Introduction.
a) Généralités.
b) Abram et Lot.
1 - Argent, puissance et sexe.
2 - La richesse selon Dieu.
a) Le livre des proverbes.
b) Le livre de l'Apocalypse.
c) Dieu est la richesse.
3 - L'or et l'argent.
a) Notre âme.
b) La réserve de Dieu.
- b.1) .
- b.2) La malhonnêteté.
4 - Une transition, la convoitise des hommes.
5 - La dime.
a) Comprendre le terme de dime.
b) Une évidence.
c) Le service à mi-temps.
d) Le fonctionnement perpétuel.
6 - L'origine de la dîme.
a) Abram.
b) Jacob.
- b.1) Le lien entre Abraham et Jacob.
- b.2) La particularité de Jacob.
- b.3) Les "différences" entre Abram et Jacob.
- b.4) Le point commun entre Abram et Jacob.
7 - Les ouvriers.
a) Comprendre la différence entre un enfant et des enfants.
b) Dîme et service ne sont pas reliés.
c) Les salaires au sens humain.
d) La réalité concrète.
8 - A qui doit-on verser la dîme ?
9 - Avertissements.
a) La dîme n'est pas forcément agréée.
b) Dieu est vigilant.
10 - Une réponse.
11 - Conclusion, les offrandes et les aumônes.
Introduction.
a) Généralités.
J'ai parfaitement conscience que ce qui va suivre risque d'embêter beaucoup de monde, à des moments différents. Ca n'est pas tellement mon souci. Certaines choses plairont aux uns, d'autres plairont à d'autres. De toute façon, comme on ne peut pas plaire à tout le monde, autant n'essayer de plaire à personne d'autre qu'à Dieu. Tout ce qui compte c'est de synthétiser la vérité de la Parole de Dieu. La vérité dérange, si le monde l'a tué il y a 2000 ans, c'est parce qu'il voulait vivre dans le mensonge.
Désormais, que nous le voulions ou non, nous sommes imprégnés de ces mensonges, parce que nous baignons dans un monde qui lui est consacré. La Parole de Dieu nous permet petit-à-petit de sortir de cet état et de réaliser les profondeurs de la vérité.
La vérité provoque un choc, parce qu'elle entre en collision directe avec le mensonge.
Mais elle nous rendra libres.
b) Abram et Lot.
Il est un élément qui est intéressant de garder en tête lorsque l'on cherche à comprendre l'argent et ce qui le concerne. Lorsqu'Abram et Lot sont revenus d'Egypte en Canaan, ils sont parvenus à un point où leurs richesses sont devenues source de querelles (Genèse 13.7 : Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot). Il en a résulté la séparation préventive des deux hommes.
C'est la grandeur de leurs richesses qui les a poussé à se séparer l'un de l'autre :
- Genèse 13.5-6 : Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des bœufs et des tentes. Et la contrée était insuffisante pour qu'ils demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si considérables qu'ils ne pouvaient demeurer ensemble.
Nous sommes là en présence de deux types bien définis.
Nous avons Lot, qui a choisi ce qui attirait ses yeux :
- Genèse 13.10-11 : Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l'Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme un jardin de l'Éternel, comme le pays d'Égypte. Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s'avança vers l'orient. C'est ainsi qu'ils se séparèrent l'un de l'autre.
Il a choisi d'habiter dans ce que l'argent lui permettait d'acquérir, une maison de pierre, au milieu des hommes.
Abram de son côté, était prêt à prendre ce que Lot rejetait, pour lui, où qu'il aille, il y serait avec Dieu. Il choisira de vivre sous une tente. Sa richesse, équivalente, voir supérieur à celle de Lot, ne l'a pas poussé à rechercher les hommes, il est resté le même.
La conséquence est que Lot, qui cherchait la présence des hommes, finira par la fuir pour habiter une grotte, dépouillé de tout. Abram de son côté deviendra Abraham.
La vérité est que tous les enfants de Dieu veulent devenir des Abraham, mais dès qu'on en vient à parler d'argent, le nombre de Lot va en grandissant.
1 - Argent, puissance et sexe.
Etrange commencement, pourtant, il est nécessaire. Ces trois axes sont trois manifestations de la même chose. Ils synthétisent toutes les convoitises. On les pense différentes, mais il en est comme de la peur. Vous pouvez avoir peur du vide, peur du noir, peur des endroits clos, et ainsi de suite, pourtant la réalité est que la seule chose qui compte, c'est de réaliser le point commun entre toutes ces peurs, et c'est justement la peur elle-même. Si vous supprimez la peur, alors chacune de ses manifestations va disparaître.
Pour l'argent, la puissance et le sexe, le principe est exactement le même. Le problème se trouve dans la convoitise, qui nous fait trouver toutes les justifications possibles pour désigner comme saint, quelque chose qui ne l'est pas. Il y a de la sainteté lorsque l'intimité du couple se fait selon Dieu, il y a de la sainteté lorsque la puissance qui s'exprime est de Dieu, et il y a de la sainteté dans la notion même de l'argent. Accomplissez ces trois choses hors de la sainteté de Dieu et elles ne seront qu'impuretés.
Il ne peut pas y avoir de sainteté dans une notion que nous regardons charnellement. Aussi, ce qui concerne la compréhension de l'argent, puisque c'est le sujet qui motive cet enseignement, se trouve perturbé par la convoitise des uns et des autres. Les serviteurs convoitent l'argent des enfants, et les enfants convoitent les possessions qu'ils pourraient acquérir avec cet argent.
C'est la raison pour laquelle ce premier chapitre porte un nom si étrange.
Chacun doit s'examiner lui-même et tirer les conclusions les plus en adéquation avec sa situation, en n'oubliant jamais que le but n'est pas de se condamner, mais de réaliser que, pour choisir le chemin à prendre, il convient toujours de regarder en premier lieu où nous nous trouvons. Dans la plupart des abribus, vous trouverez la carte du réseau routier, mais l'information qui est toujours mise en valeur, c'est votre position actuelle. Si vous ne savez pas où vous êtes, vous ne saurez pas comment atteindre votre but.
Quoi qu'il en soit, je n'essayerai pas d'avaliser quelque pratique que ce soit, aussi bien en ce qui concerne tous les mouvements se revendiquant de Dieu, que de chaque individu. Ici, le but sera simplement de mettre en avant la vérité de la Parole de Dieu. Libre à chacun de s'y conformer ou de ne pas le faire.
2 - La richesse selon Dieu.
a) Le livre des proverbes.
Richesse et argent sont deux choses similaires, lorsque Jésus nous parle de Mamon dans Matthieu 6.24 (Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon), on en a souvent la compréhension de Mamon comme étant le dieu de l'argent, mais Mamon signifie "richesse" et non argent. Si l'argent est une richesse, sa notion n'en représente cependant qu'un aspect.
La richesse selon les hommes est la négation d'une des personnes de Dieu. Le livre des Proverbes nous fait une déclaration particulière, massivement incomprise ;
- Proverbe 8.18 : Avec moi sont la richesse et la gloire, Les biens durables et la justice.
Dans ce verset, c'est la Sagesse qui parle, cette dernière représentant le Fils de Dieu. Elle semble dire qu'elle se trouve avec 4 "comparses", qui seraient :
- richesse,
- gloire,
- biens durables,
- justice.
