Points à ajouter :

- La durée d'une prière.

- Les prières publiques (Jésus , Etienne ...)

1 - Introduction.

a) Une demande.

b) Dieu est l'alpha et l'oméga.

c) A voix haute.

2 - Le destinataire de nos prières.

a) Le Père et le Père seul.

b) Discuter avec Dieu.

3 - Quelques bases fondamentales.

a) Les limites de la prière.

b) La prière est hors du temps.

c) Le libre arbitre.

d) On ne donne pas d'ordre à Dieu.

e) La prière de l'hypocrite.

f) La forme de la prière.

  • f.1) L'intimité.
  • f.2) Le chant.

4 - Les marchands du temple.

5 - L'offrande perpétuelle (matin et soir).

6 - La prière n'est pas un rituel.

7 - Vous demandez mal.

8 - La prière en langue.

a) Un acte de foi.

b) Ne pas se (laisser) tromper.

  • b.1) Les rares textes.
  • b.2) Simon.
  • b.3) Une notion étrangement acceptée.

c) Eviter la réaction inverse.

9 - Prier quand tout va bien.

10 - Le jeûne et la prière.

11 - Le notre-Père.

a) Les textes.

b) Introduction.

c) La prière en elle-même.

d) Les domaines cités dans la prière.

  • d.1) Père !
  • d.2) Le destinataire de nos louanges.
  • d.3) Le pain.
  • d.4) Les mises en règle.

e) Transition vers les demandes.

  • e.1) Une première conclusion.
  • e.2) L'autel des parfums.
  • e.3) Esaïe et la braise.

f) La suite du notre-Père.

  • f.1) 1ere PARTIE : Un exemple terrestre.
  • f.2) 2eme PARTIE : Transposition dans la famille.
  • f.3) 3eme PARTIE : La réalité spirituelle.

g) Synthétisons.

12 - La prière de groupe.

a) Cas général.

b) Cas particulier.

13 - Prier pour sa/la guérison.

14 - L'amen.

1 - Introduction.


a) Une demande.

Pour presque tout le monde, la prière est un tout. Elle est considérée indépendamment du reste. On pense qu'on doit faire telle ou telle chose et que parmi celles-ci, l'une d'entre elles est la prière. Il se trouve que la prière est vaine si elle est prise en dehors du reste. Elle est un aspect de quelque chose de beaucoup plus vaste, et ce quelque chose, c'est notre communion avec Dieu.

La signification même de la prière est faussée. Le vocabulaire essaye de poser deux définitions différentes au mot prier. Ce serait tantôt le fait de demander quelque chose à quelqu'un, de manière respectueuse, et tantôt le fait d'élever son âme vers Dieu afin de s'adresser à lui.

Cette dichotomie a pour seul but d'empêcher le croyant de réaliser ce qu'est réellement la prière. Il n'y a pas de différence dans la signification. Dans tous les cas, prier signifie 'demander respectueusement'. Dans un cas c'est aux hommes dans l'autre c'est à Dieu, en fonction de celui ou de ceux que vous choisissez pour être la source de votre salut.

C'est là que le problème prend de l'ampleur. Prier Dieu, ça n'est pas discuter avec lui, c'est exclusivement lui faire des demandes, et il faut avoir conscience de ce qu'on est en train de faire, ce qui implique de le connaître. Si vous mettez un moment de côté chaque jour pour être avec Dieu et que pendant ce moment tout ce que vous faites c'est de discuter avec Dieu, alors j'ai une 'mauvaise' nouvelle, vous ne priez pas, vous discutez avec Dieu.

N'allez pas imaginer que je serais en train de dire qu'il ne faut pas parler à Dieu, je pense exactement le contraire. Ce que je dis c'est que le moment de la prière est un moment pendant lequel on formule nos requêtes. Dieu est multiple, plus on s'approche de lui, et plus on le réalise. Toute la journée on peut lui parler, et d'absolument tout, il est un ami, et un confident, il n'y a pas de limites aux sujets abordables et au temps que l'on peut passer à le faire. Par contre, lorsqu'on en vient à la prière, bien que cela ne soit pas un rituel, il y a tout de même des choses à savoir, des principes dont il faut avoir conscience, parce que ne pas les respecter peut aller d'amoindrir jusqu'à rendre nulles nos prières.

On pourrait croire que la prière est simple, et, bien que cela ne soit pas faux, il faut également avoir conscience que c'est quelque chose d'extrêmement puissant, alors penser que Satan n'y a pas déjà mis son grain de sel pour en fausser la compréhension serait une folie.

En outre, les disciples de Jésus passaient tout leur temps avec Jésus, et cela ne les a pas empêchés d'en venir à réaliser qu'ils ne comprenaient rien à la prière et de lui demander des explications la concernant.

  • Luc 11.1 : Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples.

Je vais essayer d'expliquer ce qu'il faut savoir sur ce sujet.


b) Dieu est l'alpha et l'oméga.

La prière est à la fois quelque chose de simple et de complexe. C'est simple si l'on regarde le point de vue de Dieu, mais complexe lorsqu'on commence à y ajouter tous les détournements des hommes. L'incompréhension principale vient de ce qu'on la considère comme étant la relation avec Dieu, la discussion avec lui. Ça n'est pas du tout le cas.

En réalité, il existe un thème plus vaste dans lequel la prière n'est qu'un chapitre. Ce thème, c'est la relation avec Dieu, notre communion. Il y a bien d'autres chapitres dans ce domaine, que ce soit la méditation de sa Parole, la Sainte-Cène, plus généralement la discussion, et bien sûr, tous les autres domaines qui impliquent notre relation avec Lui.

La prière, c'est cette partie de notre relation avec lui où nous lui faisons des demandes. C'est pour cela que lorsque les disciples demanderont à Jésus de leur enseigner à prier, Jésus leur expliquera comment demander. C'est le sens du Notre-Père, dont je reparlerai plus tard. Jacques de son côté se penchera également sur le sujet et ne fera que parler du fait de demander, bien ou mal.

Bien que Jésus nous dise : tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai (Jean 14.13-14), il est évident que de très nombreuses prières restent vaines. Pourtant ces deux versets sont vrais, totalement vrais. La cassure entre ce que Jésus disait et ce que nous avons compris est la signification de 'en mon nom'. Nos demandes doivent être le reflet de la volonté de Dieu, pas celles de nos passions charnelles. En retournant au ciel, Jésus nous a donné le mandat de continuer son œuvre. Nous continuons ce qu'il faisait, alors à notre tour nous allons au Père, afin de demander l'accomplissement de sa volonté, tout comme Jésus le faisait. Il ne faisait que ce qu'il voyait au Père, il ne demandait que ce qui était conforme à la Parole. Tout ce qu'il a fait avait été annoncé. Ses prières étaient la Parole de Dieu, parce qu'il était la Parole de Dieu. La puissance de la prière ne vient pas simplement de l'Esprit de Dieu, mais de la conformité avec Dieu.

Si nous faisons un avec Dieu, alors nos demandes ne peuvent qu'être les demandes de Dieu. Si nos prières ne sont pas conformes à sa volonté, alors nous ne faisons pas un. Dieu est à l'origine de nos prières, et il en est la destination.

C'est là que les choses peuvent paraître obscures, et elles le sont pour ceux qui ne se reposent pas dans l'Esprit. Bien qu'il faille demander les choses que Dieu veut que nous demandions, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas demander des choses qui nous concernent. Cela fait appel à nos motivations et révèle les limites de notre connaissance de sa Parole. Je le disais déjà dans le paragraphe précédent. La connaissance de la Parole de Dieu est primordiale. Si vous savez qu'une chose, quelle qu'elle soit, est conforme à la Parole, alors vous savez qu'elle est accordable. Je parle bien de 'savoir' qu'une chose est dans la Parole de Dieu, pas de 'penser' qu'elle s'y trouve.  Je parle de connaître, pas d'être approximatif, de supposer que cela doit bien s'y trouver, ou encore d'avoir entendu dire qu'elle s'y trouverait. Celui qui demande à Dieu doit connaître le Dieu auquel il fait une demande. C'est à cette condition qu'il connaîtra sa volonté, en demandera l'exaucement et l'obtiendra.

Quant au fait de demander des choses qui nous concernent, cela ne signifie pas nécessairement que nous tentions de satisfaire nos envies (Dieu répond à nos besoins). Toute chose que nous demandions à Dieu doit pouvoir obtenir la même réponse à cette unique question : vers qui est tourné ma demande ? Si vous recherchez l'accomplissement de la Parole de Dieu, vous êtes sur la bonne voie. Sinon, tout ce que vous cherchez, c'est l'accomplissement de votre parole. Parfois, il se trouve que vous êtes directement concernés par l'accomplissement de la Parole de Dieu, dans ces cas-là, votre demande peut vous troubler. Deux personnes exactement dans la même situation pourraient obtenir deux résultats totalement opposés, et ce en faisant au mot près la même prière. Même si vous êtes concerné par votre demande, gardez dans votre cœur le fait que votre demande vient de votre volonté de voir celle de Dieu s'accomplir. Si vous recherchez votre guérison ou votre délivrance, ne la cherchez pas pour vous, mais parce qu'elle satisfait Dieu. Les mots de votre demande seraient les mêmes, mais ceux entendus par Dieu ne le seraient pas. Même si nous devons parler, Il entend notre cœur, pas notre bouche.

Le principe de base est que Dieu sait exactement de quoi vous avez besoin, longtemps avant que vous ne le lui demandiez. Cependant il faut le lui demander tout de même. Jésus nous dira : Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez (Matthieu 6.8). Il fait ici la distinction avec les païens qui multiplient de vaines paroles, parce qu'ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés (Matthieu 6.7). Les païens n'ont pas la certitude de Dieu, ils veulent répéter des mantras pour essayer de forcer le destin. L'enfant de Dieu sait que tout ce dont il a besoin est connu de Dieu depuis longtemps. Cela ne signifie pas que Dieu attend que nous demandions une chose qu'il connaît depuis longtemps pour la faire, mais qu'il attend que nous demandions une chose qu'il connaît depuis longtemps pour nous la donner. Il a déjà préparé tout ce qui est nécessaire. Tout comme il a des réserves de grêles, il a des 'entrepôts' où il stocke tout ce dont nous aurons besoin dans notre existence terrestre. Tout est près et n'attend que nos demandes. Tous ces accomplissements sont déjà à nous, nous devons les 'réquisitionner'.

Pour l'essentiel, la prière c'est ce que je viens de dire. Il s'agit simplement de demander à Dieu ce qui est nécessaire à l'accomplissement de sa volonté, révélée dans sa Parole. Si ce qui est écrit au-dessus est compris, un énorme pas est franchi. On va maintenant regarder plusieurs points qu'il est important de connaître.


c) A voix haute.

Bien qu'on reparlera de la forme de la prière plus tard, comprendre l'importance de sa verbalisation est fondamentale et il convient de l'aborder dès l'introduction afin de percevoir la suite en ayant d'ores et déjà cet acquis.

Bien que Dieu connaisse nos cœurs et nos pensées (1 Chroniques 28.9car l'Éternel sonde tous les cœurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées), ce qui est confirmé par Matthieu dans son évangile (Matthieu 6.8votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez), il n'en reste pas moins qu'il attend que nous lui fassions nos demandes. Lui demander, c'est lui prouver que nous croyons qu'il nous écoute.

Une mauvaise compréhension d'un passage de l'ancienne alliance pourrait faire penser l'inverse, alors autant en parler de suite.

C'est l'histoire d'une femme du nom d'Anne qui était stérile et qui voulait un enfant. Elle va se rendre au tabernacle de Moïse pour répandre sa prière devant Dieu et lui demander de pouvoir enfanter. Le passage en question nous présente la scène dans les termes qui suivent :

  • 1 Samuel 1.11-17 : Elle fit un vœu, en disant: Éternel des armées! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête.1.12Comme elle restait longtemps en prière devant l'Éternel, Éli observa sa bouche.1.13Anne parlait (Dabar) dans son coeur, et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n'entendait point sa voix. Éli pensa qu'elle était ivre,1.14et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l'ivresse? Fais passer ton vin.1.15Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son coeur, et je n'ai bu ni vin ni boisson enivrante; mais je répandais mon âme devant l'Éternel.1.16Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c'est l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent.1.17Éli reprit la parole, et dit: Va en paix, et que le Dieu d'Israël exauce la prière que tu lui as adressée!

