La patience c'est la capacité de ne pas se décourager malgré le temps et les épreuves. Dieu ne peut pas être patient, parce qu'il connait toute chose, il sait d'avance quand les choses arriveront, et il ne faut surtout pas qu'elles arrivent avant.

1 - Introduction.

2 - Entendre : l'appel de Samuel.

3 - Croire et agir en fonction.

4 - Conclusion

PREMIERE PHASE : entendre.

1 - Introduction.


Beaucoup de personnes se plaignent de ne pas entendre Dieu, et un grand nombre de ces personnes imaginent que cela aura des conséquences négatives sur eux. Ne pas entendre pouvant signifier ne pas obéir, je peux comprendre la logique sous-tendue par cette façon de voir. Cependant, c'est une façon de voir toute humaine qui n'a aucun rapport avec celle que Dieu emploie.

Alors réglons de suite la première question, les conséquences.

Non, il n'y a pas de conséquences négatives, et je vais vite expliquer pourquoi.

Ce qui compte a toujours été le cœur de l'homme. La Parole de Dieu nous dit bien que David était un homme selon le cœur de Dieu.

  • 1 Samuel 13.14L'Éternel s'est choisi un homme selon son cœur, et l'Éternel l'a destiné à être le chef de son peuple.

Nous avons été faits à son image, c'est pour cela que Jésus nous dit que ce qui sort de la bouche vient du cœur (Matthieu 15.18).

Aussi, pour ce qui concerne les conséquences de ne pas entendre, la logique répond à une seule question. Voulons-nous entendre ? Si la réponse est oui, alors il n'y aura pas de conséquences au fait de ne pas encore y arriver. Si la réponse est non, autant arrêter de perdre votre temps à me lire.

Cela peut paraître stupide, mais une des raisons pour lesquelles on n'entend pas, est souvent le stress que l'on ressent lorsqu'on n'entend rien. On s'en veut, on se croit responsable, on croit qu'on se prive de pleins de choses, on croit qu'on n'est pas assez saint, on croit que Dieu va en avoir marre ... C'est pourquoi, comprendre l'amour de Dieu ouvre tout un univers de possibilités.

Je vais utiliser deux passages de la Parole de Dieu, qui à eux seuls permettent de comprendre Son infinie contrôle de toute chose.

2 - Entendre : l'appel de Samuel.



Comme d'habitude, commençons par le contexte. Israël quitte progressivement Dieu. Au fur et à mesure des années le peuple oublie l'alliance. C'est pour cela qu'il nous est dit que la lampe de Dieu n'était pas encore éteinte (1 Samuel 3.3). Elle ne tardera pas à l'être si Dieu ne fait rien et donc, fort logiquement, Dieu ne permettra pas que cela arrive.

Pour successeur à Eli, Dieu choisit Samuel, qui sera un sacrificateur hors pair. Dans l'immédiat ce n'est pas encore le cas. Il vit avec le sacrificateur mais ne connaît pas Dieu personnellement (1 Samuel 3.7).

  • 1 Samuel 3.3Samuel était couché dans le temple de l'Éternel, où était l'arche de Dieu.

Étant donné que nous sommes le temple de Dieu, on pourrait retranscrire cela en disant que Samuel, bien que n'ayant jamais entendu Dieu se trouve là où il est le plus susceptible de l'entendre, auprès de l'arche de son alliance.

C'est là que le cœur est important. Peu importe votre avancement avec Dieu, Il répondra à votre cœur. Dans Jérémie il est dit ceci :

  • Jérémie 29.13Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur.

Mais si votre cœur n'est pas encore aussi sincère que celui qu'avait David, et rappelez-vous que David était particulièrement loin d'être parfait, ne vous inquiétez pas. Continuez d'avancer, de vous approcher de Dieu, et de veiller sur vos intentions. Cherchez uniquement à le connaître en toute chose. Plus votre envie de le connaître grandira, plus vos revendications terrestres diminueront, et plus sa voix se fera forte.

Revenons-en à Samuel. Allongé dans le temple, Dieu s'adresse à lui.

  • 1 Samuel 3.4-5Alors l'Éternel appela Samuel. Il répondit: Me voici! Et il courut vers Éli, et dit: Me voici, car tu m'as appelé. Éli répondit: Je n'ai point appelé; retourne te coucher. Et il alla se coucher.

