1 - Introduction.
2 - Qu'est ce que la justice ?
a) Le péché.
b) La justice.
c) Le jugement.
d) Il en résulte ...
3 - Reprenons du début.
a) Dans le Jardin.
b) Dans nos vies.
4 - La rencontre entre la justice et le jugement.
5 - La justice de Dieu dans les faits.
6 - La justice de Dieu dans la Parole.
a) Noé, Job et Daniel.
- a.1) Noé.
- a.2) Daniel.
- a.3) Job.
b) Les autres exemples.
- b.1) Lot.
- b.2) Les rois.
- b.3) Jéhu et l'extermination de la maison d'Achab.
- b.4) La justice en partage pour ceux qui obéissent.
- b.5) La promesse à Abraham.
- b.6) L'annonce de la venue de Jésus.
- b.7) Melchisédek.
- b.8) Les héros de la foi.
- b.9) Le salut des justes.
7 - Conclusion.
1 - Introduction.
La question de savoir comment plaire à Dieu est souvent posée. Les réponses données sont souvent diverses, ce qui, soit est une contradiction, soit signifie que c'est un panel de choses plutôt qu'une seule.
Personnellement, je pense que ça n'a rien à voir avec l'amour que nous pourrions avoir les uns pour les autres, selon ce que nous dit la Parole dans Jean 13.35 : A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. Ca n'est pas plus le fait de lui obéir, qui n'est pas un signe que nous lui plaisons, mais simplement que nous en avons l'apparence.
- Matthieu 7.21-23 : Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
Il y a quelque chose de bien plus fondamentale, et l'erreur est possible, parce que cette chose inclut les autres, elle inclut autant l'amour que l'obéissance et bien d'autres choses encore. Simplement, il se trouve que si vous exprimez l'amour, ou que vous obéissiez, mais que vous ne le fassiez pas pour les bonnes raisons, alors cela n'aura pas de valeur.
Cette chose, c'est la justice de Dieu. Tout doit être fait pour l'exprimer, et toute chose qui est exprimée, doit l'être en accord avec la justice de Dieu.
Si les serviteurs présents dans la Parole de Dieu ne semblent pas dire les choses aussi directement, c'est essentiellement parce qu'elles étaient évidentes, et c'est l'endormissement du peuple de Dieu qui a rendu cette compréhension si cryptique de nos jours.
2 - Qu'est-ce que la justice ?
Avant de voir l'attrait que cela représente pour Dieu, il convient de savoir ce que c'est, concrètement.
La justice, c'est le fait d'établir le "bien" selon Dieu. Ca n'est cependant pas le fait de juger. Celui qui juge prononce un avis entre deux causes, ce qui signifie que des causes doivent exister. Le jugement est terrestre, alors que la justice est divine. Celui qui, sur terre, croit rendre justice, ne fait en réalité que rendre un jugement. Cette vérité nous est présentée par Jean dans son évangile :
- Jean 16.8-11 : Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
A sa dispensation, donc il y a 2000 ans, la tâche du Saint-Esprit a été définie par Jésus comme étant celle de convaincre le monde de péché, de justice et de jugement, établissant par la même qu'il y a une différence entre les trois et donc que justice et jugement sont bien deux choses différentes.
a) Le péché.
- Jean 16.9 : en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi.
Ce point n'est pas important dans cet enseignement, cependant, il permet à minima d'établir que tous les péchés ne sont en réalité résumés qu'en un seul, celui d'avoir refusé Jésus. Le monde est convaincu de péché parce qu'il n'a pas connu Jésus, ce qui affirme également que celui qui le connaît n'a plus de péché. Dans l'étude présente, c'est cependant les deux affirmations suivantes qui doivent être mises en avant.
b) La justice.
- Jean 16.10 : la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus;
Convaincre le monde de justice nécessite que Jésus aille au Père. Cette affirmation peut paraître étrange, mais elle met en avant que la justice est au ciel, et non sur terre. La justice est immanente. C'est pour cela que Dieu a remis tout jugement au Fils (Jean 5.22 : Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils). La justice n'est pas compatible avec le jugement. C'est pour cela que le Père la remise au Fils en l'envoyant sur terre.
c) Le jugement.
- Jean 16.11 : le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
Faisant suite à ce que je disais sur le jugement dans le point sur la justice, le Fils était détenteur du jugement alors qu'il était sur terre, mais il ne l'a pas gardé, parce que le jugement n'a pas sa place au ciel. Suite à son sacrifice, il est remonté au Père et est, ce faisant, entré à nouveau dans la justice de Dieu, ne pouvant plus porter en lui le jugement. C'est pourquoi il a laissé sa Parole derrière lui, afin qu'elle soit la juge des hommes (Jean 12.47-48 : Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour).
d) Il en résulte ...
Dieu est justice, ce qui ne répond pas à cette justice ne peut s'en approcher. C'est pour cela qu'Esaïe nous dit que la justice s'invoque, alors que l'on plaide en jugement (Esaïe 59.4 (Darby) : il n'y a personne qui invoque la justice, et personne qui plaide en jugement avec intégrité ). La justice ça n'est pas l'établissement d'une séparation entre le bien et le mal, c'est la connaissance de la différence entre les deux, non pas dans l'analyse de chacune des deux parties, mais dans la reconnaissance de celle que Dieu a choisi et dans la disqualification automatique de l'autre, à laquelle il n'est pas nécessaire de porter plus d'attention. C'est le même principe que celui utilisé par Jésus lorsqu'il disait que celui qui n'assemble pas avec lui, disperse (Matthieu 12.30). Aucun besoin d'analyser celui qui disperse, le simple fait qu'il n'assemble pas avec Jésus suffit à déterminer qu'obligatoirement il disperse. Donc, ce qui n'est pas de la justice de Dieu est obligatoirement contre elle, et Dieu l'appelle 'mal'.