La syntaxe de la phrase ne simplifie pas une compréhension qui n'est déjà pas évidente de base. La traduction de David Martin en permet une meilleure. Dans sa traduction, pour l'essentiel des différences, il ajoute une virgule, ce qui en change la compréhension globale :
- Proverbe 8.18 (David Martin) : Avec moi sont les richesses et la gloire, les biens permanents, et la justice.
Ce qui change le fait que la Sagesse ne se trouve plus avec 4 de ses "connaissances", mais avec 2.
- richesse et gloire, les biens durables,
- justice.
Or, la sagesse est le Fils de Dieu, il faut bien évidemment prendre en compte qu'il ne pouvait se trouver qu'avec deux autres personnes avant que le monde ne soit fondé. On nous parle donc ici de Dieu le Père et de Dieu le Saint Esprit.
Dieu le Père étant la justice, notion qui ne peut exister qu'au ciel, comme je l'ai expliqué dans l'enseignement sur la justice de Dieu.
Dieu le Saint-Esprit, de son côté, étant la richesse et la gloire, le verset du livre des Proverbes nous précisant, après la virgule, "les biens permanents".
La richesse est donc associée à quelque chose de permanent et de spirituel.
b) Le livre de l'Apocalypse.
Un passage du livre de l'Apocalypse nous confirme cela.
- Apocalypse 5.12-13 : Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!
Nous avons ici deux listes, la première se trouve être la proclamation des 24 vieillards, des anges et des 4 êtres vivants, alors que la deuxième proclamation est celle des hommes.
La salle du trône
La terre
la puissance,
la richesse,
la sagesse,
la force,
l'honneur,
la gloire,
et la louange.
la louange,
l'honneur,
la gloire,
et la force, aux siècles des siècles !
A ce moment, les hommes n'ont pas encore reçu le Saint-Esprit, et donc le Fils. Ce qui explique pourquoi ils ne peuvent pas louer Dieu pour la puissance, la richesse et la sagesse.
En tous les cas, une fois de plus, la richesse est associée à un "bien durable", dans le sens de quelque chose qui dépasse la chair, qui est purement spirituel.
c) Dieu est la richesse.
Un exercice intéressant pour comprendre en quoi Dieu est la richesse consiste non pas à essayer de la comprendre spirituellement de manière directe, mais de manière indirecte. Si vous réfléchissez simplement à ce que la richesse selon les hommes peut vous apporter, vous réalisez que c'est toujours quelque chose que Dieu a dit qu'il pourvoira. La passion immodérée de l'homme pour l'argent vient de là, c'est une négation de la foi. Dieu a dit qu'il pourvoira, mais nous pensons qu'il vaut mieux entasser des richesses, juste au cas où il oublierait de le faire, ou au cas où il ne le ferait pas comme nous le voulons.
La richesse du croyant est en Dieu ; s'il place sa foi en Dieu il aura la richesse de Dieu, mais s'il place sa foi en l'argent, il n'a plus besoin de Dieu.
- Proverbes 22.4 : Le fruit de l'humilité, de la crainte de l'Éternel, C'est la richesse, la gloire et la vie.
3 - L'or et l'argent.
Parmi les versets connus se trouve celui concernant l'or et l'argent dans le livre du prophète Aggée : L'argent est à moi, et l'or est à moi, Dit l'Éternel des armées (Aggée 2.8). Le problème ne se trouve pas dans les mots, mais dans le coeur. Si on veut schématiser, les croyants pensent que l'or et l'argent, appartenant à Dieu, appartiennent de facto au royaume de Dieu, et comme ils sont le royaume de Dieu, alors l'or et l'argent leur appartient par extension.
Aussi vraie que soit cette façon de penser, elle ne peut être vraie sans certaines conditions. Ces conditions étant celles qui définissent votre appartenance au royaume de Dieu et votre soumission à ses règles de fonctionnements, parce qu'il est beaucoup plus facile d'affirmer que toutes les promesses de Dieu sont pour nous, que d'être réellement en situation spirituelle de les recevoir.
a) Notre âme.
La notion d'or et d'argent fonctionne comme celle de l'âme, sous un angle particulier.
- Ezéchiel 18.4 : Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra.
On trouve rassurant, lorsqu'on appartient à Dieu, de savoir que notre âme lui appartient. On sait que personne ne peut nous la dérober, parce qu'il devrait la prendre à Dieu. Et même si quelqu'un la donne à satan, il ne fait que croire qu'il l'a donnée, parce qu'elle appartient à Dieu, et vous ne pouvez pas donner ce qui n'est pas à vous. Dieu a été clair : toutes les âmes sont à moi.
Par contre, étrangement, lorsqu'on en vient à l'argent, les choses s'inversent. On préfère en être dépositaire. Pourtant, étrangement, Dieu a fait preuve de la même clarté que dans le cas de l'âme : L'argent est à moi, et l'or est à moi. Cette façon de penser est un révélateur de notre coeur. L'or et l'argent ne sont pas plus à nous lorsqu'ils sont dans les mains de Dieu que lorsqu'ils sont dans les nôtres. Peu importe la quantité que nous croyons posséder, et même, peu importe que nous croyons en Dieu ou non, l'or et l'argent lui appartiennent dans tous les cas.
Envier les païens qui possèdent des choses que nous ne possédons pas devrait nous interroger. La convoitise n'est jamais sainte.
b) La réserve de Dieu.
Peu y réfléchissent, mais la réalité est que lorsque Dieu nous dit que l'or et l'argent lui appartiennent, il ne dit pas où il l'a stocké. Simplement parce que lorsque Dieu fait cette déclaration, il n'est pas entrain de parler de billets et de lingots. Il parle des richesses en tous genres. Nous limitons notre compréhension à ce qui pourrait nous permettre de nous payer ce que notre convoitise nous pousse à envier.
b.1) Où se trouve la réserve de Dieu ? .
La réserve de Dieu se trouve simplement dans les mains de ceux qu'elle ne devrait pas faire chuter.
Il faut cependant, pour comprendre correctement ma dernière phrase, placer cette fois-ci une distinction entre les croyants et les incroyants.
- Pour les incroyants, la chose est simple, ils ne peuvent pas chuter, ils sont déjà au fond du gouffre.
- Pour les croyants, les biens impérissables sont plus importants que les biens périssables. Dit autrement, votre âme est plus importante que votre compte en banque. Si le deuxième met en péril la première, alors Dieu vous construira avant d'éventuellement vous confier des richesses. Précisons cependant, que cela ne signifie pas que les pasteurs multi-millionnaires soient dans la volonté de Dieu. Dieu ne vous construit pas pour que vous soyez immunisés à la tentation. S'il nous prévient que l'esprit est bien disposé mais que la chair est faible (Matthieu 26.41), c'est justement que la tentation sera toujours là, tout du moins tant que satan n'aura pas été définitivement éliminé de l'équation, puisque le tentateur est justement l'une de ses fonctions (Matthieu 4.3). Le but de Dieu est de vous mettre en situation de faire un choix éclairé. Alors seulement il vous confiera ce qui est nécessaire pour l'accomplissement de sa volonté, et si vous vous laissez tenter par l'abondance que Dieu peut fournir, alors vous chuterez, et Dieu prendra cette abondance pour la confier à un autre qui restera soumis à sa volonté. Ce jour-là, vous vous lamenterez pour votre âme et non pour votre compte en banque.
- 1 Samuel 15.28 : Samuel lui dit: L'Éternel déchire aujourd'hui de dessus toi la royauté d'Israël, et il la donne à un autre, qui est meilleur que toi.