Il paraît clair que Samuel n'a pas compris que Dieu l'appelait. Vous pensez certainement, si vous n'entendez pas Dieu, que vous n'auriez même pas entendu cette voix dans la nuit. Vous avez complètement tort, parce que cette voix peut prendre de nombreuses formes. C'est souvent parce que nous décidons que Dieu doit nous répondre d'une certaine manière que nous ne nous rendons pas compte qu'il le fait d'une autre. Restez ouvert d'esprit. Samuel n'a pas compris que c'était Dieu, et donc si vous le lui aviez demandé, il aurait aussi dit qu'il n'avait jamais entendu Dieu.

  • 1 Samuel 3.6L'Éternel appela de nouveau Samuel. Et Samuel se leva, alla vers Éli, et dit: Me voici, car tu m'as appelé. Éli répondit: Je n'ai point appelé, mon fils, retourne te coucher.

Dieu appelle à nouveau Samuel, on ne voit aucun reproche. Il comprend qu'on puisse ne pas l'entendre et se contente simplement de nous appeler encore.

  • 1 Samuel 3.7Samuel ne connaissait pas encore l'Éternel, et la parole de l'Éternel ne lui avait pas encore été révélée.

Ici nous trouvons le symbole de l'importance de connaître Dieu pour l'entendre. Samuel avait été élevé dans le temple de l'éternel, par le sacrificateur. Il connaissait les rituels, mais ne connaissait pas Dieu. Il avait besoin que l'Éternel lui soit révélé. C'est ce que je disais auparavant, la nécessité de connaître Dieu, de le chercher Lui et Lui seul, dans aucun autre but que de le connaître.

Et là ! Dieu ne s'offusque toujours pas, au contraire, il se contente d'appeler une troisième fois.

  • 1 Samuel 3.8-9L'Éternel appela de nouveau Samuel, pour la troisième fois. Et Samuel se leva, alla vers Éli, et dit: Me voici, car tu m'as appelé. Éli comprit que c'était l'Éternel qui appelait l'enfant, et il dit à Samuel: Va, couche-toi; et si l'on t'appelle, tu diras: Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel alla se coucher à sa place.

C'est alors que quelque chose de nouveau se passe. Oui, Eli a dit à Samuel que cela venait de Dieu, mais il se passe autre chose.

  • 1 Samuel 3.10L'Éternel vint et se présenta, et il appela comme les autres fois: Samuel, Samuel! Et Samuel répondit: Parle, car ton serviteur écoute.

Dieu se présente avant de l'appeler. Maintenant Samuel connaît Dieu, et cette fois-ci il entend l'appel, et Dieu lui confie quelque chose d'énorme sur l'avenir d'Israël.

A aucun moment Dieu ne presse Samuel. Il comprend les limitations des humains. Il connaît le cœur de Samuel et prend le temps nécessaire pour être entendu. Vous pourriez penser que si Samuel avait entendu du premier coup les choses auraient été plus rapides, mais il n'en est rien. Dieu connaît toute chose, et rien de ce qui arrive n'est hors de contrôle pour lui. Alors qu'Il s'adressait à Samuel pour la première fois, Il savait que l'enfant ne comprendrait pas, il savait même qu'il ne comprendrait pas plus la deuxième et la troisième fois. Il savait depuis le début qu'Il allait devoir s'adresser à lui 4 fois pour enfin être entendu réellement. Si l'enfant avait eu besoin d'entendre 500 fois Dieu avant de comprendre, alors Dieu aurait simplement commencé plus tôt, mais la 500e fois se serait passée exactement au moment où la 4e a eut lieu. Il y a un moment pour chaque chose, et quand cet instant arrivera, nous serons prêts, pour la simple raison que Dieu connaît toute chose. Il sait comment faire pour qu'au moment opportun nous soyons en mesure de faire ou d'entendre ce qui est nécessaire.

Nos routes sont toutes différentes, mais nos destinations identiques. A l'instant où Il nous a cherché, Il connaissait le temps dont nous aurions besoin pour l'entendre. Depuis notre naissance, Il met en place tout ce qui est nécessaire pour nous permettre d'avoir un cœur en accord avec le Sien. Lui qui connaît toute chose, ne retarde rien, afin que nous soyons prêts ; Il commence simplement plus ou moins tôt pour s'assurer que tout soit prêt à l'instant qu'Il a choisi de sa propre volonté.