Le jugement entre les deux opposés n'est pas nécessaire au ciel, puisqu'au ciel ne règne que la justice immanente de Dieu. Là où les choses se compliquent c'est que cette connaissance de la différence entre le bien et le mal est précisément le fruit de l'arbre auquel nous n'avons pas droit :
- Genèse 2.16-17 : L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Dans un cas comme celui-là, le mieux reste de se plonger dans le texte concerné pour mieux le comprendre.
3 - Reprenons du début.
Comme souvent, la première compréhension se trouve dans les premiers chapitres de la genèse. Quoi de mieux, lorsque l'on cherche comment plaire à Dieu, que de réaliser qu'Eden signifie 'plaisir'. Le jardin d'Eden est le jardin du plaisir de Dieu. C'est l'endroit où l'homme a été placé afin de plaire à Dieu.
a) Dans le Jardin.
Dieu n'avait demandé qu'une seule chose à l'homme, c'était de ne pas manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela signifie qu'il lui suffisait de ne pas le faire pour continuer de plaire à Dieu. On ne pousse bien souvent pas cette compréhension suffisamment loin. Ce que cela porte en soi, c'est que l'homme n'avait aucun besoin, dans le Jardin d'Eden, de faire la différence entre le bien et le mal, ça ne lui était d'aucune utilité.
Il convient donc de comprendre le sens profond de ce fruit défendu.
Etrangement, et il ne faut pas en faire une habitude, ce sont les paroles du serpent qui nous aiguillent le mieux.
- Genèse 3.4-5 : Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
Je ne vais pas détailler ici les différentes tromperies qui se cachent dans ces deux versets. Ce qui compte dans ma recherche actuelle c'est la fin du verset 5 : vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Satan, à travers le serpent, met en avant une réalité qu'il se plaît à faire comprendre de la plus mauvaise manière possible. Cependant, cette vérité est tout de même présente. En établissant que la consommation de ce fruit fera devenir comme Dieu, ayant ainsi la capacité de distinguer le bien du mal, il établit, premièrement, que c'est une prérogative de Dieu, et ensuite, que l'on peut se l'approprier.
Dans sa chute, l'homme va effectivement gagner cette capacité, comme l'Eternel Dieu le confirmera lui-même :
- Genèse 3.22 : L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement.
Le fruit de cet arbre produit donc la capacité d'établir une différence entre le bien et le mal. En en mangeant, nous devenons les décideurs de ce qui est bien et de ce qui est mal. Le choix dans le jardin était donc de s'en remettre à Dieu pour décider de ce qui est bien ou mal, en obéissant à ce qu'il disait, ou décider de ne plus lui laisser cette prérogative et décider par nous-même.
L'arbre de la vie est donc l'arbre de la justice de Dieu et il donne la vie, alors que l'arbre de la connaissance du bien et du mal est l'arbre de la justice (jugement) des hommes, qui conduit à la mort.
Dans cet exemple du jardin d'Eden, plaire à Dieu signifiait s'en remettre à sa justice.
b) Dans nos vies.
Si nous voulons comparer nos vies à un jardin, alors il convient de nous examiner avec attention. Il est facile de conspuer Adam et Eve, mais nous ne faisons pas mieux. Dès lors que nous devenons spirituels à travers la nouvelle naissance, alors nous sortons des limites charnelles et donc du jugement qui est réservé à ceux qui s'attachent à la terre, pour nous attacher à la justice de Dieu qui consume le péché en nous. Ce dernier ne pouvant subsister en sa présence.
A chaque fois que nous nous plaignions d'une épreuve quelconque au lieu de le bénir, nous établissons que nous considérons être victime d'une injustice. Ce faisant, nous cessons de considérer qu'il sait ce qu'il fait et que notre jugement peut prendre le dessus en décidant que les choses devraient être autrement. Seulement s'il a nos vies dans ses mains, et s'il n'existe pas un oiseau dont il ne prenne soin, alors quoi qu'il nous arrive, il en est au contrôle.
Le couac vient de nous, ce qui est une lapalissade. Si nous étions continuellement dans l'Esprit, nous n'aurions pas ces problèmes. Parce que nous en sortons continuellement, nous nous demandons en permanence si ce qui nous arrive n'est pas la conséquence des mauvais comportements adoptés lorsque nous pensons être en dehors de sa présence.
La réponse est simple, nous ne sommes jamais en dehors de sa présence. Rien ne justifie que notre jugement ne se substitue à sa justice. A chaque fois que nous nous en remettons à notre propre considération des choses, nous mangeons du fruit défendu.
Mais Dieu ne se renie pas lui-même, et lorsque nous lui appartenons, nous sortons de la sphère du jugement pour entrer dans celle de sa justice. Ca n'est pas parce que nous pensons que nous nous sommes un peu éloigné de lui, que lui s'est éloigné de nous. Le croyant moderne pense constamment en fonction de ses émotions, mais Dieu fonctionne selon sa Parole, pas selon nos émotions. Il serait ridicule qu'il en soit autrement tant les émotions des uns peuvent être à fleur de peau. S'il est écrit qu'il est avec nous tous les jours jusqu'à la fin des temps, alors il l'est que vous le ressentiez ou pas, et vos manquements ne peuvent rien y changer.