Dieu choisit de placer l'or et l'argent sous la garde de personnes qui les gardent de côté pour le temps où il trouvera un de ses enfants capable de les recevoir sans se comporter avec comme le font les païens.
- Matthieu 22.21b : Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
b.2) La malhonnêteté.
Le livre des Proverbes nous dit que : Celui qui augmente ses biens par l'intérêt et l'usure Les amasse pour celui qui a pitié des pauvres (Proverbe 28.8).
Dieu ne veut pas qu'on pratique l'un et l'autre, si on prête on ne doit pas attendre le retour de plus que ce qu'on a prêté. Exiger plus c'est du vol. L'usure c'est le fait de pousser ça à l'extrême. Celui qui fait ça perdra ce qu'il a amassé et celui qui se souvient des pauvres en bénéficiera, afin qu'il puisse encore plus s'occuper des pauvres.
Je voulais d'abord mettre ce fait dans la catégorie des incroyants, dans le point précédent, mais c'était assez clairement courir le risque de faire croire que ça ne concernait qu'eux. Ce que ce verset met en avant, une fois de plus, c'est la convoitise. Le païen qui se comporte de la sorte porte de toute façon son jugement puisqu'il a rejeté le Fils de Dieu. Il devient donc une des façons de Dieu de stocker sa richesse terrestre, en attendant de trouver un de ses enfants qui ne la recherche pas pour sa propre élévation. Le croyant de son côté n'est pas exclus de la signification de ce verset. Celui qui amasse au lieu de l'utiliser selon la volonté de Dieu, agit contre Dieu et il perdra à la fois la provision de Dieu et celle des hommes. Il perdra celle de Dieu par sa désobéissance, et celle des hommes en conséquence de sa désobéissance envers Dieu.
On note cependant que lorsque ce verset du livre des proverbes nous dit que celui qui a pitié des pauvres recevra ce qu'a amassé l'autre personnage, il ne nous dit pas que celui qui a pitié des pauvres l'est lui-même. Il peut parfaitement être riche. Il n'y aura jamais de meilleurs administrateurs que celui qui administre non pas pour son compte, mais par amour de celui qui possède le bien qu'il administre. Si vous comprenez que tout appartient à Dieu, alors vous êtes éligible à devenir un de ses administrateurs.
On ne peut pas dire à Dieu de nous donner les richesses et espérer qu'ensuite il nous apprenne à les gérer, il opère dans l'autre sens. D'abord il nous apprend à les gérer, ensuite il nous les confie.
Dieu nous aime, c'est la raison pour laquelle il nous éduque. Il nous donne ce dont nous avons besoin pour faire ce qu'il nous a demandé. Penser qu'il nous donne de quoi satisfaire notre convoitise est de la malhonnêteté envers Dieu.
4 - Une transition, la convoitise des hommes.
Bien que je puisse paraître insistant, il se trouve qu'il est particulièrement important de comprendre le niveau de convoitise des hommes. Pas seulement des autres, mais le nôtre. Luc nous transmettait une directive claire de Jésus : Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? (Luc 6.41). Combien de fois avons-nous demandé des biens matériels plutôt que la sagesse ? Pourtant la Parole nous dit assez clairement :
- Proverbe 3.13-16 : Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, Et l'homme qui possède l'intelligence! Car le gain qu'elle procure est préférable à celui de l'argent, Et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or; Elle est plus précieuse que les perles, Elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie; Dans sa gauche, la richesse et la gloire.
Nous devons sortir de tout jugement personnel pour les points qui vont suivre, parce que si nous ne parvenons pas à regarder l'argent pour ce que c'est, c'est-à-dire, simplement un moyen et non un but, alors l'argent sera non pas une occasion de chute, mais une raison certaine pour cette dernière.
Job était dans cet état d'esprit, et cela lui a donné la force de ne voir dans les possessions rien qui ne lui appartienne vraiment. A l'annonce de ses pertes, sa réaction sera : L'Éternel a donné, et l'Éternel a ôté; que le nom de l'Éternel soit béni (Job 1.21). Il en résultera l'accroissement au double de tout ce qu'il possédait (Job 42.10 : L'Éternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis; et l'Éternel lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé).
Le roi David était couvert de possessions diverses, mais elles étaient la conséquence de sa relation avec Dieu. Sa richesse personnelle ne lui apportait pas même la sécurité. Dans son palais, entouré de ses gardes et de ses hommes de valeurs, il déclarait : Je me couche et je m'endors en paix, Car toi seul, ô Éternel! tu me donnes la sécurité dans ma demeure (Psaume 4.9).
5 - La dîme.
Lorsque l'on comprend que nous ne devrions jamais nous attacher aux richesses terrestres, nous ne pouvons cependant pas nier deux choses. La première est que l'argent est nécessaire pour vivre, et que même lorsque nous sortons de sa convoitise, cela ne signifie pas que les autres en soit sortis. Il s'enssuit une conséquence particulière où nous nous accrochons à ce que nous possédons parce que nous ne voyons pas pourquoi certains nous le prendraient. Cependant, lorsque nous nous focalisons sur ce genre de problème, nous cessons de nous focaliser sur Dieu, qui en est la solution.
Ce que nous devons avoir, personne ne nous empêchera de l'avoir, et ce que nous devons perdre, personne ne nous empêchera de le perdre.
Ce problème de l'attachement à l'argent est déjà important lorsque le monde et la foi en Dieu se confrontent, mais il grandit encore plus lorsqu'on en vient à parler de la dîme, c'est-à-dire de la circulation de l'argent dans le corps de Christ. Comme d'habitude, lorsqu'on parle d'argent, les blocages des uns et des autres apparaissent. Ce qui est accepté dans le principe, devient soudainement raison de contestation dès que l'on entre dans le concret.
Et c'est ce que nous allons faire maintenant.
a) Comprendre le terme de dîme.
Nous oscillons généralement entre plusieurs perceptions de ce que signifie le mot 'dîme' dans la Parole de Dieu. Pour certains, c'est 10 pour cent, pour d'autres, c'est "au minimum 10 pour cent", pour d'autres enfin, c'est juste un montant non défini.
La réalité est simplement dans la définition du mot. Il faut cependant différencier les manières de le traduire, bien qu'elles représentent à nos yeux la même chose. Il se trouve que les nombres ont une signification dans la Parole de Dieu, et que Dieu ne les utilise pas au hasard. La dîme est donc la dixième partie. Comprendre pleinement sa signification se trouve dans la signification du nombre 10. Il représente la quantité maximale nécessaire pour établir une chose. Les exemples plaçant ce nombre dans ce sens sont particulièrement nombreux dans la Parole, en voici 3 qui sont parlant et qui expriment tous les trois le fait que passer à 11 n'avait pas de sens, le fait était établi avec 10.
- Genèse 31.7 : Et votre père s'est joué de moi, et a changé dix fois mon salaire ; mais Dieu ne lui a pas permis de me faire du mal.
- Genèse 45.23 : Il envoya à son père dix ânes chargés de ce qu'il y avait de meilleur en Égypte, et dix ânesses chargées de blé, de pain et de vivres, pour son père pendant le voyage.
- Daniel 1.12 : Éprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire ;
La dîme représente donc la quantité maximale nécessaire pour établir sa reconnaissance envers Dieu, et elle est du dixième de ce que Dieu nous a donné (le produit de notre travail).
Sachant maintenant ce que représente étymologiquement le terme "dîme", on va faire une incursion dans la nouvelle alliance, avant de regarder l'ancienne.
b) Une évidence.