Certains mettront plus de temps pour l'entendre, d'autres moins, mais il ne sert à rien de stresser, rien ne pourra nous empêcher de l'entendre quand Il en aura terminé avec le redressement de nos cœurs. Nous pouvons être confiants qu'Il connaît déjà la date exacte où nous serons prêts à cela.

3 - Croire et agir en fonction.


La deuxième phase commence une fois qu'on l'a entendu. Parce que c'est bien beau de vouloir l'entendre, mais si c'est pour ne pas faire ce qu'Il demande, il vaut presque mieux ne pas avoir entendu.

Quoi qu'il en soit, si Samuel représente la première partie, celle où l'on apprend à entendre, Gédéon est le parfait exemple de la deuxième phase.

Le passage qu'on va étudier maintenant se trouve dans le livre des Juges et il commence de suite par quelque chose d'impressionnant et de très  encourageant. L'ange de l'éternel va s'asseoir sous un térébinthe (un pistachier) afin de prendre contact avec Gédéon, un agriculteur qui battait le froment, histoire de le cacher aux Madianites. Parce qu'Israël vit sous la domination de Madian et a pris l'habitude de faire des raids pour piller les réserves d'Israël.

La manière dont l'ange de l'Éternel noue contact est impressionnante :

  • Juges 6.12L'ange de l'Éternel lui apparut, et lui dit: L'Éternel est avec toi, vaillant héros!

Je viens de dire que Gédéon bat le froment, mais l'ange de l'Éternel l'appelle vaillant héros. Selon le dictionnaire, un 'héro' est une 'Personne qui se distingue par sa bravoure, ses mérites exceptionnels'. 'Vaillant' de son côté signifie 'Plein de bravoure, de courage'. De toute évidence, humainement, Gédéon n'est pas ça du tout, mais dans les yeux de l'ange de l'Éternel, Gédéon est déjà ce qu'il va devenir. Dieu nous aime pour ce que nous sommes réellement, pas pour ce que nous nous contentons d'être dans l'immédiat, et Il nous change au fur et à mesure, non pas pour nous changer en autre chose, mais pour nous permettre d'être enfin nous-même.

La réponse de Gédéon est claire, il ne se voit pas spirituellement, mais uniquement charnellement.

  • Juges 6.13-14Gédéon lui dit: Ah! mon seigneur, si l'Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent: L'Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d'Égypte? Maintenant l'Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian! L'Éternel se tourna vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian; n'est-ce pas moi qui t'envoie?

Gédéon ne croit pas, il pense que l'Éternel les a abandonnés, qu'ils sont livrés par Dieu à Madian, et Dieu lui répond d'une manière hallucinante, va avec cette force que tu as. Une fois de plus on constate la différence entre ce que Gédéon pense de lui-même et ce que Dieu pense. Gédéon est ancré dans la chair, Dieu dans l'Esprit.

  • Juges 6.15-16Gédéon lui dit: Ah! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père. L'Éternel lui dit: Mais je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme.

Rebelote, Gédéon se regarde dans la chair, il essaye d'argumenter selon la chair et de donner des 'preuves' de son in-qualification, mais Dieu répond une fois de plus spirituellement : JE serai avec toi.

Gédéon est simplement en train de dire à Dieu qu'Il a tort, il argumente pour prouver son point de vue. Comme Dieu semble insister, Gédéon veut bien faire un pas. Il ne décide pas de croire, mais au moins de laisser une chance à Dieu.

  • Juges 6.17-18Gédéon lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe pour montrer que c'est toi qui me parles. Ne t'éloigne point d'ici jusqu'à ce que je revienne auprès de toi, que j'apporte mon offrande, et que je la dépose devant toi. Et l'Éternel dit: Je resterai jusqu'à ce que tu reviennes.

Aucune impatience de Dieu, au contraire, il est même prêt à rester simplement là en attendant que Gédéon fasse tout ce qui est nécessaire pour préparer un sacrifice. Ca prend du temps, Gédéon fait même des pains sans levain. Dieu attend.

  • Juges 6.19-21Gédéon entra, prépara un chevreau, et fit avec un épha de farine des pains sans levain. Il mit la chair dans un panier et le jus dans un pot, les lui apporta sous le térébinthe, et les présenta. L'ange de Dieu lui dit: Prends la chair et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher, et répands le jus. Et il fit ainsi. L'ange de l'Éternel avança l'extrémité du bâton qu'il avait à la main, et toucha la chair et les pains sans levain. Alors il s'éleva du rocher un feu qui consuma la chair et les pains sans levain. Et l'ange de l'Éternel disparut à ses yeux.

