1 - Le fantastique dans la Parole, l'arme de satan.
2 - Le fantastique selon Dieu.
3 - Les géants.
4 - Contradictions versus réalité.
a) Les relations sexuelles anges/femme.
- a.1) Les Fils de Dieu.
- a.2) Les filles des hommes.
- a.3) La réalité.
b) La punition de l'homme.
- b.1) L'injustice de Dieu.
- b.2) Un mensonge attire un mensonge.
- b.3) La Parole est un tout.
- b.4) Destruction de la création.
c) L'antiquité.
5 - La vraie explication de ce passage.
a) Les géants de Genèse et Nombres.
b) La signification de "nephiyl".
c) Les brigands.
d) "Les" et non pas "Des".
6 - Clarification de Nombres 13.
a) La traduction.
b) La logique.
7 - Conclusion.
a) Les Nephiyl.
b) Les géants du temps de David.
1 - Le fantastique dans la Parole, l'arme de satan.
Satan sait qu'il ne peut pas faire disparaître la Parole de Dieu, il a essayé, elle est toujours là. Alors il cherche des moyens plus indirects de lui enlever son autorité.
Le meilleur consiste à en perturber la compréhension globale. Donc de s'attacher à ce que celui qui la lit, ne la comprenne pas. La première étape a été de pousser l'Eglise à rejeter les enseignants, la deuxième a été de les faire remplacer par d'autres qui désormais en occupent la fonction mais sans l'onction. La troisième est forcément celle qui en découle directement, des erreurs brandies comme des certitudes qui poussent vers une compréhension de plus en plus erronée de la Parole de Dieu, et par voie de conséquence, vers une perte d'autorité de cette dernière proportionnelle aux mensonges que nous avons acceptés la concernant.
Dans le cas qui nous occupe, la base consiste à faire croire qu'elle ne serait qu'un ensemble d'histoires qui ne sont pas vraies, mais qui ont pour seul but de faire passer un message divin. En quelque sorte, une compilation de paraboles. Satan pratique ce qu'il sait le mieux faire. Il prend une graine de mensonge, l'enrobe de vérité, et rend la pilule plus facile à avaler. Aussi curieux que cela puisse sembler, de nombreux croyants ont d'ores et déjà adhéré à cette étrange façon de voir la Parole de Dieu.
Une fois de plus, le monde se montre plus sage que les enfants de Dieu. Lorsqu'il a besoin de faire réparer sa voiture, s'il n'en a pas les compétences, il se tourne vers un garagiste; lorsqu'il est malade, il se tourne vers un médecin. Mais les croyants ne font pas de même. Bien sûr, pour tout ce qui concerne la chair, aucune discussion, chacun comprendra naturellement que demander à son plombier de refaire l'électricité de sa maison consiste en un risque non négligeable qui, en outre, ne sera pas avalisé par les autorités supérieures. Pourtant, dès que les choses deviennent spirituelles, plus aucune règle ne s'applique, et le peuple de Dieu se confie dans des enseignements prodigués par des personnes, parfois servantes, mais qui n'ont pas été choisies pour cette tâche particulière. Il en résulte des enseignements de l'ordre de celui que je me propose de remettre sur les rails.
2 - Le fantastique selon Dieu.
La confusion vient de ce que l'on ne cherche pas à comprendre Dieu, mais uniquement les doctrines qui nous concernent directement. Ainsi, on les isole du tout que représente la Parole de Dieu, et on ne réalise pas de suite lorsqu'une affirmation sort du lot par une sorte d'incohérence de fond.
De nombreuses choses paraissent folles lorsqu'on lit la Parole de Dieu, mais presque toutes peuvent avoir une explication naturelle. Non pas qu'elles ne soient pas de Dieu, mais Dieu se trouve par la foi, on doit choisir de croire, pas se le voir imposer par une évidence. Ainsi, lorsque Koré sera puni, la terre s'ouvrira sous lui et l'engloutira (Nombres 16.31-32 : Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, la terre qui était sous eux se fendit. La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens), Sodome et Gomorrhe seront détruites par un phénomène naturel (Genèse 19.24 : Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l'Éternel), le déluge est la suite d'une pluie, aussi surnaturelle soit-elle, c'est un phénomène naturel (Genèse 7.6-7 : Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d'eaux fut sur la terre. Et Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge), la colonne de feu ou de nuée dans le désert est également un phénomène naturel, son intensité et sa durée est hors du commun, mais, une fois de plus, c'est un phénomène naturel. Les plaies d'Egypte (Exode chapitre 7 à 12), sont toutes explicables naturellement, et une partie d'entre elles pouvaient même être reproduite sans difficulté par les prestidigitateurs de pharaon (Exode 7.11) (Exode 7.22) (Exode 8.3).
