1 - Introduction.

2 - Le mauvais jeûne.

a) Jézabel proclame un jeûne.

b) Les autres mauvais jeûnes.

  • b.1) Selon Zacharie.
  • b.2) Selon Jérémie.
  • b.3) Selon Matthieu.

3 - Le jeûne de l'ancienne alliance

a) Le jeûne est (était) une humiliation volontaire devant Dieu.

b) Le jeûne précède le fait de demander à Dieu.

c) Plus généralement, le jeune précède l'action.

4 - Le jeûne partiel de Daniel.

a) Les 21 jours.

b) Les souillures.

5 - Le jeûne parfait selon l'AT.

6 - Le jeûne d'Esther.

7 - Le jeûne selon Jésus.

a) Quand jeûner ?

b) La privation de nourriture est un acte spirituel, pas charnel.

c) Une source de réjouissance.

d) Caractéristique du jeûne conduit par Dieu.

8 - Conclusions.

9 - ANNEXE : les versets non utilisés.

1 - Introduction.


Le jeûne est une notion simple, qui est rendu complexe de part le fait que personne ne l'enseigne vraiment. Dès lors chacun y va de son avis et les définitions qu'on pourrait apposer au terme "jeûne" deviennent de plus en plus variées. Parallèlement, de nombreuses assemblées organisent des week-ends de jeûne, voir des semaines. Tout le monde s'y rend avec des a priori plus que des certitudes. La connaissance de la Parole est une force qui nous permet une immense latitude dans le fait de nous en remettre à l'Esprit. Dit autrement, nous avons besoin de comprendre la Parole pour que nous puissions valider ce que l'Esprit nous dit.

Je vais essayer d'expliquer ce que la Parole de Dieu nous dit sur ce sujet, de telle sorte que nous puissions éventuellement jeûner pour les bonnes raisons (la bonne en fait), et de la bonne manière.

2 - Le mauvais jeûne.


Il faut bien parler de ce sujet. Alors autant le faire de suite, comme ça ce sera fait, et on pourra se concentrer sur ce que nous voulons réellement trouver.


a) Jézabel proclame un jeûne.

  • 1 Rois 21.8-14 : Et elle écrivit au nom d'Achab des lettres qu'elle scella du sceau d'Achab, et qu'elle envoya aux anciens et aux magistrats qui habitaient avec Naboth dans sa ville. Voici ce qu'elle écrivit dans ces lettres: Publiez un jeûne; placez Naboth à la tête du peuple, et mettez en face de lui deux méchants hommes qui déposeront ainsi contre lui: Tu as maudit Dieu et le roi! Puis menez-le dehors, lapidez-le, et qu'il meure. Les gens de la ville de Naboth, les anciens et les magistrats qui habitaient dans la ville, agirent comme Jézabel le leur avait fait dire, d'après ce qui était écrit dans les lettres qu'elle leur avait envoyées. Ils publièrent un jeûne, et ils placèrent Naboth à la tête du peuple; les deux méchants hommes vinrent se mettre en face de lui, et ces méchants hommes déposèrent ainsi devant le peuple contre Naboth: Naboth a maudit Dieu et le roi! Puis ils le menèrent hors de la ville, ils le lapidèrent, et il mourut. Et ils envoyèrent dire à Jézabel: Naboth a été lapidé, et il est mort.

Ce passage nous montre l'aura qu'a le jeûne. Il faut bien comprendre que cette aura reste la même de nos jours, que ce soit dans les assemblées ou parmi les païens. On entend, ou on lit, de partout, des reportages sur les bienfaits du jeûne. Reportages qui se font fort d'aligner les arguments scientifiques pour que vous puissiez comprendre comment, quand et pourquoi vous devez faire un jeûne. Ces mêmes reportages feront rapidement un aparté sur les religions, non pas pour dire qu'elles ont raison de le pratiquer, mais pour se donner à eux-mêmes une sorte d'adoubement et renchaîner dans la foulée sur les directives que leurs spécialistes, tous païens, donneront pour vous contrôler et vous éloigner du véritable jeûne que Dieu a mis à notre disposition.

Dans le cas de Jézabel, elle a pour intention de convaincre le peuple d'un mensonge, c'est la raison pour laquelle elle décrète un jeûne. Non pas en raison de l'éventuelle puissance du jeûne, mais de ce que cela provoque chez les personnes lorsque l'on en parle. Jézabel sait que pour tous ceux qui entendront parler de cela, la mention du jeûne apposera de suite le sceau de la sainteté sur la demande.

De nos jours c'est un peu la même chose. Le jeûne est devenu une incantation qui provoque une relation plus émotionnelle que spirituelle. La différence étant que nous avons l'Esprit pour nous avertir des jeûnes à faire et de ceux à éviter. Aucun reportage ne semble parler de cela.

Gardez à l'esprit qu'un jeûne qui n'est pas avalisé par Dieu sera une épreuve difficile et humaine. Il n'aura pas de suite positive parce qu'il n'a pas l'accord de Dieu, nous verrons par après ce point.

Il y a plusieurs autres mauvaises raisons de jeûner...


b) Les autres mauvais jeûnes.

b.1) Selon Zacharie.

  • Zacharie 7.4-7 : La parole de l'Éternel des armées me fut adressée, en ces mots: Dis à tout le peuple du pays et aux sacrificateurs: Quand vous avez jeûné et pleuré au cinquième et au septième mois, et cela depuis soixante-dix ans, est-ce pour moi que vous avez jeûné ? Et quand vous mangez et buvez, n'est-ce pas vous qui mangez et vous qui buvez ? Ne connaissez-vous pas les paroles qu'a proclamées l'Éternel par les premiers prophètes, lorsque Jérusalem était habitée et tranquille avec ses villes à l'entour, et que le midi et la plaine étaient habités ?

