1 - Introduction.
a) Note générale.
b) Introduction.
2 - Que doit être une prophétie.
a) La prophétie sans le prophète.
b) La prophétie sans la parole.
c) Ce qu'est la prophétie.
d) Réalisation inconditionnelle.
e) Plus importante que son destinataire.
f) Ce qu'elle n'est pas.
g) Un problème de date.
3 - Le sens du mot 'prophétie'.
a) La différence entre l'hébreu et le grec.
b) Tout dans la Parole.
4 - L'inscription dans le temps.
a) La prophétie.
- a.1) Le temps définit la prophétie.
- a.2) La nécessité de l'épreuve.
b) Le prophète.
- b.1) De la création à l'Exode.
- b.2 ) La transition.
- b.3) De l'Exode à Jésus.
- b.4) Le don de la loi.
- b.5) De Jésus à maintenant.
5 - La nécessité d'éprouver.
6 - Les faux-prophètes.
7 - La répartition des rôles.
8 - Les songes.
a) La sémantique.
b) Un besoin vital.
c) Le songe est un support.
d) La précision, langage direct ou imagé.
- d.1) Une normalité inattendue.
- d.2) Ne pas comprendre peut avoir un sens.
e) L'imagerie est unique et attachée à la chose vue.
f) Le danger de catégoriser les symboles.
g) Partiellement de Dieu.
h) Conseil suite à un songe ou une vision.
i) Premier avertissement.
j) Deuxième avertissement.
9 - Conclusions.
a) La connaissance grandit, la compréhension diminue.
b) Les prophètes, mais pas que ...
c) Résumons le rôle des prophètes.
d) Notre position face aux prophètes.
1 - Introduction.
a) Note générale.
Dans le but de rester équilibré, je précise de suite que rejeter un prophète pour une fausse prophétie n'est pas plus en accord avec la volonté de Dieu que de l'accepter pour une bonne. Je l'expliquerai cela plus tard, mais il était souhaitable de clarifier ce fait de suite.
b) Introduction.
Dans la plupart des cas, nous essayons de comprendre ce qu'est la prophétie en prenant un exemple de prophète, et en disant : "ce qu'il fait c'est de la prophétie" et nous en concluons que la prophétie c'est donc ce qui correspond à ce que nous avons constaté chez ce prophète. Le problème évident étant que dans ce cas, la prophétie devient une sous-partie de ce que ce prophète faisait, parce que tout ce qu'il faisait n'était pas prophétie ou prophétique. Dans la réalité, ce que faisait ce prophète, quel qu'il soit, est une sous-partie de ce qu'est la prophétie et doit correspondre à ce qu'elle est fondamentalement, sous peine de ne pas en être.
Parce qu'il y a plusieurs types de prophètes, mais cela ne change pas l'essence de la prophétie. Définir la prophétie en prenant pour base les prophètes serait une grave erreur. Cela reviendrait à définir Dieu en se basant sur ceux dont il se sert, et il s'est servi d'un âne. Le référent que Dieu nous a donné pour toute chose, c'est la Parole de Dieu, éclairée par le Saint-Esprit.
Donc la première chose que nous allons faire, c'est de définir ce que signifie la prophétie, et ensuite, nous regarderons le verset qui, en quelques mots nous en résume tous les aspects. Quand ce sera fait, nous regarderons le fait que la prophétie s'inscrive forcément dans le temps, la nécessité de l'éprouver, ce que sont réellement les faux prophètes et nous terminerons sur les songes, qui sont un des moyens fréquemment utilisés par Dieu pour annoncer les choses, et plus généralement pour parler à son peuple.
c) L'intensité des informations.
Cet enseignement contient beaucoup de notions qui ne sont pas largement répandues dans l'Église de Jésus. Non seulement les thèmes, mais également la manière de les aborder, le sont habituellement en les calquant sur ce que d'autres ont dit auparavant. Le corollaire étant que ce qui n'est pas souvent dit, l'est également de moins en moins, et finit par être massivement ignorés. Il y a plusieurs de ces notions qui seront utilisées dans cet enseignement, et j'ai conscience que pour beaucoup vous les entendrez pour la première fois. Il en résulte que cela risque de faire beaucoup d'informations à emmagasiner en une seule fois.
Comme d'habitude, les références seront généralement présentes (il peut arriver que j'aborde un sujet non prévu et qu'à ce titre, je n'avais pas prévu de vignettes avec les versets) et, puisque cet enseignement parlera d'éprouver ce qui est annoncé comme venant de Dieu, je vous invite également à le faire avec cet enseignement en vérifiant dans la Parole de Dieu la présence des versets que je cite.
Dans tous les cas, je vous souhaite une bonne écoute, et pour ceux qui franchiront le pas, une bonne lecture.
2 - Que doit être une prophétie.
Je voulais avancer petit-à-petit vers cette compréhension, mais plus j'étudie le sujet, plus je comprends qu'il est important de clarifier ce point dès le début, quitte à le comprendre au fur-et-à-mesure.
La compréhension de ce qu'est la prophétie est branlante chez la plupart des croyants. La masse la définirait simplement comme une parole venant de Dieu et transmise par un prophète. Ca n'est pas suffisant pour la comprendre. Le problème n'est pas la complexité du sujet, les choses sont en réalité relativement simples. Le problème vient du niveau d'ignorance qui est atteint dans l'Eglise. Parce que pour un très grand nombre de croyants cette ignorance n'a pas laissé un vide en demande de réponse, mais ces vides ont été remplis par des erreurs qui embrument le tableau global. On en arrive donc à ne plus simplement pouvoir accepter une simple vérité, parce qu'elle entre en collision avec des mauvaises compréhensions. La difficulté est donc de réaliser que nos croyances sont souvent fondées sur des rumeurs, et non sur la Parole de Dieu.
C'est spécifiquement de ce type de difficultés dont nous parle l'écrivain de l'épître aux Hébreux, lorsqu'il annonce avoir : beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre (Hébreux 5.11). Il n'est pas en train de dire à ses interlocuteurs qu'ils sont devenus stupides. Ce qu'il faut comprendre dans cette affirmation n'est pas que la vérité serait difficile à comprendre, mais que nos esprits sont devenus imperméables à la simplicité de la Parole de Dieu, parce que nous nous sommes habitués aux détours de la pensée humaine.
a) La prophétie sans le prophète.
Comme je le montrerai plus tard, la prophétie définit le prophète, pourtant ça n'est pas toujours le cas. Nous avons l'exemple de Saül qui, par deux fois va se mettre à prophétiser. Dans les deux cas, la Parole nous dit que l'Esprit de Dieu le saisit, ce qui montre bien que ce qu'il va dire est bien de la prophétie. Pourtant il n'était pas prophète, loin de là.
- 1 Samuel 10.10-12 : Lorsqu'ils arrivèrent à Guibea, voici, une troupe de prophètes vint à sa rencontre. L'esprit de Dieu le saisit, et il prophétisa au milieu d'eux. 10.11 Tous ceux qui l'avaient connu auparavant virent qu'il prophétisait avec les prophètes, et l'on se disait l'un à l'autre dans le peuple: Qu'est-il arrivé au fils de Kis? Saül est-il aussi parmi les prophètes ? 10.12 Quelqu'un de Guibea répondit: Et qui est leur père? -De là le proverbe: Saül est-il aussi parmi les prophètes ? 10.13 Lorsqu'il eut fini de prophétiser, il se rendit au haut lieu.
- 1 Samuel 19.23-24 : Et il se dirigea vers Najoth, près de Rama. L'esprit de Dieu fut aussi sur lui; et Saül continua son chemin en prophétisant, jusqu'à son arrivée à Najoth, près de Rama. 19.24 Il ôta ses vêtements, et il prophétisa aussi devant Samuel; et il se jeta nu par terre tout ce jour-là et toute la nuit. C'est pourquoi l'on dit: Saül est-il aussi parmi les prophètes ?
Le peuple a donc bien identifié la prophétie, mais pas le prophète. La prophétie est donc bien une parole de Dieu, mais elle n'est pas obligatoirement véhiculée par un prophète.
b) La prophétie sans la parole.
La prophétie est donc une parole venant de Dieu, mais le problème est la compréhension humaine de ce que représente la parole. Nous sommes des créations finies, et Dieu est infini. La différence va au-delà de ce que nous sommes capables d'imaginer. Lorsque Dieu dit quelque chose, nous imaginons qu'il est obligé de parler, parce que nous croyons que c'est de cette manière que nous communiquons. Pourtant, même pour les hommes, on considère que 95 % des informations qui s'échangent entre deux être humains ne sont pas verbales. Seul 5 % concernent la parole. Et cette proportion est celle concernant les créations finies que nous sommes. Il va de soi qu'on ne peut pas déterminer tous les moyens que Dieu a à sa disposition pour parler. Nous en connaissons certains, mais cela ne signifie pas que nous soyons en mesure de tous les connaître.
Dieu parle comme il le veut, à qui il le veut et quand il le veut. Personne ne lui dicte ce qu'il a à faire. Lorsque Dieu parle, il ne prophétise pas, il parle, par contre lorsque nous recevons ce qu'il dit, alors, si c'est une annonce de ce qui est à venir, nous recevons une prophétie.
- Job 33.14-15 : Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde. 33.15 Il parle par des songes, par des visions nocturnes, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, Quand ils sont endormis sur leur couche.
Les noms qui sont donnés aux choses que Dieu fait ne le sont pas pour lui mais pour nous, afin que nous puissions comprendre plus facilement de quoi il s'agit. C'est une aide pour que nous puissions nous comprendre les uns les autres, cela ne change pas ce que Dieu fait.
Enfin, pour comprendre le sujet de ce point, on a la fausse impression que lorsque Dieu parle, cela implique une bouche et donc des cordes vocales, et ainsi de suite. Mais toutes ces choses sont limitatives de la personne de Dieu. Lorsque Dieu parle, il le fait comme il le veut. Parce que le fait de parler avec la bouche, induit le fait d'entendre avec les oreilles. Pourtant, comme le dit Job, Dieu peut parler par des songes, donc le songe est une forme de langage, que les oreilles n'entendent pas.
Dieu parle : tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et en effet c'est bien le cas dans la Parole de Dieu, comme je le montrerai dans la progression temporelle des types de prophètes. Il en ressort que Dieu peut transmettre ce qui est une annonce des choses à venir de la manière qui lui convient, selon sa seule volonté, pleinement souveraine. Une fois cela fait, il se trouve que nous donnons des noms différents à l'annonce faite par Dieu en fonction du support qu'il a utilisé. Ainsi, si c'est un prophète qui l'a transmise, alors c'est une prophétie ; Si c'est une personne qui n'est pas reconnue comme prophète, cela deviendra une révélation, une parole de ceci ou de cela, pourtant Dieu est le même, et il a fait la même chose. Lorsqu'on arrive à l'extrême, on se rend compte que Dieu peut parler à travers des évènements, alors on dira que c'était un évènement prophétique, pas que c'était une prophétie, parce qu'on différencie les deux, alors qu'il n'y a pas de raison. Dieu peut encore aller au-delà, et choisir des personnes pour être des prophéties vivantes. Ce dernier moyen sera un des premiers que je mettrai en avant dans le chapitre sur la chronologie de l'apparition des types de prophètes.
c) Ce qu'est la prophétie.
On croit à tort qu'il existe tous les types de prophéties. Les croyants courent après les prophètes comme les enfants le faisaient en entendant la camionnette du glacier, et une fois qu'il est là, chacun choisit son parfum. Gare au prophète s'il n'a pas une parole du Seigneur pour eux, voir gare à Dieu tout court. Ensuite, si la prophétie est bonne (comprendre gentille) alors elle est de Dieu, si c'est quelque chose de négatif (le mauvais parfum) alors ça n'est pas de Dieu.
Étrangement, parmi toutes ces attentes, peu sont basées sur le sens réel de la prophétie. Non pas la prophétie particulière, mais la prophétie d'un point de vue général. Personne ne cherche ce que doit être une prophétie parce que la plupart sentent au fond d'eux que s'ils le savaient, ils seraient obligés d'admettre que ce qu'ils ont reçu n'en était pas.
Toutes les prophéties doivent porter le même fond, et ce fond c'est qu'elles doivent témoigner de la véracité de la Parole écrite de Dieu. Pierre nous explique dans sa deuxième épître que chaque prophétie doit être conforme à l'intégralité du sens de la Parole de Dieu. En fonction des traductions, cette compréhension n'est pas évidente. La plus connue, mais pas forcément la plus claire, se trouve être celle-ci :
- 2 Pierre 1.20-21 (Segond) : sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, 1.21 car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.
Lorsque Pierre nous dit : qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, dans la version Segond, on apprend : qu'aucune prophétie de l'écriture ne s'interprète elle-même, dans la version Darby. Ça n'est pas que l'une a tort et que l'autre aurait raison, mais plutôt que le sens réel est l'addition des deux, le grec partageant avec l'hébreu une vision plus imagée de la langue, que la langue française ne permet pas de retranscrire avec exactitude. Nous avons une langue plus précise, mais qui dès lors, permet moins la nuance.
On pourrait alors arguer que Pierre ne parlait que des prophéties qui sont écrites dans la Parole de Dieu, mais c'est oublier le verset 21, qui nous explique qu'aucune prophétie, quelle qu'elle soit n'est jamais venue de la volonté d'un homme, mais que c'est l'Esprit de Dieu qui a parlé. Cela devrait donc impliquer toutes les prophéties qui sont données à droite et à gauche. Chacune d'entre elle doit participer à une volonté spécifique de Dieu qui devient dès lors l'ADN de chaque prophétie.
Il va de soit que Dieu ne nous a pas laissé sans l'explication claire de ce que doit contenir chaque prophétie qui a été, qui est ou qui sera prononcée. Cette définition se trouve dans le livre de l'Apocalypse :
- Apocalypse 19.10 : Et je tombai à ses pieds pour l'adorer; mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. -Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.
L'esprit de la prophétie parle du cœur même de ce qu'elle est. Ça n'est pas une façon de parler d'un esprit comme l'esprit de vérité ou l'esprit d'erreur dont nous parle la Parole de Dieu. C'est une expression qui désigne le fondement d'une chose. Lorsqu'on parle de l'esprit de la loi, c'est pour exprimer son sens profond, ce qu'elle signifie réellement. L'esprit de la prophétie est donc, selon cette affirmation de Jésus : le témoignage de Jésus. Toute prophétie doit donc témoigner de Jésus.
Le problème étant désormais de comprendre ce que signifie « le témoignage de Jésus », parce que beaucoup doivent se demander à ce stade si ce qu'on leur a dit peut être inclus dans cette catégorie.
Dans la parabole du sein d'Abraham, Jésus fait une déclaration qui éclaire ce fait :
- Luc 16.31 : Et Abraham lui dit: S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait.
Ce verset nous dit que les incroyants ne viendraient pas à
reconnaître Jésus si un mort ressuscitait devant eux. Mais il nous
dit surtout que le maître étalon est la parole transmise par : Moïse
et les prophètes. Moïse étant prophète, ce verset nous dit donc
que les incroyants sont supposés croire les prophètes, et dans ce
cas, on peut alors se demander à quoi servent les évangélistes. Ce
qui est un signe qu'une compréhension supplémentaire se trouve
dans ce verset.
Ce qui s'y trouve dissimulé, c'est la notion d'accomplissement de ce qui a été annoncé. Cela ne signifie pas que les prophètes ont ouvertement annoncé Jésus, même si certains, dont Moïse, l'ont fait, par contre, ce qu'il ne faut pas oublier c'est que Jésus est la vérité. Ça n'est pas une partie de ce qu'il est, pas plus que ce ne serait une façon d'être, ou, comme je le dis ailleurs, un choix permanent qu'il ferait de dire la vérité. Il est la vérité et ne peut en aucun cas cesser de l'être. Il a pu se dépouiller de sa gloire, mais pas de ce qu'il est dans son essence profonde : la vérité. C'est pour cela que celui qui rend témoignage à la vérité, rend témoignage de Jésus. Il n'y a pas de vérité en dehors de lui.
Une prophétie doit donc être conforme à la vérité, et le seul moyen de savoir si elle l'est, c'est de la confronter à la Parole de Dieu, qui est la seule source éprouvée de vérité que nous ayons.
Cela signifie que toute prophétie qui se réalise, en étant conforme à la Parole écrite de Dieu, atteste de ce que les prophéties de la Parole écrite se réaliseront toutes. Elles témoignent donc de la vérité, et donc de Jésus.
d) Réalisation inconditionnelle.
La prophétie est donc l'annonce de ce qui n'est pas encore. Ca n'est pas une annonce conditionnelle. Ca n'est pas "si tu fais ça, il se passera ça", où, encore pire "si tu ne fais pas ça, il se passera ça". La prophétie c'est Dieu qui nous dit ce qui va arriver, et rien, pas même nous, ne peut l'empêcher. En fait, si vous avez un moyen d'en empêcher la réalisation, alors ça n'était pas une prophétie. Si une prophétie vient de Dieu et qu'elle ne se réalise pas, alors Dieu n'existe plus, parce qu'elle est le témoignage de Jésus, et si elle n'arrive pas, alors Jésus non plus n'est pas "arrivé".
