Les temples (notions diverses)
La rébellion
1 - La destruction de notre temple.
a) Comprendre la différence entre désobéissance et rébellion.
b) Le début de la soumission.
c) La transmission de la soumission.
d) Le changement de personnalité continue.
e) La persévérance dans la rébellion.
f) Le choix spirituel.
1 - La destruction de notre temple.
Personne d'autre que nous-même n'a la capacité de provoquer la destruction de notre temple. Nous en voyons l'image dans le deuxième livre des Rois, au chapitre 24.
Nebucadnetsar, dont on considère à raison qu'il a détruit le temple de Salomon, n'est cependant pas l'instigateur de cette destruction.
a) Comprendre la différence entre désobéissance et rébellion.
C'est la première chose à prendre en compte. Il serait dommage qu'en confondant la désobéissance et la rébellion, quelques-uns finissent par porter un poids qui ne leur était pas destiné.
La différence en question est la même que celle existant entre mentir et être menteur. C'est une question de cœur. Celui qui a menti a commis une faute, celui qui est menteur en a l'habitude. Dans les deux cas, c'est mauvais, mais la conséquence et la réparation ne sont pas les mêmes. Celui qui a menti mais qui n'en a pas l'habitude, Dieu l'interpellera de suite, il a besoin de demander pardon à Dieu, et Dieu lui pardonnera. Celui qui en a fait une pratique courante, voir une stratégie dans sa vie, n'entend plus Dieu et a besoin de repentance.
Celui qui a désobéi peut tout de même être soumis à Dieu, l'un n'empêche pas l'autre. Bien des choses peuvent expliquer sa désobéissance. Cela peut arriver et cela arrive très souvent.
Il faut comprendre la différence entre obéissance et soumission. Celui qui obéit ne discute pas, celui qui se soumet le fait au cas par cas. La soumission, en outre, ne signifie pas qu'on fera, mais qu'on restera sous la dépendance du donneur d'ordre et donc qu'on acceptera la sanction. L'exemple du feu de signalisation au rouge est parlant. L'obéissance c'est de ne pas passer, sans discuter. La soumission c'est de le faire tout de même, et de payer l'amende. D'une certaine manière, c'est de jouer avec les règles. Mais on ne joue pas avec Dieu, et la soumission devrait uniquement être envisageable comme une étape vers l'obéissance.
Celui qui désobéit commet une faute, mais peut la rattraper en demandant sincèrement pardon.
Celui qui est rebelle est dans une opposition systématique.
b) Le début de la soumission.
- Actes 7.48 : Mais le Très Haut n'habite pas dans ce qui est fait de main d'homme, comme dit le prophète:
Joachaz est roi d'Israël, c'est par son comportement qu'il va se mettre sous le joug du roi d'Egypte. Ce qui représente le fait que nous forgeons nos propres liens, ils ne viennent pas à nous, nous allons à eux. Par son comportement, il devient l'esclave de Pharaon, esclave de ses mauvaises actions. Mais le temple n'est pas encore touché. C'est le croyant qui se rend esclave par ses passions, mais continue d'être relié à son propre temple.
En se comportant de la sorte, les choses changent au fur-et-à-mesure. Joachaz est effacé de l'histoire par le roi d'Egypte, celui-là même avec lequel il a frayé. Pharaon Néco met au pouvoir quelqu'un de plus conciliant, Jojakim, qu'il assujettit à un tribut.
Ce qu'on ne prend presque jamais en compte dans nos vies, c'est que lorsqu'on cède devant un esprit, en réalité, on sera tributaire de tous les esprits plus grand que lui. C'est ce qui va se passer. Nebucadnetsar va triompher de Néco, et Jojakim devra le tribut au roi de Babylone, par contre, le temple n'est toujours pas touché.
C'est là que les évènements prennent une tournure plus expéditive.
c) La transmission de la soumission.
Jojakim est roi de Juda, et la récente défaite de pharaon Néco face à Nebucadnetsar l'a laissé tributaire du roi de Babylone. Le monarque Chaldéen n'a pas cherché à détruire Juda, c'est Juda qui a cherché des problèmes et qui les a trouvés.
Alors que Juda n'était assujetti qu'à un tribut, au lieu de revenir à Dieu, Jojakim décide plutôt de faire le choix de la rébellion.
- 2 Rois 24.1 : De son temps, Nebucadnetsar, roi de Babylone, se mit en campagne. Jojakim lui fut assujetti pendant trois ans; mais il se révolta de nouveau contre lui.
C'est cette rébellion qui va provoquer le pillage du temple. Nebucadnetsar n'avait montré aucune velléité de ce type. C'est le comportement de Jojakim qui provoque le pillage.
Devant la révolte, Nebucadnetsar vient assiéger la ville et piller le temple.
- 2 Rois 24.10 : En ce temps-là, les serviteurs de Nebucadnetsar, roi de Babylone, montèrent contre Jérusalem, et la ville fut assiégée.
- 2 Rois 24.13 : Il tira de là tous les trésors de la maison de l'Éternel et les trésors de la maison du roi;
Il en va de même dans nos vies, le diable ne peut pas toucher notre temple, à moins que nous ne nous rebellions. Nous sommes bien les seuls à pouvoir y donner accès. Comme dans la porte du temple d'Ezéchiel, personne ne rentre sans autorisation, et nous sommes les seuls à pouvoir les délivrer.
d) Le changement de personnalité continue.
La royauté de Joachaz qui passe à Jojakim représente notre propre changement pour nous mettre en adéquation avec ce qui a triomphé de nous. De la même manière, c'est la rébellion de Jojakim qui provoque le changement de royauté, et Jojakin, héritier légitime, prend sa place. Cependant, Juda est soumis à Babylone, la légitimité n'a pas grande importance. La rébellion du défunt Jojakim appelle un roi encore plus soumis, c'est donc le roi de Babylone qui va le choisir, en la personne de Matthania, qu'il renomme en Sédécias, alors qu'il mène le roi légitime en esclavage à Babylone. Le changement de nom marque l'appartenance.
Le parallèle est évident avec ce qui se passe dans nos vies en cas de rébellion, nous nous réglons petit-à-petit sur un diapason qui n'est pas celui de Dieu et qui sonne de plus en plus faux.
e) La persévérance dans la rébellion.
Quel que soit l'éloignement des rois de Juda, à aucun moment le choix de revenir à Dieu n'est pris. Pas même la honte de voir le temple pillé n'y fait.
Juda se révolte à nouveau, cette fois-ci sous le règne de Sédécias.
- 2 Rois 24.20 : Et cela arriva à cause de la colère de l'Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu'il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone.
Sédécias restera docile pendant 9 années, sans pour autant revenir à Dieu. C'est dans sa neuvième année de règne que le roi de Juda va se rebeller contre le roi de Babylone. Non pas parce que Dieu l'aurait réveillé, comme il le fera avec Cyrus, mais parce qu'il en a marre d'être soumis. Il faut comprendre que Juda est un minuscule royaume, ça n'est pas le grand royaume du temps de David, mais Sédécias se rebelle contre Nebucadnetsar, le gigantesque roi sanguinaire de Babylone, qui a terrassé l'Assyrie, devant qui l'Egypte baisse la tête. Il s'ensuivra deux ans de siège de Jérusalem, pendant lequel le peuple souffrira de la famine. Il se terminera par Sédécias regardant ses fils se faire égorger juste avant qu'on ne lui crève les yeux.
Mais surtout, il se terminera par la destruction de la ville sainte et du temple.
- Jérémie 52.3-14 : Et cela arriva à cause de la colère de l'Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu'il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. La neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint avec toute son armée contre Jérusalem; ils campèrent devant elle, et élevèrent des retranchements tout autour. La ville fut assiégée jusqu'à la onzième année du roi Sédécias. Le neuvième jour du quatrième mois, la famine était forte dans la ville, et il n'y avait pas de pain pour le peuple du pays. Alors la brèche fut faite à la ville; et tous les gens de guerre s'enfuirent, et sortirent de la ville pendant la nuit par le chemin de la porte entre les deux murs près du jardin du roi, tandis que les Chaldéens environnaient la ville. Les fuyards prirent le chemin de la plaine. Mais l'armée des Chaldéens poursuivit le roi, et ils atteignirent Sédécias dans les plaines de Jéricho; et toute son armée se dispersa loin de lui. Ils saisirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla, dans le pays de Hamath; et il prononça contre lui une sentence. Le roi de Babylone fit égorger les fils de Sédécias en sa présence; il fit aussi égorger tous les chefs de Juda à Ribla. Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes d'airain; le roi de Babylone l'emmena à Babylone, et il le tint en prison jusqu'au jour de sa mort. Le dixième jour du cinquième mois, -c'était la dix-neuvième année du règne de Nebucadnetsar, roi de Babylone, -Nebuzaradan, chef des gardes, au service du roi de Babylone, vint à Jérusalem. Il brûla la maison de l'Éternel, la maison du roi, et toutes les maisons de Jérusalem; il livra au feu toutes les maisons de quelque importance. Toute l'armée des Chaldéens, qui était avec le chef des gardes, démolit toutes les murailles formant l'enceinte de Jérusalem.
f) Le choix spirituel.
Lorsqu'on a créé des liens avec l'ennemi, le choix qui est devant nous est simple, revenir à Dieu, ou rester soumis à l'ennemi. Le choix de Sédécias et de Jojakim ne peut jamais se terminer autrement que par la destruction du temple.
Personne ne peut le détruire, tant que vous ne vous rebellez pas.
Pour bien comprendre le parallèle, il faut réaliser que nous sommes le temple de Dieu. Le temple de Salomon était sous la responsabilité des rois successifs, tout comme notre temple spirituel est sous notre responsabilité, nous sommes un sacerdoce royal (1 Pierre 2.9). Nos choix peuvent nous placer dans la sphère d'influence d'esprit mauvais. Ce faisant, nous pouvons réaliser notre éloignement et revenir à Dieu, en nous soumettant à lui et en résistant à nos penchants :
- Jacques 4.7 : Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous.
Mais nous pouvons également nous rebeller, et faire les choses par nous-même, sans avoir réglé la situation avec notre Dieu. Dans ce cas, nous commencerons par nous enfoncer, comme Simon dans l'eau, et si nous ne revenons pas vite à Dieu, nous coulerons, comme ce qui aurait pu lui arriver. C'est le passage d'un temple pillé a un temple détruit.
Zorobabel nous a montré qu'il est possible de le reconstruire, mais cela prend du temps.
Il appartient à chacun de faire son choix et d'agir comme il pense devoir le faire, mais la constante sera toujours que personne ne peut détruire notre temple, si ce n'est nous-même.