4 - La rencontre entre la justice et le jugement.
J'ai insisté sur l'incompatibilité entre la justice et le jugement, pourtant les deux sont faits pour se rencontrer, et entrer en collision. C'est une chose facile à comprendre mais dont les implications multiples se comprennent au fur et à mesure.
La justice est au ciel, et le jugement, sur terre. Nous, en tant qu'enfants de Dieu, sommes sous la justice de Dieu, mais nous affrontons le jugement des hommes. Notre rôle est d'être les canaux par lesquels cette justice peut passer du ciel à la terre. Adam était sur terre et, dans le jardin, il vivait dans la justice de Dieu et avait la vie en héritage. Lorsqu'il a choisi de sortir de la justice de Dieu alors il a vécu le jugement et a reçu la mort.
Notre rôle est d'apporter la justice à ce monde afin de lui éviter le jugement.
La signification de ces termes est modifiée par le monde qui nous entoure. On croit à tort, et dans de nombreux domaines, que les mots dans la Parole de Dieu ont nécessairement le même sens que dans le monde commun. Il n'en est rien, et dans de nombreux cas, la différence de signification est volontaire pour fausser la compréhension de celui qui recherche la vérité.
5 - La justice de Dieu dans les faits.
Comprenant que tout est fondé sur la justice et son établissement éternel, il faut réaliser qu'absolument tout dans la Parole doit répondre à cela. Vous ne pouvez rien faire si votre but n'est pas d'accomplir la justice de Dieu. Adopter cette compréhension peut prendre du temps, alors dans l'immédiat il convient de comprendre que cela signifie simplement que nous devons accomplir ce que Dieu a décidé.
Dans l'ensemble, ça n'est pas qu'on ne comprenne pas ce que cela signifie, c'est plutôt qu'on y appose des mots différents et on finit par confondre le bien et la justice de Dieu. Le bien se définit comparativement au mal, la justice se définit uniquement par rapport à Dieu. La justice de Dieu détruit tous les concepts de bien, de mal, de logique, de certitudes humaines.
Dans nos concepts erronés, nous pensons que la souffrance d'un homme est une mauvaise chose, mais elle accomplit peut-être la justice de Dieu. Et dans ce cas, les limitations de nos façons de penser nous font dire qu'en aucun cas la souffrance de cet homme, qui ne l'aurait pas mérité, ne peut être juste devant Dieu. Mais nous plaçons le mérite là où se trouve la grâce, et nous jugeons en fonction du bien et du mal ce qui, parce que nous appartenons à Dieu, doit être regardé sous un autre angle. Lorsque Dieu relèvera cet homme et que la souffrance prendra tout son sens, alors ceux-là même qui pleuraient pour lui, l'envieront et espéreront à leur tour cette souffrance, anticipant à tort, une fois de plus, les mêmes conséquences.
La gloire de Dieu se présente selon son bon vouloir, sa grâce se répand selon sa volonté, et ses pensées ne sont pas nos pensées.
Dieu connaît la réponse à toutes les questions qu'il pose, il les pose pour que nous réalisions notre ignorance et que nous apprenions quelque chose, ou pour que nous puissions formaliser quelque chose qui ne parvenait pas à la surface. Il en va de même de nos résistances et de nos réactions à l'adversité, Dieu les connaît, il permet les épreuves pour que nous les connaissions également. Elles nous aident à réaliser le travail qu'il a accompli en nous.
Cette vérité est universelle. Lorsqu'une chose est décrétée juste, elle dépasse la notion de bien. Cela ne signifie pas que ce serait "encore mieux que bien". C'est autre chose qui sort du champ de l'analyse humaine. La volonté de Dieu est juste.
Jésus met ce thème en avant dès le début de son ministère. Lorsqu'il se rend auprès de Jean le baptiste afin de passer par les eaux, le prophète se sent misérable et refuse d'abord, se jugeant indigne de baptiser celui dont il sait qu'il est le Fils de Dieu. La réponse de Jésus ne parle pas de faire ce qui est bien, mais ce qui est juste.
- Matthieu 3.15 : Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus.
Entendant parler d'accomplir la justice de Dieu, le prophète se tait. Il ne conteste plus. Il sait que l'homme qu'il a devant lui est le Fils de Dieu et celui-ci vient de lui révéler que son propre baptême accomplit la justice de Dieu. Et Jean ne lui résista plus. La justice de Dieu fait taire l'enfant et le serviteur de Dieu, elle ne souffre pas de contestation, et rien ne lui est supérieure.
Loin des discussions que l'on peut avoir sur le fait de faire une mauvaise chose pour de bonnes raisons, ou une bonne chose pour de mauvaises raisons. La justice de Dieu ne souffre pas de débats. On peut (mais on ne doit pas) humainement se dire : "ok, c'est la volonté de Dieu, mais c'est vache ... il n'a pas mérité ... c'est ceci ... c'est cela ... ". Toute contestation, même chez celui qui atteste et accomplit tout de même la volonté de Dieu, est une rébellion issue d'une volonté de comprendre, qui n'est pas satisfaite.