Le livre de Jonas est l'exemple parfait de nos errements dans la compréhension de ce qu'est une prophétie. La plupart des croyants diront que Jonas a prophétisé à Ninive sa destruction et que la repentance de ses habitants a fait changer Dieu d'avis. D'un point de vue général, dans le concept, c'est impossible, justement parce que la réalisation d'une prophétie ne dépend ni de l'action ni de la foi des hommes, mais de Dieu uniquement. Si l'on regarde le livre de Jonas de plus près, alors on réalise que les conceptions qu'on en a sont fausses. Tout d'abord, Jonas n'y est pas présenté comme étant un prophète, et je ne suis pas en train de dire qu'il n'en est pas un, simplement que ça n'est pas marqué. La réalité étant qu'il l'était bel et bien, tel que ça nous est dit dans le livre des Rois (son serviteur Jonas, le prophète, fils d'Amitthaï : 2 Rois 14.25), mais Dieu ne le présente pas comme tel ici, parce qu'il ne va pas l'utiliser dans la prophétie. Ce qu'il va faire, c'est 'qara', c'est-à-dire proclamer. Bien que Jonas soit prophète, Dieu l'a envoyé prêcher à Ninive, pas prophétiser. Ce sont nos mauvaises conceptions qui nous guident vers de mauvaises compréhensions et qui finalement, dans nos propres vies, nous font considérer des paroles, qui parfois ne viennent même pas de Dieu, comme des prophéties.
Finissons sur le point de Jonas. Je suppose que beaucoup ont toujours vu ce qu'a dit Jonas dans Ninive comme une prophétie qui ne s'est pas accomplie, puisqu'au final Dieu n'a pas détruit la ville. Rappelons qu'il disait exactement : Encore quarante jours, et Ninive est détruite ! (Jonas 3.4). Ce qu'il est en train de dire c'est que si Ninive continue sur cette voix, elle arrivera au point de non-retour dans 40 jours. C'est une prédication, pas une prophétie. Notre méprise vient de notre non-respect de ce qu'est une prophétie.
Dans tout le livre de Jonas, les mots 'Naba' (prophétie) et 'Nabiy' (prophète) ne sont jamais utilisées, ce qui est un premier signe, mais un autre signe, bien plus précis, existe, c'est la parole du principal intéressé, celui qui est la Parole faite chair :
- Luc 11.32 : Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas.
- Matthieu 12.41 : Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas.
Les exemples de prophéties dans la parole sont nombreux, ce qu'ils ont en commun, c'est que ce sont des annonces certaines de ce qui est à venir, elle n'implique pas celui qui les reçoit autrement que comme spectateur de la grandeur de Dieu. Elles témoignent de ce que tout ce que Dieu a dit, il l'accomplit. Lorsque Dieu parle à Moïse au sujet de la prophétie, il ne dit pas que si sa Parole ne s'accomplit pas ce sera la faute des hommes qui n'ont rien fait pour que ça arrive, il se rabaisserait à l'une des fautes d'Adam et Eve, accuser l'autre de ses propres manquements. Dieu est Dieu, personne ne le force à parler, et personne ne l'empêche d'accomplir ce qu'il dit.
- Deutéronome 18.22 : Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite.
e) Plus importante que son destinataire.
Le corollaire du point précédent est donc que la prophétie est plus importante que le prophète et que son destinataire, tout en ne pouvant pas exister sans un destinataire (par contre elle peut exister sans un prophète), parce que, quelle que soit la destination de la Parole de Dieu, elle est intrinsèquement Dieu puisqu'il est indissociable de sa Parole. De facto, elle est plus importante que nous. Ce que cela signifie c'est que la prophétie est une parole de Dieu pour une ou plusieurs personnes, ayant pour but d'établir la grandeur de Dieu. Nous avons tendance, en tant qu'être humain, à tout rediriger vers nous, à toujours trouver un moyen de faire de nous le centre du monde. Dieu est la raison d'être de toute chose, ce qui, bien évidemment nous inclus. Lorsqu'il nous parle, ce qui compte, c'est lui, pas nous. Il affirme ce qui sera, pour que nous ayons une raison supplémentaire de nous émerveiller lorsque ce sera.
f) Ce qu'elle n'est pas.
La prophétie est obligatoirement une annonce de ce qui n'est pas encore perceptible dans le monde charnel. Si ça existe déjà mais que nous ne le savons pas, alors ça peut éventuellement être une révélation, mais dans la plupart des cas, il convient d'avoir une énorme méfiance. La Parole nous parle d'un cas semblable. La chose dite était vraie, mais elle ne venait pas de Dieu :
- Actes 16.16-17 : Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, vint au-devant de nous, 16.17 et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait: Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. 16.18 Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l'esprit: Je t'ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même.
De nos jours, la masse y verrait une prophétesse, parce qu'elle dit une chose qui est vraie. Elle ne fait cependant qu'annoncer ce que les démons connaissent également. Rien dans son affirmation ne permet de dire qu'elle parle de la part de Dieu. Le passage ne fait pas énormément de doute sur ce qu'elle avait, c'est-à-dire un esprit de Python, qui n'est rien d'autre que de la divination. Mais ce qui est intéressant, c'est de comprendre que les choses n'ont pas changé.
- Ecclésiaste 1.9 : Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
De nos jours, lorsqu'un prophète entre dans une assemblée, dans l'essentiel des cas, ce sera plus comparable à ce qui se passera chez madame Irma, la voyante du coin. Ce sera des : 'le seigneur parle à quelqu'un qui a une voiture claire', 'le seigneur s'adresse à quelqu'un dont le prénom commence par un V', 'le seigneur parle à quelqu'un qui a des problèmes dans son couple'. Ensuite ce sera des 'le seigneur me montre que tu aimes sa parole', comme si la personne allait répondre 'non non, en réalité je m'en contre fiche'. Il avancera à tâtons, demandant constamment des confirmations et terminera par un 'le seigneur est merveilleux' ponctué d'un large sourire.
Tout ça, c'est exactement ce que la prophétie n'est pas, et ce que le vrai prophète n'est pas. La prophétie c'est l'annonce certaine de ce qui n'est pas encore, pas l'affirmation qu'il y aurait quelqu'un dans une assemblée chinoise dont le nom de famille commencerait par un C. Même si statistiquement il est presque impossible que ça ne soit pas le cas, il se trouve que cette personne s'appelait déjà comme ça en entrant, et les démons le savent. Cela n'établit donc en rien la grandeur de Dieu, mais uniquement la volonté de celui qui parle de se faire passer pour ce qu'il semble avoir du mal à être.
La prophétie n'est pas un assemblage de faux semblants, de 'peut-être' et d'impressions floues. Ca n'est pas une progression à tâtons qui s'éclaircit au fur-et-à-mesure des confirmations données par la 'victime'.
g) Un problème de date.
Un autre problème concernant la prophétie vient de ce que les types de prophètes ont évolué avec les époques bibliques. Cependant, comme cette réalité des écritures n'est pas suffisamment connue, on a tendance à prêter aux prophètes actuels les particularités des prophètes passés. Mais, comme je vais le montrer dans le chapitre suivant, les prophètes sont une conséquence de la prophétie, et pas l'inverse. Si certaines de leurs fonctions existent toujours, d'autres ont presque disparues et n'existent que dans des situations particulières.
3 - Le sens du mot 'prophétie'.
Le vocabulaire chrétien est particulier. Dans de très nombreux cas, nous employons des mots ou des expressions qui ne font pas partie du langage courant. De parfaits exemples seraient "Mourir à soi-même, la nouvelle naissance, la sanctification". Parfois, nous utilisons également des mots qui font partie du langage courant, mais qui n'ont pas le même sens. L'exemple le plus parlant étant le mot 'Apocalypse', utilisé dans un grand nombre de situations, dont aucune n'a de rapport avec le sens de la Parole de Dieu. L'aspect le plus tragique étant que dans bon nombre de ces cas, c'est la définition du monde qui finit par prendre le dessus. Pour beaucoup de croyants, le livre de l'Apocalypse fait peur, parce que son nom leur fait peur. Signe qu'ils se sont attachés à la définition du monde plutôt qu'à la définition de la Parole de Dieu.
a) La différence entre l'hébreu et le grec.
En ce qui concerne la prophétie, nous avons un problème de taille. Parce que la plupart des croyants acceptent tout ce qui leur est dit dès lors que c'est introduit par quelque chose qui pourrait ressembler à "Dieu dit ..." où "j'entends le Saint-Esprit dire ...", "Dieu me montre ...". Les phrases d'accroches sont nombreuses, mais le thème global reste le même. Pourtant, bien que nous devions éprouver les prophéties, et donc les prophètes, chose dont nous reparlerons dans la suite, la question que nous ne nous posons jamais est : est-ce que cela peut, techniquement parlant, être une prophétie ?
Une prophétie est, dans son étymologie grecque, une parole transmise par un prophète. Dans la réalité, c'est bien plus que cela, mais dans l'immédiat nous allons nous limiter à cette compréhension pour définir ce qu'elle est dans son fondement. Or, l'étymologie du mot prophète nous apprend ce qui suit :
Cela vient de deux mots, qui, comme c'est souvent le cas, sont associés pour désigner une chose particulière. Dans le cas présent, ce sont les mots "pro" et "phemi", que nous retrouvons par exemple dans les versets suivants :
- Matthieu 11.10 : Car c'est celui dont il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ('pro') ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.
- Matthieu 4.7 : Jésus lui dit ('phemi') : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
La fusion des deux notions nous signifie simplement que le premier critère se trouve être le fait de dire les choses avant qu'elles n'arrivent. La prophétie ne peut donc que désigner des choses à venir.
Il y a cependant une particularité linguistique. En grec, la prophétie est l'action du prophète, parce que le mot qui désigne ce qui est fait vient du mot qui désigne qui le fait. Un exemple plus trivial serait de dire que le boulanger définit la boulangerie. Le nom de sa profession est l'origine du nom du commerce. Il n'y a donc pas de boulangerie sans boulanger, mais il y a des boulangers sans boulangerie. Etrangement, on nous expliquera ensuite que tout le monde peut prophétiser, mais que tout le monde n'est pas prophète, ce qui est vrai. On peut alors se demander comment il est possible de faire une chose qui est définie par celui qui la fait, sans être celui qui la fait. Concrètement, comment peut-on prophétiser sans être prophète, puisque le mot en lui-même signifie que nous le sommes ?
La réponse vient de l'hébreu, ou cette particularité du grec est inversée. Dans le grec, je le redis, Le prophète est premier, et la prophétie est seconde, elle est l'action du prophète. En hébreu, le prophète se dit 'Nabiy' (plus généralement, c'est un porte-parole), mais ce mot a une origine. Il vient du mot 'naba' qui signifie 'prophétie'. En hébreu le prophète se définit donc comme étant celui qui transmet la prophétie. La prophétie est première, et le prophète est second.
Pour résumer :
En grec : Le prophète définit la prophétie.
En hébreu : La prophétie définit le prophète.
Arrivé à ce stade, on peut se demander quelle importance cela peut bien avoir, et si on n'y réfléchit pas plus, on pourrait penser que cela n'en a pas. Pourtant, lorsqu'on se rappelle ce que Dieu nous demande d'éprouver dans ce domaine, on réalise qu'il nous demande d'éprouver les prophéties, pas les prophètes. La différence se place ici est devient presque vitale. Lorsqu'on applique cet ordre de Dieu à ce que je disais avant sur la différence entre le grec et l'hébreu, on se rend compte que dans le cas du grec, la prophétie étant seconde et le prophète premier, si la prophétie ne s'accomplit pas, c'est juste que la prophétie est fausse, pas que le prophète l'est. Par contre, en hébreu, si la prophétie ne s'accomplit pas, alors ça n'en était pas une, ce qui par voie de conséquence nous dit que celui qui l'a prononcé n'est pas prophète, puisque ce qui le définit, c'est ce qu'il transmet et il n'a pas transmis une prophétie.
b) Tout dans la Parole.
On se rend compte, lorsqu'on médite sur ce sujet, que beaucoup de nos frères et sœurs, s'attachent à l'étymologie grecque de ce qu'est un prophète et de ce qu'est la prophétie. Cependant, Dieu est Dieu, il ne change pas, c'est notre compréhension qui se modifie. Le sens de ce que sont ces deux choses n'a pas changé avec la langue des textes, c'est simplement que l'étymologie nous trompe, et ce que Dieu a défini au commencement est toujours valable. La prophétie est plus importante que le prophète. Elle était là avant lui, et parfois, elle annonce des choses qui arriveront quand il ne sera plus. Le sens même de ce qu'est la prophétie, chose dont nous parlerons plus tard, établit sa supériorité sur le prophète.
Par ailleurs, l'ancienne alliance définit les règles de cette manière :
- Deutéronome 18.21-22 : Peut-être diras-tu dans ton coeur: Comment connaîtrons-nous la parole que l'Éternel n'aura point dite ? 18.22 Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui.
Ce qu'il convient d'éprouver, selon l'ancienne alliance, est donc la prophétie. Le résultat de cette mise à l'épreuve permettant dès lors d'établir la provenance autant de la prophétie que du prophète. L'Eternel finit par dire : n'aie pas peur de lui. Cet homme, qui peut-être est tout de même prophète, n'est cependant pas envoyé par Dieu. Il ne marche pas selon sa directive mais selon ce que, dans le meilleur des cas, la chair lui a dit de transmettre, et il n'a pas su faire la part des choses. Le sort à réserver à ce type de personnes varie dans la Parole de Dieu, essentiellement en fonction des époques, non pas parce que les règles changent, mais parce que la raison d'être des prophètes change. Ce sera le sujet du prochain chapitre.
Donc, dans l'ancienne alliance, l'Eternel nous disait d'éprouver les prophéties, et que la détermination de leur provenance indiquerait la nature de la personne qui les transmettrait.
Bien que la langue grecque dit que le prophète vient avant la prophétie, il se trouve que le discours même de Jésus montre une continuité de compréhension avec l'ancienne alliance. C'est bien le fruit qui permet de définir l'arbre.
- Matthieu 12.33 : Ou dites que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais; car on connaît l'arbre par le fruit.
L'ancienne et la nouvelle alliance sont donc en accord sur le fait que la prophétie est le vrai sujet, et que le prophète se comprend à travers elle. Pourtant, cela ne nous permet pas encore de déterminer plusieurs choses importantes concernant le prophète et la prophétie, et qui s'observent dans le temps.
4 - L'inscription dans le temps.
Le temps est une donnée fondamentale de bien des compréhensions. Cela peut sembler étrange de part le fait que Dieu ne vive pas dedans. C'est une de ses nombreuses créations, qui finira également par disparaître. Ironiquement, le temps est temporaire. Pourtant il est fondamental, dans le cadre de la compréhension de ce que sont prophètes et prophéties, de comprendre un point particulier qui regarde directement le temps.
a) La prophétie.
a.1) Le temps définit la prophétie.
On pourrait croire que la prophétie, qui est éminemment spirituelle, serait hors du temps, mais c'est l'inverse, la prophétie n'existe pas hors du temps. Une prophétie est une Parole prononcée par Dieu et véhiculée par un média intermédiaire, qui, dans la personne d'un homme, devient un prophète. Lorsque l'Eternel définit ce que nous appelons prophétie, dans ce passage, il parle simplement de ses paroles :
- Deutéronome 18.18b-19 : 18b ... je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 18.19 Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte.
Cette condition de transmission crée la prophétie. Lorsque Dieu parle ça n'est pas nécessairement une prophétie. Par exemple, au baptême de Jésus, lorsque le Père dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection (Matthieu 3.17b), ça n'est pas une prophétie, mais uniquement une proclamation. Pour qu'une parole soit une prophétie, il faut entre autres qu'elle annonce ce qui est à venir, en raison du sens de ce mot. Mais comme nous le savons, Dieu vit hors du temps, son seul moyen d'annoncer quelque chose qui doit obligatoirement se placer dans le temps puisqu'il s'agit de l'annoncer avant que cela n'arrive, est donc de l'annoncer à ceux qui, eux, vivent dans le temps, c'est-à-dire nous.
Dès lors, la prophétie est donc le nom que l'on donne à ce que Dieu nous dit lorsqu'il annonce quelque chose qui n'est pas encore visible pour nous. La définition de ce qu'est la prophétie comporte un aspect supplémentaire, mais on va revenir dessus. Cette première compréhension nous dit donc que la prophétie s'inscrit obligatoirement dans le temps.
a.2) La nécessité de l'épreuve.
C'est en cela que la Parole écrite de Dieu et la prophétie comportent une différence. Bien entendu, la prophétie est une parole dite par Dieu, ce faisant elle est parole de Dieu, mais elle n'est pas la Parole de Dieu écrite. La Parole de Dieu écrite est déjà éprouvée, pas la prophétie, qui doit encore l'être. Le problème étant que lorsqu'on entend parler de "prophétie", par défaut on considère que l'on parle d'une parole venant de Dieu, et on considère donc que cette parole est éprouvée. Pierre nous faisant une affirmation allant dans ce sens : 1.21 sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Ecriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, 1.21 car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2 Pierre 1.20-21). Mais la réalité est que Dieu nous demande d'éprouver ce qui se prétend être une prophétie pour savoir si c'en est réellement une. Donc par défaut, le temps de l'analyse, nous appelons par défaut "prophétie" une chose qui ne l'est pas encore clairement. Une fois qu'elle a été prononcée, elle entre dans un état particulier dont la durée va dépendre de celui qui la reçoit. Cet état particulier ne définissant pas ce qu'elle est réellement, et donc son accomplissement éventuel, mais uniquement notre détermination la concernant.