Dans ce passage, tout est résumé dans cette question : est-ce pour moi que vous avez jeûné ? Cela sous-entend directement non seulement que ça n'a pas été le cas, mais également que cela aurait dû l'être, ce qui nous explique d'ores et déjà l'une des vérités du jeûne.

Quoi qu'il en soit, Zacharie nous transmet bien le fait que les juifs avaient suivi les jeûnes "rituels", qui étaient instaurés par les traditions, voir la loi, pourtant Dieu ne les a pas agréés. Dans l'exemple cité, les juifs se lamentent devant Dieu en raison de l'état d'Israël. Ils prennent "le sac et la cendre", selon l'expression consacrée, mais de toute évidence, ils n'ont pas fait le véritable constat au regard de leur situation. C'est pour cela que Dieu les reprend. Ils se lamentent, sans reconnaître qu'ils sont responsables de leur état.

Ce passage nous apprend que l'on ne doit pas jeûner pour que Dieu répare quelque chose que notre comportement a cassé, si nous n'avons pas l'intention de nous éloigner de ce type de comportement. Or pour s'éloigner d'un comportement, la première étape est de reconnaître qu'on le pratique.

b.2) Selon Jérémie.

  • Jérémie 14.10-14 : Voici ce que l'Éternel dit de ce peuple: Ils aiment à courir çà et là, Ils ne savent retenir leurs pieds; L'Éternel n'a point d'attachement pour eux, Il se souvient maintenant de leurs crimes, Et il châtie leurs péchés. Et l'Éternel me dit: N'intercède pas en faveur de ce peuple. S'ils jeûnent, je n'écouterai pas leurs supplications; S'ils offrent des holocaustes et des offrandes, je ne les agréerai pas; Car je veux les détruire par l'épée, par la famine et par la peste. Je répondis: Ah! Seigneur Éternel! Voici, les prophètes leur disent: Vous ne verrez point d'épée, Vous n'aurez point de famine; Mais je vous donnerai dans ce lieu une paix assurée. Et l'Éternel me dit: C'est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d'ordre, Je ne leur ai point parlé; Ce sont des visions mensongères, de vaines prédictions, Des tromperies de leur cœur, qu'ils vous prophétisent.

La situation dont nous parle Jérémie est la suivante. Une fois de plus le peuple s'est éloigné, ils ont rejeté les prophètes et se sont entourés de faux prophètes. Ces faux prophètes remplissent parfaitement leur fonction, en prophétisant le mensonge. Ils représentent tous les serviteurs de Dieu qui ne transmettent pas la volonté de Dieu et qui entraînent le peuple toujours plus loin dans leur désobéissance.

Oui les faux prophètes et les faux serviteurs ont leur responsabilité, mais le peuple la partage totalement, parce qu'ils se sont choisis des dirigeants selon leur cœur. Personne n'écoute Jérémie, qui leur prophétise la vérité. C'est pour ça que Dieu anticipe ce qui va arriver. Il dit qu'ils vont jeûner, mais qu'il ne les écoutera pas, parce que leur cœur est pourri comme les fruits d'un arbre qui tombent alors que le vent n'a pas soufflé. Ces personnes ont désobéi, puis, afin d'être tranquilles dans leur désobéissance, se sont choisis des serviteurs qui leur donneraient des paroles douces. Et maintenant que la catastrophe est à la porte, ils s'apprêtent à jeûner, mais Dieu dit qu'il ne les écoutera pas.

C'est pour cela qu'avant de suivre des directives de jeûne, individuelles ou de groupe, assurez-vous que vous ne soyez pas la cause du problème dont vous voulez voir la résolution.

b.3) Selon Matthieu.

  • Matthieu 6.16 : Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.

Même si vous jeûnez pour la bonne raison, il faut cependant vous méfier. L'orgueil est une attaque courante. Combien de personne font tout leur possible pour que tout le monde sache qu'elles jeûnent. Le principe n'est pas de le cacher, mais de ne pas le montrer. Si quelqu'un l'apprend ça n'a absolument aucune importance, c'est le fait d'en faire la promotion qui est grave. C'est pour cela que Jésus nous prévient, ceux qui se comporteront de la sorte auront leur récompense.

En nous disant cela, il nous montre également quel est le but du jeûne. J'en reparlerai plus tard, mais c'est tout de même le passage parfait pour le citer.

Lorsque Jésus nous dit Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense, il ne nous dit pas seulement les conséquences de la mauvaise attitude de cœur lorsque l'on jeûne, mais également les conséquences de la bonne. La conséquence dans les deux cas suit le même principe, le jeûne sert à nous rapprocher d'un but. Dans le cas de la mauvaise attitude de cœur, ce rapprochement se fera avec les hommes. Dans le cas de la bonne attitude, le rapprochement se fera avec Dieu. L'un et l'autre n'est pas possible, si vous désirez vous approcher de Dieu, cela vous éloignera invariablement des hommes, et inversement.

3 - Le jeûne de l'ancienne alliance.


a) Le jeûne est (était) une humiliation volontaire devant Dieu.

  • Joel 1.12-15 : La vigne est confuse, Le figuier languissant; Le grenadier, le palmier, le pommier, Tous les arbres des champs sont flétris... La joie a cessé parmi les fils de l'homme ! Sacrificateurs, ceignez-vous et pleurez! Lamentez-vous, serviteurs de l'autel! Venez, passez la nuit revêtus de sacs, Serviteurs de mon Dieu! Car offrandes et libations ont disparu de la maison de votre Dieu. Publiez un jeûne, une convocation solennelle! Assemblez les vieillards, tous les habitants du pays, Dans la maison de l'Éternel, votre Dieu, Et criez à l'Éternel ! Ah ! quel jour ! Car le jour de l'Éternel est proche: Il vient comme un ravage du Tout Puissant.
  • Jonas 3.5 : Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits.
  • 1 Rois 21.27-29 : Après avoir entendu les paroles d'Élie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. Et la parole de l'Éternel fut adressée à Élie, le Thischbite, en ces mots: As-tu vu comment Achab s'est humilié devant moi? Parce qu'il s'est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie; ce sera pendant la vie de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison.
  • Daniel 9.2-9 : la première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d'après le nombre des années dont l'Éternel avait parlé à Jérémie, le prophète. Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis cette confession: Seigneur, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t'aiment et qui observent tes commandements! Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous n'avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères, et à tout le peuple du pays. A toi, Seigneur, est la justice, et à nous la confusion de face, en ce jour, aux hommes de Juda, aux habitants de Jérusalem, et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as chassés à cause des infidélités dont ils se sont rendus coupables envers toi. Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos chefs, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. Auprès du Seigneur, notre Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous avons été rebelles envers lui

