Les fêtes perpétuelles.

Pâque / Pentecôte / Cabanes.

1 - La fête des pains sans levain.

a) Deux fêtes juxtaposées.

  • a.1) La Pâque.
  • a.2) La fête des pains sans levain.

b) La porte d'entrée.

  • b.1 ) La fête des pains sans levain.
  • b.2) Des évènements bibliques.
  • b.3) Les parallèles.

2 - La fête de la moisson.

a) La fête des semaines.

  • a.1) Le don de la loi.
  • a.2) Le don de la grâce.

3 - La fête des cabanes/tabernacles/tentes.

a) La fête des récoltes.

  • a.1) La fête des cabanes/tabernacles/tentes.
  • a.2) Plus d'Ivraie possible.

b) La fête des cabanes de nos jours.

4 - Conclusions.

a) La pluie de la première et de l'arrière saison.

  • a.1) La signification charnelle.
  • a.2) La signification spirituelle.

b) Trois moments séparés.

c) Trois fêtes en une.

Il y a trois fêtes qui n'ont jamais été annulées dans la parole de Dieu. Nous sommes tenus de les faire, mais, une fois de plus, il faut les regarder à travers le prisme de l'accomplissement de Jésus. Pour comprendre ce qu'elles sont devenues, il faut déjà comprendre ce qu'elles sont, et donc la forme qu'elles avaient auparavant.

  • Exode 23.14-16 : Trois fois par année, tu célébreras des fêtes en mon honneur. Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé dans le mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t'en ai donné l'ordre, car c'est dans ce mois que tu es sorti d'Égypte; et l'on ne se présentera point à vide devant ma face. Tu observeras la fête de la moisson, des prémices de ton travail, de ce que tu auras semé dans les champs; et la fête de la récolte, à la fin de l'année, quand tu recueilleras des champs le fruit de ton travail.

Ce texte est à la fois clair et incomplet. Sa clarté vient de ce qu'il nous donne précisément les fêtes concernées, par contre, il ne les détaille pas vraiment. Dans le but de comprendre de quoi Dieu parlait réellement, je vais justement m'attacher à apporter les détails nécessaires.

1 - La fête des pains sans levain.


  • la fête des Mazzot, le pain non levé, célébrée lors de la récolte de l'orge.

Dans nos cultures, on connaît mieux cette fête sous le nom de fête de Pâques.

Il y a cependant un raccourci lorsque l'on associe cette fête à Pâque. Elles sont tout ce qu'il y a de plus liées, mais elles ne sont pas la même chose. Je vais expliquer le raccourci afin que son utilisation ne se fasse au détriment d'aucune des deux fêtes que cela implique.


a) Deux fêtes juxtaposées.

a.1) La Pâque.

  • Lévitique 23.5 : Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l'Éternel.

Beaucoup diront que la Pâque dure toute une semaine, mais c'est faux, ce verset est clair, la Pâque de l'Eternel n'est qu'entre les deux soirs du quatorzième jour du premier mois (Nisan, soit environ de mi-mars à mi-avril). Il n'y a pas de lundi de Pâques comme les chrétiens l'ont instauré, pas plus que de vendredi Saint.

La Pâque a débuté la veille du départ de l'esclavage d'Egypte. Après un séjour de 430 ans, Israël allait partir pour la terre promise à Abraham, Isaac et Jacob. Avant que cela ne puisse se faire, il fallait un sacrifice, celui d'un agneau, dont le sang servirait de signe afin que Dieu les reconnaisse et les protège. Déjà à cette époque, ce salut était pour tous ceux qui l'accepteraient :

  • Exode 12.48-49 : Si un étranger en séjour chez toi veut faire la Pâque de l'Éternel, tout mâle de sa maison devra être circoncis; alors il s'approchera pour la faire, et il sera comme l'indigène; mais aucun incirconcis n'en mangera. La même loi existera pour l'indigène comme pour l'étranger en séjour au milieu de vous.