Je sens que je deviens compliqué, alors je vais donner un exemple afin de concrétiser la chose.
Lorsqu'une prophétie est donnée, alors le processus normal, demandé par la Parole de Dieu écrite, est de vérifier si cette parole est de Dieu. Cela ne modifiera pas l'accomplissement de cette Parole si elle venait de Dieu, parce que Dieu ne peut pas mentir. Ca n'est pas qu'il fasse le choix de dire la vérité, c'est qu'il est la vérité et qu'en lui n'existe aucun mensonge. Sa sainteté ne permet pas l'existence du mensonge. Nous-même, plus nous nous sanctifions, plus le mensonge devient difficile, puis rapidement impossible, alors imaginez simplement lorsque l'on parle de Dieu qui est la vérité ... Quoi qu'il en soit, nous entrons alors dans une phase obligatoire durant laquelle nous devons éprouver la prophétie, donc déterminer si elle vient de Dieu ou non. Accepter d'emblée la parole comme venant de Dieu, sans l'avoir éprouvée, c'est considérer que le prophète est Dieu, et vous faites donc face à une idole. Lorsque Salomon nous dit que : Toute parole de Dieu est éprouvée (Proverbe 30.5), il ne dit pas que la Parole du prophète est certaine et véritable, mais que la Parole de Dieu l'est. C'est pour cela qu'il faut déterminer avec certitude si la Parole entendue est de Dieu. Le but n'étant cependant pas de déterminer si on est d'accord avec la parole concernée, mais si la Parole écrite de Dieu l'est. Parce que lorsque le psalmiste nous dit que sa : parole est entièrement éprouvée (Psaume 119.140), il parle de la parole écrite.
Il en résulte que ce que Dieu a dit arrivera, que nous y croyons ou pas. La question étant dès lors : pourquoi le dire si de toute façon ça arrivera ? La réponse, je l'ai donné dans le chapitre 2 au point c), la prophétie témoigne de la vérité de la Parole de Dieu.
b) Le prophète.
Je me proposais dans ce chapitre, de regarder ce qui concerne la prophétie et le prophète dans le temps. Pour ce qui concerne le prophète, on va arriver à quelque chose d'assez peu compris. Le prophète a toujours la même raison d'être, mais sa forme change avec le temps. Ainsi, s'il existe plusieurs sortes de prophètes, c'est essentiellement parce qu'il est fondamentalement le média choisi par Dieu dans une période donnée pour transmettre sa parole.
On peut entendre des quantités assez variables concernant les types de prophètes existants. Ces chiffres sont d'autant plus variables qu'ils sont basés sur du vent.
Il y a cependant trois périodes principales, et parfois des particularités à l'intérieur de ces périodes. Je vais détailler ce que sont ces périodes, mais pour simplement les nommer, ce sont les périodes suivantes :
- - De la création à l'Exode.
- - De l'Exode à Jésus.
- - De Jésus à maintenant.
b.1) De la création à l'Exode.
Jusqu'à la descendance de Jacob et plus spécifiquement le changement de son nom par Dieu, Dieu n'avait pas un peuple, mais simplement une lignée. Ca n'est pas que le personnage mis en avant n'avait pas de frères et sœurs, mais plutôt que Dieu était le Dieu d'une des personnes et il progressait dans le temps en conservant l'amitié de cette dernière.
- Genèse 5.4 : Les jours d'Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.7 : Seth vécut, après la naissance d'Énosch, huit cent sept ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.10 : Énosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent quinze ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.13 : Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit cent quarante ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.16 : Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit cent trente ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.19 : Jéred vécut, après la naissance d'Hénoc, huit cents ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.22 : Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.26 : Metuschélah vécut, après la naissance de Lémec, sept cent quatre-vingt deux ans; et il engendra des fils et des filles.
- Genèse 5.30 : Lémec vécut, après la naissance de Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans; et il engendra des fils et des filles.
Ce schéma va continuer après le déluge, chaque génération n'aura qu'une personne qui marchera avec Dieu, et ce, pendant encore quelques siècles. Le changement n'arrivera qu'à partir de la naissance spirituelle d'Israël, qui se passe en deux fois, selon exactement le même schéma que celui de la naissance spirituelle de Pierre dans les évangiles *. Une première fois, l'Eternel annonce que son nom changera lorsqu'il a combattu toute la nuit avec Dieu : Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur (Genèse 32.27-38). Puis une deuxième fois lorsque le changement devient effectif : Dieu apparut encore à Jacob, après son retour de Paddan Aram, et il le bénit. Dieu lui dit: Ton nom est Jacob; tu ne seras plus appelé Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d'Israël (Genèse 35.9-10). La première fois, l'Eternel dit à Jacob qu'il s'appellera Israël, et la deuxième il lui donne concrètement ce nom.
(* Jean 1.42 : Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre) suivi de Matthieu 16.18 : Et moi, je te dis que tu es Pierre ...)
C'est à cet instant que Dieu devient le Dieu d'Israël au sens large du terme. Il passe du Dieu d'un individu dans une lignée, au Dieu d'une lignée entière. Cela se retranscrit autant dans l'ensemble de ce qui va suivre que dans la bénédiction directe qu'il donne à Jacob/Israël. C'est un peu comme si Dieu avait tiré une flèche à la sortie du Jardin d'Eden et qu'il fallait qu'une personne par génération la porte jusqu'à la génération suivante, et ce jusqu'à ce qu'elle se plante dans la cible de Dieu. La cible étant la postérité de Jacob. A cet instant, on va passer de la révélation du Dieu Tout-Puissant (révélation du Père, qui est une révélation de la relation 1/1 qui se retrouve dans la prière) à la révélation de l'Eternel (révélation du Fils, qui est une révélation de la relation 1/tous). On va donc passer de la révélation du Dieu d'Abraham, Isaac et Jacob, qui est la révélation du Dieu Tout-Puissant, à la révélation du Dieu de Moïse, qui est l'Eternel.
Dans la bénédiction qui va suivre, Dieu se présente encore comme le Tout-Puissant :
- Genèse 35.11-12 : Dieu lui dit: Je suis le Dieu tout puissant. Sois fécond, et multiplie: une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins. 35.12 Je te donnerai le pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après toi.
Par contre, les temps qui suivront serviront à établir un nouvel équilibre, et finalement, Dieu se présentera à Moïse comme l'Eternel :
- Exode 6.2-3 : Dieu parla encore à Moïse, et lui dit: Je suis l'Éternel. 6.3 Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob, comme le Dieu tout puissant; mais je n'ai pas été connu d'eux sous mon nom, l'Éternel.
C'est dans cette transition qu'on passera à la phase suivante concernant les prophètes.
Comme je l'expliquais auparavant, la prophétie c'est l'annonce d'une chose qui n'est pas encore et qui doit apparaître. L'annonce en elle-même se faisant selon la souveraine volonté de Dieu. Or, cette première époque a une particularité, Dieu est toujours le Dieu d'un individu, ce qui, de facto, nous plonge dans un problème de taille, celui de définir à qui Dieu parle à travers le prophète, puisqu'en dehors de lui, personne ne lui appartient. On pourrait même se demander si les prophètes existaient avant que Dieu ne se soit choisi un peuple. Il va de soi que c'était le cas, et de nombreux personnages de la Parole de Dieu sont qualifiés par cette dernière de prophètes, bien que nous ne cernions pas de prime abord la raison d'une telle qualification.
Le plus évident pour beaucoup est Abraham. Sans la présence d'un verset en particulier, on pourrait ne pas réaliser qu'il était prophète, parce qu'il ne ressemble pas à ce que nous croyons qu'un prophète devrait être. Ce verset se trouve dans le livre de la Genèse, alors qu'Abimélec a enlevé Sara, l'épouse d'Abraham. Dieu dans la nuit, apparaît en songe à Abimélec et lui dit ce qui suit :
- Genèse 20.7 : Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera pour toi, et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t'appartient.
Ce verset établit qu'Abraham était prophète, mais ne nous dit pas en quoi. La chose est claire est je vais rapidement revenir dessus.
Ceci étant dit, nous avons également la mention d'une prophétie d'Énoch faite par Jude dans l'épître portant son nom :
- Jude 1.14-15 : C'est aussi pour eux qu'Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, 1.15 pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies.
Or, comme je l'ai déjà montré, en hébreu, la prophétie précède le prophète, donc si Enoch prophétisait, c'est qu'il était par voie de conséquence, prophète. Cela nous fait remonter longtemps avant Abraham. Mais on peut encore remonter plus loin puisque dans la réalité, les seuls dont il est probable qu'ils n'aient pas été prophètes sont Adam et Eve. Essentiellement parce qu'ils n'étaient pas censés s'inscrire dans le temps. Rappelons à ce sujet que lorsque Dieu leur dit que s'ils mangent du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal ils mourront, ça n'est pas une prophétie, c'est l'énonciation d'une loi spirituelle. Ce sont deux choses bien distinctes. La prophétie est certaine, les lois spirituelles sont conditionnelles.
Pour en revenir au prophète, le plus ancien dont on ait trace en se basant sur la Parole de Dieu, c'est Abel, selon ce que Jésus nous dit de lui :
- Luc 11.49-51 : C'est pourquoi la sagesse de Dieu a dit: Je leur enverrai des prophètes et des apôtres; ils tueront les uns et persécuteront les autres, 11.50 afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, 11.51 depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, tué entre l'autel et le temple; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.
Si nous avons la trace d'une prophétie d'Enoch, nous n'en avons aucune de prophéties d'Abel ou d'Abraham, et pour cause. Je disais que la prophétie c'est l'inscription dans le temps d'une parole de Dieu en voie d'accomplissement. Je disais également que la prophétie n'est pas nécessairement une parole parlée ou écrite. Dieu parle comme bon lui semble. Les songes sont un exemple d'un autre type de transmission de la parole prophétique de Dieu, mais là encore ça ne concerne pas ces deux personnages de la Parole de Dieu. Pour être plus précis, ça ne concerne pas cette période qui va de la sortie du Jardin d'Eden jusqu'à l'Exode.
Ce qui caractérise cette période, c'est justement que c'est la période du lignage. Il n'y a donc pas de peuple à qui parler. Mais cela ne limite pas Dieu, ça ne l'empêche pas de dire énormément de choses, qui en l'occurrence sont des prophéties. Simplement, dans cette première époque, Dieu parle par la vie des hommes qui lui appartiennent à tous ceux qui lui appartiendront. Il utilise donc leur existence pour porter des annonces de ce qui est à venir, ou de ce qui l'était. Ainsi le meurtre d'Abel est l'annonce de la mort de Jésus, dont le septième saignement paiera le prix de l'assassinat puisque son sang n'a jamais pu être vengé (les détails dans : les 7 saignements de Jésus), l'enlèvement d'Enoch est l'annonce du nôtre qui est à venir (Hébreux 11.5 : C'est par la foi qu'Énoch fut enlevé ....), quant à Abraham, presque tout dans sa vie est l'annonce de quelque chose qui était à venir ; le sacrifice d'Isaac annonce celui de Jésus dans le détail, la rencontre avec Melchisédek annonce le don de soi de Jésus et la Sainte-Cène, le conflit entre Ismaël et Isaac annonce ce qui n'a pas cessé depuis, alors que le conflit entre Esaü et Jacob annonce celui qui se déroule en ce moment dans le corps de Christ, dont la lettre aux 7 Églises nous donne un aperçu.
C'est un type de prophétie qui est totalement négligé, et c'est bien dommage, parce que certains d'entre nous vivent ce genre de choses, mais personne n'y prend garde parce que, si la connaissance de la Parole de Dieu s'étend, sa compréhension diminue de manière inverse.
Dans ce premier type de prophète, nous ne sommes pas en présence de ce que Dieu faisait avec des hommes tels qu'Ezéchiel ou Jérémie, à qui il demandait un acte physique pour représenter le message qu'il voulait transmettre. Ce sont des hommes qui étaient à la fois les prophètes et les prophéties. Ils ne sont pas les prophètes auxquels on se réfère lorsqu'on parle des prophètes de l'ancienne alliance, pourtant, ils étaient prophètes, mais le message qui est transmis à travers leur existence nous parle d'autant plus que bien souvent, nous en étions les destinataires, nous qui vivons les derniers temps. Ces personnes étaient presque prophètes malgré elles. Le simple fait de marcher avec Dieu faisait d'eux des prophètes, ce qui fait un lien avec l'époque que nous vivons, où nous sommes tous censés avoir l'esprit de prophétie en nous.
Quoi qu'il en soit, cette première période se termine avec la multiplication de la descendance. A partir du moment où Dieu, le Tout-Puissant, annonce à Jacob que son changement de nom est désormais effectif, et que la promesse s'étend désormais à l'ensemble de sa descendance et non plus à un de ses membres en particulier, la donne change, et le type des prophètes à venir également.
b.2 ) La transition.
Il y a de nombreuses périodes intermédiaires dans la Parole de Dieu. L'ensemble du message qu'elle contient étant l'évolution dans une révélation globale qui est la découverte de Jésus et de ce qu'il a fait pour nous, c'est assez fréquent de voir ce genre de périodes. Celle qui nous concerne se trouve amenée par le fait que la lignée qui va d'Adam à Jacob passe d'un individu à un autre individu, encore et encore, pour finalement passer à 12, puis à leurs descendances respectives, tous étant désormais porteurs de la volonté et de l'attention de Dieu. Le Dieu Tout-Puissant commence alors sa nouvelle révélation pour se présenter bientôt, à Moïse, directement comme l'Eternel.
Dans cette période, on verra surtout l'histoire de Joseph à qui Dieu/l'Eternel parlera à travers des songes. Qu'il en soit le réceptacle, ou celui qui les interprétera. Plus jeune, il les recevra mais ne les comprendra pas, plus tard, il en sera le traducteur pour les étrangers. Cela signifie que Dieu parle à travers qui il veut. A plusieurs reprises, Dieu parlera, que ce soit à Pharaon, au panetier ou à l'échanson, mais l'Esprit de Dieu sera sur Joseph pour en donner l'interprétation.
Cette période sert à asseoir l'existence du peuple de Dieu, sa libération sera une nouvelle ère.
b.3) De l'Exode à Jésus.
Cette période est très importante, pas nécessairement dans la durée, puisque la première représente presque la moitié de la durée de l'humanité, mais dans la densité de ce qui va se passer. On va y croiser l'Exode, la conquête de Canaan, l'époque des juges, puis celle des rois, et enfin l'exil Babylonien, la renaissance avec le temple de Zorobabel et enfin la fin qui sera la venue de l'Eternel en Chair dans la personne de Jésus. Elle contient donc des variations dans ce que seront les prophètes tout au long de l'histoire qui va la parcourir. Il y aura les prophètes qui parleront au peuple, les prophètes qui parleront aux dirigeants. Par contre, la prophétie ne changera pas, parce qu'elle est directement Dieu.
Elle commence réellement dans l'Exode, mais la fin de la captivité montre également plusieurs choses intéressantes.
Tout d'abord, lorsque l'Eternel va chercher Moïse, il y a déjà au moins une prophétesse en Israël, en la personne de sa soeur Marie. Pourtant l'Eternel cherche Moïse, les raisons ne concernent pas cet enseignement, alors regardons plutôt quelque chose de parlant. Lorsque l'Eternel envoie Moïse vers son peuple d'Israël, il l'envoie avec une prophétie :
- Exode 6.5-8 : J'ai entendu les gémissements des enfants d'Israël, que les Égyptiens tiennent dans la servitude, et je me suis souvenu de mon alliance. 6.6 C'est pourquoi dis aux enfants d'Israël: Je suis l'Éternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. 6.7 Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c'est moi, l'Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. 6.8 Je vous ferai entrer dans le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l'Éternel.
Il l'envoie donc en tant que prophète. Pourtant, lorsqu'il l'envoie vers Pharaon il lui donne la position de Dieu pour pharaon, et c'est Aaron qui reçoit la position de prophète :
- Exode 7.1 : L'Éternel dit à Moïse: Vois, je te fais Dieu pour Pharaon: et Aaron, ton frère, sera ton prophète.
L'Eternel présente les choses de cette manière pour faire comprendre à Moïse qu'il est supérieur à Pharaon. N'oublions pas que Moïse a été élevé auprès de Pharaon, et que cette personne est considérée comme étant une divinité. Lorsque Dieu dit à Moïse qu'il le fait : Dieu pour Pharaon, il n'indique pas directement quelque chose à Moïse qui le concerne lui, mais quelque chose qui concerne Pharaon et dont Moïse doit être instruit. Il ne dit donc pas : 'Je te fais Dieu', mais 'je te fais Dieu pour Pharaon. Donc tu n'est pas Dieu, je ne te fais pas Dieu, mais Pharaon, qui croit être Dieu verra en toi un Dieu et se pliera devant toi'. Dans ce changement de référant, Aaron devient prophète, donc porte parole de Moïse, puisque dans son sens profond, le mot prophète signifie porte parole.