Le jugement de Jésus était juste pour une seule raison, et ça n'est pas parce qu'il était Fils de Dieu, nous le sommes également et ne cessons (pour l'instant) pas de contester. Son jugement était juste parce qu'il ne faisait rien de sa propre volonté, il n'accomplissait que celle du Père, sans limitation, jusqu'à cracher dans les yeux d'un homme.
- Jean 5.30 : Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.
Si ce que vous faites n'accomplit pas la justice de Dieu, alors quand bien même vous sauveriez 100 vies, vous vous êtes chargés d'un poids qu'il serait préférable de ne pas porter. La justice de Dieu n'apporte pas la sympathie des hommes, ce pour quoi Abel le juste (Matthieu 23.35) a été tué par son frère Caïn, parce qu'il était juste et que son frère ne supportait pas le refus de son sacrifice issu d'une terre maudite.
Mais l'acte fou de Caïn ne changera pas que ce sont les justes qui sont sauvés (Matthieu 25.46), donc ceux qui accomplissent la volonté de Dieu, et non ceux qui font le bien, comme nous le monte l'entièreté du passage allant de Matthieu 7.21 à Matthieu 7.27.
- Matthieu 7.23 : Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
6 - La justice de Dieu dans la Parole.
a) Noé, Job et Daniel.
- Ezéchiel 14.13-14 : Fils de l'homme, lorsqu'un pays pécherait contre moi en se livrant à l'infidélité, et que j'étendrais ma main sur lui, -si je brisais pour lui le bâton du pain, si je lui envoyais la famine, si j'en exterminais les hommes et les bêtes, et qu'il y eût au milieu de lui ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, ils sauveraient leur âme par leur justice, dit le Seigneur, l'Éternel.
La seule chose qui pourrait permettre à ces trois personnages de sauver leur vie ne serait aucunement de courir vite, de bien se battre, où d'exprimer quelque caractéristique morale que ce soit. C'est uniquement par leur justice qu'ils pourraient sauver leur âme si Dieu venait à juger la terre où ils se trouvent.
Pourtant, comme je l'ai montré précédemment, la justice des hommes conduit à la mort. Il convient donc de définir de quoi l'Eternel parle en disant que ces trois hommes sauveraient leur âme par leur justice. D'autant qu'il parle bien de leur âme, que Dieu seul peut sauver.
a.1) Noé.
Ce qui définit Noé, c'est qu'il était juste, tant le livre de la Genèse que la deuxième épître de Pierre nous le présente de la sorte.
- Genèse 6.9 : Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu.
- 2 Pierre 2.5 : s'il n'a pas épargné l'ancien monde, mais s'il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur un monde d'impies;
Noé a accompli ce qui est une folie pour les hommes et qui aurait sans la moindre difficulté pu en être également une à ses yeux. Mais il a regardé la Parole de Dieu comme supérieure à la raison humaine et à la logique que tout homme "intelligent" de l'époque devait avoir. Il a accompli la justice de Dieu à travers son obéissance à accomplir l'impensable. En tant que prédicateur de la justice, il annonçait à un monde qui l'avait rejeté, la vérité de Dieu, jour après jour, année après année, siècle après siècle, constamment rejeté de tous. On peut parfois regarder avec envie la durée de vie de ces personnes, mais leur époque était si noire que Dieu a envoyé le déluge pour tout détruire, ce qui en fait une époque très semblable à celle que nous vivons, au moins au niveau du rejet de Dieu. Leur amour de Dieu devait être phénoménal pour tenir ferme pendant des siècles quand quelques années nous suffisent pour espérer le retour de Jésus.
a.2) Daniel.
Son simple nom pourrait suffire à comprendre. Daniel signifie "Dieu est mon juge". Bien évidement, cela ne suffit pas pour dire que tous les Daniel de la planète, passés, présents et futurs (pour le peu de temps qui reste) soient justes. Par contre, Daniel est celui qui n'a pas craint de refuser les mets du roi parce que cela contrevenait à la Parole de Dieu, il n'a pas craint devant les lions, parce qu'il savait qu'il était juste devant Dieu, alors les lois humaines/naturelles n'avaient plus cours pour lui. C'est pour cela également que malgré l'interdiction de prier un autre Dieu que le seul vrai Dieu, il ne craint pas d'ouvrir grand sa fenêtre pour le faire. Il ne se cache pas. Il regarde comme prioritaire tout ce que Dieu a déclaré.
C'est cet état d'esprit qui lui permettra de s'humilier devant Dieu pour le salut de son peuple et d'être entendu. Parce qu'il a compris la valeur de la justice de Dieu, il comprend la valeur de sa Parole et ressent comme une blessure profonde le délabrement de son peuple dans lequel il s'inclut pleinement. S'il s'était contenté de voir la situation comme un ensemble de maux et de biens, il n'aurait pas pu constater l'éloignement d'avec la Parole de Dieu. Celui qui fait la différence entre le bien et le mal est sous la loi, celui qui fait la différence entre la justice de Dieu et 'le bien et le mal' est pleinement sous la grâce.
Le réveil selon les hommes se fait lorsqu'ils comprennent la différence entre le bien et le mal et décident de s'éloigner du mal pour aller vers le bien.
