1 - Introduction.

2 - Ce qu'est la persévérance.

3 - Le début du début.

4 - Une notion universelle.

5 - Les fruits de la persévérance.

a) La persévérance change la donne.

b) Le livre des actes et les domaines de persévérance.

6 - La persévérance dans les tribulations.

7 - La persévérance pour le salut.

8 - Conclusion.

a) Nos ancêtres.

b) Gethsémané.

c) La persévérance des saints.

1 - Introduction.


La persévérance est une base incontournable de notre relation avec Dieu. L'oreille n'aime pas trop entendre ce mot, parce qu'il porte en lui un arrière-goût d'efforts personnels, de résilience, de non-automaticité des choses. La structure même de la civilisation dans laquelle nous évoluons, pousse à la passivité, que nous appelons souvent 'assistanat'. En se convertissant, tout n'est pas résolu de suite. Nous sommes toujours emprunts de ce que notre ancien mode de vie a fait de nous.

Le changement se fera à travers le temps, et c'est justement là qu'intervient la notion de persévérance.

2 - Ce qu'est la persévérance.


La persévérance est donc une valeur qui définit notre capacité à rester centré sur une tâche. Elle implique de poursuivre contre vents et marées quelque chose que nous faisons déjà. Cela définit donc la perpétuation dans le temps d'un comportement présent.

En hébreu, cela se dit 'tediyra'' et cela parle de continuation.

En grec, cela se dit 'hupomeno' et cela parle de conservation en l'état dans la durée.

Les deux langues parlent de la même chose mais sous des présentations différentes. En hébreu cela désigne la perpétuation dans le temps d'une action, alors qu'en grec cela parle du maintien d'une action sur la durée. Les deux définitions désignent donc la même chose mais sous un angle différent.

Ceci étant dit, regardons la Parole de Dieu de plus près.

3 - Le début du début.


Comme je le disais auparavant, tout commence à la conversion, lorsque les effluves du monde n'ont pas encore été nettoyées chez le nouveau croyant.

Ca commence avec le fait de comprendre ce qu'est un disciple, ce qui est malheureusement rarement le cas puisque ça reste une des grandes questions que posent des personnes converties depuis très longtemps.

Usuellement, les croyants pensent que c'est l'enseignement qui fait un disciple, certains allant jusqu'à créer des castes au sein de l'église, hiérarchisant en croyants/disciples/serviteurs, souvent pour justifier soit de ne pas être serviteurs, soit carrément de ne pas être disciples. En d'autres termes, pour essayer de justifier ce que je qualifiais d'assistanat.

Pourtant le verset le plus connu et le plus utilisé parlant de disciples est justement celui qui est le plus mal compris.

  • Matthieu 28.19-20Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, 20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

L'incompréhension entourant ce passage est un point de départ au problème concernant la persévérance. Il est généralement utilisé pour essayer d'imposer l'idée que nous devenons des disciples une fois que nous avons reçu certains enseignements. Ces enseignements sont par ailleurs assez souvent différents d'une personne (faisant cette affirmation ) à l'autre. Pourtant ça n'est pas du tout ce que le passage de l'évangile selon Matthieu nous dit.

Ce qu'il nous dit c'est que nous devenons des disciples dès que nous sommes baptisés. Le participe présent du verbe baptiser indiquant le moyen par lequel on obtient ce dont le verset vient de parler, donc 'être un disciple'. L'enseignement dans ce verset, est une conséquence de ce que le moyen a permis d'obtenir. En terme plus simple, vous ne devenez pas un croyant parce que vous avez été baptisé, vous vous faites baptiser parce que vous croyez, et en le faisant, ayant fait le premier pas de l'obéissance qu'est le baptême d'eau, vous devenez un disciple. Dès lors, étant disciple, il va falloir poursuivre sa marche avec Dieu initiée par le baptême d'eau, et pour ce faire, l'enseignement est la voie que désigne ce verset.