Ce qui ressort de tout cela, c'est que Dieu n'envoie pas Moïse prophétiser à Pharaon, il vient le combattre. Ce qui correspond à une des caractéristiques qui fondent ce qu'est la prophétie. Elle est toujours destinée au peuple de Dieu, pas aux païens. Lorsque Dieu dit à Moïse d'aller vers son peuple et de lui dire qu'il va les faire sortir de la servitude de l'Egypte, c'est une prophétie que Moïse leur transmet, mais lorsque Dieu envoie Moïse auprès de Pharaon, c'est pour lui donner un ordre, celui de laisser aller le peuple.
Ceci étant dit, le peuple va effectivement sortir d'Egypte, conformément à la prophétie transmise part Moïse. C'est quelques semaines après que va se dérouler l'un des évènements dans lequel le nouveau type de prophètes va être mis en avant.
b.4) Le don de la loi.
La première chose à prendre en compte et que la lignée de Dieu a consisté en prophètes successifs, qui, étant les seuls à appartenir à Dieu, n'avaient personne à qui prophétiser en leur temps. Il faut également voir que jusqu'au don de la loi, il n'y avait aucun texte qui régissait les agissements des prophètes, ou le comportement à avoir envers eux. En réalité, en dehors de l'affirmation de Dieu lui-même lorsqu'il parle à Abimélec, il n'y a rien qui pourrait sous-entendre l'existence de prophètes avant Moïse (Genèse 20.7 : Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète ... ). La prophétie d'Enoch et le fait que Abel était prophète ne sont présentes que dans la nouvelle alliance.
C'était donc un fait qui n'était tout simplement pas mis en avant, parce que ça n'était pas nécessaire. Mais avec la libération du peuple qu'est devenu Israël, il va devenir important de poser des règles. Ça va commencer par structurer (administrativement) le peuple avec les conseils de Jethro, puis l'arrivée à Horeb et la rencontre entre Dieu et son peuple doit structurer sa foi.
Malheureusement ça n'est pas ce qui va arriver. Le peuple va être terrifié par la scène à laquelle il assiste et choisira de ne pas écouter Dieu, préférant avoir un intermédiaire. Il s'ensuivra une déclaration de l'Eternel qui nous donne différentes informations, dont la fonction du prophète :
- Deutéronome 18.15-18 : L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez ! 18.16 Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l'Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée, quand tu disais: Que je n'entende plus la voix de l'Éternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. 18.17 L'Éternel me dit: Ce qu'ils ont dit est bien. 18.18 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.
Le prophète vient donc du peuple et son rôle est de véhiculer les paroles de Dieu vers lui. Pour ajouter à cela, son rôle vient essentiellement de l'incapacité du peuple d'entendre Dieu lui-même (suite à son refus). Cette partie sera importante pour comprendre le prophète de nos jours, mais dans l'immédiat, nous en sommes encore à la deuxième période. Nous avons donc un peuple qui ne peut pas entendre Dieu de lui-même et qui reçoit un intermédiaire en la personne du prophète, mot qui signifie 'porte-parole'.
Ce prophète vient obligatoirement du peuple et existe pour lui, pas pour les païens, seraient-ils rois. L'imagerie du prophète qui fait la tournée des nations pour prophétiser de la part de Dieu n'est tout simplement pas biblique. Cela contrevient à la raison d'être du prophète qui a été donné pour le peuple. Un autre élément atteste de ce que le prophète ne peut pas être envoyé pour prophétiser aux païens, mais nous en reparlerons dans la section sur la période actuelle.
Durant cette période, qui est la deuxième, les prophètes seront de plusieurs types, mais toujours avec la même fonction, qui consiste à annoncer ce qui va arriver et à donner les directives au peuple de Dieu. Que ce soient des prophètes qui parlaient au roi ou au peuple, c'était toujours le peuple de Dieu (Ce qui inclut Jéroboam, Achab ou encore David, dans leurs désobéissances respectives). Il faut également faire la distinction entre une prophétie et ce que Joseph ou Daniel faisaient concernant les songes. Dans ces deux cas, on voit que Dieu a parlé à un roi étranger, mais c'est là que la distinction est importante. Ca ne sont pas Daniel ou Joseph qui ont eu une annonce de l'avenir faite par Dieu et qui sont allés la partager aux dirigeants de leur temps respectifs, c'est Dieu qui s'est personnellement adressé à eux et ils en ont fait la traduction. Dieu est Dieu, il parle à qui il veut, mais le prophète n'a pas cette prérogative, il parle à celui que Dieu lui désigne, lorsque Dieu lui dit de parler, et dans le livre du Deutéronome, Dieu est clair.
Durant cette période, l'affection et la crainte du prophète vont connaître des hauts et des bas. Elles suivent généralement la crainte de Dieu. Lorsque le peuple craint Dieu, il respecte ses prophètes, lorsqu'il ne le craint pas, il les tue ou/et s'en choisit qui lui donne des paroles plus douces. C'est dans cet état que sera Israël à la venue de Jean-Baptiste et, quelques mois plus tard, de Jésus.
b.5) De Jésus à maintenant.
La période de Jésus n'est pas une période sans prophètes. Nous avons à minima Jean-Baptiste, mais également Siméon (Luc 2.34-35 : Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, 2.35 et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées), Anne la prophétesse qui servait le Seigneur dans le temple (Luc 2.36 : Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser). Zacharie le père de Jean-Baptiste avait également prophétisé sans que cela ne choque personne (Luc 1.67 : Zacharie, son père, fut rempli du Saint Esprit, et il prophétisa, en ces mots). Ceux-là prophétisaient déjà avant la venue de Jésus. D'autres s'ajouteront bien évidemment, comme les 4 filles de Philippe ou Agabus et tous ceux qui ne sont pas nommément cités (Actes 11.27-28a : En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. 11.28 L'un deux, nommé Agabus ...).
Pourtant ça reste une des pires périodes d'éloignement de Dieu de la Parole. Le peuple vit un simulacre permanent, en réalité, le pire des simulacres possible. Sous l'oppression de Rome la décadente et de l'ensemble du collège religieux de l'époque. Adorant Dieu dans un temple où il ne se trouvait plus depuis 600 ans, ils vivaient une image de la fin des temps, se prosternant dans un temple à la gloire d'Hérode.
Mais les prophètes étaient tout de même présents. Simplement, dans l'ensemble, leur compréhension de Dieu était très limitée. Ca n'est pas parce que Dieu choisit une personne comme prophète que cette personne connaît Dieu, cela signifie qu'elle est appelée à le connaître d'une manière particulière. Comme je le rappelais juste avant, Anne servait Dieu tous les jours dans le temple, mais l'arche ne s'y trouvait plus. Hérode n'était pas pire qu'Athalie, mais les sacrificateurs avaient pactisé, ce que ceux du temps d'Athalie n'avaient pas fait.
Ce qui compte cependant, ça n'est pas réellement la période de Jésus en chair, puisque l'Esprit n'était pas encore donné, mais la période qui suit la pentecôte et qui mène à aujourd'hui. Parce que la donne va changer. Comme d'habitude, ce qu'est la prophétie ne change pas, mais le prophète va évoluer, et, malheureusement, cette évolution n'est presque pas perçue par le peuple de Dieu, et elle ne l'est souvent pas plus par les prophètes eux-mêmes. Cette différence vient de ce qu'au temps de Moïse, Dieu avait donné des prophètes au peuple pour parler en son nom à des personnes qui avaient refusé de le faire personnellement. Mais de nos jours, avec la nouvelle naissance, cette règle n'est plus censée s'appliquer.
La normalité veut qu'un enfant de Dieu entende la voix de Dieu. Nous ne sommes plus au pied de la montagne d'Horeb juste avant que Dieu ne parle, nous sommes juste après. Nous sommes censés être le peuple qui a fini par accepter d'entendre Dieu. Lorsque Jésus parle de nous, il dit :
- Jean 10.27 : Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent.
- Jean 10.3-5 : Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 10.4 Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 10.5 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
Il n'est pas en train de dire que ses brebis connaissent quelqu'un qui entend la voix de Dieu et qui pourra faire la navette pour eux. Mais le problème est qu'au lieu de dire la vérité au peuple, on préfère lui parler de tolérance, de patience, et de tout plein de choses qui lui feront croire que tout est normal, c'est une question de temps et de périodes, ça viendra ... La réalité est que ça devrait déjà être venu, quand Dieu nous dit quoi faire à travers la bouche d'un prophète, ça n'est pas une prophétie, c'est le signe d'un problème, parce qu'on devrait le savoir, nous avons le Saint-Esprit. Alors le problème est soit que ce prophète ne parle pas de la part de Dieu, soit que le croyant n'écoute pas ou plus Dieu, et que Dieu l'appelle à se repentir. Dieu n'envoie pas un prophète pour dire à une personne qui ne l'entend pas ce qu'elle doit faire, ce serait la mettre en danger, justement parce qu'elle n'entend pas Dieu. Comment fera-t-elle la prochaine fois qu'elle aura un choix à faire ? Dieu lui enverra de nouveau un prophète ? Et encore, et encore et encore ... dans un cycle sans fin, alors que selon les paroles même de Jésus, elle devrait entendre sa voix.
Ce que je dis peut paraître dur, mais ça ne l'est pas, ça n'est qu'une impression qui est née de la mollesse de ce qui est usuellement propagé. Le peuple doit entendre son Dieu, le serviteur doit entendre son maître. Aucun serviteur ne peut être agréable à son maître s'il ne l'entend pas. L'Eglise qui dans son ensemble rejette l'accomplissement de la loi au profit de son abolition s'en réfère cependant aux prophètes de cette même loi quand ça l'arrange. Mais cette époque est terminée. Comme je le disais, nous avons le Saint-Esprit pour nous dire ce que nous devons faire, et la Parole de Dieu pour le vérifier. Prétendre que c'est une étape intermédiaire, en attendant que les croyants puissent entendre la voix de Dieu, est un mensonge qui a la même origine que tous les mensonges, satan. La vérité c'est que lorsque nous sommes en faute, il n'y a qu'une solution, se repentir, c'est-à-dire l'admettre devant Dieu, lui demander pardon et son aide pour nous changer en profondeur.
Ceci étant dit, revenons-en au sujet du prophète et de la prophétie.
La prophétie reste la Parole de Dieu qui annonce une chose à venir, c'est la fonction du prophète qui évolue, parce qu'il est au service du peuple et que le peuple évolue. Ainsi la prophétie reste ce que je disais plus tôt, donc ce qu'elle était autant dans la première période, que dans la deuxième. Par contre, le prophète subit un lifting en profondeur. Il est celui à qui Dieu montre des choses qui ne sont pas encore arrivées, dans le but de les transmettre à l'Eglise, soit dans son ensemble, soit à une personne en particulier. Il ne dit pas ce qui doit être fait, il annonce simplement ce qui sera, libre à chacun de s'y préparer ou non. On voit cela parfaitement dans le livre des Actes des Apôtres avec Agabus et les frères.
Lorsque Paul décide d'aller à Jérusalem, le Saint-Esprit parle aux disciples et les prévient que le voyage de Paul n'est pas la volonté de Dieu. Bien qu'on entende souvent l'inverse, il n'en reste pas moins que le texte nous dit clairement :
- Actes 21.4 : Nous trouvâmes les disciples, et nous restâmes là sept jours. Les disciples, poussés par l'Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem.
C'est donc bien Dieu, puisque je rappelle que l'Esprit en question est le Saint-Esprit, et donc qu'il est Dieu, qui a dit aux disciples que Paul ne devait pas monter à Jérusalem. Nous sommes donc les gardiens de nos frères, et si l'un d'entre eux n'écoute pas le Saint-Esprit nous devons l'en informer. Ce qui est intéressant, c'est que Paul n'écoutera pas, il avait déjà pris sa décision et n'était pas prêt à écouter les frères. Il s'ensuivra que Dieu va envoyer un prophète, et cette fois-ci, on note bien que le prophète en question, qui se trouve être Agabus, ne dit pas à Paul ce qu'il doit faire, parce que ça n'est pas la fonction des prophètes, ils doivent uniquement annoncer ce qui sera :
- Actes 21.10-11 : Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus, descendit de Judée, 21.11 et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit: Voici ce que déclare le Saint Esprit: L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront de la même manière à Jérusalem, et le livreront entre les mains des païens.
Cette évidence qui nous est confirmée par le comportement d'Agabus auprès de Paul ne doit cependant pas vous pousser à croire que toute parole venant d'un prophète qui dirait quoi faire à quelqu'un n'est pas de Dieu. La nuance se trouve dans le fait qu'ayant le Saint-Esprit, Dieu nous avertit personnellement de ce que nous devons faire, et personne ne peut passer au-dessus du Saint-Esprit. C'est lui qui informe, et il n'a aucune raison de passer par un intermédiaire de prime abord, lorsqu'il parle à un enfant de Dieu. Cependant, deux choses peuvent arriver, la première est qu'on entend mal, et il peut palier à nos problèmes à l'entendre, le temps que nous les réglions, c'est ce qu'on appelle la grâce, et cela implique en effet que nous soyons dans un processus nous amenant à corriger nos défaillances. La sagesse veut cependant de ne pas baser sa vie sur des directions venant d'autrui si on n'a pas l'aval direct de Dieu. La deuxième possibilité est simplement la nécessité d'une confirmation. Il n'est pas nécessaire que la chose que Dieu nous ait annoncé paraisse énorme, elle peut même sembler insignifiante aux yeux de beaucoup, mais quand cela vient de Dieu, il y a en nous de l'opposition, et dans ces moments, une confirmation peut être nécessaire.
Evidemment les cas de personnes entendant mais refusant et prétendant ne pas entendre sont également nombreux. Dieu n'est pas dupe, s'il envoie un prophète ce ne sera pas pour répéter une chose dite et entendue, mais pour annoncer ce qui est à venir, comme l'a fait Agabus avec Paul.
5 - La nécessité d'éprouver.
Dans la première époque, la vie des prophètes était une prophétie en soi. Dans la deuxième, celle qui allait de Moïse à Jésus, la lignée de Dieu devenant un peuple entier, le prophète devient le porte-parole de Dieu auprès de ceux qui n'ont pas voulu lui parler en face. De part le fait que les prophètes vont être nombreux, il faut autant des règles pour eux que des règles à leur sujet.
La première règle nous est donnée par Moïse dans le livre du Deutéronome. C'est une règle fondamentale qui parle à différents niveaux de la personne devant l'appliquer. Cette règle consiste à éprouver les prophéties. Je dis bien les prophéties, et non les prophètes. Si la parole n'était pas de Dieu, alors l'homme qui l'a véhiculé n'a pas parlé de la part de Dieu. Dans l'ancienne alliance, ça ne faisait pas de différence, pour une raison sur laquelle je reviendrais par après, mais dans l'ensemble, à cette époque, un tel homme était puni de mort (Deutéronome 18.20 : Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandée de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort).
Cette règle de mise à l'épreuve de la parole annoncée comme étant de Dieu se trouve dans le chapitre 13 du Deutéronome :
- Deutéronome 13.1-5 : S'il s'élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t'annonce un signe ou un prodige, 13.2 et qu'il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t'a parlé en disant: Allons après d'autres dieux, -des dieux que tu ne connais point, -et servons-les! 13.3 tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c'est l'Éternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Éternel, votre Dieu, de tout votre coeur et de toute votre âme. 13.4 Vous irez après l'Éternel, votre Dieu, et vous le craindrez; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. 13.5 Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort, car il a parlé de révolte contre l'Éternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays d'Égypte et vous a délivrés de la maison de servitude, et il a voulu te détourner de la voie dans laquelle l'Éternel, ton Dieu, t'a ordonné de marcher. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
On ne voit pas forcément la présence de la nécessité d'éprouver les prophéties dans ce passage. Pourtant, lorsqu'il était dit à Israël qu'elle ne devait pas écouter le prophète qui annoncerait certaines choses (dans le cas présent, c'est d'autres dieux), cela signifie qu'elle ne pouvait pas prendre pour argent comptant tout ce qui sortait de la bouche d'un prophète et qu'elle devait vérifier la possibilité que cela vienne bien de l'Éternel. Le seul moyen qu'ils avaient pour le faire était de se référer à ce que l'Eternel avait dit. Le peuple vient de recevoir la loi, par Moïse, et a donc un texte précisant clairement ce qui est de Dieu et ce qui ne l'est pas. Evidemment, ils n'ont pas de copies à la maison, comme nous avons tous, mais ils ont les Lévites qui sont censés leur rappeler la loi. Ce ne sont pas les prophètes qui ont cette charge, parce que cela invaliderait la nécessité d'éprouver une prophétie si le seul moyen de le faire était de demander à celui qui l'a transmise si elle est conforme ou pas. Gageons qu'aucun n'aurait affirmé que sa propre prophétie ne venait pas de Dieu, sachant que la punition était la mort.
La nouvelle alliance nous précise plus directement la nécessité de mise à l'épreuve :
- 1 Jean 4.1-3 : Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. 4.2 Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; 4.3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
Ces versets ont été détournés dans un certains nombres de milieux, qui affirment qu'il faut demander à une personne de confesser Jésus venu en chair pour savoir si elle est de Dieu. Ca n'est de toute évidence pas ce qui est marqué. D'autant plus que le nombre d'acteurs ayant interprété des croyants qui confessaient le nom de Jésus, voir même de gourous ayant affirmé être Jésus est suffisamment important pour comprendre que cela n'a rien à voir avec le fait de demander à une personne de confesser Jésus dans la chair.