Le réveil selon Dieu se fait lorsque les hommes comprennent que ce qu'ils considéraient bien est une souillure à côté de ce qui est juste. Seul l'Esprit du Dieu très Saint peut permettre cette compréhension dont la chair ignore tout. Cela vous fait comprendre que tout ce que vous avez fait dans votre vie et que vous considériez bien n'a pas plus de valeur que le néant. Vous comprendrez ce que signifie être un serviteur inutile. Le seul moyen de lui plaire est de lui obéir. Tout ce que vous décidez de faire de vous même pour lui plaire n'a pas plus de valeur que le fard à paupière de Jézabel.
Daniel était juste devant Dieu, et c'est de sa justice dont Dieu témoigne, parce que rien n'a plus de valeur.
a.3) Job.
Job aussi, de son côté, est le symbole de la justice. Il nous en présente une conséquence intéressante. Tout d'abord, son comportement est impressionnant. Il ne s'arrête pas à ce que ses yeux lui montrent et présente des sacrifices pour ses enfants 'au cas où ...'. Il sait que Dieu a plus d'importance que les apparences humaines, alors par précaution il se met lui et se enfants continuellement en règle avec la volonté de Dieu.
Quand le malheur vient tout de même à tomber sur lui et sa maison, il n'attribue rien à Dieu. Il faut comprendre que dans sa façon de présenter les choses, accepter de la même manière les bienfaits et les malheurs revient à ne pas faire de distinction entre eux. Bien sûr, humainement on préfère que les choses soient agréables, mais je ne parle pas de cela. Job considère la volonté de Dieu (donc la justice) comme supérieure à toute chose, et c'est pour cela qu'il dira : L'Éternel a donné, et l'Éternel a ôté; que le nom de l'Éternel soit béni! (Job 1.21). Il n'oppose pas le bien au mal, mais la justice de Dieu au 'bien et au mal'.
Bien involontairement, Bildad de Schuach annoncera prophétiquement le dénouement et la justice dans laquelle marche Job : Si tu es juste et droit, Certainement alors il veillera sur toi, Et rendra le bonheur à ton innocente demeure; Ton ancienne prospérité semblera peu de chose, Celle qui t'est réservée sera bien plus grande (Job 8.6-7).
Job connaît Dieu mieux que ses trois amis, et savoir qu'il a été droit en toute chose est une force. S'il avait pensé qu'il avait toujours fait le bien, il aurait pu douter et se dire que peut-être une fois il avait mal jaugé une situation et qu'une chose qu'il avait estimée bien était en fait mal. Mais Job est juste, il accomplit la justice de Dieu dans laquelle il ne peut pas y avoir d'erreur, et c'est une force qui va au-delà de ce dont sa chair meurtrie essaye de le convaincre. Il n'y a pas d'erreur possible, parce qu'il n'accomplit pas sa volonté, mais celle de Dieu. Les Paroles de ses trois amis peuvent être irritantes, mais elles n'ont aucun moyen de le faire changer d'avis, parce qu'ils parlent du bien et du mal, mais lui parle de la justice. C'est la justice de Job qui les fait taire :
- Job 32.1 : Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu'il se regardait comme juste.
Ils savent qu'à partir du moment où un homme est juste, ou se pense juste, il ne sert plus à rien d'argumenter. Nous savons que dans le cas de Job il l'était vraiment, non seulement parce que son comportement le montre, mais surtout et également parce que Dieu en témoigne.
Et pour finir, le signe le plus clair de la justice de Job est que bien qu'étant juste, ce dont Dieu témoigne, il sait que tout ce qu'il connaît n'est rien, et que Dieu est au-dessus de toute chose. J'ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas (Job 42.3), étrange affirmation si l'on prend en compte que Dieu dit de lui qu'il est droit, intègre (Job 1.1) et juste (Ezéchiel 14.13-14). Ce que dit Job ici, ça n'est pas vraiment qu'il a parlé de chose qu'il ne comprenait pas, mais devant la grandeur de Dieu, il réalise la misère de sa compréhension. Il réalise le fossé entre la justice de Dieu et tout ce qu'il a pu déterminer ou comprendre auparavant. Il comprend que bien qu'il n'avait pas tort d'un point de vue humain, ses mots n'ont pas l'ombre d'une chance d'exprimer la grandeur de Dieu, ils ne sont pas faits pour. La chair n'a pas les moyens d'exprimer la grandeur de Dieu. L'impur ne peut glorifier correctement le Saint. C'est pour cela que rien n'est agréé si cela ne vient pas d'un esprit reconnaissant et sincère. Ce ne sont pas des mains levées qui sont une louange envers Dieu, un cambrioleur en fait autant lorsqu'il est arrêté par la police. Les mains d'un adorateur qui se lèvent ne font que suivre le mouvement imprimé par l'esprit brisé de cette même personne, elles sont un fruit, une conséquence, pas un artifice (Psaumes 51.17).
b) Les autres exemples.
En réalité, lorsque l'on regarde la Parole de Dieu, on se rend compte qu'on n'a clairement pas porté suffisamment attention à la justice de Dieu. A eux seuls, les termes 'juste' et 'justice' sont présents un peu moins de 800 fois, sans compter les variations telles que 'justification' 'justifié' et ainsi de suite.
Je pourrais détailler chaque cas et situation, mais Jésus revient, et le temps est court, alors je vais simplement en mettre quelques-uns en évidence.
b.1) Lot.