Bien plus tard, Jésus va accomplir cette fête en devenant lui-même l'agneau dont le sang lave les péchés. Comme à chaque fois avec Jésus, il s'agit d'un accomplissement, donc d'une plongée en profondeur dans la signification réelle de ce que la Pâque a toujours représentée. La sortie de l'esclavage du péché. Dès que l'on entre dans cette alliance de Pâque, les choses changent, immédiatement, on entre dans l'alliance de Dieu. Viens alors ce que l'on appelle communément le premier amour. Ce que l'on ressent lors de la première rencontre, avant de s'habituer et de ne plus prêter attention.

a.2) La fête des pains sans levain.

La Pâque est entre les deux soirs, donc entre le moment où le soleil commence à se coucher et la nuit à proprement parler. Dès que la nuit est là, commence la fête des pains sans levain.

  • Exode 12.18 : Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain jusqu'au soir du vingt et unième jour.
  • Lévitique 23.6-8 : Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l'honneur de l'Éternel; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain. Le premier jour, vous aurez une sainte convocation: vous ne ferez aucune œuvre servile. Vous offrirez à l'Éternel, pendant sept jours, des sacrifices consumés par le feu. Le septième jour, il y aura une sainte convocation: vous ne ferez aucune œuvre servile.

La fête des pains sans levain et le symbole de ce premier amour. Il y a une sainte impatience, impossible d'attendre, le pain n'a pas le temps de lever. On part vers Dieu. On va commettre des erreurs, mais on n'y pense pas, tout ce qui compte c'est de progresser vers Dieu et vers sa montagne afin de le rencontrer personnellement. De toute manière, la connaissance de la parole n'est pas suffisante pour éviter les erreurs, alors on se contente de compter sur Dieu, et dans cette période, c'est suffisant.


b) La porte d'entrée.

La Pâque juive est donc une porte d'entrée, elle est très ritualisée au temps de Jésus, mais ne dure que le temps d'un repas. De plus amples détails se trouvent dans l'enseignement sur la Sainte Cène. Suite à la Pâque, débute la fête des pains sans levain, qui, elle, durera une semaine complète, jusqu'au Sabbat suivant. Ces deux fêtes étant indissociables, sont amalgamées en une seule, qu'on appelle Pâque. Il est plus que probable que le christianisme ait fait cet amalgame volontairement. L'importance symbolique de la fête des pains sans levain étant centrale dans ce que je vais dire dans cet enseignement, il n'est pas étonnant que son vocable ait presque disparu de la bouche des croyants.

b.1 ) La fête des pains sans levain.

Une fois de plus, la manière dont elle était faite (le comment) ne m'intéresse pas réellement ici. Ce qui est plus important, c'est le quand et le quoi.

La fête des pains sans levain se déroule en début d'année, elle commémore la moisson de l'orge, qui est la première céréale à pouvoir être récoltée. C'est le fruit des premières pluies.

b.2) Des évènements bibliques.

Ruth rencontre Boaz alors qu'elle glane l'orge de son champ, elle l'a donc rencontré à Pâque, ce qui est le symbole de sa propre libération de sa condition misérable (Ruth 2.17 : Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané. Il y eut environ un épha d'orge).

Ezéchiel doit faire cuire des gâteaux d'orge avec des excréments pour signifier que le peuple n'a pas suivi l'alliance faite entre Dieu et lui (Ezéchiel 4.12 : Tu mangeras des gâteaux d'orge, que tu feras cuire en leur présence avec des excréments humains).

Dans 2 Rois 4.42, Elisée nourrit les gens qui ont faim avec des pains d'orge issus des prémices : Un homme arriva de Baal Schalischa. Il apporta du pain des prémices à l'homme de Dieu, vingt pains d'orge, et des épis nouveaux dans son sac. Élisée dit: Donne à ces gens, et qu'ils mangent.

Dans l'évangile de Jean, Jésus donne également des pains d'orge aux 5000 personnes ayant faim (Jean 6.9 : Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de gens?).

Job nous fait comprendre que l'orge représente le bon grain : Qu'il y croisse des épines au lieu de froment, Et de l'ivraie au lieu d'orge ! Fin des paroles de Job (Job 31.40). En entrecoupant cela avec la parabole du bon grain et de l'ivraie (Matthieu 13.24-30), le rapport paraît évident.

b.3) Les parallèles.