L'insertion de la notion de persévérance dans ce verset tient simplement au fait que si devenir disciple est le résultat de l'enseignement, alors cela revient à recevoir un diplôme après un cursus. Cela signifierait que vous êtes devenu disciple grâce à l'enseignement que vous avez reçu et que désormais c'est un état de fait que rien ne peut plus anéantir.

L'exemple parfait du monde pour faire comprendre ça c'est la médecine. Si vous passez vos diplômes, vous devenez médecin. Ensuite, c'est vous qui décidez de vous mettre à jour ou pas dans vos connaissances, mais que vous le fassiez ou non, vous avez votre diplôme et vous êtes médecin. Vous pouvez même décider de ne pas exercer, mais vous rester un médecin.

Mais la réalité du disciple est qu'il l'est devenu par le baptême, et aussitôt après quelque chose de nouveau a commencé pour lui. Il va falloir qu'il le reste. C'est là que la persévérance commence, ainsi que l'opposition. Le baptême est comme l'entrée à la faculté, le disciple étant un étudiant qui commence un cursus qui n'a pas de fin. Il restera un étudiant tant qu'il continuera d'avancer dans son cursus. Le croyant (disciple) le restera tant qu'il persévérera.

Le verset de Matthieu 28.19 appuie la nécessité de l'enseignement comme une constante dans la marche, et non pas un prérequis qui prend sa fin lorsqu'on deviendrait disciple. Comprendre ça permet un regard nouveau sur le reste. Par exemple, lorsque Jean nous transmet :

  • Jean 8.31 : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples

Ce verset confirme ce que je disais sur le passage de Matthieu. Les deux mots importants à cerner son 'demeurez', qui signifie 'persévérez'; et ensuite 'vraiment'. Jésus aurait pu dire : 'Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes mes disciples;' mais il a ajouté 'vraiment'. Cela pointe du doigt qu'ils avaient déjà donné les signes du discipolat, mais qu'il fallait désormais l'attester sur la durée (donc à travers la persévérance).

4 - Une notion universelle.


Les croyants ont une sorte de réticence envers la persévérance qui est presque amusante. Tout dans la vie est basé sur cette notion. La persévérance ne devient caduque que lorsque le but est atteint. Si une montée des eaux vous surprend et qu'un fort courant essaye de vous entraîner, vous résistez. Vous n'allez pas cesser de résister parce que vous considérez que 10 secondes c'est assez long. Vous résisterez autant que vous le pourrez tant que le courant n'aura pas diminué ou vous résisterez le temps nécessaire à sortir du courant. Ce principe est vrai pour tout ce qui demande des efforts, que l'on soit croyant ou non et il est vrai également pour les bonnes comme pour les mauvaises choses. Celui qui s'attache à Dieu verra le monde s'opposer à lui, et il devra s'accrocher à Dieu et donc, persévérer. De même celui qui s'attache au monde nous est également décrit comme persévérant :

  • Ecclésiaste 8.3 (Darby) : Ne te presse pas de t'en aller de devant lui, ne persévère point dans une chose mauvaise: car tout ce qui lui plaît, il le fait ;

Le problème qui se pose avec la persévérance est qu'elle implique une chose que certains croyants détestent et qui se résume en une seule question. Que se passe-t-il si on ne persévère pas ? Pour répondre à cette question, on va plutôt regarder ce que sont les fruits de la persévérance.

5 - Les fruits de la persévérance.


a) La persévérance change la donne.

J'ai déjà cité le verset suivant du livre de l'Ecclésiaste :

  • Ecclésiaste 8.3 (Darby) : Ne te presse pas de t'en aller de devant lui, ne persévère point dans une chose mauvaise: car tout ce qui lui plaît, il le fait ;

Ce qu'il nous dit c'est que la persévérance dans une chose mauvaise nous éloigne de Dieu. Cela signifie qu'on ne fait pas pire que ce qu'on a fait, mais qu'on continue de la faire, et la conséquence est indiquée dans le début du verset. On s'éloigne de Dieu. Donc la persévérance change la donne dans la mauvaise direction, mais elle la change également dans la bonne. Ca nous est montré à différents endroits, mais deux ont retenu mon attention.