Lot est souvent vu comme la personne qui 'a eut la chance d'être de la famille d'Abraham', mais c'est oublier que Dieu est équitable, il ne fait aucun favoritisme. Il vivait au milieu d'un peuple méchant, si ça doit le condamner, alors le jour de l'enlèvement de l'Eglise de Dieu, personne ne montera. Il faut réaliser que dans cette vicinité, il a continué malgré tout à se tenir à la porte, à faire preuve d'hospitalité et à élever ses filles du mieux qu'il était possible dans un environnement pour le moins hostile. Les cris qui sont montés à Dieu contre Sodome venaient de lui, les autres habitants étaient trop occupés à pratiquer leurs diverses impuretés pour penser à une chose comme celle-là.
Quand l'Eternel en est venu à détruire Sodome, il en a d'abord fait sortir les justes parce qu'il ne punit pas les justes avec les injustes. Les seuls qui en soient sortis sont Lot et les siens. Lot était juste, c'est pour ça que Dieu n'a pu le laisser à Sodome durant sa destruction.
- Genèse 18.23 : Abraham s'approcha, et dit: Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ?
b.2) Les rois.
Les rois ont été placés sur leurs trônes pour régner avec Justice. Ce qui commande leur règne n'est pas l'amour du peuple ou l'amour de la terre, mais l'amour de Dieu. Ils doivent avoir à coeur d'établir les lois de Dieu et de les exprimer dans leurs interactions. Nous qui sommes un sacerdoce royal devons comprendre que les commandements donnés aux rois doivent nous servir d'exemple.
- 2 Samuel 8.15 : David régna sur Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple.
- 2 Samuel 23.3-4 : Le Dieu d'Israël a parlé, Le rocher d'Israël m'a dit: Celui qui règne parmi les hommes avec justice, Celui qui règne dans la crainte de Dieu, Est pareil à la lumière du matin, quand le soleil brille Et que la matinée est sans nuages; Ses rayons après la pluie font sortir de terre la verdure.
- 1 Rois 3.6 : Salomon répondit: Tu as traité avec une grande bienveillance ton serviteur David, mon père, parce qu'il marchait en ta présence dans la fidélité, dans la justice, et dans la droiture de coeur envers toi; tu lui as conservé cette grande bienveillance, et tu lui as donné un fils qui est assis sur son trône, comme on le voit aujourd'hui.
- 1 Rois 10.9 : Béni soit l'Éternel, ton Dieu, qui t'a accordé la faveur de te placer sur le trône d'Israël! C'est parce que l'Éternel aime à toujours Israël, qu'il t'a établi roi pour que tu fasses droit et justice.
- 1 Chroniques 18.14 : David régna sur tout Israël, et il faisait droit et justice à tout son peuple.
- Proverbes 29.4 : Un roi affermit le pays par la justice, Mais celui qui reçoit des présents le ruine.
b.3) Jéhu et l'extermination de la maison d'Achab.
Lorsque Jéhu extermine la maison d'Achab, il est écrit qu'il fait justice.
- 2 Chroniques 22.8 : Et comme Jéhu faisait justice de la maison d'Achab, il trouva les chefs de Juda et les fils des frères d'Achazia, qui étaient au service d'Achazia, et il les tua.
Ce verset passe inaperçu, pourtant il porte une signification intéressante. Nous regardons et nous comprenons selon la manière dont nous avons été enseignés par le monde qui nous entoure. Ici il est écrit que Jéhu faisait justice de la maison d'Achab, et comme nous réfléchissons comme ayant grandi dans des semblants de démocraties, nous ne voyons pas de suite ce qui devrait ressortir de cette affirmation. Achab était roi d'Israël, en tant que tel, il est la justice de son pays, c'est lui qui décide. Ca n'est pas une démocratie où la loi est supérieur à celui qui la représente. Dans une royauté, le roi décide de la loi. Pourtant Jéhu fait justice de la maison d'Achab. Cela montre que Jéhu exerce un droit supérieur à celui du roi des hommes. L'exercice de la justice est une prérogative de celui qui est sous les ordres de Dieu, et c'est supérieur à toutes les prérogatives humaines.
b.4) La justice en partage pour ceux qui obéissent.
La Parole de Dieu parle autant de la justice en parlant de Dieu que de notre justice. Bien que le principe soit le même, ça n'est pas exactement la même chose. Lorsqu'elle parle de notre justice elle induit que c'est ce que nous considérons comme une vérité indiscutable, mais nous devons comprendre que cela reste tout de même un point de vue humain et cela n'a rien à voir avec la justice de Dieu dont nous pouvons être les véhicules.
Nous pouvons donc également bénéficier de la justice de Dieu et l'exprimer pleinement. C'est ce que tout enfant de Dieu devrait faire, mais la réalité est généralement plus triste. On croise plus de personne voulant bénéficier de la justice de Dieu que de personne voulant l'exercer, parce que cela implique de la connaître, et la connaître implique d'étudier la Parole, et étudier la Parole implique de faire des efforts. Malheureusement le mot 'laxisme' a été remplacé par le mot 'grâce' dans la pensée de beaucoup de croyants qui décident de ne rien faire en affirmant qu'ils sont sous la 'grâce' de Dieu. Lorsqu'ils se rendront compte que Dieu n'est pas laxiste mais juste, ils risquent fort non pas de tomber de haut, mais de ne pas s'élever. Il serait donc souhaitable pour leurs âmes qu'ils puissent le réaliser avant.
Moïse mettait déjà cet impératif en avant dans le livre du Deutéronome :
- Deutéronome 6.25 : Nous aurons la justice en partage, si nous mettons soigneusement en pratique tous ces commandements devant l'Éternel, notre Dieu, comme il nous l'a ordonné.