On pourrait en effet penser que le fait qu'Anne parlait (Dabar) dans son coeur, mette en avant qu'elle priait dans son coeur uniquement et ne verbalisait pas sa demande. Cependant, la suite du verset nous dit également qu'elle remuait ses lèvres, mais qu'on n'entendait pas sa voix. Le mot qui est traduit par 'parlait' est le mot 'Dabar' qui porte les significations suivantes : Parler, dire, répondre, promettre, prendre la parole, ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer, ... . C'est le même mot que lorsque Dieu parle à Moïse ou Aaron, ou encore lorsque Dieu dit à Moïse de parler (Dabar) à toute l'assemblée.

Il semblerait donc qu'Anne parlait bel et bien, mais pas à voix haute, ce qui est attesté autant par le fait qu'elle remuait les lèvres pour la première partie, et que Eli ne l'entendait pas pour la deuxième.

Ceci étant dit, je pourrais comprendre que l'on puisse ne pas être d'accord avec cette analyse, alors regardons ce que nous dit le reste de la Parole. Le verset le plus évident et simplement celui de l'évangile de Luc relatant la leçon de prière que Jésus va donner à ses disciples :

  • Luc 11.2 : ... Quand vous priez, dites ...

Il fait bien mention de devoir parler. Bien entendu cela ne se limite pas à ce simple verset, lorsque Jean nous détaille la puissance de la prière dans sa première épître, il nous dit : Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute (Akouo). Et si nous savons qu'il nous écoute (Akouo), quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée (1 Jean 5.14-15). Dans son évangile, il utilise le même mot, en parlant de la même chose : Nous savons que Dieu n'exauce (Akouo) point les pécheurs; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui là qu'il exauce (Akouo) (Jean 9.31).

Or, la signification d'Akouo est très spécifique et désigne la chose que l'on entend avec les oreilles, ce qui atteste que la demande a été faite à voix haute. Salomon mettait également cela en avant dans sa prière de dédicace du temple : si tout ton peuple d'Israël fait entendre des prières et des supplications (1 Rois 8.38) alors qu'il savait que Dieu connaît le coeur et les pensées des hommes (1 Chroniques 28.9). Ce qui établit la différence entre le fait que Dieu connaisse nos pensées, mais exauce nos prières (donc verbalisées).

Matthieu nous transmettait le même message que le roi Salomon, attestant que Dieu sait de quoi nous avons besoin avant que nous ne le demandions, tout en nous disant de ne pas répéter nos demandes en boucles (Matthieu 6.7En priant, ne multipliez pas de vaines paroles). En le faisant, il atteste de deux choses, évidement de la nécessité de ne pas transformer nos prières en mantra, mais également dans le fait que nos prières consistent en des paroles. Paroles dont il nous donne la teneur dans le notre Père qui va suivre.

L'écrivain de l'épître aux Hébreux, de son côté, ajoute une pierre à l'édifice en nous précisant ce qui suit :

  • Hébreux 13.15 : Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.

C'est cependant Esaïe qui posera le toit de cette compréhension que la prière doit être verbalisée, à travers un texte qui pourtant n'attire pas nécessairement l'attention pour cette raison:

  • Esaïe 6.5-7 : Alors je dis: Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.

Ce qui souille le corps vient du coeur, mais celui qui appartient à Dieu a un coeur purifié, par contre ce sont ses lèvres qui ont encore besoin de l'être. Le prophète Esaïe, homme impressionnant sous bien des aspects, ne reçoit pas la pierre ardente sur son coeur, mais sur ses lèvres, parce que ce sont par nos paroles que nous serons jugés. Faisant face à Dieu, ce sont ses lèvres qui doivent être pures, parce qu'elles vont laisser passer les mots que Dieu entendra. 

La mort et la vie sont au pouvoir de la langue (Proverbes 18.21), pas de la pensée.

2 - Le destinataire de nos prières.


a) Le Père et le Père seul.

Lorsque les disciples se verront dans l'incapacité de chasser un démon, ils en viendront non pas à demander à Jésus de leur apprendre à chasser, mais à prier. La réponse de Jésus, bien que connue, et mondialement répétée en boucle tous les jours, semble être devenue si automatique dans sa diction, que de moins en moins de personnes ne prêtent attention au sens qu'elle porte.

La réponse de Jésus se fera dans ce passage qui a été nommé le 'notre-Père', et qui fera l'objet d'une étude complète plus tard dans cet enseignement. L'introduction de cette leçon prodiguée par Jésus tient à la nomination du destinataire de nos prières : le Père.

  • Matthieu 6.9 : ... Notre Père qui es aux cieux! ... .

Jésus est Fils de Dieu et serviteur de Dieu, quoi qu'il demande, il le fait au Père. Qu'il le fasse en tant que Fils ou en tant que serviteur n'y change absolument rien.

Dans le livre de l'Apocalypse, Jean se jette aux pieds de Jésus qui le reprend et lui interdit de le faire (Apocalypse 19.10 + 22.9 : Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service). Il le fait parce qu'il est là en tant que serviteur, et non en tant que Fils de Dieu glorifié. S'il était venu en tant que Dieu, Jean aurait dû se prosterner, mais il est venu en serviteur et il n'en a donc pas le droit. Pourtant, Jésus, qui est serviteur lorsqu'il transmet cette révélation à Jean, continue de se référer à Dieu comme étant son Père.

Dans tous les cas, l'intégralité de nos prières doit se faire au Père, et à personne d'autre.

(NOTA : Il est tragique d'entendre des ministères prier le Saint-Esprit ou Jésus, c'est contraire à ce même évangile qu'ils professent. Ca ne doit pas remettre en question leur sincérité, mais de toute évidence cela dénote d'une grosse lacune dans l'enseignement qu'ils ont reçu).


b) Discuter avec Dieu.

Juste pour clarifier. Je disais que prier signifie demander, pas discuter. Cela ne signifie cependant pas que vous ne pouvez pas mélanger les deux. Il faut simplement que vous ayez conscience de ce que vous faites. Toute la journée vous pouvez discuter avec Dieu. C'est une personne à part entière, il s'intéresse à tout ce qui vous touche, aussi insignifiant que cela puisse paraître. Si vous avez suffisamment d'importance pour qu'il ait accepté le sacrifice de son seul fils engendré, Jésus, soyez certains que tout ce qui vous concerne l'intéresse.

David passait son temps à discuter avec Dieu, et ça n'était pas que pour faire des demandes, le psalmiste parlait de tout ce qui le concernait.

  • Psaumes 142.3 : Je répands ma plainte devant lui, Je lui raconte ma détresse.

3 - Quelques bases fondamentales.


a) Les limites de la prière.

Point assez rapide. Il n'y en a aucune. Aucune montagne n'est trop élevée, rien n'est impossible à celui qui croit en Dieu. Jésus s'étonne de la forme que prend la demande d'un homme dans l'évangile de Marc. Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous (Marc 9.22b). Sa réponse sera Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit (Marc 9.23). Amen.

Tout est possible à celui qui croit. C'est dans ce sens également que l'on peut comprendre un verset du premier livre de Samuel.

  • 1 Samuel 16.7 : Et l'Éternel dit à Samuel: Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur.

Si vous croyez qu'un problème est trop grand, alors vous avez regardé avec les yeux de l'homme charnel. Si vous regardez avec ces yeux, alors les apparences amoindriront votre foi, mais si vous regardez avec l'Esprit de Dieu, alors vous aussi vous comprendrez que ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux(2 Rois 6.16).

C'est pour cela que nous pouvons tout obtenir par la prière si nous restons dans le cadre imposé par Dieu.


b) La prière est hors du temps.

Tout ce qui est spirituel se trouve hors du temps. Le passé, le présent et le futur n'y existent pas. Si vous voulez parler au Père, qui ne quitte jamais son trône, vous devez entrer dans le spirituel, et donc sortir du temps. C'est également pour cela que les contingences matérielles sont plus rarement exaucées. Parce qu'elles ont plus souvent tendances à être des demandes basées sur la convoitise que sur la nécessité spirituelle.


c) Le libre arbitre.

Une des règles fondamentales de la prière est qu'on ne touche JAMAIS au libre arbitre de qui que ce soit. Dieu nous a créé avec la possibilité de choisir, alors si lui nous laisse le choix, de quel droit nous permettons-nous de l'enlever à qui que ce soit.

Nous ne devons jamais prier pour qu'untel fasse une chose précise, mais pour qu'il puisse avoir le choix. Il ne faut pas plus prier pour qu'une personne précise se convertisse, mais uniquement pour que le seigneur lui présente un choix. Prier pour qu'elle se convertisse c'est lui enlever son libre arbitre, elle le fera un jour ou l'autre si nous prions de la sorte, mais ce sera une conversion stérile, une chaise chauffée le dimanche matin, pas un cœur pour Dieu.

Nous n'avons pas à décider de ce qui est le mieux dans la situation pour laquelle nous prions. Combien de prières ont déjà été faites pour qu'untel vienne ou retourne à « l'église ». Mais qui dit que ce n'était pas la volonté de Dieu de le tenir éloigné d'un lieu de réunion. Dans notre orgueil nous pensons comprendre les buts de Dieu, nous nous estimons son égal et tentons de régir la terre en oubliant trop souvent que nous sommes des serviteurs. De quel droit nous, qui sommes des serviteurs imparfaits, décidons de ce qui est parfait pour les autres.

Dieu nous libère, il nous permet de faire un choix éclairé en ouvrant nos yeux à la fois sur le monde qui nous entoure et sur sa propre personne. Ce n'est qu'à partir de la compréhension (évidement imparfaite et différente pour chacun) de l'existence de Dieu que nous avons la possibilité de faire un choix. Nous pouvons demander qu'une personne puisse être mise en situation, mais pas décider du choix qu'elle fera.

Dans le livre des actes, le Saint-Esprit informe les disciples que Paul ne doit pas monter à Jérusalem, mais celui-ci décide de n'en faire qu'à sa tête. Les disciples auraient pu essayer de forcer Paul à rester en utilisant la prière. Mais ils savaient que la prière ne doit jamais avoir pour but de supplanter la volonté des hommes. Alors ils se contenteront de l'accompagner jusqu'au rivage, et de prier ensemble. Chacun est libre de ses choix.

  • Actes 21.4-5 : Nous trouvâmes les disciples, et nous restâmes là sept jours. Les disciples, poussés par l'Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem. Mais, lorsque nous fûmes au terme des sept jours, nous nous acheminâmes pour partir, et tous nous accompagnèrent avec leur femme et leurs enfants jusque hors de la ville. Nous nous mîmes à genoux sur le rivage, et nous priâmes.


d) On ne donne pas d'ordre à Dieu.

Dieu nous a revêtu d'autorité, pas pour faire jolie mais pour que nous nous en servions. Dans les grandes lignes, les chrétiens l'ont compris. Ce qu'ils n'ont pas compris c'est qu'on ne doit pas se servir de cette autorité pour donner des ordres à Dieu. Elle ne doit servir qu'à dominer sur les puissances de ce monde de ténèbres, pas sur Dieu. Parce qu'il est évident que celui qui nous a donné l'autorité ne lui est pas soumise.

Aussi, il est bon de se rappeler à qui l'on parle lorsque l'on prie. On ne dit pas à Dieu « fait ceci » ou « fait cela », on lui demande quelque chose, on ne lui donne pas d'ordre. C'est nous les serviteurs, il serait bon de ne pas inverser les rôles.


e) La prière de l'hypocrite.

Comme dit auparavant, on ne demande rien qui touche au libre arbitre d'autrui, mais il faut comprendre qu'il y a d'autres choses qui ne doivent pas être demandées. Par exemple, ne demandez pas au seigneur d'envoyer des ouvriers dans la moisson si vous n'êtes pas prêt à être l'un d'entre eux, ou à demander que le seigneur juge quelqu'un pour vous avoir fait du mal lorsque vous-même faites du mal à autrui. C'est ce que j'appelle la prière de l'hypocrite. Elle consiste à demander l'accomplissement de la parole de Dieu dans la vie des autres, mais surtout pas dans la sienne.

Quoi que vous demandiez à Dieu pour autrui, considérez que vous avez donné votre accord à Dieu sur le même sujet pour votre propre vie.


f) La forme de la prière.