Il y a donc un important parallèle entre la fête des pains sans levain avec plusieurs paraboles des évangiles (Le semeur ; le bon grain et l'ivraie ; le levain). Le but de l'ivraie est de simuler le premier amour. Le cantique des cantiques nous dit que ton amour vaut mieux que le vin (Cantique des cantiques 1.2), ce qui signifie que le premier amour est semblable a une forme d'ivresse, ce que l'ivraie, signifiant ivresse/zizanie, essaye de reproduire par simulation.

2 - La fête de la moisson.


  • la fête des moissons du blé, Chavuot, célébrée sept semaines après Mazzot, aussi appelée fête des semaines.

Dans nos cultures, on connaît mieux cette fête sous le nom de la pentecôte.


a) La fête des semaines.

Après la pâque, il faut compter 7 sabbats successifs, au cinquantième jour se déroule une nouvelle fête, la fête de la moisson du blé.

  • Lévitique 23.16-22 : Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat; et vous ferez à l'Éternel une offrande nouvelle. Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu'ils soient agités de côté et d'autre; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain: ce sont les prémices à l'Éternel. Outre ces pains, vous offrirez en holocauste à l'Éternel sept agneaux d'un an sans défaut, un jeune taureau et deux béliers; vous y joindrez l'offrande et la libation ordinaires, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, et deux agneaux d'un an en sacrifice d'actions de grâces. Le sacrificateur agitera ces victimes de côté et d'autre devant l'Éternel, avec le pain des prémices et avec les deux agneaux: elles seront consacrées à l'Éternel, et appartiendront au sacrificateur. Ce jour même, vous publierez la fête, et vous aurez une sainte convocation: vous ne ferez aucune œuvre servile. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez. Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu.

C'est à nouveau une fête de récolte, les trois le sont. Celle-ci représente une version plus établie du croyant. Le premier amour s'assoit dans la connaissance de Dieu. Cette fois-ci, le pain doit lever, donc la connaissance est ajoutée pour une relation plus équilibrée avec Dieu. Les cinquante jours séparant les deux fêtes prennent leur sens dans les deux choses que cette durée va représenter.

a.1) Le don de la loi.

50 jours après  la sortie d'Egypte, et donc la Pâque, le peuple reçoit la loi sur le mont Horeb. Le simple premier amour n'a pas suffi pour empêcher le peuple de se plaindre à répétition, alors, cinquante jours plus tard, le jour de la fête de la moisson du blé, Dieu va donner la loi. On se rappellera que le peuple est nomade, il se déplace dans un désert aride, alors la notion de moisson est pour lui relativement abstraite à l'instant où Dieu apparaît sur la montagne. Bien sûr, ils doivent généralement y penser, après tout, eux et les ancêtres depuis plusieurs siècles passaient cette période à moissonner, et pour la première fois depuis très longtemps, ils ne sont pas en position de le faire.

Ce jour de la fête de la moisson du blé, Dieu pourvoit à la nourriture spirituelle de son peuple en lui accordant la loi sur le mont Horeb.

a.2) Le don de la grâce.

De la même manière, c'est 50 jours après le sacrifice de Jésus que l'Esprit Saint descendra sur la masse des croyants (il était déjà descendu sur les disciples, Jean 20.22 : Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit).

  • Actes des apôtres 2.1-4 : Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.

Notons que le terme pentecôte ne désigne pas à proprement parler ce qui s'est passé dans la chambre haute, mais uniquement le jour où cela s'est déroulé. Même s'il ne s'était rien passé ce jour-là, cela aurait tout de même été la pentecôte, c'est-à-dire le cinquantième jour.

Ce qu'il faut en retenir, c'est que le jour anniversaire du don de la loi, Jésus révèle la grâce. Etant donné que c'est un accomplissement, cela signifie que la grâce était déjà présente dans la loi. C'est pour cela que Jésus n'a pas apporté la grâce, mais qu'il l'a révélée.