Devenir participant de la justice de Dieu nécessite de mettre sa Parole en pratique. C'est une condition incontournable, et la 'grâce' de Dieu n'y changera rien parce que c'est déjà une grâce que nous puissions en être participants. C'est donc la mise en pratique de la Parole de Dieu qui nous rend participant à la justice de Dieu, et l'écrivain de l'épître aux Hébreux le confirmait avec beaucoup de clarté : Or, quiconque en est au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice; car il est un enfant (Hébreux 5.13). L'expérience n'est rien d'autre que la mise en pratique, et ces deux versets disent exactement la même chose, un sous la loi, et un sous la grâce. La Parole de justice c'est la Parole de Dieu et donc avoir la justice en partage, c'est avoir Dieu en partage, parce que Dieu est la justice et la justice n'existe pas sans lui.
Avoir la justice en partage, implique donc d'obéir à Dieu et de mettre en pratique sa Parole, ce qui à son tour, implique de la connaître. Le livre des Proverbes nous dit que l'impie perd son prochain, mais ajoute que les justes, donc ceux qui sont participants de la justice de Dieu, sont délivrés par la connaissance (Proverbes 11.9, version Darby). Etre juste ne va pas sans connaître la Parole de Dieu.
b.5) La promesse à Abraham.
Ca rejoint un peu ce que je disais dans le point précédent. Dieu a fait alliance avec Abraham, mais cette alliance est conditionnelle, et elle est liée à la pratique de la justice, donc de la volonté de Dieu.
- Genèse 18.17-19 : Alors l'Éternel dit: Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire?...18.18 Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre.18.19 Car je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu'ainsi l'Éternel accomplisse en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites ...
Sorti de la justice de Dieu et de sa pratique, nous sortons de l'alliance qu'il a dressée avec Abraham.
b.6) L'annonce de la venue de Jésus.
Lorsque vous demandez aux croyants de synthétiser la Parole, généralement vous obtiendrez tout ce qui est à leur avantage le plus direct et évident. Les réponses se répartiront donc entre 'l'amour de Dieu' ; 'la grâce de Dieu' ; 'le pardon des péchés' ; 'le salut' etc ... Pourtant, lorsqu'on regarde l'annonce de la venue de Jésus, s'il est évident que les notions de pardon et de salut sont présentes, elles sont toujours une conséquence de la notion de Justice, qui est toujours première.
Lorsque Jérémie nous annonce la venue d'une descendance à David, il parle d'un germe juste, il nous dit qu'il pratiquera la justice et l'équité et en profite, durant les deux même versets pour apporter l'un des noms de Yahvé (Yahvé Tsidkenu = L'Éternel notre justice). Il fera une redite 10 chapitres plus loin, affirmant par la répétition l'importance de la révélation qu'il vient de nous confier.
- Jérémie 23.5-6 : Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je susciterai à David un germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; Et voici le nom dont on l'appellera: L'Éternel notre justice.
- Jérémie 33.14-17 : Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où j'accomplirai la bonne parole Que j'ai dite sur la maison d'Israël et sur la maison de Juda. En ces jours et en ce temps-là, Je ferai éclore à David un germe de justice; Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem aura la sécurité dans sa demeure; Et voici comment on l'appellera: L'Éternel notre justice. Car ainsi parle l'Éternel: David ne manquera jamais d'un successeur Assis sur le trône de la maison d'Israël;
Jésus est la justice de Dieu pour celui qui croit en lui, et c'est pour cela qu'il ne peut pas porter le jugement et qu'il l'a remis à la Parole qu'il a laissée derrière lui. Esaïe présente également Jésus sous ce même angle au chapitre 53 verset 11 : Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
Le pardon tant revendiqué par les croyants est la conséquence de la justice de Dieu. Jésus par son sacrifice a payé le prix de nos fautes et nous a intégré dans un royaume de Justice. Sans justice, le royaume de Dieu s'effondre sur lui-même parce que c'est le fondement du trône selon Ethan, l'Ézrachite.
- Psaumes 89.14 : La justice et l'équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face.
Sachant que le mot 'bonté' et également traduit indifféremment par 'grâce' ou 'amour', il paraît évident que l'origine des choses n'est pas l'amour ou la grâce de Dieu, mais sa Justice. Sachant que lorsque Dieu a voulu des adorateurs en Esprit et en vérité, il a créé l'homme, nous avons la preuve que l'amour n'est pas premier, mais que la justice l'est. Avant qu'il ne montre son amour par le sacrifice de son Fils, avant que Dieu ne pense même à nous créer, sa justice a fait qu'il devait initier un cycle de 6000 ans pour que nous puissions le rejoindre.
Sans justice, l'amour est vain. Jésus a accepté de s'offrir en sacrifice par amour pour nous, le sacrifice c'est la mise en application de la justice de Dieu (tout péché mérite la mort). Sans sacrifice il n'y aurait pas de pardon et l'amour de Jésus serait vain. Le sacrifice n'est pas une mise en application de l'amour, l'amour donne la force de se sacrifier pour satisfaire à la justice. Jésus ne s'est pas dit 'je les aime donc je vais me sacrifier' mais 'je les aime, je vais me soumettre à la justice à leur place', parce que s'il avait été possible de nous aimer sans satisfaire à la justice de Dieu en premier lieu, Jésus l'aurait fait, mais ça n'est pas possible.
