1 - Les deux églises.

a) Ekklesia.

  • a.1) La traduction pertinente.
  • a.2) Le sens réel.

b) suneklektos.

  • b.1) Le sens actuel.
  • b.2) Le sens figuratif.

c) La jonction des deux termes.

d) La séparation des deux termes.

  • d.1) Le bon grain et l'ivraie.
  • d.2) Ce qui ressort de cette parabole.

e) Les 7 églises.

f) L'enlèvement.

2 - La fin de la grâce de Dieu.

a) Introduction.

b) L'ancienne alliance.

  • b.1) Scission Roboam/Jéroboam.
  • b.2) La houlette union.
  • b.3) La houlette grâce.
  • b.4) Jésus.

c) Le livre de l'Apocalypse.

  • c.1) Le texte.
  • c.2) L'impossibilité de mourir.
  • c.3) Un indice, la repentance.
  • c.4) Le cadre de la 5° trompette.
  • c.5) Les serviteurs de Dieu.
  • c.6) Une chronologie simplifiée.

d) Conclusion.

1 - Les deux églises.


La notion même d'Église est totalement incomprise, et aussi fou que cela puisse paraître, il se trouve que c'est justement ceux qui en font partie qui ne comprennent pas ce que c'est. La première chose qui peut nous le faire comprendre, c'est justement le mot 'église' en lui-même. Bien qu'il soit présent à différents endroits de la Parole de Dieu, il se trouve que ça n'est pas toujours le même mot qui est utilisé dans la langue originale.

C'est exactement la même situation que le verset parlant de Pierre et de la pierre sur laquelle Jésus bâtira son église. Deux mots, mais une seule traduction, et une erreur de compréhension qui s'en trouve accrue.

Dans le cas des mots traduits par « église », ils sont au nombre de deux et désignent deux choses différentes qui ont cependant un rapport entre elles.

Le premier des mots est celui de « Ekklesia », relativement connu et généralement tout autant traduit par « assemblée ». Ainsi, dans les deux versets suivant, c'est bien le mot « Ekklesia » qui est utilisé, mais deux traductions apparaissent :

  • Apocalypse 3.6 : Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises!
  • Hébreux 2.12 : lorsqu'il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée.

Pourtant, dans le verset suivant, où se trouve également le mot « église », il n'y a pas trace du mot « ekklesia » :

  • 1 Pierre 5.13 : L'Église des élus (suneklektos) qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils.

On pourrait penser que ce ne serait qu'une question de déclinaisons, mais il n'en est rien. Cela désigne bien deux choses différentes.

a) Ekklesia.

a.1) La traduction pertinente.

On pourrait avoir tendance à voir deux choses différentes dans les termes « assemblée » et « église » et, y voir une différence est le signe que nous avons un problème de compréhension. Ce problème est justement la conséquence directe du mot « église ». Il nous fait croire que Jésus, disant qu'il bâtira son église (Matthieu 16.13-23), annonçait qu'il allait faire quelque chose de nouveau alors qu'il faisait exactement l'inverse.

Pendant toute la durée de sa présence charnelle sur terre, il n'a fait qu'accomplir la Parole et n'a jamais rien apporté de nouveau. C'est pour cela que Philippe partira des écrits d'Ésaïe pour expliquer le salut à l'Éthiopien. Or le mot « église » ne porte rien en lui-même, il n'a pas de signification propre et, malheureusement ne fait que désigner ce que l'on décide qu'il désigne, ouvrant la porte à tout un champ de mauvaises conceptions. A l'inverse, le mot « assemblée » porte une signification particulière, celui de « mettre ensemble », de « réunir », ce qui correspond exactement à ce dont Jésus nous parle.

Ainsi on pourrait même concevoir que la réelle définition de ce dont Jésus nous parle serait l'addition des deux sens, soit : le rassemblement de ceux qui sont appelés hors de. Pour autant, la cohérence aurait voulu l'emploi plus généralisé du mot « assemblée » pour la simple raison, comme je le disais, que Jésus n'a rien apporté de nouveau, il n'a fait qu'accomplir. Et même lorsqu'il parle d'un « commandement nouveau » dans l'évangile selon Jean, il ne parle que d'une nouvelle façon de comprendre ce qui a toujours été annoncé (Jean 13.34 : Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres).

Le mot « assemblée » renvoie à ce dont nous parle l'ancienne alliance :

  • Exode 16.10 : Et tandis qu'Aaron parlait à toute l'assemblée des enfants d'Israël, ils se tournèrent du côté du désert, et voici, la gloire de l'Éternel parut dans la nuée.

Le mot en Hébreux étant 'Edah' et venant de 'Ed', qui signifie 'témoins'. Or c'est exactement ce que chaque croyant est censé être, un témoin de ce que Jésus a fait. C'est pour cela que même lors de la nomination de Matthias, l'une des conditions pour la sélection du remplaçant de Judas était le témoignage de Jésus et spécifiquement de sa résurrection :

  • Actes 1.21-22 : Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, 22 depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection.

L'Éternel annonçait non pas qu'il voulait une demeure au milieu de son peuple, mais qu'il habiterait au milieu de son peuple, le reste est une question d'étape dans la révélation globale ; passant des tabernacles, au temple, et finalement à l'homme lui-même. Mais pour ce qui concerne la notion d'assemblée, celle dont nous parle Jésus n'est rien d'autre que celle dont nous faisait cas le livre de l'Exode (entre autres), elle désigne la même chose, c'est simplement notre compréhension de Dieu et du sens de ses déclarations qui évolue.

La traduction pertinente serait donc « assemblée », qui permettrait de faire plus facilement le rapprochement avec l'ancienne alliance, contrairement au terme « église » qui a tendance à créer une séparation et permet les détournements avec une impressionnante aisance. Dans tous les cas, l'important est de savoir de quoi on parle, et surtout, de quoi Dieu nous parle.