Esaïe l'avait annoncé :

  • Esaïe 44.1-3 : Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur! O Israël, que j'ai choisi! Ainsi parle l'Éternel, qui t'a fait, Et qui t'a formé dès ta naissance, Celui qui est ton soutien: Ne crains rien, mon serviteur Jacob, Mon Israël, que j'ai choisi. Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.

3 - La fête des cabanes/tabernacles/tentes.


  • la fête des tabernacles, Sukkot, fête des récoltes des fruits et du vin. Celle-ci est devenue progressivement « la » fête des récoltes par excellence.

Dans nos cultures, cette fête est totalement oubliée, bien qu'elle fasse partie des trois fêtes importantes. Il y a une raison spirituelle forte, et j'en parlerai plus tard.


a) La fête des récoltes.

A l'origine c'est la dernière fête des récoltes. 

  • Deutéronome 16.13 : Tu célébreras la fête des tabernacles pendant sept jours, quand tu recueilleras le produit de ton aire et de ton pressoir.

Cette fois-ci, il n'est plus question de l'orge ou du blé, mais de la vigne, la dernière des récoltes de l'année, faite le 15° jour du septième mois (Lévitique 23.34 : Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tabernacles). Il est un peu difficile de s'y retrouver dans les termes du calendrier juif. Le septième mois est appelé par eux : Tichri, pourtant, la parole l'appelle : ethanim (1 Rois 8.2). Dans notre calendrier, cela correspond à septembre.

a.1) La fête des cabanes/tabernacles/tentes.

  • Lévitique 23.42-43 : Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes, afin que vos descendants sachent que j'ai fait habiter sous des tentes les enfants d'Israël, après les avoir fait sortir du pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu.

La fête des récoltes devient la fête des tabernacles, mais ne cesse pas pour autant d'être ce qu'elle à toujours été. Cette fête rappelle au peuple son errance passée, et donc également que l'errance est terminée. C'est pour cela que c'est la dernière des fêtes. Elle est un point final.

a.2) Plus d'Ivraie possible.

Alors que l'ivraie, qui est en terre en même temps que l'orge, et qui peut se récolter en même temps que le blé (Pâque et pentecôte), était un danger, ça n'est plus le cas. L'ivraie est toxique et provoque une ivresse. Cette dernière récolte de l'année est celle de la vigne, qui elle, produira une ivresse selon Dieu, puisque Jésus est le cep. C'est lui qui émondera les sarments au fur-et-à-mesure de la pousse (Jean 15.2).


b) La fête des cabanes de nos jours.

Les croyants ne la prennent plus du tout en compte, pourtant elle est particulièrement importante. Elle a deux significations particulières qui seront la conclusion de ce court enseignement. Elle est généralement pratiquée inconsciemment, et elle est à venir.

4 - Conclusions.


Dieu a voulu que ces trois fêtes soient à toujours, ça n'est pas pour rien. C'est également la raison pour laquelle elles sont tellement maltraitées. Ce qui a de la puissance est constamment négligé par ceux-là même qui prétendent aimer celui qui leur a demandé de les respecter.


a) La pluie de la première et de l'arrière-saison.

  • Deutéronome 11.14 : je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et de l'arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût et ton huile;

a.1) La signification charnelle.

Cela représente la pluie des premières récoltes et la pluie des dernières récoltes, donc celles qui permettent la récolte de l'orge et donc la fête des pains sans levain, et celles qui permettent la vendange et donc la fête de la récolte (qui donne la fête des tabernacles).

Cela signifie donc que Dieu pourvoira à toutes les récoltes.

a.2) La signification spirituelle.

La signification est bien évidement la même, mais elle est plus complète. Joël reprendra la promesse transmise par Moïse en la complétant :

  • Joël 2.22-24 : Bêtes des champs, ne craignez pas, Car les plaines du désert reverdiront, Car les arbres porteront leurs fruits, Le figuier et la vigne donneront leurs richesses. Et vous, enfants de Sion, soyez dans l'allégresse et réjouissez-vous En l'Éternel, votre Dieu, Car il vous donnera la pluie en son temps, Il vous enverra la pluie de la première et de l'arrière-saison, Comme autrefois. Les aires se rempliront de blé, Et les cuves regorgeront de moût et d'huile.

On pourrait croire qu'il ne fait qu'annoncer le fait que la terre d'Israël va reverdir, mais il ne parle pas de cela, en réalité il annonce le salut pour les nations. Le figuier a toujours représenté Israël, alors que la vigne représente le monde. Dans ce sens, la première pluie est la révélation de Dieu à Israël, soit le début du voyage, alors que la pluie de l'arrière-saison représente la révélation de Dieu au monde, soit la fin du voyage.

Il en résultera une abondance de blé, de moût et d'huile. Il n'est plus question d'orge, parce que la précipitation n'est plus de mise, il n'y a plus l'urgence du moment. Le blé sert à faire des pains levés, des pains parfaitement montés, donc des personnes solidement affermies dans la parole de Dieu, qui communieront dans l'Esprit, représenté par l'huile.


b) Trois moments séparés.

Bien que ces trois fêtes se retrouvent désormais en un seul acte, le partage du pain et du vin, elles représentent également des choses séparément. Bien sûr, pour la Pâque et la pentecôte, la chose paraît entendue. Par contre, l'église a totalement occulté la fête des tabernacles. Bien que son laxisme en soit à l'origine, il se trouve que cette fête est encore en attente d'un évènement spécial. C'est Zacharie qui nous en parle :

  • Zacharie 14.16-21 : Tous ceux qui resteront de toutes les nations Venues contre Jérusalem Monteront chaque année Pour se prosterner devant le roi, l'Éternel des armées, Et pour célébrer la fête des tabernacles. S'il y a des familles de la terre qui ne montent pas à Jérusalem Pour se prosterner devant le roi, l'Éternel des armées, La pluie ne tombera pas sur elles. Si la famille d'Égypte ne monte pas, si elle ne vient pas, La pluie ne tombera pas sur elle; Elle sera frappée de la plaie dont l'Éternel frappera les nations Qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. Ce sera le châtiment de l'Égypte, Le châtiment de toutes les nations Qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles. En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux: Sainteté à L'Éternel! Et les chaudières dans la maison de l'Éternel Seront comme les coupes devant l'autel. Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda Sera consacrée à l'Éternel des armées; Tous ceux qui offriront des sacrifices viendront Et s'en serviront pour cuire les viandes; Et il n'y aura plus de marchands dans la maison de l'Éternel des armées, En ce jour-là.

Ce passage de Zacharie parle du millénium. Pendant cette période, les Saints camperont autour de Jérusalem, ils seront donc "sous des tentes" durant mille ans, dans la gloire de Dieu.


c) Trois fêtes en une.

On a souvent tendance à croire que le nouveau remplace l'ancien. Cela fausse notre compréhension de la parole de Dieu, parce que ce principe n'est pas du tout biblique. Avec Dieu, le nouveau éclaire l'ancien et en permet une compréhension plus profonde. Dieu n'est pas dans l'éphémère mais dans le permanent.

Ces trois fêtes ont une particularité. Ce sont toutes les trois des récoltes. On pourrait avoir tendance à oublier ce fait et à se focaliser sur la Pâque ou la pentecôte, mais ce serait perdre le sel de ces fêtes.

La compréhension de ce que Dieu voulait révéler dans le fait de vouloir que ces trois fêtes durent, est qu'elles vont être cristallisées dans la Sainte Cène. La première des fêtes est la fête des pains sans levain, qui représentent le pain que Jésus partage, la troisième fête est la fête des vendanges, c'est donc le vin que Jésus partage. La deuxième, qui est le centre de tout cela, se comprend à travers la pentecôte. Ce partage ne peut se faire que dans la communion avec l'Esprit.

Ces trois fêtes ont muté dans un seul acte durant lequel, en partageant le pain et le vin, tout en communiant spirituellement, nous célébrons tout le voyage que Jésus a accompli en nous. De la libération de la servitude du monde à l'Esprit, jusqu'à la dernière moisson. Chaque Sainte Cène reprend les trois fêtes et annonce la victoire de Jésus, remporté pour nous, et pour tous, qui nous rend participant à sa victoire complète, et ce, jusqu'à son avènement.