J'ai mis "était" entre parenthèses, parce que cette forme de jeûne, si elle existe toujours, a totalement changé d'apparence. J'ai hésité à la mettre dans les mauvais jeûnes, parce que de nos jours c'est une mauvaise raison de jeûner, toutefois, dans l'ancienne alliance, de toute évidence, c'en était une bonne.

Le jeûne d'humiliation sert à reconnaître des fautes passées (les siennes ou celles des autres) et à demander pardon à Dieu. Les quatre exemples que j'ai choisis montrent tous la même chose. Le jeûne est décrété consécutivement à une faute (voir à de très nombreuses). Il est l'expression de la compréhension du peuple de ce qu'ils ont fait et de leur décision de changer d'attitude. Le jeûne d'humiliation de l'ancienne alliance n'a plus lieu d'être dans la nouvelle alliance, pour la simple et excellente raison que Dieu nous a donné la repentance pour cela.


b) Le jeûne précède le fait de demander à Dieu.

  • 1 Chroniques 20.3-7 : Dans sa frayeur, Josaphat se disposa à chercher l'Éternel, et il publia un jeûne pour tout Juda. Juda s'assembla pour invoquer l'Éternel, et l'on vint de toutes les villes de Juda pour chercher l'Éternel. Josaphat se présenta au milieu de l'assemblée de Juda et de Jérusalem, dans la maison de l'Éternel, devant le nouveau parvis. Et il dit: Éternel, Dieu de nos pères, n'es-tu pas Dieu dans les cieux, et n'est-ce pas toi qui domines sur tous les royaumes des nations? N'est-ce pas toi qui as en main la force et la puissance, et à qui nul ne peut résister ? N'est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d'Israël, et qui l'as donné pour toujours à la postérité d'Abraham qui t'aimait ?

Le jeûne est une mise en condition. Jeûner pour jeûner n'a donc strictement aucun intérêt. Le but reste toujours de se préparer à quelque chose.


c) Plus généralement, le jeune précède l'action.

  • Esther 4.15-17 : Esther envoya dire à Mardochée: Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j'entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai. Mardochée s'en alla, et fit tout ce qu'Esther lui avait ordonné.

De toute évidence, les juifs de l'ancienne alliance avaient déjà compris que le jeûne précédait l'action. Qu'ils jeûnaient avant de s'adresser à Dieu, ou avant d'agir, dans tous les cas ils avaient compris que c'était un point de départ, pas un but en soi.


4 - Le jeûne partiel de Daniel.


a) Les 21 jours.

  • Daniel 10.1-3 : La troisième année de Cyrus, roi de Perse, une parole fut révélée à Daniel, qu'on nommait Beltschatsar. Cette parole, qui est véritable, annonce une grande calamité. Il fut attentif à cette parole, et il eut l'intelligence de la vision. En ce temps-là, moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat, il n'entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m'oignis point jusqu'à ce que les trois semaines fussent accomplies.

Ce "jeûne" est connu sous le nom de jeûne partiel. Je ne suis pas certain que l'on comprenne réellement ce passage. Personne avant, ni personne après n'a fait une telle chose (lorsque l'on parle de jeûne), alors d'où venait-elle ? Il n'en reste pas moins que Daniel l'a fait. Par contre, l'explication qu'on en donne de nos jours me semble pour le moins hasardeuse, pour ne pas dire tirée par les cheveux.

Daniel nous précise les mets dont il s'est abstenu, malheureusement, je pense qu'il aurait pu être judicieux de nous préciser ceux auxquels il avait droit. Dans tous les cas, il s'est abstenu des mets suivants :

  • les mets délicats
  • la viande
  • le vin

Il faut également faire plus que simplement noter sa précision sur le fait qu'il ne se soit pas oint durant les 21 jours. Il faut comprendre par là qu'il ne s'est pas parfumé. Sachant qu'il était à la cour du roi, ce devait être une pratique qui n'était pas facultative.

On pourrait disserter longtemps sur la valeur de ce jeûne, mais la réalité ne le nécessite pas. Les trois versets de Daniel nous donnent en réalité la solution pour comprendre ce passage, et il se trouve que ça n'est pas réellement un jeûne tel que nous l'entendons traditionnellement. Le fait est que Daniel nous précise lui-même qu'il fut trois semaines dans le deuil, et c'est là que se cache la signification de ce qu'il a fait. Les règles hébraïques concernant le deuil font justement cas de ne pas manger de mets délicats, ni de viande, ni de boire de vin. En outre elles stipulent également qu'il est interdit de s'oindre.

Ce qu'a fait Daniel ici est tout simplement de porter le deuil suite à la révélation que Dieu lui a donnée.

De nos jours, je ne sais pas combien de fois j'ai pu entendre des personnes dire qu'elles faisaient le jeûne de Daniel, alors évidemment le comportement est contraire à Matthieu 6.16, mais surtout, je ne crois pas me souvenir d'une personne ayant cessé de se laver dans la période.


b) Les souillures.