Dieu ne crée plus, il passe par l'homme, c'est par ailleurs, la raison pour laquelle Dieu le Fils a dû se faire homme (Jésus) pour accomplir ce qui était nécessaire à notre salut.
Le fantastique de Dieu se doit d'avoir une explication possible, afin que la foi reste la base de notre croyance en Dieu.
L'enseignement communément véhiculé sur les géants contrevient en plusieurs points à cette logique divine, et c'est ce que nous allons voir.
3 - Les géants.
Le texte détourné est celui-ci :
- Genèse 6.1-7 : Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées,6.2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent.6.3 Alors l'Éternel dit: Mon esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.6.4 Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu'elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l'antiquité.6.5 L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.6.6 L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur.6.7 Et l'Éternel dit: J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.
Le détournement, de son côté, consiste à prétendre que les anges (les fils de Dieu) auraient eu des rapports sexuels avec des femmes (les filles des hommes), et que la conséquence en aurait été la naissance de géants. Ce type-là de "fantastique" n'est pas de Dieu, il est hollywoodien, et son origine est la même, tout comme sa destination.
4 - Contradictions versus réalité.
a) Les relations sexuelles anges/femme.
Le détournement prétend donc que les anges auraient eu des rapports sexuels avec les femmes. Pourtant Jésus ne semble pas de cet avis.
- Matthieu 22.29-30 : Jésus leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.22.30 Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.
Bien que le cadre dans lequel Jésus fait cette affirmation est différent, il n'en reste pas moins que la comparaison qu'il choisit est parlante. Son affirmation consiste à nous faire savoir que les anges sont indifférenciés d'un point de vue du genre. Ce qui ne signifie pas qu'ils soient d'un type plutôt que de l'autre, mais que les hommes ont décidé de placer la chair au-dessus de l'esprit et ne parviennent que rarement à comprendre que c'est l'inverse qui prime. Usuellement, les hommes pensent que nous naissons et qu'ensuite, nous choisissons notre fonction envers Dieu. La réalité est cependant inverse, Dieu choisit une fonction, et nous prenons la forme qui est en adéquation avec cette fonction. Dieu nous connaissait avant que nous ne soyons formés (Jérémie 1.5 : Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations). La forme que nous avons est la conséquence de l'appel qui est le nôtre.
C'est donc l'esprit qui prime, et ce que Jésus nous dit ici, c'est que les anges ne sont pas régit par les contingences humaines. Cela ne signifie pas qu'ils ont des désirs sexuels mais l'interdiction de les assouvir, cela signifie qu'ils n'en ont pas. On leur en prête parce qu'on en a, souvent ça nous permet de justifier nos propres déviances que de prétendre qu'elles sont universelles. Nous pouvons utiliser tous les artifices que nous voulons, nous ne pouvons pas voler, pas parce que ça nous serait interdit, mais simplement parce qu'on n'a pas été fait pour ça. Il en va de même des anges et de la sexualité.
Ils n'ont pas eu de rapports de cet ordre avec les filles des hommes.
Ces faux-enseignements se basent non pas sur ce qui est écrit, mais sur une interprétation de ce qui l'est. Cette interprétation détourne à la fois la notion de "fils de Dieu", et celle de "filles des hommes".
a.1) Les Fils de Dieu.
Selon cette interprétation, les anges seraient donc les "fils de Dieu", étrange appellation, qui renie le message transmis par l'écrivain de l'épître aux Hébreux, qui nous disait :
- Hébreux 1.5 : Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ?
La lecture entière de ce chapitre éclaire énormément sur l'impossibilité de la filiation prétendue par ce faux-enseignement. Rappelons également le verset 4 qui nous dit que Jésus est : devenu d'autant supérieur aux anges. Ces mêmes anges au sujet desquels on nous dit, à la fin de ce premier chapitre :
- Hébreux 1.13-14 : Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?
"Les fils de Dieu" en question ne désigne donc pas les anges, et nous allons rapidement revenir là-dessus afin d'en expliquer la signification, somme toute relativement simple.
a.2) Les filles des hommes.
Là, les choses sont encore plus simples. Dans le but de justifier ce qui l'est difficilement, après avoir affirmé que les anges sont les fils de Dieu, il fallait bien un pendant pour l'accouplement, et une fois de plus, c'est la femme en général qui est la cible. On notera que le résultat de l'accouplement serait une race de géants.
Donc si les enfants sont à l'image des pères angéliques, puisque les mères étaient humaines, cela sous-entendrait que les anges sont des géants. Or, si nous revenons à l'épître aux Hébreux, nous voyons qu'en exerçant l'hospitalité : quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir (Hébreux 13.2). Ce qui relève d'un problème de taille ... Je ne peux m'empêcher d'y voir la même logique narrative malsaine que les titans de la mythologie grecque.
Ce qui fait que nous avons des êtres angéliques de trois à quatre mètres de haut qui se seraient accouplés avec des femmes humaines faisant selon toute vraisemblance autour d'un mètre soixante. Ca n'est pas de sages-femmes qu'elles auraient dû avoir besoin, mais de chirurgiens.
a.3) La réalité.
Je ne vais pas détailler la création ici, tout ce qui compte, c'est de garder en tête qu'il y a deux lignées. La première est celle du péché et de l'éloignement, elle est représentée par Caïn. La deuxième est celle de l'obéissance et de la proximité avec Dieu, elle est représentée par Seth.
Tout comme c'est toujours le cas de nos jours, la lignée des fils de Dieu est la lignée de ceux qui sont restés obéissants à Dieu et qui restent dans sa proximité.
Les filles des hommes quant à elles, sont spécifiquement les femmes de la lignée de Caïn. C'est exactement le même procédé que celui de la voie de Balaam (2 Pierre 2.15 : Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam), affirmation de Pierre se référant à ce qui nous est révélé dans le livre des Nombres :
- Nombres 31.16 : Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d'Israël à l'infidélité envers l'Éternel, dans l'affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans l'assemblée de l'Éternel.
Et c'est également exactement la même déviance qui est le centre d'un des problèmes majeurs de l'église actuelle. Jésus nous en informant dans le livre de l'Apocalypse :
- Apocalypse 2.14 : Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité.
Ce dont nous parle ce passage de Genèse 6.1-7, c'est justement la naissance de l'impudicité à grande échelle dans le camp des fils de Dieu.
Ainsi, lorsqu'il nous est dit : les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent (Genèse 6.2), il faut simplement comprendre que les fils de la lignée de Seth, qui était la lignée de Dieu, se sont unis avec les filles de la lignée de Caïn, qui est la lignée de satan. Les enfants de Dieu se sont unis avec les filles du monde.
Bien que l'on puisse considérer que cette compréhension est minime, il n'en est rien. Au contraire, si satan s'évertue avec tant de force à faire accepter sa version de ce passage, c'est justement parce qu'il y a une énorme importance à le comprendre tel qu'il est. Ce qu'il a fait à cette époque, il l'a fait à toutes les époques, et il le fait actuellement. Il ne veut pas que vous réalisiez ce qui se passe, il veut que vous acceptiez la dilution de votre intégrité parce que cela reviendra immanquablement à la perte de l'autorité que Jésus vous a confiée. La convoitise de l'homme (mâle) a de tout temps été dirigée vers la femme, et satan excite cette convoitise avec suffisamment de finesse pour que certains ne voient plus de différence entre une soeur en Christ et une incroyante.
b) La punition de l'homme.
b.1) L'injustice de Dieu.
L'autre évidence qui ne semble pas choquer les tenants de cette théorie, est le fait que la conséquence de ce prétendu comportement des anges aurait poussé Dieu à prendre une décision sur les hommes. Mais si ce sont les anges qui ont fauté, comment en imputer la faute aux hommes ? Dieu serait-il injuste ?
Or si Dieu est injuste, alors Dieu n'existe plus parce que son trône repose sur la justice.
- Psaumes 89.15 : La justice et l'équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face.
b.2) Un mensonge attire un mensonge.
La conséquence directe de cette union est que Dieu nous indique la durée de l'existence terrestre des hommes et la période du retour du Fils de Dieu, soit : cent vingt ans, qui sont des années de jubilé, et donc 120 fois 50 ans, ce qui fait 6000 ans, ça n'est donc pas une décision, mais une annonce. Lorsqu'il dit que son : esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, cela signifie que son esprit, en ce temps là, retournera à lui (Ecclésiaste 12.9 : l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné).
Il nous précise également spécifiquement la raison de cette annonce, c'est-à-dire que l'homme est charnel. Mais selon ce faux-enseignement, ça n'est pas l'homme qui est fautif, ce sont les anges et quelques femmes, même pas toutes, et lorsque l'on voit l'effondrement de Daniel lorsqu'il est visité (Daniel 8.27 : Moi, Daniel, je fus plusieurs jours languissant et malade), on voit mal comment des femmes auraient résisté. Donc les anges seraient venus se choisir quelques femmes et il en résulterait le jugement de la race humaine, au lieu du jugement des anges.
Ce type de détournement est la conséquence de l'acceptation d'un mensonge. Il y a de nombreuses choses dans la Parole de Dieu qui sont des mystères, mais en attendant que le Saint-Esprit nous révèle plus du Fils de Dieu à travers elle, il est important de garder la Parole à l'esprit, même si nous ne la comprenons pas dans son entièreté. Le livre de l'Apocalypse nous dit qu'il y a des bénédictions pour celui qui lit et pour celui qui entend la Parole, pas pour celui qui la comprend. La comprendre est une grâce, c'est déjà une bénédiction en soi (Apocalypse 1.3 : Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche).
b.3) La Parole est un tout.
L'Esprit de Dieu n'isole jamais une doctrine, quelle qu'elle soit, il la met en lumière. La différence étant que pour la comprendre il faut avoir une vue d'ensemble et alors seulement nous comprendrons la signification particulière. Garder cela en tête et ouvrir la Parole de Dieu dans cette disposition d'esprit permet d'éviter beaucoup de faux-enseignements, entre autres, puisque c'est le sujet qui nous concerne, cela aurait à minima permis de réaliser l'inadéquation de cette doctrine des géants et de la punition des hommes pour une faute des anges, avec la pensée de Dieu.
En ne brodant pas sur une histoire hasardeuse de géants, on aurait évité d'ajouter de plus en plus d'explications charnelles a une base qui l'était déjà.
L'exemple de Sodome et Gomorrhe, également livrée à l'impudicité, nous montre un exemple qui aurait dû invalider de suite toute pensée allant dans le sens d'une éradication de la race humaine en raison d'une faute des anges. Comme je le disais, la Parole de Dieu est un tout qui se doit d'être cohérent. Lorsque l'Eternel va prendre la décision de détruire Sodome et Gomorrhe, Abraham intercède pour tenter de sauver des vies. La fin de cette intercession porte une information qui se rattache directement à ce qui se passe dans le déluge.
- Genèse 18.32 : Abraham dit: Que le Seigneur ne s'irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s'y trouvera-t-il dix justes. Et l'Éternel dit: Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes.
Si Abraham stoppe son intercession ici, c'est évidemment en raison de la signification du nombre 10, le nombre maximum permettant d'établir une chose avec certitude. S'il y a 10 justes, alors la ville ne sera pas détruite, c'est suffisant pour prouver qu'elle n'est pas entièrement pervertie. Ce nombre a une deuxième raison d'être, c'est justement le lien avec le déluge. Dieu ne change pas, s'il avait trouvé 10 justes, il n'aurait pas envoyé le déluge, or Noé, ses fils, sa femme et les femmes de ses fils forment une famille de huit personnes.
Avoir une vue d'ensemble de la Parole de Dieu permet d'éviter des erreurs de compréhension. Dans le cas présent, cela aurait évité de voir une "innocence" de la race humaine dans la raison du déluge. En cette époque, il n'y avait pas dix justes sur toute la surface de la terre.
b.4) Destruction de la création.
- Genèse 6.7 : Et l'Éternel dit: J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.
Lorsque Dieu exprime sa décision de détruire, il parle clairement d'exterminer ce qu'il a créé. Or les tenants de la théorie des géants omettent le fait que ça n'est pas Dieu qui a créé les géants. Si l'on regarde la liste fournie par Dieu, les géants ne font pas partie de l'extermination provoquée par le déluge. Les géants seraient une race apparue après la création, et Dieu avait cessé de créer. Il en ressort que Dieu n'a pas détruit de race "géante".
c) L'antiquité.
- Genèse 6.4b : ... ce sont ces héros qui furent fameux dans l'antiquité.
Ce mot à lui seul revêt une grande importance, même s'il passe inaperçu en première lecture. Tout d'abord, dans notre culture latine, nous avons tendance à identifier cette période, sans y réfléchir plus que cela, comme se situant entre les années -700 et +450 environ. Il faut cependant garder à l'esprit que c'est Moïse qui a écrit le pentateuque, à l'exception du dernier chapitre du Deutéronome, il parle donc d'une autre période.
Le mot "antiquité" est le mot "owlam". En dehors de ce que c'est également l'une des appellations de Dieu, sa signification dans le contexte de cette phrase désigne "des temps anciens". Gardant à l'esprit que c'est Moïse qui parle, il est intéressant d'essayer de comprendre de quoi il parle.
Il fait cas ici, de personnes appelées "héros" et qui avaient une certaine notoriété dans un passé lointain. La traduction, erronée, de qui sont ces "héros", nous les présente comme des "géants". Quoi qu'il en soit, cette notoriété dans l'antiquité signifie également que ça n'est plus le cas à son époque, compréhension importante pour un des chapitres à venir.
5 - La vraie explication de ce passage.
- Genèse 6.1-7 : Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées,6.2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent.6.3 Alors l'Éternel dit: Mon esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.6.4 Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu'elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l'antiquité.6.5 L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.6.6 L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur.6.7 Et l'Éternel dit: J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.
a) Les géants de Genèse et Nombres.
Toute la compréhension de ce passage découle de la vraie signification du terme traduit par "géants". Alors sans attendre plus, regardons sa signification complète. Le mot utilisé est "nephiyl", selon les codes 'strong', sa signification est forcément celle de "géant". En outre, le mot est utilisé deux fois dans la Parole de Dieu, la deuxième étant celle-ci :
- Nombres 13.32-33 : Et ils décrièrent devant les enfants d'Israël le pays qu'ils avaient exploré. Ils dirent: Le pays que nous avons parcouru, pour l'explorer, est un pays qui dévore ses habitants; tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d'une haute taille; et nous y avons vu les géants (nephiyl), enfants d'Anak, de la race des géants (nephiyl) : nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles.
Cela signifie premièrement que lorsque la Parole de Dieu nous parle de Goliath, de Og ou plus généralement des Anakims, elle ne parle pas de la même chose, parce qu'au moins dans le cas des Anakims, c'est également Moïse qui en parle en premier, or dans un cas aussi spécifique, s'il parlait de la même chose, il aurait non seulement utilisé le même mot, mais il aurait fait en sorte qu'il ait du sens. Si ma remarque est étrange, c'est uniquement en raison de la signification du passage du livre des Nombres utilisant le mot "nephiyl" qui y a été traduit par 'géant'.
Lorsqu'on essaye de le comprendre pour ce qu'il est, on en obtient une lecture totalement différente.
Nous sommes en présence de personnes qui ont délibérément choisi de désobéir à Dieu et de le rejeter. Ces personnes, influencées par ce qu'elles ont vu, quoi que cela puisse être, reviennent dans le camp des Hébreux et essayent de les convaincre, à leur tour, de rejeter Dieu et ses promesses. Elles commencent par parler à Moïse et Aaron, en présence du peuple, et leur font un rapport qui, bien que circonstancié, est clairement orienté. Les 10 premiers émissaires commencent par confirmer les promesses de Dieu concernant le terre de cocagne (Nombres 13.27 : A la vérité, c'est un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits), par contre, ils font immédiatement suivre leur discours d'un "mais", annonçant que le ton va changer. A partir de là, ils dressent un tableau très sombre d'un point de vue de la conquête éventuelle, signe qu'ils n'ont toujours pas compris qu'ils ne sont pas les architectes de leurs différentes victoires depuis l'Egypte. Caleb tentera de présenter la version éclairée par la foi en Dieu (Nombres 13.30 : Il dit: Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs!), et, devant une opposition concernant leur discours, les dix vont alors faire tout ce qu'ils peuvent pour décourager tout le peuple et faire taire Caleb et Josué.
C'est à cet instant que le terme de "nephiyl", traduit par "géant", va refaire son apparition, il n'avait plus été utilisé depuis le descriptif d'un temps ancien, avant le déluge, dont nous parlions dans Genèse chapitre 6. Il ne sera par ailleurs plus jamais utilisé par après.
Dans le cas présent, il est donc utilisé par des personnes qui cherchent les arguments les plus percutant possibles pour détourner le peuple de Dieu de son Dieu. Ils essayent de faire ressurgir les histoires anciennes que les Hébreux devaient se raconter de père en fils autour du feu. C'est dans ce cadre que les "nephiyl" réapparaissent soudainement, sans que l'on ait clairement défini ce qu'ils étaient.
Il existe un problème dans la lecture de la Parole de Dieu qui concerne un grand nombre de croyants. Ils pensent que, parce que la Parole de Dieu est la vérité (Jean 17.17 : ... ta parole est la vérité), alors tout ce qui y est écrit est vrai. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Les dialogues ne fonctionnent pas sous cet angle lorsque ce sont des choses dites par des hommes. Dans ce cadre, ça n'est pas toujours parce qu'une chose y est écrite qu'elle est vraie. En réalité, le fait qu'elle y soit écrite signifie dans de nombreux cas, qu'elle a vraiment été dite, pas qu'elle était vraie. Lorsque Jésus dira ouvertement à ses disciples qu'il devait être mis à mort et qu'il ressusciterait le troisième jour, Simon l'a repris en lui disant : Cela ne t'arrivera pas (Matthieu 16.22). Pourtant c'est arrivé quand même. La Parole de Dieu est lézardée d'exemples de ce type.
Dans le cas du livre des Nombres, nous sommes dans une situation de ce type. Des personnes qui ont rejeté Dieu et ses promesses, tentent d'en convaincre d'autres de faire de même, et pour ce faire, présentent une situation de la manière la plus défavorable possible. La Parole nous disant bien qu'à partir de ce moment, les dix émissaires vont décrier le pays qu'ils ont exploré (Nombres 13.32). Or, "décrier", c'est dire volontairement des choses négatives, tenter d'influencer négativement par un témoignage qui soit à charge contre Canaan. C'est une autre manière de dire "maudire". C'est donc dans cette volonté de dire du mal en exagérant le plus possible ce qu'ils ont vu, que soudainement, le mot "nephiyl" refait son apparition. L'argument choc, la remise en avant d'une histoire vieille de plusieurs siècles, qui représente le bout du bout de ce que les Hébreux peuvent entendre.
C'est pour cela que cette deuxième mention est bancale. Se baser dessus pour définir une survivance de ce que sont réellement les "nephiyl" est hasardeuse. Nous ne pouvons donc nous baser que sur la définition du mot et le contexte ou il est mis en avant dans le livre de la genèse.
b) La signification de "nephiyl".
Tout d'abord, le terme "nephiyl" n'a que deux occurrences, ce qui pourrait compliquer sa compréhension. Heureusement, le contexte est d'une grande aide.
Rappelons nous ce que disait le passage parlant de ces personnages :
- 6.2 : les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent.
- 6.4a : Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu'elles leur eurent donné des enfants ...
Nous avons donc les hommes de la lignée de Seth, porteurs de l'alliance divine, qui se sont laissés séduire par la chair, dans les personnes des filles des hommes. C'est la naissance de l'impudicité. Ce faisant, les fils de Dieu ne font plus partie de l'héritage et perdent leur statut de fils de Dieu. Les choses fonctionnent également de la sorte de nos jours, si les fils de Dieu que nous sommes se laissent séduire par les filles du monde, ils quittent leur position. Ces hommes ont choisi la rébellion contre Dieu et ses principes, et on sait parfaitement que ceux qui quittent le Seigneur deviennent pires que ceux qui ne l'ont jamais accepté. C'est également ce qui s'est passé à cette époque. Les fils de Dieu et les filles des hommes ont vécu dans le rejet de Dieu et ont élevé leur descendance dans cette optique. Il en a résulté une génération de rebelles, née dans un milieu rebelle, élevée dans ce sens, et qui a poussé les limites encore plus loin. C'est-à-dire exactement ce que nous vivons de nos jours. C'est cette génération qui est appelée "nephiyl". La suite du passage nous les définissent plus clairement :
- 6.4b : ... ce sont ces héros qui furent fameux dans l'antiquité.
- 6.5 : L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.
Le verset 6.4b nous définit que ces "nephiyl" étaient (passé) des personnages célèbres, dans des temps reculés (passé). Le verset suivant nous définit la suite de cette affirmation : la méchanceté des hommes était grande sur la terre. Cela signifie que cette période où vivaient les "nephiyl", était une période où tous les hommes étaient mauvais et ne cherchaient qu'à faire le mal. Est-ce à dire que les "nephiyl" étaient une race de héros et que les hommes étaient mauvais ? Certainement pas, le verset 6.3 nous montrant clairement que Dieu réagit à cette race de "nephiyl". Cela signifie en réalité que les deux désignent une seule et même race. La différence n'étant pas génétique, mais comportementale.
Regardons alors la définition non seulement de "nephiyl", mais également de sa racine "naphal", le premier étant une personne répondant au trait du second.
"Nephiyl" signifie donc : "Géant".
Pour la racine, on pourrait s'attendre à ce qu'elle parle de taille, ou de dimension, pourtant il n'en est rien :
"Naphal"
- Tomber, être couché, être jeté à bas, échouer.
- (Qal) Chuter / Tomber (de mort violente) / Tomber prosterné, se prosterner devant / Tomber sur, attaquer, déserter, partir au loin, tomber dans les mains de / être pris de court, chuter, échouer / établir, être offert, être inférieur à / être couché, être prostré.
- (Hiphil) Faire tomber, jeter à terre, frapper, faire prosterner / Renverser / Faire tomber le sort, attribuer par tirage au sort.
- (Hitpael) Se jeter ou se prosterner, se jeter (au cou) de.
c) Les brigands.
Ce que l'on constate c'est donc que la notion globale qui sous-tend le sens de "nephiyl" tient bien plus de la domination par la supériorité de la force que par celle de la taille. Par ailleurs, lorsque l'on regarde les traductions usuelles du terme "naphal", on obtient la liste suivante : Tomber, faire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s'établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder le lit, faire dessécher, devenir, étendre, . . . En conséquence de quoi, les "nephiyl" sont des personnes qui portent en elle ces significations.
Les "nephiyl" étaient donc ces personnes méchantes dont Dieu nous parle, c'étaient des brigands qui avaient acquis de la notoriété par leurs actions mauvaises. Ne nous leurrons pas, ce ne sont jamais ceux qui font le bien dont on se rappelle. Même dans notre époque, on ne se rappelle que des voyous, pas de leurs victimes, et quasiment jamais de ceux qui les ont stoppés. On se rappelle de Billy le Kid, de la bande à Baader, de Mesrine, mais peu se souviennent qui a mis fin à leurs exactions, et encore moins , comment. On se rappelle simplement qu'ils ont existé.
Le texte de la genèse nous relate donc la naissance de l'impudicité qui a mené tout droit à la violence. Ce qui, une fois de plus, est l'exact trajet que notre société moderne à également suivi. Certains préféreront croire qu'il s'agissait tout de même de géants, c'est une solution de facilité de croire en ce que nous ne sommes pas. Si c'étaient bien des géants, alors ça ne nous concerne pas, ça ne nous parle pas, nous n'avons pas besoin de nous remettre en question et de nous rapprocher de Dieu, nous sommes tranquilles. Par contre, lorsque nous comprenons ce qu'il en retourne, nous réalisons que nous pouvons chacun devenir ce qu'ils ont été si nous ne surveillons pas nos voies, si nous ne prenons pas garde à laisser la Parole de Dieu éclairer notre sentier (Psaumes 119.105 : Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier).
d) "Les" et non pas "Des".
- 6.2 : les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent.
Ce qui pourrait sembler être un détail n'en est clairement pas un et mérite d'être souligné. Si cela avait été : "Des" fils de Dieu, alors on aurait pu voir une séparation dans le peuple de Dieu, mais le texte nous dit bien : "Les" fils de Dieu. L'impudicité était quasiment généralisée, ce qui, une fois de plus, est un cruel parallèle avec notre époque moderne.
6 - Clarification de Nombres 13.
Un verset en particulier est source de fantasmes chez les croyants, qui y voient assez fréquemment une confirmation de l'existence des géants :
- Nombres 13.23 : Ils arrivèrent jusqu'à la vallée d'Eschcol, où ils coupèrent une branche de vigne avec une grappe de raisin, qu'ils portèrent à deux au moyen d'une perche; ils prirent aussi des grenades et des figues.
a) La traduction.
Une fois de plus, la traduction prête à confusion, et celle qui nous est présentée n'est qu'une possibilité parmi d'autres.
Nous apprenons que les émissaires ont coupé une branche de vigne, et on nous précise alors : avec une grappe de raisins. Or, "grappe" est le mot "Eshkowl", qui peut être (comme souvent en Hébreux) singulier ou pluriel en fonction du contexte. La quantité elle aussi pose question. "Une" grappe de raisins est le mot "Echad", qui lui aussi, non seulement peut être traduit par un pluriel, mais peut également signifier le nombre 11.
Dans Genèse 11.1, il nous est dit : Toute la terre avait une seule ("Echad") langue et les mêmes ("Echad") mots.
Dans Genèse 32.22, il nous est dit : Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze ("Echad") enfants, et passa le gué de Jabbok.
D'autant que les chiffres et les nombres ont une signification toute particulière dans la Parole de Dieu, et il se trouve que dans le cas présent, le "11" pourrait assez facilement représenter la confirmation de l'héritage promis aux 11 tribus, la douzième étant la tribu de Levi dont l'héritage est céleste. Non seulement cela ferait sens, mais ce serait également conforme au texte.
Ensuite, lorsqu'il nous est dit : qu'ils la portèrent à deux au moyen d'une perche, il faut prendre en compte deux choses. La première est que le mot qui est traduit par "perche" ("Mowt") est le même que celui qui est traduit plus tôt par brancard (Nombres 4.10 : ils le mettront, avec tous ses ustensiles, dans une couverture de peaux de dauphins; puis ils le placeront sur le brancard ("Mowt")). La deuxième est justement qu'il parait plus logique que le transport se fasse avec les fruits sur un brancard que sur une perche, n'oublions pas que les émissaires sont passés non pas par le Jourdain qui est la frontière Est, comme le peuple le fera 38 ans plus tard, mais par la frontière sud, qui, en son centre donne accès à Israël par une zone de montagnes (Nombres 13.17 : Moïse les envoya pour explorer le pays de Canaan. Il leur dit: Montez ici, par le midi; et vous monterez sur la montagne). Ne devant pas se faire voir, les émissaires devaient pouvoir se cacher en permanence, et la fragilité du transport avec une perche n'aurait pas permis ce type de transport pendant 40 jours. Il paraît donc bien plus logique que les Hébreux posaient tous les fruits (les grenades et les figues inclus) sur le brancard afin d'en effectuer le transport. Non seulement c'était leur façon de faire habituelle, mais elle fait également beaucoup plus sens ici.
b) La logique.
L'Eternel avait annoncé à Israël que Canaan était un : pays où coulent le lait et le miel (Exode 13.5), ça n'était donc pas étonnant que la nature produise des fruits qui puissent attester de l'affirmation faite par l'Eternel lui-même. Sorti de cela, la taille des fruits, même si elle était supérieure à ce que nous connaissons de nos jours, ne peut en rien déterminer la taille des habitants, ce que semblent déduire un certain nombre de croyants. Cela nous donne tout au plus une indication sur la richesse du sol. Si la taille des aliments de base étaient un référent concernant la taille de ceux qui les mangent, alors c'en serait également un pour les animaux, et la Parole de Dieu ne nous parle pas d'ours de 8 mètres ou de loups du même acabit.
7 - Conclusion.
a) Les Nephiyl.
La traduction de 'Nephiyl' par le terme 'géant' n'est basée sur rien. C'est l'équivalent dans le monde chrétien d'une légende urbaine. Malheureusement, des personnes mal affermies se sont emparées de ce passage pour en faire un conte de fée et enseignent des abominations directement issues de l'ennemi de notre Dieu, à nos frères et sœurs, qui eux, ne connaissant pas suffisamment la Parole de Dieu, se laissent tromper par ceux-là même en qui ils ont placé leur confiance.
La volonté spirituelle démoniaque qui se cache derrière cette interprétation loufoque de Genèse 6.1-7, se trouve simplement dans l'importance fondamentale de ne pas comprendre le message qui se trouve dans ces quelques lignes. La Parole de Dieu nous y parle de la naissance de l'impudicité dans le peuple de Dieu, ce qui est exactement le chemin que l'église a pris et qu'elle se contente, parfois, de condamner du bout des lèvres.
Si l'église, avec un 'e' minuscule réalise la route d'impudicité sur laquelle elle s'est aventurée et change de direction, la minuscule de son initiale pourrait devenir une majuscule. Le gouffre du manque d'enseignement est cependant tel que pour beaucoup, comprendre ce qui est impudique est devenu presque impossible. Le seul moyen est de faire un constat concret et de le présenter à Dieu, sans rejeter ses responsabilités.
L'intégralité des ordonnances de la Parole de Dieu ont été résumés en 4 directives par Jacques dans le livre des Actes des Apôtres :
- Actes 21.25 : A l'égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu'ils eussent à s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité (ainsi que Actes 15.19-20* et Actes 15.28-29**).
Bien que ce ne soit pas le lieu pour les expliquer, la présence de l'impudicité est claire.
Les assemblées sont pleines de 'Nephiyl', qui, ne voulant pas se faire remarquer, préfèrent avaliser cette histoire de 'géants' issue d'une union impossible, meilleur moyen de détourner l'attention d'eux. Exactement de la même manière qu'aux temps de Noé, ces 'Nephiyl' provoquent le jugement de Dieu sur l'église. Il faut les identifier et les extraire pour ne pas être soi-même sous le jugement, mais cela commence par les identifier en nous-même, sans nous voiler la face et à nous mettre en règle devant Dieu.
* Actes 15.19-20 : C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.
** Actes 15.28-29 : Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.
b) Les géants du temps de David.
Pour terminer, il faut différencier les "Nephiyl" et les peuples de haute taille dont nous parle la Parole de Dieu. Une explication de ce que sont ces peuples pourrait permettre de mieux comprendre, mais diluerait l'explication présente. Ce qu'il faut comprendre c'est que, quoi que représentent ces personnes, qui ont existé, elles ne sont pas appelées 'Nephiyl' dans le texte original, pour la simple et bonne raison qu'elles n'en sont pas. Ce sont nos traductions qui, une fois de plus, ressemblent plus à des interprétations, qui ont choisi de traduire des mots différents par le même terme. Tous deviennent dès lors des géants, et la confusion trouve un appui. Goliath devenant une fausse preuve de l'interprétation erronée de Genèse 6.1-7. Ce sont deux situations différentes, deux contextes différents, et deux vocables différents. Donc ce sont bien deux choses totalement différentes dont le seul rapprochement est celui de traductions orientées dans un sens qui favorise la confusion.
Cela sera peut-être le sujet d'un autre enseignement, mais dans le cas présent, tout ce qui compte, c'est de comprendre qu'il parlera d'autre chose que des 'Nephiyl', qui ne sont pas des peuples de haute taille, ni des géants.