Revenons cependant au sens réel du mot « Ekklesia ».

a.2) Le sens réel.

Dans l'ensemble, ce mot est donc traduit par « église » et signifie « appelé hors de ». Malheureusement, cela ne suffit pas à le comprendre, parce que pour beaucoup cela inclut tous les « croyants ». Cependant, lorsqu'on le décompose, ce mot devient beaucoup plus précis. On obtient :

ek : hors de

klesis : appel

Mais sa compréhension, en se basant là-dessus n'est toujours pas suffisamment claire. Pour en parachever la compréhension, il faut regarder le mot « klesis ». Ce dernier est une déclinaison du mot « kaleo », et c'est ce mot, qui en est la racine, qui nous fait comprendre la véritable signification du mot « ekklesia » traduit par « église ».

kaleo : appelé (nominativement)

L'église « ekklesia » dont on nous parle est donc l'ensemble des personnes nominativement appelées.

C'est là qu'intervient alors l'autre terme traduit par « église ».

b) suneklektos.

b.1) Le sens actuel.

Ce terme, également traduit par église, n'est utilisé qu'une seule fois, même si son sens est utilisé à plusieurs reprises.

  • 1 Pierre 5.13 : L'Église des élus (suneklektos) qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils.

Ce qui paraît de prime abord lorsqu'on lit ce verset, c'est que Pierre nous parlerait de l'église, en appuyant sur la dimension du salut par la précision « des élus ». Pourtant nous n'avons pas affaire à « ekklesia ». Pierre ne parle pas de la même chose. L'expression « L'Église des élus » est la traduction d'un seul mot et désigne donc autre chose.

Le mot en question est composé de trois parties :

sun : avec

ek : hors de

lego : dire, affirmer

La traduction est donc correcte, même si elle est mal comprise. Ce mot parle de l'ensemble formé par ceux qui ont répondu à l'appel de Dieu. C'est pour cela que la traduction par « l'église des élues » est tout autant une bonne traduction, qu'une source d'incompréhension.

b.2) Le sens figuratif.

Une fois de plus, il y a un parallèle avec l'ancienne alliance, et il est étroitement lié avec ce que je disais concernant le mot « ekklesia ». « Ekklesia » représentait le rassemblement du peuple ayant été appelé hors d'Égypte, donc les 12 tribus. « Suneklektos », l'église des élues de l'épître de Pierre, représente la tribu de Levi. Dans l'ancienne alliance, la séparation entre les deux parties d'Israël était claire, dans la nouvelle elle est plus floue. Pourtant les choses étaient ouvertement annoncées. La tribu de Levi n'avait pas d'héritage sur cette terre, Dieu était son héritage, c'est très exactement le sens de l'appartenance à Jésus, dont Aaron, le souverain sacrificateur, était l'image. Quant à nous, étant devenu par notre entrée dans le royaume de Dieu, un sacerdoce royal*, nous sommes passés du peuple, donc des 11 tribus ayant un héritage sur terre, à la tribu ayant un héritage céleste. Nous sommes donc appelés à passer de « ekklesia » à « suneklektos ».

(*1 Pierre 2.9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière)

Cependant ça n'est pas une obligation, tout devant se faire par choix, et de nombreuses personnes faisant partie d'ekklesia refusent de passer à suneklektos.

c) La jonction des deux termes.

Bien que ces deux termes désignent deux choses différentes, il se trouve qu'ils ont une évidente relation. Cette dernière réside simplement dans le fait que ce sont des étapes. Dans l'idéale, ils devraient désigner la même chose, tous ceux qui font partie de « ekklesia » devraient à terme faire partie de « suneklektos ». Cependant, si ce serait une chose merveilleuse, ça n'est malheureusement pas le cas.

Le rapport est donc que le premier terme (ekklesia) représente toutes les personnes qui ont été appelées, mais si ça les désigne toutes, cela ne les désigne qu'individuellement. Cette église est donc le groupe composé de ceux qui sont appelés à devenir le deuxième terme (suneklektos). D'où le rapport entre les deux termes.

Ekklesia, c'est le début de la marche avec Jésus, quand suneklektos est l'aboutissement de cette même marche. Dans le but de représenter cela de manière plus imagée, prenons en compte cette loi américaine de la plainte en justice groupée. Plusieurs personnes pouvant se réunir pour faire valoir un préjudice dont chacune aurait été la victime individuelle. Si l'on prend ce cas de figue, alors « ekklesia » représente le préjudice individuel, chacun le vivant à sa manière, indépendamment des autres. Dans ce cadre, parler d'« ekklesia » reviendrait à parler de toutes les personnes ayant subit ce 'désagrément'. Maintenant, imaginons qu'un avocat propose de les représenter toutes et leur demande de joindre leurs plaintes à une plainte commune, nous aboutirions alors à l'équivalent de « suneklektos ». Dès lors certains feraient confiance à cet avocat et au lieu de plusieurs voix qui s'élèveraient en justice, il n'y en aurait plus qu'une, qui serait beaucoup plus audible que le brouhaha issu de la multitude des plaintes. Cependant, personne n'est obligé de faire confiance à cet avocat, et certains refuseraient de se joindre à la plainte commune, préférant leur identité individuelle à l'identité de groupe. Dès lors, tous restent « ekklesia », mais certains seulement deviennent « suneklektos ».

Pour l'église c'est exactement la même chose. « Ekklesia » c'est l'ensemble des personnes qui ont été appelées, mais cela ne parle pas réellement de salut, mais de l'appel au salut. « Suneklektos » parle de son côté de ceux parmi « ekklesia » qui sont devenus UN, comme Jésus nous appelle à le devenir.

d) La séparation des deux termes.

Cette séparation est clairement mise en avant dans la nouvelle alliance, et plus spécifiquement dans les évangiles. Son occurrence la plus claire consiste en cette déclaration de Jésus dans l'évangile selon Matthieu :

  • Matthieu 22.14 : Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.

