1 - Introduction, une habitude maladive.
2 - La révélation prophétique de Jésus.
a) Les trois religions monothéistes.
b) Direction et avertissements.
3 - Sa mère et ses frères.
4 - Les enfants selon Jean.
a) Une fois de plus, Paul.
- a.1) Maitres.
- a.2) Pères.
- a.3) Directeurs.
b) Les enfants selon Jean.
5 - Conclusion.
1 - Introduction, une habitude maladive.
Le monde sera toujours l'ennemi de Dieu. Il peut se donner l'apparence qu'il veut, cela ne changera jamais. Ceux qui se présentent comme 'sympathisant', ou encore 'amicaux' avec les enfants de Dieu, ne sont pas ce qu'ils prétendent être. Cela ne signifie pas obligatoirement qu'ils en soient conscients, mais la réalité compte plus que leur ressentit, et évidemment, plus que le nôtre.
Jésus nous dit clairement que : Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse (Matthieu 12.30). Sa déclaration nous montre, qu'il n'est pas question de volonté, ou de comportements particuliers. C'est simplement un fait incontournable. Ce qui est de Dieu attire vers Dieu, et ce qui est du monde attire vers le monde. L'être humain est une création mimétique, il se transforme peu à peu en ce qu'il regarde.
Ce principe est négligé par les croyants, et de nombreux inconvertis n'y prêtent pas plus attention. Par contre, une minorité en a conscience, que ce soit parmi les croyants et parmi les incroyants. C'est par ce principe que nous pouvons changer le monde, en étant un exemple qui témoignera du changement que Dieu a permis en nous. Malheureusement, les incroyants ayant compris ce principe font de même, et c'est l'une des armes principales pour saper les fondements que Jésus a posés pour son église.
En conséquence, bien que cela puisse passer relativement inaperçu, certaines des tentatives du monde de détourner les enfants de Dieu de ce qui leur est nécessaire dans leur progression, est justement de leur donner une image faussée sur laquelle se baser. On en arrive alors à adopter des comportements en ne réalisant plus qu'ils ne viennent pas de la Parole de Dieu, mais directement du monde. L'éloignement de cette même Parole nous fait croire en des notions uniquement parce que d'autres, dans le corps de Christ, y croient.
Dans le cas présent, nous allons relever quelque chose de mondialement accepté, mais de totalement en désaccord avec la volonté de Dieu. Il s'agit de la paternité spirituelle. On a toujours entendu parler de pères et de mères spirituelles dans les mouvements qui se revendiquent de Jésus. Ca a toujours été un tord et, bien évidement, ce qu'il ne faut pas faire à tendance à se reproduire avec bien plus de facilité que ce qu'il faudrait faire. Si vous donnez le bon exemple, peut être aurez-vous la chance de voir quelqu'un suivre. Si vous faites n'importe quoi, ne vous inquiétez pas, il y aura du monde assez rapidement.
La volonté de prétendre à des titres qui sont exclusivement réservés à Dieu n'est pas nouvelle. Le meilleur exemple est probablement celui du pape des catholiques, dont les diverses appellations font de lui les trois personnes de Dieu.
Les trois titres du pape catholique sont :
- Saint père.
- La tête de l'église.
- Vicaire (remplaçant) du Christ.
En d'autres termes, il se revendique comme étant :
- Dieu le Père.
- Dieu le Fils.
- Dieu le Saint-Esprit.
Avec la séparation de l'église catholique en deux entités séparées dans les apparences (les catholiques et les protestants), cette tendance à appeler 'père' un peu tout ce qui bouge a perdurée. Si les uns ont un 'saint-père', les autres ont une multitude de 'pères spirituels', et depuis quelque temps, des 'mères' du même type.
2 - La révélation prophétique de Jésus.
a) Les trois religions monothéistes.
C'est au sujet de cette appellation de pères et de mères spirituels qu'il convient de rappeler quelques vérités, parce que bien que la Parole de Dieu soit particulièrement claire à ce sujet, ça n'arrête pas ceux qui ne veulent pas s'arrêter. Ne dit-on pas qu'il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ! Et qu'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre !
Devant l'évidence de ce que je vais dire, espérons que certains comprendront leur erreur et changeront d'attitude.
Pendant près de trois années, Jésus sera harcelé par les pharisiens, les scribes et les autres personnes du même acabit. Au bout de cette période, alors qu'il les réduira une dernière fois au silence, il changera d'attitude pour prendre une posture très offensive à leur encontre.
S'adressant à la foule, il expliquera très clairement ce qu'il pense d'eux, et ce, en ces termes :
- Matthieu 23.1-12 : Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Dans la première partie de ce passage, Jésus s'en prend directement aux scribes et aux pharisiens, mais la partie qui nous intéresse c'est celle de la fin, qui est une des révélations prophétiques les plus puissantes qu'il y ait dans la Parole de Dieu.