Je les détaillerai au fur-et-à-mesure, mais dans l'ensemble, les choses seront conformes au titre de ce point : évidentes.
La première chose à comprendre c'est le fonctionnement et la volonté de Dieu. Il est un, bien que multiple, et il veut que nous soyons de même. Dans son mode de fonctionnement, que je ne détaillerai pas ici, il faut réaliser qu'il agit à travers. Il ne fait plus les choses directement. Ainsi dans les évangiles, on apprend que Jésus ne baptisait pas (Jean 4.2 : Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c'étaient ses disciples), qu'il n'a pas donné le pain lors des deux multiplications (Matthieu 14.19b : ... il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule) (Matthieu 15.36b : ... il les rompit et les donna à ses disciples, qui les distribuèrent à la foule). Dieu est dans le mouvement, et son peuple doit aussi l'être, lorsque ça n'est pas physique, alors ce doit être spirituel. Même dans le désert, lorsqu'Israël avait refusé d'entrer en Canaan, le peuple n'a pas stagné, ils ont tourné pendant 38 années. Même désobéissant, le peuple de Dieu est en mouvement, lorsqu'il arrête de bouger, il cesse d'être le peuple de Dieu.
Comprendre cela permet de comprendre la dîme.
c) Le service à mi-temps.
Je sais que cela peut donner l'impression de constamment passer du coq à l'âne, ce sont cependant de petites compréhensions nécessaires pour réaliser ce qui va suivre.
Donc, le service à mi-temps n'existe pas. On pourrait se limiter à dire qu'aucun serviteur dans la Parole de Dieu n'était à mi-temps, mais ce serait ne pas se baser sur ce que nous dit Jésus, mais uniquement sur une constatation. Si l'on se base sur les paroles de Jésus, alors, on se rend compte que : Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Matthieu 6.24). Vous ne pouvez pas dire "Seigneur, je travaille pour toi de 8h à 12h, par contre, cet aprem, oublie-moi, je bosse pour satan", et se réfugier derrière l'idée que le monde et satan sont deux choses différentes ne tient pas la route 10 secondes. Le but n'est pas de condamner ceux des croyants qui travaillent dans le monde, mais simplement de regarder les choses en face.
Travailler dans le monde pour pouvoir payer son propre service à Dieu n'est donc pas compatible avec l'obéissance à Dieu, et la désobéissance est incompatible avec le service. La boucle est bouclée. Soit vous travaillez pour Dieu, soit vous ne le faites pas, mais l'entre-deux n'existe pas. Si vous n'êtes pas prêt, aucun problème, grandissez, le temps viendra. Par contre, vouloir précipiter le service en y ajoutant des étapes du type "mi-temps" n'est pas de Dieu.
d) Le fonctionnement perpétuel.
Le fonctionnement du peuple de Dieu est le même depuis toujours. Dieu a toujours été capable de bénir directement, et dans de nombreux cas, il le fait toujours. Par contre, dans certains domaines, il ne le fait pas. Il aurait pu, dans chaque famille des fils de Jacob, choisir des personnes qui le représentent, mais il a préféré s'octroyer une tribu entière, celle de Levi, qui ne recevait aucun héritage parmi ses frères, mais qui recevait à travers ses frères, la provision de Dieu.
- Nombres 18.20-21 : L'Éternel dit à Aaron: Tu ne posséderas rien dans leur pays, et il n'y aura point de part pour toi au milieu d'eux; c'est moi qui suis ta part et ta possession, au milieu des enfants d'Israël. Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu'ils font, le service de la tente d'assignation.
Déjà en ce temps, les serviteurs ne devaient pas servir le monde, leur héritage n'était pas sur cette terre, et si Dieu pouvait les bénir directement, il avait choisi de le faire en passant par le peuple. De la même manière, Dieu aurait pu choisir de bénir le peuple directement, mais il avait choisi de le faire en passant par ses serviteurs.
De nos jours, le principe est exactement le même ; Dieu ne change pas.
Les serviteurs ne reçoivent pas pour eux-mêmes, ils sont les étapes entre les bénédictions de Dieu et le peuple. Ils reçoivent pour transmettre, ce qu'ils ont reçu ne leur appartient pas, c'est une des raisons qui font que cela ne se monnaie pas.
De la même manière, le peuple est bénit par Dieu est apporte une partie de ce qu'ils ont reçu aux serviteurs.
Dans les deux cas, c'est un dû, pas un paiement. On reçoit et on a la charge de distribuer selon la volonté de Dieu. Si je faisais payer les enseignements que j'écris ou que j'enregistre, alors je serais voleur, parce que chaque enseignement que Dieu me donne, il le donne pour son peuple et c'est ma charge de le distribuer selon que le Seigneur me le révèle. La dîme marche selon la même règle, Dieu bénit son peuple, et il donne à chacun ce qui est pour lui et ce qui est pour le serviteur. Chacun a dès lors la charge de répartir selon ce que Dieu lui montrera.
Dans les deux cas, celui qui garde pour lui, vole celui à qui c'était destiné.
De la même manière, lorsque le peuple a besoin d'une connaissance particulière, il enverra un de ses serviteurs qui sera le canal par lequel passera le besoin en question, et lorsqu'un serviteur a un besoin, alors le Seigneur passera par ceux qui sont fidèles, non pas en leur faisant donner plus que le dixième, mais en accroissant sa bénédiction envers eux, afin que le dixième représente plus.
Ca c'est le fonctionnement qui devrait être celui de toutes les églises.
Bien qu'il y a encore beaucoup de choses à dire, la base de ce que devrait être la dîme vient d'être dite, on va maintenant regarder d'autres points la concernant.
6 - L'origine de la dîme.
a) Abram.
La question se pose : pourquoi Abram donne la dîme ? On comprend qu'il l'a fait, c'est d'autant plus facile que c'est écrit. Pourtant, alors qu'aucune loi n'existe concernant cette pratique, Abram donne le dixième. Ce qui perturbe notre compréhension, c'est essentiellement la dureté de notre coeur. Nous vivons dans une époque qui a inversé tellement de valeurs que nous ne percevons plus naturellement celles qui étaient en vigueur dans les temps passés.
Abram reconnaît la grandeur de Melchisédek, qui, contrairement à ce que l'on entend usuellement, n'était pas un homme. Abram, vient de remporter une bataille contre 4 rois, qui eux-mêmes, venaient de montrer qu'ils étaient plus puissants que 5 autres. En d'autres termes, dans la vallée de Schavé (Genèse 14.17) où se déroule la rencontre, Abram semble être de loin le personnage le plus puissant. Il est en présence de 5 rois, et revient d'en avoir terrassé 4. Pourtant, lorsqu'apparaît Melchisédek, il lui donne la dîme "de tout", terme qu'il faut par ailleurs relativiser.
Lorsque le livre de la Genèse nous dit que : Abram lui donna la dîme de tout (Genèse 14.20b), il semble que le "tout" en question ne soit pas aussi global qu'on pourrait le penser. Lorsque le verset 16 nous dit : Il ramena toutes les richesses; il ramena aussi Lot, son frère, avec ses biens, ainsi que les femmes et le peuple (Genèse 14.16) il est fait mention de deux sources de richesse, la première étant le butin en lui-même, appelé "richesses", et la deuxième étant les possessions des personnes libérées. N'oublions pas que Lot est riche, ses biens sont donc importants. Lorsqu'Abram donne la dîme de tout, il semblerait donc qu'il parlait en fait de tout le butin, sinon, il aurait donné la dime sur les possessions des 5 rois également, et personne ne donne la dîme sur les possessions des autres. L'épître aux Hébreux confirme cette compréhension en nous disant : Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin (Hébreux 7.4).
Ceci étant fait, ce qui est étrange dans le comportement d'Abram n'est donc pas qu'il fasse un don à quelqu'un, mais que ce don soit, sans aucune loi qui l'établirait, du dixième de ses richesses. Cela se réfère une fois de plus à ce que je disais sur la signification du nombre 10. C'est la quantité suffisante pour établir un fait avec certitude. Au-delà, ceux qui ne seraient pas convaincus, ne le seront pas plus. Dans le cas de la dîme, Abram veut honorer celui en qui il vient de reconnaître la personne de Dieu (Melchisédek). N'oublions pas que ce que la loi établit n'est pas nouveau, Dieu ne faisant que mettre par écrit ce que les Hébreux ont perdu de vue suite aux siècles d'esclavages dont ils viennent de sortir. La droiture de coeur d'Abram lui fait vouloir honorer Melchisédek parce qu'il sait qui il est, et il sait que tout ce qu'il possède vient de Dieu, ayant été envoyé par Dieu dans son pèlerinage terrestre qui l'aura emmené de la Chaldée jusqu'à cette plaine.
On ne parlera pas de cela dans cet enseignement, mais les serviteurs de l'ancienne alliance avaient une certaine "facilité" à percevoir le spirituel. C'est pour cela également qu'il reconnaîtra de suite l'Eternel lorsqu'il lui rendra visite accompagné de deux anges, près du chêne de Mamré (Genèse 18.1-3*).
Abram était droit. On sait de cet homme qu'il est allé jusqu'à accepter le sacrifice de son fils. S'il avait été nécessaire de donner la moitié de ses possessions, il l'aurait fait. Le dixième est une valeur importante. Celui qui donne plus montre simplement qu'il ne comprend pas. Si vous honorez du neuvième ou du onzième de vos bénédictions, alors vous devez savoir que vous n'avez pas honoré Dieu, mais vous-même, soit en gardant plus, soit en voulant donner plus que ce qui est demandé par Dieu.
Suite à cet épisode et à l'expression du coeur d'Abram, Dieu viendra le visiter et lui promettra un fils en la personne d'Isaac, qui sera le père de Jacob.
* Genèse 18.1-3 : L'Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l'entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda: et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d'eux, depuis l'entrée de sa tente, et se prosterna en terre. Et il dit: Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur.
b) Jacob.
On utilise souvent Jacob en parallèle avec Abram sur le sujet de la dîme, pourtant, bien qu'un point commun soit particulièrement parlant et va nécessiter de revenir dessus, les leçons à en tirer sont différentes.
b.1) Le lien entre Abraham et Jacob.
Nous avons tous entendu des centaines de fois l'appellation "Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob". Son sens est simple : chacun, en partant du début de la phrase, et le père du suivant. Il va de soi que le sens global est plus profond, mais pour ce qui est de la filiation, elle est bien résumée dans ces quelques mots. Sachant cela, il se trouve dans le livre de la Genèse un passage qui est particulier pour plusieurs raisons. Tout d'abord, dans tout le livre de la Genèse, ce sont les deux seules fois où le mot dîme sera employé. Le premier de ces passages étant celui de la rencontre d'Abram et de Melchisédek.
Le deuxième de ces passages est celui nous racontant la nuit pendant laquelle Jacob verra les anges monter et descendre d'une échelle.
Dans le texte, un élément nous montre l'importance de la dîme. Elle est introduite par Abram, et appuyée par Jacob, qui sont le grand-père et son petit-fils. Pourtant, voici comment l'Eternel se présente à Jacob lorsqu'il s'adresse à lui :
- Genèse 28.13 : Et voici, l'Éternel se tenait au-dessus d'elle; et il dit: Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité.
S'Jil n'avait pas été fait mention d'Isaac, cela passerait inaperçu. Il est fréquent d'appeler quelqu'un "fils d'untel" alors qu'il n'en est qu'un descendant plus ou moins éloigné. Cela désigne généralement le chef de la lignée. On retrouve cela assez fréquemment dans le livre de l'Exode, par exemple lorsque Moïse parle aux enfants de Levi (Nombres 16.6-10). Pourtant, ici, la tournure de la phrase est spéciale : le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac. On aurait pu penser qu'il dirait : le Dieu d'Abraham, et le Dieu d'Isaac, ton père, ce qui serait correct généalogiquement, mais il n'en est rien. Il y avait ici une nécessité de souligner un lien qui reliait les deux hommes. Ce lien étant évidemment la dîme.
b.2) La particularité de Jacob.
Une fois de plus, l'initiative vient non pas de Dieu, mais de l'homme.
- Genèse 28.19-22 : Il donna à ce lieu le nom de Béthel; mais la ville s'appelait auparavant Luz. Jacob fit un vœu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l'Éternel sera mon Dieu; cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras.
On trouve dans ce court passage, un parallèle marquant avec un des discours de Jésus, je vais uniquement le souligner et le laisser à la réflexion de chacun :
- Matthieu 6.31-33 : Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.
Pour en revenir à la déclaration de Jacob, on peut trouver choquant qu'il mette Dieu à l'épreuve de la sorte. Il est peu conseillé de le faire, le Psaume 95 nous parle de cela : N'endurcissez pas votre coeur, comme à Meriba, Comme à la journée de Massa, dans le désert, Où vos pères me tentèrent, M'éprouvèrent, quoiqu'ils vissent mes oeuvres. Pendant quarante ans j'eus cette race en dégoût, Et je dis: C'est un peuple dont le coeur est égaré; Ils ne connaissent pas mes voies. Aussi je jurai dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! (Psaume 95.8-11). Pourtant, il se trouve que la dîme est le seul domaine dans toute la Parole où l'Eternel lui-même autorise à ce qu'on l'éprouve :
- Malachie 3.10 : Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, Dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
b.3) Les "différences" entre Abram et Jacob.
En réalité, en dehors de l'évident point commun du prochain point, tout semble différent. Pourtant, il n'en est rien. Malheureusement, la compréhension totalement erronée du personnage de Jacob, ne permet pas de réaliser que ce qui semble être une différence, est en réalité, un autre point commun. Ce que l'on voit généralement comme des fuites de Jacob, sont à chaque fois des victoires. Il n'est pas temps d'enseigner là-dessus, cependant, la simple phrase de l'homme/Dieu qui se bat contre Jacob à son retour vers la terre de ses pères est suffisante pour comprendre que Jacob n'est pas le fuyard qu'imaginent les masses :
- Genèse 32.28 : Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.
Jacob est un vainqueur, pas un fuyard. Ce qui en réalité fait un point commun supplémentaire avec Abram. Pour ajouter à cela, 20 ans plus tôt, au même endroit, Jacob faisait la promesse de donner sa dîme si certaines conditions étaient remplies, et il se trouve alors, à quelques instants de les voir être remplies, puisqu'il a toujours eu de quoi se nourrir et se vêtir, et dans les minutes qui suivent, il va voir son frère Esaü venir vers lui est l'accueillir en paix.
Ce faisant, c'est donc le jour où il commence à rendre à Dieu une partie de ce qu'il lui a donné.
b.4) Le point commun entre Abram et Jacob.
Le simple nom d'Abram devrait le faire comprendre assez facilement. Les deux hommes en étaient au début de leur relation avec Dieu. Le principe de la dîme devrait être acquis dès le commencement de sa vie de croyants, et cela parait logique si l'on regarde les choses en face.
7 - Les ouvriers.
a) Comprendre la différence entre un enfant et des enfants.
Plusieurs fois dans cet enseignement je dis que la bénédiction spirituelle passe du serviteur vers le peuple, et je vais le redire dans le point suivant. Il est vrai que tous les enfants de Dieu peuvent et doivent recevoir personnellement de la part de Dieu, c'est un impératif. Jésus a dit : mes brebis entendent ma voix (Jean 10.27). Dieu parle à tous, révèle des choses à tous. La différence étant que les serviteurs sont serviteurs de Dieu auprès de son Église, pas auprès d'un des individus qui la compose.
Lorsqu'un frère ou une soeur reçoit quelque chose pour l'Eglise, c'est généralement parce que l'Eternel est en train de former la personne. Malheureusement, dans la majorité des cas, cette personne recevra une tape sur l'épaule pour la féliciter et l'histoire s'arrêtera là pour elle. Dieu forme, et personne d'autre ne le peut. On croit à tort que si on n'est pas entré dans un cursus reconnu par les hommes, alors on n'est pas destiné à servir. Elisée était derrière les bœufs dans les champs lorsque l'Eternel envoie Elie le chercher (1 Rois 19.19), Amos était berger (Amos 1.1), Simon, André, Jacques et Jean étaient pécheurs ... L'initiative vient toujours de Dieu, pas des hommes.
En conséquence, lorsque je dis que la bénédiction passe de Dieu à ses enfants en passant par les serviteurs, je parle des bienfaits de l'Eternel pour sa promise, l'Eglise.
b) Dîme et service ne sont pas reliés.
Le problème majeur, concernant la dîme, est la surcouche que le monde a mise dessus. On ne parvient que rarement à comprendre ce qu'il en est. De nos jours, et généralement dans le monde, le salaire est un dû faisant suite à un travail. Dans le royaume de Dieu, on a tendance à identifier la dîme à un salaire, pourtant ça n'est pas la même chose.
Que nous soyons serviteurs ou non, nous sommes tous enfants de Dieu. C'est notre position spirituelle. Cependant, Dieu nous a formé un corps, qui doit bien vivre, et Dieu a aussi pensé à cela. Cependant, pour marquer la totale indépendance de ses serviteurs par rapport au monde, il a voulu que ces derniers ne dépendent pas du monde, sous quelque forme que ce soit.
Il a donc mis en place cette interdépendance entre le peuple et les serviteurs. La provision spirituelle du peuple passe par les serviteurs, et la provision charnelle des serviteurs passe par le peuple. Cependant, tout vient de Dieu, et chacun rend à Dieu le dixième de ce qu'il a reçu.
Les croyants pensent donc que la dîme est un salaire, mais c'est faux, c'est une propriété du serviteur. Ca lui appartient. Abram et Jacob donnaient à Dieu, parce qu'il n'y avait qu'eux. Dès que le peuple a grandi, avec les douze tribus, alors Dieu a mis à part ses serviteurs (les lévites), qui n'ont pas reçu d'héritage sur terre, mais dont la subsistance devait venir du peuple. Pour assurer cette boucle, Dieu a donné à ses serviteurs, les prémices qui devaient premièrement être données à Dieu.
- Nombres 18.9-14 : Voici ce qui t'appartiendra parmi les choses très saintes qui ne sont pas consumées par le feu: toutes leurs offrandes, tous leurs dons, tous leurs sacrifices d'expiation, et tous les sacrifices de culpabilité qu'ils m'offriront; ces choses très saintes seront pour toi et pour tes fils. Vous les mangerez dans un lieu très saint; tout mâle en mangera; vous les regarderez comme saintes. Voici encore ce qui t'appartiendra: tous les dons que les enfants d'Israël présenteront par élévation et en les agitant de côté et d'autre, je te les donne à toi, à tes fils et à tes filles avec toi, par une loi perpétuelle. Quiconque sera pur dans ta maison en mangera. Je te donne les prémices qu'ils offriront à l'Éternel: tout ce qu'il y aura de meilleur en huile, tout ce qu'il y aura de meilleur en moût et en blé. Les premiers produits de leur terre, qu'ils apporteront à l'Éternel, seront pour toi. Quiconque sera pur dans ta maison en mangera. Tout ce qui sera dévoué par interdit en Israël sera pour toi.
La dîme est donc une autre façon de parler des prémices, et Dieu les a donnés à ses serviteurs. Cela signifie que le peuple ne paye pas ses serviteurs, il se soumet à Dieu à qui ils doivent les prémices de leur travail. De l'autre côté, le serviteur ne travaille pas parce qu'il reçoit la dîme, il travaille parce qu'il est serviteur. Les deux sont déconnectés, et en les unissant, nous avons rendu leurs compréhensions beaucoup plus floues. Donc synthétisons en deux tirets :
- La dîme appartient aux serviteurs et n'est pas reliée au service.
- Le serviteur est serviteur de Dieu, il ne sert pas en conséquence de la dîme, il sert parce qu'il est serviteur.
Cela signifie que le serviteur qui ne bénéficie pas de la dîme n'a rien à dire au peuple. Qu'il en parle à son maître. Quant au peuple qui ne rend pas la dîme, il n'a rien à dire aux serviteurs. Il ne reconnaît ni les promesses de Dieu, ni ses serviteurs, et s'extrait lui-même des bénédictions qui vont avec ; qu'il ne se plaigne pas, ou qu'ils se plaignent entre eux.
c) Les salaires au sens humain.
Pourtant, il n'aura échappé à personne que la quasi-intégralité des serviteurs perçoivent un salaire. Cette pratique n'est pas de Dieu. C'est une fois de plus une manière de détourner la vérité de la Parole de Dieu pour l'accommoder au monde. Cela fait que pour se donner une aura de sainteté, le serviteur perçoit la dîme, et se soumet ensuite aux règles du monde pour sa gestion, finissant par percevoir un salaire, duquel les hommes prendront une part. De plus, lorsqu'ils vont prêcher dans une autre "paroisse", ils perçoivent toujours leur salaire, mais en plus reçoivent assez fréquemment des émoluments supplémentaires. Une sorte de prime de déplacement. Elie aurait été riche. C'est d'autant plus tragique, que dans ces cas précisément, le payement est une rémunération de l'acte, et non les prémices que Dieu demandait.
Je conçois sans aucune difficulté les réticences des uns et des autres, c'est simplement que ça n'est pas mon problème. Nous avons créé un système qui enlève à Dieu la provision sur nos vies, le système mis en place, transforme sa provision, en salaire, avec sécurité sociale, cotisation retraite ... Ca n'est pas ce que Dieu a dit, et nous pouvons tenter de nous rassurer comme nous le pouvons, il n'en reste pas moins que ça n'est pas ce qu'il a dit. Les serviteurs ont désormais un salaire fixe, contrôlé par l'état, ils ne servent plus Dieu et prennent soin de ne pas fâcher leur employeur.
Ce que je dis va nécessairement entrer en collision avec les pratiques généralisées qui sont celles des différentes assemblées. La seule question qui se pose est simplement : est-ce la vérité ?
d) La réalité concrète.