Ce verset est la claire confirmation de ce que je disais. « appelés » est le mot « kletos » qui donne « ekklesia », alors que le mot « élus » est le mot « eklektos », qui renvoie à « suneklektos ». Ce verset de l'évangile selon Matthieu nous définit les deux formes de l'église, dont l'une participera à l'enlèvement des croyants et l'autre non.

d.1) Le bon grain et l'ivraie.

Rappelons la parabole du bon grain et de l'ivraie, qui justement parle exactement de la même chose.

  • Matthieu 13.24-30 : Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. 25 Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. 26 Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. 27 Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie? 28 Il leur répondit: C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l'arracher? 29 Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. 30 Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.

Cette parabole a fréquemment été identifiée comme étant le fait que certains acceptent la Parole de Dieu et que d'autres la refusent. Tristement, cela a été interprété comme la séparation entre le monde et l'église, dans le sens large du terme. Le monde ayant été désigné comme l'ivraie, et l'église comme le bon grain. Cette explication peut satisfaire à la recherche d'autosatisfaction de certains qui sentent que quelque chose ne va pas dans leurs conceptions générales et qui ne veulent surtout pas qu'on la mette en avant. La réalité de cette parabole est toute autre. Commençons par souligner qu'elle s'adresse uniquement au royaume des cieux, donc à ce qu'on appelle communément l'église et qu'en aucun cas, elle ne parle des personnes vivant dans le monde.

Il faut évidemment commencer par prendre en compte l'explication que Jésus donne concernant les protagonistes :

  • Matthieu 13.37-37 : Il répondit: Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme; 38 le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l'ivraie, ce sont les fils du malin; 39 l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges.

Nous avons donc :

  • Le semeur : le Fils de l'homme.
  • Le champ : le monde.
  • Le blé : les fils du royaume.
  • L'ivraie : les fils du malin.

Le problème dans la compréhension commune, c'est l'oubli d'une précision dans la parabole. Oui, la parabole nous dit que la parole de Dieu a été semée dans le monde, ce qui inclut la terre entière, par contre, lorsque Jésus nous parle de satan semant de l'ivraie, il ne le fait pas dans le monde, mais dans l'église. Les termes exacts sont : sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Il est donc fait mention uniquement de l'église et non du monde, le monde ne servant qu'à poser le cadre global de l'amour de Dieu, de la même manière que ce qui nous est dit dans Jean 3.16 (Car Dieu a tant aimé le monde …).

d.2) Ce qui ressort de cette parabole.

Comprenant cela, nous cernons mieux ce dont nous parle la parabole du bon grain et de l'ivraie. Jésus y fait mention de ce que satan a semé parmi les enfants de Dieu et qu'il est reparti. Dès lors, c'est donc parmi ces mêmes enfants de Dieu que certains étaient des terrains fertiles et ont propagé des idées qui étaient contraires à la volonté de Dieu. L'église actuelle c'est l'addition du bon grain et de l'ivraie, et la séparation est en court. Ne pas le comprendre a des conséquences. Pas nécessairement celles qu'on imagine, mais il y en a. L'ivraie se croit dans son bon droit, mais est désobéissante et a pour horizon la géhenne. Cependant, elle montre du doigt tous ceux qui ne pensent pas comme elle alors qu'elle n'est que la conséquence de ce que satan a semé. Le bon grain a lui aussi des conséquences qui peuvent être perturbantes s'il ne comprend pas rapidement cette distinction et le sens de cette parabole. Le problème étant que peu d'assemblées identifient la différence réelle entre le bon grain et l'ivraie, parce que cela ferait un violent tri dans le nombre de « fidèles » et cela pousse des bons grains à penser pendant un temps que certains, représentants de l'ivraie, parfois même en responsabilité dans les assemblées, sont des exemples à suivre. Ils passent alors du temps à se demander ce qui ne va pas avec eux-mêmes, au lieu de réaliser que ce qu'on leur a dit sur l'église était un mensonge.

e) Les 7 églises.

Je ne vais pas les détailler ici, mais uniquement mettre en avant une évidence particulière. Nous avons une fois de plus exactement la même séparation qui se fait au sein de ce que nous appelons « église ». Nous voyons dans la lettre aux sept églises toujours le même schéma. Jésus s'adresse à toute l'église « ekklesia », mais seulement une partie d'entre elle est vainqueur, tout le reste est condamné, mais est tout de même « ekklesia ». Uniquement celui qui est vainqueur sera participant de l'enlèvement, tous les autres se contenteront des larmes et des regrets.

C'est pour cela qu'il y a 7 églises dans les deuxième et troisième chapitres du livre de l'apocalypse et qu'elles sont chacune représentées par un chandelier distinct des autres. Le chandelier d'or du tabernacle de Moïse avait 7 branches parce que chacune de ces branches ne représente pas une des églises du livre de l'apocalypse, mais les vainqueurs de chacune d'entre elles. C'est pour cela que les 7 récompenses s'achèvent dans la huitième qui se trouve à la fin du livre de l'Apocalypse :

  • Apocalypse 21.7 : Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.

Lorsque l'on voit cette récompense, on réalise qu'aucune des récompenses des sept églises n'était de nous faire devenir des enfants de Dieu. Cette récompense spécifique est réservée à ceux qui auront remporté les 7 victoires.

On prend assez facilement pour acquis que nous soyons des enfants de Dieu, en limitant cela à ce que nous appelons la nouvelle naissance, mais nous ne cherchons pas à savoir ce qu'est cette nouvelle naissance. Or il va falloir réaliser que si cette nouvelle naissance fait de nous des enfants de Dieu (ce qui est vrai) ET qu'être un enfant de Dieu c'est la conséquence de la victoire, alors il va falloir finir par admettre qu'être un enfant de Dieu implique la victoire non pas comme conséquence de la filiation, mais comme son origine. Ainsi, nous ne recevons pas la victoire parce que nous sommes enfants de Dieu, mais nous devenons enfants de Dieu parce que nous avons remporté la victoire.