La notion même d'épreuve (éprouver) est mal comprise. Par exemple, de nos jours, pour éprouver un serviteur, on lui demandera dans quelle "église" il va, au pied de qui il a servi (et étrangement, 'Jésus' ne semble pas être une réponse satisfaisante) ... Et tout un ensemble de choses qui le définissent charnellement. Ce qui est autant amusant que tragique dans cette façon de faire, c'est qu'au prétexte d'éprouver une personne, on demande à cette même personne de fournir des éléments pour le faire. Or, si cette personne n'est pas de Dieu, elle n'aura aucun scrupule à mentir. C'est un peu comme demander à une personne si c'est elle qui en a poignardé une autre. La source de cette façon de faire est simplement la paresse des croyants. On demande à ceux qu'on croit avoir le droit d'éprouver de nous convaincre qu'ils le sont. Mais la parole de Dieu est claire. Dans l'ancienne alliance, savoir qu'un prophète n'est pas de Dieu ne se fait qu'en analysant ce qu'il dit, et dans la nouvelle alliance, c'est bien l'esprit derrière la personne qui doit être analysé, et pas la personne. On ne décide pas du fruit parce qu'on a éprouvé l'arbre. On sait ce qu'est l'arbre parce qu'on a éprouvé son fruit. Malheureusement, les croyants actuels sont complaisants, autant avec les autres qu'avec eux-mêmes. On ne peut éprouver une chose qu'en la comparant à ce qui est déjà éprouvé, or la seule chose qui soit éprouvée, c'est la Parole de Dieu.
- Proverbe 30.5-6 : Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. 30.6 N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.
Mais la Parole de Dieu n'a pas pour vocation d'être un presse-papier, elle a été donnée pour que nous l'ouvrions et que nous y cherchions les paroles de la vie qui s'y trouvent. Pour éprouver une prophétie (et tout autre manière que Dieu utilise pour parler à son peuple) il n'y a qu'un seul moyen, et c'est d'ouvrir sa Parole écrite. La prière ne sert pas à éprouver quoi que ce soit, tout au plus peut-elle servir pour demander à Dieu de nous montrer les choses dans sa Parole, si elles sont de lui. Le Saint-Esprit lui-même ne fera rien d'autre que de vous révéler ce qui est dans la Parole :
- Jean 16.13-14 : Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 16.14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
Relisez ces deux versets en vous rappelant que Jésus EST la vérité ET la Parole, et vous les comprendrez beaucoup plus en profondeur.
Je disais en introduction de ce chapitre que la nécessité d'éprouver parlait à différents niveaux concernant celui qui est justement dans la situation où il doit éprouver. Il y a le premier niveau qui nous permet simplement de savoir si ce qui vient d'être dit est de Dieu ou non. Celui qui connaît la Parole sera plus à même de le savoir, et le but n'est pas de connaître quelqu'un qui la connaisse, mais de la connaître soi-même. C'est justement là que se situe l'information supplémentaire. Une importante partie des 'croyants' prennent ce que disent les prophètes pour argent-comptant dès lors que ça leur fait plaisir. Des multitudes de paroles sont prononcées sous couvert de "prophéties" et acclamées sans la moindre vérification par un peuple qui dès lors considère le prophète comme Dieu. Ce faisant ils ne sont pas meilleurs que Pharaon devant Moïse. Si ça ne fait pas plaisir (ce qui n'arrive presque jamais), alors soit il faut absolument vérifier, soit ça n'est même pas nécessaire, ça ne peut pas venir de Dieu. Par contre, lorsque ça fait plaisir (autre manière de dire 'lorsque ça flatte l'égo'), alors le prophète devient un grand homme de Dieu qui a parfaitement cerné notre propre grandeur. Pourtant, et si on y réfléchit cela devient flagrant, la multitude des prophètes, qu'ils se proclament entre eux ou qu'ils s'auto-proclament, n'annoncent presque jamais rien sur les choses à venir, ce qui pourtant est la raison d'être de la prophétie. Lorsqu'ils le tentent, dans la majorité des cas, ils se trompent et se fendent d'un 'tout le monde peut se tromper'. Ce en quoi ils ont raisons, effectivement, tout le monde peut se tromper. Ca atteste encore plus fortement de la nécessité d'éprouver les prophéties, et d'en tirer des conclusions sur les prophètes.
Jésus nous disait :
- Matthieu 7.15-20 : Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. 7.16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? 7.17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 7.18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 7.19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 7.20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Maintenant, il faut également savoir faire la part des choses. Lorsque la Parole de Dieu nous dit que le prophète qui parle dans le nom de Dieu sans parler de sa part sera puni de mort (Deutéronome 18.20b : ... ce prophète-là sera puni de mort), c'est toujours d'actualité, mais ça n'est pas à comprendre de manière charnelle. N'oublions pas que la loi est toujours en vigueur, n'en déplaise à ses détracteurs, mais elle est passée du charnel au spirituel, ce qui est le sens de son accomplissement. La mort en question n'est donc plus charnelle, mais spirituelle. Le prophète qui se permet une telle chose volontairement enclenche son propre rejet du royaume de Dieu. Celui qui a fait cela involontairement devra régler son erreur avec Dieu, mais il est évident qu'il perdra la confiance du peuple dans une certaine mesure. Ca demande de l'humilité de reconnaître s'être trompé, mais c'est la responsabilité du prophète de savoir si Dieu est celui qui parle ou non. Ca n'est pas parce que le peuple de Dieu a du mal à entendre son Dieu, qu'il doit accepter que le prophète soit dans le même cas. Il faut souvent du courage pour parler, mais il faut tout aussi souvent de la sagesse pour se taire. Si le prophète n'entend pas clairement, alors qu'il se taise, en attendant d'entendre mieux.
Le prophète n'est pas un distributeur automatique, si Dieu ne dit rien, le silence reste le meilleur choix. Par contre, dès qu'il parle, les responsabilités se multiplient.
Le prophète est responsable de ce qu'il vient de dire, si cela vient de Dieu, il ne porte aucun poids.
De la même manière, dès que la parole est prononcée, celui qui l'entend a la responsabilité de l'éprouver, au risque de se charger d'un poids en acceptant ce qui n'était pas de Dieu, mais également au risque de se charger du poids de la désobéissance si cela venait de Dieu et qu'il ne l'a pas éprouvé. L'ordre normal étant tout simplement que :
- Dieu parle,
- le prophète transmet,
- et le peuple éprouve ce qui a été dit.
N'oublions pas qu'il est également important pour le prophète d'être informé qu'une parole ne venait pas de Dieu. Nous avons tous à nous perfectionner, et s'entendre dire à longueur de journée que tout ce qui est dit est de Dieu n'aide pas à faire le tri. D'autant que s'il a transmis une parole qui n'était pas de Dieu, il est bon pour lui qu'il demande pardon à Dieu, et non seulement il le sait, mais tout prophète sincère sera triste de s'être trompé et heureux qu'on l'en informe, justement pour régler de suite ce qui a attristé Dieu et blessé un frère ou une soeur. Nous pouvons être blessés par une parole dont on sait qu'elle n'était pas de Dieu, mais au-delà de ça nous devons comprendre qu'il n'y a pas forcément de malveillance dans celui qui l'a transmise, ça peut effectivement, en toute simplicité, être une erreur.
6 - Les faux -prophètes.
Je vais faire très court dans ce point parce qu'il y a quelque chose qu'il faut absolument mettre en avant et qui doit être intégré par les croyants. Non seulement pour mieux comprendre les textes parlant des choses passées, mais également des textes parlant du peu qui est encore à venir. Jésus nous avertit dans un passage transmis par l'évangile selon Matthieu :
- Matthieu 24.23-24 : Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. 24.24 Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus.
La notion qui est mal comprise, c'est celle de faux-prophète. On a cette tendance à séparer les prophètes en vrais prophètes et faux-prophètes. Pourtant c'est une séparation qui est fausse, et qui fait le jeu de l'ennemi, parce qu'elle fausse la compréhension de qui est un des protagonistes du livre de l'Apocalypse.
Lorsqu'Elie confronte les prophètes de Baal, il ne confronte pas les faux-prophètes de Baal. Ce ne sont pas des faux-prophètes.
- 1 Rois 18.19-20 : Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d'Astarté qui mangent à la table de Jézabel. 18.20 Achab envoya des messagers vers tous les enfants d'Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
Il en sera de même du temps de tous les rois pervertis d'Israël. Les prophètes ne sont que des porte-paroles, rien d'autre. Aussi, Baal a les siens, Astarté a les siens. Ca n'en fait pas des faux-prophètes, parce qu'ils sont exactement ce qu'ils disent être. C'est cela qu'il faut comprendre. Lorsque l'Eternel nous parle de 'Faux-prophètes', il parle de prophètes qui se présentent comme étant de Dieu, mais ne l'étant pas.
Ainsi, pour être un faux-prophète, il faut déjà prétendre appartenir à Dieu. C'est pour cela que Matthieu nous transmettait : il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes, ils vont de pair. Il n'y a pas de faux prophètes en dehors du royaume de Dieu, ce sont ceux qui viennent en habits de brebis, ils sont déguisés en croyants :
- Matthieu 7.15 : Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.
L'importance de comprendre cela tient à l'apparition du faux-prophète dans le livre de l'Apocalypse (Apocalypse 16.13 ; Apocalypse 19.20 ; Apocalypse 20.10). J'ai souvent entendu des discussions sur son origine ethnique probable, mais la réalité est que la première chose à comprendre est qu'il fera partie du 'peuple de Dieu'. Il se présentera comme faisant partie de l'église, et c'est en cela qu'il est un danger pour elle. Cela montre qu'elle n'a pas éprouvé correctement.
Quoi qu'il en soit, on pourrait encore parler longtemps des faux-prophètes, mais le point était surtout de comprendre que ce ne sont pas les prophètes des faux dieux, mais ceux qui se présentent comme les prophètes du vrai et qui ne le sont pas, qui sont appelés de la sorte.
Il est autant important de détecter les faux-prophètes pour chacun d'entre nous, que pour le corps de Christ dans son ensemble et, finalement, pour les vrais prophètes, qui souffrent de l'image désastreuse que ces personnages essayent de répandre.
Jérémie 23.11 : Prophètes et sacrificateurs sont corrompus; Même dans ma maison j'ai trouvé leur méchanceté, Dit l'Éternel.
7 - La répartition des rôles.
L'avant-dernier point que je vais traiter concerne une autre chose qui n'est pas comprise et qui pourtant et particulièrement simple. Lorsque l'Eternel a multiplié son peuple, il l'a séparé en 12 tribus. L'essentiel des tâches spirituelles étant confiées à la tribu de Levi et à la tribu de Juda, qui sont les deux tribus sacerdotales et qui auront également le plus de prophètes, pour ne pas dire l'essentiel des prophètes.
Le sacerdoce Davidique, plus que Judaïtes, est particulier, et il arrive de manière tardive. Pour leur quasi-totalité, les tâches spirituelles étaient attribuées aux Lévites, depuis l'érection du tabernacle de Moïse, ce qui inclut l'enseignement. C'est Moïse, Aaron, ou un des Lévites qui faisait la lecture de la loi au peuple. Comme je l'ai dit par avant , le fait qu'il soit nécessaire d'éprouver la parole des prophètes pour savoir si elle était Parole de Dieu, empêchait les prophètes d'être aux-même les référents de la loi. A la venue de Jésus et à la révélation de la grâce, ce ne sont pas les fonctions qui ont été répandues dans le peuple, mais le peuple qui est devenu par son adoption : une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte (1 Pierre 2.9). Par l'expression : sacerdoce royal, Pierre nous informe que nous sommes désormais tous, symboliquement, de la tribu de Levi et de Juda, qui sont, comme je le disais, les deux tribus portant un sacerdoce. Juda quant à elle, étant également la tribu de la royauté.
Dès lors, les fonctions qui étaient exercées à ces époques sont désormais exercées par les croyants. Cependant, il n'y a qu'un souverain sacrificateur, qui est Jésus, et tous ne sont pas en fonction dans le temple, qui représente le corps de Christ, son Eglise. Certains sont en fonction en dehors. Désormais les fonctions ne sont plus exercées aussi quantitativement par les mêmes personnes, et une différence de taille doit impérativement être prise en compte.
Cette dernière se trouve être la dispensation du Saint-Esprit pour tous les croyants. Nous sommes désormais tous sacrificateurs, bien que ce soit un fait, il se trouve que pour la plupart des croyants, la signification de cette affirmation de Pierre reste très floue. Le but n'est pas ici de détailler le cursus d'un sacrificateur, la seule chose à comprendre tient dans le fait que le peuple était passif, et que l'aspect spirituel était exclusif aux sacrificateurs, que nous sommes tous. Ce qui établit que, étant tous sacrificateurs, nous avons tous un service à rendre, sous les ordres du souverain sacrificateur. L'Eternel n'a pas autorisé le dénombrement des Lévites, aussi, je ne tenterai pas plus de le faire. En résumant de manière sommaire, à l'époque de Moïse, 11 tribus sur 12 n'exerçaient pas le sacerdoce, donc une tribu faisait l'intermédiaire entre l'Eternel et les 11 autres tribus. De nos jours, c'est terminé, nous sommes tous en service, et nous servons Dieu auprès de nos frères et sœurs. Un peu comme si les Lévites ne servaient qu'entre eux. Celui auprès de qui nous servons aujourd'hui servira peut-être auprès de nous par après.
Tous ceux qui ont accepté Jésus sont désormais dans le temple, et donc en service. Le parvis extérieur, qui est l'endroit où le peuple se tenait auparavant, a été donné aux nations (Apocalypse 11.2a : Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas; car il a été donné aux nations ...). Etant tous dans le temple, pour la grande majorité des disciples (que nous sommes tous), il s'agira de servir dans le temple. Les prophètes ne font pas exceptions, ils ne sont pas faits pour prophétiser en dehors. Cette vision du prophète qui se balade de pays en pays pour confronter les chefs d'états à grands renforts de prophéties n'est pas issue de la Parole de Dieu, mais de l'ignorance de ce qu'elle dit réellement. Comme j'ai déjà abordé ce point, retournons à ce qui motive ce chapitre.
Dès lors, les fonctions du tabernacle et du temple sont devenues ce que nous appelons des ministères, et chaque chose que nous voyons les Lévites du temps de Moïse faire, est devenue un ministère à part entière. Cependant, chaque ministère est indépendant. Cela ne signifie pas que Dieu ne pose pas sur un de ses serviteurs plusieurs fonctions simultanées, mais qu'aucune fonction n'est de facto liée à une autre. Ainsi, ce que je vais dire est vrai pour tous les ministères, même si je parle spécifiquement des prophètes dans cet enseignement : Dieu peut décider que pour le service spécifique qu'un serviteur devra remplir, il est nécessaire de lui accorder spécifiquement plusieurs onctions, mais ça n'est pas une règle, uniquement une possibilité, et dans tous les cas, si un ministère déborde sur un autre, alors il y a un problème. Le rôle du prophète est de transmettre la parole que Dieu a dite, pas de la comprendre ou de l'expliquer. Si Dieu la lui explique, gloire à Dieu, mais il fait ce qu'il veut, il est Dieu. Se forcer à expliquer est dangereux, parce que dans la volonté d'expliquer une chose que Dieu a montrée, on peut ajouter à ses paroles, et modifier la façon dont sa déclaration sera reçue.
- Proverbes 30.6 : N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.
Il y a 25 ans, un prophète m'a dit une chose que j'ai de suite comprise, elle était d'une déconcertante clarté, mais uniquement parce que c'était à moi que Dieu parlait. Lui n'avait pas les éléments pour la comprendre, et Dieu ne voulait pas qu'il la comprenne. Lorsque Dieu décide d'utiliser un prophète pour annoncer quelque chose à quelqu'un, il ne parle pas au prophète, il passe par lui. C'est pour cela qu'il faut de la sagesse pour simplement transmettre ce qui est de Dieu et ne pas l'expliquer systématiquement. Le prophète n'est pas automatiquement un enseignant. Il doit lui aussi savoir si ce qu'il reçoit est de Dieu et l'éprouver, ce faisant il doit connaître la Parole de Dieu écrite, mais ça ne signifie pas qu'il doive l'expliquer ensuite. S'il faut une heure d'explication après une Parole que Dieu a dite, alors on peut se demander si Dieu l'a dite.
Tout cela pour dire qu'aucun ministère n'est d'office livré clé en main accompagné d'un autre. Je connais au moins deux ministères dont je sais avec certitude qu'ils sont à la fois enseignants et prophètes, mais amalgamer systématiquement les deux est un piège dans lequel l'église de la fin des temps est tombée (Apocalypse 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner ...). A chacun de voir s'il pense que nous sommes l'église de la fin des temps.
8 - Les songes.
Pour finir sur cet enseignement concernant la prophétie et les prophètes, il y a un point qu'il est nécessaire d'aborder, et il s'agit de celui des songes. C'est un point beaucoup plus important qu'on l'imagine et qui par ailleurs est loin d'être ce que l'on croit. Un enseignement à part était envisageable, mais le fait est que les songes et la prophétie ont un lien direct, ce qui imposait de traiter le sujet dans le cadre de ce qui est dit dans cet enseignement.