Nous avons déjà du mal à avoir des serviteurs, et encore plus à avoir des serviteurs intègres, cela à toujours été le cas. Jésus disait déjà au temps de sa présence physique sur terre que : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson (Matthieu 9.37). Imaginez simplement que si tout le monde rendait sa dîme, alors pour dix enfants de Dieu, il y aurait un serviteur. Faites le ratio de la réalité de vos assemblées, et vous contemplerez ce qu'il en est lorsque l'on préfère acheter de grandes bâtisses et gonfler les salaires, au lieu de rechercher le royaume et la justice de Dieu, ou ce qu'il en est lorsque personne ne rend à Dieu ce qui lui appartient.
8 - A qui doit-on verser la dîme ?
Je vais me faire des amis.
Qu'une personne se dise servante de Dieu ne signifie pas que c'en soi une. Cela peut vous paraître choquant, mais c'est simplement une évidence. Les Rabbins et les Imams sont aussi serviteurs de Dieu, mais nous ne leur devons pas la dîme. Le cas est volontairement extrême pour faciliter la compréhension. Si vous ne reconnaissez pas le travail de Dieu à travers une personne, alors ne versez pas.
C'est là que le bât blesse.
Le service est un acte de proximité. Le serviteur doit connaître les brebis qu'il doit soigner, et les brebis doivent le connaître également.
Comme je le disais, la dîme n'est pas la conséquence du service, c'est le fait de rendre à Dieu le dixième de ce qu'il nous a donné, et il nous a donné la directive de les transmettre à ses serviteurs. Cela signifie que ça n'est pas le "faire" qui définit si une personne doit/peut recevoir la dîme, mais le fait "d'être". Or nous en sommes venus à prendre l'habitude, avec les réseaux sociaux, de ne juger que le "faire", et non "l'être". On donne à des personnes une dîme sans savoir si ces personnes sont réellement droites devant Dieu, simplement parce qu'on juge ce qu'elles font conforme à ce que l'on comprend de la Parole de Dieu.
La dîme devrait toujours être pour les serviteurs que l'on connaît personnellement. Le serviteur ne sert pas pour un gain sordide, mais il a confiance dans son maître, qui pourvoira à ses besoins. Lorsque l'on appartient à Dieu, on doit rendre le dixième de ses bénédictions à ses serviteurs, mais cela ne signifie pas qu'on le fasse envers celui qui nous plaît, mais envers celui dont on sait qu'il l'est réellement. Pour savoir qu'il l'est réellement, il faut le connaître.
Il n'y a qu'un royaume, et nous sommes tous un, l'un sème et l'autre moissonne, Dieu pourvoit à nos besoins. Si les dîmes ne viennent pas, cela ne changera rien pour le serviteur, Dieu l'enverra ailleurs. Ce qu'il fait cependant, est souvent le résultat de ce que d'autres ont fait avant lui. Personne ne travaille pour lui-même, mais tous travaillent pour l'établissement du règne de Jésus.
Si vous êtes béni par un enseignement, une prédication, ou une prophétie, ça n'est pas le serviteur qui vous a béni, mais Dieu. Honorez Dieu en lui rendant ce que vous lui devez par la dîme rendu à ses serviteurs. Si ce que vous lisez ou entendez vient de Dieu, honorez Dieu en versant la dîme aux serviteurs que vous connaissez, aux serviteurs de proximité. Parce que le jour où vous aurez besoin d'aide, peu importe que vous soyez abonnés aux réseaux sociaux des serviteurs les plus droits de la planète, celui que vous appellerez sera le serviteur de proximité.
- Jean 4.36-38 : Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu'on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.
Si ce que je dis vous touche, alors soumettez-vous à Dieu et bénissez un serviteur près de chez vous. Dieu le verra, il s'occupe de moi.
9 - Avertissements.
Matthieu 22.21 : De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
a) La dîme n'est pas forcément agréée.
La dîme n'est pas un acte automatique, cela doit venir du coeur. Raison pour laquelle personne n'a forcé Abram et Jacob. Ils voulaient bénir Dieu et lui ont donné ce qu'il convenait pour exprimer toute leur gratitude, soit le dixième. Cela signifie également que la dîme n'est pas une loi dans le sens où la simple soumission met le croyant dans la droite obéissance. Le coeur est premier dans cette affaire. Deux exemples le montrent très clairement, un dans l'ancienne alliance, et l'autre dans le nouvelle.
- 1 Samuel 15.20-21 : Saül répondit à Samuel: J'ai bien écouté la voix de l'Éternel, et j'ai suivi le chemin par lequel m'envoyait l'Éternel. J'ai amené Agag, roi d'Amalek, et j'ai dévoué par interdit les Amalécites; mais le peuple a pris sur le butin des brebis et des bœufs, comme prémices de ce qui devait être dévoué, afin de les sacrifier à l'Éternel, ton Dieu, à Guilgal.
Si le peuple a pris une partie de ce qui devait être interdit en prémices, cela signifie qu'il voulait le donner à Dieu. Leur intention était donc d'en faire une dîme, mais la suite a été le rejet du roi par Dieu, parce que le coeur était perverti.
Dans la nouvelle alliance, nous avons le même principe. Bien qu'on y parle d'offrande, le principe reste le même.
- Matthieu 5.23-24 : Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande.
L'argent n'est pas premier, l'obéissance passe d'abord. Si nous ne sommes pas en paix les uns avec les autres, alors notre dîme en porte la marque, parce qu'elle vient du coeur et ce que nous avons dans le coeur est terni. Jésus disait aux pharisiens :
- Luc 11.42 : Mais malheur à vous, pharisiens! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses.
Ce verset est intéressant, Jésus n'y dit pas aux Pharisiens "malheurs à vous parce que vous négligez ...", mais : malheur à vous, pharisiens! parce que vous payez la dîme ... ET que vous négligez ... . Ce que Jésus met en avant c'est que les apparences de sainteté que procure la dîme ne remplacent en rien les bases que sont la justice et l'amour de Dieu. N'oublions pas que, si notre culture place l'argent au-dessus de tout, il n'en reste pas moins que Dieu regarde bien au-delà, et c'est pour cela qu'il nous prévenait déjà dans le livre du Deutéronome au sujet du salaire de la prostituée et du prix d'un chien (Deutéronome 23.18*).
* Deutéronome 23.18 : Tu n'apporteras point dans la maison de l'Éternel, ton Dieu, le salaire d'une prostituée ni le prix d'un chien, pour l'accomplissement d'un vœu quelconque; car l'un et l'autre sont en abomination à l'Éternel, ton Dieu.
b) Dieu est vigilant.
La dîme fonctionne sur le même principe que le sabbat. Vous pouvez ne pas rentrer dans le sabbat, mais le sabbat aura quand même lieu, il se fera simplement sans vous. Pour ce qui est de la dîme, vous pouvez parfaitement ne pas la verser, mais Dieu considérera tout de même que le dixième lui appartient et que vous l'avez conservé.
Lorsque l'Eternel nous parle de la dîme à travers son serviteur Malachie, il poursuit le passage que j'ai déjà cité en parlant de la prospérité des méchants, c'est-à-dire de ceux qui ne se soumettent pas aux directives de Dieu. Il enchaîne sur ce qui se passera pour ceux qui seront fidèles :
- Malachie 3.14-18 : Vous avez dit: C'est en vain que l'on sert Dieu; Qu'avons-nous gagné à observer ses préceptes, Et à marcher avec tristesse A cause de l'Éternel des armées? Maintenant nous estimons heureux les hautains; Oui, les méchants prospèrent; Oui, ils tentent Dieu, et ils échappent! Alors ceux qui craignent l'Éternel se parlèrent l'un à l'autre; L'Éternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui Pour ceux qui craignent l'Éternel Et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Éternel des armées, Ils m'appartiendront, au jour que je prépare; J'aurai compassion d'eux, Comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence Entre le juste et le méchant, Entre celui qui sert Dieu Et celui qui ne le sert pas.