Cette fois-ci Gédéon ne peut plus douter. Dieu est toujours là, Il participe en mettant le feu. Aucun reproche, bien au contraire.

  • Juges 6.22-23 : Gédéon, voyant que c'était l'ange de l'Éternel, dit: Malheur à moi, Seigneur Éternel! car j'ai vu l'ange de l'Éternel face à face. Et l'Éternel lui dit: Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras pas.

Cette fois-ci, plus aucun doute, Gédéon est certain que Dieu est avec lui. Pourtant ça n'est pas terminé. Il n'est toujours pas le 'vaillant héro' dans les faits. Il ne peut pas l'être parce que sa foi n'est pas suffisante. Il a compris qu'il a affaire à Dieu, mais la transition entre la tête et le cœur prend du temps.

  • Juges 6.25-27Dans la même nuit, l'Éternel dit à Gédéon: Prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans. Renverse l'autel de Baal qui est à ton père, et abats le pieu sacré qui est dessus. Tu bâtiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel à l'Éternel ton Dieu. Tu prendras le second taureau, et tu offriras un holocauste, avec le bois de l'idole que tu auras abattue. Gédéon prit dix hommes parmi ses serviteurs, et fit ce que l'Éternel avait dit; mais, comme il craignait la maison de son père et les gens de la ville, il l'exécuta de nuit, et non de jour.

Gédéon commence à obéir, par contre il a encore les yeux sur le monde plus que sur Dieu. C'est pour cela qu'il obéit de nuit plutôt que de jour, il a peur d'être vu. On est passé d'un Gédéon incrédule a un Gédéon qui croît avec la tête mais pas encore avec le cœur. Pourtant Dieu ne change pas, quand Il regarde Gédéon, Il voit un 'vaillant héro', parce qu'Il regarde le Gédéon spirituel.

On pourrait croire, à partir de là, que Gédéon a compris. Cette fois-ci c'est parti. Hé bien non ! Toujours pas.

  • Juges 6.36-38Gédéon dit à Dieu: Si tu veux délivrer Israël par ma main, comme tu l'as dit, voici, je vais mettre une toison de laine dans l'aire; si la toison seule se couvre de rosée et que tout le terrain reste sec, je connaîtrai que tu délivreras Israël par ma main, comme tu l'as dit. Et il arriva ainsi. Le jour suivant, il se leva de bon matin, pressa la toison, et en fit sortir la rosée, qui donna de l'eau plein une coupe.

Gédéon continue de ne pas être certain et de demander des preuves. Est-ce une mauvaise chose ? Aucunement. Dieu comprend. Si Gédéon a besoin d'un signe pour croire, alors il aura ce signe. Dieu ne se plaint pas, Dieu ne râle pas. Dieu se contente d'être compatissant et de rester au côté de celui qui depuis toujours est le 'vaillant héro' dans ses yeux.

Cette fois-ci on pourrait se dire que Gédéon est au clair. La toison humide était un signe fort. Mais non, il n'est toujours pas sûr de lui.

  • Juges 6.39Gédéon dit à Dieu: Que ta colère ne s'enflamme point contre moi, et je ne parlerai plus que cette fois: Je voudrais seulement faire encore une épreuve avec la toison: que la toison seule reste sèche, et que tout le terrain se couvre de rosée. Et Dieu fit ainsi cette nuit-là. La toison seule resta sèche, et tout le terrain se couvrit de rosée.

Même Gédéon se rend compte qu'il 'pousse' humainement le bouchon, mais spirituellement il n'y a toujours pas de problème, Dieu est tout à fait disposé à donner autant de signes que nécessaires.

Là, Gédéon est au clair. Mais il a mis un temps impressionnant à enfin comprendre. A aucun moment Dieu ne lui fait de reproche. Peu importe le nombre de signes qui sont nécessaires, nous les aurons.

La suite conclut parfaitement ceci. Finalement le peuple se regroupe autour de Gédéon, mais Dieu les trouve trop nombreux et craint qu'ils ne s'enorgueillissent. Il élague et, de plus de 32 000 hommes, l'armée d'Israël finit à 300 hommes (Juges 7.1-9). Cette fois-ci, Gédéon ne demande rien, c'est Dieu lui-même qui prépare le terrain, sachant de quoi Gédéon aura besoin.