Les hommes ont tendances à vouloir ajouter des règles dans le seul but d'avoir l'impression de contrôler les choses. Je crois avoir presque tout entendu : il faut prier debout, assis, à genou, dans sa chambre, les yeux ouverts, les yeux fermés, les mains jointes, les mains levées, à voix haute, à voix basse ... Pourtant les textes sont beaucoup moins précis, et ce qui est mauvais vient du coeur, pas de ne pas avoir respecté une des règles précités.

f.1) L'intimité.

Une des rares règles est donnée dans l'évangile de Matthieu :

  • Matthieu 6.6Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Ce que Jésus nous rappelle ici, c'est que la prière est une relation intime avec Dieu, elle ne regarde que deux personnes, celui qui prie et celui qui l'écoute. Tout ce qu'il nous dit ici, c'est de nous isoler, et c'est également ce que Jésus faisait.

  • Matthieu 14.23 : Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. (+ Marc 6.46)
  • Matthieu 26.36 : Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples: Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier. (+ Marc 14.32)
  • Luc 6.12 : En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
  • Luc 22.45 : Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse,
  • Jean 14.16 : Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous,

Jésus n'était pas dans sa chambre, c'était uniquement une image pour dire que nous devons nous isoler. Dans le deuxième verset de Luc, Jésus se lève après avoir prié, donc il était assis ou couché, mais ça ne peut pas devenir une doctrine puisque dans l'évangile de Marc, il nous dit : Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière ... (Marc 11.25).

Tout cela pour mettre en avant une chose particulièrement simple. Ne laissez pas les faux-enseignements des hommes pervertir votre relation avec notre Père. Il n'y a qu'une directive, respecter l'intimité qu'il y a entre un Père et son enfant. Ce que vous obtiendrez à genou, d'autres l'obtiendront debout, mais ce qui compte, c'est votre relation avec Dieu, pas celle des autres.

f.2) Le chant.

La prière est une demande formulée de manière audible (Luc 11.2 : ... Quand vous priez, dites ... ), mais elle n'est pas nécessairement parlée. Les psaumes sont des chants, dont un très grand nombre sont également des prières :

  • Psaume 4.1 : Au chef des chantres. Avec instruments à cordes. Psaume de David. Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice! Quand je suis dans la détresse, sauve-moi! Aie pitié de moi, écoute ma prière!

4 - Les marchands du temple.


Le temple, qu'il soit de Salomon, de Jérusalem (époque Jésus), ou encore celui d'Ezéchiel, représente toujours Dieu. C'est pour cela que dans la Jérusalem céleste il nous est dit que Dieu en est le temple (Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout puissant est son temple : Apocalypse 21.22).

Jésus compare le temple de Jérusalem à son propre corps. Lorsqu'il dit qu'il le rebâtirait en trois jours, il va de soi qu'il parlait de sa résurrection à venir. Lorsqu'il nous est dit dans l'évangile de Marc : Quelques-uns se levèrent, et portèrent un faux témoignage contre lui, disant : Nous l'avons entendu dire : Je détruirai ce temple fait de main d'homme, et en trois jours j'en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme (Marc 14.57-58), le faux témoignage ne concerne pas le fait de relever le temple, mais de le détruire. Jésus n'a jamais dit qu'il le détruirait. Au contraire, il a dit que ce sont les pharisiens qui le feraient, et en ne croyant pas au fils de Dieu, c'est ce qu'ils ont fait, parce que la destruction était spirituelle. La destruction physique du temple n'est que la conséquence physique du rejet spirituel.

C'est sous cet angle qu'il convient de comprendre l'épisode des marchands du temple.

  • Matthieu 21.12-13 : Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.
  • Marc 11.17 : Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.
  • Luc 19.45-46 : Il entra dans le temple, et il se mit à chasser ceux qui vendaient, leur disant: Il est écrit: Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.

Nous sommes le temple de Dieu sur terre, comme le temple de Jérusalem l'était avant la révélation de la grâce. C'est pour cela que l'élévation de Jésus a sonné le glas du temple de Jérusalem. En 2000 ans il n'a jamais été reconstruit, pour la bonne et simple raison que depuis 2000 ans, nous sommes devenus le temple de Dieu. Or, à l'époque de Jésus, tous montaient au temple pour aller prier, les disciples ne faisaient pas exception, Jésus s'y rendait en permanence, il y priait et il y enseignait. Tout ce que Jésus a fait dans le temple de Jérusalem doit être regardé à la lumière de ce qu'il fait pour nous aujourd'hui, ça n'en était qu'une image. Lorsqu'il y enseignait les docteurs de la loi, c'était uniquement l'image de son Esprit en nous qui lutte contre les faux-enseignements qui sont en nous. C'est également pour cela que le jour de Sabbat, et je rappelle que le Sabbat est une alliance perpétuelle, le jour du Sabbat donc, il était autorisé de se rendre au temple. C'est également pour cela que les sacrificateurs (que nous sommes désormais) ne violent pas le Sabbat lorsqu'ils exercent dans le temple.

Tout cela était une image de ce que nous sommes. Nous qui sommes le temple de Dieu sur terre, nous pouvons le servir, le prier les Sabbats, sans rompre le Sabbat.

Mais il faut aussi comprendre que Jésus savait très exactement pourquoi il avait été fait chair. Il savait qu'il était la fin du temple de Jérusalem, alors il savait également, en chassant les marchands du temple qu'il ne donnait pas un message aux Pharisiens, mais qu'il révélait quelque chose sur ce que nous sommes, nous qui avons cru et reçu la nouvelle naissance par l'Esprit.

Si vous remettez chaque chose dite dans ce passage dans le contexte que j'ai posé, vous le comprendrez complètement différemment.

Jésus entra dans le temple de Dieu : Cela parle du jour où Jésus est venu habiter en nous.

Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons : Cela parle de l'œuvre qu'il accomplit en nous.

Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière : Cela parle de ce qu'il attend de nous. Nous sommes appelés à être un peuple qui prie.

Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs : Cela parle des mauvaises motivations de nos prières. C'est à rapprocher du passage de Jacques 4.1-5.


Un autre des signes de ce que nous sommes désormais le temple de Dieu, c'est de réaliser que l'arche de l'alliance ne se trouvait plus dans le temple à l'époque de Jésus, désormais l'arche est en nous, c'est le Saint-Esprit. Comme à l'époque de David, les juifs ont eu peur de l'arche et ont refusé qu'elle s'approche d'eux, alors elle a résidé chez Obed Edom qui a été béni. L'arche (le Saint-Esprit) retournera une fois de plus à Jérusalem et la ville se convertira, mais il va encore se passer plusieurs mois avant que cela n'arrive finalement.

5 - L'offrande perpétuelle (matin et soir).


Il existe un type d'offrande particulière dans la loi de Moïse. C'est une offrande qui est dite 'perpétuelle'. Elle ne peut donc jamais cesser, alors que la loi était finie et devait s'accomplir dans la grâce.

Cette offrande nous est détaillée dans le livre du Lévitique.

  • Lévitique 6.12-26 : L'Éternel parla à Moïse, et dit: Voici l'offrande qu'Aaron et ses fils feront à l'Éternel, le jour où ils recevront l'onction: un dixième d'épha de fleur de farine, comme offrande perpétuelle, moitié le matin et moitié le soir. Elle sera préparée à la poêle avec de l'huile, et tu l'apporteras frite; tu la présenteras aussi cuite et en morceaux comme une offrande d'une agréable odeur à l'Éternel. Le sacrificateur qui, parmi les fils d'Aaron, sera oint pour lui succéder, fera aussi cette offrande. C'est une loi perpétuelle devant l'Éternel: elle sera brûlée en entier. Toute offrande d'un sacrificateur sera brûlée en entier; elle ne sera point mangée.

L'offrande en question devait venir des sacrificateurs, pas du peuple. Nous sommes désormais les sacrificateurs ainsi qu'il est écrit dans le premier livre de Pierre (Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal : 1 Pierre 2.9). Dans le parallèle avec la loi Mosaïque, plus personne n'est le peuple, nous sommes tous des rois et des sacrificateurs.

L'offrande est donc propre à chacun, elle doit venir de nous et être entièrement destinée à Dieu. De nombreuses offrandes étaient partagées par les sacrificateurs, certaines l'étaient par le peuple également, mais dans le cas de l'offrande perpétuelle, l'intégralité de l'offrande devait être consumée par le feu, personne n'avait le droit d'en manger. L'odeur de l'offrande montait jusqu'à Dieu qui en était le seul destinataire.

Cette bonne odeur est citée à plusieurs reprises dans le livre de l'Apocalypse. La plus notable étant celle-ci :

  • Apocalypse 8.3-4 : Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu.  

Ce sacrifice perpétuel ne faisait qu'annoncer la prière, qui est la bonne odeur qui monte vers Dieu, et qui est faite par ses enfants. C'est le sacrifice de louange de l'épître aux Hébreux (Hébreux 13.15 : Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom).

Cette offrande perpétuelle revêt un deuxième point d'importance, il tient au moment où cela se faisait. Bien qu'il faille le relativiser, il se passait le matin et le soir.

On voit de la même manière, que Jésus priait le matin ou le soir, David de même (versets en dessous), Héman l'Ezrachite priait le matin (Psaumes 88.14 : O Éternel! j'implore ton secours, Et le matin ma prière s'élève à toi).

Verset - David prie le matin, il se tourne vers Dieu

  • Psaume 5:3-4 : Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu! C'est à toi que j'adresse ma prière. Éternel! le matin tu entends ma voix; Le matin je me tourne vers toi, et je regarde.

Verset - David prie le soir.

  • Psaume 141.1-2 : Psaume de David. Éternel, je t'invoque: viens en hâte auprès de moi! Prête l'oreille à ma voix, quand je t'invoque! Que ma prière soit devant ta face comme l'encens, Et l'élévation de mes mains comme l'offrande du soir!

Quand je disais qu'il fallait relativiser, c'est parce que la prière du matin et du soir doit être un moment privilégié, cependant, cela ne signifie pas que le reste du temps on ne peut pas demander des choses à Dieu. La prière sans l'attitude de cœur n'a pas de valeur, et l'attitude de cœur ne se simule pas.

Vous pouvez parfaitement demander quelque chose à Dieu pendant que vous faites la vaisselle, ça n'est pas un manque de respect. La connexion avec lui doit être permanente. C'est pour cela que le feu sur l'autel ne s'éteignait jamais. La prière du matin donne la direction pour la journée, tout comme le sacrificateur réarrangeait le feu au matin.

  • Lévitique 6.5-6 : Le feu brûlera sur l'autel, il ne s'éteindra point; chaque matin, le sacrificateur y allumera du bois, arrangera l'holocauste, et brûlera la graisse des sacrifices d'actions de grâces. Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s'éteindra point.


Ce qu'il faut retenir de ce point est que la prière n'est pas un rituel, elle n'est pas régie par des obligations gestuelles. Par contre, s'il faut être dans une proximité permanente avec Dieu, il y a cependant des moments qui orientent nos journées, et c'est dans ces moments que nous devons choisir de nous confier en Dieu. Si vous ne priez pas le matin, le temps que vous pensiez à le faire, il fera probablement déjà nuit.

Le matin, confiez-lui votre journée, le soir, confiez-lui votre nuit.

6 - La prière n'est pas un rituel.


Depuis que nous sommes sous la grâce, il n'existe plus aucun rituel. Ce qui signifie qu'il n'y a plus aucun domaine qui exige une gestuelle particulière. Les sacrifices de l'ancienne alliance étaient des rituels, mais Jésus les a accomplis.

Cela signifie, pour ce qui concerne la prière, qu'il n'y a pas de règles sur la forme qu'elle doit prendre. Certains affirment que telle position est meilleure que telle autre, qu'il faut être à genoux ou debout, qu'il faut joindre les mains, qu'il faut être dans telle pièce, dans la lumière ou dans l'obscurité.

La seule chose que nécessite la prière est d'être dans la présence de Dieu.

En outre, en ce qui concerne l'éventuelle position dans laquelle il faut prier, nous avons autant l'exemple de la leçon de prière de Marc 11.24 où les disciples prient debout, que celui de Luc 22.41 où Jésus prie à genou.

  • Marc 11.24-25 : C'est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses.
  • Luc 22.41 : Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria,

Pour le lieu, nous sommes le temple, où que nous soyons, priant dans l'Esprit, nous prions dans le temple de Dieu. Aussi, bien que l'évangile de Matthieu, chapitre 6 verset 6 nous dise quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, il ne faut pas y voir la marque d'une obligation géographique, celle de prier dans sa chambre, mais d'une obligation d'intimité.