- 8 Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères.
- 9 Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.
- 10 Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ.
Que Jésus mette en garde contre les pharisiens, cela peut se comprendre, d'ailleurs son intervention suivante sera justement l'immense tirade des 'scribes et pharisiens hypocrites'. Cependant, dans ces trois versets il parle de bien plus que ce qu'il ne parait et révèle quelque chose qui n'existera que des siècles plus tard.
Dans le verset 8, il enjoint à ne pas se faire appeler Rabbi, c'est donc un appel à se méfier du Judaïsme, dans le verset 9, il enjoint à ne pas se faire appeler père, c'est donc un appel à se méfier du christianisme tel que nous le connaissons, et dans le verset 10, il enjoint à ne pas se faire appeler directeur, c'est donc un appel à se méfier de l'Islam. Pour ceux qui l'ignorent, l'Imam est le serviteur qui dirige la prière, la traduction correcte d'Imam est donc 'celui qui est devant pour diriger', c'est le directeur.
En trois versets, Jésus vient de nous parler des trois religions monothéistes, alors que deux d'entre elles n'existent pas encore au moment où Jésus parle. Et encore, on peut presque dire qu'aucune des trois n'existe vraiment à cette époque puisque c'est après la chute du temple en 70 que les pharisiens vont devenir les rabbins que nous connaissons maintenant en instaurant le Judaïsme Rabbinique, et qu'ils prendront petit à petit l'ascendant sur le Judaïsme Karaïte (qui cependant existe toujours). Quoi qu'il en soit, si vous ne devez pas vous faire appeler Rabbi, père et directeur, cela signifie également que vous ne devez appeler personne de la sorte.
b) Direction et avertissements
Les choses ne s'arrêtent cependant pas là, le verset 11 ajoute une information primordiale.
- 11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Ce verset finit de pulvériser cette expression de père spirituel. Les choses sont dites des plus clairement, Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui aura son père pour serviteur est indigne de Dieu. Ceux à qui Dieu a confié une tâche, un ministère selon le terme consacré, ne sont pas des pères spirituels, ce sont des serviteurs. Ils n'ont pas de position supérieure. Le fils est plus grand que le serviteur. Celui qui sert Dieu et se fait appeler 'père' pousse celui auprès de qui il exerce le ministère à désobéir à Dieu, et Dieu lui en demandera des comptes.
A chaque fois que vous vous ferez appeler 'père spirituel', vous volerez un titre qui n'appartient qu'à Dieu. Ne croyez pas que Dieu n'entende pas. Il est un Dieu jaloux, alors ne croyez pas qu'il prendra avec le sourire que vous ayez décidé d'usurper un titre qui n'appartient qu'à lui. La conséquence est déjà écrite, ce qui signifie qu'elle est déjà décidée.
- 12 Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
Or, si vous vous élevez jusqu'à voler le nom de Dieu, jusqu'où pensez-vous que vous serez abaissés ?
3 - Sa mère et ses frères.
Pour finir d'appuyer sur cette évidence que personne ne peut être appelé Père, regardons le passage de l'évangile de Matthieu suivant :
- Matthieu 12.46-50 : Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. 47 Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. 48 Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? 49 Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. 50 Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.
On y constate quelque chose de particulier qui passe inaperçu au premier abord et qui pourtant confirme ce que je disais dans le reste de ce court enseignement.
Il est fait 5 fois allusion à des liens de parenté. Les 4 premières fois, on nous parle de 'ta mère et tes frères', aux versets 46, 47, 48 et 49. Impressionnante redondance. On note cependant que la quatrième fois qu'on y fait mention, le sens change. Cette fois-ci, c'est une transition vers la cinquième fois où ces liens de parenté seront tirés. Jésus passe des 'mère et frères' dont on lui parle, aux 'mère et frères' qui désigne ses disciples. Finalement, passant du particulier au général, il finit par dire ce qui est écrit dans le verset 50 : Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. La présentation des choses de cette manière est très importante, elle permet d'éviter de croire qu'il ne parle qu'au sujet de la situation présente et pas de manière universelle. C'est également pour cela qu'il a été précisé par 4 fois 'mère et frères', afin que le verset 50 ressorte plus fortement lorsque Jésus transpose la situation présente dans un contexte universel. Cette fois-ci il inclut les sœurs, passant du 'mère et frères' issu de l'exemple concret qu'ils sont en train de vivre, au 'est mon frère, et ma sœur, et ma mère' de la représentation universelle. Notons pour appuyer cela, le pluriel de 'frères' lorsqu'il parle de ceux qui le sont dans la chair, et le singulier de ceux qui le sont dans l'esprit.
Présenté plus simplement, il dit que celui qui est soumis à Dieu le Père, est sa famille. Il est important de réaliser que ce que Jésus dit est une addition de possibilités et non une multiplication de ces dernières. Il dit bien 'est mon frère', employant le verbe "être", mais le fait suivre par la conjonction de coordination "et". Il ne dit donc pas que si un homme faisait la volonté de Dieu il serait alors son frère, et que si une femme faisait de même elle serait sa soeur, mais que si quelqu'un fait la volonté de Dieu, alors cette personne est à la fois, son frère, sa soeur et sa mère. Cette personne serait donc sa famille, à l'exclusion du Père, dont personne ne peut prendre le titre.
En effet, dans cette représentation universelle, le Père est absent, parce qu'il n'y en a qu'un qui doive recevoir ce titre, et il ne le partage avec personne.
4 - L'origine du détournement.
a) Une fois de plus, Paul.
Comme souvent, l'origine d'un problème dans le corps de Christ se trouve dans les écrits attribués à Paul. Dans le cas présent, c'est dans l'épître aux Corinthiens que nous en trouvons la source :
- 1 Corinthiens 4.15-16 : Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus Christ par l'Évangile. 4.16 Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs.
Ce verset est en opposition totale avec tout ce que Jésus disait, et lorsque je dis 'tout', je parle bien des trois versets concernant les 'ne vous faites pas appeler'. Les trois affirmations qui sont faites dans l'épître aux Corinthiens sont les suivantes, et correspondent aux versets de l'évangile selon Matthieu que je préciserai.
a.1) Maîtres.
La première affirmation de l'épître concerne donc les maîtres, affirmant qu'il serait possible d'en avoir des milliers (en Christ) :
- 1 Corinthiens 4.15a : Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ ...
- Matthieu 23.8 : Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères.
a.2) Pères.
La deuxième affirmation de l'épître concerne les pères, Paul y affirmant être le père de tout ceux qui ont cru à travers lui.
- 1 Corinthiens 4.15b : ... vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus Christ par l'Évangile.
- Matthieu 23.9 : Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.
a.3) Directeurs.
La troisième affirmation de l'épitre concerne les directeurs, puisqu'elle parle bien d'être des imitateurs de Paul, donc de suivre sa voie, de considérer qu'il donne la direction.
- 1 Corinthiens 4.16 : Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs.
- Matthieu 23.10 : Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ.
Il n'en fallait pas plus pour qu'un faux enseignement de plus s'installe dans le corps de Christ et finisse par devenir une valeur incontournable. A partir de là, la moindre présence du mot 'enfant' a suffi pour y voir un sous-entendu de paternité humano/spirituelle, et les détournements des affirmations faites dans les textes de Jean ont servi de prétextes pour avaliser ce qui n'aurait jamais dû l'être.
b) Les enfants selon Jean.
Une des raisons permettant de s'enfoncer dans ce détournement de la volonté de Dieu se trouve dans l'incompréhension des écrits de Jean. Ce dernier dans sa première épître parle à plusieurs reprises de certains de ses frères et sœurs dans la foi en les appelant : petits enfants. On trouve cela à différents endroits de cette épître, 1 Jean 2.12 en étant un bon exemple : Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Pourtant, si cette façon de parler est souvent mise en avant pour souligner une supposée paternité humano/spirituelle, le même Jean nous dit, un chapitre plus loin : Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu (1 Jean 3.2a*). Pas 'enfants des hommes', pas même spirituellement. Personne ne peut concevoir Dieu si Dieu ne se révèle pas à lui, et personne ne devient enfant de Dieu si ça n'est par la nouvelle naissance qui vient en recevant le Saint-Esprit.
* 1 Jean
3.2 : Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.
La chose va encore plus loin. Ailleurs, Jésus nous précise qu'il n'existe que deux paternités, celle de Dieu et celle du diable. Il en va comme ce que je mettais en avant au début de cet enseignement, dans l'évangile de Matthieu, Jésus disait : Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse (Matthieu 12.30). C'est une vérité incontournable, que vous le vouliez ou non, c'est comme cela que les choses sont. Ne pas être avec Dieu, c'est être contre lui ; Ne pas assembler avec lui, c'est disperser. Dans le cadre de la paternité spirituelle, ne pas avoir Dieu pour Père spirituel, c'est avoir le diable. Nous avons tous un père, et tous nous sommes serviteurs de notre père. C'est presque amusant de réaliser que même les juifs de l'époque de Jésus avait compris cela.
- Jean 8.41b : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu.
Lorsque l'on regarde de plus près le texte en question, on réalise plusieurs choses très intéressantes :
Les juifs auxquels Jésus s'adresse ne sont pas ceux qui l'ont rejeté mais ceux qui ont cru en lui (Jean 8.31a : Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui ...), il faut garder à l'esprit que les démons aussi croient, et qu'ils tremblent (Jacques 2.19 : Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent). Ce sont ces juifs qui affirment avoir Abraham pour père (Jean 8.39 : Ils lui répondirent: Notre père, c'est Abraham ...) ce qui est exactement le pendant des croyants actuels qui affirment avoir en tel ou tel homme un père spirituel. Mais Jésus, qui s'adresse donc à des juifs qui ont cru en lui, leur réplique alors : Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les oeuvres d'Abraham (Jean 8.39b). Ce qui pose le fait que nous faisons les oeuvres de celui que nous reconnaissons comme étant notre père, confirmé deux versets plus tard (Jean 8.41 : Vous faites les oeuvres de votre père). Rappelons-nous que Jésus parle à des personnes qui ont cru en lui, et il va leur dire ce qui suit : Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père (Jean 8.44).
Ce sont également ces mêmes personnes dont Jésus dit qu'elles cherchent à le faire mourir (Jean 8.40 : Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir), et également les mêmes personnes qui essayeront concrètement de le faire (Jean 8.59 : Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui). L'évangile selon Jean nous parle bien de personnes qui ont cru en Jésus, qui se revendiquent de Dieu, et qui cherchent à le mettre à mort.
La source du différent ? La paternité divine. Le problème était déjà de taille à cette époque, et il l'est toujours. Des personnes qui disaient croire en lui ont tenté de le tuer parce qu'il disait qu'il n'y a que deux paternités, celle de Dieu et celle du diable.
Jean 8.31-37 : Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples;8.32vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.8.33Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres?8.34En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché.8.35Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. 8.36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.8.37Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.
Jean 8.38-44 : 8.38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.8.39Ils lui répondirent: Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les oeuvres d'Abraham.8.40Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait.8.41Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu.8.42Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé.8.43Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole.8.44Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
5 - Conclusion.
Toute paternité qui n'est pas de Dieu est obligatoirement du diable, il n'existe aucun intermédiaire, tout comme il n'existe pas de royaume autre que celui de Dieu et celui du diable, pas de zone neutre entre les deux. Qu'on le veuille ou non, nous ferrons les oeuvres de celui que nous reconnaissons comme notre père. Nous sommes fondamentalement des serviteurs, que nous le voulions ou non. Josué avait déjà compris cela en son temps, ce qu'il nous montre dans son affirmation du vingt-quatrième chapitre du livre portant son nom.
- Josué 24.15a : Et si vous ne trouvez pas bon de servir l'Éternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir ...
C'est ainsi que les choses ont été créées. Nous sommes fondamentalement des serviteurs, et nous faisons les oeuvres de notre père.
Pour Jean, les choses étaient claires, mais l'église les a détournées. Nous n'avons qu'un Père spirituel, et nous avons tous le même. Personne ne peut en avoir plusieurs, parce qu'il n'en existe que deux, et ils sont incompatibles. Nous sommes fils et filles, parfois serviteurs, mais nous n'avons qu'un seul Père.
Bien sûr, certains détourneront en disant que c'est une façon de parler, voir une façon d'honorer celui par qui Dieu nous aurait atteint ou fait grandir. Cela peut sembler presque un devoir de le faire, mais c'est surtout une désobéissance. Dieu a déjà tranché la-dessus, et sa Parole est une fois de plus, la vérité : Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû ? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi ? (Malachie 1.6).
"Père" est bien plus qu'un simple titre désignant une fonction, c'est le titre que Dieu a choisi, et c'est sa position dans la famille spirituelle que nous composons. Jésus est le : Seigneur des seigneurs, et le : Roi des rois (Apocalypse 19.16). Il n'y a pas de problème à ce que les titres de roi et de seigneur soient attribués à des hommes. Par contre, on ne trouve nulle part de 'Père des pères'. Dieu est le Père spirituel de ses enfants spirituels, et aucun d'entre eux ne peut s'arroger le droit de porter ce titre sans le dérober à son unique possesseur. Lorsqu'un croyant est utilisé par Dieu pour atteindre un incroyant et permettre qu'ils deviennent à son tour croyant, alors ces deux hommes deviennent frères, et non père spirituel et enfant spirituel.
Celui qui a été utilisé pour permettre la croissance de son frère spirituel n'est pas son père, mais son frère. Dieu est le Père des deux, de la même manière.
* Malachie 1.6 : Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû ? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi ? Dit l'Éternel des armées à vous, sacrificateurs, Qui méprisez mon nom, Et qui dites: En quoi avons-nous méprisé ton nom ?
* Apocalypse 19.16 : Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs.