer l'autorité et deviendrait un piège pour les siens. Le centenier a accompli ce qu'Adam avait échoué à faire.

Jésus a eu besoin d'apprendre la soumission pour parvenir, une fois arrivé à sa maturité, à exercer son autorité. C'est le prix pour brandir l'étoile du matin. Prix que nous devons également payer, parce qu'à notre tour nous serons bientôt détenteurs de cette étoile. C'est donc également la soumission que nous devons, en tant qu'enfant spirituel, apprendre à maîtriser, pour être de plein droit représentant de l'autorité ou de la puissance.

C'est là qu'il faut comprendre l'aspect presque schizophrénique de l'autorité. On peut facilement représenter l'autorité comme une pièce de monnaie, et la confusion vient de ce que les deux faces de cette pièce sont l'autorité et la soumission. L'autorité étant donc le nom de la pièce, mais également d'une de ses faces. Ça n'est qu'une confusion issue des limites de la linguistique. Jésus, qui est le fils représente l'autorité, mais il est soumis au Père. Comment peut-il être sous l'autorité de Dieu le Père, alors que c'est lui qui représente l'autorité et que son Père non ?

La raison en est extrêmement simple. Jésus n'est l'autorité que pour ceux qui lui sont soumis, donc nous, et il est sous l'autorité de Dieu le Père. Les enfants sont soumis à la mère, la mère est soumise au père. Le père donne la direction à sa femme concernant la famille, mais c'est la mère qui a les rênes du foyer et des enfants. Il est totalement indifférent que les enfants soient garçons ou filles, même si leurs rôles respectifs seront nécessairement différents plus tard, parce qu'enfant, ils ne représentent ni l'autorité (homme) ni la puissance (femme). Ils sont simplement enfants, et donc au stade où ils doivent apprendre l'obéissance afin, justement, d'être en mesure d'être en leur temps la puissance ou l'autorité dans leur propre service. L'aspect schizophrénique se trouve ici. À partir du moment où l'homme ou la femme se présentent devant Dieu le Père, ils se présentent comme étant ses enfants et sont donc en position de soumission. Il faut donc comprendre que l'homme est à la fois soumission et autorité, alors que la femme est à la fois soumission et puissance. La soumission agit donc comme un conduit permettant la transmission de l'autorité/puissance.

Une des confusions vient de la comparaison de l'homme avec Dieu, alors qu'en réalité l'image charnelle de Dieu c'est la famille. Il faut distinguer plus exactement le spirituel et le physique.


Dans le spirituel

Dans le charnel

Dieu

  • (Amour/Justice) Dieu le Père
  • (Puissance) Dieu le Saint Esprit
  • (Autorité)/(soumission) Dieu le Fils

La Famille

  • (Amour/Justice) Homme
  • (Puissance) Femme
  • (Soumission) Enfants

c) La place de Jésus.

La véritable difficulté de compréhension se situe d'une part au niveau de la place de Jésus, et d'autre part au niveau de la place de l'être humain adulte. Dans les deux cas, c'est exactement pour la même raison. Jésus a été premièrement esprit, puis il a été fait chair, finalement, en devenant adulte, il est devenu les deux, à la fois charnel et spirituel pour, à la fin n'être plus que spirituel. L'être humain (adulte) est charnel et spirituel, et il tend à devenir purement spirituel. En fonction de l'aspect qui prend le dessus, notre position dans les deux branches que j'ai citées auparavant, change.

c.1) Dans le charnel.

L'enfant est sous l'autorité de la mère, et se prépare à être adulte. Dans l'attente, il est sous la dépendance de sa mère.

La mère a autorité sur l'enfant et est soumise au père.

Le père a autorité sur la mère et est soumis à Dieu.

Tout comme dans la personne de Dieu, le Père/père donne la direction, le Saint-Esprit/mère l'applique sur l'enfant et plus généralement dans la famille. L'enfant se prépare à être père ou mère.

c.2) Dans le spirituel.

Les choses se compliquent parce que Jésus a été sous plusieurs formes.

Il y a quatre phases dans le ministère de Jésus. La première embrouillerait les choses et n'a pas d'importance ici, les trois autres par contre sont à prendre en compte.

Le Jésus enfant.

Il est sous l'autorité de ses parents et répond à sa mère (Cette période se sépare également en deux, avant les 12 ans de Jésus et après, mais cela n'entre pas en ligne de compte au regard de la soumission et de l'autorité. Dans le cadre de sa vie avant 30 ans les deux périodes sont identiques, il était sous la responsabilité de Joseph et Marie).

Le Jésus adulte.

Il est soumis à Dieu et est l'autorité de Dieu. Le Saint-Esprit est l'intermédiaire entre lui et le Père.

La particularité est que pour nous il est adulte, mais pour Dieu il est toujours un enfant. Il est toujours dans l'apprentissage de l'obéissance. Après avoir appris à obéir dans la chair, donc sous l'autorité de ses parents Joseph et Marie, il en vient à apprendre l'obéissance dans l'esprit. Pendant cette phase d'apprentissage, il est, comme dans la période où il apprenait l'obéissance étant enfant, sous l'autorité de son Père et sous la direction du Saint-Esprit (qui représente la mère).

Le Jésus glorifié.

Il est un avec le Père. Le Saint-Esprit n'est plus l'intermédiaire entre lui et le Père. Par contre, le Saint-Esprit devient l'intermédiaire entre nous et le Père parce que nous sommes devenus les enfants de Dieu, et Jésus fait désormais un avec le Père.

La vraie difficulté est toujours au niveau de l'enfant en raison de la vie de Jésus sur terre. Tant que Jésus était sur terre, dépouillé de sa gloire, il était enfant et devait apprendre la soumission. À ce moment, au ciel, il y avait le Père et le Saint-Esprit. Jésus, qui était né de la femme (donc de l'Esprit) grandit en tant qu'enfant. C'est adulte qu'il reçoit le Saint-Esprit et donc reçoit la nouvelle naissance spirituelle. À partir du moment où il entre en service, il a quitté sa stature d'enfant et est devenu un avec le Père (Jean 17.1-26). Ce qui fait que Jésus, en passant d'enfant à adulte est passé de la stature d'enfant à celle de Père. La chose n'est pas nécessairement facile à comprendre.

Nous avons donc la personne de Dieu qui est composée du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et la personne humaine, qui est composée du père, de l'enfant et de la mère. La mère est toujours la confidente, celle qui fait l'intermédiaire entre l'enfant et le père. Cela explique également l'importance de l'union entre un homme et une femme. La famille est l'image de Dieu sur terre, celui qui touche à la famille touche à l'image même de Dieu. D'où l'importance de l'affirmation de Jésus : Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint (Matthieu 19.6).

Comprendre la création de Dieu en termes de fonctions et non de sexes/genres permet de regarder les choses sous un angle nouveau. La naissance de Jésus, qui a fait couler tant d'encre, devient logique. C'était une image de notre propre nouvelle naissance. Parce que, si Jésus a payé le prix pour notre salut, il ne nous a pas sauvé de force. Il nous a montré la voie, libre à chacun de nous d'accepter ou de refuser. Mais si vous faites partie de ceux qui ont accepté la nouvelle naissance, celle-ci s'est faite par le Saint-Esprit, et uniquement par le Saint-Esprit. D'où la naissance prophétique de Jésus qui n'est naît que de la femme, donc, symboliquement, de l'Esprit.

Comprendre la position de l'homme, de la femme et de l'enfant, et comprendre le lien qui les unis est primordial, mais le comprendre entraîne une modification de notre compréhension de tout ce qui les concerne.

8 - Conclusion.


La première partie de ce que nous devions regarder est terminée. Les choses sont très simples, la complexité ne réside pas dans ce que Dieu a fait mais dans les détours que nous prenons pour éviter de le prendre en compte. Certains qui ne veulent pas se soumettre à Dieu demandent des explications à ceux qui le veulent, mais les réponses sont souvent uniquement des moyens d'affirmer une chose qu'ils pensent vraie dans le but de convaincre au lieu d'être la vérité de la Parole. Ce faisant, elles n'ont pas de poids et on finit par avoir une partie des croyants qui se rebelle contre l'ordre établi par Dieu, et l'autre qui se braque devant l'évident refus de plier devant une vérité qu'elle n'a pas pu établir. Cela crée des dissenssions là où devrait résider la paix.

L'ordre des choses est donc que l'homme dirige l'entité qu'est le couple. Il ne peut cependant avoir correctement autorité sur sa femme que s'il est soumis à Dieu. La femme de son côté a autorité sur les enfants, mais elle ne peut l'exercer que si elle est soumise à son homme. Ainsi, chacun exerce à la fois l'autorité et la soumission, dans une suite qui va de Dieu à l'enfant.

  1. Dieu
  2. homme
  3. femme
  4. enfant

Si cet équilibre semble impossible, c'est simplement parce qu'il l'est d'un point de vue humain. Pour les non-croyants, Dieu n'est pas partie intégrante du couple, et donc l'homme n'est soumis à personne, ce qui lui fait exercer l'autorité de la mauvaise manière, et il s'ensuit tout ce qui paraît logique. Par contre, dans le royaume de Dieu, la corde à trois fils ne se rompt pas facilement (Ecclésiaste 4.12b*). Tant que chaque partie du triptyque Dieu/homme/femme reste à sa place, alors la corde est indestructible. Dès que l'homme ou la femme sort de la position que Dieu lui a confiée, alors les problèmes arrivent, et c'est ce que nous allons voir dans l'enseignement suivant sur le sujet de l'homme et de la femme.


* Ecclésiaste 4.12 : Et si quelqu'un est plus fort qu'un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.