Le problème étant que pour le comprendre il faut également comprendre la grâce, qui est tristement galvaudée de nos jours. Dans la réalité, c'est donc la victoire qui nous fait devenir enfant de Dieu, mais nous ne pouvons pas la remporter sans que Dieu en nous ne la remporte pour nous. Sachant que la présence du Saint-Esprit en nous fait justement de nous des enfants de Dieu. On pourrait croire que nous tournons en rond, mais il n'en est rien, nous entrons justement dans le sens fondamental de la grâce. Nous ne méritons pas le salut et nous ne méritons pas d'être enfants de Dieu, mais parce que nous avançons vers lui et que nous l'avons accepté, alors il nous donne la nouvelle naissance pour que nous soyons participants de son royaume tout en ayant encore les combats à mener, mais les ayant déjà vaincus à travers Jésus. Ainsi, celui qui appartient réellement à Dieu est déjà vainqueur et donc déjà participant de la huitième récompense qui se trouve dans le chapitre 21 du livre de l'apocalypse (je serai son Dieu, et il sera mon fils) bien qu'il ait encore les 7 victoires des 7 églises à remporter. Parce que tant qu'il restera en Jésus, les victoires seront obligatoirement siennes. La grâce de Dieu permet cela, elle nous octroie une filiation spirituelle et un privilège divin malgré la quantité de combats que nous avons encore à mener dans nos vies. Cette grâce est le don de Dieu pour celui qui avance vers lui afin qu'il puisse s'approcher, malgré son impureté, pendant sa sanctification, pas pour celui qui stagne et qui dès lors n'en a pas besoin.

Nous avons donc une fois de plus une distinction entre deux types de croyants dans l'église, ceux qui, comme les démons, croient et tremblent (Jacques 2.19 : Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent), et dont l'éternité se fera en leur compagnie, et ceux qui avancent vers Dieu, conscients de son amour et désireux de le connaître mieux.

f) L'enlèvement.

On discute souvent de « quand » cela aura lieu, éventuellement de « si » ça aura lieu, mais une des choses qu'on met rarement en avant c'est qui en fera partie. Vous l'aurez compris, il y aura bien un enlèvement des croyants, dans relativement peu de temps, mais les choses ne se passeront pas nécessairement comme on l'imagine.

La première erreur qui est faite sur ce sujet tient généralement, une fois de plus, à l'église. Cela en raison de l'incompréhension déjà mise en avant entre les deux types d'églises, « ekklesia » et « suneklektos ». La particularité est que Jésus ne revient pas chercher l'église, c'est un tragique raccourci sur lequel on ne se penche pas parce que c'est rassurant de se sentir inclus dans ce qui va se passer.

On met souvent en avant différents points de l'enlèvement à venir, et le but n'est pas ici d'enseigner directement sur cette partie des évènements se plaçant dans un avenir proche. Ce qui est intéressant c'est de constater la facilité avec laquelle on a associé la notion d'enlèvement et la notion d'église. Unissant les deux pour en arriver avec une certaine précipitation à la notion d'enlèvement de l'église. Cependant, la réalité est que ça n'est pas l'église qui appelle Jésus de ses vœux, c'est l'épouse, c'est de cela dont nous parle le chapitre 22 du livre de l'Apocalypse :

  • Apocalypse 22.16-17 : Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin. 17 Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement.

Lorsque vous parlez à l'église de l'enlèvement vous obtenez très fréquemment la même réponse : Jésus ne revient pas encore parce que l'église n'est pas prête, cependant Jésus n'a jamais dit qu'il reviendrait quand l'église serait prête, il a dit à ses disciples de se préparer parce qu'il reviendra dès qu'il aura préparé une place. Rien dans la Parole ne dit qu'il vient pour l'église et ce passage nous dit clairement qu'un ange a été envoyé pour parler aux églises, au pluriel, et la conséquence n'est pas que l'église appelle de ses vœux le retour de Jésus, mais que l'épouse et l'Esprit, unies, le font. Jésus ne revient pas pour un pluriel, mais pour un singulier. Ceux qui feront un dans l'Esprit seront l'épouse, mais « ekklesia » se contentera de se demander où sont passés les quelques membres de leurs rassemblements qui ont disparu, se rassurant en affirmant qu'ils ont dû abandonner le Seigneur.

2 – La fin de la grâce de Dieu.


a) Introduction.

Il y a de nombreux mensonges qui se propagent dans les assemblées. Certaines notions, qui elles sont vraies, sont cependant considérées comme impossibles, parce qu'incompatibles avec la vision de l'amour de Dieu qu'ont les personnes qui n'ouvrent jamais sa Parole.

Il est écrit dans le livre du prophète Ésaïe :

  • Ésaïe 55.6 : Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve.

Ce verset est particulièrement clair. Il signifie, sans le moindre doute, qu'un temps viendra où il sera toujours possible de le chercher, mais pas de le trouver. Cela parle donc d'un temps où la grâce de Dieu ne sera plus accessible, et pourtant l'histoire de l'humanité ne sera pas encore arrivée à son terme. C'est contraire à presque tout ce que croient usuellement les croyants, pourtant le livre de l'Apocalypse nous parle effectivement d'une période de ce type, et de son côté, l'ancienne alliance l'annonçait très clairement.