  • Jean 8.44 (Darby) : Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n'a pas persévéré dans la vérité, car il n'y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur, et le père du mensonge.

Ici on voit que le troisième archange est devenu satan justement parce qu'il n'a pas persévéré : dans la vérité. Cela induit une nouvelle fois un changement de la donne en raison d'un problème lié à la persévérance.

Le premier parlait donc de la persévérance dans le mal, et le deuxième du refus de persévérer dans la vérité. Le troisième exemple nous montre une persévérance selon Dieu.

  • Actes 1.14Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.

Le contexte de ce verset est simple. Jésus, avant de remonter au ciel, va dire à ses disciples de retourner en ville, le verset disant exactement : Et voici, j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut (Luc 24.49). Les disciples vont donc aller en ville et attendre. Jésus leur a donné une chose à faire et leur a dit quand arrêter, par contre, il ne leur a pas dit combien de temps ils vont devoir la faire. Chaque instant pouvait être le dernier. N'oublions pas la situation des croyants d'alors. Ils ont professé à qui voulait l'entendre que Jésus était le Messie d'Israël, et voilà que non seulement tout Jérusalem s'est tourné contre lui, mais en plus ils l'ont mis à mort. Les "Fact Cheker" de l'époque, signe supplémentaire qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, se sont chargés de répandre leur réécriture de l'histoire, affirmant, à la solde des principaux sacrificateurs, que les disciples avaient enlevé le corps :

  • Matthieu 28.11-15 : Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. 12 Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, 13 en disant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. 14 Et si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine. 15 Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs, jusqu'à ce jour.

Les disciples en question sont donc la risée de toute la ville, et ils sont environ 120 à défiler dans la chambre haute. J'ai peine à imaginer les quolibets, les insultes qu'ils entendaient en permanence. Mais alors qu'on continuait de les voir comme les menteurs qui avaient enlevé le corps de Jésus pour faire croire à sa résurrection, eux persévéraient encore et encore dans l'attente de l'accomplissement de ce qui avait été annoncé par Jésus. Ca, c'est l'exemple de la persévérance selon Dieu.


b) Le livre des actes et les domaines de persévérance.

Dans le livre des actes des apôtres, la persévérance est un fil conducteur. C'est une notion qui revient constamment :

  • Actes 1.14Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.
  • Actes 2.42Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
  • Actes 2.46 (Darby) : Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières.
  • Actes 6.4 (Darby) : Et, pour nous, nous persévérons dans la prière et dans le service de la parole.
  • Actes 13.43 (Darby) : Et la synagogue s'étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient Dieu suivirent Paul et Barnabas, qui leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu.
  • Actes 14.22fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.

Les domaines mis en avant sont un peu toujours les mêmes : la prière et l'enseignement avec une intéressante extension dans le verset d'Actes 2.42. Ce verset place 4 sujets de persévérance. Le premier et le dernier étant justement prière et enseignement. Il en ajoute deux autres qui, dans leur addition avec les deux autres dressent un intéressant tableau.

- Enseignement des apôtres : Ca nous parle de persévérer dans ce qu'on reçoit.

- Communion et fraction du pain : Ca nous parle de persévérer dans ce qu'on partage ensemble.

- Prières : Ca nous parle de persévérer dans ce que l'on donne.

Ce verset nous parle donc de persévérance dans tous les domaines de notre vie de croyant. Pour certains nous sommes plus à l'aise dans un domaine que dans l'autre et dans ce domaine la persévérance sera plus relative, parce que nous le vivons comme un plaisir personnel. Mais cela ne signifie pas que l'on ait la même facilité dans les autres domaines, et c'est là qu'il faut se faire violence, et pas uniquement une fois, il faut le faire dans la durée.