Dans ce passage, il met directement en cause ceux dont on pourrait penser qu'ils servent Dieu en raison des richesses qu'ils possèdent, et il annonce la venue d'un temps où le méchant, qui se repaît des apparences, sera mis à nu, et où le juste, qui est écrit dans le livre du souvenir sera à nouveau perçu pour ce qu'il est, un serviteur de Dieu.
Plus tard, dans la nouvelle alliance, l'Eternel se veut plus précis à travers la plume de Jacques, dont le côté incisif n'est pas démenti par les quelques versets qui suivent :
- Jacques 5.1-4 : A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées.
10 - Une réponse.
a) La maison de Jésus.
Un argument est utilisé pour prétendre que la dîme n'existe plus. Il va de soi que de nombreux arguments sont avancés, la plupart sont d'un tel niveau qu'il n'est pas nécessaire de les lister. N'importe quel croyant devrait les trouver ridicules. Un argument cependant, bien que tout aussi erroné que les autres, pourrait être plus difficile à cerner. D'aucun prétendent que nous sommes désormais tous sacrificateurs et qu'en conséquent, étant tous serviteurs, la dîme n'existe plus. Pour appuyer leur dire, le passage utilisé est, comme c'est souvent le cas, exactement le passage qui prouve que ceux qui avancent cette théorie se trompent:
- Hébreux 3.4-6 : Chaque maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a construit toutes choses, c'est Dieu. Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé; mais Christ l'est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions jusqu'à la fin la ferme confiance et l'espérance dont nous nous glorifions.
Ce passage est donc utilisé pour prétendre que nous sommes la maison de Dieu et donc que la dîme, devant être apportée à la maison de Dieu, nous devrions la conserver pour nous. Mais ce passage ne dit pas du tout ça. Au contraire, il dit justement que : sa maison, c'est nous, c'est donc ensemble que nous sommes sa maison, pas individuellement. Ce qui est confirmé dans la première épître de Pierre :
- 1 Pierre 2.5 : et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ.
C'est donc tous ensemble que nous formons une maison spirituelle, et non individuellement. Et dans ce groupement, Dieu a décidé d'agir à travers certains qu'il a mis à part.
b) Que faire si on ne connaît pas de serviteur ?
Il n'y a pas de secret, Jésus nous a clairement dit de prier pour qu'il envoie des ouvriers dans la moisson. Mettez les dîmes de côté, et priez, il en enverra.
- Matthieu 9.37 : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
c) Que faire si on n'est pas d'accord avec les serviteurs en place ?
Les cas peuvent être nombreux. La première chose est de s'assurer que notre désaccord est fondé sur la Parole, et pas sur nos émotions. Ceci dit, en toute circonstance, il est souhaitable d'aller leur en parler, non pas en tant qu'accusateur, satan se charge déjà très bien de cette fonction, mais simplement pour exprimer une incompréhension, et discuter de cet éventuel désaccord. Il est possible qu'une incompréhension se soit installée et une simple discussion peut permettre de clarifier la situation.
Bien des églises dévient parce que les personnes qui ont remarqué que quelque chose clochait, ont préféré se taire. Le monde est ce qu'il est parce que l'église n'a pas fait ce qu'elle aurait dû faire, et l'église est dans cet état parce que ses membres ont fait de même. Si vous êtes en désaccord avec vos dirigeants, parlez-leur, sans accusation, et ne partez pas du principe que tout le monde doit se plier à votre compréhension. Il est parfois possible que tout le monde ait raison, et d'autre fois que tout le monde ait tort.
Souvent les dirigeants savent, mais ont peur de faire, la pression est souvent intense, et sentir que les frères et sœurs veulent avancer dans l'obéissance est un encouragement bien plus important qu'on ne l'imagine.
11 - Conclusion, les offrandes et les aumônes.
N'oublions pas les parents pauvres de la dîme. Tout le monde parle de la première, mais personnes ne semblent s'intéresser à ces deux-là.
De nos jours, tout est mélangé. Les assemblées perçoivent et dispatchent. Sans aucun égard envers ce que Dieu a établit. Comme je l'ai expliqué, la dîme appartient au serviteur, et il en fait ce qu'il veut. Elle n'est pas censée payer le service.
Evidemment, on se heurte à nouveau aux pratiques des mouvements en place. Les loyers coûtent cher, ou les traites lorsque les bâtiments sont achetés à crédit. Les mouvements perçoivent donc les dîmes, et les répartissent entre les salaires, le loyer, les frais de déplacement...
Dans n'importe quelle entreprise, on dirait que c'est normal, mais cela ne correspond pas à ce que Dieu dit.
La dîme appartient au serviteur. Que ce soit dans l'ancienne ou dans la nouvelle alliance, il y avait les offrandes. Le peuple donnait en fonction de son coeur, et si un besoin se faisait sentir, alors un appel spécifique était lancé, le temps de couvrir le besoin.
Même l'épisode d'Ananias et Sapphira nous apprend les pratiques courantes de l'Église du livre des Actes des Apôtres. Ce que ces deux personnages ont fait c'est donner une offrande. On ne retient de ce passage que le fait qu'ils aient menti au Saint-Esprit et soient morts dans la foulée, mais le comportement global est intéressant. Ce qu'ils ont donné n'était pas une dîme, sinon cela n'aurait été qu'un dixième, c'était donc une offrande. Partant du principe que cette offrande était emprunte de mensonge, on peut la classer dans le salaire de la prostituée ou le prix d'un chien.
Il n'en reste pas moins que la séparation entre les trois types de dons est simple :
a) La dîme appartient au serviteur.
Elle est un héritage que le Seigneur donne à ses serviteurs afin qu'ils ne soient pas dépendants du monde.
b) L'offrande sert au service.
Si la dîme appartient au serviteur, il ne faut pas oublier le service en lui-même. Personne ne trouverait normal qu'un employé paye lui-même les frais de l'entreprise pour laquelle il travaille. Ici c'est la même chose. Comme je l'ai montré, la dîme n'est pas la conséquence d'un travail, elle appartient au serviteur, et l'enfant de Dieu ne fait que répartir la bénédiction de Dieu. L'offrande sert donc au service de la maison de Dieu, elle doit être utilisée pour tout ce qui concerne le service. Si les offrandes ne suffisent pas à payer le service, alors il n'y a pas de service. Par exemple, s'il faut que le serviteur se déplace, ça n'est pas à lui de payer le déplacement, si personne ne le fait, alors il ne vient pas.
Inviter un serviteur, et ensuite le payer pour sa prédication n'est pas correct. Les offrandes auraient dû lui payer le déplacement, une prédication ne peut pas être payante.
c) L'aumône se donne aux pauvres.
Elle se fait dans le secret, Jésus nous en parle dans le sixième chapitre de l'évangile selon Matthieu :
- Matthieu 6.1-4 : Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement, vous n'aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
En faisant cela, Dieu voit le désintéressement de celui qui donne à qui ne peut pas lui rendre, et il se désigne lui-même comme celui qui rétribuera le donneur, en lieu et place de l'indigent. Cette déclaration de Jésus est le pendant de celle qui avait été faite dans le livre des Proverbes :
- Proverbes 19.17 : Celui qui a pitié du pauvre prête à l'Éternel, Qui lui rendra selon son œuvre.