  • Daniel 1.8-17 : Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l'obliger à se souiller. Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce devant le chef des eunuques. Le chef des eunuques dit à Daniel: Je crains mon seigneur le roi, qui a fixé ce que vous devez manger et boire; car pourquoi verrait-il votre visage plus abattu que celui des jeunes gens de votre âge? Vous exposeriez ma tête auprès du roi. Alors Daniel dit à l'intendant à qui le chef des eunuques avait remis la surveillance de Daniel, de Hanania, de Mischaël et d'Azaria: Éprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire; tu regarderas ensuite notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs d'après ce que tu auras vu. Il leur accorda ce qu'ils demandaient, et les éprouva pendant dix jours. Au bout de dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d'embonpoint que tous les jeunes gens qui mangeaient les mets du roi. L'intendant emportait les mets et le vin qui leur étaient destinés, et il leur donnait des légumes. Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes.

Une fois de plus, je ne crois pas que l'on puisse voir un jeûne dans ce texte du livre de Daniel. A aucun moment Daniel ne cherche à s'approcher de Dieu, il cherche simplement à ne pas s'en éloigner, ce qui est totalement différent. Son but en refusant le vin et les mets délicats du roi est de ne pas se souiller. Ce qui signifie que la viande que mangeait le roi devait être prise sur des animaux interdit selon la loi Mosaïque. Le seul moyen, dans cette circonstance, d'être certain de ne pas se souiller, était de ne manger que des légumes et de boire de l'eau. Par ailleurs, non seulement on ne peut pas y voir un jeûne, mais il faut également comprendre que cette façon de manger sera celle de Daniel pendant toute sa captivité. En effet, si son but est de ne pas se souiller, il n'est pas concevable que cela ne soit que pour un temps et qu'il accepte de se souiller une fois ce temps passé.

Si Daniel et ses acolytes ont été éprouvés pendant dix jours, ce n'est pas pour leur donner ce type de nourriture une semaine de plus, mais afin de prouver que cette nourriture leur était suffisante pour tout le reste de leur captivité. En tous les cas, ce passage de Daniel ne parle pas non plus d'un jeûne.

5 - Le jeûne parfait selon l'AT.


  • Zacharie 8.18-19 : La parole de l'Éternel des armées me fut adressée, en ces mots : Ainsi parle l'Éternel des armées: Le jeûne du quatrième mois, le jeûne du cinquième, le jeûne du septième et le jeûne du dixième se changeront pour la maison de Juda en jours d'allégresse et de joie, en fêtes de réjouissance. Mais aimez la vérité et la paix.
  • Esaïe 58.3-10 : Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard? -Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, Et vous traitez durement tous vos mercenaires. Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut. Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Éternel? Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug; Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Éternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra; Tu crieras, et il dira: Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours injurieux, Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, Si tu rassasies l'âme indigente, Ta lumière se lèvera sur l'obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi.

Ces deux prophètes nous présentent les choses sous un angle nouveau. Un peu comme s'ils avaient déjà compris ce que l'addition du jeûne et de la grâce pouvait donner. Le jeûne est vu ici comme un moyen, de faire entendre sa voix. Or, à chaque fois que le jeûne est pratiqué, c'est toujours avant de parler à Dieu, ou d'entrer en action. Le jeûne est toujours une préparation à quelque chose. C'est pour cela que je disais un peu plus tôt que jeûner pour jeûner n'avait aucun intérêt.

Cependant, il faut également comprendre que lorsque le prophète Esaïe nous dit que le but est que notre voix soit entendue en haut, il ne parle pas de ce que le jeûne amplifierait notre voix, mais que cela nous permet de nous rapprocher de Dieu afin de lui parler plus intimement. La suite du passage du prophète Esaïe mérite également une petite précisions. J'ai pu entendre, à de nombreuses reprises, que le vrai jeûne consistait à faire ce que la fin du passage nous dit, mais c'est un complet détournement de ce que Dieu nous dit dans ce passage. Sa deuxième partie nous indique le comportement que nous devons impérativement avoir lorsque nous jeûnons. Lorsqu'il est dit Voici le jeûne auquel je prends plaisir, c'est en opposition avec Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, cité en début de passage.

Cela signifie que le jeûne ne consiste pas seulement en une privation de nourriture, mais en une attitude plus générale qui nous est résumée ici, et qui consiste à exercer la compassion. N'oubliez pas que par le jeûne, nous nous rapprochons de Dieu, et il serait bon d'être, au maximum de nos capacités, le reflet de Jésus.

La remise aux normes de ce qu'est le jeûne dans ce passage vient de ce que pour l'essentiel, les jeûnes de l'ancienne alliance consistent soit à s'humilier pour une faute passée (repentance), soit à faire une demande (la prière du croyant).

A travers le prophète Esaïe, le jeûne, qui était physique, devient plus spirituel. Le cœur commence à compter.

6 - Le jeûne d'Esther.


Il existe une forme de jeûne particulier qui consiste à se priver autant de boisson que de nourriture. On appelle ce type de jeûne, le jeûne d'Esther. Cette appellation date de la période où Esther devait se présenter devant le roi et avait besoin du soutien de ses compatriotes. Le soutien s'est fait dans le jeûne, sous cette forme particulière de privation totale.

  • Esther 4.15-17 : Esther envoya dire à Mardochée: Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j'entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai. Mardochée s'en alla, et fit tout ce qu'Esther lui avait ordonné.

Cependant, ce type de jeûne ne dure pas trois jours, c'est Esther qui a demandé à ce que, cette fois-ci, il dure trois jours, ce qui n'est pas la même chose. Il y a un exemple, dans le livre de Samuel le prophète où Israël pratique le même jeûne, mais uniquement une journée.

  • 1 Samuel 7.6 : Ils puisèrent de l'eau et la répandirent devant l'Éternel, et ils jeûnèrent ce jour-là, en disant: Nous avons péché contre l'Éternel! Samuel jugea les enfants d'Israël à Mitspa.

Dans cet exemple, le peuple puise de l'eau et la répand pour montrer à Dieu qu'ils en avaient et qu'ils ont décidé de la rejeter pour se concentrer uniquement sur Dieu.