  • Juges 7.9-11L'Éternel dit à Gédéon pendant la nuit: Lève-toi, descends au camp, car je l'ai livré entre tes mains. Si tu crains de descendre, descends-y avec Pura, ton serviteur. Tu écouteras ce qu'ils diront, et après cela tes mains seront fortifiées: descends donc au camp. Il descendit avec Pura, son serviteur, jusqu'aux avant-postes du camp.

Dieu est allé jusqu'à donner un songe aux ennemis d'Israël, Il contrôle absolument tout, de tous les côtés. Il fait ce qu'Il veut.

  • Juges 7.13-15Gédéon arriva; et voici, un homme racontait à son camarade un songe. Il disait: J'ai eu un songe; et voici, un gâteau de pain d'orge roulait dans le camp de Madian; il est venu heurter jusqu'à la tente, et elle est tombée; il l'a retournée sens dessus dessous, et elle a été renversée. Son camarade répondit, et dit: Ce n'est pas autre chose que l'épée de Gédéon, fils de Joas, homme d'Israël; Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp. Lorsque Gédéon eut entendu le récit du songe et son explication, il se prosterna, revint au camp d'Israël, et dit: Levez-vous, car l'Éternel a livré entre vos mains le camp de Madian.

Notons la force de Gédéon. Il a vu l'armée d'Amalek, dans le verset 12 il nous est dit Madian, Amalek, et tous les fils de l'Orient, étaient répandus dans la vallée comme une multitude de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables comme le sable qui est sur le bord de la mer. Gédéon est devenu le 'vaillant héro' que Dieu voyait depuis le début. Il ne craint plus. Peu importe qu'il ait un peuple aussi nombreux qu'une multitude de sauterelles en face de lui. Plus rien ne peut l'arrêter. Lire la suite de ce passage dans la Parole de Dieu est très instructif, on voit à quel point Gédéon n'a plus aucune hésitation, il fonce.

Dieu n'a pas regardé Gédéon se transformer en ce 'vaillant héro', il l'a toujours été, simplement il ne le comprenait pas. Rien n'a changé dans la vie de Gédéon. Il est humainement le même que lorsque l'ange de l'Éternel l'a trouvé en train de battre le froment de peur que les Madianites ne viennent le lui prendre.

4 - Conclusion.


Tout comme pour Samuel, Dieu connaissait le soir où Gédéon allait prendre d'assaut le camp de Madian et il a commencé à le préparer longtemps avant parce qu'il avait besoin de beaucoup de signes, de beaucoup de preuves.

Dieu n'a aucun besoin de s'impatienter, parce qu'il contrôle absolument tout.

Peu importe qu'on en soit au deuxième appel de Samuel, ou à la troisième demande de confirmation de Gédéon, Dieu est toujours là, à nous voir comme ce que nous sommes en train de devenir, et nous sommes, nous aussi, à nous regarder comme nous croyons que nous sommes.

Rien n'y fera, si vous continuez de vouloir de Dieu de tout votre cœur, alors Il vous appellera comme Il vous voit, pas comme vous croyez être, et la Parole de Dieu est constructrice. N'oubliez pas que la lumière soit, et la lumière fut. En une Parole Dieu a créé le monde, que vous l'entendiez ou non ne changera pas le fait qu'Il vous ait appelé et à partir de là, tout se met en place pour que vous l'entendiez.

Dieu ne peut pas s'impatienter, ni avoir de la patience. La patience, c'est de supporter sans se décourager. Si vous connaissiez toute chose, pourriez-vous vous décourager ? Non ! Impossible ! Vous savez qu'à telle date telle victoire aura lieu, et vous savez que chaque défaite intermédiaire est un pas supplémentaire vers la victoire. Dieu ne s'impatiente pas, parce que personne ne tarde. Les choses se font dans l'ordre qu'Il a établi, et arrivent au moment qu'Il a déterminé de toute éternité. Dieu ne veut pas que les choses arrivent plus tôt. Il y a un temps pour semer et un temps pour récolter (Ecclésiaste 3,1-15). On ne peut pas mélanger les saisons.

Ne croyez jamais que vous pouvez forcer Dieu à s'impatienter, ce serait le juger selon des critères humains.