C'est Esaïe qui conclut le mieux ce point :
- Esaïe 32.16b-17 : Et la justice aura sa demeure dans le verger. L'œuvre de la justice sera la paix, Et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours.
b.7) Melchisédek.
Mon étude sur Melchisédek explique simplement ce qui concerne ce personnage dont le mystère est proportionnel au mépris des croyants pour la Parole de Dieu. Ce dernier, qui est donc une partie du Fils de Dieu est présenté par l'écrivain de l'épître aux Hébreux dans les termes suivants :
- Hébreux 7.1-2 : En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut, -qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix,
Il est d'abord roi de justice, et ensuite seulement roi de paix.
b.8) Les héros de la foi.
On connaît tous cette liste de personnage considérés comme des héros de la foi. En ce qui les concerne, et une fois de plus, ils sont mis en avant pour avoir exercé la justice.
- Hébreux 11.32-33 : Et que dirai-je encore? Car le temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel, et des prophètes, qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions,
b.9) Le salut des justes.
- Psaumes 69.28 : Qu'ils soient effacés du livre de vie, Et qu'ils ne soient point inscrits avec les justes!
- Malachie 3.18 : Et vous verrez de nouveau la différence Entre le juste et le méchant, Entre celui qui sert Dieu Et celui qui ne le sert pas.
7 - Conclusion.
Il en est comme lorsqu'une personne a un tic verbal et que vous ne l'avez pas remarqué. Vous n'y prêtez pas attention, jusqu'à ce que quelqu'un vous le signale, et soudainement vous ne le supportez plus. La personne qui a le tic n'a pas changé, c'est vous qui êtes différent.
On passe souvent sur certaines notions de la Parole sans réaliser leur importance, jusqu'à ce qu'une personne ou une évènement vous le fasse remarquer. On sait tous que Dieu est juste, même si on ne se rend pas nécessairement compte qu'on conteste ce fait à chacune de nos plaintes. Le but n'est pas de nous flageller mais de réaliser un état de fait. Le roi Josias était droit, pourtant il ne s'est pas réveillé avant d'avoir entendu la Parole de Dieu, moment où il déchire ses vêtements. Il faut souvent avoir entendu, ou lu, avant de pouvoir réaliser notre manque et nos manquements. Il n'est pas possible de comprendre la dimension de quoi que ce soit sans avoir une échelle précise, et la grandeur de Dieu n'a pas d'échelle intégrée, il ne suffit pas de dire qu'il est grand pour le comprendre, il faut le constater comparativement à nous.
C'est en réalisant non seulement sa grandeur, mais également et simultanément notre insignifiance que nous pouvons le comprendre.
Le bien et le mal sont fondamentalement différents selon qu'on les regarde d'une manière humaine ou divine. L'homme se doit d'observer l'un et l'autre et d'émettre un jugement. Dieu est au-dessus de ça, sa volonté ne peut contenir le mal et il n'est donc pas soumis à la nécessité de faire un tri. Ce faisant il ne juge pas, il connaît. Rien de ce qui est de lui ne peut être mal, c'est pourquoi ce qui est de lui, à ses yeux est bien, mais le 'bien' de Dieu n'est pas le 'bien' de l'homme, qui lui est issu d'un jugement. Et ce 'bien' de Dieu, s'appelle la 'justice' de Dieu.
Pierre a été confronté à cela lors de la révélation de la nappe : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé (Actes 10.15). Dans ce verset c'est exactement le sujet dont nous parlons en ce moment. 'Dieu a déclaré pur', c'est la même chose que 'Dieu a déclaré que c'est une bonne chose', et donc 'ça accomplit la justice de Dieu'. C'est une façon de dire 'ne dit pas non quand je dis oui', 'ne dit pas mal quand je dis bien, c'est moi qui décide ce qui est bien'. La révélation de la nappe c'est l'héritage qui se perpétue aux nations, c'est le sens même de la justice de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés.
Jésus, qui est venu rétablir toute chose, ne faisait que ça. Chaque guérison et chaque délivrance n'avait rien à voir avec Jésus qui nous voulait du bien, mais avec Jésus qui accomplissait la justice de Dieu en rétablissant les choses dans l'état où elles auraient dû être selon la volonté de Dieu. Sa venue a été annoncée par Jérémie et Esaïe comme la venue du juste qui accomplirait la justice de Dieu, et c'est ce qu'il a fait, nous montrant la voie à suivre, afin qu'à notre tour nous l'accomplissions également.
Nous ne sommes pas sur terre pour nous-même ; s'il ne s'agissait que de nous, il nous prendrait sitôt la nouvelle naissance reçue. Nous sommes ici pour ceux qui ne partent pas en l'état, pour les perdus, mais nous sommes incapables de les trouver, Dieu seul le peut. Ils seront attirés, mais pas par nous, pas par la justice des hommes, mais uniquement par la justice de Dieu, et si nous l'exprimons, ils viendront vers le Dieu qui est en nous. Ce qu'ils trouveront ce n'est pas nous, mais la justice de Dieu, qui les sortira du jugement.
Mais si nous ne l'exprimons pas, personne ne la trouvera, parce que Dieu fait les choses à travers nous.
Il n'y a donc probablement pas de verset plus adéquat pour terminer que celui de la première épître de Jean :
- 1 Jean 3.10 : C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frère.