La version courte de l'enseignement sur les doctrines fondamentales suit. La version longue et détaillée se trouve dans les sous-répertoires. Bien qu'indispensable, elle est relativement longue et une première approche nécessite une version plus accessible. C'est chose faite. Voici les liens vers les chapitres de la version longue.

  1. introduction
  2. repentance & baptême
  3. foi & imposition des mains
  4. résurrection et jugements éternels

Lorsque l'on vient de donner sa vie à Jésus ou lorsqu'on pense à le faire, il y a certaines doctrines qui doivent être connues. Si on ne l'a pas encore fait, alors les enseignements sur la repentance et celui sur les baptêmes sont primordiaux. Si la décision est déjà prise, et le pas franchi, alors les doctrines qu'il faut impérativement connaître sont au nombre de six. Il est évident que d'autres suivront, mais ces six-là sont particulières. L'épître aux Hébreux les appelle 'fondamentales'. Pour remettre dans le contexte, l'écrivain de l'épître essayait d'expliquer une autre doctrine, qui, ici, n'a pas d'importance en elle-même, si ce n'est que ses auditeurs étaient dans l'incapacité de la comprendre. La raison de leur incapacité était justement leur ignorance de ces six doctrines. Elles peuvent paraître anodines, mais elles représentent le socle sur lequel absolument toutes les autres doctrines se construiront.

Ces six doctrines sont donc citées dans l'épître aux Hébreux :

  • Hébreux 6.1-2 : avançons vers l'état d'hommes faits, ne posant pas de nouveau le fondement de la repentance des œuvres mortes (1) et de la foi en Dieu (2), de la doctrine des ablutions (3) et de l'imposition des mains (4), et de la résurrection des morts (5) et du jugement éternel (6).

Ce document comportera deux parties distinctes. Dans la première j'expliquerai de manière plus succincte ce que sont ces six doctrines, dans la deuxième, je les détaillerai. Ainsi, la version plus courte pourra servir autant comme première approche, que comme rappel une fois que les doctrines auront totalement été assimilées.

Repentance et Baptême

Les deux premières doctrines dont nous allons parler vont de paire. Il s'agit du renoncement des œuvres mortes et des baptêmes. Ces deux doctrines partagent un point commun, elles sont doubles. Elles ont une forme humaine, et une forme spirituelle. Dans l'ordre, les choses doivent se dérouler ainsi :

  1. Renoncement des œuvres mortes.
  2. Baptême d'eau.
  3. Baptême d'Esprit.
  4. Repentance.
  5. Baptême de feu.

Il est fréquent, malheureusement, que le baptême de l'Esprit se passe avant le baptême d'eau. Ce n'est pas parce que ça arrive, que c'est la volonté de Dieu. Au contraire, c'est parce que Dieu est amour qu'il le permet, et cela arrive parce que, très souvent, nous n'avons pas accès à un enseignement clair qui nous dit comment les choses devraient être selon la Parole de Dieu. C'est pour cela que Dieu le permet, pour ne pas nous pénaliser, mais, connaissant nos cœurs, il sait également que ceux à qui il donne l'Esprit, voudront du baptême d'eau quand ils en auront l'occasion.


I - Le renoncement aux œuvres mortes.

La première étape est donc le renoncement aux œuvres mortes. C'est une décision charnelle. Pour être franc, cette décision ne tiendra pas, elle n'est pas faite pour réussir, l'homme ne peut rien de lui-même. Ce renoncement est une décision de suivre Dieu et d'arrêter de pratiquer toutes choses qui lui déplaît. Mais la réalité est que tant que l'Esprit ne nous éclaire pas, nous n'avons ni la capacité de comprendre pleinement ce qui déplaît à Dieu, ni la capacité de nous en séparer. C'est pour cela que cette décision est humaine. C'est une compréhension de ce que nous sommes loin de Dieu, et une volonté de changer ce que l'on est pour se rapprocher de Dieu.


II - Le baptême d'eau.