Cette obligation d'intimité ne nous contraint cependant pas à prier seul, bien au contraire. L'exemple d'un couple est parfait dans ce sens. Il y a des niveaux d'intimités différents. Certains comportements dans le couple ne se feront qu'en tête à tête, mais en public, le couple restera intime, cependant à un autre niveau. Ca n'en reste pas moins de l'intimité. Ses deux membres auront des comportements entre eux que personne (de normal) ne penserait à partager également. Cette intimité-là est différente, mais également nécessaire. Aucun couple ne peut être un couple qu'en secret, à un moment ou un autre cela ne sera plus suffisant.

Pour l'intimité avec Dieu cela marche de la même manière. Notre comportement avec lui ne sera pas le même lorsque nous sommes seuls avec lui, notre façon de lui parler ne sera peut-être pas la même, et même la manière dont il nous parlera pourra changer. Mais toutes les formes d'intimité sont nécessaires. 

En groupe, nous devons nous présenter dans l'unité de l'Esprit, quel que soit le nombre de personnes participantes. Ce qui signifie que nous nous ouvrons également à tous les participants de la prière de groupe. Si nous restons fermés à eux, alors nous prions pour eux, mais si nous nous ouvrons, alors nous prions avec eux.

Il n'y a donc pas beaucoup de choses à comprendre dans ce domaine. Vous devez être connecté à l'Esprit pour prier, et lui vous fera sentir comment vous devez vous comporter. Certaines fois vous serez debout, d'autres fois vous serez assis, certaines fois vous parlerez fort, d'autres fois vous murmurerez. Peut-être que vous prierez en marchant, ou en dansant, rien n'est figé, l'Esprit doit guider. Pour un enfant de Dieu sincère, tous les chemins mènent au Père, et son Esprit vous montrera comment lui parler.

7 - Vous demandez mal.


La prière est spirituelle, elle est donc par essence même, hors du temps. Celui qui prie doit pour cela sortir des contraintes du monde pour entrer dans le royaume de Dieu.

Elle ne peut pas être charnelle. Pour qu'elle soit identifiée comme une prière, il faut qu'elle corresponde à certains critères. Si elle n'y correspond pas, alors ça n'est pas une prière, quelles que soient nos impressions, et c'est l'une des raisons pour lesquelles il arrive que nous ne soyons pas exaucés. Tout simplement parce que ça n'était pas une prière, et donc qu'elle n'est jamais arrivée jusqu'à Dieu. Jacques nous parle de cela, malheureusement, tout ce qu'il nous dit à ce sujet se trouve systématiquement résumé dans le verset 4.3 : Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal. Le passage complet a bien plus à nous apprendre.

  • Jacques 4.1-10 : D'où viennent les luttes, et d'où viennent les querelles parmi vous? N'est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres? Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Croyez-vous que l'Écriture parle en vain? C'est avec jalousie que Dieu chérit l'Esprit qu'il a fait habiter en nous. Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c'est pourquoi l'Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.

Le problème de l'isolation du verset 3 est que pour beaucoup, c'est la forme qui est en cause s'ils n'ont pas de réponse, alors que ce passage parle du fond. Ce simple verset se termine par dans le but de satisfaire vos passions, qui est relativement clair sur la source du problème.

Les deux premiers versets nous parlent ouvertement des conflits entre croyants. Jacques fait ici mention de demandes qui ont pour origines la convoitise et l'orgueil. Chacun veut posséder plus que son frère et ses demandes à Dieu ne concernent plus le royaume de Dieu, mais uniquement la satisfaction de l'orgueil du demandeur. En outre, en précisant parmi vous, Jacques est on ne peut plus clair sur le fait qu'il parle bien de jalousie entre frères en Christ. En outre, ce type de comportement est considéré comme 'adultères'. C'est une soumission aux us et coutumes du monde, qui ne peut exister sans une résistance aux us et coutumes de Dieu.

La fin de ce passage nous rappelle, en outre, que si nous nous approchons de Dieu pour les bonnes raisons et de la bonne manière, alors, oubliant le monde en nous focalisant uniquement sur Dieu, notre prière sera emprunte d'humilité.

Nos demandes charnelles nous poussent à faussement nous élever au-dessus de notre position, alors que nos demandes spirituelles nous poussent à nous humilier devant Dieu. Les premières n'auront pas de réponses, les secondes si.

8 - La prière en langue.


a) Un acte de foi.

Beaucoup de croyants discutent de comment avoir le parler en langue, mais si on y prête attention, on réalise qu'ils sont très peu nombreux à réellement essayer de comprendre ce que c'est. Pourtant c'est probablement l'une des formes de prière les plus puissantes.

La prière en langue est le plus grand symbole de notre foi en Dieu. Elle consiste à laisser le Saint-Esprit exprimer nos désirs les plus profonds à Dieu. Nos demandes faites de cette manière reflètent avec exactitude ce que nous sommes au plus profond de nous. Dans un grand nombre de cas, nous ne sommes cependant pas conscients de ce que nous demandons. Tous ce dont nous pouvons être certain, c'est que le Saint-Esprit parlant pour nous, il n'y aura pas dans nos prières en langue, l'influence de notre vécu, de nos peurs ou de nos envies, quelles qu'elles soient.

Cela peut nous amener à recevoir des exaucements au sujet de points que nous ne nous rappelons pas avoir mis en avant. Parfois même sur des sujets que celui que nous sommes aujourd'hui espère ne pas avoir à affronter, mais pour lesquels celui que nous serons demain sera triomphant.

Le Saint-Esprit est Dieu, il est hors du temps, ses demandes à Dieu le Père le sont également. Il veut que nous soyons à notre place, parce que c'est de cette manière que nous pouvons nous épanouir en Jésus. Bien qu'il sache ce que nous sommes aujourd'hui, il nous voit tel que nous serons demain. Les demandes qu'il fait à Dieu le Père par notre bouche nous amèneront de l'avant vers la position qui est la nôtre dans le royaume de Dieu. Si cette position est un ministère, il nous y amènera, avec toute la dimension d'épreuves que cela peut comporter.

Mais nous devons totalement lui faire confiance, et c'est de cela qu'il s'agit. La prière en langue est un acte de foi.


b) Ne pas se (laisser) tromper.

Le parler en langue est quelque chose d'étrange dont l'essentiel de la compréhension actuelle ne vient pas de la Parole de Dieu mais de l'expérience des masses croyantes. Or il n'est pas très utile de prouver que les masses ont rarement raison, leur bible sont poussiéreuses, cela suffit à comprendre que leurs 'vérités' ne sont que peu souvent en accord avec un livre qu'ils ne lisent jamais.

Généralement, le sujet concernant le parler en langue porte sur des questions du type : est-il obligatoire ? Ai-je le Saint-Esprit si je ne parle pas en langue ? Comment l'avoir ? Et tout une série de questions de ce type. Pourtant, la question qu'on ne pose jamais c'est : où est-ce que la Parole de Dieu en parle ? Ca peut paraître fou, mais la seule chose qui ne semble intéresser personne c'est justement de savoir ce à quoi c'est censé ressembler.

b.1) Les rares textes.

  • Actes 2.5-9 : Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle? Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l'Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes,

En réalité, c'est probablement le seul passage qui en parle réellement. On voudrait nous imposer une compréhension du 'parler en langue' qui devient rapidement un lien et une occasion de chute, quand la Parole de Dieu nous le présente d'une manière totalement différente. La première chose est que les disciples ne racontaient pas n'importe quoi, ils glorifiaient Dieu dans des langues qu'ils ne connaissaient pas, mais qui étaient identifiables. Ils ne contrôlaient rien, c'est l'Esprit Saint qui était aux commandes. Cela ne partait pas d'une décision personnelle. A l'instant où ils ont fait un avec le Saint-Esprit, ce dernier s'est mis à s'exprimer à travers eux afin de glorifier Dieu, de telle sorte à ce que chacun puisse le comprendre dans sa langue. La suite du livre des Actes nous avance une nouvelle fois cette notion, il est écrit au chapitre 10 : Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu (Actes 10.46).

Quant à l'argument prétendant que c'est une langue spirituelle et qu'elle parle au spirituel, il pose le problème de l'absence total de parler en langues dans les évangiles. Evidemment, les disciples ne sont baptisés de l'Esprit qu'au moment où Jésus remonte au ciel à la fin des 40 jours qu'il a passés avec eux suite à sa résurrection, mais Jésus ne l'a pas plus fait, et aucune mention, même discrète, ne le sous-entendrait. Pourtant il s'est souvent adressé au monde spirituel.

b.2) Simon.

Simon, qu'on appelle communément 'le magicien' pour le distinguer de la cohorte de personnes portant le même prénom, était quelqu'un dont les pratiques dépassaient ce que nous imaginons. Le livre des Actes des apôtres nous dit : Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l'étonnement du peuple de la Samarie (Actes 8.9). On pourrait l'imaginer comme un marabout, mais le texte nous précise bien qu'il provoquait l'étonnement de toute la Samarie. Sa maîtrise de l'occulte devait être suffisamment importante pour qu'on puisse sans se tromper le comparer aux magiciens d'Egypte de l'époque de Moïse.

Ce personnage va cependant croire en Dieu et se faire baptiser.

  • Actes 8.13 : Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s'opéraient.

On parle du même Simon qui étonnait les foules et qui avait leur attention, celui dont on disait qu'il était la puissance de Dieu (Actes 8.10-11). Pourtant, le passage complet nous montre quelque chose d'intéressant :

  • Actes 8.13-19 : Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s'opéraient. Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit. Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint Esprit. Lorsque Simon vit que le Saint Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent, en disant: Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint Esprit.

Bien que témoins des miracles et des grands prodiges qui s'opèrent à travers Philippe, c'est l'imposition des mains qui va l'attirer. Pour cause : le don du Saint-Esprit qui, étant donné que Simon n'est d'aucune droiture devant Dieu, doit provoquer quelques choses de quantifiable par lui.

Ce baptême du Saint Esprit a produit quelque chose de plus impressionnant pour un païen que les miracles et les grands prodiges dont on nous faisait mention.

Une série de 'bla bla' incompréhensibles ne peut pas être ce qui s'est passé. La vérité c'est que je pourrais argumenter longtemps sur ce qui s'est passé, mais le texte ne nous le dit pas. Par contre, nous pouvons assez facilement mettre en avant ce qui ne s'est pas passé, et la compréhension du 'parler en langue' mondialement acceptée est une sérieuse candidate à cela. Simon 'le magicien' est habitué à la séduction, ça a été son fonds de commerce pendant très longtemps. Des borborygmes faisant suite à l'imposition des mains sur des personnes n'a rien qui mérite de vouloir dépenser sa richesse pour l'obtenir. Il est plus facile d'imaginer une scène se rapprochant de celle de la pentecôte. Mais quoi qu'il ce soit passé, c'était plus impressionnant que tout ce qu'il avait déjà vu Dieu faire, et cela semble exclure de base de simple 'bla bla' sans signification, que n'importe qui, converti ou non, peut reproduire à volonté.

b.3) Une notion étrangement acceptée.

Cet argument va peut-être vous sembler étrange, mais il est tristement pertinent. Presque toutes les assemblées de la terre acceptent cette doctrine du 'parler en langue'. Certaines admettent qu'il y a une différence entre le parler en langue qu'ils professent et le fait de parler dans des langues qu'ils ne maîtrisent pas. Dans l'ensemble, si l'épisode de la pentecôte n'était pas aussi marquant, il est plus que probable que personne ne parlerait jamais de l'existence du fait de parler dans des langues que nous ne maîtrisons pas. Cette différence admise ne remet cependant pas en question leur croyance sur le parler en langue telle qu'ils le conçoivent.

On en arrive alors à un constat très particulier. Le parler en langue dont nous parle la Parole de Dieu était l'expression même de la puissance de Dieu, il suffisait à confondre des foules, alors que le parler en langue tel qu'il est appréhendé de nos jours n'a tout simplement aucune incidence sur quoi que ce soit. Dieu n'ayant pas changé, cette différence est troublante.

Comment ce consensus mondial au sujet du parler en langue peut-il être ? La puissance de Dieu est toujours combattue, et généralement par ceux-là même qui disent lui appartenir. Des quantités impressionnantes d'assemblées sont entre tièdes et froides, mais elles reconnaissent le parler en langue. Comment peuvent-elles reconnaître la puissance de Dieu, la pratiquer, et geler sur place ?


c) Eviter la réaction inverse.

La prière en langue n'est pas ce qu'on nous a enseigné depuis si longtemps. Tout du moins, ce qu'on nous a enseigné n'est pas scripturaire. Devant un tel égarement, on finit souvent par avoir tendance à se méfier plus que de raison et on jette le bébé avec l'eau du bain. Il faut prendre en compte que le diable, sachant qu'il ne peut pas faire disparaître la Parole de Dieu, essaye de faire en sorte que nous ne la comprenions pas correctement. Lorsque Dieu nous fait la grâce de nous montrer un domaine mal compris, nous devons simplement être reconnaissants et oublier les incompréhensions du passé. Dieu clarifie les choses pour qu'elles puissent à nouveau porter sa vérité et sa puissance.

Le problème dans le parler en langue n'est pas tant le parler en lui-même que ce qui nous motive à le faire. C'est un acte totalement spirituel, et la chair ne peut pas l'initier. Nous avons tendance à le forcer pour entrer dans le spirituel, alors qu'il devrait être la conséquence de ce que nous nous y trouvions déjà. La parler en langue n'est pas un moyen d'entrer dans le spirituel, c'est un moyen de le laisser agir à travers nous.

  • Pour celui qui est déjà proche de Dieu, l'Esprit peut s'exprimer n'importe quand, à n'importe quel instant de la journée, dans n'importe quelle situation, que ce soit dans une longue prière ou en une simple phrase déconnectée de l'activité que nous pratiquons. Cependant, il faut garder à l'esprit que c'est une chose sainte, et qu'on ne la fait pas par automatisme, sans y penser, tout comme on ne prend pas la sainte cène en se demandant à quelle heure commence telle ou telle émission, ou comme on n'impose pas les mains à la légère, en oubliant qu'il s'agit de passer la faute sur le sacrifice, qui est Jésus. C'est une chose sainte qui se traite avec le respect dû à la sainteté de Dieu.
  • Par contre, pour celui qui s'est éloigné, penser que parler en langue le rapprochera est un leurre. Parce que c'est un acte spirituel et non charnel. Alors comment pourrait-il agir spirituellement si justement il s'est rapproché de la chair ? Au contraire, il convient alors de s'approcher à nouveau de Dieu, dans la confiance qu'il n'attend que ça et qu'il pardonnera les raisons de notre éloignement si nous le lui demandons. Alors seulement, ayant fait la paix avec Dieu et étant à nouveau dans sa présence, nous pouvons à nouveau librement laisser l'Esprit s'exprimer à travers nous dans des langues que nous ne comprenons pas.

Les temps du retour de Jésus dans lesquels nous sommes sont des temps de rétablissements. Toute chose doit l'être, cela inclut naturellement la compréhension de ce qu'est le parler en langue, mais également de nombreux autres points que Dieu établira au fur-et-à-mesure. Il le fait pour notre perfectionnement, alors nous nous devons simplement de réviser toutes nos certitudes qui ne sont pas fondées sur la Parole de Dieu.

Si Dieu rétablit maintenant la compréhension du parler en langue, c'est peut-être tout simplement que le temps d'une nouvelle pentecôte arrive et qu'il est préférable que nos mentalités changent avant.

9 - Prier quand tout va bien.


Comme je le disais, l'un des problèmes majeurs de la prière est la distinction entre le fait de demander pour soi, et de demander pour le royaume de Dieu. Il se trouve que lorsque l'on prie alors que les choses paraissent aller mal, il devient particulièrement difficile de ne pas être le centre d'intérêt de ladite prière ; de facto, on finit par demander l'accomplissement de notre parole plutôt que de celle de Dieu. C'est pour cela que le livre des Psaumes nous enjoint à prier en dehors des moments de troubles (ce qui ne nous dispense pas de le faire pendant les troubles).

  • Psaume 32.6 : Qu'ainsi tout homme pieux te prie au temps convenable! Si de grandes eaux débordent, elles ne l'atteindront nullement.

Bien sûr, on pourrait arguer du fait que les temps convenables ne soient pas nécessairement ceux où les choses vont bien. Cependant, lorsque le psalmiste nous précise que si des grandes eaux débordent, cela induit assez clairement que la prière dont il est question ici a été faite avant que de telles évènements ne surviennent. Ce passage nous montre donc que nous devons nous préparer dans les moments d'accalmies, pour ne pas souffrir dans les moments de troubles. C'est un peu l'image de Joseph, averti par Dieu de faire des réserves dans les beaux jours, pour ne pas souffrir de la disette dans les mauvais.

10 - Le jeûne et la prière.


Le jeune et la prière sont deux notions souvent mises en avant. Très fréquemment traitées séparément, il se trouve que dans le cadre des évangiles de Matthieu et de Marc, Jésus parlait d'une seule et même chose. C'est pour cela que lorsque les évangélistes précités transmettaient la Parole de Jésus, Matthieu parlait de prière et de jeûne, alors que Marc ne parlait que de la prière.

Les deux passages concernés sont les suivants :

  • Matthieu 17.15-21 : Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau. Je l'ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir. Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi ici. Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même. Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.
  • Marc 9.18-29 : En quelque lieu qu'il le saisisse, il le jette par terre; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser l'esprit, et ils n'ont pas pu. Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. On le lui amena. Et aussitôt que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence; il tomba par terre, et se roulait en écumant. Jésus demanda au père: Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive? Depuis son enfance, répondit-il. Et souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. Jésus lui dit: Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit. Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je crois! viens au secours de mon incrédulité! Jésus, voyant accourir la foule, menaça l'esprit impur, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant, et n'y rentre plus. Et il sortit, en poussant des cris, et en l'agitant avec une grande violence. L'enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient qu'il était mort. Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le fit lever. Et il se tint debout. Quand Jésus fut entré dans la maison, ses disciples lui demandèrent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser cet esprit? Il leur dit: Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière.

Il n'est pas possible que nous soyons en présence d'une omission de la part de Marc. En réalité, même lorsque Matthieu fait cas de l'exemple que je viens de citer, il faut comprendre que par la prière et par le jeûne est en réalité une manière de dire 'par le fait de jeûner lorsque l'on prie'. Le jeûne dans ce cas-là est donc un acte qui se fait pendant la prière. La prière est première, mais elle est renforcée par le fait de jeûner.

Cette forme de jeûne est donc particulière.

Il va de soi que cela n'invalide en rien la prière sans le jeûne et le jeûne sans la prière. Ces deux passages nous parlent en fait d'une forme de prière qui se fait conjointement à un jeûne. Le problème de la compréhension du jeûne est que les croyants le classifient en fonction de sa durée, ce qui est problématique parce que cela induit automatiquement une notion d'orgueil. Selon cette façon de regarder les choses, les croyants pensent qu'un jeûne de 10 jours et mieux qu'un jeûne de 5, et que le jeûne ultime consiste en une privation de 40 jours. Ce qui finit par les intéresser, c'est plus la durée de la privation que la privation elle-même. Cela empêche de comprendre l'importance du jeûne et de la prière combinée.

La prière pendant laquelle on jeûne est une prière qui prend le pas sur toute chose. Dans la plupart des cas, les priants feront une pause s'ils ont faim, si quelqu'un sonne à la porte d'entrée, ou si le téléphone retentit. Il y aura toujours quelque chose qui essayera de stopper la prière, que ce soient des pensées ou des interventions extérieures.

N'essayez pas de gagner du temps, en faisant mijoter quelque chose sur le feu pendant que vous prier, sinon vous savez d'avance que vous devrez faire des pauses pour vérifier que cela n'attache pas, ou vous resterez partiellement focalisé sur autre chose que ce moment passé avec Dieu.

Prier et jeûner incluent toutes ces choses. Vous priez pour demander que la volonté de Dieu se fasse, et simultanément vous vous privez de tout ce qui pourrait vous éloigner du trône de Dieu. Ce ne sont plus seulement vos pensées qui doivent être intégralement tournées vers Dieu, mais également tous vos besoins humains, et même vos connexions avec le monde.

Maintenant, pour expliquer plus concrètement les deux passages que je viens de citer, il faut comprendre que ce ne sont ni la prière ni le jeûne, ni la combinaison des deux qui ont permis de chasser ces démons. La prière, qui est donc une demande que l'on fait à Dieu, a pour conséquence directe l'augmentation de la foi. Parce que peu importe votre 'niveau', vous verrez des accomplissements, de plus en plus grands, et votre foi sera confortée. En outre, la foi se demande à Dieu, c'est donc le résultat d'une prière. Lorsque l'on regarde le passage de l'évangile de Matthieu, on constate qu'à la question : Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon?, Jésus ne répond pas : parce que vous ne prier pas, mais : C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible. Ce après quoi il introduit l'affirmation : Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.

Or, puisque c'est l'incrédulité qui est cause de l'échec des disciples, ça ne peut pas être directement une absence de prière et de jeûne. On en conclut donc que la prière et le jeûne auraient dû apporter une plus grande proximité avec Dieu, qui aurait pourvu à la foi nécessaire pour le faire.

11 - Le notre-Père.


Contrairement à ce qui a toujours été expliqué, le notre-Père n'est pas une prière, c'est une mise en condition pour pouvoir prier correctement.


a) Les textes.

  • Matthieu 6.9-13Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; 6.10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 6.11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; 6.12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; 6.13 ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!
  • Luc 11.1-1311.1 Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples11.2 Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne11.3 Donne-nous chaque jour notre pain quotidien11.4 pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation11.5 Il leur dit encore: Si l'un de vous a un ami, et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire: Ami, prête-moi trois pains11.6 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir11.7 et si, de l'intérieur de sa maison, cet ami lui répond: Ne m'importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, - 11.8 je vous le dis, même s'il ne se levait pas pour les lui donner parce que c'est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin11.9 Et moi, je vous dis: Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira11.10 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe11.11 Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson11.12 Ou, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion 11.13 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent.


b) Introduction.

Bien des personnes ont le tord de regarder de loin tout ce qui pourrait les faire passer pour ce qu'ils ne pensent pas être, sans se demander si ce qu'ils sont en train de négliger n'aurait pas de l'importance. Par exemple, la notion de voile est très souvent mal vu parce que certains trouvent que cela rappelle l'islam, oubliant que cela ne signifie pas que ce soit une mauvaise chose, d'autres négligent la personne de Marie parce que cela fait 'catholique' de s'y intéresser. Aujourd'hui nous allons nous intéresser au notre-père, qui souffre du même problème et qui est particulièrement instructif.

  • Luc 11.1 : Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples.

L'une des erreurs lorsqu'on étudie ce passage, est de croire que la réponse de Jésus à la question de ses disciples, se limite à la prière en elle-même. Nous regarderons ici la réponse entière de Jésus, sa deuxième partie étant primordiale pour que la première soit réellement empreinte de puissance.

Notons déjà que, s'il est arrivé une fois que les disciples ne comprennent pas pourquoi ils ne parvenaient pas à libérer un possédé des esprits qui l'agitaient, ils n'ont jamais demandé à Jésus de les enseigner sur : comment chasser un démon. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas des choses à connaître sur ce sujet, cependant, la seule fois où ils ont demandé à être enseigné, c'est sur la prière.

Jésus avait l'habitude de s'isoler pour prier, il n'était pas féru de réunion de groupe. Dès qu'une décision devait être prise, il s'en allait, se recueillait seul et revenait quelques heures plus tard. La prière est le seul domaine que Jésus ne faisait pas en leur présence. C'est donc parfaitement logique que c'était également le domaine qui les intriguait le plus.


c) La prière en elle-même.

  • Luc 11.2-4Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne. 11.3 Donne-nous chaque jour notre pain quotidien; 11.4 pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation.
  • Matthieu 6.9-13 : Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; 6.10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 6.11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; 6.12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; 6.13 ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin.


d) Les domaines cités dans la prière.

d.1) Père !

  • Luc 11.2 : ... dites: Père! ... .
  • Matthieu 6.9 : ... Notre Père ... .

Un rappel de ce que Jésus disait sur la prière. Il faut prier le Père, dans le nom du Fils. On ne prie pas Jésus, on ne prie pas le Saint-Esprit, ni n'importe quel substitut, invention de telle ou telle religion. Dans cette étape, on établit la cible. En outre, la dite 'cible', qui se trouve être Dieu, ne revêt pas n'importe quel aspect de sa personne. Jésus n'a pas parlé du Dieu très-haut qui s'était présenté à Abram. Bien que ce soit la même personne, il choisit la manière dont il veut être considéré en fonction de la relation qu'il désire avoir avec nous. Dans le cas présent, Jésus, qui parlait continuellement du Père, place ce jalon comme entrée en matière dans sa réponse aux disciples.

Nous devons prier le Dieu qui est sur son trône, mais nous devons le prier conformément à sa personnalité de Père, et donc en tant que ses enfants. Que Jésus précise que nous devons faire nos demandes Père céleste est en effet à double tranchant. Cela définit le destinataire de la prière, mais également la position de celui qui prie.

d.2) Le destinataire de nos louanges.

  • Matthieu 6.9b-10 : ... Que ton nom soit sanctifié; 6.10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
  • Luc 11.2 : Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne.

Trois choses sont mises en avant, et elles portent un message particulier.

  1. Que ton nom soit sanctifié (Matthieu 6.9 + Luc 11.2),
  2. que ton règne vienne (Matthieu 6.10 + Luc 11.2),
  3. que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel (Matthieu 6.10),

Le destinataire étant établi, la première des choses est la louange. Bénir Dieu pour lui-même, sans faire de demande. Maintenant, dans cette étape, on s'approche de Dieu, et on se soumet à son règne. Cependant, il s'agit d'une entrée dans la présence de Dieu, donc une incursion dans l'éternité, où le temps n'existe pas. Dans ce lieu, toutes choses sont simultanées.

La sanctification du nom de Dieu fait directement le lien avec Dieu le Père sur son trône. Par contre 'la venue du règne' fait le lien avec Jésus glorifié. Le règne a été remis au Fils selon que Gabriel l'a annoncé à Marie : Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin (Luc 1.31-33). Evidement, pour finir, l'accomplissement de la volonté de Dieu fait le lien avec le Saint-Esprit. Nous avons dans les premiers instants de ce qu'on appelle le notre-Père, la reconnaissance de la grandeur du Père et non pas, parce qu'il ne faut pas confondre, l'adoration des trois personnes de Dieu.

En effet, lorsqu'il est dit 'que ton règne vienne', Jésus ne parle pas de lui, mais de ce qui est appelé à être et qui sera accompli à la fin des temps. Il parle bien au Père de la venue de son règne, mais le Père ne possède pas le règne, c'est le Fils glorifié qui le possède parce que le Père le lui a donné. Ainsi, Jésus ne demande pas à ce que le règne du Père vienne, il nous dit que nous devons annoncer l'accomplissement de la promesse du règne éternel, règne que le Fils portera plus tard. La demande est donc bien faite au Père, parce qu'il est le seul décideur. Il en va de même avec l'accomplissement de la volonté de Dieu, c'est bien l'Esprit qui accomplit la volonté de Dieu pour les hommes, la repentance en étant le parfait exemple (Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir : Actes 17.30).

d.3) Le pain. (la première demande)

  • Luc 11.3 : Donne-nous chaque jour notre pain quotidien.
  • Matthieu 6.11 : Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien.

Il y a un fabuleux parallèle avec les 10 commandements, je ne vais pas détailler, l'enseignement est disponible sur le site. Pour résumer, les trois premiers commandement sont dirigés vers Dieu uniquement, les 6 derniers vers l'homme. Entre les deux se trouve un commandement qui fait la liaison et qui a une double lecture, charnelle et spirituelle.

Nous sommes ici en présence de la même séparation, les trois premiers sujets sont uniquement tournés vers Dieu, les suivants auront l'homme pour destination, et cette demande du pain a une double lecture, charnelle et spirituelle. Les deux compréhensions ne sont pas bien difficiles à cerner. L'aspect charnel porte sur la provision divine au regard de nos besoins de tous les jours. L'aspect spirituel porte sur la nourriture du même type, Jésus étant le pain de vie.

d.4) Les mises en règle. (les trois demandes suivantes)

  • Luc 11.4 : pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation.
  • Matthieu 6.12-13 : pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; 6.13 ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin.

Cette partie, aussi courte soit-elle, porte en elle une triple demande :

  1. pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés (Matthieu 6.12 + Luc 11.4).
  2. ne nous induis pas en tentation (Matthieu 6.13 + Luc 11.4). 
  3. délivre-nous du malin (Matthieu 6.13).

Les trois choses qui sont demandées ne concernent pas réellement notre vie de tous les jours. En réalité, bien qu'elles soient répétées en boucles depuis des siècles, elles ont une signification autre de celles, assez bateau, qu'on leur prête.

En premier lieu, la requête concernant le pardon n'est pas réellement une demande. Dans les faits, 'pardonner' est une condition obligatoire posée par Dieu lui-même (Marc 11.26si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes). Ce que Jésus nous rappelle dans cette leçon concernant la prière, c'est que pour se présenter à Dieu, il faut se mettre en règle avec lui dans les domaines sur lesquels nous pouvons agir. Pour bien cerner la signification de ce que Jésus nous dit ici, il ne pose pas notre propre pardon envers ceux qui nous ont fait du mal comme un prérequis au pardon de Dieu, puisque nous avons déjà été pardonnés sur la croix, et il ne pose pas plus le pardon de Dieu comme un prérequis à notre pardon envers nos offenseurs. Ce verset de Matthieu 6.12 + Luc 11.4 établit une simultanéité entre les deux. Il ne fait pas cas d'un pardon en particulier, mais d'un état d'esprit permanent. Il ne dit pas 'nous avons fait la liste de ceux qui nous ont fait du mal et nous leur avons pardonné' mais 'quoi qu'on nous fasse, nous ne retenons rien contre nos offenseurs, passés, présents et futurs'. Celui qui prie ne demande pas le pardon à Dieu, il l'annonce, parce qu'il sait que rien en lui ne peut empêcher de le recevoir et que c'est une promesse faite par Dieu. Aussi, ce qui ressemble à une demande est en réalité un accomplissement. Là est l'erreur de ceux qui prient le notre-Père, ils le récitent et attendent le pardon, alors que ce verset spécifique est le témoignage de ce qui est déjà obtenu.

Ensuite, le deuxième point, faisant cas de la tentation, porte également une signification autre que celle communément admise. Ma compréhension de ces quelques mots est qu'il s'agit d'une demande de discernement. 'Ne nous induis pas en tentation' signifie 'ne nous entraîne pas dans une situation où nous pourrions être tentés'. Il se trouve que Dieu ne nous tente pas, mais nous pouvons l'être par nos propres désirs.

  • Jacques 1.13-15 : Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort.

N'oublions pas que nous arrivons à la fin du 'Notre-Père', et qu'en réalité, nous n'avons encore rien demandé. C'est là l'explication de ce verset. Ne nous induis pas en tentation, signifie tout simplement, dans ce cadre précis: 'permet que nos demandes ne soient pas faites pour satisfaire nos mauvais penchants'. Les demandes en questions restent cependant à venir.

Finalement, pour conclure le notre-Père, la dernière chose que Jésus nous invite à demander est de nous délivrer du malin. Ce terme est souvent identifié comme désignant satan. Une fois de plus, je ne pense pas que cela soit le sens de ce verset. Il est vrai que le terme est utilisé dans un sens nominatif, mais cela ne signifie pas nécessairement qu'il désigne satan. Le mot grec est 'poneros' et, selon le site internet emci, il désigne les choses suivantes :

Définition de "Poneros" :

Rempli de contrariétés, privations,

  • Pressé et harassé par le labeur.
  • Apportant des difficultés et périls : d'un temps plein de péril pour la foi chrétienne et la constance; causant peine et difficultés.

Mauvais, d'une nature ou condition mauvaise,

  • Dans un sens physique : morbide ou aveugle.
  • Dans un sens moral : méchant, mauvais.

Or le contexte du notre-Père ne se prête pas à imaginer que 'malin' puisse se référer à 'satan'. En effet, Jacques nous dit comment le faire fuir (Jacques 4.7 : Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous). Il serait étrange d'imaginer que Jésus nous conseille de demander au Père de nous délivrer de satan, et qu'il inspire Jacques de nous dire qu'en fait il faut qu'on lui résiste sous les conditions citées dans le verset de son épître. Cette compréhension du notre-Père, croisée à l'affirmation de Jacques, lui serait antinomique.

Le malin représente en réalité toute personne répondant à une ou plusieurs des définitions citées plus haut. C'est bien nominatif, mais pose l'identité sur le comportement. Ce que Jésus nous presse de demander, c'est une protection concernant la fourberie des hommes auxquels nous serons exposés de fait en accomplissant sa volonté.


e) Transition vers les demandes.

e.1) Une première conclusion.

La première partie de la réponse, celle qu'on appelle traditionnellement le notre-Père, ne contient aucune demande réelle. Amusant. Des personnes prient en boucle cette prière, alors que ça n'en est pas une. Après ils s'étonnent de ne pas voir de changements, mais jusque-là, rien d'anormal. Si on regarde chaque partie du 'notre-Père', on constate qu'il ne s'agit que de mettre les choses en place pour la prière elle-même. Ce que Jésus est en train de dire à ses disciples, c'est que si leur prière est insuffisamment efficace, cela ne tient pas nécessairement à ce qu'ils demandent, qui était probablement bien inspiré, mais à la préparation et à la compréhension de ce qu'ils font lorsqu'ils prient.

C'est pour cela que la partie de la réponse de Jésus, inclue dans le 'Notre-Père', indique à qui on s'adresse, nous explique comment nous en approcher, et nous dit dans quelle disposition nous devons être. Une fois que tout cela est établi, alors les requêtes peuvent être faites tout en restant constamment dans l'état d'esprit précité en faisant attention de ne pas chercher à satisfaire la chair.

e.2) L'autel des parfums.

Selon la manière dont on regarde le notre-Père, il revêt encore plus de significations. Comme je l'ai montré, il suit la logique des 10 commandements, avec les trois premiers uniquement dirigés vers Dieu, le suivant compréhensible humainement et charnellement, selon l'angle. Et enfin les derniers tournés vers l'homme.

Il existe une autre séparation qui fait un renvoi vers l'autel des parfums. Dans l'évangile de Matthieu, après avoir déterminé le destinataire de nos prières (notre-Père qui es aux cieux), le texte peut également être divisé en quatre parties distinctes, dont l'assemblage forme un tout :

  • 6.10 : que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
  • 6.11 : Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien;
  • 6.12 : pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;
  • 6.13 : ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin.

Ces quatre parties, chacune limitée par le verset dans lequel elle a été enfermée, forment un tout. Elles sont identifiables indépendamment, et en groupe. C'est l'accomplissement de ce qu'annonçait le parfum qui était déposé sur l'autel dans le tabernacle de Moïse.

  • Exode 30.34-35 : L'Éternel dit à Moïse: Prends des aromates, du stacté, de l'ongle odorant, du galbanum, et de l'encens pur, en parties égales. Tu feras avec cela un parfum composé selon l'art du parfumeur; il sera salé, pur et saint.

Le parfum est particulier. Il n'est pas très complexe et ne relève aucunement de finesse dans sa préparation. Il demande uniquement de l'obéissance dans les personnes habilitées à le préparer et dans celles habilitées à le présenter. Sa recette est la suivante, elle comporte quatre aromates, en quantité identique :

  • du stacté,
  • de l'ongle odorant,
  • du galbanum,
  • de l'encens pur.

Les ingrédients sont au nombre de quatre, et on nous précise juste après que le parfum qui est ainsi composé sera salé, pur et saint. Ce qui signifie que le sel n'en est pas un ingrédient. Par ailleurs, on ne parle pas de quantité à son sujet. C'est pour cela que le fait qu'il soit salé représente une chose qui est sur le même registre que le fait qu'il soit pur et saint, et non le fait que le sacrificateur soit muni d'une salière qu'il passe sur le mélange et ce faisant le rendrait pur et saint. C'est donc une caractéristique spirituelle. Or, le sel représente justement ce qui donne de la saveur, ce qui est la signification spirituelle du mélange salé.

Notons que le fait que ce mélange soit pur et saint ne relève que de sa composition et pas d'un rituel préalable, contrairement aux meubles du tabernacle qui sont sanctifiés uniquement parce que l'huile d'onction est posée sur eux. Nous avons donc un triple aspect de ce mélange, qui est :

  • il est salé : il a une odeur agréable pour Dieu.
  • il est pur : il est exempt des souillures du monde.
  • il est saint : il est exempt des souillures de l'esprit.

Son odeur était permanente dans le tabernacle et ne se trouvait pas ailleurs. Le fait d'en brûler matin et soir, et ce tous les jours, faisait que les toiles en étaient imprégnées. Il n'était pas possible non seulement d'oublier qu'on était dans le tabernacle, mais il ne l'était pas plus d'ignorer qu'on en était à proximité. Cela représente le fait que nos vies devraient refléter cette odeur en permanence, une odeur de prière et de proximité avec Dieu.

Ce parfum était une image de la prière, nécessaire pour ouvrir le voile et accéder au Saint des Saints.

e.3) Esaïe et la braise.

  • Esaïe 6.5-7 : Alors je dis: Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.

Esaïe fait le lien entre le notre-Père et l'autel des parfums du tabernacle de Moïse.

Dans le tabernacle, suite au sacrifice, on prenait de la braise sur l'autel du même nom, et on s'en servait pour brûler les parfums sur l'autel des parfums. C'est donc la braise, imprégnée du sang du sacrifice, qui consumait le parfum et le faisait monter vers Dieu. C'est ce qui arrive à Esaïe, prenant conscience de sa misère et de son impureté, il réalise qu'il n'est pas digne de s'adresser à Dieu. Le séraphin dépose alors cette braise sur ses lèvres, afin que ses paroles puissent être agréées. C'est donc le sacrifice de Jésus qui nous réconcilie avec le Père qui permet que nos prières montent vers lui.

Le notre-Père est le parfum qui ouvre la voie vers le coeur du Père. Il permet l'ouverture du voile et l'accès au trône de Dieu. Lieu où, dans sa présence, nous pouvons commencer à lui faire nos requêtes. C'est donc là où se termine la prière de beaucoup qu'elle devrait réellement commencer.


f) La suite du notre-Père.

Si l'on regarde objectivement la description de l'état d'esprit dans lequel il faut être, c'est, dans les grandes lignes, que plus rien ne doit exister. Il faut tout laisser derrière et venir auprès de Dieu en toute simplicité. Une fois que cela est fait, il est donc temps de passer aux requêtes. C'est alors que la deuxième partie du message de Jésus prend toute sa dimension. Cette fameuse partie qui a toujours été vue séparément représente les requêtes et donne leurs cadres.

f.1) 1ere PARTIE : Un exemple terrestre.

  • Luc 11.5-8 : Il leur dit encore: Si l'un de vous a un ami, et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire: Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir, et si, de l'intérieur de sa maison, cet ami lui répond: Ne m'importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, - je vous le dis, même s'il ne se levait pas pour les lui donner parce que c'est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin.

Dans l'ensemble, l'exemple est facile à résumer. C'est amusant de constater qu'il y a 2000 ans les choses étaient déjà ainsi. Même quand vous n'avez pas envie de faire quelque chose, le simple fait qu'on vous le demande vous pousse à accepter. Cet exemple parle donc de ce qu'une personne demande à une autre quelque chose, et cette autre personne est prête à le lui donner uniquement pour qu'elle le laisse tranquille.

Rapporté à tout ce qui a déjà été dit sur le 'notre-Père', on comprend qu'on vient de rentrer dans la partie qui concerne les requêtes. Dans l'immédiat Jésus utilise un exemple terrestre, en d'autres termes, une parabole.

Il va ensuite faire le parallèle avec les demandes faites au Père.

f.2) 2eme PARTIE : Transposition dans la famille.

  • Luc 11.9-12Et moi, je vous dis: Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson? Ou, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion?

Après avoir posé un exemple terrestre, Jésus commence par transposer cet exemple dans la relation, toujours humaine, entre un père et son enfant, étape intermédiaire pour le message qu'il veut faire passer à ses disciples.

f.3) 3eme PARTIE : La réalité spirituelle.

  • Luc 11.13 : Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent.

Jésus en arrive finalement à rapporter le cas à la relation avec le Père Céleste. Notons qu'il s'adresse à ses disciples et qu'il les dit 'méchants'. Dans ce passage, il faut comprendre qu'il parle en réalité de la race humaine, pas directement des personnes qui l'entouraient et qui lui avaient posé cette question.

Cependant, le plus important est de comprendre la fin de son enseignement aux disciples. Ils lui ont demandé comment prier et sa réponse a été d'expliquer comment entrer dans la présence du Père et que le Saint Esprit serait donné sans restrictions à ceux qui le demandent.

Bien entendu, c'est une annonce de la pentecôte, mais pas seulement. Jésus nous dit ici que le Saint-Esprit est donné à ceux qui le demandent, aussi sûrement qu'un père donne de bonnes choses à ses enfants. Jésus conclut donc tout le notre-Père en nous disant que le Père donnera le Saint-Esprit à celui qui le lui demande. On pourrait croire qu'il vient de changer de sujet, mais il n'en est rien. Il faut garder en tête que rien n'est plus précieux que le Saint-Esprit, ce qu'il faut comprendre ici c'est donc que rien ne vous sera refusé si vous avez suivi les étapes données par Jésus.


g) Synthétisons.

La leçon de prière de Jésus consiste à nous donner les clefs pour entrer dans la présence de Dieu, une fois à l'intérieur, c'est 'open bar'. Tout se résume à une attitude de cœur et à un tout petit peu de méthode.

On prie Dieu le Père, on bénit son nom, on se met sous son aile. Vous verrez, en faisant cela, le monde qui vous entoure change, réellement. Une fois qu'on est dans sa présence, on peut demander ce qu'on veut, il l'accordera.

Avant de mettre le point final à cette explication, je vais rapidement parcourir un autre verset, qui, je le pense, est indispensable ici.

  • Jacques 4.2-3 : Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions.

J'ai ajouté ce verset parce que beaucoup de personnes se perdent avec cette notion de demande. Le 'Notre-Père' et ces deux versets de Jacques sont tellement complémentaires que je ne sois pas certain que l'un puisse jamais être réellement compris sans être regardé parallèlement à l'autre.

Comme je le disais, je vais faire vite. Ici Jacques nous explique ce qui se passe lorsque l'on ne demande pas et lorsque l'on demande mal. Celui qui ne demande pas compte sur ses propres forces et construit son propre royaume qui, dès lors, ne peut que s'effondrer. Quant à celui qui demande justement parce qu'il veut construire son propre royaume, il commet la même erreur et échoue également. Son seul avantage est d'avoir compris qu'il faut demander, mais il a toujours un pied dans le monde, et il ne demande que pour satisfaire les envies que le monde met en lui. L'un et l'autre n'ont pas l'attention de Dieu.

Il faut intégrer cela dans la compréhension de ce que je disais sur le passage où Jésus explique comment prier à ses disciples.

12 - La prière de groupe.


a) Cas général.

Bien au delà des préférences de chacun, le fait de prier seul ou à plusieurs a de l'importance. Si dans le principe, cela consistera en la même chose, c'est-à-dire de faire des demandes à Dieu, une différence fondamentale doit être comprise.

Cette différence se retrouve dans la personne même de Dieu, il est multiple, mais il est également un.

La prière de groupe est malheureusement considérée par beaucoup comme un tremplin pour leurs propres demandes. Ils veulent que le groupe donne de la force à ce que eux désirent. Mais quand la Parole de Dieu nous dit que si deux personnes s'accordent sur une demande alors cette dernière sera accordée, il faut comprendre que ce ne sont pas deux personnes qui font cette demande, mais une seule. Cette personne qui fait la demande est la fusion des deux qui se sont mises d'accord. Cette fusion est spirituelle, et c'est ce qu'on appelle l'épouse de Christ. Elle est comparable à la fusion de la chair dont il est fait cas dans Genèse chapitre 2 verset 24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. Dans l'union du couple, chacun embrasse les forces et les faiblesses de l'autre. Vous devenez participants de tout ce que votre conjoint est. Que ce soit les bonnes ou les mauvaises choses. C'est pour cela que vous pouvez soudainement avoir des facilités dans certains domaines, et des fragilités tout aussi soudaines dans d'autres. Je ne détaillerai pas plus ce phénomène, étant donné que ça n'est pas l'enseignement fait pour. Cependant, ce principe est également présent dans la prière de groupe. Bien entendu, il est présent de manière spirituelle. C'est pour cela que certains se sentent boostés dans cette forme de prière, car ils sont au bénéfice de la foi des autres. Contrairement à ce que cela peut faire croire, ça n'est pas une mauvaise chose, tout comme ça ne l'est pas dans l'union entre l'homme et la femme.

Cette prière dans le nombre est la prière de l'épouse, quand la prière dans l'isolement est la prière du fils. De part cette distinction, il est évident que les demandes ne seront pas les mêmes, et le simple fait qu'elles soient différentes montre l'importance des deux modes de prières. L'épouse et le fils sont destinées à s'unir, et Jésus ne revient pas chercher ses frères, il revient pour chercher sa promise, l'épouse.

Une autre différence entre la prière de groupe et la prière dans le secret tient à la préparation. La prière solitaire ne nécessite pas de préparation particulière. Il suffit de se mettre devant Dieu et de lui faire confiance pour nous mettre dans la bouche les sujets qu'il a à cœur. Par contre, la prière de groupe demande un minimum de préparation. Lorsque Jésus nous dit si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux (Matthieu 18.19-20), il nous dit clairement que les personnes faisant la demande se sont concertées avant de la faire.


b) Cas particulier.

Il est fréquent de croiser des personnes qui veulent qu'on prie pour elles. Bien qu'on ne puisse pas englober toutes les demandes dans le même sac, il faut comprendre que cette démarche est le plus souvent mauvaise. Prier avec quelqu'un n'est pas la même chose que de prier pour lui. Si une personne est dans le besoin, elle ne devrait pas demander aux frères de prier à sa place, mais de s'unir avec elle dans la prière.

13 - Prier pour sa/la guérison.


Sans porter d'accusation sur personne, dans l'absolu, un croyant ne devrait pas être malade. Les faits montrent que nous le sommes souvent. Cela vient de ce que nous devons tous progresser, et personne n'est coupable de ne pas encore en être au stade où la maladie n'aura plus de prise sur lui. Il convient de demander la foi, dans la prière, et nous grandirons également dans ce domaine.

Dans l'intervalle, le croyant peut parfaitement être malade, et lorsque cela arrive, il commence généralement par prier pour sa guérison. Il ne comprend cependant pas la différence entre la guérison d'un incroyant, et la guérison d'un croyant. Ce sont deux choses totalement différentes. On constate dans les évangiles que Jésus ne priait pas pour les malades, et même lorsqu'il a donné mandat aux disciples d'aller dans les nations pour annoncer sa Parole, il n'est pas fait mention de la prière pour les païens, et la guérison est la conséquence de l'imposition des mains, pas de la prière.

  • Marc 16.17-18 : Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

On voit donc que Jésus ne priait pas pour les malades et qu'il n'a pas envoyé ses disciples prier pour les malades. En outre, comme je l'ai expliqué plus tôt, lorsque les disciples n'ont pas pu chasser un démon, la faute n'était pas directement imputable à la prière, mais à l'incrédulité, et la prière devait permettre d'augmenter la foi. On voit un exemple de cela dans le livre des Actes :

  • Actes 9.38-43 : Comme Lydde est près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s'y trouvait, envoyèrent deux hommes vers lui, pour le prier de venir chez eux sans tarder. Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu'il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l'entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu'elle était avec elles. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria; puis, se tournant vers le corps, il dit: Tabitha, lève-toi! Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit. Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante. Cela fut connu de tout Joppé, et beaucoup crurent au Seigneur. Pierre demeura quelque temps à Joppé, chez un corroyeur nommé Simon.

Dans ce passage, ça n'est pas la prière qui relève Dorcas. Ca n'est qu'après avoir prié que Pierre a la foi nécessaire pour le faire. Une fois de plus, la prière a pour rôle de nous approcher de Dieu et de facto de nous faire grandir la foi.

En fait, lorsque l'on fait attention à cela, on se rend compte qu'on associe la prière et les malades que dans un seul passage dans tout le nouveau testament. Le passage en question nous apprend quelque chose de particulier qu'une première lecture a tendance à ne pas nous faire voir.

  • Jacques 5.13-18 : Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité. Élie était un homme de la même nature que nous: il pria avec instance pour qu'il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit.

Ce qui est troublant dans ce passage est le fait que si vous êtes dans la souffrance, vous devez prier, mais si vous êtes dans la maladie, vous devez appeler les anciens pour qu'ils prient pour vous. La raison en est plus simple qu'on pourrait le penser. En fait, en tant que croyant vous ne devriez pas être malade, mais entrer dans cette compréhension demande un niveau de foi qui n'est pas nécessairement automatique. Aussi, si vous êtes tombé malade, c'est que vous n'avez pas encore reçu pleinement cette compréhension, vous devez donc faire appel à ceux qui l'ont déjà eu en attendant que votre propre foi grandisse suffisamment.

Quant à cette prière, il n'est pas réellement dit qu'elle va guérir le malade, mais qu'elle va le sauver et qu'ensuite le Seigneur le relèvera. En outre, s'il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. Tout dans ce passage montre que les maladies en question sont des attaques démoniaques, même si ce sont des maladies naturelles. Satan peut envoyer des maladies naturelles, elles n'en restent pas moins des attaques spirituelles.

L'onction d'huile, dans ce passage, représente également le fait qu'on soit en présence d'une attaque spirituelle. Elle est le pendant du sang qui était répandu sur les linteaux des portes des Hébreux en Egypte et qui indiquait à Dieu que cette maison lui appartenait. Dès lors, Dieu venait au-dessus de cette maison afin d'empêcher le destructeur de répandre la mort. Ici, les anciens indiquent à Dieu que celui qui est malade lui appartient, et lui demandent sa protection face au destructeur. C'est pour cela que Jacques nous indique que la prière va le sauver et non le guérir. Suite à cela, Dieu va le relever, donc le guérir.


Maintenant, je ne dis pas que la prière ne peut pas guérir le malade, au contraire, je crois que la prière de la foi n'a pas de limite. Cependant, comme toujours avec Dieu, il faut savoir ce que chaque chose représente. En l'occurrence, la maladie n'est pas censée être enlevée par la prière, elle peut l'être non pas parce que ce serait une loi spirituelle, une ordonnance divine, mais parce que la prière est puissante. Il se trouve qu'utiliser les canaux prévu par Dieu est plus efficace.

Dieu étant Dieu, il faut également préciser, qu'étant compréhensif, il sait parfaitement que dans bien des endroits, il n'y a pas la possibilité d'appeler des anciens, c'est pour cela que la prière peut tout et que ceux qui prient pour leur propre guérison parviennent également à l'obtenir.

14 - L'amen.


Quel meilleur point que l'AMEN pour terminer un enseignement sur la prière !

Il n'y a pas grand-chose à dire sur ce sujet. Il faut cependant comprendre que ce n'est pas le café à la fin du repas, un mot que l'on dit systématiquement à la fin d'une prière. C'est un peu comparable au nom de Jésus, qui est prononcé comme un mantra par de très nombreux croyants.

Amen peut avoir deux significations qui sommes toutes sont très proches l'une de l'autre. Soit cela signifie 'en vérité', lorsqu'il est placé en début de phrase, soit cela exprime notre approbation avec ce qui a été dit. A chaque fois que Jésus nous dit 'en vérité' dans le nouveau testament, il utilise le mot 'amen', et à chaque fois que le peuple exprime son accord avec ce qui vient d'être dit, il exprime également un Amen. Deutéronome 27.15-26 en est un bon exemple, par 12 fois, le peuple devra dire Amen (Et tout le peuple dira : Amen !).

Comprenant cela, Amen est une prise de position spirituelle et publique. Il n'y a aucune nécessité de le prononcer seul. Que votre oui soit oui et votre non soit non, ce qu'on y a joute vient du malin. Vous n'avez aucun besoin d'exprimer votre accord avec ce que vous avez vous-même dit. Par contre vous pouvez le faire concernant ce que quelqu'un d'autre a dit. Dans ce cas vous faites vôtre les paroles qu'il a prononcées.

NOTES POUR D'EVENTUELS AJOUTS.

A FAIRE :


2 - L'ORIGINE DE LA PRIERE

Psaumes 21.7 : 21.7(21:8) Le roi se confie en l'Éternel; Et, par la bonté du Très Haut, il ne chancelle pas.

X - La prière prend plusieurs formes.

d - la prière non agréée

PSAUMES 80.4(80:5) : Éternel, Dieu des armées! Jusques à quand t'irriteras-tu contre la prière de ton peuple?

f - prière qui annonce l'église

PSAUMES 102.12(102:13) : Mais toi, Éternel! tu règnes à perpétuité, Et ta mémoire dure de génération en génération.102.13(102:14) Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion; Car le temps d'avoir pitié d'elle, Le temps fixé est à son terme;102.14(102:15) Car tes serviteurs en aiment les pierres, Ils en chérissent la poussière.102.15(102:16) Alors les nations craindront le nom de l'Éternel, Et tous les rois de la terre ta gloire.102.16(102:17) Oui, l'Éternel rebâtira Sion, Il se montrera dans sa gloire.102.17(102:18) Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière.102.18(102:19) Que cela soit écrit pour la génération future, Et que le peuple qui sera créé célèbre l'Éternel!

G - la prière qui devient un péché

PSAUMES 109.1 : Au chef des chantres. De David. Psaume. Dieu de ma louange, ne te tais point!109.2Car ils ouvrent contre moi une bouche méchante et trompeuse, Ils me parlent avec une langue mensongère,109.3Ils m'environnent de discours haineux Et ils me font la guerre sans cause.109.4Tandis que je les aime, ils sont mes adversaires; Mais moi je recours à la prière.109.5Ils me rendent le mal pour le bien, Et de la haine pour mon amour.109.6Place-le sous l'autorité d'un méchant, Et qu'un accusateur se tienne à sa droite!109.7Quand on le jugera, qu'il soit déclaré coupable, Et que sa prière passe pour un péché!


LES VERSETS DU NT.


MATTHIEU

  • Matthieu 5.43-48 : Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
  • Matthieu 6.1-15 : Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement, vous n'aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen! Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
  • Matthieu 9.36-38 : Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger. Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
  • Matthieu 14.22-23 : Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule. Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul.
  • Matthieu 21.20-22 : Les disciples, qui virent cela, furent étonnés, et dirent: Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant? Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez.
  • Matthieu 23.14 : Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l'apparence de longues prières; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement.
  • Matthieu 26.36-46 : Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples: Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier. Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi: Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite! Il revint, et les trouva encore endormis; car leurs yeux étaient appesantis. Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Puis il alla vers ses disciples, et leur dit: Vous dormez maintenant, et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons; voici, celui qui me livre s'approche.

MARC

  • Marc 5.22-23 : Alors vint un des chefs de la synagogue, nommé Jaïrus, qui, l'ayant aperçu, se jeta à ses pieds, et lui adressa cette instante prière: Ma petite fille est à l'extrémité, viens, impose-lui les mains, afin qu'elle soit sauvée et qu'elle vive.
  • Marc 6.45-47 : Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne, pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre.
  • Marc 11.22-26 : Jésus prit la parole, et leur dit: Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son coeur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
  • Marc 12.38-40 : Il leur disait dans son enseignement: Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.
  • Marc 13.14-19 : Lorsque vous verrez l'abomination de la désolation établie là où elle ne doit pas être, -que celui qui lit fasse attention, -alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; que celui qui sera sur le toit ne descende pas et n'entre pas pour prendre quelque chose dans sa maison; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! Priez pour que ces choses n'arrivent pas en hiver. Car la détresse, en ces jours, sera telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais.
  • Marc 13.32-33 : Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra.
  • Marc 14.32-39 : Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples: Asseyez-vous ici, pendant que je prierai. Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses. Il leur dit: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui. Il disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: Simon, tu dors! Tu n'as pu veiller une heure! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. Il s'éloigna de nouveau, et fit la même prière.
  • Marc 1.35-38 : Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. Simon et ceux qui étaient avec lui se mirent à sa recherche; et, quand ils l'eurent trouvé, ils lui dirent: Tous te cherchent. Il leur répondit: Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j'y prêche aussi; car c'est pour cela que je suis sorti.

LUC

  • Luc 1.8-13 : Or, pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe, il fut appelé par le sort, d'après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum. Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum. Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l'autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s'empara de lui. Mais l'ange lui dit: Ne crains point, Zacharie; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
  • Luc 2.36-37 : Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.
  • Luc 3.21 : Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit,
  • Luc 5.15-16 : Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.
  • Luc 5.33 : Ils lui dirent: Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent.
  • Luc 6.12-13 : En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres:
  • Luc 6.27-28 : Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
  • Luc 9.18-21 : Un jour que Jésus priait à l'écart, ayant avec lui ses disciples, il leur posa cette question: Qui dit-on que je suis? Ils répondirent: Jean Baptiste; les autres, Élie; les autres, qu'un des anciens prophètes est ressuscité. Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis? Pierre répondit: Le Christ de Dieu. Jésus leur recommanda sévèrement de ne le dire à personne.
  • Luc 9.28-29 : Environ huit jours après qu'il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea, et son vêtement devint d'une éclatante blancheur.
  • Luc 10.1-2 : Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. Il leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
  • Luc 11.1-14 : Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples. Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne. Donne-nous chaque jour notre pain quotidien; pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation.
  • Luc 18.1 : Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu'il faut toujours prier, et ne point se relâcher.
  • Luc 18.10-14 : Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.
  • Luc 20.45-47 : Tandis que tout le peuple l'écoutait, il dit à ses disciples: Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement.
  • Luc 21.34-36 : Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme.
  • Luc 22.31-32 : Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères.
  • Luc 22.40-46 : Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria, disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse, et il leur dit: Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation.

JEAN

  • Jean 14.12-21 : En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.
  • Jean 16.23-28 : En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous; car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.
  • Jean 17.1-26 : Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Père, l'heure est venue! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi; - et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi; -et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous. Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t'a point connu; mais moi je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois en eux.

ACTES

  • Actes 2.42 : Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
  • Actes 6.3-6 : C'est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l'on rende un bon témoignage, qui soient pleins d'Esprit Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole. Cette proposition plut à toute l'assemblée. Ils élurent Étienne, homme plein de foi et d'Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas, prosélyte d'Antioche. Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains.
  • Actes 7.59 : Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit!
  • Actes 8.15 : Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit.
  • Actes 8.20-24 : Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent! Il n'y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s'il est possible; car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité. Simon répondit: Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu'il ne m'arrive rien de ce que vous avez dit.
  • Actes 9.12 : Car il prie, et il a vu en vision un homme du nom d'Ananias, qui entrait, et qui lui imposait les mains, afin qu'il recouvrât la vue. Ananias répondit:
  • Actes 9.38-43 : Comme Lydde est près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s'y trouvait, envoyèrent deux hommes vers lui, pour le prier de venir chez eux sans tarder. Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu'il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l'entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu'elle était avec elles. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria; puis, se tournant vers le corps, il dit: Tabitha, lève-toi! Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit. Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante. Cela fut connu de tout Joppé, et beaucoup crurent au Seigneur. Pierre demeura quelque temps à Joppé, chez un corroyeur nommé Simon.
  • Actes 10.1-3 : Il y avait à Césarée un homme nommé Corneille, centenier dans la cohorte dite italienne. Cet homme était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison; il faisait beaucoup d'aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement. Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit: Corneille! Les regards fixés sur lui, et saisi d'effroi, il répondit: Qu'est-ce, Seigneur? Et l'ange lui dit: Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu.
  • Actes 10.9 : Le lendemain, comme ils étaient en route, et qu'ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure, pour prier.
  • Actes 10.30-31 : Corneille dit: Il y a quatre jours, à cette heure-ci, je priais dans ma maison à la neuvième heure; et voici, un homme vêtu d'un habit éclatant se présenta devant moi, et dit: Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s'est souvenu de tes aumônes.
  • Actes 11.5 : Il dit: J'étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j'eus une vision: un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint jusqu'à moi.
  • Actes 12.5 : Pierre donc était gardé dans la prison; et l'Église ne cessait d'adresser pour lui des prières à Dieu.
  • Actes 12.11-12 : Revenu à lui-même, Pierre dit: Je vois maintenant d'une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu'il m'a délivré de la main d'Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait. Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient.
  • Actes 13.3 : Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir.
  • Actes 14.21-23 : Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. Ils firent nommer des anciens dans chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru.
  • Actes 16.9 : Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous!
  • Actes 16.13 : Le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes qui étaient réunies.

JACQUES

  • Jacques 1.5-6 : Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre.
  • Jacques  4.2-4 : Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.

1 PIERRE

  • 1 Pierre 3.7 : Maris, montrer à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières.
  • 1 Pierre 3.12 : Car les yeux du Seigneur sont sur les justes Et ses oreilles sont attentives à leur prière, Mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.
  • 1 Pierre 4.7 : La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.

1 JEAN

  • 1 Jean 5.16-17 : Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort.

JUDE

  • Jude 1.20 : Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint Esprit,