On peut souvent entendre de la bouche des incroyants qu'ils préfèrent s'amuser aujourd'hui et qu'ils réfléchiront plus tard à leur éternité. Ce qui est plus choquant c'est quand ce même genre de pensées se retrouvent à l'intérieur du royaume des cieux. Bien sûr la formulation ne va pas autant dans l'extrême, mais les croyances se rejoignent. Nous remettons au lendemain parce que nous pensons que nous le pouvons. Les alarmistes qui annonçaient la fin des temps avaient de toute évidence tort puisque nous sommes toujours là à en parler. Ils n'avaient cependant que partiellement tort, parce que la fin de bon nombre d'entre eux est déjà derrière nous. Mais ça n'est pas de cette fin, qui est éminemment personnelle à chacun d'entre nous, que nous allons parler, mais bien d'un temps proche où la grâce de Dieu ne sera plus répandue sur les nations. On peut penser que c'est impossible, parce que l'amour de Dieu n'a pas de limite, mais ce serait placer l'amour de Dieu au-dessus de sa justice, ce qui serait une grave erreur. Le sacrifice de la croix est fait par amour, mais pour satisfaire à la justice de Dieu. Ce qui signifie que l'amour ne peut triompher de la justice.

La grâce de Dieu fait partie de ces doctrines admises mais incomprises. De ce fait on lui colle des « évidences » totalement infondées et on base nos croyances là-dessus. Jésus n'a pas apporté la grâce, il l'a révélée. Elle a toujours existé bien que restant en filigrane de l'histoire de l'ancienne alliance. On pourrait parler de n'importe lequel des serviteurs de la Parole de Dieu, aucun n'a été choisi par Dieu en raison d'un mérite quelconque, mais uniquement par la grâce de Dieu. David reste probablement le meilleur exemple, la multitude de ses fautes aurait dû, selon la loi de son époque, le condamner, mais Dieu lui a pardonné. On pourrait arguer du fait qu'il se soit repenti, mais c'est oublier que la repentance n'est pas un mérite en soi et n'enlève rien à la loi sous laquelle il était. Le pardon de Dieu a été accordé en raison du cœur qu'il avait, mais cela n'en fait pas un mérite, uniquement le bénéficiaire d'une grâce. On pourrait même remonter à Adam, dont la désobéissance et le choix de suivre la femme plutôt que l'Eternel Dieu n'a pas poussé l'Eternel Dieu à le rejeter et à repartir de zéro avec quelqu'un qui ferait le bon choix.

En tant que croyant, la pensée que la grâce de Dieu est un acquis qui durera jusqu'au retour de Jésus est une croyance basée sur du vent. Cette grâce qui a été répandue sur le monde arrivera sous peu à son terme, et c'est ce que nous allons voir ici.

b) L'ancienne alliance.

Le texte qui nous révèle la fin de la grâce de Dieu se trouve dans le livre du prophète Zacharie. Il peut paraître assez cryptique de prime abord mais en réalité il est relativement simple. Ce passage met en avant les deux alliances, la venue du messie et celle de l'antéchrist. La partie qui nous intéresse est donc celle parlant de l'alliance avec les nations.

  • Zacharie 11.7-17 : Alors je me mis à paître les brebis destinées à la boucherie, assurément les plus misérables du troupeau. Je pris deux houlettes: j'appelai l'une Grâce, et j'appelai l'autre Union. Et je fis paître les brebis. 8 J'exterminerai les trois pasteurs en un mois; mon âme était impatiente à leur sujet, et leur âme avait aussi pour moi du dégoût. 9 Et je dis: Je ne vous paîtrai plus! Que celle qui va mourir meure, que celle qui va périr périsse, et que celles qui restent se dévorent les unes les autres! 10 Je pris ma houlette Grâce, et je la brisai, pour rompre mon alliance que j'avais traitée avec tous les peuples. 11 Elle fut rompue ce jour-là; et les malheureuses brebis, qui prirent garde à moi, reconnurent ainsi que c'était la parole de l'Éternel. 12 Je leur dis: Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente sicles d'argent. 13 L'Éternel me dit: Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel ils m'ont estimé! Et je pris les trente sicles d'argent, et je les jetai dans la maison de l'Éternel, pour le potier. 14 Puis je brisai ma seconde houlette Union, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël. 15 L'Éternel me dit: Prends encore l'équipage d'un pasteur insensé! 16 Car voici, je susciterai dans le pays un pasteur qui n'aura pas souci des brebis qui périssent; il n'ira pas à la recherche des plus jeunes, il ne guérira pas les blessées, il ne soignera pas les saines; mais il dévorera la chair des plus grasses, et il déchirera jusqu'aux cornes de leurs pieds. 17 Malheur au pasteur de néant, qui abandonne ses brebis! Que l'épée fonde sur son bras et sur son œil droit! Que son bras se dessèche, Et que son œil droit s'éteigne!

Maintenant, nous allons regarder ce qui concerne la compréhension que nous recherchons dans le principe même de ces deux houlettes.

b.1) Scission Roboam/Jéroboam.

C'est probablement la partie la plus difficile à comprendre parce qu'elle demande une connaissance plus vaste de ce dont l'Eternel est en train de nous parler. Pour résumer cela, il faut savoir que la séparation du royaume entre Roboam et Jéroboam après Salomon est une image de la séparation de la loi et de la grâce, qui à l'origine ne sont qu'une seule chose. La loi, bien que ne pouvant pas sauver, est une grâce en soi. La grâce de son côté se définit également par des lois, qui, bien que spirituelles, n'en restent pas moins des lois. C'est pour cela que Jésus accomplit la loi, parce que la grâce est une loi et la loi est une grâce. Il achève une révélation en accomplissant une annonce.

Roboam, fils de Salomon régnera sur la tribu de Juda, formant le royaume de Juda et Jéroboam sur les 10 autres tribus, formant le royaume de Samarie. Jéroboam rejettera Dieu et cela poussera les Lévites (ainsi que tous ceux qui étaient pour Dieu) à émigrer vers le royaume de Juda.