Par contre, pour que votre vie en Jésus commence, il va falloir faire un premier pas. Ce pas est extrêmement simple, mais c'est justement sa simplicité qui peut le rendre compliqué. Cette première obéissance, c'est le baptême d'eau. Naaman le Syrien, était lépreux, le prophète Élisée lui dira de se baigner sept fois dans le Jourdain pour être purifié, mais il refusera tout d'abord. Aussi simple que le baptême d'eau semble être, c'est le premier pas d'obéissance et en tant que tel, il y aura de nombreuses raisons de ne pas le faire qui vous passeront par la tête. Satan ne veut pas que vous obéissiez à Dieu, il sait que c'est le seul moyen de s'en approcher, et il ne veut pas que vous vous en approchiez.

Les règles qui régissent le baptême d'eau sont les suivantes :

a - Le baptême est un engagement envers Dieu, pas envers les hommes.

b - Pour être baptisé il faut être majeur. Se faire baptiser s'est s'engager à suivre Dieu et donc se mettre sous son autorité, un enfant est sous l'autorité de ses parents, et il ne peut pas à loisir s'en extraire.

c - Les conditions pour le recevoir sont de le demander, il n'y en a pas d'autres.

d - Toute personne baptisée d'eau et d'Esprit peut en baptiser une autre.

e - Le baptême d'eau selon la Parole se fait par immersion totale.

f - Le baptême est le signe que l'on cherche à s'approcher de Dieu, pas que l'on cherche à s'en protéger. Ce n'est pas un signe servant à se protéger de son jugement, mais un signe qui montre qu'on l'accepte.

g - Le baptême d'eau ne sauve pas, seul Jésus sauve. Par contre le baptême d'eau est la première des obéissances, celui qui le refuse, refuse de se soumettre à Dieu et n'est pas sauvé. Donc se faire baptiser ne sauve pas, refuser de se faire baptiser, condamne.

Le baptême d'eau, étant le premier pas de foi, à la hauteur de la foi qu'on a au commencement, montre donc à Dieu qu'avec le peu qu'on a, on commence déjà à obéir. Voyant cela, Dieu honore sa Parole et fait à son tour une action.


III - La repentance 'spirituelle'.

Cette décision de changer dont je vous parlais, en vous disant qu'elle ne tiendrait pas, voit ici un aboutissement divin. Dieu a vu votre décision, votre réelle envie de changer. Il a vu votre obéissance, qui concrétise cette même envie de changer, et il vient à votre secours en vous faisant don de la repentance et de l'Esprit. C'est alors seulement que vous aurez en vous une force supérieure à vos faiblesses, qui pourra produire le changement que vous vouliez.

Le problème qu'il y a entre la repentance spirituelle et le baptême de l'Esprit est un problème de temporalité. Le baptême de l'Esprit se passe à un instant fixe, qui devrait être juste après le baptême d'eau, alors que la repentance 'spirituelle' est plus un état global qui va nous accompagner pendant toute notre croissance. C'est pour cela que la repentance commence dès que le baptême d'eau a été fait, mais n'est pas nécessairement suivie de changements immédiats (ça dépend beaucoup de ce que Dieu veut faire avec la personne).

a - La repentance est différente du regret ou du remords. Elle produit nécessairement un changement pour le meilleur dans celui qui la vit.

b - Le regret signifie s'en vouloir de ce que l'on est ou fait mais n'implique pas de changements, la repentance concerne la compréhension et le rejet de ce qui est mauvais en nous.

c - La vraie repentance est un don de Dieu. L'Esprit la provoque en nous, en réponse aux aspirations de nos cœurs. Ça n'est pas la peine de la demander, si votre cœur est sincère, vous l'aurez obligatoirement.

d - La repentance a un commencement fixe, l'instant de votre baptême d'eau. Par contre, elle ne se terminera pas durant votre séjour sur terre. Ce qui paraît anodin aujourd'hui vous apparaîtra terrible demain. L'Esprit vous conduira dans toute la vérité.