Ce qui permet de faire le lien avec une autre notion qui est, bien qu'on ne s'en rende pas forcément compte, directement le corollaire de celle-là. Il s'agit de la foi qui, étant une doctrine fondamentale devrait être maîtrisée par tous. La foi c'est la certitude d'une chose qu'on ne peut pas démontrer. L'épitre aux Hébreux nous parle beaucoup de la foi, et on se rend compte, lorsqu'on y prête attention que la foi n'existe pas sans la persévérance. C'est ce que cette même épître nous dit lorsque, parlant de ce que Jésus a fait pour nous, il nous exhorte en nous disant : demeurons fermes dans la foi que nous professons (Hébreux 4.14), verset qui porte le même message que celui qu'il nous dira deux chapitres plus loin : en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses (Hébreux 6.11).

Cependant, si tout cela est important à comprendre, il faut aussi réaliser que cela concerne surtout la persévérance dans ce qui nous est demandé, mais il y a un autre angle qu'il ne faut surtout pas négliger. Il s'agit de la persévérance face à ce que l'on subit.

6 - La persévérance dans les tribulations.


Et que dire de Noé, seul juste de son époque, construisant une arche sous les moqueries de la terre entière, pour se protéger d'un supposé déluge qui la recouvrirait ... Tous les jours il voyait le monde agir, les sollicitations devaient être constantes, mais il continuait face à une génération violente très à la ressemblance de la nôtre. Il a dû persévérer pendant toute la durée de la construction, gardant le regard sur l'objectif. Tout ça pour voir sa propre descendance reproduire les mêmes schémas après le déluge et continuer de devoir persévérer. 

Cette persévérance face à l'adversité est forcément la deuxième face de la même pièce. Lorsque Dieu nous dit que nous devons veiller et prier, il nous parle de le faire sur la durée et donc de persévérer dans ce qu'il nous a demandé. C'est cependant plus facile lorsque toutes les personnes qui nous entourent le font en permanence, que lorsque nous sommes isolés et que le seul exemple que nous voyons se résume en des personnes qui mènent la vie que nous avons décidé d'abandonner. C'est là que les sollicitations extérieures interviennent et leur intensité varie.

Cela commence avec de toutes petites choses, vous voulez prier et soudainement vous vous rappelez que vous n'avez pas fait la vaisselle. Qu'allez-vous faire ? Vite la vaisselle pour prier en paix ? Ou prier et ensuite aller la faire ? Dans un cas vous persévérez dans l'autre vous remettez à plus tard, et pourtant cela paraît anodin.

Puis finalement vous priez, mais vous recevez un SMS inattendu d'un ami qui dit qu'il passe vous prendre dans 30 secondes. Vous arrêtez pour vous préparer ou vous lui dites que vous en avez encore pour 10 minutes ou un quart d'heure et qu'il attende en bas ? Dans un cas, vous vous levez pour vite vous préparer, dans l'autre, vous persévérez.

Puis quand Darius signe une loi interdisant de prier qui que ce soit d'autre que lui-même (Daniel 6.9) et ce pendant une période de trente jours (Daniel 6.7), vous vous dites que vous allez plus vous concentrer sur visiter la veuve et l'orphelin pour vous donner bonne conscience, ou vous rentrez chez vous pour prier comme vous le faites tous les jours, à la vue et au su de tous ?

Lorsqu'on interdira la Parole de Dieu et qu'on vous condamnera à la prison à vie si vous en possédez une ou si vous confessez le nom de Jésus, vous ferez quel choix ? Persévérer ou non ? Parce qu'il n'y en aura pas d'autre. Persévérer ou non. Les voix qui se lèvent pour dire que cela n'arrivera pas oublient un peu vite que c'est déjà le cas dans certaines parties du monde et que nos propres pays supposés démocratiques sont en train de faire lentement entrer dans la tête des citoyens que la Parole de Dieu est un discours de haine.

Pourtant Jésus n'a pas fait de mystères concernant les difficultés que nous traversons et que nous traverserons :

  • Jean 15.18-21 : Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. 20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. 21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.

Il nous dit que nous sommes haït et que nous serons persécutés. Nous sommes dirigés par des personnes qui nous haïssent, et qui ont le pouvoir de nous nuire. On peut se bercer d'illusions et prétendre qu'ils ne nous feront rien, mais ça n'est pas ce que la Parole de Dieu nous dit :

  • Matthieu 10.21-22 : Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. 22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé.

Nous devrions recevoir la Parole de Dieu avec reconnaissance, Dieu aurait pu faire les choses sans nous prévenir, mais ça n'est pas le choix qu'il a fait. Il nous informe, et faute de connaissance, le peuple périt (Osée 4.6 : Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance). Nous marchons sur un fil étroit et il nous dit de ne pas avoir peur. Pendant ce temps le diable rugit pour nous faire tomber, mais Dieu, dans sa bonté nous prévient à l'avance pour que nous puissions grandir dans la confiance en lui, dans la certitude que le fil ne se rompra pas, et dans la marche qui nous amène jusqu'à lui.

Finalement, ce thème est un corollaire des tribulations. Les tribulations sont des pressions et des oppressions. Chaque fois que l'on résiste à l'une d'entre elles, on persévère. Daniel aurait pu ne pas prier, ou au moins le faire discrètement lorsque l'ordre du roi a été donné interdisant des prières à d'autres qu'à lui-même. Daniel avait le choix entre plier et obéir au roi, ou persévérer dans l'obéissance à la parole de Dieu. Ca l'a mené dans la fosse aux lions, lieux où ce même roi a reconnu la persévérance de Daniel (Daniel 6.20 : ton Dieu, que tu sers avec persévérance). Cela signifiant que le roi reconnaissait que malgré toutes les raisons de cesser de servir Dieu, tous les bâtons dans les roues qu'il subissait, Daniel continuait. C'est ça persévérer.

Les amis de Daniel auraient aussi pu se bercer d'illusions et se prosterner devant la statue géante, mais ils ont choisi la persévérance dans l'obéissance à la Parole de Dieu. Finalement le feu ne leur a pas été épargné, mais non seulement il ne leur a pas fait de mal, mais il a également brûlé leurs liens, et il a révélé la présence de Dieu avec eux.

Les croyants mélangent la grande tribulation et les tribulations. Mais la grande tribulation est envoyée par Jésus sur le monde, à cause de l'église, parce qu'elle s'est unie au monde, et les vrais croyants en seront protégés, par contre, cela ne nous dispense pas des tribulations au pluriel, ni même des persécutions. Tragiques évènements qui mettent à l'épreuve notre foi par notre persévérance.

  • Actes 14.22fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.

7 - La persévérance pour le salut.


Dans la vision très lissée de la foi que les églises modernes professent, il est important d'amoindrir les sujets qui, de part la dilution du message du salut, pourraient poser problèmes. L'un de ces principaux sujets est justement la nécessité de la persévérance. Mais la dilution a transformé ce qui devrait être une rencontre avec Dieu en une simple confession suivie d'une prière qui n'est même pas personnelle, mais uniquement répétée. Ca c'est l'exemple même de l'église des émotions. Si un message volontairement accès sur ce domaine parvient à émouvoir, alors on prétend que c'est Dieu qui a touché la personne et on passe directement à la case : "récite cette prière et tu seras sauvé". Mais ceux qui pratiquent ce genre de détournement parlent d'amour à des personnes qui vivent dans un monde où cela n'existe pas, ils parlent d'unité à des personnes vivant dans un monde de division, et ainsi de suite. Il est évident qu'ils vont faire mouche, et ils utilisent alors le tremplin de l'émotion à fleur de peau pour faire des adeptes qui peupleront des bâtisses de plus en plus grandes dont la taille est utilisée pour simuler une croissance spirituelle. Mais ces personnes qui sont en recherche avaient besoin de la vérité, pas d'un missel. Ils avaient besoin d'entendre qu'ils vivent la vie qu'ils ont choisie et que s'ils veulent en changer ils doivent se mettre en règle avec Dieu ou assumer.

Cette génération de "croyants" ne connaît qu'une version aseptisée de Dieu, et dans cette version qui ne permet pas d'être connu de lui, le salut est définitif. Une fois sauvé, toujours sauvé. C'est ce qu'ils leur enseignent et comme aucun ne vérifie et que ça les arrange, alors ça doit être vrai ...

Pourtant le salut n'est pas dissociable de la persévérance et, comme presque dans tous les cas, les faux-enseignements détournent une vérité dans le but de se donner du poids, et déroulent un mensonge par après.

Dans ce cas spécifique, la vérité et le mensonge sont les suivants :

           ➡️ La vérité est que le salut ne peut pas se perdre.

           ➡️ Le mensonge est de dire "une fois sauvé, toujours sauvé".

Parce que ce qu'on oublie, c'est que si on ne peut pas le perdre, on peut par contre l'abandonner. Le conserver ne consiste pas en une déclaration des lèvres mais dans un comportement et une disposition de l'âme. Un passage parle clairement de ça, mettant en avant les fausses conversions, et la nécessité de la persévérance :

  • Matthieu 7.21-27Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 22 Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? 23 Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. 24 C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. 25 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc. 26 Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. 27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande.

Ce passage nous parle de personnes qui ont prophétisé, chassé des démons, et fait beaucoup de miracles, mais Jésus ne les connaît pas. Comme ce moment où Jésus affirme ne pas les connaître choque beaucoup de personnes, la lecture à tendance à se stopper à ce moment-là, pourtant les versets qui suivent sont primordiaux. Si le verset 24 commence par : 'C'est pourquoi' c'est justement pour signifier quelque chose en rapport avec ce qu'il vient de dire qui se trouve regrouper 3 chapitres consécutifs de l'évangile selon Matthieu.

Et ce dont il nous parle alors, c'est de la conséquence de mettre en pratique ce qu'il dit ou de ne pas le faire en le représentant par le fondement sur lequel nous construisons notre maison. Or, toujours selon ses paroles, le faire sur le roc, qui représente l'observation de sa parole, c'est résister à la pluie, aux torrents et aux vents dont il nous précise qu'ils sont venus spécifiquement sur cette maison. Ca nous parle donc de résister dans le temps à une succession d'agressions.

Il nous parle donc de faire le bon choix et de persévérer, cette même persévérance qui définit si vous êtes vraiment un disciple ou non. (Jean 8.31 : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples).

De nombreux points manifestent dans la Parole de Dieu le fait que le salut ne soit pas définitif, et le principal reste probablement le blasphème contre le Saint-Esprit dont on nous parle nommément dans Matthieu 12.31-32*, mais qui a une explication plus détaillé dans l'épître aux Hébreux :

  • Hébreux 6.4-6 : Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie.

Ce passage nous détaillant les caractéristiques de personnes qui ne peuvent pas être renouvelées, les caractéristiques sont précises et exposent la réalité de la possibilité d'abandon du salut :

                  1️⃣ être éclairés,

                  2️⃣ avoir goûté au don céleste,

                  ​​3️⃣ avoir eu part au Saint-Esprit (soit le baptême du Saint-Esprit),

                  4️⃣ avoir goûté la bonne parole de Dieu (avoir reçu un enseignement),

                  5️⃣ avoir goûté les puissances du siècle à venir (avoir vécu les miracles),

                  6️⃣ être tombé.

Donc on nous parle bien de personnes sauvées qui ont pleinement vécu la vie de croyants, mais qui sont tombées. L'écrivain de l'épitre aux hébreux appuie encore sur cette évidence quelques chapitres plus loin, dans un court passage mettant en avant la persévérance qui mène au salut et l'abandon de la foi qui mène à sa perte :

  • Hébreux 10.36-39 : Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. 37 Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. 38 Et mon juste vivra par la foi; mais, s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. 39 Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme

L'écrivain faisait cas des souffrances des croyants et commence ce passage en leur disant qu'ils ont besoin de persévérance, non pas comme un reproche, mais comme un encouragement. C'est alors qu'il nous dit clairement que le juste peut se retirer et que cela cause sa perte, opposant cette affirmation à celle du salut de ceux qui persévèrent dans leur foi.

C'est ça qui devrait être enseigné à tous les croyants. Le salut n'est pas un jeu, la vie de l'Esprit n'est pas un jeu, c'est une vie de séparation pendant laquelle il va falloir faire face à de nombreux défis et à des épreuves parfois lourdes. Jésus a dû apprendre l'obéissance, et cet apprentissage s'est fait par de multiples souffrances qui ont aiguisé sa persévérance pour faire de lui celui qui a porté nos fautes.

Ca c'est la réalité de l'évangile, et si ça paraît moins glamour que la version édulcorée de 'une fois sauvé, toujours sauvé' c'est simplement parce que ça l'est. Tous ceux qui sont sauvés ont dû persévérer jusqu'à leur dernier instant sur terre. La seule chose qui soit acquise, c'est que Dieu nous aime, mais il aime tout le monde et si nous choisissons de ne pas persévérer dans sa Parole, alors il nous aimera quand même, mais nous aurons fait notre choix.

La plupart des croyants fuient la colère de Dieu et ne cherchent pas à le connaître. C'est parce que l'église est faible que le mélange avec le monde se fait. Avec une église forte, toutes ces personnes passeraient leur chemin, l'église serait moins peuplée au début, mais efficace.

Forcément, ils recherchent la solution de facilité, et considérer que le salut est définitif, qui revient à une négation de la persévérance, en fait partie.


(*Matthieu 12.31-32 : C'est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir).

8 - Conclusion.


a) Nos ancêtres.

Tous nos ancêtres dans la foi ont dû persévérer,

Que dire d'Abraham, qui savait que Dieu lui donnerait une postérité à travers Isaac mais qui soudain doit sacrifier Isaac ? Il ne s'est pas dit que finalement Dieu avait menti mais a continué de croire dans la promesse quand tout dans les apparences, semblait aller à l'encontre de ce que Dieu lui avait dit, semblant même pouvoir signifier que Dieu avait changé d'avis. Il a persévéré, persuadé que ne pas comprendre comment une chose pouvait être possible n'avait pas de rapport avec le fait qu'elle le soit.

Que dire d'Isaac, qui creusait puits après puits, harcelé par les bergers de Guérar, ne pouvant pas en profiter jusqu'à ce qu'il finisse par avoir la visite de Dieu et que les ennemis d'hier demandent une alliance (Genèse 26.18-25).

Que dire de Jacob, traité comme un esclave par Laban pendant 20 ans (Genèse 31.39-42*), qui restera attaché au seul vrai Dieu tout en étant au service de quelqu'un qui en vénère un autre.

(*Genèse 31.39-42 : Je ne t'ai point rapporté de bêtes déchirées, j'en ai payé le dommage; tu me redemandais ce qu'on me volait de jour et ce qu'on me volait de nuit. 40 La chaleur me dévorait pendant le jour, et le froid pendant la nuit, et le sommeil fuyait de mes yeux. 41 Voilà vingt ans que j'ai passés dans ta maison; je t'ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans pour ton troupeau, et tu as changé dix fois mon salaire. 42 Si je n'eusse pas eu pour moi le Dieu de mon père, le Dieu d'Abraham, celui que craint Isaac, tu m'aurais maintenant renvoyé à vide. Dieu a vu ma souffrance et le travail de mes mains, et hier il a prononcé son jugement).

Et que dire de Moïse qui devra supporter les désobéissances des hébreux 40 années, faisant face à tout ce qui est possible et imaginable, de la tentative de renversement à la tentative de meurtre. Où encore de Jérémie qui restera droit devant Dieu toute sa vie qu'il passera majoritairement en prison, et parfois à la frontière de la mort.

Tous ont persévéré, et nous le devons également.


b) Gethsémané.

Si, dans le jardin de Gethsémané, Jésus a demandé s'il était possible que la coupe s'éloigne ça veut dire qu'il aurait préféré que les choses se passent autrement, mais il a persévéré. Ce passage est passionnant et pourrait faire l'objet d'une étude à lui-seul. On croit souvent que Jésus a fait plusieurs fois la même prière au Père, mais c'est faux, ce sont deux prières différentes :

  • Matthieu 26.39 : Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
  • Matthieu 26.42 : Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi: Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!

Dans la première il fait une demande (s'il est possible) réaffirmant sa soumission dans la fin du verset. Dans la deuxième prière, il a déjà reçu sa réponse, d'où le : 's'il n'est pas possible', la précision du 'sans que je la boive' et le fait que la prière se termine sans la mention de sa volonté, mais uniquement de celle du Père.

La première est donc une prière au sens le plus strict du terme, donc une demande, la deuxième est un abandon total et définitif, une acceptation de la volonté de Dieu. Comme je le disais, on ne détaillera pas plus, mais ce qu'on voit, c'est que Jésus a dû persévérer dans une voie qui pourtant lui apportait de la tristesse et une angoisse si forte qu'il en était proche de la mort (Matthieu 26.37-38*).


c) La persévérance des saints.

Il y a encore bien des choses à dire qui toutes sont simples, par exemple le fait de devoir porter sa croix, qui entre évidemment dans ce cadre de la persévérance, mais l'essentiel a été mis en avant. Le royaume de Dieu appartient aux violents (Matthieu 11.12**), ce qui n'est pas un va-tout pour faire du mal aux autres, mais un appel à se faire violence à soi-même. Cette violence c'est le fait de devoir persévérer dans la prière, dans la Parole, dans la foi, c'est-à-dire dans le fait de croire en ce qu'on ne voit pas encore. Jésus est en chemin, il revient, ce qui signifie que la persévérance prendra bientôt fin, mais dans l'immédiat, elle est indispensable.

Le monde nous donnera toujours des milliers de raisons de cesser de croire, de cesser de persévérer, mais le véritable croyant n'a besoin que d'une seule raison pour continuer ; c'est ce que Dieu nous dit de faire.

C'est là la persévérance des saints d'apocalypse 14.11-12***, continuer de croire qu'il y a une récompense pour le juste et un jugement pour le méchant, et que celui qui vivra par l'épée, périra par l'épée (Apocalypse 13.10****). Jacques nous disait que : Celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'œuvre, celui-là sera heureux dans son activité (Jacques 1.25).

Rien n'est facile, et tout ne marche pas forcément du premier coup. Elie a dû renvoyer son serviteur sept fois avant qu'un nuage annonciateur de pluie n'apparaisse dans le lointain (1 Rois 18.42-46*****). Nous pouvons ressentir de la lassitude, c'est humain, mais nous ne pouvons pas cesser de persévérer, parce que cela fait partie de l'ADN du croyant.

Celui qui persévère garde le cap, celui qui cesse, le perd et s'égare.



(Matthieu 26.37-38 : Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. 38 Il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi).

(** Matthieu 11.12Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent).

(*** Apocalypse 14.11-12 : Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. 12 C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus).

(**** Apocalypse 13.10Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints).

(***** 1 Rois 18.42-46 : Achab monta pour manger et pour boire. Mais Élie monta au sommet du Carmel; et, se penchant contre terre, il mit son visage entre ses genoux, 43 et dit à son serviteur: Monte, regarde du côté de la mer. Le serviteur monta, il regarda, et dit: Il n'y a rien. Élie dit sept fois: Retourne. 44 A la septième fois, il dit: Voici un petit nuage qui s'élève de la mer, et qui est comme la paume de la main d'un homme. Élie dit: Monte, et dis à Achab: Attelle et descends, afin que la pluie ne t'arrête pas. 45 En peu d'instants, le ciel s'obscurcit par les nuages, le vent s'établit, et il y eut une forte pluie. Achab monta sur son char, et partit pour Jizreel. 46 Et la main de l'Éternel fut sur Élie, qui se ceignit les reins et courut devant Achab jusqu'à l'entrée de Jizreel).