Comme tout jeûne; il est important de comprendre que c'est un acte spirituel, et qu'en entamer un doit être dirigé par Dieu. D'autant qu'un jeûne de ce type, s'il n'est pas conduit par Dieu peut s'avérer pour le moins difficile, voire dangereux.

7 - Le jeûne selon Jésus.


a) Quand jeûner ?

  • Matthieu 9.14-17 : Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point? Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit; car elle emporterait une partie de l'habit, et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent.

J'ai déjà expliqué ce qu'était le jeûne dans l'ancienne alliance, puis le tournant annoncé par le prophète Esaïe qui introduisait la compassion dans le jeûne. Ici, le virage se termine, et nous rentrons dans une nouvelle ligne droite.

Ce qui est affolant dans ce passage, c'est que ce ne sont pas les pharisiens qui viennent vers Jésus afin de se plaindre du comportement des disciples de Jésus, ce sont les disciples de Jean. Ce même Jean, dit le Baptiste, qui avait clairement dit qu'il n'était là que pour préparer le chemin pour Jésus. Il n'aura pas fallu longtemps pour que les disciples de Jean cessent de marcher sur la voie droite. C'est ce qui se passe lorsque l'on marche sur une route que d'autres tracent pour nous. Si nous ne nous connectons pas au Saint Esprit, le jour où celui que nous suivons disparaît, nous sommes paralysés. C'est ce qui est arrivé aux disciples de Jean. A sa disparition, les disciples sont restés figés sur ce qu'ils savaient et n'ont plus progressé. Avec Dieu, on ne peut jamais stagner.

Pour en revenir au sujet du jeûne, les disciples de Jean le Baptiste viennent donc de se plaindre de ce que les disciples de Jésus ne jeûnent pas. Jésus leur donne alors la réponse qui éclaire toute la Parole de Dieu. C'est à la fois un éclaircissement de l'ancienne alliance, et une direction précise sur la forme que le jeûne aura désormais. Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront (Matthieu 9.15). Ce verset est une transcendance du jeûne de l'ancienne alliance. Ca rejoint directement ce que disait Esaïe : Pour que votre voix soit entendue en haut. Les disciples n'avaient aucune raison de jeûner parce que Jésus était encore avec eux, et Jésus annonce donc non seulement sa mort prochaine, mais également que lorsqu'il sera au ciel, ceux qui seront loin de lui pourront s'en approcher par le jeûne.

Jésus enchaîne avec une de ces explications dont il avait (a) le secret, la première concernant un drap neuf, et la suivante concernant du vin nouveau. Il appuie de cette manière le changement qui s'est opéré dans le jeûne. Il nous annonce de manière voilée le fait que l'ancienne pratique du jeûne vient de changer. Cela reste du vin, cela reste du tissu, mais il n'est plus possible de jeûner de la même manière qu'auparavant. Cela va plus loin, si nous jeûnons (ce qui est une bonne chose), mais en nous référant aux anciennes raisons de jeûner, alors notre jeûne ne sert à rien.

Donc, le jeûne de la nouvelle alliance n'a rien à voir avec la repentance, comme cela pouvait être le cas auparavant, mais simplement avec la nécessité de nous rapprocher de Dieu. Cela ne signifie pas que nous nous en soyons éloignés, sinon, le jeûne ne peut pas être de Dieu puisqu'il n'est pas de bon jeûne qui ne soit pas guidé par Dieu. Or, le jeûne étant un acte éminemment spirituel, si nous nous sommes éloignés de Dieu, nous n'avons pas l'assise nécessaire pour nous rapprocher de lui de cette manière. Si nous nous sommes éloignés de Dieu, c'est de repentance dont nous avons besoin, pas de jeûne.

Le jeûne est un supplément temporaire. Cela nous permet de nous approcher un peu plus que d'habitude. Non pas pour obtenir une délivrance, ni même pour chasser un démon, mais uniquement pour nous rapprocher de Dieu. Une fois dans la présence de Dieu, alors tout est possible, les réponses sont plus immédiates. La présence de Dieu en nous est plus grande. C'est de cela que Jésus parlait dans l'évangile de Matthieu : Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne (Matthieu 17.19-21). Beaucoup se servent de ces versets pour dire que le jeûne permet de chasser les démons, mais c'est entièrement faux. Si vous jeûnez pour chasser un démon, alors votre jeûne est vain. Par contre si vous jeûnez pour la seule est unique raison valable, c'est-à-dire vous approcher de Dieu, alors vous aurez la puissance pour chasser les démons. La différence peut ne pas apparaître de suite aux yeux de tous, mais elle est primordiale. Elle se situe dans ce que recherche votre cœur. Le but doit toujours être Dieu, le reste est du bonus. Si votre but est de chasser des démons, vous ratez le but unique qui est que le jour où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront.


b) La privation de nourriture est un acte spirituel, pas charnel.

  • Matthieu 15.11-20 : Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme. Alors ses disciples s'approchèrent, et lui dirent: Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu'ils ont entendues ? Il répondit: Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. Pierre, prenant la parole, lui dit: Explique-nous cette parabole. Et Jésus dit: Vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets ? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme.

Il faut comprendre que la privation de nourriture est un acte charnel, qui a une portée spirituelle. Pourtant, la nourriture n'est pas mauvaise et ne peut pas nous souiller. Nous ne pouvons être souillés que par ce qui vient du dedans. Ce que nous mangeons ne peut pas nous souiller, aussi, ce que nous ne mangeons pas ne peut pas nous rendre saints. C'est pour cela que la signification du jeûne va bien au-delà de la nourriture que nous ne prenons pas. Cette abstinence, qui est charnelle, est une prise de position spirituelle. Ce n'est pas la nourriture dont nous nous privons qui a de l'importance, c'est le fait de montrer que ce qui pour nous est un besoin vital (pour la chair) est relégué à un rang secondaire. Nous cessons temporairement de nourrir la chair afin de prendre spirituellement position sur le fait que c'est l'Esprit qui doit passer en premier.