Cependant, si Dieu parle souvent à ses prophètes par des songes et des visions, ce que nous montre clairement toute la Parole écrite de Dieu, mais qui nous est résumé dans le verset du livre des Nombres que j'ai déjà cité auparavant (Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai : Nombres 12.6), cela ne signifie pas que toutes les visions ou les songes soient par voix de conséquence, des prophéties. Cela peut être des directions pour notre vie, des réponses à nos demandes concernant les questions que nous nous posons sur tout et n'importe quoi.
a) La sémantique.
La première chose à dire concerne une fois de plus une clarification sur le vocabulaire. On entend généralement que dans la Parole de Dieu, les songes ce sont les rêves, et que les visions ce sont les choses que nous voyons en étant éveillés. La réalité est plus floue.
Il n'y a pas de mot spécifique pour les rêves, c'est le même que pour les songes ('chalam'). L'une ou l'autre traduction dépend du contexte. Lorsque le sens désigne à tord ou à raison, une chose venant de Dieu, alors c'est traduit par 'songe', lorsque ça n'est pas le cas, c'est traduit par 'rêve', mais le mot reste le même dans la langue originale.
Le mot 'vision' est plus problématique. Si l'on regarde le livre de Job de plus près, on y voit qu'il déclare dans un premier temps : Quand je dis: Mon lit me soulagera, Ma couche calmera mes douleurs, C'est alors que tu m'effraies par des songes, Que tu m'épouvantes par des visions ('Chizzayown') (Job 7.13-14). On peut en effet comprendre qu'il faisait des cauchemars qui le réveillaient et qu'ensuite, éveillé, il voyait des choses horribles, ne trouvant jamais la paix. Pourtant, quelques chapitres plus tard, il fera la déclaration suivante :
- Job 33.14-18 : Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde. 33.15 Il parle par des songes, par des visions ('Chizzayown') nocturnes, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, Quand ils sont endormis sur leur couche. 33.16 Alors il leur donne des avertissements Et met le sceau à ses instructions, 33.17 Afin de détourner l'homme du mal Et de le préserver de l'orgueil, 33.18 Afin de garantir son âme de la fosse Et sa vie des coups du glaive.
Cette fois-ci, il semble ne pas faire de distinction, ne parlant que de ce qu'il voyait en étant endormis, pourtant il utilise le même mot.
Plus tard, dans le livre de Joël, nous avons une autre déclaration qui elle, de prime abord, semble faire une différence :
- Joël 2.28 : Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des visions.
Pourtant, lorsqu'on réfléchit à ce qui est dit dans ce verset, on comprend que quelque chose ne colle pas dans cette façon de le comprendre. Dieu dit dans le livre des Nombres : Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai (Nombres 12.6). La conséquence de ce verset de Nombres est que nous ne pouvons comprendre celui du livre de Joël que d'une seule façon. Dans les derniers temps, tous les enfants de Dieu ayant l'Esprit de Dieu, seront en connexion directe avec Dieu, qui parlera à travers tous ceux qui le laisseront faire. Il utilisera tous les moyens à sa disposition, et personne ne sera délaissé dans sa relation avec Dieu. Cela ne résout évidemment pas le problème de sa propre mise à part. C'est une chose de savoir que Dieu promet cela, parce que, pour le coup, c'est une prophétie, donc il est certain que cela arrive, mais c'en est une autre d'être en situation de la vivre. Comme je le disais plus tôt, Jésus affirme que ses brebis entendent sa voix. Il y a deux façons de comprendre cette affirmation qu'il a faite :
- Si vous n'entendez pas sa voix, vous n'êtes pas ses brebis.
- Vous êtes ses brebis, mais vous ne vous rendez pas compte que vous entendez sa voix.
La Parole de Dieu est claire concernant le fait que beaucoup dans l'église actuelle ne sont pas les brebis du Seigneur (relisez Apocalypse chapitre 2 et 3), mais il y a aussi beaucoup de brebis qui ne comprennent pas qu'elles entendent la voix de Dieu. Elles sont des Samuel en devenir, qui entendent quelque chose mais restent trop charnelles, n'identifiant pas la source de ce qu'elles ont entendu. La persévérance amènera mathématiquement à la réalisation de ce que disait le prophète Joël.
Pour en revenir à la sémantique, on peut tourner autour du pot pendant des heures, mais la réalité est que ça n'a aucune importance. Ce qui compte est de savoir si cela vient de Dieu, et éventuellement d'être compris lorsque nous transmettons quelque chose. Dans bien des cas dans la Parole de Dieu, il faut faire attention au contexte pour être certain que la vision était un rêve un non, mais dans le fond, ce qui compte c'est surtout de savoir si cela venait de Dieu. Il va de soit que lorsque les choses sont dans la Parole de Dieu, la question, ne se pose pas vraiment, mais elle se pose lorsqu'on en vient à essayer de comprendre ce que nous avons vu. Dans ces situations il n'y a qu'une chose qui compte, parce qu'il n'y en a qu'une qui ait de la valeur : est-ce que cela venait de Dieu ? Si oui, alors peu importe si c'était une vision où un songe. Nous sommes humains, et comme tels, nous nous laissons distraire par ce qui ne représente aucun intérêt spirituellement. Elie était transporté par l'Esprit de l'Eternel (1 Rois 18.12 : Puis, lorsque je t'aurai quitté l'esprit de l'Éternel te transportera je ne sais où ...), ce qui compte c'est qu'il était dans les mains de Dieu, pas de savoir s'il était transporté dans un tourbillon, ou s'il disparaissait d'un endroit pour apparaître dans un autre. De la même manière, nombreux sont ceux qui s'intéressent à comment aura lieu l'enlèvement, au lieu de s'inquiéter d'en faire partie.
Songes et visions sont des moyens employés par Dieu. S'il envoyait un ange nous parler, le plus important ne serait pas de savoir quel ange, quel trajet il a emprunté et s'il a fait bon voyage, mais quel est le message. Il en va de même avec les songes et les visions. Tout ce qui compte, c'est ce que Dieu a dit.
b) Un besoin vital.
La deuxième chose à dire sur ce sujet relève du bon sens. Dieu nous a créé, notre nécessité de dormir et le fait que nous rêvions font donc partie intégrante de ce qu'il voulait pour nous. Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut (Psaume 115.3), donc ce que Dieu 'veut', 'est'. Lorsque nous comprenons que tout ce que satan fait, c'est utiliser ce qui 'est' pour en faire ce qu'il 'veut', nous réalisons qu'il utilise ce que Dieu crée pour en faire quelque chose qui le servira. Que ce soit les êtres humains ou quoi que ce soit d'autre. Satan n'a pas de vertus créatrices, tout ce qu'il peut faire, c'est essayer de nous convaincre de faire son œuvre, et donc d'utiliser ce que Dieu a mis à notre portée, pour le mettre à la sienne.
Donc Dieu, qui a voulu que l'homme dorme 33% du temps en moyenne, soit 8 heures par période de 24, ne nous a pas plongé dans une période d'inactivité, mais au contraire dans exactement l'inverse. Parce qu'on pourrait penser que Dieu étant Dieu, il utilise également nos périodes de sommeil pour nous parler, mais cela va beaucoup plus loin. Il les a créés pour ça. Bien entendu, il a de nombreuses manières de nous parler, mais le but n'est pas de parler des autres. Les songes sont probablement sa 'chaîne' principale. Dans la Parole, il les utilise constamment, et de manière indistincte au regard de la foi des uns et des autres. Ainsi, il parlera à Abimélec dans un songe (Genèse 20.6-7 : Dieu lui dit en songe: Je sais que tu as agi avec un coeur pur; aussi t'ai-je empêché de pécher contre moi. C'est pourquoi je n'ai pas permis que tu la touchasses. 20.7 Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera pour toi, et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t'appartient), il en fera de même avec Pharaon (Genèse 41.1 : Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve), ou encore Nebucadnetsar (Daniel 2.1 : La seconde année du règne de Nebucadnetsar, Nebucadnetsar eut des songes. Il avait l'esprit agité, et ne pouvait dormir). Par contre, seuls ses serviteurs peuvent en avoir l'explication, parce que la Parole de Dieu ne peut pas être comprise par les incroyants.
Nous pouvons prendre du plaisir à ce que nous faisons, cela ne signifie pas pour autant que ce soit la raison de l'existence de ces choses. Partant de là, nous devons comprendre que nos ensommeillements ne sont pas anodins mais que Dieu les utilise pour communiquer. Ce faisant, nous devons en prendre soin de la même manière que nous prenons soin de nos journées. Combiens se plaignent de ne pas faire de songes, mais passent leur journée loin de Dieu ? Combien ont des rêves agités suite à des journées qui l'étaient tout autant. Lorsque le livre de l'Ecclésiaste nous dit que : les songes naissent de la multitude des occupations (Ecclésiaste 5.3). Le monde, dont je rappelle qu'il n'est clairement pas du coté de Dieu, a imposé l'habitude du film avant de se coucher, pour que nos pensées soient bien secouées par tout ce que nous avons vu. On sait généralement qu'il est préférable de ne pas manger trop près de l'heure du coucher, mais tout le reste on le néglige.
Lorsqu'on regarde en détail dans la Parole de Dieu, les songes sont partout, et même lorsque Dieu à créé la femme à partir de l'homme, il a plongé l'homme dans un profond sommeil pour le faire (Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place : Genèse 2.21). Lorsque nous dormons, Dieu travaille, il est celui qui : ne sommeille ni ne dort (Psaume 121.4). De la même manière, lorsque l'Eternel décide d'avertir Abram de l'avenir de sa descendance, il n'attend pas qu'il dorme, il l'endort : 15.12 Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur Abram; et voici, une frayeur et une grande obscurité vinrent l'assaillir. 15.13 Et l'Éternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans (Genèse 15.12-13).
Dormir est vital pour le corps, mais également pour l'esprit. Dieu nous parle, il annonce ses oracles. Je rappelle le verset que je donnais auparavant :
- Nombres 12.6 : Et il dit: Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai.
Pourtant, dans de si nombreux cas, ceux qui font des nuits de prières vous feront sentir qu'ils sont plus spirituels que vous, les apparences sont souvent trompeuses. Dieu n'a pas créé le sommeil pour que nous nous en privions, mais pour nous parler dans des songes. Souvent ce sont les mêmes personnes qui trouvent que le sabbat est du temps perdu. Le but de Dieu est que nous entrions dans son repos, et chaque nuit en est un rappel, comme chaque sacrifice sous la loi était un rappel de celui de Jésus qui était à venir et par lequel il a payé pour nos fautes. Cela fait du sommeil un acte vital, qui doit être pris avec le même sérieux que nos journées. Nous consacrons nos journées à Dieu le matin, nous devrions également lui consacrer nos nuits le soir.
* Psaumes 121.3-4 : Il ne permettra point que ton pied chancelle; Celui qui te garde ne sommeillera point. 121.4 Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël.
* Ecclésiaste 5.3(5:2) : Car, si les songes naissent de la multitude des occupations, la voix de l'insensé se fait entendre dans la multitude des paroles.
c) Le songe est un support.
Ne nous y trompons pas, les songes ne sont pas tous de Dieu, et je ne parle pas des rêves issus de nos occupations journalières. Je parle directement du fait que satan aussi murmure à nos oreilles, et de la même manière que nous devons faire le tri des pensées qui viennent à nous dans la journée, nous devons également le faire des songes qui viennent à nous dans la nuit.
Le meilleur exemple se trouve être un passage totalement incompris par une immense majorité des croyants, celui où la femme de Pilate a un songe concernant Jésus. Le texte nous dit ceci :
- Matthieu 27.19 : Pendant qu'il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire: Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste; car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui.
Notons tout d'abord que cette femme a des songes en pleins jours, nous pouvons donc en conclure qu'elle est probablement bien au-delà des 8 heures de sommeil par jour. Ensuite, elle fait dire à son mari qu'il ne doit rien faire à Jésus parce que ce serait un 'juste', et qu'elle aurait souffert en songe, à cause de lui. Toutes ces informations suffisent à beaucoup de personnes pour dire que Dieu lui aurait parlé. La réalité est toute autre, Jésus est venu pour ce moment, étant l'Eternel, il s'est dépouillé de sa gloire pour cet instant, il a lui-même déclaré qu'il pouvait demander 12 légions d'anges à son Père n'importe quand, et qu'il donnait sa vie de son plein gré. La question est alors : pourquoi le Père s'opposerait au sacrifice du Fils ? Pourquoi essayerait-il de l'empêcher ? La réalité c'est que satan, voyant ce qui était entrain de se passer, a essayé par l'entremise de cette femme, qui avait un grand contrôle sur son mari, d'empêcher le sacrifice de substitution qui allait suivre.
Ce songe est une tentative de satan d'interférer. L'affirmation que Jésus est 'juste' n'a aucun poids dans sa bouche, rappelons-nous que la démoniaque dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 16 verset 17, nous disait : Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. Une affirmation totalement vraie, qui ne vient pas de Dieu, mais des démons qui habitent cette femme.
Cela pose une fois de plus la nécessité d'éprouver ce que nous recevons. Ca n'est pas parce que certains éléments paraissent vrais, que l'ensemble l'est. La conformité doit être avec l'ensemble de la Parole de Dieu.
d) La précision, langage direct ou imagé.
Ce point est important, il tient en une question que se posent souvent les croyants. Au regard des songes, pourquoi Dieu est-il aussi clair dans l'ancien testament et si peu dans le nouveau ?
d.1) Une normalité inattendue.
La réponse est presque aussi simple que la question et tient dans un point que j'ai déjà traité. La différence entre la deuxième et la troisième époque. Dieu était clair lorsque le peuple n'avait pas de moyen de comprendre. De nos jours nous avons le Saint-Esprit. La séparation avec le monde se faisait anciennement de manière géographique, ce qui n'est plus le cas. Lorsque Dieu s'adressait à un incroyant, c'est un enfant de son peuple qui servait à donner la compréhension. Lorsqu'il s'adressait à quelqu'un de son peuple, il optait généralement pour un message plus clair.
De nos jours, les songes paraissent tous, ou presque tous, imagées. Ce qui a changé, c'est la situation globale. Comme je le disais sur les prophètes et la prophétie, Dieu ne change pas, donc le message ne change pas plus, par contre, c'est le média qui change. Nous ne sommes plus un peuple géographique, mais un peuple spirituel. Notre nation et notre unité ne sont pas de ce monde. L'élément qui nous unit est le même qui nous a donné l'adoption et qui a fait de nous des frères et des sœurs dans l'esprit. Le Saint-Esprit.
Là, il va falloir garder l'esprit ouvert.
Nous pouvons en venir à croire que les choses sont plus difficiles à comprendre de nos jours qu'à l'époque, et que par voie de conséquence, nous serions désavantagés. La réalité est exactement l'inverse. La normalité c'est ce que nous vivons. Les Israélites de l'époque allant de Moïse à Jésus n'avaient pas la capacité de comprendre, parce qu'ils n'avaient pas l'Esprit. Ils étaient comme les juifs de l'époque de Jésus, dans l'incapacité de comprendre le langage de Dieu. D'autant qu'ils avaient refusé de lui parler en face sur la montagne d'Horeb. Ce qu'on constate, c'est que Jésus est venu rétablir notre relation avec le Père céleste et que durant tout son ministère terrestre il n'a cessé de parler en paraboles. Près d'une cinquantaine dans les évangiles qui pourtant ne sont pas très longs.
Bien qu'on ne puisse pas en faire une règle, la majorité des prophéties qui se trouvent dans l'ancienne alliance se retrouvent dans les deux catégories suivantes :
- Les choses sont dites clairement, Jérémie (pour l'essentiel de son livre) et Michée fils de Jimla (1 Rois 22.7-28) en étant des exemples assez simples. Ce sont généralement des prophéties qui s'accomplissent dans le temps de l'ancienne alliance.
- Les choses deviennent plus difficiles à comprendre, Daniel en étant le meilleur exemple, mais Ezéchiel n'étant pas loin derrière. Généralement il s'agit de prophéties dont l'accomplissement se trouve après la dispensation de l'Esprit, et dont la compréhension ne peut pas se faire sans lui.
* Il faut également garder à l'esprit que : ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera (Ecclésiaste 1.9), cette vérité l'est également pour bon nombre des prophéties de la Parole de Dieu qui ont de multiples accomplissements.