Pour schématiser, un homme réalise qu'il n'a pas pris la bonne direction :

  • Il renonce à ses mauvaises œuvres afin de faire la paix avec Dieu.

  • Il passe alors par les eaux du baptême.

  • Dieu voyant cet homme renoncer à ses premières pratiques et faisant le geste de la première obéissance, incline en sa faveur et lui accorde l'Esprit.

  • C'est alors que la présence de l'esprit de Dieu en lui rencontre la chair. Il y a une sorte de choc qui se produit. La présence de l'Esprit permet à cet homme de réaliser avec plus de profondeur qui est Dieu et donc, son état personnel de pécheur. Ainsi, le baptême du Saint-Esprit et la repentance que j'appelais spirituelle vont ensemble.


IV - le baptême de l'Esprit.

Le Saint-Esprit est l'une des personnes de Dieu. Il vient en vous pour faire de vous un membre de la famille de Dieu. Pas seulement dans les mots, mais concrètement.

a - Il arrive que le baptême de l'Esprit arrive avant le baptême d'eau. C'est contraire à la manière dont les choses devraient se passer. C'est plus un signe de l'amour de Dieu que de son approbation. Simplement il comprend que pour différentes raisons, certaines personnes ne soient pas en mesure de se faire baptiser d'eau (localisation, situation, faux enseignements ... ), et connaissant les cœurs, il envoie tout de même son Esprit dans la personne, sachant que cette personne acceptera le baptême d'eau une fois en situation de faire un choix.

b - Il n'y a pas d'efforts à faire pour le recevoir. Il ne s'agit pas de recevoir le baptême d'eau et ensuite d'entrer dans une course pour réussir à se faire baptiser de l'Esprit. Une fois que vous êtes, pour les bonnes raisons, passés par les eaux du baptême, le baptême du saint Esprit n'est qu'une formalité. Demandez-le et croyez que vous l'avez reçu.

c - Le baptême de l'Esprit, c'est une nouvelle naissance, Dieu devient votre Père. Sans le baptême de l'Esprit il n'y a pas de salut.

d - Le Saint-Esprit est donné à ceux qui obéissent (Actes 5.32). L'obéissance en question, c'est le baptême d'eau.

e - Le baptême du Saint-Esprit n'est pas la conséquence de la sanctification, c'est la sanctification qui est la conséquence du baptême du Saint-Esprit. Ne croyez pas les petites voix qui vous disent que vous n'êtes pas assez 'saint' pour le recevoir, elles ne sont pas de Dieu.

Tous les baptisés dans l'Esprit peuvent parler en langue, par contre, ce n'est pas parce que vous ne parlez pas en langue que vous n'êtes pas baptisé du Saint-Esprit, ne croyez pas ceux qui prétendent l'inverse. Si vous ne parlez pas encore, pas d'inquiétude, demandez-le à Dieu, c'est un don, vous l'aurez.


V - le baptême de feu.

Si le baptême d'eau demande une démarche physique et le baptême de l'Esprit, une démarche spirituelle, le baptême de feu est automatique pour tous ceux qui veulent suivre Jésus.

a - le baptême de feu c'est la mise à l'épreuve de la foi, non pas pour vérifier qu'on en ait, mais pour la raffermir et la faire grandir.

b - c'est le baptême dont parle Jésus dans Marc 10.38 (Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé?) alors qu'il a déjà reçu les deux premiers.

c - il n'est pas nécessaire de le demander, il est automatique.

d - il ne faut pas demander à ne pas avoir ces épreuves, mais demander la force de les affronter, elles servent à nous faire grandir. Les amis de Daniel dans la fournaise en sont l'exemple parfait (Daniel 3.22-25).

Foi et Imposition des mains

Le deuxième groupe d'enseignements fondamentaux est composé de la foi et de l'imposition des mains. Bien sûr, la foi est nécessaire pour tout, et sans la foi il est impossible de plaire à Dieu (Hébreux 11.6), cependant, cette doctrine étant l'une des bases indispensable de l'action du croyant, je la mets donc dans cette deuxième catégorie de doctrines, qui concernent le service, quand le premier groupe concernait l'entrée dans la vie de croyant.


I - la foi.

La foi est notre capacité de croire en quelque chose, ou quelqu'un, sans en avoir de preuve concrète de la véracité. Lorsque l'on parle de 'foi', les croyants supposent d'emblée qu'il s'agit de foi en Dieu, mais c'est un raccourci dangereux, parce qu'ils passent sous silence l'existence de la foi sans Dieu. Dès lors bon nombre de personnes font l'impasse sur ce point et finissent par mélanger les deux. C'est pour cela que l'épître aux Hébreux fait mention de la 'foi en Dieu' et pas seulement de la 'foi'.

a - Bien qu'il soit de coutume de penser que l'inverse de la foi est l'absence de foi, il n'en est rien. L'inverse de « croire que Dieu existe » n'est pas « ne pas croire que Dieu existe » ou « croire que Dieu n'existe pas ». Dans les trois cas nous sommes en présence de foi, et, en l'occurrence, des fois qui s'opposent. Si vous recherchez l'opposé de la foi, vous trouverez le doute.

La foi est une certitude, c'est pour cela qu'elle est exactement l'inverse du doute. Elle permet aussi sûrement d'avancer que le doute paralyse. La parole de Dieu nous dit que lorsque quelqu'un fait une demande, il doit la faire avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre (Jacques 1.6). Jacques nous dit bien ici que la foi et le doute sont opposés. Non seulement il nous dit que la coexistence est impossible, mais il précise également les effets du doute dans une forme qui ne souffre pas de problèmes de compréhension.

Celui qui doute vivra une constante hésitation, une paralysie humaine et spirituelle. Celui qui a la foi avancera toujours, la seule vraie question étant de savoir dans quelle direction.

b - La foi humaine. La direction dans laquelle la foi vous emmènera dépend de ce en quoi vous avez foi. Tout le monde a de la foi, croyants ou païens. Si vous croyez en des choses négatives, vous vous dirigerez vers des choses négatives. Si vous croyez être un moins que rien, vous le deviendrez. La foi a cette puissance. La foi est une force agissante en soi, elle changera toujours les personnes qui l'ont, et tout le monde l'a. Étant donné qu'elle vous changera de toute façon, il convient de ne pas la placer en n'importe quoi, ou en n'importe qui.

c - La foi est très présente dans l'ancienne alliance. Habacuc 2.4 la résume ainsi : le juste vivra par sa foi. Même Abel a été justifié parce qu'il présentait son offrande par la foi (Hébreux 11.4).

d - La foi de groupe n'existe pas. Vous croyez qu'en groupe vous avez plus la foi, mais si vous ne l'avez pas en étant seul, en groupe vous ne faites qu'être au bénéfice de la foi de quelqu'un d'autre.

e - Selon la Parole de Dieu, la foi sauve et guérit (Matthieu 9.22) (Marc 5.34). En réalité, c'est Jésus qui sauve et qui guérit. Ce sont des raccourcis pour dire que placer notre foi en Lui nous mettra au bénéfice de ce qu'il fait.

f - Avoir la foi, c'est croire. Mais croire n'est pas suffisant (Jacques 2.19). La foi est une puissance agissante. Elle ne peut rester sans effets. Si vous la brimez elle diminuera, si vous la mettez en action elle grandira.

g - La foi produit des miracles, mais les miracles ne produisent pas de foi. Vous pouvez vous sentir 'boosté' par un miracle, mais ce sera temporaire. Marc nous fait la liste des signes/miracles qui accompagneront ceux qui auront cru (Marc 16.17), ce qui signifie que croire est premier, les miracles ne viennent qu'après.

h - La foi de celui qui croit en Dieu ne peut en aucun cas être dissociée de Dieu lui-même. Les œuvres des hommes amènent à croire en l'homme, alors que les œuvres de Dieu amènent à croire en Dieu.

i - La foi est un don, en tant que tel, elle est gratuite et ne requiert que le fait de la demander. Si vous n'en avez pas assez, demandez-en plus. Aucune, et je dis bien aucune œuvre n'est nécessaire pour la recevoir, sinon elle cesserait d'être un don.

j - Si vous attendez que Dieu vous dise tout avant de faire ce qu'il vous demande, alors vous n'avez pas de foi et vous ne ferez rien. Il aime ne donner que les informations nécessaires. C'est par la foi que nous faisons ce qu'il demande. Il attendra que vous ayez fait le début, se nourrira de votre foi (Hébreux 12.2) et vous donnera les informations nécessaires pour la suite.

k - La prière de la foi est la seule prière qui soit efficace, par contre, la foi dans la prière est stérile. La foi doit toujours être en Dieu et en Dieu seul. Pour la même raison, même si vous avez fait 50 fois la même chose et qu'à chaque fois cela a marché, ne placez pas votre foi dans cette façon de faire, ce serait un piège. La foi ne se place qu'en Dieu.


II - L'imposition des mains.

L'imposition des mains est un vrai problème, du moins dans la manière dont elle est pratiquée. Autant les erreurs dans la compréhension sur la foi ou les baptêmes peuvent vous égarer, autant l'incompréhension sur l'imposition des mains peut également égarer les autres.

Dans le cadre d'une doctrine comme celle de l'imposition des mains, il ne faut surtout pas croire que la pratiquer un peu « au bonheur la chance » vous permettra tout de même de profiter (ou faire profiter) d'une partie de ses possibilités. On se rend bien compte que des milliers de chrétiens imposent les mains mais que les conséquences sont loin d'être celles annoncées dans la parole de Dieu. Demandez à ces mêmes chrétiens de vous expliquer les bases scripturaires de cette doctrine et ils en seront bien incapables. Pourtant aucun d'entre eux ne sauterait en parachute sans avoir étudié en détail les tenants et les aboutissants des diverses techniques s'y rapportant. Ils croient à tort ne rien risquer en faisant n'importe quoi, mais les règles, bien que peu nombreuses, sont précises et ne souffrent pas d'exceptions. Uzza a lui aussi posé ses mains sur la sainteté de Dieu dans des conditions inadéquates et il l'a payé de sa vie (1 Chroniques 13.7-10 et 2 Samuel 6.3-7).

Peu de passages dans la Parole de Dieu expliquent l'imposition des mains, essentiellement parce que c'était une évidence pour tous. Le baptême d'eau est l'accomplissement des aspersions de purification de l'ancienne alliance, le baptême d'Esprit est l'accomplissement des aspersions de sanctification, la foi quant à elle a toujours existé, et l'imposition des mains de la nouvelle alliance est l'accomplissement de celle de l'ancienne. Il convient donc de comprendre ce qu'elle était pour comprendre ce qu'elle est.

Même dans l'ancienne alliance, les passages concernant l'imposition des mains ne sont pas bien nombreux. On les trouve essentiellement, dans le livre du lévitique et dans celui des nombres. Ils nous montrent la chronologie suivante :

  1. Le pécheur vient auprès du sacrificateur avec sa faute et l'animal devant être sacrifié pour cette faute.

  2. En posant ses mains sur l'animal, le sacrificateur y fait passer la faute du pécheur afin que ce dernier en soit lavé.

L'imposition des mains sert donc de canal entre le pêcheur et l'animal qui va porter son péché. Comme dans n'importe quelle purification, il ne s'agit pas d'ajouter une couche de propre sur du sale, mais d'enlever une couche de sale afin de révéler le propre qui était là avant. Lorsque vous nettoyez vos meubles, vous ne le faites pas en ajoutant un drap par-dessus, mais vous les dépoussiérez et vous les passez à l'eau (je vous laisse le soin de choisir vos produits de nettoyage). Pour purifier on n'ajoute rien, on enlève. C'est ce que faisaient les sacrificateurs (Lévitique 8.14-18) (Lévitique 16.21).

Les choses sont, étrangement, exactement les mêmes aujourd'hui. À ceci près que nous sommes les sacrificateurs et que le sacrifice est en nous. C'est pour cela que le nouveau testament ne dit pas grand-chose sur l'imposition des mains, parce que pour les juifs d'alors, élevé dans la loi, c'était juste une évidence.

Donc de nos jours, lorsqu'on impose les mains, on ne donne pas, on enlève. Cela peut paraître étrange, mais c'est bien ce qui se passe. La guérison ne passe pas à travers nous, comme l'imagine la plupart des croyants. En réalité, en posant nos mains, nous créons le lien entre le problème et le sacrifice qui vit en nous. Nous retirons à la personne ce qui l'empêchait de recevoir de Dieu et alors Dieu peut agir.

a - comme tout acte fait au nom de Jésus, c'est un acte saint. Le pratiquer à la légère c'est insulter Dieu.

b - l'imposition des mains est toujours une mise en relation d'une personne avec Dieu, en attendant (ou, dans l'espoir) qu'elle puisse bientôt ne plus avoir besoin de nous pour établir la connexion.

c - l'imposition des mains et la prière sont deux choses différentes qui ne doivent pas être mélangées. Jésus a dit que les malades guériront par l'imposition des mains (prier pour la guérison n'est simplement pas le sujet ici). Poser ses mains est autant un acte d'obéissance que de foi (les deux étant toujours liés). Dans le livre des Actes, les croyants priaient avant d'imposer les mains (Actes 13.3), Dans Luc 4.40, Jésus guérit en imposant les mains, il ne prie pas.

d - l'imposition des mains sert à faire temporairement bénéficier une personne d'un bienfait de l'alliance entre Dieu et celui qui impose les mains.

e - la guérison par imposition des mains est un signe pour les païens, pas pour les croyants.


Les deux dernières doctrines sont étranges. La résurrection et les Jugements. Elles sont étranges parce que parlant de la fin de notre existence sur terre, bien que fondamentales et donc indispensables. Donc des choses qui se passeront après notre passage sur terre, sont primordiales pour grandir correctement sur terre. C'est de cela que nous allons parler maintenant.

La résurrection et les jugements éternels

Pendant longtemps je ne voyais pas l'intérêt d'étudier le millénium et le 'paradis', me disant qu'il était plus important de chercher comment y aller que de savoir comment ce serait une fois là-bas. C'est en étudiant finalement ces sujets que j'ai compris. Pour comprendre pleinement la route sur laquelle nous marchons, il convient de comprendre le point de départ et le point d'arrivée. Comprendre la fin aide à percevoir le déroulement des évènements auxquels nous participons. C'est pour cette même raison que la résurrection et les jugements sont dans les doctrines fondamentales.


I - Les bases du jugement.

Les croyants sont souvent persuadés qu'il ne faut pas juger. C'est complètement faux. Celui qui ne juge pas est perdu d'avance. Cette fausse croyance vient d'une connaissance très superficielle de la Parole de Dieu. Se basant sur 'ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés' que l'on trouve dans Matthieu 7.1, certains se cantonnent dans la facilité en ne jugeant de rien ni de personne. Ils vivent une vie de compromis parce qu'ils refusent de prendre position, cachant leur faiblesse derrière cette position de façade qu'ils revendiquent haut et fort pour ne pas avouer qu'ils n'ont jamais vraiment réfléchi au sujet. Comment pourrions-nous affirmer ne pas avoir le droit de juger lorsque la parole nous dit : n'ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu (1 Jean 4.1). Or éprouvez les esprits signifie très clairement décider s'ils sont de Dieu ou non, et donc prononcer un jugement, ce fameux jugement qui semble être interdit dans le passage de Matthieu que je citais auparavant.


Tout vient de ce que le jugement appartenait à Dieu en premier lieu, il l'a confié au fils qui à son tour l'a transmis, et cette fois-ci à sa Parole. La logique qui s'ensuit est que tout jugement se doit d'être prononcé par la Parole et non par nous, nous sommes des transmetteurs et non des émetteurs indépendants. Nous avons donc l'obligation de juger selon la Parole, et non selon notre propre avis.


a) Le jugement, qui, quoi, quand et comment ?

La réponse est presque aussi simple que la question.

a - Tout le monde sera jugé.

b - Tout sera jugé.

c - Le jugement des croyants se fait durant leur vivant, celui des païens après leur résurrection.

d - et selon la justice de Dieu. Justice que nous n'avons pas la capacité de comprendre, parce qu'elle prend beaucoup trop de facteurs en compte. C'est pour cela que notre jugement doit être une transmission de celui de Dieu et non pas fondé sur notre propre cœur.


b) Grâce, miséricorde, immuabilité.

Ce sont les trois choses à comprendre pour mieux cerner le jugement de Dieu.

a - La grâce de Dieu c'est sa capacité à nous donner ce qu'on ne mérite pas.

b - La miséricorde de Dieu c'est sa capacité à ne pas nous donner ce qu'on mériterait.

c - L'immuabilité de Dieu c'est sa capacité à ne pas changer. Il juge tout le monde selon les mêmes critères.


c) Jésus est jugé et ressuscité.

C'est la raison principale pour laquelle ces deux doctrines sont fondamentales. Comprendre cela est important. Plusieurs enseignements en découlent, mais ils seraient stériles si les bases du jugement et de la résurrection ne sont pas connues.

a - Même Jésus a été jugé par Dieu, étant sans fautes, le jugement en question passe inaperçu.

b - Ce ne sont ni les juifs ni les romains qui sont responsables de la mort de Jésus, mais nos péchés.

c - Jésus aurait pu se contenter de mourir sur la croix sous sa forme charnelle. De la sorte il aurait porté nos péchés et tout serait parfait. Mais il a fallu également qu'il ressuscite, et ce parce qu'il n'était pas possible que la mort puisse le retenir. Sa mort est le signe qu'il a payé pour nos fautes, sa résurrection est le signe que tous les ennemis de Christ ont été vaincus. Puisqu'il n'était pas possible que la mort soit vaincue avant la crucifixion, sinon, il n'aurait très justement pas pu mourir. De son vivant Jésus a triomphé de tout, il devait encore, en point final de sa mission sur terre, terrasser le dernier d'entre eux, et sa résurrection est le signe de son triomphe puisque la mort n'a pas pu le garder. Sa résurrection rend la nôtre possible.


II - Jugement et résurrection des croyants.

a - Les croyants sont jugés au moment de leur conversion et durant toute leur vie de croyants, et ce pour qu'ils n'aient pas besoin de l'être à la résurrection.

b - Les croyants ressuscitent après Armageddon, donc juste avant le millénium.

c - Les croyants sont jugés sur leur foi.

d - Lors de leur résurrection, les croyants comparaissent pour recevoir leur récompense.

e - Jésus est l'avocat de tout ceux qui lui appartiennent.

f - Les conditions pour avoir part à la résurrection avec Jésus sont (liste non exhaustive) :

  • Avoir reçu le Saint-Esprit (Jean 3.5)

  • Avoir fait le bien (Jean 5.29)

  • Croire en Jésus et en son sacrifice (Jean 11.25)

  • Abandonner sa vie ici-bas (Matthieu 10.39)


III - Jugement et résurrection des incroyants.

Sujet presque futile, parce que le jugement et la résurrection des païens ne nous concerne pas vraiment.

a - Un païen ne pêche pas, sa condamnation vient de ce qu'il a rejeté Jésus, qui est le seul moyen d'être sauvé. Sinon cela sous entendrait que nous soyons sous la loi de toutes les nations de la terre. Nous sommes sous la loi du royaume auquel nous appartenons. Les païens n'appartiennent pas au royaume de Dieu et ne sont donc pas soumis à sa loi. Ils s'en excluent.

b - Les incroyants sont jugés après leur résurrection, soit après le millénium.

c - Les incroyants sont jugés selon les œuvres (Apocalypse 20.13), parce qu'elles attestent qu'ils n'ont pas connu Dieu.

d - Les incroyants n'auront aucun avocat, ayant refusé le seul qui soit, Jésus.

e - L'enfer se définit en réalité non pas géographiquement, mais par une absence, celle de Dieu et de tous les bienfaits de son existence et de sa présence. À la fin, Dieu viendra chercher les siens et partira avec eux, plus rien de ce qu'il a créé ne subsistera. Ceux qui ont refusé Dieu, se verront donc privés de tout ce que Dieu a créé (relisez Genèse chapitre 1 pour comprendre pleinement ce que cela signifie).


IV - Les autres jugements.

Bien que je ne détaillerai pas ici, l'enseignement complet le fait, notons que la création dans son entièreté sera jugée, pas seulement les hommes. Seront également jugés :

  • La nature elle-même.

  • Les anges.

  • Satan.

RESUMES DES ENSEIGNEMENTS DE LA RUBRIQUE

si vous ne comprenez pas une des affirmations qui est faite ici, lisez l'enseignement qui va avec


BAPTEME & REPENTANCE

Ce sont les doctrines d'entrée dans la vie de chrétien.

Le baptême d'eau est une marque d'obéissance. C'est un engagement envers Dieu de le suivre. Il s'agit de s'immerger entièrement dans l'eau pour en ressortir dépouillé de ses fautes. Cette première étape ouvre la voie au baptême de l'Esprit qui produira la repentance en nous. La repentance est le résultat d'un travail de l'Esprit, qui lui, est automatiquement accordé à celui qui le demande (sous peu qu'il soit passé par les eaux du baptême).

Se repentir est différent du regret. C'est la reconnaissance d'une faute et la décision de ne plus la pratiquer.

Le baptême du Saint-Esprit permet de rétablir le lien avec le Père céleste.


FOI & IMPOSITION DES MAINS

Ce sont les doctrines qui permettent la vie du chrétien.

Tout le monde a la foi (on peut avoir foi dans des choses négatives !). La foi en Dieu c'est la certitude que Dieu existe et que sa Parole est la vérité.

Ne pas réussir quelque chose quand Dieu dit qu'on peut le faire ne signifie pas qu'on n'ait pas de foi, mais qu'on n'en a pas assez. Il suffit d'en demander plus.

L'imposition des mains est l'acte de foi par excellence. Nous ne faisons par là qu'obéir, c'est Dieu qui agit. C'est la transposition sous la grâce de l'imposition des mains des sacrificateurs de l'ancienne alliance. En posant nos mains nous ne donnons rien, nous enlevons ce qui empêche les choses de se faire. Nous les enlevons pour les mettre sur le sacrifice (l'agneau) qui vit en nous et qui a payé pour ces fautes.


RESURRECTION DES MORTS ET JUGEMENTS ETERNELS

Ce sont les doctrines qui clôturent la vie du chrétien.

Il y aura deux résurrections, celle des vrais croyants avant le millénium, puis celle de tous les autres après le millénium. Les vrais croyants ressusciteront pour recevoir leur récompense, alors que les autres le feront pour recevoir leur sanction. A chaque résurrection correspond un jugement, cependant ce n'est pas un jugement tel qu'on le conçoit humainement. Que ce soient les croyants ou les perdus, nous ne comparaitrons pas pour avoir un procès, mais uniquement pour entendre la sentence. C'est notre cœur qui la déterminera.

Techniquement, cela consiste à être admis dans la présence glorieuse de Dieu pour l'éternité ou à en être exclus. Ceux qui en seront exclus ne bénéficieront plus d'aucune bénédiction de Dieu, ce qui inclut, de manière non exhaustive, la paix, la joie, le repos, ou même l'air que nous respirons. C'est ce qu'on appelle communément l'enfer.