Au final on aura donc un royaume de Juda comportant les deux sacerdoces, celui de David et celui de Moïse, devenant l'image du 'sacerdoce royal' dont nous parle Pierre, et un royaume de Samarie adonné à l'image des faux-dieux, avec une royauté qui n'est pas issue de la promesse et un sacerdoce créé par l'homme, devenant de son côté une image du monde.

C'est là que les deux houlettes interviennent.

b.2) La houlette union.

C'est la houlette de l'héritage charnelle. Dans le cœur de Dieu c'est la même notion que celle mise en avant dans genèse 2.24 concernant l'homme et la femme qui ne font plus qu'un. Comme je l'ai expliqué dans l'enseignement sur le mariage, Dieu parle d'union, l'homme parle de mariage, et nous croyons à tort que les deux choses sont identiques. La houlette 'union' se rapporte donc à la partie charnelle de l'alliance que l'Eternel a faite avec Abraham. Cette promesse contenait des éléments qui ne peuvent pas se référer à la descendance physique du patriarche et d'autres qui en font directement cas. Les deux axes des promesses de Dieu vont se réaliser, et la venue de Jésus ainsi que le déversement de l'Esprit Saint ne changent en rien les promesses charnelles faites aux descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. N'oublions pas que si l'homme change, ça n'est pas le cas de Dieu. Ce qu'il a promis, il est en train de l'accomplir.

Cette houlette est donc la partie de l'alliance que Dieu a faite avec Abraham et qui se perpétue à travers le royaume de Juda.

b.3) La houlette grâce.

Celle-ci par contre, représente la partie de cette même alliance qui ne peut s'accomplir qu'à travers l'Esprit, et pour ce faire, elle doit se répandre parmi les nations. Elle était déjà présente à l'époque de Roboam/Jéroboam, alors qu'Israël représentait le monde dans son intégralité. Pour la comprendre, il faut réaliser que le royaume de Juda (celui de la houlette Union) était à la place que l'Eternel avait désignée pour elle. Il fallait donc que le royaume de Samarie (qui est un anachronisme) puisse lui aussi bénéficier des mêmes possibilités, ne serait-ce qu'en raison de l'annonce que cette époque représentait pour la nôtre. D'où la houlette grâce, ainsi que le fait que les Lévites et tous ceux qui voulaient servir Dieu, mais qui n'étaient pas du bon royaume, pouvaient rejoindre Juda pour servir l'Eternel.

b.4) Jésus.

On en arrive donc à la période de la présence de Jésus sur terre. Lorsqu'on comprend la première partie de ce que je viens de dire, on comprend mieux celle-ci.

Les royaumes de Juda et de Samarie n'existent plus vraiment, pas sous les termes qui les désignaient au temps de Roboam/Jéroboam. Samarie n'est plus qu'une région, et la haine des 'juifs' envers les Samaritains n'est rien d'autre que le rejet d'une religion envers une autre, prenant divers prétextes pour rendre acceptable la haine de son frère. Les Samaritains sont des juifs à part entière, mais ils suivent une compréhension différente de celle des juifs de Jérusalem. Par exemple, ils respectent les écrits de Moïse, mais pas ceux des prophètes, et pour ajouter à cela, ils rejettent également la loi orale, ce qui les fait être rejetés, malgré la justesse de leur position, au moins sur ce point.

Pourtant, la réalité n'est pas que ce serait le royaume de Juda qui a pris l'ascendant et que le royaume de Samarie serait une enclave en son sein. Dans les faits, ni l'un ni l'autre ne sont ce qu'ils ont été. La réalité est que les deux sont corrompus, mais que Dieu ne se renie pas.

On en arrive donc à la venue de Jésus, qui est, selon la chair, deux fois fils de David, par Salomon du côté de Joseph, et par Nathan (frère de Salomon) du côté de Marie. Jésus est donc l'héritier charnel légitime du royaume d'Israël dans son ensemble. Aucun n'est plus légitime que lui. Il porte donc la promesse charnelle faite à Abraham. Pour porter cet héritage, il s'était dépouillé de la gloire qu'il avait lorsqu'il était Dieu et qui portait le sacerdoce spirituel.

Lors de sa venue sur terre, il est rejeté, et nous entrons dans une nouvelle partie du plan divin. Celle qui rattache les nations à la promesse par l'héritage spirituel et non charnel. Par son sacrifice Jésus va donc répandre la houlette grâce sur toutes les nations, mais pas la houlette union qui elle ne concerne que la promesse charnelle faite au descendant d'Abraham d'Isaac et de Jacob. C'est ce qu'il nous annonçait dans le verset 10 du passage de Zacharie :

  • Zacharie 11.10 : Je pris ma houlette Grâce, et je la brisai, pour rompre mon alliance que j'avais traitée avec tous les peuples.

Il y fait bien mention de l'alliance avec tous les peuples, ce qui est bien l'alliance de la grâce. Il nous dit donc bel et bien que cette alliance n'est pas éternelle. Il faut cependant relativiser un peu. La grâce nous permet d'accéder au Père pendant le processus de sanctification à travers lequel passe tous les croyants. Ce qui va donc cesser, c'est l'accès à la grâce et non la grâce en elle-même. C'est un peu comme un abonnement auquel vous pouvez souscrire temporairement, mais qui, une fois qu'il est souscrit reste en fonction tant que vous ne le résiliez pas. Il n'est plus accessible pour ceux qui ne l'ont pas pris à temps, mais agit bel et bien pour ceux qui y ont déjà souscrit.

Lorsque l'on prend cette annonce indépendamment du reste de la Parole, on peut légitimement se demander de quoi l'Eternel parle. Bien que la grâce de Dieu soit omniprésente dans l'ancienne alliance, elle est presque exclusivement réservée aux Hébreux et il n'y a pas d'alliance qui soit ouvertement basée dessus. Il aura fallu attendre Jésus pour en avoir une représentation plus précise et qui réunit la terre entière dans son champ d'action.

La clarification de la fin d'une chose qui n'avait pas encore commencé, dans le livre du prophète Zacharie, démontre que cela a toujours été dans la pensée de Dieu. L'Éternel y faisant bien l'annonce de la fin de la grâce pour les nations, alors qu'elle n'y est pas encore déversée.

C'est donc dans le livre de l'Apocalypse que l'on voit plus 'clairement' la réalisation de ce que l'Eternel annonçait.

c) Le livre de l'Apocalypse.

Exceptionnellement, il m'a semblé plus judicieux d'en venir à la conclusion avant le développement. Il va y avoir beaucoup de données mises en avant en très peu de temps, et cela pourrait faire perdre le fil de ce qui a été dit jusque-là.

c.1) Le texte.

  • Apocalypse 9.4-6 : Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'avaient pas le sceau de Dieu sur le front. Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois ; et le tourment qu'elles causaient était comme le tourment que cause le scorpion, quand il pique un homme. En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux.

c.2) L'impossibilité de mourir.

Je sais que Dieu fait des choses qui paraissent folles, mais quand elles ne sont pas cohérentes avec sa façon de faire et d'être, c'est généralement qu'on n'a pas compris ce qui se passe. Dans la Parole de Dieu, certaines choses sont imagées, d'autres ne le sont pas. Dieu étant Dieu, il est parfois un peu difficile de comprendre lesquelles sont de chaque type.

Dans le passage cité, les hommes désireront mourir et ne le pourront pas. Quand je ne comprends pas quelque chose dans la Parole, je considère que c'est simplement une vérité à laquelle je n'ai pas encore accès. C'était le cas ici. Je me disais simplement qu'effectivement les hommes ne pourront pas mourir, sans chercher à mettre de logique dedans. En son temps, Dieu donne l'explication. Je me doutais que cela ne pouvait pas être littéral, parce qu'un monde où sauter d'un immeuble n'avait pas de conséquences me semblait incohérent avec tout ce que la Parole de Dieu nous révèle sur Dieu lui-même. Le sens était donc différent.

La déclaration faite dans ce passage arrive en même temps que l'envoie de l'ange, par Dieu, pour marquer le front de ses serviteurs. En fait cela fait cas d'une période de 5 mois pendant laquelle les hommes ne pourront plus se convertir. C'est de cela que Jésus nous parlait lorsque, s'adressant à ses disciples il disait : C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles, afin qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés (Marc 4.11-12). C'est un moment qui précède l'enlèvement des croyants, et Jésus, dans Marc, nous a clairement expliqué pourquoi il arrivera un moment où il ne sera plus possible de se convertir. Simplement parce qu'il est trop tard. Il doit bien y avoir un moment où tout se termine, et pour la conversion, c'est celui-là. Les évènements se feront de plus en plus clairs, tant et si bien que nombreux sont ceux qui finiront, forcés, par comprendre que Dieu est Dieu, mais Dieu se trouve par la foi, pas par la force. Ils voudront mourir à eux-mêmes, mais ils ne le pourront plus. C'est de cette mort dont nous parle le passage concerné.

Les 4° et 5° anges concernent la première moisson.

Le quatrième ange consiste dans le tri au sein de l'église, le cinquième ange dans le marquage de ceux qui appartiennent vraiment à Dieu. A la clôture du cinquième ange va se dérouler l'enlèvement des croyants.

Cette période de cinq mois est donc la fin de cette période dont nous parlait Ésaïe, pendant laquelle on peut encore trouver Dieu et durant laquelle il est judicieux de le chercher. Elle est le moment où l'alliance de la grâce avec les nations est terminée, où la houlette grâce est brisée. Je reviendrai là-dessus après l'explication plus détaillée de ce qui mène à cette compréhension.

c.3) Un indice, la repentance.

Le but ici est de placer un indice supplémentaire, et comme souvent dans le livre de l'Apocalypse, la compréhension d'une chose s'ajoute à celle d'une autre pour la clarification d'un tableau plus global.

Il y a trois passages particuliers qui chacun parle de la conséquence d'une des coupes. Les trois passages sont les suivants :

  • Apocalypse 16.8-9 (4° coupe) : Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu; 9 et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.
  • Apocalypse 16.10-11 (5° coupe) : Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête. Et son royaume fut couvert de ténèbres; et les hommes se mordaient la langue de douleur, 11 et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs œuvres.
  • Apocalypse 16.21 (7° coupe) : Et une grosse grêle, dont les grêlons pesaient un talent, tomba du ciel sur les hommes; et les hommes blasphémèrent Dieu, à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était très grand.

Pour information, la 6° coupe est une période de transition pendant laquelle les évènements de la 7° vont se mettre en place. Ce qui se passe ici, c'est donc que pendant la 4° et la 5° coupe les hommes vont comprendre que ce qui se passe vient de Dieu. Durant cette période, ils auront encore la possibilité de se repentir, ce qui signifie que le Saint-Esprit est toujours là, puisqu'il ne peut y avoir de repentance sincère sans lui. Par contre, lors de la 7° coupe, les hommes blasphèment tout autant Dieu, mais on ne nous précise plus qu'ils ne se repentent pas, simplement parce qu'ils n'en ont plus la possibilité.

Il se passe donc quelque chose entre la 5° coupe et la 7° qui fait que le Saint-Esprit n'est plus disponible. Évidemment, ce 'quelque chose' c'est l'enlèvement de l'épouse. Les anges 4 et 5 concernent l'enlèvement de l'épouse, et les anges 6 et 7 concernent le jugement de la bête et de la grande prostituée. L'enlèvement se situe entre les deux, il est la conséquence directe de la fin du 5° ange, et une fois qu'il a eu lieu, Dieu enclenche la suite.

L'enlèvement se situant donc entre la fin du cinquième ange et le début du sixième, le moment de la fin de la repentance se situe donc entre la 5° coupe et le début du 6° ange, et entre les deux, il y a la cinquième trompette.

c.4) Le cadre de la 5° trompette.

  • Apocalypse 9.1-6 : Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l'abîme lui fut donnée, 2 et elle ouvrit le puits de l'abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d'une grande fournaise; et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits. 3 De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu'ont les scorpions de la terre. 4 Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'avaient pas le sceau de Dieu sur le front. 5 Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois; et le tourment qu'elles causaient était comme le tourment que cause le scorpion, quand il pique un homme. 6 En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux.

L'étoile dont on nous parle ici est la même que dans la 4° trompette, c'est l'étoile absinthe, qui sert à faire le tri dans l'église. Le tri étant fait, cette même étoile désigne les condamnés pour lesquelles le puits de l'abîme est donc désormais ouvert.

Cette trompette est donc la conséquence de la coupe qui l'a précédée, ce qui signifie que l'annonce de la fin de l'accès à la grâce de Dieu s'y trouve.

Un autre passage décrit également ce qui se passe durant cette trompette.

c.5) Les serviteurs de Dieu.

Le texte se trouve évidemment une fois de plus dans le livre de l'Apocalypse et nous apporte un deuxième élément :

  • Apocalypse 7.2-3 : Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit 3 Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.

Ce texte nous dépeint un ange portant le sceau de Dieu, de toute évidence accompagné d'autres anges puisqu'il précise : jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau. Il s'adresse à quatre autres anges, ces derniers sont les 4 premiers des 7 anges de l'apocalypse.

Les quatre premiers anges répandent le jugement sur la terre, alors que les trois derniers le font sur les hommes, ce qui est la séparation annoncée par l'aigle (Apocalypse 8.13*). Les trois grands malheurs sont ceux qui touchent directement les hommes. Les 4 premiers anges visent ce qui suit : 

  1. Apocalypse 16.2 : Le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre.
  2. Apocalypse 16.3 : Le second versa sa coupe dans la mer.
  3. Apocalypse 16.4 : Le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux. Et ils devinrent du sang.
  4. Le quatrième est plus ambigu parce qu'il représente une transition. On est encore dans le jugement de la terre, mais les hommes en subissent les effets. C'est aussi la période de l'étoile absinthe qui est la séparation des vrais et des faux croyants.

L'ange dont on nous parle dans le passage précité se situe donc pendant la période du cinquième des sept anges de l'apocalypse, parce qu'il s'adresse à ceux qui ont pour charge de faire du mal à la terre (pour lui redemander le sang des saints et des prophètes), mais que ce jugement commence à avoir un lourd impact sur les hommes. En outre, la raison de leur demande et de pouvoir marquer les serviteurs de Dieu, donc cela implique que le tri est fini, et ce tri est l'action principale qui se déroule pendant le quatrième ange. C'est la fameuse période de transition dont je parlais.

* Apocalypse 8.13 : Je regardai, et j'entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, disant d'une voix forte : Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui vont sonner!

c.6) Une chronologie simplifiée.

Comprendre le message de l'Apocalypse est long, si vous ne le comprenez pas vous risquez de ne pas cerner correctement le pourquoi du comment, alors je vais vous donner une base simplifiée concernant les 7 anges de l'Apocalypse pour que vous puissiez vous y retrouver.

Lorsque vous regardez les 7 anges en fonction de ce qu'ils font, ils se divisent en trois groupes distincts :

  1. Les trois premiers sont le jugement consécutif à la mort des saints et des prophètes.
  2. Les deux suivants initient et terminent l'enlèvement des croyants.
  3. Les deux derniers sont le jugement de la grande prostituée et de la bête.

Par contre, lorsque vous regarder les anges en fonction des destinataires de ce que Dieu fait, alors il y a deux groupes :

  1. Les 4 premiers sont le jugement de la terre et de la mer.
  2. Les 3 derniers sont le jugement des hommes (les trois grands malheurs annoncés par un aigle).

Toutes les périodes sont intéressantes, mais celle qui nous concerne est celle du 4° et 5° Ange. Cette période a la particularité de représenter le tri dans l'église (l'absinthe), le marquage des serviteurs, et finalement, à la clôture du 5° ange, l'enlèvement des croyants. Ajouté à cela, il y a le fait qu'elle chevauche le jugement de la terre et de la mer, ainsi que le jugement des hommes, se trouvant à moitié dans l'une et à moitié dans l'autre de ces périodes.

On peut tenter de le représenter de la sorte :



d) Conclusion.

La grâce de Dieu va prendre fin pour les nations, et il est impératif d'entrer dans cette alliance avant que la porte ne se ferme. On peut y voir un appel à l'évangélisation, mais ça n'est pas le cas, même si d'un point de vue global, ça ne l'exclut pas.

La réalité est que l'église aurait dû être la séparation entre le royaume de Dieu et celui du monde, mais elle a failli. C'est tout le sens de la lettre aux anges des sept églises se trouvant dans les chapitres 2 et 3 du livre de l'apocalypse. Il convient donc de se regarder en face. Dieu va faire le tri dans l'église, et la repentance ne sera bientôt plus possible pour ceux qui ne lui appartiennent pas.

La multitude qui se rassure chaque dimanche n'est pas sauvée, seule une fraction l'est (beaucoup d'appelées, mais peu d'élus), mais il n'est pas encore trop tard. Cependant, les temps avancent rapidement, et il est impératif de réaliser que la fin des temps est une période durant laquelle de nombreuses choses vont se terminer. L'accès à la grâce de Dieu pour les nations est l'une d'entre elles, remettre au lendemain peut être dangereux.

Si l'église pactise avec le monde, cela ne signifie pas que chaque croyant soit obligé de faire de même. Nous croyons en Jésus, pas en l'église. Josué, qui est une image de Jésus, le disait parfaitement :

  • Josué 24.15 : Et si vous ne trouvez pas bon de servir l'Éternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir ...