Les noces de l'agneau.
1 - Introduction.
2 - L'annonce.
a) Une nomination.
b) La moisson des croyants.
- b.1) Les trois premiers anges.
- b.2) Les 4° et 5° anges.
- b.3) Les 6° et 7° anges.
c) Revenons en à l'annonce.
3 - Le retour du maître des noces.
a) L'exemple d'Isaac.
b) Le sang, la dot de Jésus.
c) La noce en elle-même.
- c.1) L'union spirituelle.
- c.2) Fiançailles et mariage.
d) La répudiation.
4 - Israël et l'Eglise.
a) Israël.
b) L'Eglise.
b.1) Une sélection élargie.
b.2) Ce que j'ai contre toi ...
5 - La position des ministères.
6 - Conclusion.
1 - Introduction.
Les noces de l'agneau sont considérées d'une manière purement humaine, et il se trouve que c'est exactement l'angle qu'il ne faut pas prendre. L'église pense dans son ensemble que nous serons enlevés et que viendront alors les noces de l'agneau. Comme les mariages humains suivent un ordre précis, personne ne se pose plus de questions et tous considèrent que les choses iront dans le même sens. Les mariages, il y a 2000 ans, ne se faisaient pas selon les mêmes rituels que les nôtres, ce qui fait que nos conceptions, basées sur ce que nous connaissons par l'expérience, ne nous permettent pas d'envisager le discours de la Parole sur ce sujet avec une réelle sérénité.
Comme les conceptions du mariage sont généralement fausses, celles concernant les noces de l'agneau le sont tout autant. Heureusement pour nous, les textes qui relatent cet évènement ne sont ni nombreux, ni compliqués à comprendre.
2 - L'annonce.
a) Une nomination.
Généralement l'annonce d'une notion se trouve dans des textes antérieurs et on en voit la réalisation au fur-et-à-mesure. Ce qui est amusant avec celle que nous regardons en ce moment, c'est que son annonce se fait à la fin, dans le livre de l'Apocalypse, mais la Parole contient tout ce qu'il faut pour la comprendre. Jésus nous parlait déjà de cela, sans l'avoir clairement nommé, c'est donc rétroactivement qu'on peut comprendre ce dont il parlait :
- Apocalypse 19.7-9 : Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée,19.8et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints.19.9Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.
La première chose à préciser c'est le mot 'appelés'. Tout le monde fera de suite le rapprochement avec le verset de l'évangile de Matthieu parlant des appelés et des élus (Matthieu 22.14 : Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus). L'association est mauvaise, c'est une fois de plus la traduction qui est hasardeuse. Elle pourrait nous pousser à croire que le livre de l'Apocalypse nous parle de ces mêmes appelés et qu'une partie seulement serait 'élue'. En réalité, Matthieu utilise le mot 'kletos' qui est générique, alors que Jean utilise le mot 'kaleo', qui est particulier. En d'autres termes, Matthieu parle d'un appel à la multitude, qui doit encore répondre, alors que Jean parle de personnes qui ont été appelées nominativement. En réalité, bien qu'utilisant le mot 'appelé', le passage du livre de l'Apocalypse parle des élus.
Le mot de 'kaleo' utilisé par Jean fait référence à la déclaration de l'Eternel transmise par Esaïe : Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi! (Esaïe 43.1b). Il représente l'appartenance à Dieu de celui qui est appelé, et souligne le rachat par le sacrifice de Jésus.
b) La moisson des croyants.
Ensuite, il convient de localiser ce passage dans les évènements décrits dans le livre de l'Apocalypse. C'est un peu camouflé, mais la chose est pourtant bien dite. C'est l'analyse de tout le chapitre 19 du livre de l'Apocalypse qui nous le révèle. Nul besoin d'aller en profondeur, il suffira de mettre en avant une particularité de ce chapitre.
Il se décompose en trois parties distinctes, qui se trouvent correspondre à trois autres phases présentes dans la révélation de Jésus-Christ qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean.
b.1) Les trois premiers anges.
- Apocalypse 19.1-5 : Après cela, j'entendis dans le ciel comme une voix forte d'une foule nombreuse qui disait: Alléluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main. Et ils dirent une seconde fois: Alléluia! ...et sa fumée monte aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants se prosternèrent et adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant: Amen! Alléluia! Et une voix sortit du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands!
Les trois premiers anges servent à venger le sang des saints et des prophètes (Apocalypse 16.6 : Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes). C'est exactement de cela dont nous parle le chapitre 19. Il est bien écrit que la grande prostituée est jugée, ce qui correspond à Apocalypse 14.8 : Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!. Comme Je l'ai déjà expliqué dans l'étude sur la fin des temps, cette déclaration de l'ange met en avant le jugement de la prostituée, mais pas sa mise en application, qui aura lieu plus tard, lorsqu'elle sera dévorée par la bête. C'est pour cela que dans le passage d'Apocalypse 19.1-5, la grande prostituée est jugée, mais le sang est vengé. Donc la vengeance est accomplie, mais pas encore le jugement, qui n'est qu'établi.
Les saints qui sont vengés sont ceux dont nous parlait Apocalypse 6, lors de l'ouverture du cinquième sceau :
- Apocalypse 6.9-11 : Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu. Ils crièrent d'une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux ; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.
C'est également dans ce passage que le vêtement blanc est donné à chacun d'eux. C'est de ce vêtement, ainsi que de la fin de la sélection des croyants dont va nous parler la suite du chapitre 19.
b.2) Les 4° et 5° anges.
- Apocalypse 19.6-10 : Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout puissant est entré dans son règne. Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints. Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. Et je tombai à ses pieds pour l'adorer; mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. -Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.
Les 4° et 5° anges sont spécifiquement ceux de la moisson des croyants, ce qui une fois de plus correspond à la suite du chapitre 19 du livre de l'Apocalypse. C'est ici qu'on nous parle pour la première fois nominativement des noces de l'agneau. C'est également ici que le vêtement blanc est donné, ainsi que sa signification.
Comme je l'expliquais au début du point b), ceux qui sont appelés signifie en réalité : ceux qui sont appelés nominativement. Ce sont donc les 'élus', ceux-là même dont nous parlait Apocalypse 7.3 : Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.
Le cinquième ange se termine par une courte période durant laquelle a lieu l'enlèvement de l'Eglise.
b.3) Les 6° et 7° anges.
- Apocalypse 19.11-21 : Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice.19.12Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même;19.13et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu.19.14Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d'un fin lin, blanc, pur.19.15De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout puissant.19.16Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs.19.17Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d'une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel: Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu,19.18afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.19.19Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée.19.20Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre.19.21Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair.
Les croyants ont été appelés aux festins des noces, et une fois de plus ce qui arrive dans le spirituel précède ce qui arrive dans le charnel. Ici, l'épouse revient, chevauchant derrière son époux. Son nom est la Parole de Dieu et il vient exercer le jugement sur les hommes. L'époux vient tirer vengeance de ceux qui ont persécuté l'épouse. Le festin qui a eu lieu dans le ciel, et donc dans le spirituel, se répercute dans le charnel.
Nous avons là l'accomplissement du livre d'Esther. Le roi Assuérus, qui régnait de l'Inde à l'Ethiopie, donc sur toute la terre de l'époque, répudie sa première épouse parce qu'elle a rejeté son ordre de se présenter devant lui. Cela représente Israël refusant de se présenter devant Dieu au temps où il l'a visité en la personne de son Fils qui venait rencontrer sa promise. La répudiant, il choisit Esther à sa place pour reine. Esther représente l'Eglise. Dès lors Haman tente de détruire non seulement Esther, mais tout son peuple, soit le christianisme et les chrétiens. Il veut tout éradiquer. Haman signifie 'magnifique', il est l'image de satan, l'ange de lumière. Son plan tombe à l'eau, et le roi, donc l'Eternel, signe un décret validant la destruction des ennemis des juifs (donc des chrétiens). Rapporté à la fin des temps, il s'agit des personnes ayant la marque de la bête et adorant son nom. Cette première délivrance donne lieu aux premiers festins dans Esther 8.17. Ca ne représente pas le retour de Jésus, mais la période qui le précède. C'est la période du 6° ange, l'Eglise enlevée est avec le Seigneur dans le ciel, aux festins des noces de l'agneau, pendant que les juifs, s'étant converti lors de l'enlèvement des 2 témoins, sont devenus une muraille infranchissable pour la bête qui essaye toujours, en vain de conquérir Jérusalem. Cette partie correspond à :
- Esther 8.17 : Dans chaque province et dans chaque ville, partout où arrivaient l'ordre du roi et son édit, il y eut parmi les Juifs de la joie et de l'allégresse, des festins et des fêtes. Et beaucoup de gens d'entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis. Esther 9.1 : Au douzième mois, qui est le mois d'Adar, le treizième jour du mois, jour où devaient s'exécuter l'ordre et l'édit du roi, et où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva, et les Juifs dominèrent sur leurs ennemis.
Il s'ensuit directement qu'après cette journée (la période du 6° ange), une journée de vengeance supplémentaire est accordée. Cette journée supplémentaire, c'est celle de la période du 7° ange. Les nations, unies dans leur haine commune du peuple de Dieu, se ligueront pour attaquer Jérusalem et c'est pendant cette attaque que Jésus vient dans le ciel avec son épouse, l'Eglise, au secours d'Israël, qui par son acceptation du Fils de Dieu, à l'enlèvement des 2 témoins, en fait partie intégrante. Ca correspond au verset faisant directement suite à celui d'Esther que je venais de citer.
- Esther 9.15-16 : et les Juifs qui se trouvaient à Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du mois d'Adar et tuèrent dans Suse trois cents hommes. Mais ils ne mirent pas la main au pillage. Les autres Juifs qui étaient dans les provinces du roi se rassemblèrent et défendirent leur vie; ils se procurèrent du repos en se délivrant de leurs ennemis, et ils tuèrent soixante-quinze mille de ceux qui leur étaient hostiles. Mais ils ne mirent pas la main au pillage.
C'est la victoire de l'Epoux et de son Epouse. Le jour-même où la bête pensait accomplir sa propre vengeance, Jésus la détruit et pose le pied sur le mont des oliviers.
A ces deux jours, qui sont le 6° et le 7° ange, fait suite un troisième jour qui est le jour du repos et du festin pour ceux qui étaient à Suse. Cette ville est la capitale, elle représente donc Jérusalem. Et ce que ce verset nous dit c'est que les juifs, finalement disciples de Jésus, qui n'ont pas pu participer au festin y participent finalement le troisième jour, qui est un jour de repos. Ils ont raté la résurrection de Jésus au troisième jour et ne sont pas entré dans son repos il y a 2000 ans. Finalement, c'est à leur tour au troisième jour qu'ils y pénètrent.
- Esther 9.18 : Ceux qui se trouvaient à Suse, s'étant rassemblés le treizième jour et le quatorzième jour, se reposèrent le quinzième, et ils en firent un jour de festin et de joie.
c) Revenons-en à l'annonce.
Ce passage d'Apocalypse 19.7-9 pose cependant un problème de temporalité.
- Apocalypse 19.7-9 : Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée,19.8et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints.19.9Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.
Comme je le disais, la noce est trop regardée selon notre conception moderne, et pas assez selon celle de l'époque où Jésus en a parlé. Il faut comprendre que le principe des noces selon la manière dont Jésus en parle n'est pas une directive pour nos propres noces humaines. Ce ne sont que les coutumes au temps de Jésus, tout comme la description du mariage de Samson n'est que la description des rituels de son époque. Tout ce qu'il convient de garder à l'esprit, c'est que l'union charnelle produit le fait de devenir une seule chair, alors que l'union spirituelle avec l'Eternel nous fait devenir un seul esprit. La Parole de Dieu nous parle d'époux ou d'épouses, parce que ce sont des statuts relatifs aux personnes. La notion de mariage n'est qu'une notion parlant de rites, pas de personnes.
Ce passage d'Apocalypse ne nous parle pas à proprement parler de noces, mais uniquement du festin des noces. Le questionnement est donc celui-ci :
- les noces de l'agneau sont venues : passé ou présent ? La question se pose en raison du passage de Luc parlant du retour du maître des noces. Nous le regarderons par la suite.
- et son épouse s'est préparée : forcément relié à la remarque précédente.
3 - Le retour du maître des noces.
- Luc 12.36-40 : Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir. Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant! Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.
Le signe que notre compréhension est mauvaise concernant les noces vient du verset 36. Nous sommes appelés à attendre le retour de notre maître des noces. Ce qui signifie directement que les noces en question ont eu lieu avant son retour. Ces noces étant supposées être celles de Jésus et de sa promise, cela signifie obligatoirement que les noces de l'agneau ont lieu pendant qu'il est au ciel et que nous sommes sur terre. Si ça n'était pas le cas, nous serions en face d'une impossibilité. Si nous ne sommes pas participants des noces, c'est qu'il n'est pas notre maître, puisque l'époux est le maître de l'épouse. Mais si nous sommes l'épouse, alors comment justifier que nous ne soyons pas aux noces puisque nous devons attendre qu'il en revienne.
La seule solution est tout simplement que les noces de l'agneau ne sont pas au ciel, mais sur terre. C'est le festin qui est au ciel.
a) L'exemple d'Isaac.
- Genèse 24.65-67 : Elle dit au serviteur: Qui est cet homme, qui vient dans les champs à notre rencontre? Et le serviteur répondit: C'est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et se couvrit.24.66 Le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu'il avait faites.24.67 Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l'aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère.
Isaac n'a pas choisi Rebecca, c'est son père Abraham qui a remis ce choix dans les mains de Dieu en envoyant son serviteur sans autre requête que de trouver une femme d'entre les siens et non pas une Cananéenne. La volonté d'Abraham était que son fils épouse une femme du même sang.
Bien que ce soit le serviteur qui fait le voyage, c'est Dieu qui fait le choix de la descendante de Béthuel.
- Genèse 24.26-27 : Alors l'homme s'inclina et se prosterna devant l'Éternel, en disant: Béni soit l'Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n'a pas renoncé à sa miséricorde et à sa fidélité envers mon seigneur! Moi-même, l'Éternel m'a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
Pour l'épouse de Christ, le principe est exactement le même. C'est le Père qui choisit qui vient vers Jésus.
- Jean 6.44 : Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour.
- Jean 6.65 : Et il ajouta: C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père.
C'est donc le Père qui envoie le Saint-Esprit afin d'attirer vers Jésus sa promise, tout comme Abraham a envoyé l'intendant de tous ses biens afin de faire venir la promise d'Isaac vers lui.
b) Le sang, la dot de Jésus.
Il aura fallu à David le sang de 100 Philistins (il en donnera 200), qui sont l'image du léopard dans la construction de la première bête, pour s'unir à Saül un roi rejeté par Dieu. Il aura fallu son propre sang à Jésus, le roi des rois, pour s'unir à son épouse l'Eglise, parce que ce sang aura été nécessaire pour la laver et la rendre pure pour leur union.
c) La noce en elle-même.
c.1) L'union spirituelle.
Il ne faut pas oublier qu'une conversion n'est autre que la suite d'une rencontre entre une personne et Jésus. Le baptême, sérieusement galvaudé dans son importance, est justement le signe de l'union entre les deux parties. Le baptême du Saint-Esprit est le signe de la nouvelle naissance. Cela marque le moment où une personne entre dans la famille de Dieu. Dès lors, lavée par le sang de Jésus, elle fait partie de la même descendance divine, tout comme Rebecca faisait partie de la même lignée qu'Isaac, dont le sacrifice était une image de celui de Jésus.
Ainsi, bien que les noces de l'agneau soient une union spirituelle, elles se passent durant la vie charnelle de l'épouse. C'est le festin qui a lieu dans le ciel entre les deux parties.
c.2) Fiançailles et mariage.
La distinction entre les deux est purement humaine, Dieu reconnaît l'existence des deux statuts, mais ne fait pas de différence entre eux.
Cette non-différenciation est présente tant dans l'ancienne que dans la nouvelle alliance :
- Deutéronome 22.23-4 : Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu'un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez, et ils mourront, la jeune fille pour n'avoir pas crié dans la ville, et l'homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
- Matthieu 1.18-20 : Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit;
Dans les deux cas il est fait mention d'une femme fiancée qui est la femme d'un homme. De nos jours, les fiançailles sont assez fréquemment le nom qu'on donne à une période prolongée de réflexion. Pour Dieu c'est une période durant laquelle l'union est déjà définitive, mais reste incomplète. Charnellement, c'est une période sans la relation charnelle qui s'achève dans cette même relation. Spirituellement, c'est exactement l'inverse. C'est une relation spirituelle limitée par la présence de la chair et qui s'accomplit lorsqu'on se débarrassera enfin de cette même chair.
Aux yeux de Dieu nous sommes donc déjà unis à son Fils Jésus, et ce depuis notre baptême du Saint-Esprit. Bien que la chair soit une limitation qui nous retient liés à cette terre, cette même limitation se termine en Christ durant notre passage sur terre justement parce que Jésus a vaincu le monde (Jean 16.33). Cette déclaration n'a pas été faite après la croix, mais avant, c'est donc de son vivant charnel qu'il l'a vaincu et il ne parle pas d'une victoire par l'enlèvement de l'Eglise, mais d'une victoire sur la chair par l'autorité que nous avons sur elle durant notre propre passage sur cette terre.
Ce sont donc ces personnes, dont nous sommes, qui attendent le retour du maître qui est aux noces. Nous sommes à la fois l'épouse qui est dans les lieux célestes en esprit, et celle qui attend la libération de la chair à la venue prochaine du Fils de Dieu.
C'est de cela également que nous parle la parabole des dix vierges dans Matthieu 25. Le premier verset nous dit : Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux (Matthieu 25.1). Ce sont des vierges, donc techniquement, des fiancées, pourtant elles n'attendent pas leur fiancé, mais leur époux.
d) La répudiation.
Le blasphème contre le Saint-Esprit, le seul péché qui ne puisse pas obtenir de pardon se comprend alors dans le cadre de l'union de l'Eglise avec son époux céleste. Moïse nous disait dans le livre du Deutéronome que : Lorsqu'un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne pas trouver grâce à ses yeux, parce qu'il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison. Elle sortira de chez lui, s'en ira, et pourra devenir la femme d'un autre homme. Si ce dernier homme la prend en aversion, écrit pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, la renvoie de sa maison; ou bien, si ce dernier homme qui l'a prise pour femme vient à mourir, alors le premier mari qui l'avait renvoyée ne pourra pas la reprendre pour femme après qu'elle a été souillée, car c'est une abomination devant l'Éternel, et tu ne chargeras point de péché le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage (Deutéronome 24.1-4).
Il faut comprendre par là qu'un enfant de Dieu qui a fait partie de l'épouse et qui choisit de rejeter ce que cela représente, pour s'unir avec satan, ne peut plus revenir. C'est pour cette raison que la seule cause valable de divorce est l'infidélité. Une femme infidèle doit être chassée, et il n'est plus possible de revenir vers elle par après de peur de porter sa faute. Ca explique pourquoi la présentation se fait toujours dans le sens de la femme infidèle et non de l'homme infidèle. Bien entendu, expliquer cela il y a deux mille ans aurait causé un trouble inutile et qui n'aurait pas permis de porter la vérité plus avant. Jésus utilise toujours le cas d'une femme infidèle parce qu'il parle de l'église qui, elle, est composée d'hommes et de femmes. Ainsi, lorsqu'on en vient à traiter l'infidélité au niveau humain, la différence de genre ne s'applique pas.
- Matthieu 5.32 : Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère.
4 - Israël et l'Eglise.
Dans toute la Parole, Dieu utilise l'image de la promise, de la fiancée, souvent infidèle et donc prostituée. Sa comparaison se fait généralement au niveau d'un pays et non d'une personne. L'une des entités qui cherche à le combattre est d'ailleurs la grande prostituée. C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre la parabole qui nous est transmise dans l'évangile de Matthieu. Cette dernière se divise en deux parties qui sont les suivantes :
a) Israël.
- Matthieu 22.1-7 : Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant: Dites aux conviés: Voici, j'ai préparé mon festin; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans s'inquiéter de l'invitation, ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville.
La première partie de cette parabole parle de l'union voulue par Dieu pour son Fils avec Israël, mais cette dernière l'a refusé, encore et encore. Tant et si bien qu'il a envoyé le malheur sur eux et a fini par la détruire. Cela fait cas du refus de Jésus par les juifs, de son rejet et de la persécution des croyants qui se termine par la destruction du temple en 70.
b) L'Eglise.
b.1) Une sélection élargie.
- Matthieu 22.8-10 : Alors il dit à ses serviteurs: Les noces sont prêtes; mais les conviés n'en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.
Devant le refus de la première promise, Dieu la rejette et se tourne vers les nations. Il est fait cas de rassembler les méchants et les bons, parce que Jésus est venu pour ça. Il n'est pas venu pour les justes, mais pour les perdus. Ce rassemblement, qui, de prime abord, paraît ne pas revêtir de conditions en comporte cependant. Elles sont tacites et on le comprend dans la suite de la Parabole.
b.2) Ce que j'ai contre toi ...
- Matthieu 22.11-14 : Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces.22.12Il lui dit: Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? Cet homme eut la bouche fermée.22.13Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.22.14Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.
Parmi les participants de la noce se trouve un homme qui n'a pas d'habit de circonstance. Cet habit de noce c'est le vêtement de fin lin qui représentent les œuvres des saints. Cette personne est une de celles que Jésus pointe du doigt dans la lettre aux 7 églises qui se trouve dans les chapitres 2 et 3 du livre de l'Apocalypse. C'est également la preuve que la première partie de la noce est charnelle, sinon personne n'aurait pu se glisser parmi les invités.
Ce moment est le moment où la fiancée devient pleinement l'épouse et où le dernier tri se fait au sein même de l'église. C'est l'instant où la noce terrestre va entrer dans la phase du festin, qui, lui, est céleste, et dans lequel il n'est plus possible de faire semblant.
Bien que la parabole des dix vierges et celle-ci parlent de choses qui sont en rapports les unes avec les autres, elles restent cependant deux paraboles séparées et pousser la comparaison trop loin entre elles amènerait sans nul doute à se méprendre sur l'une comme sur l'autre.
5 - La position des ministères.
- Luc 14.8-11 : Lorsque tu seras invité par quelqu'un à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi,14.9et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire: Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d'aller occuper la dernière place.14.10Mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t'a invité viendra, il te dise: Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi.14.11Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.
L'image des noces est presque un fourre-tout, cependant, c'en est un qui garde un thème général. Cette fois-ci, après avoir parlé de l'union de l'Église avec l'époux, et après avoir parlé de la distinction entre l'ancienne alliance et la nouvelle, voici qu'en quelques versets Jésus nous met en garde sur l'organisation interne de son épouse.
Celui qui a invité n'est autre que Dieu lui-même qui organise la noce de son Fils Jésus.
La signification de ce passage est une simple mise en garde, totalement ignorée par les 7 Églises. Dieu prévient que c'est lui qui décide qui doit être à quelle place. Il informe qu'il va revenir et remettre chaque chose à sa place. Ca n'est pas une possibilité, c'est une certitude. Il ne nous dit pas : si celui qui t'a invité vient, mais bien : quand celui qui t'a invité viendra. Les artifices peuvent tromper les hommes, mais Dieu est impartial. L'humilité est la règle, et se préparer une nécessité. L'absence de vêtements de circonstance est le signe de l'impréparation de celui qui a cru qu'il serait accepté sans s'être personnellement investi.
6 - Conclusion.
Les noces de l'agneau sont un état permanent qui va de notre conversion à notre élévation, ensuite, nous ne ferons concrètement plus qu'un, dépouillés de la chair. Quand le but de l'homme et de la femme est de ne faire plus qu'une chair, le but de Jésus et de son Eglise est de ne faire plus qu'un esprit. C'est à ce moment que la fiancée deviendra l'Épouse et que commencera le millénium. Le festin des noces, de son côté, est spirituel et ne peut être partagé que par les vainqueurs.
Alors s'appliquera également la loi que l'Eternel avait transmise à Moïse :
- Deutéronome 24.5 : Lorsqu'un homme sera nouvellement marié, il n'ira point à l'armée, et on ne lui imposera aucune charge; il sera exempté par raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qu'il a prise.
Pendant le millénium, Jésus ne règne plus directement sur la terre, ce sont les saints qui le font. Celui qui règne sur la terre doit porter l'étoile du matin, et il ne la possédera plus à ce moment puisqu'il la remet aux vainqueurs de l'Eglise de Thyatire.
- Apocalypse 2.26-28 : A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l'étoile du matin.
Cette année de relâche c'est l'ensemble du millénium pendant laquelle les saints seront le rempart de Jérusalem et vivront dans la gloire de Dieu.
Alors descendra du ciel la nouvelle Jérusalem, dont les fondements sont les douze apôtres, les portes sont les fils de Jacob, et les murailles sont les saints. Tous unis comme Eglise victorieuse, accomplissant le chandelier d'or qui se trouvait dans le tabernacle de Moïse.
- Apocalypse 21.2 : Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.
Cette fois-ci, il n'est plus question de noces ou de fiançailles, mais bien de l'épouse qui s'est apprêtée pour son époux.
Mais en attendant ce moment, aussi proche soit-il, il convient de continuer de se préparer pour que nous soyons trouvés fidèles.