Personne ne comprenait les paraboles de Jésus, pas même ses disciples, à qui il devait les expliquer ensuite en privé. N'oublions pas qu'ils n'avaient pas le Saint-Esprit, dont l'une des fonctions est justement d'expliquer à ceux qui ont reçu l'adoption, les choses qui concernent la vérité, qui est Jésus :
- Jean 16.13-14 : Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 16.14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
Il est donc tout à fait normal que l'essentiel des songes que nous recevons de la part du Seigneur soient imagées. Ce qui est moins normal, c'est l'incapacité d'en avoir l'explication. Les choses cachées sont à l'Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi (Deutéronome 29.29). Dieu ne donne pas une vision sans pourvoir à son explication. Pourtant, il ne faut pas se braquer si la compréhension ne vient pas, ni courir à droite ou à gauche pour en forcer une. Cependant, parce que je sens que je dois le préciser, lorsque je dis que Dieu pourvoit obligatoirement à l'explication de ce qu'il dit, je ne pose pas l'anathème sur celui qui ne comprend pas ce qu'il a vu. Ce que j'affirme, c'est que l'explication sera donnée en son temps. Malheureusement notre impatience nous fait nous confier à n'importe qui pour trouver une explication dans l'urgence. Restez dans la paix, sachant qu'il a déjà pourvu à l'explication. C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C'est dans le calme et la confiance que sera votre force nous dit Esaïe 30.15, gardez ce que Dieu vous a montré précieusement, remerciez-le d'avoir eu la bonté de vous parler et demandez-lui non pas l'explication, mais ce que vous devez faire de ce qu'il vous a confié. Comme d'habitude, nous avons toujours tendance à nous placer au centre du monde, mais il faut également prendre en compte que ce que vous avez reçu n'est pas forcément pour vous et que dans ce cas, l'explication ne vous regarde peut-être pas. Avec Dieu, tout est possible, alors ne le limitez pas. La seule chose qui soit certaine est que vous ayez reçu quelque chose, alors pour l'étape suivante, allez le voir lui, peut être qu'il vous donnera cette explication, sachant qu'il peut soit vous faire attendre parce que le temps de la compréhension n'est pas encore venu, soit vous donner l'explication de suite, soit vous aiguiller vers la personne à qui il la donnera ... Comme Dieu est Dieu, il peut faire ce qu'il veut, et comme il le veut. Gardez également à l'esprit que la fin du verset d'Esaïe que je viens de citer est : Mais vous ne l'avez pas voulu! C'est une décision personnelle de lui faire confiance et de rester dans le calme et la confiance. Lorsque vous recevez une vision, ou un songe, c'est une parole de Dieu, et il nous affirme ce qui suit :
- Esaïe 55.11 : Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
Il ne laissera pas tomber à terre une seule de ses Paroles, alors s'il vous a parlé, il fera en sorte que sa Parole exécute sa volonté.
* Esaïe 30.15 : Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Éternel, le Saint d'Israël: C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C'est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l'avez pas voulu!
d.2) Ne pas comprendre peut avoir un sens.
Finalement, la dernière chose à dire sur le fait de comprendre ou de ne pas pouvoir est de rappeler que la compréhension n'est pas systématique. Nous avons l'exemple de Daniel, qui entend ce que dit l'ange, mais qui ne comprend pas ce que cela signifie (J'entendis, mais je ne compris pas : Daniel 12.8), mais nous avons surtout deux exemples très parlant qui sont presque un copié coller l'un de l'autre :
- Daniel 8.15 : Tandis que moi, Daniel, j'avais cette vision et que je cherchais à la comprendre, voici, quelqu'un qui avait l'apparence d'un homme se tenait devant moi.
- Actes 10.17 : Tandis que Pierre ne savait en lui-même que penser du sens de la vision qu'il avait eue, voici, les hommes envoyés par Corneille, s'étant informés de la maison de Simon, se présentèrent à la porte,
Dans les deux cas, nous avons un serviteur de Dieu (Daniel et Pierre) qui ont eu une vision, aucun des deux ne la comprend, les deux méditent dessus, et dans les deux cas, c'est alors qu'ils méditent dessus qu'une personne arrive, porteuse de la réponse.
Parfois, la compréhension est impossible parce que les pièces du puzzle ne sont pas encore en place. Cela ne signifie pas que la chose est complexe, simplement que nous n'avons pas tous les éléments.
Dans les deux cas, Daniel et Pierre ont reçu ce qui était nécessaire à la compréhension de la suite. C'était une mise en situation, qui ne devenait compréhensible que lorsque la situation se présentait.
* Daniel 12.8 : J'entendis, mais je ne compris pas; et je dis: Mon seigneur, quelle sera l'issue de ces choses?
e) L'imagerie est unique et attachée à la chose vue.
Le titre peut paraître difficile à comprendre, et pour cause ... Le fait est que Dieu s'exprime comme il veut, et il peut dire la même chose d'autant de façons différentes qu'il le souhaite. Si Dieu peut dire la même chose de multiples manières, alors cela induit qu'il n'y a pas de correspondance systématique entre une chose vue et sa signification. Prenons en exemple les deux songes de Pharaon qui sont présentés à Joseph :
Songe 1 :
- Genèse 41.17-21 : Pharaon dit alors à Joseph: Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve. 41.18 Et voici, sept vaches grasses de chair et belles d'apparence montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. 41.19 Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres, fort laides d'apparence, et décharnées: je n'en ai point vu d'aussi laides dans tout le pays d'Égypte. 41.20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses. 41.21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu'on s'aperçût qu'elles y fussent entrées; et leur apparence était laide comme auparavant. Et je m'éveillai.
Songe 2 :
- Genèse 41.22-24 : Je vis encore en songe sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige. 41.23 Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d'orient, poussèrent après eux. 41.24 Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. Je l'ai dit aux magiciens, mais personne ne m'a donné l'explication.
Deux songes différents dans l'apparence, mais avec exactement la même signification :
- Genèse 41.25 : Joseph dit à Pharaon: Ce qu'a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire.
Cela signifie que pour dire une même chose, Dieu a utilisé des vaches et des épis de blé. Cela ne signifie pas que les épis de blé et les vaches signifieront toujours ce qu'ils ont signifié dans ces deux songes, ni que les deux auront toujours une signification identique l'un avec l'autre. Tout ce que cela montre, c'est que dans ce cas précis, Dieu a voulu parler et a utilisé ces deux images pour le faire. Dans le livre du prophète Amos, Dieu utilisera à nouveau les vaches pour parler de quelque chose de totalement différent (Amos 4.1 : Écoutez cette parole, génisses de Basan qui êtes sur la montagne de Samarie ...).
On ne peut donc en aucune manière attribuer à une image spécifique, une signification générale. Si vous voyez une vache dans un songe, la signification peut être la même qu'une des fois où elle a été utilisée dans la Parole de Dieu, comme elle peut être différente de toutes les utilisations qui y ont été faites. A partir du moment où Dieu montre quelque chose à quelqu'un, la personne qui a les clés pour comprendre le songe est souvent la personne à qui il est destiné. S'il était pour vous, alors prenez en compte que Dieu, vous connaissant, a utilisé une image que vous étiez en mesure de comprendre, et la signification peut paraître loufoque à la terre entière, ce qui compte pour vous, c'est de savoir ce que Dieu vous a dit. Si la terre entière n'est pas d'accord avec la manière dont vous comprenez ce que Dieu vous a dit, alors peut-être que vous n'auriez pas du en parler à la terre entière.
(Dans tous les cas, je le rappelle, la signification ne doit en rien contredire la Parole écrite de Dieu, qui est la source par laquelle nous éprouvons toute chose).
Finalement, pour finir sur ce que Joseph a dit à Pharaon, rappelons cette loi spirituelle très intéressante :
- Genèse 41.32 : Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c'est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l'exécuter.
Parfois Dieu nous dit une chose, et le temps passe. Puis, soudainement, il nous la dit à nouveau. Ce verset nous explique ce qui va se passer. C'est un peu comme s'il nous prévenait à l'avance et, alors que le temps est venu, il nous disait : 'c'est maintenant'.
f) Le danger de catégoriser les symboles.
Joseph et les songes de son adolescence sont à leurs tours un bon exemple de ça . Joseph, dans sa jeunesse, a reçu deux songes et les a exposés à sa famille.
Songe 1 :
- Genèse 37.6-8 : Il leur dit: Écoutez donc ce songe que j'ai eu! 37.7 Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle. 37.8 Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles.
Songe 2 :
- Genèse 37.9-10 : Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J'ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. 37.10 Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi ?
Nous ne sommes pas les seuls à faire l'erreur de considérer que tel symbole signifie telle chose. Il faut réaliser que les personnes à qui nous confions ce que Dieu nous a donné font souvent de même. Rappelez-vous que les frères de Joseph ne l'ont pas aimé parce qu'il avait eu un songe, au contraire, ils l'ont encore plus haï (Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage : Genèse 37.5). Lorsque nous recevons quelque chose de la part de Dieu, c'est un réel bonheur, et nous pouvons avoir tendance à vouloir en parler nous aussi à nos frères, mais ne croyez pas que tous sauteront de joie. Il y aura ceux qui verront en vous ce qu'ils ne sont pas, et ils vous en voudront, il y aura ceux qui ont une explication toute trouvée concernant votre songe, mais vous sentirez au fond de vous-même que ça n'est pas le sens de ce que Dieu vous a montré, alors ils vous en voudront de rejeter leurs explications. N'oubliez jamais que Jésus a toujours été rejeté, alors ce qu'il met en vous risquera fort de ne pas être accepté aussi facilement que vous l'imaginez. Prenez un peu de recul et laissez Dieu vous convaincre de ce que vous devez faire. Si vous parlez, faites-le avec les frères et sœurs dans lesquelles vous avez le plus confiance.
Joseph en a parlé à sa famille, ses frères l'ont haï d'autant plus, et même son père, qui pourtant : l'aimait plus que tous ses autres fils (Genèse 37.3), l'a repri. Dans les deux cas, l'orgueil a pris le dessus. Dans les deux songes, les éléments en présence se prosternaient devant ce qui représentait Joseph. Pourtant, au minimum, Jacob était proche de Dieu, et il aimait son fils, mais il a noyé l'éventualité de comprendre dans une réaction viscérale au fait de se prosterner devant son fils, sans chercher à trouver la signification réelle de ce que Dieu disait.
Nous devons avoir une totale neutralité concernant ce que Dieu nous montre, de crainte de coller nos propres conceptions sur les images que Dieu nous donne. Dans l'exemple de Joseph, ce sont les autres qui ont identifié un élément de ses songes et qui en ont tiré des conclusions hâtives, mais cela ne signifie pas que nous ne puissions pas faire de même. Si nous nous butons sur la signification d'une chose, nous pouvons passer à côté de la signification globale. Jésus distribuait les paraboles, mais c'est également lui qui en donnait l'explication, et lorsque le Saint-Esprit le fait désormais, c'est en prenant de ce qui est à Jésus pour nous le révéler. Ne rejetez pas la possibilité que Dieu puisse transmettre l'explication à travers un Joseph ou un Daniel, mais gardez à l'esprit que si quelqu'un reçoit l'explication, il la recevra du Saint-Esprit, alors ne vous précipitez pas, méditez le songe, c'est peut-être vous qui en recevrez l'explication, et n'acceptez pas la signification d'un symbole uniquement parce que dans le songe d'un autre, il signifiait cela.
g) Partiellement de Dieu.
On peut regarder les choses de manière très manichéenne, c'est de Dieu ou ça n'est pas de Dieu, cependant, ce serait considérer que nous sommes soit entièrement nettoyé, soit pas du tout. Nous sommes malheureusement des oeuvres en développement, et la chair continue de parler. La normalité voudrait qu'elle ait de moins en moins la parole, mais c'est un autre sujet. Nous sommes donc, dans notre progression spirituelle, justement dans une progression, et tant que le but final n'est pas atteint, sachant qu'il le sera lorsque nous serons au ciel, nous devrons faire avec ce conflit permanent entre la chair et l'esprit.
Il se retrouve également dans les songes que Dieu nous donne. Ne partez pas du principe que tout ce que vous avez vu est de Dieu ou que rien n'est de lui. Restez simplement ouvert, et éprouvez. Il faut de la sagesse pour faire le tri, mais il se trouve justement que Jésus est la Sagesse (Proverbes, chapitre 8).
h) Conseil suite à un songe ou une vision.
Que ce soit un songe ou une vision n'a pas beaucoup d'importance concernant la suite à donner. On se questionne souvent sur : est-ce un songe ? Est-ce une vision ? ... Mais la réalité est : Dieu a-t-il parlé ? Je ne vais pas reprendre à zéro, donc voyons ce qu'il est souhaitable de faire si l'on pense que cela venait de Dieu. Une fois qu'on a la certitude que c'est le cas, il y a plusieurs niveaux de réponses à cette question, cependant, la base de chaque niveau reste la même.
Notez tout.
On peut faire confiance à sa mémoire, mais on aurait tort. Dès lors qu'une chose spirituelle arrive, une chose charnelle va réagir. Les souvenirs évidents d'aujourd'hui ne seront pas nécessairement aussi évidents demain, ou dans un an. De manière inverse, les incompréhensions d'aujourd'hui seront peut-être comprises demain, et on a tendance à oublier plus facilement les choses qu'on n'a pas comprises.
Parmi les détails à noter se trouvent, sans réel ordre d'importance :
- Datez le songe/vision,
- Placez-le dans votre contexte quotidien, si vous êtes en train de vendre votre maison et que vous voyez emménager quelque part, ça peut être relié, tout comme ça peut être une direction de Dieu, cependant, il vaut mieux garder ce détail en mémoire parce que dans un cas comme dans l'autre, cela fera partie de l'équation finale,
- Séparez ce dont on est certain de ce dont on l'est moins (par exemple en soulignant les choses certaines),
- Précisez si vous voyez la scène ou si vous la vivez,
- Précisez les couleurs, les émotions, les impressions, si vous êtes en paix ...,
- Même si ça parait déconnecté, précisez ce que vous avez en tête au sortir de cette vision/songe,
- ...
Bien que tout cela soit charnel (le fait de tout noter), il faut comprendre que ça n'est pas censé vous donner la solution, mais faire en sorte que vous puissiez le relire plus tard en évitant que le temps n'ait altéré ce que Dieu avait montré. Parce qu'il y a un autre piège, dont je vais parler tout à l'heure. Pour l'instant finissant ce point sur ce qu'il convient de faire lorsque nous avons reçu quelque chose de Dieu.
Notez dans le détail est donc la première chose à faire, et ce, dans tous les cas. Cependant, il est possible, et même fréquent, que la signification soit immédiate. Il est souhaitable de tout de même noter. L'exemple de Jean n'est pas celui qui a le plus d'importance, Jésus lui disant clairement de noter ce qu'il était sur le point de lui révéler : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises ... (Apocalypse 1.11), par contre, un exemple qui parait beaucoup plus clair se trouve être celui de Daniel :
- Daniel 7.1 : La première année de Belschatsar, roi de Babylone, Daniel eut un songe et des visions se présentèrent à son esprit, pendant qu'il était sur sa couche. Ensuite il écrivit le songe, et raconta les principales choses.
Ce verset de Daniel nous montre, une fois de plus, si c'était nécessaire, que les songes et les visions peuvent être la même chose. Dans le cas présent, Daniel a des visions, dans un songe. Ce qui est important cependant, c'est que personne ne lui dit directement de noter ce qu'il a vu, mais avant même de partager quoi que ce soit, il fait la démarche de noter ce qu'il a vu. L'autre détail intéressant étant qu'il note le songe, sous entendant 'tout le songe', mais qu'en revanche, il n'en partage pas tous les détails.
Ce même verset nous fait comprendre autre chose. Comme je l'ai précisé auparavant, Daniel ne comprenait pas nécessairement ce qu'il voyait ou entendait. Dans cette même série de visions qu'il a eu pendant un songe, il dira les deux versets qui suivent :
- Daniel 7.15 : Moi, Daniel, j'eus l'esprit troublé au dedans de moi, et les visions de ma tête m'effrayèrent.
- Daniel 7.19 : Ensuite je désirai savoir la vérité sur le quatrième animal, qui était différent de tous les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents de fer et des ongles d'airain, qui mangeait, brisait, et foulait aux pieds ce qu'il restait;
La conclusion de ce chapitre du livre du prophète Daniel se trouve dans l'expression de son trouble, ce qui signifie qu'il n'avait pas, une fois de plus, compris ce qu'il voyait. Ce qu'il fera de cette constatation, c'est de garder ce qu'il avait vu/entendu dans son coeur.
- Daniel 7.28 : Ici finirent les paroles. Moi, Daniel, je fus extrêmement troublé par mes pensées, je changeai de couleur, et je conservai ces paroles dans mon coeur.
Donc lorsque vous avez reçu quelque chose de Dieu, faite en sorte de pouvoir le conserver de la manière la plus ressemblante avec l'original.
Ces versets de Daniel vont permettre de faire la transition vers un premier avertissement qu'il est impératif de prendre en considération.
i) Premier avertissement.
A minima, ce que nous comprenons du chapitre 7 du livre du prophète Daniel est qu'il ne comprenait pas forcément la signification de ce qu'il recevait, mais qu'il savait que c'était de Dieu, et il se trouve que c'est probablement la chose la plus importante à comprendre lorsque l'on reçoit quelque chose. Nous avons tendance à vouloir l'explication plus qu'à vouloir savoir si ça vient de Dieu.
Il faut comprendre si ça vient de Dieu plus que comprendre ce que cela signifie. Parce que rien ne peut nous affirmer que la signification soit pour nous, ce qui, si l'on attend la signification, peut nous faire garder de côté une chose qui devrait être partagée. Si Daniel avait attendu de comprendre ce qu'il a vu et entendu, il est probable que le livre du prophète Daniel serait beaucoup plus court, voir même qu'il n'existerait pas.
Cela vient probablement du fait que nous soyons ancrés dans le temps, mais nous avons cette tendance à vouloir mettre la charrue avant les bœufs. L'ordre dans lequel les choses doivent se faire est donc le suivant :
- Est-ce de Dieu ?
- Est-ce que c'est pour moi ou pour d'autres ?
- Si c'est pour moi, qu'elle est la signification ?
- Si ça n'est pas pour moi, qui est le destinataire ?
Rappelez-vous que si ça n'est pas pour vous, la signification a elle aussi de grandes chances de ne pas vous concerner.
j) Deuxième avertissement.
Il pourrait y avoir de nombreuses choses à dire sur les faux prophètes et les songeurs, un enseignement complet pourrait leur être consacré, cependant le plus important est de comprendre la nécessité de se méfier, principalement dans les temps que nous traversons et qui sont les derniers. La Parole de Dieu ne fait pas mystère de ce qu'elle est notre guide et que le Saint-Esprit nous la révèle. David nous disait, parlant de l'Eternel, que : Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier (Psaume 119.105). C'est la Parole de Dieu qui est notre guide, et la lumière, toujours selon la Parole, est l'enseignement (Car le précepte est une lampe, et l'enseignement une lumière : Proverbe 6.23), l'huile étant, de son côté, le Saint-Esprit, ce qui nous fait comprendre le passage de la parabole des 10 vierges parlant des lampes sous un nouveau jour (Matthieu 25.1-13). Les vierges sages avaient la Parole de Dieu, les enseignements et le Saint-Esprit, et c'est à ce prix-là qu'elles ont pu non seulement entendre, puisque toutes ont entendu, mais répondre de manière adéquate. La voix qui annonce la venue du maître ne peut pas être suivie dans la parabole, c'est uniquement l'association de la lampe, de l'huile et de la lumière, qui ne peut être produite, que par l'huile passant à travers la lampe.
C'est pour ça que les prophéties, les songes, les visions, aussi importants soient-ils dans la vie du croyant et plus généralement de l'Église, n'ont aucune valeur s'ils ne franchissent pas la mise à l'épreuve de la Parole écrite de Dieu, qui est la seule vérité éprouvée.
- * Proverbe 6.23 : Car le précepte est une lampe, et l'enseignement une lumière, Et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie:
- * Matthieu 25.3-4 : Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles; 25.4 mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.
Concernant les songeurs compulsifs, un florilège de déclarations faites par l'Eternel dans la Parole de Dieu est suffisant pour comprendre qu'il faut garder son sang-froid. Le but n'est pas de dresser un tableau tellement noir que plus personne ne fera confiance aux prophètes et aux songes annoncés comme venant de Dieu. La nécessité cependant et de recadrer les choses. Dans ce florilège d'inepties que nous pouvons entendre, transformant des chants ouvertement contradictoires avec la parole de Dieu comme des 'louanges', uniquement parce que les 'croyants' se sentent 'transportés', dans cette acceptation sans bornes de la prophétie comme étant par obligation le retour de la grandeur divine sur terre, nous constatons surtout l'absence quasi totale de vérifications de la conformité avec les écritures, et donc le refus de faire ce que Dieu nous a demandé de faire, au profit de ce que nous disons ressentir.
Les rêves ont le vent en poupe, parce que tout le monde rêve et que ça ne demande aucun effort, les prophètes ont le vent en poupe parce qu'il n'est pas nécessaire de faire quoi que ce soit et que les paroles sont toujours douces. Attendez que Dieu annonce réellement ses jugements, soudainement la popularité changera, et les prophètes seront à nouveau mis à mort.
Mais pour en revenir aux prophètes et aux songeurs compulsifs, voici pèle-mêle ce que nous dit la Parole :
- Jérémie 23.16 : Ainsi parle l'Éternel des armées: N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent! Ils vous entraînent à des choses de néant; Ils disent les visions de leur coeur, Et non ce qui vient de la bouche de l'Éternel.
- Jérémie 23.25-28 : J'ai entendu ce que disent les prophètes Qui prophétisent en mon nom le mensonge, disant: J'ai eu un songe! j'ai eu un songe! 23.26 Jusques à quand ces prophètes veulent-ils prophétiser le mensonge, Prophétiser la tromperie de leur coeur? 23.27 Ils pensent faire oublier mon nom à mon peuple Par les songes que chacun d'eux raconte à son prochain, Comme leurs pères ont oublié mon nom pour Baal. 23.28 Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, Et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment? dit l'Éternel.
- Zacharie 10.1-3 : Demandez à l'Éternel la pluie, la pluie du printemps! L'Éternel produira des éclairs, Et il vous enverra une abondante pluie, Il donnera à chacun de l'herbe dans son champ. 10.2 Car les théraphim ont des paroles de néant, Les devins prophétisent des faussetés, Les songes mentent et consolent par la vanité. C'est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, Ils sont malheureux parce qu'il n'y a point de pasteur. 10.3 Ma colère s'est enflammée contre les pasteurs, Et je châtierai les boucs; Car l'Éternel des armées visite son troupeau, la maison de Juda, Et il en fera comme son cheval de gloire dans la bataille;
- Jude 1.8 : Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, ...
On est loin de la façon de voir de l'église actuelle, et il faut comprendre que ne prendre en compte que ces quatre derniers passages seraient exactement la même erreur que de ne pas les considérer. Les songes, les visions et les prophéties sont importants, et c'est justement cette importance qui fait qu'on doit les traiter de la manière dont Dieu nous dit de le faire ...
... avec la certitude que Dieu parle ...
... mais qu'il n'est pas le seul !
9 - Conclusions.
a) La connaissance grandit, la compréhension diminue.
Le vrai problème concernant la prophétie vient assez simplement de la méconnaissance de la Parole de Dieu. On pourrait chercher les responsables de cette méconnaissance, mais la réalité c'est que ce serait à nouveau chercher le responsable de nos propres manquements. Dans nos cultures, tout le monde y a accès. Par internet, on peut soit l'écouter, soit la lire gratuitement. La seule chose qui manque c'est la volonté de le faire. Des sites marchands vous vendront une fortune des méthodes pour lire la Bible en 2 ans. Non seulement il suffit de lire deux pages par jours pour le faire, ce qui vous fera économiser de l'argent, mais la simple idée d'envisager de mettre deux années pour la lire me plonge dans une totale perplexité. Une bonne partie des 'croyants' qui envisagent l'éventualité de peut-être un jour, si l'occasion se présente, commencer à réfléchir à la possibilité de lire la bible en suivant un programme sur deux ans, n'ont cependant pas les mêmes problèmes lorsqu'il s'agit de lire 10 pages d'affilée dans un magasine people au sujet d'un démoniaque quelconque. Les intérêts personnels sont clairement représentés dans les difficultés qu'affrontent certains croyants dans leur contact avec la Parole de Dieu.
Comme il faut bien donner le change, alors le but n'est plus de lire la Parole pour savoir ce que Dieu dit, mais d'en donner l'apparence. Alors chacun considère que si c'est bon pour son frère, ça doit l'être pour soi, et finalement, plus personne n'éprouve rien et l'église est au bord du plongeoir, avec l'abîme à portée de saut.
Cela concerne autant la prophétie de manière générale que les songes et les visions. On en arrive à ce que les croyants connaissent des morceaux de versets parce qu'ils les ont entendus quelque part, et dès qu'ils entendent quelque chose qui pourrait ressembler à ce qu'ils connaissent, alors c'est de Dieu. Ouvrir la Parole de Dieu ne fait pas partie de l'équation.
Et je ne vais pas conclure cet enseignement en donnant une méthode pour passer outre ce que Dieu a ordonné. Il a donné un ordre dans lequel les choses doivent se faire, et il n'y a pas d'autre chemin. Si on n'aime pas ce chemin, alors il y a un problème dans notre vie que nous devons régler, parce que Jésus est le chemin, et il est la Parole, et le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.
b) Les prophètes, mais pas que ...
Cet enseignement porte sur la prophétie et sur les prophètes, mais le but n'est pas de stigmatiser un ministère. Par exemple, la nécessité d'éprouver ce qu'ils disent est fondamentale, mais elle est tout autant vraie pour qui que ce soit parlant de la part de Dieu, en place dans le ministère ou non. La Parole de Dieu ne nous prévient pas que sur les faux prophètes, elle le fait sur d'autres ministères :
- Jérémie 23.30-31 : C'est pourquoi voici, dit l'Éternel, j'en veux aux prophètes Qui se dérobent mes paroles l'un à l'autre. 23.31 Voici, dit l'Éternel, j'en veux aux prophètes Qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole.
- Zacharie 10.3a : Ma colère s'est enflammée contre les pasteurs, ...
- 2 Pierre 2.1 : Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.
- Apocalypse 2.2 : Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs;
Lorsque Dieu nous dit d'éprouver les esprits, ça n'est pas pour nous embêter, mais pour nous protéger. Peut-être que voir ça de cette manière vous fait penser 'mais qu'est-ce qu'on va faire s'il faut se méfier de tout le monde ?', alors demandez-vous plutôt comment ça se fait que vous ne vous en soyez pas rendu compte plus tôt ! Le but n'est pas de vivre dans la méfiance, mais dans la confiance en Dieu, et notre niveau de confiance en lui définira notre niveau d'obéissance à sa Parole. Lorsqu'on ne connaît pas la Parole de Dieu, prendre de face cette nécessité peut ressembler à prendre un train de plein fouet, et dans la réalité, c'est probablement bien plus violent.
Pourtant, il n'y a pas d'alternatives, alors au lieu de se plaindre une fois de plus de ce que nous ne pouvons pas faire par suite de nos manquements, la seule solution est de se retrousser les manches et de commencer à faire ce qu'il nous dit de faire depuis si longtemps. Le temps que cela prendra dépendra de sa volonté, tout comme le temps qu'il reste dans lequel il est possible de le faire. Parce que bientôt le livre se fermera, et il sera trop tard. Et ce jour-là, de nombreuses assemblées continueront de se réunir autour de nombreux prophètes pour écouter encore et encore les mêmes paroles qui n'étaient pas de Dieu et que personne n'a voulu éprouver.
Mais pour ceux qui auront cru, ils seront réunis à la Parole elle-même.
c) Résumons le rôle des prophètes.
Le prophète actuel n'est donc plus celui qui existait avant le don du Saint-Esprit. Dans la réalité, il peut être utilisé pour beaucoup de choses de la part de Dieu, et il est pleinement concevable que Dieu l'envoie parler à des dirigeants païens, par contre, la prophétie est destinée aux enfants de Dieu, et à personne d'autre. Job nous explique la raison des songes et des visions dans un passage déjà cité pour sa première partie, mais dans lequel nous n'avons pas regardé la fin :
- Job 33.14-18 : Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde. 33.15 Il parle par des songes, par des visions nocturnes, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, Quand ils sont endormis sur leur couche. 33.16 Alors il leur donne des avertissements Et met le sceau à ses instructions, 33.17 Afin de détourner l'homme du mal Et de le préserver de l'orgueil, 33.18 Afin de garantir son âme de la fosse Et sa vie des coups du glaive.
Les raisons de ce que Dieu montre sont donc, selon Job :
- Des avertissements,
- Le sceau à ses instructions,
- Détourner l'homme du mal,
- Préserver de l'orgueil,
- Garantir notre âme de la fosse,
- Garantir notre vie des coups de glaive.
On remarquera qu'il ne parle pas d'investissements boursiers, peut être un oubli !!!
d) Notre position face aux prophètes.
De nos jours ils sont idolâtrés, ce sont des papes en puissance. Ce qu'ils disent est parole d'évangile, même lorsque c'est en désaccord avec ces mêmes évangiles. Nous ne pouvons pas attendre des autres qu'ils fassent le tri, nous devons le faire nous-même, chacun pour sa propre vie, parce que chacun est responsable de ce qu'il fait, et personne ne pourra dire 'oui, mais lui il y a cru', quand Jésus demandera comment nous avons pu croire en de telles folies.
Les vrais prophètes de Dieu vont se lever, et en réalité, ils sont en train de le faire. Lorsqu'ils deviendront visibles, ils seront combattus, et souvent par ceux là même qui aujourd'hui sont les groupies des faux-prophètes. Les premiers qui s'opposeront à eux ne viendront pas du monde, parce que leur ministère n'est pas tourné vers le monde. Ca n'est que lorsque l'Église se redressera, partiellement à travers les avertissements qui viendront à travers eux, que le monde commencera à s'agacer de leur existence, parce que l'Église commencera à prendre sa place, et elle ne peut le faire que sur la place qu'occupe le monde, pas dans le monde. Ce jour, très proche, ne sera pas le jour où chacun devra choisir son camp, mais celui où on verra dans quel camp étaient les uns et les autres.
Si vous croisez un prophète et que sa parole était fausse, alors ne soyez pas trop dur, tout en rejetant cette parole ; si vous le pouvez, informez celui qui l'a transmise, et gardez à l'esprit que oui, si la parole n'était pas de Dieu, alors ça n'est pas Dieu qui l'a envoyé, mais ayez également la sagesse de comprendre que nous sommes dans un temps d'éloignement de Dieu qui est particulièrement important et que faire l'effort de remonter la pente peut également se faire en cassant des œufs. Peut-être que celui qui aujourd'hui transmet une parole qui n'est pas de Dieu sera demain le grand serviteur qu'il est actuellement en devenir.
Comme tous les ministères, les prophètes ont une tâche difficile à remplir, et comme je l'ai dit plus tôt, cet enseignement est à leur sujet, alors parlons d'eux. Ils ont besoin de soutien inconditionnel, pas d'acquiescement inconditionnel. Ils ont besoin qu'on leur dise quand ils se trompent, et qu'on leur dise lorsqu'ils étaient dans le bon. Ne croyez pas qu'ils apparaissent un beau matin, de nulle part, fraîchement formés à la va-vite. Cela prend du temps de forger ce qui est nécessaire à accomplir la volonté de Dieu, et en ce moment même des frères et des sœurs subissent ce que nous ne supporterions pas pour pouvoir servir le Seigneur dignement.
Priez pour eux, non pas pour leur éviter les épreuves, mais pour qu'ils soient renforcés en les traversant.
JUDA
- *Amos (Amos 1.1 : Paroles d'Amos, l'un des bergers de Tekoa... ) (se trouve en Juda)
- *Michée (Michée 1.1 : La parole de l'Éternel fut adressée à Michée, de Moréscheth ... ) (se trouve en Juda)
- *Daniel (Daniel 1.6 : Il y avait parmi eux, d'entre les enfants de Juda, Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria)
- *Sophonie (Sophonie 1.1 : La parole de l'Éternel qui fut adressée à Sophonie, fils de Cuschi, fils de Guedalia, fils d'Amaria, fils d'Ézéchias ... )
- *Néhémie (Esdras 2.1-2 : Voici ceux de la province qui revinrent de l'exil, ceux que Nebucadnetsar, roi de Babylone, avait emmenés captifs à Babylone, et qui retournèrent à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. 2.2 Ils partirent avec Zorobabel, Josué, Néhémie ...)
- Isaïe
- -Habacuc
- -Joël (Joël 1.1 : La parole de l'Éternel qui fut adressée à Joël, fils de Pethuel).
- +Abdias (aucune certitude)
- Zacharie
LEVI
- *Le prophète Samuel (1 Chroniques 6.33 : ... D'entre les fils des Kehathites: Héman, le chantre, fils de Joël, fils de Samuel)
- *Le prophète Ézékiel (Ezéchiel 1.3 : la parole de l'Éternel fut adressée à Ézéchiel, fils de Buzi, le sacrificateur ...)
- *Le prophète Jérémie.(Jérémie 1.1 : Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l'un des sacrificateurs d'Anathoth, dans le pays de Benjamin)
- *Le prophète Jean le Baptiste, fils du sacrificateur Zacharie (Luc 1.5 : ... il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s'appelait Élisabeth).
- Le prophète Élie (hébreu, אֵלֶיהָ), né à Tashbi,
- Le scribe Esdras (עֶזְרָא, Ezra), né à Sabtha5,
- Le prophète Aggée (חַגַּי, Hagaï), né à Anatot,
- -Le prophète Zacharie (fils de Barachie) (זְכַרְיָה, Zakariah), fils de Bérékia le kohen, fils d'Iddo,
- INCONNU
*Osée
*Nahum (Nahum 1.1 : Oracle sur Ninive. Livre de la prophétie de Nahum, d'Elkosch).
*Aggée
*Malachie
ZABULON
*Jonas (2 Rois 14.25 : ... selon la parole que l'Éternel, le Dieu d'Israël, avait prononcée par son serviteur Jonas, le prophète, fils d'Amitthaï, de Gath Hépher).
44.25 : J'anéantis les signes des prophètes de mensonge, Et je proclame insensés les devins; Je fais reculer les sages, Et je tourne leur science en folie.
44.26 : Je confirme la parole de mon serviteur, Et j'accomplis ce que prédisent mes envoyés; Je dis de Jérusalem: Elle sera habitée, Et des villes de Juda: Elles seront rebâties; Et je relèverai leurs ruines.
Proverbes 1.16Car leurs pieds courent au mal, Et ils ont hâte de répandre le sang.1.17Mais en vain jette-t-on le filet Devant les yeux de tout ce qui a des ailes;