C'est pour cela qu'il faut également relativiser la notion même de jeûne alimentaire. Dans les temps passés, c'était probablement la seule chose que l'on pouvait assujettir afin de montrer que la première place appartenait à Dieu. Cependant, il est parfaitement concevable dans les temps actuels d'envisager des jeûnes d'un autre type. Nous vivons dans une époque où de nombreux besoins supplémentaires existent (comparativement à il y a 2000 ans). Je pense que l'on peut concevoir que le sens profond du jeûne et de se priver de ce que nous pensons vital pour nous. Bien entendu, la nourriture est un lieu commun pour tous, mais nous pouvons facilement comprendre que certaines personnes sont accros à la télévision ou aux réseaux sociaux. Il est parfaitement concevable que de telles personnes puissent envisager un jeûne de télévision ou de réseaux sociaux. Le seul point commun à toutes les formes de jeunes possibles et imaginables reste ce que nous disait Esaïe : la compassion. Durant ces temps où nous nous privons de choses qui nous obligent, nous devons consacrer tout ce temps à Dieu et être vigilant quant au fait de refléter les valeurs de Jésus. Ca c'est le jeûne auquel Dieu prend plaisir. Il n'est pas question de se priver une semaine de réseaux sociaux lorsqu'on y est accros et de consacrer ce temps à regarder des films. Tout comme dans la privation de nourriture, cela dégage du temps pour Dieu, dans une relation directe et dans l'expression de sa présence en nous auprès des gens qui nous entourent.


c) Une source de réjouissance.

  • Matthieu 6.16-18 : Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Alors que nous jeûnons, le but n'est pas de nous affliger comme dans les jeûnes d'affliction de l'ancienne alliance, mais de nous réjouir dans la présence de Dieu. C'est de cela dont Dieu nous parlait à travers la bouche du prophète Zacharie : La parole de l'Éternel des armées me fut adressée, en ces mots : Ainsi parle l'Éternel des armées: Le jeûne du quatrième mois, le jeûne du cinquième, le jeûne du septième et le jeûne du dixième se changeront pour la maison de Juda en jours d'allégresse et de joie, en fêtes de réjouissance. Mais aimez la vérité et la paix (Zacharie 8.18-19). Ce passage marche main dans la main avec celui que je viens de citer de Matthieu 6.

Matthieu 6 nous apprend également que le jeûne est une interaction qui ne regarde que Dieu et celui qui jeûne, et c'est la condition pour qu'il ait de la valeur. Parce que si le jeûne devient une source d'orgueil, il ne peut en rien nous rapprocher de Dieu.

Il faut également noter la précision qui est faite dans Matthieu 6 qui dit que quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage. Cela confirme que ce que l'on appelle le "jeûne de Daniel" n'est pas un jeûne. En effet, Daniel précise qu'il ne s'est pas oint pendant les 3 semaines, alors que Jésus nous précise clairement que nous devons nous parfumer la tête. Cette précision n'est pas innocente, Je pense que Jésus connaissait déjà le détournement qui serait fait du deuil de Daniel et nous a aidé à comprendre l'erreur qu'est le fait d'y voir une forme de jeûne. Ceux qui font le "jeûne de Daniel" se soumettent en réalité à une loi sur le deuil, et cela ne peut pas réjouir Dieu.


d) Caractéristique du jeûne conduit par Dieu.

  • Matthieu 4.1-2 : Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.

Cela aussi peut paraître anodin, mais Jésus, qui était homme, n'a pas eu faim avant que ses jours de jeûne ne soient terminés. Le jeûne conduit par Dieu suit cette logique. Cette privation est miraculeuse, elle ne peut être humaine. Si vous devez vous battre contre la faim, alors vous ne parviendrez pas à vous réjouir dans la présence de Dieu. Un jeûne conduit doit répondre à cette règle simple. Quand vous vous privez de nourriture pour consacrer ce temps à Dieu, Dieu vous libère temporairement de ce lien. Dans les cas que je citais auparavant concernant la télévision ou les réseaux sociaux, mais cela peut également concerner les jeux vidéos, ou quoi que ce soit qui occupe votre temps et vos pensées, si ces choses continuent d'occuper vos pensées, alors le jeûne n'est pas de Dieu. Vos pensées doivent, pendant le temps du jeûne, appartenir à Dieu.

Tout est une question d'équilibre. On peut envisager que pendant une courte période au début, il y ait un bref bras de fer entre la chair et l'Esprit. Il est concevable que de temps à autre, durant la privation, vous ayez une attaque pour vous convaincre de stopper prématurément. Mais si vous jeûnez, vous serez assez près de Dieu pour comprendre s'il est temps d'arrêter ou si vous devez continuer. Par contre, si la faim reste tenace, si l'envie de ce dont vous vous privez continue d'être fortement présente, il est plus que probable que ce jeûne ne soit pas conduit.

Il faut comprendre que le jeûne est un acte spirituel, au même titre qu'un combat spirituel, qu'une prière ou quoi que ce soit d'autre que l'Esprit fait à travers nous. De la même manière, cela doit être totalement conduit par Dieu. C'est lui qui nous guide à commencer. Jésus ne jeûnait pas en permanence, pourtant, les jours où cela était nécessaire, il l'avait fait. Lorsque le démon qui résistait aux disciples les narguait, Jésus était prêt. Parce qu'il voyait ce que le Père lui montrait, et c'est pour cela qu'il avait su auparavant qu'il devait jeûner, et lorsque les disciples ont fait face au démoniaque, Jésus avait déjà fait ce qui était nécessaire pour être prêt.

8 - Conclusions.


Le jeûne doit être compris de la même manière que la prière. Tout comme Dieu peut nous réveiller en pleine nuit pour prier pour un sujet ou un autre, tout comme Dieu peut nous pousser à une intercession, Dieu peut nous amener à jeûner.

Le jeûne nous donne un petit plus temporaire, qui ne restera pas, mais qui nous mettra en surrégime. Il nous pousse à cela parce que nous devons, par moment, faire face à des situations particulières qui le nécessitent et que nous ne pourrions pas vaincre dans notre quotidien. Tous peuvent jeûner, mais comme pour la prière, que nous devons tous pratiquer, certains ont un appel tout particulier dans ce domaine. L'exemple parfait est celui d'Anne qui nous est donné dans l'évangile de Luc : Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem (Luc 2.36-38).

Il faut comprendre que si c'est un appel de Dieu, cela signifie fort logiquement que le jeûne ne sert pas à ressouder une relation branlante, mais a affermir au-delà d'un quotidien où la relation est déjà présente. Il y a une réelle dimension prophétique dans le jeûne puisqu'il s'agit de recevoir de Dieu la directive d'une préparation avant que n'apparaisse l'épreuve, ou le besoin, que le surplus de puissance est censé régler.

Gardez à l'esprit que nous devons sortir de tout jugement lorsque nous apprenons que quelqu'un jeûne, parce que seul Dieu sait si ce jeûne est de Lui, et ceux qui jeûnent ne sont pas nécessairement justifiés devant Dieu (Luc 18.10-14).

Il faut rester à l'écoute de Dieu, de la même manière qu'il peut nous mettre une prière à cœur, il peut nous demander de jeûner. Il faut cesser de voir cela comme quelque chose qui est à l'initiative de l'homme et comprendre que c'est une arme puissante qui ne doit pas être utilisée sans savoir ce que l'on fait avec. Comme toute chose qui dégage la puissance de Dieu, il est primordial de se tenir dans une totale humilité si vous ne voulez pas en annuler les effets.


Luc 18.10-14 : Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.

9 - ANNEXE : les versets non utilisés.


1 Chroniques 10.11-14 : Tout Jabès en Galaad ayant appris tout ce que les Philistins avaient fait à Saül, tous les hommes vaillants se levèrent, prirent le corps de Saül et ceux de ses fils, et les transportèrent à Jabès. Ils enterrèrent leurs os sous le térébinthe, à Jabès, et ils jeûnèrent sept jours. Saül mourut, parce qu'il se rendit coupable d'infidélité envers l'Éternel, dont il n'observa point la parole, et parce qu'il interrogea et consulta ceux qui évoquent les morts. Il ne consulta point l'Éternel; alors l'Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d'Isaï.

Esther 4.3 : Dans chaque province, partout où arrivaient l'ordre du roi et son édit, il y eut une grande désolation parmi les Juifs; ils jeûnaient, pleuraient et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et la cendre.

Esther 9.30-32 : On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les cent vingt-sept provinces du roi Assuérus. Elles contenaient des paroles de paix et de fidélité, pour prescrire ces jours de Purim au temps fixé, comme le Juif Mardochée et la reine Esther les avaient établis pour eux, et comme ils les avaient établis pour eux-mêmes et pour leur postérité, à l'occasion de leur jeûne et de leurs cris. Ainsi l'ordre d'Esther confirma l'institution des Purim, et cela fut écrit dans le livre.

Actes 13.1-3 : Il y avait dans l'Église d'Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir.

Actes 14.21-23 : Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. Ils firent nommer des anciens dans chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru.

Néhémie 1.4-8 : Lorsque j'entendis ces choses, je m'assis, je pleurai, et je fus plusieurs jours dans la désolation. Je jeûnai et je priai devant le Dieu des cieux, et je dis: O Éternel, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t'aiment et qui observent tes commandements! Que ton oreille soit attentive et que tes yeux soient ouverts: écoute la prière que ton serviteur t'adresse en ce moment, jour et nuit, pour tes serviteurs les enfants d'Israël, en confessant les péchés des enfants d'Israël, nos péchés contre toi; car moi et la maison de mon père, nous avons péché. Nous t'avons offensé, et nous n'avons point observé les commandements, les lois et les ordonnances que tu prescrivis à Moïse, ton serviteur. Souviens-toi de cette parole que tu donnas ordre à Moïse, ton serviteur, de prononcer. Lorsque vous pécherez, je vous disperserai parmi les peuples;

Néhémie 9.1-4 : Le vingt-quatrième jour du même mois, les enfants d'Israël s'assemblèrent, revêtus de sacs et couverts de poussière, pour la célébration d'un jeûne. Ceux qui étaient de la race d'Israël, s'étant séparés de tous les étrangers, se présentèrent et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Lorsqu'ils furent placés, on lut dans le livre de la loi de l'Éternel, leur Dieu, pendant un quart de la journée; et pendant un autre quart ils confessèrent leurs péchés et se prosternèrent devant l'Éternel, leur Dieu. Josué, Bani, Kadmiel, Schebania, Bunni, Schérébia, Bani et Kenani montèrent sur l'estrade des Lévites et crièrent à haute voix vers l'Éternel, leur Dieu.

Jérémie 36.5-10 : Puis Jérémie donna cet ordre à Baruc: Je suis retenu, et je ne peux pas aller à la maison de l'Éternel. Tu iras toi-même, et tu liras dans le livre que tu as écrit sous ma dictée les paroles de l'Éternel, aux oreilles du peuple, dans la maison de l'Éternel, le jour du jeûne; tu les liras aussi aux oreilles de tous ceux de Juda qui seront venus de leurs villes. Peut-être l'Éternel écoutera-t-il leurs supplications, et reviendront-ils chacun de leur mauvaise voie; car grande est la colère, la fureur dont l'Éternel a menacé ce peuple. Baruc, fils de Nérija, fit tout ce que lui avait ordonné Jérémie, le prophète, et lut dans le livre les paroles de l'Éternel, dans la maison de l'Éternel. La cinquième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, le neuvième mois, on publia un jeûne devant l'Éternel pour tout le peuple de Jérusalem et pour tout le peuple venu des villes de Juda à Jérusalem. Et Baruc lut dans le livre les paroles de Jérémie, aux oreilles de tout le peuple, dans la maison de l'Éternel, dans la chambre de Guemaria, fils de Schaphan, le secrétaire, dans le parvis supérieur, à l'entrée de la porte neuve de la maison de l'Éternel.

Psaumes 35.12-14 : Ils me rendent le mal pour le bien: Mon âme est dans l'abandon. Et moi, quand ils étaient malades, je revêtais un sac, J'humiliais mon âme par le jeûne, Je priais, la tête penchée sur mon sein. Comme pour un ami, pour un frère, je me traînais lentement; Comme pour le deuil d'une mère, je me courbais avec tristesse.

Psaumes 69.10 : Je verse des larmes et je jeûne, Et c'est ce qui m'attire l'opprobre;

Psaumes 109.24-25 : Mes genoux sont affaiblis par le jeûne, Et mon corps est épuisé de maigreur. Je suis pour eux un objet d'opprobre; Ils me regardent, et secouent la tête.

Juges 20.25-27 : Et ce même jour, les Benjamites sortirent de Guibea à leur rencontre, et ils étendirent encore sur le sol dix-huit mille hommes des enfants d'Israël, tous tirant l'épée. Tous les enfants d'Israël et tout le peuple montèrent et vinrent à Béthel; ils pleurèrent et restèrent là devant l'Éternel, ils jeûnèrent en ce jour jusqu'au soir, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces devant l'Éternel. Et les enfants d'Israël consultèrent l'Éternel, -c'était là que se trouvait alors l'arche de l'alliance de Dieu,

1 Samuel 7.5-11 : Samuel dit: Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l'Éternel pour vous. Et ils s'assemblèrent à Mitspa. Ils puisèrent de l'eau et la répandirent devant l'Éternel, et ils jeûnèrent ce jour-là, en disant: Nous avons péché contre l'Éternel! Samuel jugea les enfants d'Israël à Mitspa. Les Philistins apprirent que les enfants d'Israël s'étaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël. A cette nouvelle, les enfants d'Israël eurent peur des Philistins, et ils dirent à Samuel: Ne cesse point de crier pour nous à l'Éternel, notre Dieu, afin qu'il nous sauve de la main des Philistins. Samuel prit un agneau de lait, et l'offrit tout entier en holocauste à l'Éternel. Il cria à l'Éternel pour Israël, et l'Éternel l'exauça. Pendant que Samuel offrait l'holocauste, les Philistins s'approchèrent pour attaquer Israël. L'Éternel fit retentir en ce jour son tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute. Ils furent battus devant Israël. Les hommes d'Israël sortirent de Mitspa, poursuivirent les Philistins, et les battirent jusqu'au-dessous de Beth Car.

1 Samuel 31.11-13 : Lorsque les habitants de Jabès en Galaad apprirent comment les Philistins avaient traité Saül, tous les vaillants hommes se levèrent, et, après avoir marché toute la nuit, ils arrachèrent des murs de Beth Schan le cadavre de Saül et ceux de ses fils. Puis ils revinrent à Jabès, où ils les brûlèrent; ils prirent leurs os, et les enterrèrent sous le tamarisc à Jabès. Et ils jeûnèrent sept jours.

2 Samuel 1.11-15 : David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient auprès de lui firent de même. Ils furent dans le deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu'au soir, à cause de Saül, de Jonathan, son fils, du peuple de l'Éternel, et de la maison d'Israël, parce qu'ils étaient tombés par l'épée. David dit au jeune homme qui lui avait apporté ces nouvelles: D'où es-tu ? Et il répondit: Je suis le fils d'un étranger, d'un Amalécite. David lui dit: Comment n'as-tu pas craint de porter la main sur l'oint de l'Éternel et de lui donner la mort ? Et David appela l'un de ses gens, et dit: Approche, et tue-le! Cet homme frappa l'Amalécite, qui mourut.

2 Samuel 12.16-23 : David pria Dieu pour l'enfant, et jeûna; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre. Les anciens de sa maison insistèrent auprès de lui pour le faire lever de terre; mais il ne voulut point, et il ne mangea rien avec eux. Le septième jour, l'enfant mourut. Les serviteurs de David craignaient de lui annoncer que l'enfant était mort. Car ils disaient: Voici, lorsque l'enfant vivait encore, nous lui avons parlé, et il ne nous a pas écoutés; comment oserons-nous lui dire: L'enfant est mort? Il s'affligera bien davantage. David aperçut que ses serviteurs parlaient tout bas entre eux, et il comprit que l'enfant était mort. Il dit à ses serviteurs: L'enfant est-il mort? Et ils répondirent: Il est mort. Alors David se leva de terre. Il se lava, s'oignit, et changea de vêtements; puis il alla dans la maison de l'Éternel, et se prosterna. De retour chez lui, il demanda qu'on lui servît à manger, et il mangea. Ses serviteurs lui dirent: Que signifie ce que tu fais? Tandis que l'enfant vivait, tu jeûnais et tu pleurais; et maintenant que l'enfant est mort, tu te lèves et tu manges! Il répondit: Lorsque l'enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais: Qui sait si l'Éternel n'aura pas pitié de moi et si l'enfant ne vivra pas ? Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûnerais-je? Puis-je le faire revenir? J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi.

Marc 2.18-22 : Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus: Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux? Aussi longtemps qu'ils ont avec eux l'époux, ils ne peuvent jeûner. Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ce jour-là. Personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit; autrement, la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin et les outres sont perdus; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.

Luc 5.33-39 : Ils lui dirent: Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent. Il leur répondit: Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là. Il leur dit aussi une parabole: Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit; car, il déchire l'habit neuf, et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit: Le vieux est bon.