1 - Introduction.
2 – Un exemple pour mieux démarrer
3 – Dieu
a) Le commencement et la fin.
- a.1) L'église et l'épouse.
- a.2) L'épouse et l'époux.
- a.3) Le Fils et le Père.
- a.4) Le trajet inverse.
b) La création de Dieu.
c) Le désir du Dieu unique.
- c.1) La séparation.
- c.2) La séparation de Dieu.
- c.3) Choisir Jésus.
- c.4) La séparation de toute chose.
- c.5) Le vrai choix.
d) Le premier verset de la Parole.
4 - Les anges.
a) Le choix des anges.
b) Adam et Eve.
c) Satan, le premier déchu.
5 - La réalité du monde spirituel.
a) Le troisième archange.
b) Choisir la vie.
c) Le choix des Archanges.
d) Adam, Eve et nous.
6 - La conséquence de cette réalité.
a) Les royaumes de ce monde.
b) L'ennemi.
7 - La hiérarchie de la création.
a) Les deux royaumes.
b) L'épée de la Parole.
- b.1) L'épée de la Parole, appliquée aux anges.
- b.2) L'épée de la Parole, appliquée aux hommes.
c) La position de satan.
d) Le danger de la position de satan.
8 - Conclusion de la 1ere partie.
1 - Introduction.
2 - Le choix, l'origine du problème.
a) La présentation du choix.
b) La présentation selon l'église de la chair.
c) Les incroyants ne peuvent pas comprendre la Parole.
d) La boucle.
e) Les croyants ne sont pas meilleurs que les incroyants.
3 - Dieu est bon.
4 - Satan est mauvais.
5 - La vérité et l'apparence.
a) Comment réagirions-nous ?
b) Les deux visions simultanées.
c) Le cas de Job.
6 - La fonction et le genre.
7 - Les buts et les moyens.
a) Les deux catégories.
b) Les moyens suivront.
8 - Les envies et les besoins.
9 - Conclusion.
a) Les droits et les devoirs.
b) Se rappeler en permanence ... .
1 - Introduction.
Le
monde spirituel n'est pas très compliqué en lui-même. Cependant,
on a tellement souvent considéré sa simplicité comme le signe
implicite que nous le comprenions, que nous n'avons en réalité
jamais porté les regards sur lui. Dès lors nous en parlons en
permanence, affirmant que Dieu est esprit à tout-va, sans réellement
comprendre de quoi nous parlons.
Pourtant, comme je le disais, ça n'est pas très compliqué.
Le monde spirituel n'est pas du tout ce que l'on pense. Il n'est pas plus important ni moins important, il est simplement différent. La tendance générale est de considérer que le monde spirituel est une surcouche du monde physique et que les deux coexistent simultanément. Bien que certains détails soient vrais, dans l'ensemble c'est faux. L'erreur vient pour partie de l'assertion que les deux puissent être considérés selon des critères géographiques (donc la surcouche). Bien que les deux existent simultanément, le rapport de l'un à l'autre tient plus de celui de causalité. Le spirituel influe sur le physique et le physique influe sur le spirituel. Le spirituel étant premier puisque Dieu est Esprit et, ayant créé toute chose, il était forcément là avant ces dernières.
Cet enseignement contiendra de nombreuses redites. Le but ne sera pas forcément de détailler, mais de poser les bases. Beaucoup n'ont pas conscience de ce que je vais dire, mais pour être franc, même lorsque l'on en a conscience, on a tendance à l'oublier. En reprendre conscience de temps à autre ne peut pas faire de mal. S'ajouteront à cela de nombreux éléments qui sont rarement mis en avant. Le but final étant que lorsque cet enseignement se terminera, vous ayez une compréhension du spirituel qui soit renouvelée.
Dans la première partie, nous regarderons la hiérarchie du monde spirituel ainsi que la réalité du conflit qui s'y déroule. Dans la deuxième partie nous aborderons quelques points qui permettent de le regarder avec plus de clairvoyance.
1ere partie : la hiérarchie de la création
2 – Un exemple pour mieux démarrer.
Sous
bien des aspects, vous pourriez penser que je pose une condamnation,
un jugement, mais je ne ferai que dire ce que la Parole de Dieu nous
dit ou nous montre, et ce qui pourrait en avoir l'apparence ne sera
qu'un constat qui prend appui sur la Parole et non sur les
prétentions de chacun. Pour bien faire comprendre la différence, je
vais commencer par un exemple qui est une réalité, et pas
simplement une image :
Beaucoup se demandent pourquoi leur vie de prière est inefficace, pourquoi ils n'arrivent à rien dans leurs combats, ainsi que la raison de bien des échecs. La Parole nous guide sur ce sujet :
Osée 4.6 : Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J'oublierai aussi tes enfants.
La destruction du peuple de Dieu vient de son manque de connaissance, et ce même manque vient de ce qu'il l'a rejeté. Ce que l'Éternel nous dit à travers le livre d'Osée c'est que le rejet de la Parole de Dieu condamne. Lorsqu'il dit : 'tu seras dépouillé de mon sacerdoce', il ne faut pas oublier que cela parle de chacun d'entre nous. Selon Pierre, nous sommes : un sacerdoce royal (1 Pierre 2.9*). Il ne faut pas détourner ce qu'Osée nous disait. Alors qu'il commence en parlant de la destruction du peuple de Dieu par manque de connaissance, ce qui pourrait le faire passer pour une victime, il enchaîne sur la responsabilité de ce même peuple qui a rejeté la connaissance.
(* 1 Pierre 2.9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière,).
Lorsque
Jésus nous parle de persévérance, il est bien plus précis que
cela. Dans l'évangile selon Jean, il nous est dit : Si
vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples (Jean
8.31). Or, 'demeurez' est une des traductions de 'meno',
qui signifie également 'persévérer'. Le sens étant donc celui
de 'résistance dans le temps'. Il nous parle donc non pas de
persévérance face à l'adversité (ce qui n'aurait pas été le
mot 'meno'
mais le mot 'makrothumeo'),
mais de persévérer face à nous-même. Cela
rejoint une autre affirmation de Jésus : le
royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent (Matthieu
11.12). Dans ce verset, Jésus nous parle de violence envers
nous-même, c'est de cette violence qu'il faut faire preuve pour
pouvoir persévérer dans la Parole de Dieu.
Ce qui ressort des passages d'Osée et de l'évangile selon Jean c'est que personne ne peut rester un véritable disciple de Jésus s'il ne demeure pas dans la Parole, et que l'absence de connaissance de la Parole est au discrédit et a des conséquences pour chacun. Les enfants de Dieu ont les enseignants qu'ils veulent, ils ont chassé ceux qui leur disaient des choses dérangeantes et en ont recherché d'autres plus en phase avec leurs aspirations perverties. L'état actuel de l'église en est la conséquence directe. Ce choix comportemental a abouti à ce que le peuple de Dieu ne connaît pas la Parole de celui qui est censé être son Dieu, et qu'il en est responsable. C'est exactement de cela dont nous parle Osée.
Le rapport avec la prière ? Simplement dans ce que la prière est l'un des très nombreux aspects de la vie du croyant qui sont régis par la connaissance de la Parole de Dieu. Sans connaissance, on fait n'importe quoi. Si une porte est fermée avec une serrure à code digital, vous n'entrerez qu'avec le code, pas avec un code approchant. Si la prière reste souvent sans réponse, c'est justement parce que le peuple a refusé la connaissance et se berce de l'illusion que ses émotions ont plus de valeur que la Parole de Dieu. Ainsi, on entend des 'serviteurs de Dieu' prier le Saint Esprit ou prier Jésus, alors que ce même Jésus a été plutôt clair (ce que vous demanderez au Père en mon nom : Jean 15.16*) (Quand vous priez, dites : Père ! : Luc 11.2**). Et après avoir clairement désobéi dans la méthode, vous les entendrez souvent expliquer qu'ils 'ressentent' l'accord du Saint-Esprit. Ces personnes sont des vivantes négations de la foi en Dieu. Il faut faire ce que Dieu nous dit de faire, et croire que, parce que nous avons obéi, alors sa Parole s'accomplit. Ça c'est la foi en Dieu. Nous ne sommes pas censés 'ressentir' l'approbation de Dieu, mais la connaître par la foi parce qu'on a obéi à ce que sa Parole nous dit.
La plupart des croyants pensent que leurs prières sont moins puissantes parce qu'ils 'ressentent' moins que d'autres. En réalité, leurs prières sont moins puissantes parce qu'ils ne croient pas en ce que la Parole de Dieu nous dit, pas parce qu'ils ne ressentent pas plus de sensations.
(* Jean 15.16 : Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne).
(** Luc 11.2 : Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne).
Le problème qui rend cet enseignement obligatoire, c'est justement qu'on a cessé en tant qu'église de regarder le monde qui nous entoure, spirituel et charnel, selon ce que nous disait la Parole écrite de Dieu. Nous avons considéré que la base était ce que nos yeux nous montraient et que la vérité dans laquelle 'Dieu' nous guidait viendrait par l'Esprit. Les mots que j'ai utilisés dans la dernière phrase pourraient faire penser que cette façon de penser est bonne, mais il n'en est rien, et ce pour plusieurs raisons :
1 – Ceux qui vous racontent n'importe quoi auront tendance à souvent utiliser le mot 'Dieu'. Ça n'est pas toujours mauvais, le mot en question est souvent employé dans les évangiles, et ne cause pas de problèmes, essentiellement en raison des intentions de la Parole de Dieu qui ne sont jamais mauvaises. Malheureusement, de nos jours, ce terme est souvent utilisé pour deux raisons. La première étant d'éviter de prononcer le nom de Jésus, parce que parler de Dieu ne dérange presque personne quand parler de Jésus dérange presque tout le monde, jusque dans certaines assemblées. La deuxième raison, qui nous concerne plus ici, est l'impossibilité de certains de faire la part des choses. Si Dieu s'est présenté sous trois personnes, Père, Fils et Saint Esprit, c'est parce que chacun a un rôle précis, et aucun ne marche sur les platebandes des autres. Dans de nombreux cas nous restons flous sur la personne de Dieu concernée parce que nous ne les comprenons pas distinctement. Ne les différenciant pas nous remercions l'une pour l'action de l'autre, et nous prions indifféremment les trois sans vraiment savoir à qui nous parlons.
2 – L'un des buts de la Parole de Dieu n'est pas de nous expliquer ce que l'on voit, mais de modifier notre manière de regarder, ce qui est diamétralement différent. Le but est de faire en sorte que ce que nous voyons ne soit qu'un indice qui nous permette de comprendre la réalité qui, elle, se trouve dans l'ombre. Le monde sensible est la conséquence du monde spirituel, de par ce fait, ce qui se passe dans le monde sensible doit être considéré comme le fruit d'un arbre, qui nous permet de déterminer l'arbre en question. Le but n'est donc pas de regarder le monde et de chercher dans la Parole un indice pour le comprendre, mais de regarder la Parole en premier afin de regarder le monde différemment. Lorsque l'on regarde le monde de cette manière, ce qu'on y voit devient une série d'accomplissements, parce que la Parole de Dieu passe avant. La Parole de Dieu n'atteste pas du monde, le monde atteste la Parole de Dieu.
Ce qui cloche donc dans la phrase que je disais est simplement le fait que la vérité qui doit nous affranchir est la connaissance de la Parole de Dieu, et lorsque cette même Parole de Dieu nous dit que l'Esprit nous conduira dans toute la vérité, elle nous dit que le Saint-Esprit nous révélera la Parole écrite de Dieu et pas qu'il en sera le remplacement. C'est un leurre partagé par de nombreux croyants de penser que la vérité nous rendra libres, la Parole de Dieu n'a jamais dit cela. Ce qu'elle nous dit c'est que la Parole de Dieu est la vérité (*Jean 17.17 : ta parole est la vérité), par contre, Jésus nous précise dans l'évangile selon Jean** que c'est le fait de connaître la vérité qui nous libérera, pas la vérité simplement. L'obligation de la connaître est très peu souvent mise en avant.
Aussi minimes que certaines de ces distinctions peuvent sembler être, elles sont fondamentales, et une petite variation au commencement s'amplifie au fur et à mesure des doctrines qui se basent dessus. Le peuple passe son temps à vouloir expliquer la Parole, mais personne ne semble plus chercher à la comprendre.
C'est ce que nous allons faire ici, en partant du commencement de toutes choses, c'est à dire Dieu lui-même.
* Jean 17.17 : Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.
** Jean 8.31-32 : Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
3 – Dieu.
Il existe des montagnes d'enseignements qui expliqueront, avec plus ou moins de justesse, qui sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Pourtant, très peu expliquent qui est Dieu.
Aussi étrange que cela puisse paraître, depuis que le Fils s'est révélé dans la personne de Jésus, nous nous sommes focalisés sur les trois personnes de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, et ce faisant, nous en avons oublié Dieu dans son ensemble. Nous cherchons à savoir qui est Dieu le Père, qui est Dieu le Fils, et qui est Dieu le Saint-Esprit. Ne nous y trompons pas, c'est effectivement une recherche primordiale, cependant, nous avons omis de rechercher qui est Dieu, celui qui est les trois à la fois. Celui qui était avant qu'ils ne soient, et qui sera toujours lorsqu'ils ne seront plus.
a) Le commencement et la fin.
J'ai conscience que ce que je viens de dire peut paraître problématique, alors je vais l'expliquer de suite.
Au commencement, il n'y avait pas de Dieu trois en un, mais uniquement un Dieu unique, je parle d'un temps qui a précédé la création de l'homme, pas d'une séparation entre l'ancienne et la nouvelle alliance. Ce Dieu unique et éternel 'contient' le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Il s'est révélé à une humanité incapable de le percevoir dans son intégralité, sous la forme de trois personnes, chacune porteuse d'une fonction particulière, et à la fin des temps, il sera à nouveau un et uniquement un et ce, en suivant le parcours suivant :
a.1) L'église et l'épouse.
Lorsqu'on en vient à parler de la fin des temps on se retrouve toujours forcé de parler de la lettre aux anges des sept églises. A partir de là , chacun y va de son évaluation concernant l'église dont il ferait partie. C'est malheureusement oublier qu'aucune d'entre elles n'est sauvée. Lorsqu'on regarde de prêt le texte de la lettre aux sept églises, on se rend compte que Jésus parle aux sept églises, mais que la victoire est toujours individuelle. Elle ne concerne donc pas l'église à proprement parler, mais certains de ses membres. La raison en est que si tout avait été parfait, l'église aurait dû être le rempart contre le monde. Le mot 'église' vient du grec 'ekklesia' est signifie 'appelé hors de'. En temps normal, tout membre de l'église devrait donc être sorti du monde, mais l'évidence témoigne en la défaveur de cette éventualité. C'est parce que l'église n'a pas fait le tri en son sein que Jésus va le faire, il n'épousera pas une fiancée impure.
Ce tri porte le doux nom de 'grande tribulation'. Je ne détaillerai pas plus ici, mais j'ai déjà clairement montré que la grande tribulation est envoyée par Jésus (Apocalypse 2.22). Ce sont donc ceux qui sont vainqueurs parmi les églises qui seront l'épouse.
Nous passerons donc de :
➡️ les églises : qui est un pluriel, à
➡️ l'épouse : qui est singulier.
Même 'église' est au pluriel dans le deuxième et le troisième chapitre du livre de l'Apocalypse.
Tous les croyants feront UN. La partie des églises qui sera victorieuse deviendra l'épouse.
a.2) L'épouse et l'époux.
Dès lors l'épouse ne fera plus qu'un esprit avec son époux, qui est Jésus, soit le Fils de Dieu. C'est évidemment l'image de Genèse 2.24 : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. La chair accomplit l'annonce de ce que l'épouse céleste est appelée à être, tout comme les sacrifices de l'ancienne alliance annonçaient celui de Jésus.
Lorsqu'on en arrivera à ce stade, Jésus et son épouse ne feront plus qu'UN.
a.3) Le Fils et le Père.
Ensuite, le Fils, avec lequel l'épouse sera unie, fera lui-même un avec le Père :
- Apocalypse 3.21 : Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Ce
que nous dit ce verset c'est que le Fils s'est assis sur le trône
du Père. Il ne s'y assoit cependant pas à sa place, mais avec
lui, parce qu'ils ne feront à nouveau plus qu'un. C'est pour
cela que 'son trône' devient
'mon trône'. Jésus ne parle
pas de deux trônes différents, mais du même.
a.4) Le trajet inverse.
Nous faisons ni plus ni moins que le trajet originel en sens inverse. Tout a commencé par le Dieu unique, qui est devenu trois en un, et qui a créé l'homme.
b) La création de Dieu.
Je sais que cela renverse la compréhension de presque tous les croyants, pourtant c'est bien ce que nous dit la Parole de Dieu, et si nous ne le comprenons pas, c'est uniquement parce que personne ne le pointe jamais du doigt.
Dieu est en dehors du temps, il ne change pas (Jacques 1.17 : toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation). Or, si Dieu ne change pas, comment est-il passé du Dieu unique au Dieu trois en un ? D'autant que la sagesse dont nous parle le livre des Proverbes au chapitre 8 est très clairement le Fils de Dieu, et le texte nous dit que :
- Proverbes 8.22-24 : L'Éternel m'a créée la première de ses œuvres, Avant ses œuvres les plus anciennes. 23 J'ai été établie depuis l'éternité, Dès le commencement, avant l'origine de la terre. 24 Je fus enfantée quand il n'y avait point d'abîmes, Point de sources chargées d'eaux;
Or, gardons à l'esprit la précision du livre de la Genèse mettant en avant que : La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux (Genèse 1.2).
Il y a donc bien eu une phase de création qui a précédé celle de la terre, et dans cette phase de création, Dieu s'est créé lui-même, tout en ne changeant pas … Donc que c'est-il passé ?
c)
Le désir du Dieu unique.
Je vais l'expliquer au fur-et-à-mesure, mais Dieu ne change effectivement pas, autant préciser de suite.
Tout commence donc avec un Dieu unique qui, dans ce qu'il est, contient tout ce qui forme le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Cependant, il n'est pas dissociable, étant UN.
Arrive l'instant où il décide qu'il veut des adorateurs (Jean 4.23 : Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande), et il les obtient. N'oublions pas que nous parlons de Dieu et non d'un homme. Il vit hors du temps. Ce qu'il veut, il l'a, il n'a pas à attendre. Attendre signifierait qu'il vit dans le temps, et ça ne le concerne pas. Jean l'avait compris, c'est pour cela qu'il nous dit que : l'heure vient, donc futur, et qu'elle est déjà venue, donc passé. Il parle donc d'un instant qui se trouve autant dans le passé que dans l'avenir. Il fait mention de la période avant la création et de la période après la disparition de la création. Il parle bien d'une période qui est passée et qui est la même qu'une période qui n'est pas encore. On pourrait penser qu'il va se passer quelque chose qui s'est déjà déroulé auparavant, mais ce verset ne parle pas de ça. Il parle d'un moment qui se trouve avant la création du temps et dans lequel nous sommes appelés à entrer. C'est pour cela qu'il utilise le passé et le futur pour parler de cette période, et qu'il poursuit non pas en disant que nous adorons en esprit et en vérité, mais que nous adorerons en esprit et en vérité, au futur. Notons la particularité de dire qu'une heure est déjà venue, mais que nous n'adorerons que plus tard. Cela signifie que ça ne se fait pas au présent et donc que cette heure passée et à venir n'est pas en court actuellement.
Étrangement, la seule fois dans son affirmation où il utilise le présent, c'est pour parler de la demande du Père. Il ne dit pas que c'est ce que le Père a demandé, mais ce qu'il demande. Parce que le Père ne vit pas dans le temps, mais hors du temps, pour lui c'est toujours le présent.
Nous avons donc le Dieu unique qui demande des adorateurs en esprit et en vérité. A l'instant où il les demande, il les a. Cela signifie que dans le spirituel nous sommes déjà en train de le louer. En devenant enfant de Dieu nous sommes déjà entrés dans l'éternité en sa présence. Cependant, Dieu est Dieu, il ne peut pas réduire au silence certains de ses aspects, et sa justice est un fondement incontournable de chaque chose. Lorsqu'il a voulu des adorateurs, il les a eus. Instantanément, toute l'histoire de l'humanité s'est déroulée, afin que la présence de chacun des adorateurs soit la conséquence d'un choix et non d'une décision arbitraire de sa part.
Or la notion de choix est très importante, elle implique qu'il en existe plusieurs, et c'est ce qui nous amène au point suivant.
c.1) La séparation.
La justice est le fondement même de Dieu, il ne peut exister sans elle et il ne peut rien faire sans l'exprimer.
Psaumes 89.14 : La justice et l'équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face.
Psaumes 145.17 : L'Éternel est juste dans toutes ses voies, Et miséricordieux dans toutes ses œuvres.
Or, la justice n'existe que dans la séparation. C'est pour cela qu'avec Dieu, tout est séparation.
Le récit de la création nous le montre clairement.
Dès sa première création concernant l'humanité, la lumière, est née une séparation, mais ce processus se reproduit constamment :
Genèse 1.4 : Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
Genèse 1.6 : Dieu dit: Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
Genèse 1.9 : Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.
Genèse 1.14 : Dieu dit: Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années;
Tout est 'séparation' dans la création, et même la création première de l'homme, hors du jardin, bien que jugée très bonne par Dieu, a besoin d'une chose supplémentaire, une séparation. Dieu endort donc l'homme pour en extraire le matériel avec lequel il va faire la femme. Il sépare l'homme en deux part, tout comme il séparera la femme de l'enfant qui naît.
Accepter de vivre avec et pour Dieu, c'est accepter la notion de séparation. Elle se retrouve à toutes les étapes de la vie avec Dieu. Elle ne se limite pas à la séparation initiale qui a lieu à la conversion (ou qui devrait). Toute la vie en Dieu nous poussera de choix en choix, et chaque acceptation, est un rejet d'autre chose, donc une séparation.
Nous sommes la lumière du monde, et nous approcher de Dieu aura toujours pour conséquence de nous éloigner des ténèbres et de ceux qui y vivent. Si vous pensez vous approcher de Dieu et que votre entourage ne change pas, posez-vous les bonnes questions. Personne ne peut rester uni aux ténèbres sans lui-même s'en imprégner et finir par en être. Ça n'est pas nous qui mettons une séparation entre les ténèbres et la lumière, c'est Dieu qui l'a fait. Choisir de rester uni aux ténèbres est un positionnement clair contre la lumière.
Cette séparation se poursuit encore et encore jusque dans le livre de l'Apocalypse dans lequel trois groupes se distingueront. Dans cette époque, tout le monde recevra une marque. La première séparation désignera ceux qui acceptent la marque de la bête et qui adorent son nom. La deuxième séparation se fera parmi tous les autres, entre ceux qui acceptent la marque de la bête mais qui n'adoreront pas son nom et le dernier groupe. Ce dernier groupe sera constitué de ceux qui choisiront la marque de Dieu.
Mais toutes ces séparations en cascades ne sont que la suite logique qui va mener à vivre l'éternité en Dieu. Il y a cependant une séparation initiale qui va toutes les provoquer.
c.2) La séparation de Dieu.
Lorsque le Dieu unique a voulu des adorateurs en esprits et en vérité cela impliquait donc que ces mêmes adorateurs, pour faire un choix, en ait eu un à faire. Cependant, la grandeur et la sainteté de Dieu ne peuvent pas être appréhendées par la chair, et Dieu ne change pas, justement parce que le temps n'existe pas pour lui. Cela fait que s'il ne change pas, il n'a pas pu opérer une division de qui il est, mais uniquement une division de ce qu'il nous autorise à percevoir. Cette autorisation sélective ce faisant non pas par « caprice » divin, mais dans le simple but de nous protéger.
Ainsi, bien que le Père, le Fils et le Saint-Esprit soient chacun Dieu, ils ne sont qu'un. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est probablement l'une des plus grandes incompréhensions parmi les croyants. De nos jours, les serviteurs de Dieu ayant étrangement assez peu de choses à dire, passent une partie non négligeable de leur temps à traiter d'hérétiques ceux qui se permettent de ne pas penser comme eux. Faisant souvent fi de ce que nous montre la Parole de Dieu. Or, elle nous montre clairement que Dieu est UN, et que ses trois personnes sont des perceptions différentes de la même personne.
De la même manière que si vous ne parvenez pas à convaincre une personne en usant de logique, vous pourriez en venir à essayer de le faire en passant par les sentiments. Vous parlez différemment à une partie différente de la même personne qui reçoit les informations de manières différentes. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnes différentes, mais elles sont UNE. Un homme, tout en restant lui-même, peut être le mari d'une femme et le père de leurs enfants. Trois façons de l'identifier, mais la même personne.
C'est pour cela que nous voyons que le Père ne quitte jamais son trône, pourtant, il est omniscient et omniprésent. Donc il est partout et connaît toute chose. Bien qu'il soit partout, on le définit en fonction d'une position géographique, qui se trouve être son trône, parce que Dieu ne s'intéresse pas aux apparences, mais au sens des choses. C'est pour cela que Jésus nous disait de juger en fonction de la justice et non en fonction des apparences (Jean 7.24 : Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice). Dieu est sur son trône, mais il est également partout à la fois, ce qui signifie donc que la précision de ce qu'il est sur son trône a pour but de nous faire comprendre son rang, et non sa position géographique.
Il en va de même du Fils et du Saint-Esprit, qui sont également Dieu et par voie de conséquence, sont également esprits, et donc omniscients et omniprésents. Cela permet de comprendre pourquoi Jésus disait que celui qui a vu le Fils a vu le Père. Parce qu'étant pour chacune de ses trois personnes omniprésentes et omniscientes, alors toutes les personnes de Dieu sont présentes en même temps au même endroit en tout temps et hors du temps. Ce qui explique ce que Jésus nous disait en Jean 14.9* : ... Celui qui m'a vu a vu le Père ... . Si Philippe ne le voyait pas, c'est parce que pour voir le Père en voyant Jésus, il faut que le Saint-Esprit nous ouvre les yeux, et à l'instant de la discussion entre Philippe et Jésus, il n'avait pas encore été donné aux disciples. C'est également ce qui explique que Jésus soit simultanément sur le trône de Dieu (Apocalypse 3.21**) et à la droite de Dieu (Marc 16.19***).
- Jean 8.16 : Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi.
- * Jean 14.9 : Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père ?
- ** Apocalypse 3.21 : Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
- *** Marc 16.19 : Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu.
Tout ce qui nous est dit de Dieu a donc pour but de nous le faire comprendre plus profondément, et non de nous donner des détails sur son apparence ou sa position géographique. De la même manière, son choix de se présenter comme Père, Fils et Saint-Esprit a pour but de nous enseigner sur qui il est en tant que Dieu unique. Il nous donne l'occasion de l'appréhender dans différentes de ses composantes afin de parvenir, chacun en passant par la révélation qu'il aura, à la compréhension du tout. Certains recevront une compréhension particulière de l'Esprit-Saint, d'autres du Fils et d'autres encore du Père. Chacune de ces compréhensions sera le point de départ de notre compréhension du tout qu'il est. Le but final étant la compréhension du Dieu unique, dans l'assimilation de chacune de ses parties.
c.3) Choisir Jésus.
C'est pour ce que je viens de dire qu'il n'y a de salut qu'en Jésus, parce qu'étant l'autorité, il est également la soumission, et donc l'obéissance. Ça n'est donc qu'au travers de lui que l'on peut accéder au salut. Dieu s'est présenté à l'homme, ce qui en soit est déjà impressionnant, et pour ce faire, il a pris la forme permettant de le comprendre le mieux possible. Celle d'un Fils qui annonce encore et encore que tout vient du Père. La moindre de ses Paroles, la moindre de ses œuvres sont celles du Père (Jean 14.10 : Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres). Le Fils est le chemin qui nous permet d'accéder au Père. Croire c'est obéir, et le Père n'obéit à personne, pas plus que le Saint-Esprit, seul le Fils, en se faisant chair, a dû devenir obéissant (Hébreux 5.8 : (Jésus) a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes) pour marcher sur le chemin qu'il a toujours été.
Nous accédons au Père par le Fils, parce que nous devons porter notre croix, l'obéissance et la soumission à Dieu.
c.4) La séparation de toute chose.
Dès lors que le Dieu unique a voulu des adorateurs, tout a instantanément été et a cessé d'être. Dieu est devenu trois. Pour qu'un choix soit possible, la création s'est faite, Adam a fauté, puis toutes les histoires que nous raconte la Parole de Dieu se sont déroulées, le déluge, les patriarches, l'exode, la conquête de Canaan, les juges, les rois, les prophètes, la venue en chair du Fils de Dieu, son sacrifice, l'héritage spirituel issu de la grâce, la bête et sa marque, l'enlèvement des croyants, Armageddon, le millénium, et finalement, l'éternité.
Une arrivée qui rejoint un point de départ, parce que dans le ciel, pour Dieu, tout a été instantané. Il a dit qu'il voulait des adorateurs, il les a eus.
Chaque étape a consisté en un choix, une séparation. Mais pour que ce choix puisse être fait, il fallait que ce choix existe. Les choses ont commencé avant la création du monde qui nous est décrit dans genèse 1. Le livre des Proverbes nous dit dans le huitième chapitre que la Sagesse, qui est le Fils de Dieu, a été créée la première de ses œuvres, avant que quoi que ce soit d'autre ne soit créé, et entre autres, avant qu'il n'y ait d'abîme. Cela signifie que l'abîme est apparu entre l'apparition de la sagesse et la création de la vie sur terre.
Or, comme je l'ai déjà montré, le Dieu unique est devenu triple au commencement, et à la fin, le Dieu triple deviendra un, fermant la parenthèse de l'humanité. Il n'existe dans sa triple forme que pour que l'homme puisse l'appréhender, et lorsque ça ne sera plus nécessaire, cela cessera.
Ça signifie également que dès lors que le Fils de Dieu est devenu une personne à part entière, il a représenté un choix, puisque c'est la base de sa personne, donner le choix à l'humanité qui allait naître. Pour bien nous représenter les choses, imaginez simplement, si vous le pouvez, que rien n'existe en dehors du Dieu unique. A l'instant où il décide de devenir triple, il le fait pour se présenter, cela induit qu'immédiatement apparaît la possibilité de l'accepter et celle de le refuser. Avec Dieu, celui qui n'assemble pas disperse, choisir et ne pas choisir sont tous les deux des choix. Donc ne pas choisir Jésus c'est choisir autre chose, et cela a toujours été comme cela, même avant que l'homme n'existe.
Donc Dieu n'a pas eu besoin de choisir la forme que prendrait le refus du Fils de Dieu. Le refuser, c'est faire le choix de se l'approprier par ses propres moyens. Là c'est un peu plus compliqué à comprendre, alors passons par un exemple simple :
Dieu nous donne sa paix se comprend d'une manière particulière. Cela signifie en réalité que le sujet du don est : la paix. Donc, dans tous les cas, que vous acceptiez ou que vous refusiez, la paix restera le sujet, parce que Dieu ne donne pas pour satisfaire la convoitise, mais pour combler un besoin. Donc quand Dieu nous donne sa paix, ça n'est pas parce que nous en avons envie, mais parce que nous en avons besoin. Ce besoin étant universel. Donc si vous acceptez la paix de Dieu, vous prenez le bon chemin. Par contre si vous refusez, cela ne signifie pas que vous pourrez vous satisfaire de l'absence de paix, vous allez en avoir autant besoin, mais vous la rechercherez par vos propres moyens. Ainsi, lorsque Dieu donne sa paix, il signifie que désormais, tous les hommes vont devoir faire un choix, mais si Dieu la donne, c'est que l'homme en a besoin. Donc la refuser ne signifie pas que vous ne chercherez pas à l'avoir par vos propres moyens. Et c'est de cette manière que tout fonctionne. Le monde cherche un moyen de trouver le salut et se réfugie dans des chimères, se confie dans des politiciens et des tyrans, qui souvent sont les mêmes personnes. Ils refusent ce qui vient de Dieu, mais le recherchent ailleurs. Refuser ce que Dieu propose ne clôt pas la recherche de cette même chose. Cela signifie simplement qu'on la cherchera ailleurs. Tout le monde recherche l'amour, parce que Dieu est amour, mais ayant refusé celui de Dieu, ils le cherchent dans la perversion de cette même notion. Personne ne conçoit de vivre sans, il y en a simplement un grand nombre qui ne veulent pas celui de Dieu.
Aussi, dès que le Dieu unique a différencié les parties de sa personne, et plus spécifiquement dès qu'il a « isolé » la partie qui compose le Fils, il y a immédiatement eu le pendant de ce choix qui venait d'apparaître. Ce qui paraît étrange dans le récit de la création que nous trouvons dans le premier chapitre de la Genèse c'est que dès le début du récit, les ténèbres et l'eau existent déjà. Or, Jésus est présenté comme étant la lumière, et sa Parole comme étant de l'eau-vive. Ce qui nous montre que dès la création du Fils, un choix a existé. Quand le Fils, qui est la lumière, a été créé, les ténèbres ont existé. Lorsque le Fils qui est la Parole de Dieu a été créé, l'abîme est apparu. Or, comme je le disais, le refus de ce que Dieu propose est un choix en soi.
C'est pour cela que Dieu va créer une version de la lumière à la dimension de l'homme, mais lorsqu'il le fait, les choses sont dites clairement, il y avait déjà les ténèbres.
c.5) Le vrai choix.
Bien
que je reviendrai en détail là-dessus, il vaut mieux le préciser de
suite. Le vrai conflit n'est pas entre Dieu et satan, mais entre
Dieu et la création. Satan est une partie de la création qui essaye
de convaincre le reste de la création non pas de se soumettre à lui, mais de faire le même choix que
lui.
d) Le premier verset de la Parole.
Ce
premier verset est connu de tout le monde, il est même connu de
beaucoup d'incroyants.
Ce qu'on met rarement en avant c'est que sa traduction est
problématique. Il existe en effet une
particularité linguistique dans le premier verset qui permet
d'émettre un doute dans la traduction que nous lui connaissons
actuellement. Elle tient dans les trois premiers mots. Berechit
bara Elohim ... . Les 'spécialistes' affirment que le fait
que le verbe (bara) soit au singulier et
que 'Elohim' soit un pluriel serait
volontaire. Pourtant, la position du mot 'Elohim'
dans la phrase est particulière. Ça n'est pas celle d'un sujet,
mais celle d'un complément. En réalité, le mot 'Elohim'
a la même position que les mots 'ciel' et 'terre'.
Le problème essentiel est que ceux qui ont été les garants de la conservation des écrits avait un parti pris assez clair, et il est facilement concevable qu'ils aient préféré occulter la conséquence directe d'une telle évidence. Si 'Elohim' est un complément, alors il a été créé, chose que ne pouvaient admettre ceux que l'Esprit de Dieu n'éclaire pas.
Cependant, si l'on prend en compte cette manière de comprendre, on se retrouve avec un verbe (bara) qui n'a plus de sujet. Dans ce cas, il serait alors légitime de considérer qu'il porte son pronom personnel en lui-même, comme c'est le cas dans presque toute la Parole de Dieu. Dès lors, 'Bara Elohim' ne signifierait plus 'Elohim créa', mais 'il créa Elohim', et le verset dans son ensemble changerait du tout au tout.
version admise : Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
version logique : Au commencement, il créa le Dieu des dieux et le ciel et la terre.
Dans un premier temps, cela peut sembler choquant, essentiellement parce que nous avons entendu énormément d'affirmations concernant le fait qu'un sujet pluriel avec un verbe au singulier était un signe de l'existence d'un Dieu multiple. La réalité est uniquement que c'est une erreur linguistique qui vient de ce que la traduction se basant sur la grammaire est gênante pour la croyance de certains. En d'autres termes, la phrase a un sens qui dérange, alors certains se sont arrogés le droit d'en inventer une traduction qui les arrangeait. On notera par ailleurs que tout le monde s'accorde sur le fait que 'Elohim' soit un pluriel, pourtant on le traduit par un singulier. Si leur invention d'un pseudo-sujet pluriel pour un verbe au singulier avait autant de sens qu'ils le prétendent, ils l'assumeraient en traduisant 'les Dieux créa le ciel et la terre' et non pas la version admise universellement de 'Dieu créa le ciel et la terre'. C'est presque amusant de réaliser qu'une telle traduction, qui n'a aucun moyen d'être la bonne, soit choisi par tous, sans contestation.
Au-delà d'une simple modification de la traduction, il convient de se demander si une telle chose est possible. Il se trouve que c'est non seulement le cas, mais qu'en réalité cela correspond parfaitement à la manière dont les choses se sont passées. La première chose qui ait été créée lorsque le Dieu unique a voulu des adorateurs, c'est le Dieu trois-en-un. 'Elohim', qui est le 'Dieu des dieux', n'est autre que Dieu le Père.
1ere étape.
Nous avons donc un Dieu unique qui décide d'avoir des adorateurs en esprit et en vérité.
Pour les avoir, il doit mettre en situation de choix, une création qui est à venir.
Le but doit être pour la création de choisir Dieu et de l'adorer volontairement.
Le Dieu unique devient dès lors un Dieu triple. Ce qui est une compartimentation de la perception de sa personne en le séparant en trois personnes distinctes.
Celui qui crée ayant autorité sur ce qui est créé, c'est Dieu le Fils qui revêt l'aspect de la création à venir.
Dieu le Fils sera soumis en toute chose au Père, mais la création entière (qui est à venir) doit également faire ce même choix de se soumettre à son créateur, qui dans son cas, se trouve être Dieu le Fils.
4 - Les anges.
a) Le choix des anges.
Le récit de la création n'est autre que la mise en place de tout ce qui est nécessaire à la vie de l'être humain afin de le mettre en position de faire un choix. Le choix en question est un choix universel. Tout le monde doit le faire. Ca a été le choix d'Adam et Eve, et c'est également le nôtre. Cependant, ça avait déjà été le choix que d'autres avaient dû faire avant Adam et Eve.
Lorsque le Dieu unique est devenu le Dieu trois en un, ça a été pour répartir les rôles, donc les séparer. Le rôle de créateur est celui de Dieu le Fils. C'est donc lui, qui est la Parole, par qui chaque chose va être créée. Ce qui inclut également les anges.
Je ne vais pas à nouveau enseigner sur les anges, un enseignement complet existe sur le site (lien). Il suffit de prendre en compte que satan est un ange qui a rejeté Dieu. Etant donné qu'il a déjà chuté lorsque Adam et Eve sont dans le jardin, cela implique une chose particulièrement évidente.
Les anges ont eu un choix à faire avant que les hommes ne l'aient.
En réalité, différents passages de la Parole de Dieu nous font mention de la chute de satan. On a cependant tendance à ne pas comprendre les implications de cet évènement. Ce que cela induit, c'est que les anges ne sont pas des créatures dénuées de libre arbitre. Lorsqu'il nous est fait mention de la chute de satan, ce que l'on ne comprend pas nécessairement de suite, c'est que Gabriel et Mikael ont eu le même choix à faire, et qu'ils sont restés soumis à Dieu.
Toute la création est soumise au même choix à faire, et c'est le fondement du monde spirituel. Les anges ont également dû faire ce choix, et ceux qui ont rejeté Dieu sont réservés pour le jugement de la fin (2 Pierre 2.4 : Car, si Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais s'il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement).
Une fois que cela fut fait, alors le même choix a été présenté à l'homme, parce que nous sommes tous jugés sur la même base. Pour mieux comprendre ce qu'est ce choix en question, il est préférable de le regarder concernant Adam et Eve plutôt qu'en regardant satan, parce que les choses sont expliquées bien plus clairement. En outre, comprendre ce qu'est ce choix, c'est comprendre ce qui est la base de la dynamique du monde spirituel.
b) Adam et Eve.
Lorsque l'Eternel Dieu a formé l'homme de la poussière de la terre, la première chose qu'il ait faite, c'est de le guider dans le jardin qu'il venait de faire pousser afin qu'il s'en occupe. L'ayant mis en place, il va lui donner un choix, et ce choix, dans sa signification profonde, est le même que celui que les anges ont eu.
La première étape, comme dans tout ce que l'Eternel Dieu a créé, c'est d'installer une séparation et donc de poser un choix entre les deux possibilités présentes. La séparation en question va donc prendre la forme de deux arbres :
- Genèse 2.9 : L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ensuite, Dieu va présenter la situation à l'homme :
- Genèse 2.16-17 : L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Les détails de ce qui s'est passé ont été expliqués dans l'enseignement sur l'homme et la femme, et plus spécifiquement dans le troisième chapitre de "la fonction et le genre" (lien). Pour résumer la chose, le nom des deux arbres nous permet de comprendre que le premier arbre était celui qui portait la volonté de Dieu, c'est l'arbre de la vie et le deuxième est celui de la connaissance du bien et du mal. Rien ne nous dit que ces deux arbres étaient différents dans leur apparence, par contre, Dieu a clairement posé le premier comme étant celui qui donne la vie, et le deuxième comme celui de l'autodétermination humaine.
Plus simplement, Dieu a donné le choix à Adam de faire ce qu'il lui disait ou de décider par lui-même de ce qui était bien ou mal. L'homme a donc dû choisir qui était Dieu. L'arbre de la vie était celui de la reconnaissance de la volonté divine, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal était celui de l'homme ayant la capacité 'divine' de déterminer le bien et le mal. C'est donc l'arbre de l'homme décidant qu'il est dieu, en d'autres termes, l'humanisme.
C'est exactement le même choix que les anges ont eu à faire auparavant, et que nous avons eu à faire par la suite. Décider si nous voulons laisser Dieu gérer nos vies ou si nous considérons qu'il est préférable de rechercher ce qui et bien et ce qui est mal par nous même.
Cette compréhension nous amène à une chose fondamentale dans le fonctionnement du monde spirituel.
c) Satan, le premier déchu.
Les croyants considèrent que le combat se situe entre Dieu et satan, et que nous sommes, en quelque sorte, des victimes collatérales que Dieu essaye de protéger. C'est entièrement faux. Cette façon de croire est plaisante, elle nous place presque comme des spectateurs d'un conflit millénaire, conflit dans lequel nous pouvons intervenir par la prière, lorsque nous le décidons.
La quasi-totalité des croyances sur l'organisation du monde spirituel se basent là-dessus, malheureusement les conséquences de cette mauvaise perception des choses sont multiples et, souvent, un piège bien rodé dans lequel s'embourbent nombre de croyants rendus aveugles par une criante absence de compréhension.
Ce qui est certain, c'est que satan est le premier a avoir refusé de rester soumis à Dieu et sa décision a été de vouloir se placer au-dessus des anges, donc, puisqu'il n'y a personne entre les anges et Dieu, il a voulu être Dieu (Esaïe 14.13 : Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion). Ce qui, comme je le disais, est exactement le sens de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. La volonté de devenir dieu à la place de Dieu.
2° étape.
Une fois que le Dieu unique a créé un choix, alors Dieu le Fils, l'une des trois parties de sa révélation commence à créer.
Les anges sont sa première création, les trois archanges Mikael, Gabriel et le troisième (dont on ne connaît pas le nom) se voient présenter le choix en question, servir Dieu ou être comme Dieu.
Le troisième archange choisira d'être Dieu, ce qui sera sa chute, et il sera désormais connu sous le vocable de "satan".
Ensuite, ce sera au tour des hommes de faire ce même choix.
5 - La réalité du monde spirituel.
a) Le troisième archange.
Ce point a également déjà été expliqué et concerne les archanges et leurs noms.
Tout d'abord, le nom même d'archange signifie le "chef des anges" et représente le simple fait que chaque archange avait un tiers des anges sous son administration, ce qui explique pourquoi un tiers des anges a suivi la chute du troisième archange. Ensuite, nous ne connaissons que le nom de deux des archanges, et pour ce qui concerne le troisième, son nom a été effacé du livre de vie et n'est pas connu. Le nom de "Lucifer" est une invention clairement orchestrée par l'intéressé qui cherche à s'en faire un. Toutes les fois où il sera désigné dans la Parole de Dieu, ce sera par sa fonction : satan (ennemi), diable (accusateur) ..., justement parce qu'il ne peut avoir de nom.
Les détails se trouvent dans ce court enseignement (lien).
b) Choisir la vie.
Avec tout ce qui a été dit jusque-là, on commence à avoir une meilleure compréhension de la réalité du monde spirituel. Maintenant, en nous basant sur ces compréhensions, on va pouvoir clarifier encore plus les choses.
La base de tout, c'est donc le Dieu unique qui a voulu des adorateurs qui, pour pouvoir l'être, devaient l'être par choix. L'ensemble de la création de l'humanité est une question que Dieu pose : Serais-je votre Dieu ? Cette question n'a pas deux choix qui seraient Dieu/satan, mais deux choix qui sont oui/non. Ce que Dieu demande ne consiste pas en la proposition de deux candidats à la divinité, mais en une seule et unique proposition à laquelle on répond par l'affirmative ou la négative. C'est le même principe que dans le livre du Deutéronome, Dieu ne change pas :
- Deutéronome 30.19 : J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité,
Dans cet exemple du livre du Deutéronome, l'Eternel ne présente pas deux choix, mais un seul qui peut attirer deux réactions possibles, accepter ou refuser. Ce sont les réactions qui détermineront la bénédiction ou la malédiction. N'oublions pas que dans les évangiles, Jésus nous disait la même chose :
- Jean 3.18 : Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
C'est donc pour cela que le choix posé devant les Hébreux attire deux réponses possibles à une même question. Jésus est la vie, soit vous l'acceptez et vous avez la vie pour toujours, soit vous le refusez, et vous avez la mort éternelle (soit l'absence de vie). Là se trouve la signification du passage du livre du Deutéronome. Ceux qui se soumettent à Yahvé (donc l'Eternel, qui est le Fils de Dieu), font le choix de la vie éternelle. Le texte ne nous précise pas en quoi consiste l'autre choix, qui est celui de la mort, simplement parce qu'il n'a pas d'importance. Dieu recherche ceux qui choisissent sa personne et bien qu'il ait aimé le monde, sa justice ne peut se satisfaire d'un salut arbitraire. Il faut le choisir, et ne pas le faire c'est le rejeter (Matthieu 12.30 : Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse). Il ne se pose pas comme un candidat parmi d'autres, il est le seul choix, que l'on peut accepter ou refuser.
C'est la raison pour laquelle le passage du Deutéronome est si étrange. L'Eternel prend le ciel et la terre à témoin. Ce sont les deux qui bénéficieront de la décision de chacun. Celui qui choisit la vie, donc Jésus, rejoint le royaume des cieux et 'n'est point jugé' parce que Jésus a été jugé pour lui, et celui qui choisit de refuser la vie rejoint le royaume de ce monde et 'est déjà jugé' parce qu'il a refusé que le seul qui pouvait le faire, ne porte la sanction de sa faute. La suite du verset nous dit que 'la vie et la mort' sont devant nous, dépeignant 'le ciel et la terre', tout comme 'la bénédiction et la malédiction' le font également juste après. Pourtant, alors que part trois fois on nous présente la conséquence de l'acceptation et du refus, finalement le texte nous réduit tout cela à : Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. Pourquoi ne parle-t-il pas de celui qui ferait l'autre choix ? Simplement parce qu'il l'a fait en n'acceptant pas Jésus.
Si le véritable choix, dans sa forme, était de choisir la vie ou la mort, tout le monde choisirait la vie. Pourtant nombreux sont ceux qui choisissent la mort. La raison en est simplement que le choix en question n'est pas celui-là dans la forme. La forme conduit à l'apparence, et s'attacher aux apparences conduit au gouffre. Adam avait reçu la directive le guidant vers l'arbre de la vie, et il savait que l'autre arbre le guiderait vers la mort, l'Eternel le lui avait clairement dit. Pourtant il a choisi l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et les Paroles même de l'Eternel Dieu ne prêtaient pas à confusion : mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras (Genèse 2.17).
C'est en cela que l'affirmation de l'Eternel : 'j'ai mis devant toi la vie et la mort' ne signifie pas que les Hébreux avaient devant eux deux choix, parce que Dieu ne propose pas le mal, il annonce qu'il peut être une conséquence d'un choix, ce qui n'est pas du tout la même chose. Donc il ne dit pas 'je te propose la vie ou je te propose la mort, fais ton choix', en réalité, il dit 'appartiens-moi', et il ne dit rien d'autre. Accepter c'est la vie et la bénédiction, refuser, c'est l'absence de vie et de bénédiction. La fin de ce verset devient dès lors plus logique : Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. L'Eternel ne parle pas de ceux qui refusent, il respecte leur choix, et s'ils changent d'avis, la grâce de Dieu est encore pour quelque temps présente, cependant, le seul choix qui ait de la valeur, c'est celui de dire oui à Dieu.
c) Le choix des Archanges.
La raison en est simple, les archanges ont eu ce même choix à faire. Gabriel, Mikael et le troisième archange n'ont pas eu comme choix de choisir entre Dieu et le troisième archange, puisque justement il n'avait pas encore chuté à cet instant. Leur choix est non seulement autre, mais également le même que celui qu'Adam et Eve ont eu à faire.
N'oublions pas, comme je viens de l'expliquer, que la vie et la mort, ou la bénédiction et la malédiction ne sont pas des choix, mais les conséquences d'un choix. Tout le monde choisirait la vie et la bénédiction si les choses étaient présentées aussi simplement. Adam devait choisir le fruit, et l'arbre était une conséquence. Dans un cas la vie, dans l'autre la mort. Pour les archanges, satan n'existant pas encore, le même choix se présente. La forme que Dieu a utilisé n'est pas précisée, mais lorsque la Parole de Dieu nous parle de la chute du troisième archange, et du jugement à venir des anges qui ont rejeté le Seigneur, elle induit obligatoirement que d'autres n'ont pas fait ce même choix. La chute du troisième archange n'est pas la conséquence d'un choix qui n'a été possible que pour lui et pas pour les deux autres. Ils ont tous les trois eu le même à faire qui est donc celui d'Adam et Eve.
Se soumettre volontairement à Dieu ou refuser de le faire.
Mikael et Gabriel sont restés à leur place, et le troisième archange a rejeté son créateur. La suite est une conséquence, que ce soit pour l'homme ou pour le troisième archange qui dès lors perd son nom et est appelé par ce qui caractérise son comportement.
Quoi qu'il en soit, ce qu'il faut impérativement comprendre pour cerner le fonctionnement du monde spirituel, c'est que les trois archanges ont eu un même choix à faire, et que ce choix ne pouvait en aucun cas être de choisir entre Dieu et satan. Cette impossibilité venant de tout ce que j'ai dit auparavant. En Dieu, le mal n'existe pas, il ne peut donc pas proposer deux choix dont l'un est mauvais, et ensuite, au moment du choix, satan n'est pas encore.
Le seul choix est donc d'accepter Dieu ou de le refuser.
d) Adam, Eve et nous.
C'est exactement ce qui est arrivé à Adam et Eve. On nous dit constamment que le diable serait responsable de la décision d'Eve, mais c'est faux. Eve est responsable de sa décision, Adam et responsable de la sienne, et nous sommes responsables des nôtres. La réalité et que satan est le meilleur ami de ceux qui se cherchent une excuse. Lorsqu'il est venu parler à Eve, il ne l'a forcé à rien, pas même à l'écouter. C'est elle qui a pris ses décisions toute seule, comme une grande, et sa décision n'a pas été de privilégier satan par rapport à Dieu, mais de considérer que définir par elle-même le bien et le mal avait plus d'importance que de laisser Dieu lui donner la vie. Elle n'a pas craint de préférer l'arbre de la connaissance du bien et du mal au-dessus de l'arbre de la vie parce qu'elle pensait que sa vie lui appartenait. Elle pensait pouvoir maîtriser son existence et triompher des affirmations de Dieu concernant l'inévitable mort qui s'ensuivrait. Elle a pris l'arbre de la vie pour acquis et a laissé sa convoitise de l'arbre de la connaissance du bien et du mal prendre le dessus.
C'est pour cela qu'Adam l'appellera Eve, qui signifie la vie. Elle devenait de manière charnelle cette même vie qu'ils ont tous les deux refusé de Dieu. Là nous entrons directement dans la conséquence du rejet de Dieu. L'être humain est une création de Dieu, qu'il accepte cette évidence ou qu'il la refuse, il ne changera jamais cette réalité. Cela fait que lorsque Dieu donne quelque chose à l'être humain, indistinctement du choix qu'il a fait le concernant, il le fait pour le bien de chaque être humain. Ceux qui appartiennent à Dieu le reçoivent en toute simplicité et en sont les bénéficiaires, mais les autres ne peuvent pas vivre sans parce que justement c'est un besoin, une nécessité pour chacun. Ils font donc ce qui leur parait le plus logique, ils le recherchent par eux-mêmes. Parce que Dieu a mis dans le coeur de l'homme la pensée de Dieu, et lorsqu'il rejette Dieu, il s'en crée un à son image. Et ce Dieu qu'il se crée, c'est lui-même.
De part ce que Dieu a fait, la pensée de Dieu existe toujours, alors si le Créateur n'est pas Dieu, ce ne peut être que sa créature qui l'est. C'est pour cela que l'homme veut tuer Dieu, non pas pour qu'il n'y ait plus de Dieu, mais pour qu'il n'y ait plus de contestation concernant sa propre divinité. Le but de l'homme n'est pas d'avoir un autre Dieu extérieur à lui-même, s'il rejette le seul vrai Dieu, ça n'est pas pour mettre un autre être spirituel en fonction, mais pour le devenir à son tour. L'humanisme est le paroxysme du remplacement de Dieu par l'homme. Le choix des archanges, d'Adam et d'Eve et le nôtre est identique. Choisir si nous appartenons à Dieu ou non, et si notre réponse est non, alors cela implique que notre parole est supérieure à la Parole de Dieu, et nous nous faisons Dieu. Le choix n'a jamais été entre Dieu et satan, c'est une impossibilité, le choix se fait entre Dieu et nous. Satan est un intervenant extérieur qui a déjà fait son choix et qui veut nous pousser à faire le même.
6 - La conséquence de cette réalité.
La conséquence de ce choix est impressionnante, elle renverse un nombre incalculable de fausses affirmations, de fausses compréhensions et met en avant la raison pour laquelle tellement de combats que mènent les croyants sont dénués de victoires. Comme je le disais plus tôt, satan et simplement le premier à avoir fait le choix de rejeter Dieu, ça n'est pas cela qui fait de lui le "leader" du royaume de ce monde. Ceux qui ne se rangent pas sous la bannière de Dieu rejoignent automatiquement le royaume de ce monde, cela ne signifie pas qu'ils choisissent satan, mais qu'ayant fait le même choix que lui, ils en souffrent les mêmes conséquences et finiront au même endroit. Le royaume de Dieu est un royaume d'ordre, Dieu est au-dessus de tout et de tous, et il fait ce qu'il veut. Le royaume de ce monde, qui n'est pas le royaume de satan, ne fonctionne pas selon les mêmes principes, c'est la loi du plus fort qui y prévaut. Or, il se trouve que tout déchu qu'il soit, satan est dans son fondement, un ange, donc plus grand qu'un humain simple (par simple j'entends un humain qui n'a pas Dieu en lui). Ce faisant, il a tout ce qu'il faut pour contrôler ce monde, mais ce monde ne lui appartient pas. Un peu comme si quelqu'un vous volait votre voiture, il en a le contrôle, la jouissance, mais pas la possession légale.
a) Les royaumes de ce monde.
Pour éviter toute confusion, je vais faire une petite précision. Cette dernière concerne une affirmation faite deux fois et à laquelle la plupart des croyants adhèrent :
- Matthieu 4.8-9 : Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, 9 et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores.
- Luc 4.5-7 : Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, 6 et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi.
Cette affirmation faite par le diable est un mensonge, pas une réalité. J'ai déjà souvent expliqué que la présence d'une affirmation dans la Parole de Dieu ne signifie pas que l'affirmation soit vraie, mais qu'elle ait réellement été faite. Les croyants ont trop tendance à prendre tout de manière littérale sans y réfléchir plus que cela. Oui, le diable a bien affirmé à Jésus que tous les royaumes de la terre lui ont été donnés, mais Israël appartient à Dieu, et à personne d'autre, et ce royaume n'appartient pas à satan. Même pendant le millénium ce sera toujours la terre de Dieu. Donc il a une fois de plus menti. Toute la création appartient à Dieu, et il en fait bénéficier tout le monde, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes (Matthieu 5.45). Que ce soit l'air que nous respirons, la terre sur laquelle nous marchons, l'eau que nous buvons, tout vient de Dieu. Ce sont des bénédictions qu'il accorde à tous les hommes le temps qu'ils fassent un choix, et lorsque Jésus reviendra chercher les siens, il repartira avec toutes ses bénédictions, respectant la décision de ceux qui le rejettent de vivre sans lui et ce qui émane de sa personne.
Donc le diable a menti, les royaumes de la terre ne lui appartiennent pas, pas plus que les âmes des hommes, qui appartiennent toutes à Dieu (Ezéchiel 18.4 : Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra). L'opposition n'est donc pas entre le royaume de Dieu et le royaume de satan, mais entre le royaume de Dieu et les royaumes de ce monde, qui deviendront le royaume de ce monde, au singulier lorsque l'unité contre Dieu sera établie.
b) L'ennemi.
La signification de ce mot est bien plus nuancée en hébreux qu'en grec. Il va de soi qu'on le traduit par Satan. Si en grec cela désigne généralement une personne en particulier, en hébreux ça n'est pas le cas. Cela désigne plus précisément "celui qui résiste" et ne porte pas obligatoirement de sens négatif. Ainsi à deux reprises, le mot 'satan' désigne directement l'action de l'ange de l'Eternel (Nombres 22.22 + Nombres 22.32).
Lorsque le troisième archange a décidé de résister à Dieu, il est devenu satan, celui qui résiste, l'ennemi. Il est important de réaliser que nous ne valons pas mieux, si nous résistons, nous devenons idolâtres, ce qui est exactement ce que nous disait Samuel :
- 1 Samuel 15.22-23 : Samuel dit: L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. 23 Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Éternel, il te rejette aussi comme roi.
Ca n'est pas une chose à prendre à la légère. Jésus nous dit sans aucun détour que si nous ne sommes pas avec lui, nous sommes contre lui, donc nous sommes ses ennemis (Matthieu 12.30 : Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse).
Alors on peut essayer de minimiser l'importance de nos décisions, et tout rejeter sur satan, mais il faut comprendre que l'ennemi n'est autre que celui que nous étions, et celui que nous étions était le résultat des choix que nous avions faits lorsque nous pensions que nous pouvions impunément décider de ce qui est bien et de ce qui est mal. C'est cette justification permanente posant le croyant comme la victime de satan qui empêche la plupart d'entre eux de changer. C'est une solution de facilité d'affirmer avoir un problème parce que satan nous 'tiendrait liés'. Lorsque Jésus nous parle d'une femme, fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans ... (Luc 13.16a), il est plus plaisant de se dire que c'est le vilain satan qui a lié l'innocente femme, mais tout ce que nous dit ce passage c'est que Satan tenait cette femme, ce passage ne nous dit pas comment. Et comme Jésus n'est pas venu juger, mais sauver, il en a résulté sa libération. Il faut cependant garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas d'une convertie, mais aussi juive soit-elle, c'est une païenne au regard de la foi. Satan propose, nous faisons le choix. La Parole est claire sur le fait que nous pouvons lier et délier, ce n'est pas dans les cordes de Satan. Ca n'a jamais voulu dire que nous pouvions lier les démons, sinon il suffirait de tous les lier et tout se terminerait. La réalité est que nous pouvons nous lier à eux, pas les lier eux. Nous nous lions à eux en acceptant les croyances qui viennent d'eux, ou en pratiquant les tentations qui viennent d'eux. Alors dans ces cas nous nous lions à eux et ils nous tiennent liés. Contrairement à un prisonnier qui est enchaîné et qui est retenu par la chaîne elle-même, nous nous tenons nous-même sous la captivité de l'ennemi parce que nous n'avons pas abandonné cette partie de nous qui convoite ce qu'il nous propose. Satan est un prestataire de service, et nous sommes ses clients.
Il est tragique de ne pas comprendre ça, parce qu'autant nous avons cette tendance à nous lier à l'ennemi, autant nous pouvons nous en délier, mais cela ne consiste pas à dire que nous nous délions, mais à le faire. Et parce que le lien en question n'est que la formalisation de nos comportements, briser ce lien consiste non pas en des mots, mais en des actions, et plus précisément, la modification de ces dernières. Malheureusement, la plupart des croyants ne comprennent pas d'eux-mêmes que cela ne sert pas à grand-chose de prier pour voir un lien disparaître, cela revient à sauter les deux pieds dans la boue et prier pour ne pas se salir. Ce qu'il convient de faire, c'est d'arrêter de sauter les deux pieds dans la boue, pas de demander à ne plus se salir en le faisant. A ce sujet la prière est puissante, parce qu'elle met le doigt sur ce qui doit être résolu. Lier et délier est de notre fait, mais le changement en nous est le fait du Saint-Esprit. Ce qu'il convient de faire est donc relativement simple :
Lorsque nous faisons quelque chose qui n'honore pas Dieu, ça ne sert à rien de prier pour que cette chose s'arrête, c'est nous qui le faisons, personne d'autre. C'est une réponse à une de nos aspirations, ce qui doit changer, ce sont nos aspirations, mais nous n'avons pas la capacité de changer par nous-même. Ce que nous faisons n'est que le fruit de l'arbre que nous sommes, et seul Dieu peut changer l'arbre, afin qu'il finisse par porter un fruit qui honore Dieu. Il convient donc d'être honnête avec Dieu et d'annoncer la vérité plutôt que des mensonges. Peu importe que nous soyons violents, impudiques, menteurs, voleurs ou tout ce que vous pouvez imaginer, ce que nous faisons, comme je viens de le dire, est le fruit de ce que nous sommes. Alors ce qu'il faut mettre devant Dieu, c'est nous, pas un pseudo-lien que nous maintenons simultanément. Tout comme le baptême d'eau, qui est la décision de renoncer aux oeuvres mortes, ne permet pas d'y renoncer sur la durée, mais montre à Dieu notre volonté de changer pour entrer en adéquation avec sa volonté. Il y répond avec le don de son Esprit Saint qui, lui, rendra ce renoncement fructueux en nous changeant en profondeur.
Dans l'immense majorité des cas, lorsqu'un croyant a un problème dans sa vie, ça n'est pas la faute de satan, c'est la chair qui parle plus fort que l'esprit. Le seul rôle de satan dans tout cela, c'est de tenter le croyant, mais il ne peut le forcer à rien. Et la tentation en question n'a pas pour but de demander de se soumettre à lui, mais de faire le même choix que lui.
Il ne peut s'approcher plus que ce que nous l'autorisons
Une fois que vous faites le même choix que lui, vous n'appartenez pas à son royaume, mais au même royaume que lui, ce qui est différent. La confusion vient de ce que le royaume de ce monde est régit par la puissance, lorsque le royaume de Dieu est régit par l'autorité. Dans le royaume de ce monde, c'est donc la puissance qui définit l'ordre de la 'gouvernance', et les hommes sans Dieu sont sans autorité ( puisqu'elle ne vient que de Dieu), est en compétition avec Satan pour diriger ce royaume mortifère. La loi du plus fort l'emporte.
Ce qui ressort cependant, c'est que Satan est extérieur au conflit qui oppose Dieu à l'homme, il est une sorte de facilitateur de nos fautes. Il sait ce qui peut faire chuter parce qu'il a chuté lui-même, alors il plante des graines en nous lorsque nous le laissons nous parler. Lorsqu'il a tenté de faire de même avec Jésus, Jésus n'a jamais essayé de lui expliquer quoi que ce soit, il s'est contenté d'énoncer les vérités de la Parole de Dieu. A chacune des trois tentations, satan citera la Parole hors contexte pour essayer de la faire mentir, et Jésus ne perdra pas de temps à la lui expliquer, il se contentera de dire la vérité. A chacune de ces trois tentations également, on constate que Satan propose, mais il n'a aucun moyen de forcer Jésus, tout comme il n'a aucun moyen de nous forcer à quoi que ce soit, nous faisons nos choix, comme Jésus a fait celui d'interposer la Parole entre lui et les tentations du diable.
3° étape.
Satan a donc fait le choix de rejeter Dieu, devenant le premier à le faire.
Dieu a voulu la création et l'a mise devant un choix, celui de l'accepter ou non. Tous ceux qui ont accepté sont le royaume de Dieu, tous ceux qui ont refusé ont choisi d'être dieu à la place de Dieu. Ca a été le cas de Satan en premier lieu, mais également celui (réversible dans la quasi-totalité des cas) des hommes. L'histoire entière de l'humanité est donc la progression de la compréhension de qui est Dieu pour amener l'homme à faire un choix éclairé.
Satan de son côté a suivi le même parcours, il a eu à faire un choix éclairé et a décidé qu'il voulait continuer d'administrer l'humanité, la louange, et tout un tas de choses, non plus pour la gloire de Dieu, mais pour la sienne, essayant par la même de devenir dieu. Le choix des hommes n'est pas entre Dieu et Satan, mais uniquement d'accepter Dieu ou de le refuser. Dans le cas où ils acceptent Dieu, ils sont immunisés à Satan qui ne peut désormais les atteindre qu'avec leur invitation, qui bien souvent n'est pas formulée ouvertement, mais par des comportements contraires à la volonté de Dieu. Tout ce qui n'est pas en règle avec Dieu est une invitation à Satan et c'est la grâce de Dieu qui nous protège durant notre trajet vers une plus grande sanctification. Dans le cas où ils rejettent Dieu, ils ne choisissent pas Satan mais font le même choix que lui et sont de facto du même royaume que lui. Ce royaume n'étant pas de Dieu, c'est la loi du plus fort, voir du plus fourbe qui règne et cela conduit donc immanquablement satan à le diriger. Mais dans son fondement, il n'en reste pas moins que ça n'est pas son royaume.
Pour ce qui est des personnes qui se soumettent consciemment à lui, il faut bien comprendre qu'il s'agit de personne qui avaient déjà rejeté Dieu et qui de facto étaient déjà sous la domination de satan.
7 - La hiérarchie de la création.
Pour terminer la première partie de cet enseignement, nous allons parler de ce qu'à défaut j'appelle la hiérarchie de la création. Il est important de savoir quelle est la place de chacun, que ce soit la nôtre, celle de Dieu, des anges de Dieu, de satan et finalement des anges de satan.
a) Les deux royaumes.
On entend souvent parler du royaume des cieux, l'évangile de Matthieu lui faisant la part belle, et tout particulièrement le chapitre 13 qui contient de nombreuses paraboles en parlant. Par contre, on parle moins du deuxième royaume, celui de ce monde. Ce n'est pas innocent, parce que vous n'avez aucun moyen de réellement comprendre la hauteur d'une montagne si vous n'avez pas une échelle. Sans comparaison, une montagne pourrait tout autant être une colline. Inversement, une colline pourrait bien avoir l'apparence d'une montagne si vous ne la mettez pas en perspective et c'est très exactement la volonté de satan. Il ne veut pas que vous réfléchissiez à qui il est, parce que vous finiriez obligatoirement par ne plus en avoir peur.
Pour comprendre comment marchent les choses dans le spirituel, il est nécessaire de comprendre la hiérarchie qui s'y trouve. Le terme hiérarchie n'est pas le meilleur puisqu'il ne représente pas exactement la même chose que dans notre compréhension standard. Dans le céleste, la hiérarchie est plus une affaire d'ordre de création. Au commencement, Dieu, qui a tout créée, nomme sa création et instaure par la-même son autorité dessus. C'est pour cela que dans la Genèse Dieu nomme les choses jusqu'à ce qu'il crée l'homme et alors il dit à l'homme de nommer les choses, afin d'installer la chaîne d'autorité. C'est également pour cela que l'homme moderne, dans sa course effrénée vers le gouffre fait son possible pour renommer tous les hommes de la terre en les numérotant. Le but spirituel est de les enlever de la hiérarchie divine et de se les approprier. L'Allemagne Nationale Socialiste enlevaient les noms de leurs prisonniers et leur tatouait un numéro sur le bras, ça n'était pas encore la main droite bien que ça en soit une des annonces. Nous faisons pareil, et pas seulement avec les prisonniers, chaque personne venant au monde se voit attribuer un numéro donné par l'état, c'est la façon que ces gens-là ont de tenter de se les approprier. Satan veut simplement faire aux hommes ce qui lui est arrivé. Dans sa chute, il a perdu son nom, et il veut que nous perdions le nôtre.
L'ordre dans le spirituel est le suivant :
Le royaume de Dieu
Le royaume de ce monde
DIEU
(Dieu)
Non pas le Dieu trois en un, mais le Dieu qui est un, il n'existe aucun Dieu à côté de lui. C'est le Dieu avant même que l'idée de l'homme ne naisse en lui.
(Ce royaume est inexistant à ce stade).
PERE, FILS, ST ESPRIT
(La révélation de Dieu)
C'est le Dieu trois en un. Dès que le DIEU unique a eu la pensée de l'homme, il est devenu trois en un, seule manière d'avoir un contact avec l'homme qu'il allait créer sans que sa propre grandeur ne le consume de suite.
(Ce royaume est inexistant à ce stade).
MIKAEL, GABRIEL, + le troisième archange
(Les messagers de Dieu)
Chaque archange a sous son commandement direct 1/3 des anges qui, en réalité, sont une émanation d'eux-mêmes. Comme Dieu est entouré de sa gloire, les archanges sont entourés des anges qui sont le bras de leur archange de référence.
(Ce royaume est inexistant à ce stade).
L'HOMME
(Le destinataire de la révélation)
C'est à partir de là que les choses vont se compliquer. J'expliquerai plus tard la différence entre les buts et les moyens, mais pour faire court, l'homme est un but alors que les anges sont des moyens, et le troisième archange n'avait pas tout à fait compris ça. C'est pour ça que lorsqu'il réalise que Dieu va prendre l'autorité que lui, le troisième archange, exerce sur la création, pour la donner à l'homme, une créature qui est créée après lui, il se rebelle et tente de disqualifier l'homme en le faisant pécher.
MIKAEL, GABRIEL
Ces deux archanges restent sous l'autorité de Dieu et exercent donc son autorité en tant que ses messagers.
satan (le 3° archange perd son nom dès lors qu'il se retire de l'autorité de Dieu).
Ca n'est qu'à cet instant que le royaume de ce monde apparaît. La possibilité de refuser Dieu n'ayant jamais eu de possibilité d'être le choix de quelqu'un. Désormais satan devient un membre de ce royaume. Satan apprend également à ses dépens qu'il n'a aucune autorité et qu'il ne faisait que porter celle de Dieu. C'est pour cela qu'il utilise la puissance.
(Une des choses importante à comprendre est que l'autorité est supérieure à la puissance. L'autorité est la règle de base du royaume des cieux alors que la puissance est la base du royaume de ce monde).
Les choses qui doivent être remises en place se trouvent ici. Beaucoup de personnes limitent leur compréhension, pour ne pas y avoir réfléchi auparavant, au fait que deux royaumes s'affrontent et que ce seraient les royaumes de Dieu et de satan. En pensant de la sorte, ils placent satan au niveau de Dieu. Leur fausse logique est de se dire que Dieu est le chef du royaume des cieux et que satan est le chef du royaume de ce monde, en conséquence, ils placent Dieu et satan sur le même niveau, pensant que ce seraient deux royaumes de statures identiques qui s'affrontent. Ca n'est pas la réalité. La réalité est que le royaume des cieux est plus une famille, le seul moyen d'y entrer est l'adoption que l'on reçoit par le Saint-Esprit. Parce que si l'on veut comprendre ce qu'est réellement le royaume des cieux, la seule conclusion possible est que c'est Dieu lui-même. Dès le début du ministère de Jésus, une de ses déclarations a été : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 3.2). Le mot indiquant la proximité, soit le mot 'proche' étant 'eggizo', qui en réalité n'indique pas une distance fixe, mais une diminution de cette dernière. En d'autres termes, lorsque la version Segond traduit 'eggizo', elle ne pointe pas dans ce verset la signification profonde de ce terme qui est que le royaume des cieux est plus proche qu'auparavant, il s'est donc approché. Ce verset indique un mouvement, tout comme les dizaines d'autres fois dans les évangiles où ce terme sera utilisé. C'est donc quelque chose qui est en mouvement pour venir sur terre, ce qui indique qu'il vient d'ailleurs. C'est à nouveau dans l'évangile selon Matthieu que l'on trouve un indice assez clair sur ses origines : prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde (Matthieu 25.34*). Cela signifie donc que le royaume des cieux existait avant Adam, avant que quelque homme que ce soit n'en fasse partie. Donc un temps où seul Dieu et les anges existaient.
Comme je l'expliquais auparavant, la naissance d'un choix était obligatoire pour qu'une décision éclairée puisse être prise. Ce choix a existé avant l'homme et les anges sont les premiers à avoir dû le faire. Le choix concernait uniquement l'appartenance à Dieu, mais le refus de cette appartenance a forcément des conséquences, et comme d'habitude, le mimétisme des ténèbres envers la lumière fait qu'un royaume se constitue par opposition. Ce royaume se constitue et prend forme en prenant pour exemple le royaume de Dieu. Ca n'est pas issu d'une volonté, mais d'une obligation spirituelle. Celui qui refuse Dieu, veut être Dieu et reconstitue naturellement ce qui a, à ses yeux, l'apparence du royaume de Dieu. La Parole de Dieu nous dit que celui qui a vu le Fils a vu le Père. Refuser le premier c'est donc logiquement refuser le deuxième, ce que l'on peut considérer plus simplement comme refuser de faire partie de la famille de Dieu. Le deuxième royaume se constitue donc, contraint et forcé, de la même manière, avec un père et des enfants. C'est pour cela que Dieu le Père est notre Père, et il base son royaume sur la vérité. Satan, qui est un usurpateur, est le père du mensonge, parce que n'ayant pas de vérité en lui, le seul moyen de convaincre, et de la simuler, donc de mentir.
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* Matthieu 25.34 : Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.
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Cette confusion entre le royaume des cieux et le royaume de ce monde, qui sont des oppositions entre l'esprit et la chair, a toujours été le plan de satan, dès le début ça a été sa ligne de conduite. Les chérubins, bien que cela puisse paraître étrange, ressemblent à des veaux. On le réalise en comparant les descriptions faites par Ezéchiel dans le premier et le dixième chapitre de son livre :
- Ezéchiel 1.10 : Quant à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d'homme, tous quatre une face de lion à droite, tous quatre une face de bœuf à gauche, et tous quatre une face d'aigle.
- Ezéchiel 10.14-15 : Chacun avait quatre faces; la face du premier était une face de chérubin, la face du second une face d'homme, celle du troisième une face de lion, et celle du quatrième une face d'aigle. 15 Et les chérubins s'élevèrent. C'étaient les animaux que j'avais vus près du fleuve du Kebar.
Pour faire le lien, il faut impérativement prendre en compte que le prophète dit clairement dans le chapitre 10 que les créatures qu'il voit étaient les mêmes que celles qu'il avait vu dans le premier chapitre. Donc le descriptif de Ezéchiel 1.10 et celui de Ezéchiel 10.14-15 sont ceux des mêmes créatures, or lorsqu'on les met côte à côte, on réalise l'apparence des chérubins.
Ezéchiel 1.10
Ezéchiel 10.14-15
ils avaient tous une face d'homme,
tous quatre une face de lion à droite,
tous quatre une face de bœuf à gauche,
et tous quatre une face d'aigle.
la face du premier était une face de chérubin,
la face du second une face d'homme,
celle du troisième une face de lion,
et celle du quatrième une face d'aigle.
C'est de là que vient le veau d'or. C'était une fois de plus une tentative de satan de se mettre au niveau de Dieu, que ce soit en se hissant vers lui, où en le tirant vers le bas. C'est pour cela également que le peuple est allé faire des sacrifices à Dieu et ensuite danser devant le veau d'or. Satan n'a pas besoin de remplacer Dieu, il suffit qu'il fasse en sorte d'être à son niveau et Dieu n'est plus Dieu puisqu'il affirme qu'il n'y a aucun Dieu à côté de lui.
Ils oublient que satan ETAIT un ange, pas plus. Je ne suis pas en train de dire qu'il faille négliger satan, mais uniquement qu'il faille comprendre qui il est réellement. Non seulement satan n'est pas plus que MIKAEL ou GABRIEL, mais en réalité il est moins. Les deux archanges qui sont restés fidèles portent toujours l'épée de la Parole de Dieu, mais satan ne le peut plus. Il n'est plus un messager de Dieu et donc il perd même son titre d'ange. Il n'a plus aucune possibilité de porter d'autorité.
b) L'épée de la Parole.
b.1) L'épée de la Parole, appliquée aux anges.
Il faut comprendre que l'on représente souvent les anges avec une épée en main, mais la réalité n'est pas ce qu'il paraît, les anges n'ont pas d'armes. Comme leur nom l'indique, ils ne sont que des messagers. Les chérubins qui protègent l'entrée du jardin d'Eden agitent une épée flamboyante (Genèse 3.24), mais elle ne fait que représenter la décision de Dieu d'en bloquer l'entrée. De la même manière, lorsque Dieu décide de sauver Jérusalem des Assyriens, il envoie son ange qui frappe un peu moins de 200 000 hommes.
- Esaïe 37.35-36 : Je protégerai cette ville pour la sauver, A cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. L'ange de l'Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand on se leva le matin, voici, c'étaient tous des corps morts.
Ce qui se passe, plus concrètement, c'est que Dieu décide de sauver Jérusalem, il prononce son salut et envoie un ange porter sa décision. Comme je le disais, l'ange est un messager. De la même manière, les rois d'antan avaient des hérauts, ils sont la copie conforme de la fonction des anges. Les Hérauts portaient les messages de leur maître afin de les proclamer à l'endroit où ils devaient l'être. Quand une décision était prise, le héraut se munissait de l'ordre royal et se rendait à l'endroit où les personnes devaient être informées de cette décision. Arrivé sur place, il lisait à voix haute l'édit royal qui dès lors, entrait en fonction. C'est exactement ce que font les anges, ils portent la Parole que Dieu a prononcée à l'endroit où elle doit s'accomplir. Si au temps des hérauts l'édit était un texte écrit, dans le spirituel, la Parole de Dieu est représentée par une épée.
- Apocalypse 1.16 : ... De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ...
C'est également pour cela que lorsque David va acheter l'aire d'Ornan le Jébusien pour bâtir un autel et faire un sacrifice, il n'est fait mention de l'épée de l'ange que lorsque le point de vue est extérieur, lorsque Dieu parle, il ne fait pas mention de l'épée, mais de la main de l'ange, parce que l'épée c'est la Parole même de Dieu, il ne peut donc pas dire à l'ange de ranger la Parole de Dieu, mais uniquement sa main (1 Chroniques 21.11-30).
L'épée représente la Parole de Dieu et donc l'autorité de Dieu. A chaque fois que vous lisez dans la Parole de Dieu qu'un ange à une épée en main, c'est uniquement parce qu'il est mandaté par Dieu. L'épée c'est les mots que Dieu a prononcés.
La première chose que cela induit est le fait que satan n'a pas d'arme. Ses nombreuses victimes pourraient y trouver à redire, pourtant c'est la vérité. Il n'est plus le messager de Dieu et ne peut plus en porter la Parole. Il lui revient donc de trouver un moyen de s'armer, et c'est justement la deuxième chose à dire sur ce sujet :
b.2) L'épée de la Parole, appliquée aux hommes.
A partir du sacrifice de Jésus, nous sommes devenus, tout du moins ceux qui l'ont accepté, les représentants de Dieu sur terre. Si nous rendons notre parole conforme à la Parole de Dieu, alors nous avons la possibilité, et même plus, la responsabilité, d'armer les anges en la proclamant.
Combien se plaignent que Dieu ne fait rien dans leur situation ? Mais parmi eux, combien avaient armé les anges que Dieu avait envoyé. Ce n'est qu'en proclamant la Parole de Dieu que nous pouvons les armer afin qu'ils combattent pour nous, mais qui la connaît encore ?
Cette façon de procéder n'est pas réservée aux anges de Dieu. Il faut comprendre que la rébellion du troisième archange n'a pas changée son mode de fonctionnement, et donc pas plus celui des anges sous sa coupe. Satan et ses anges ne peuvent plus porter la Parole de Dieu, ils n'ont plus aucune autorité et ne peuvent plus utiliser que la puissance. L'autorité est une personne, et c'est la personne de Jésus. Satan et ses anges n'ont aucun moyen de toucher à la personne de Jésus. Pour agir, étant en toutes circonstances inférieurs à l'autorité de Jésus, ils doivent faire en sorte que les dépositaires de cette autorité cessent de l'utiliser. Alors seulement ils peuvent agir.
Le problème des anges de satan est qu'ils fonctionnent selon le même principe que les anges de Dieu, ils ont besoin d'une arme, et ils comptent sur les hommes pour la leur fournir. C'est là que les paroles négatives, les malédictions, les faux enseignements ou les fausses prophéties entrent en action.
Toute parole qui n'est pas de Dieu a le potentiel d'armer l'ennemi. Ce qui se rattache directement au proverbe 18.20-21 : C'est du fruit de sa bouche que l'homme rassasie son corps, C'est du produit de ses lèvres qu'il se rassasie. La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l'aime en mangera les fruits.
c) La position de satan.
Si l'on prend tout ce qui vient d'être dit, on peut désormais remettre satan à sa juste place. Avant sa chute, alors qu'il était encore le troisième archange, il était la création de Jésus, qui est lui-même une partie de la division de Dieu en trois personnes. Avant la création de l'homme, il occupait donc la plus petite des positions. Il n'était en rien l'égal de Dieu.
A partir de sa rébellion, il perd ses attributs angéliques, en d'autres termes, il perd son statut de messager. Il devient donc même inférieur aux deux archanges GABRIEL et MIKAEL, puisque ces derniers sont toujours sous la conduite et donc la protection de Dieu. Dans l'intervalle, l'homme a été créé (cible de la jalousie de satan) et Dieu révèle son but, permettre à l'homme de porter son autorité et de faire de lui un fils. Dès lors les anges prennent pleinement leur position d'intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Dieu veut faire des hommes ses enfants, et les anges prennent le statut de serviteur.
Satan, même s'il en a perdu la fonction, reste un ange dans sa conception. Il n'a pas le choix dans sa manière de fonctionner. Jérémie nous disait : Un Éthiopien peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches? (Jérémie 13.23). Satan est figé dans son mode de fonctionnement, il a besoin d'une parole à porter, et cette parole, c'est nous qui la lui donnons. On entend souvent parler dans le monde chrétien de 'portes ouvertes', c'est un peu de cela qu'il s'agit. Nous ouvrons les portes, nous proclamons des choses négatives sur nous-mêmes et ce faisant, nous autorisons satan et ses anges a en faire de même. Si la terre entière cessait en une fois de se comporter comme elle le fait et d'armer satan, il se retrouverait instantanément dans l'incapacité d'agir. Ce que nous disons doit venir de la Parole de Dieu, dans ce cas, ça ne pourra pas être utilisé par lui, parce que ce sera une parole d'autorité, mais si ce que nous disons ne vient pas de Dieu, alors il peut l'utiliser.
Etant dans son fondement un ange, Satan n'a pas la connaissance infuse, il ne peut pas être partout à la fois. C'est une création, il n'est pas Dieu qui lui, connaît tout et voit tout. Il a conscience de cette différence et il essaye de compenser en usant d'artifices. Tous ces artifices tournent autour de la même chose, le mensonge. On entend souvent dans les films, séries télévisées et autres supports de propagande démoniaque que sa plus grande réussite c'est d'avoir fait croire qu'il n'existe pas. C'est complètement et volontairement faux. Cela fait partie des petites phrases toutes faites qui donnent l'impression à ceux qui les répètent mécaniquement d'avoir de l'esprit. Si l'on additionne les adeptes de toutes les religions qui reconnaissent son existence, on arrive a un décompte qui est proche de celui de la population totale de cette planète. Bien sûr, lorsque l'on vit en France, le rejet global (et temporaire) de l'existence même de Dieu peut rendre crédible une éventuelle non-existence de satan, mais la population française n'est fort heureusement pas représentative de la population mondiale. En outre, l'église qui a eu le plus fort taux de croissance ces dernières années est justement l'église satanique, ce qui rend improbable sa volonté de faire croire qu'il n'existe pas.
Le vrai but de satan n'est pas de faire croire qu'il n'existe pas, mais de se faire passer pour ce qu'il n'est pas, et plus précisément, pour plus qu'il n'est réellement. C'est pour cela qu'il se présente comme un adversaire de Dieu, mais en réalité il ne mérite pas ce titre dans ce qu'il représente de nos jours. Pour être un adversaire, il faut qu'il soit la source d'une adversité, mais il n'influe en rien sur le plan de Dieu. Si satan est l'adversaire de quelqu'un, c'est de nous, pas de Dieu, et c'est bien de la sorte que Pierre nous le présentait dans sa première lettre : Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5.8). Si le lion rugit, c'est pour faire peur aux faibles, ces derniers fuient alors et sortent de leur cachette. En agissant de la sorte, il peut les repérer et les dévorer. Cela montre qu'il ne peut rien contre ceux qui ont conscience de ses ruses, ses rugissements sont sans effets.
Satan veut que vous imaginiez le pire, pour qu'il puisse le rendre possible.
Quant à ses rugissements, ce sont le plus souvent des murmures. Tout comme avec Eve, il veut que vous remettiez en question la Parole de Dieu, si vous commencez à douter, vous coulerez, comme Simon-Pierre.
C'est la volonté de satan de vous faire croire au loup. Il veut vous faire croire qu'il est l'adversaire de Dieu quand il n'en est qu'un opposant sans autorité. Les 'autorités' humaines agissent de la même manière, ils vous diront que tous les pays qui forment l'Europe ont une voix, mais cette affirmation ne sert qu'à tromper le peuple, eux savent parfaitement que les voix ne sont pas équivalentes. Ils savent qu'une opposition de la France et de l'Allemagne n'aura pas le même poids qu'une opposition de la Pologne et de la Grèce. Parce qu'il y a d'une part les mensonges dans lesquelles le peuple croit, et de l'autre, la vérité, que les dirigeants connaissent. C'est un calque parfait du monde spirituel. Une masse croit au mensonge, plaçant satan et Dieu au même niveau, dans un combat ancestral, mais ceux qui sont réellement habitués au monde spirituel savent que ce combat est un leurre entretenu par le perdant pour se donner de la contenance pendant qu'il tente une dernière manœuvre, non pas pour gagner, mais pour ravir la médaille du vainqueur.
L'ordre d'importance n'est pas celui que l'on croit. Satan aimerait bien nous faire croire qu'il serait le suivant :
- Dieu / satan,
- Tous les anges,
- Les hommes.
La réalité est toute autre, elle consiste dans la suite ci-dessous. Pour la comprendre, il faut réaliser que l'autorité est de Dieu, et la posséder, c'est être un vecteur de Dieu. Si nous cessons d'être ses vecteurs, nous ne pouvons avoir aucune autorité. Ainsi, lorsque le Dieu unique s'est révélé en trois personnes, il a confié l'aspect 'création' au Fils, qui crée par l'autorité de sa Parole. Ainsi tous ceux qui sont du Fils peuvent porter cette autorité. Lorsque ce sont les anges qui la porte c'est le temps d'un message, et l'autorité est dans le message et non dans l'ange. Lorsque ce sont des hommes, ils ne peuvent la porter que s'ils sont de Dieu et donc s'ils ont accepté le Fils. S'étant extrait de cette continuité de la chaîne d'autorité allant de Dieu vers l'homme, autant satan que les hommes se sont privés de cette autorité et ne peuvent plus se baser que sur la puissance. Cela nous donne une réelle hiérarchie qui prend cette forme :
- (1) (Autorité) Dieu,
- (2) (Autorité) Dieu Père/Fils/St Esprit,
- (3) (Autorité) Les anges de Dieu,
- (4) (Autorité) Les enfants de Dieu,
- (5) (Puissance) Satan,
- (6) (Puissance) Les anges de satan,
- (7) (Puissance) Les perdus.
Les anges sont entre Dieu et les hommes dans cette hiérarchie, ce que nous montre assez clairement l'épître aux Hébreux :
- Hébreux 2.9 : Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
Lorsque le Fils de Dieu s'est fait inférieur aux anges, ça a été pour devenir un homme. La suite allant de (1) à (4) est donc correcte. Esaïe nous donnait la suite dans un passage parlant directement de satan.
- Esaïe 14.13-15 : Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion; 14 Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut. 15 Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse.
Si l'on veut réduire cela à la numérotation que je viens de faire, ça signifie que nous avions :
(1) ➡️ (2) ➡️ (3)
Avec la création de l'homme et la compréhension de son statut à venir d'enfant de Dieu, appelé à être un avec Dieu, les anges (3) ont dû choisir leur camp. On est donc arrivé à
(1) ➡️ (2) ➡️ (3) ➡️
(5)
Ce qui représente qu'en rejetant Dieu, Satan est devenu inférieur aux autres anges, parce qu'il ne peut plus porter l'autorité de Dieu.
Satan voulant devenir Dieu, devient le dieu des anges sous sa domination, et nous avons donc :
(1) ➡️ (2) ➡️ (3) ➡️ (5) ➡️ (6)
Il reste à définir la position de l'homme, et étant donné ce que nous dit l'évangile selon Jean : En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort (Jean 8.51), nous pouvons définir qu'il y a également une différence entre les hommes, certains ne verront jamais la mort.
Ceux que satan a perverti sont sous sa puissance et sont donc en bas de la chaîne. En trouvant et en acceptant Jésus, ils deviennent enfants de Dieu, sont revêtus de l'autorité de Jésus et ne sont donc plus : sous la puissance du malin (*). L'autorité est toujours supérieure à la puissance, et satan ne peut, d'aucune manière, se saisir de l'autorité, parce que, comme je le disais auparavant, l'autorité est une personne, et cette personne n'est autre que Jésus.
* 1 Jean 5.19 : Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin.
Donc, sachant que l'homme est inférieur aux anges de Dieu et supérieur à satan, ça nous donne bien la suite que je mettais en avant :
(1) ➡️ (2) ➡️ (3)➡️ (4) ➡️ (5) ➡️ (6) ➡️ (7)
d) Le danger de la position de satan.
Se laisser berner par satan, en le plaçant bien plus haut qu'il n'est, représente un évident danger. Cependant il n'aurait pas été sage de terminer ce point traitant des deux royaumes sans préciser que connaître la vraie position de satan représente également un danger. Il faut bien comprendre que satan est dangereux. Il ne peut rien nous faire tant que nous restons droit devant Dieu, ses rugissements ne feront pas peur à quelqu'un qui est affermi dans la Parole de Dieu. Cependant, la chair est faible, et l'excès de confiance est tout aussi périlleux que son absence.
Satan n'a pas la connaissance infuse, il ne connaît pas une chose uniquement parce qu'elle existe. Il est ignorant d'énormément de choses, mais n'oubliez pas que la Parole nous dit que tout ce qui est, a déjà été, et lui l'a connu. Il n'est pas devenu amnésique parce qu'il a rejeté Dieu, et s'il y a une chose qu'il connaît par coeur, c'est justement le coeur de l'homme. Il sait comment nous fonctionnons. C'est pour cela qu'un excès de confiance pourrait avoir des conséquences particulièrement désagréables. Pour illustrer cela, si nous parvenions à totalement nous libérer de l'orgueil, il est probable que notre première réaction serait justement de l'orgueil. Nous avons à constamment progresser et ne devons rien tenir pour acquis, si ce n'est notre salut pour autant que nous ne reniions jamais Jésus.
Réaliser la position de satan peut être troublant au début. Parce qu'il s'agit bel et bien d'avoir fait une montagne d'une colline. Cependant, comprendre cela ne nous dispense pas de le respecter. Tout comme David refusait de mettre à mort Saül parce qu'il avait été oint, dans le passé. Même rejeté, David ne se permettait pas de juger comme méprisable celui que Dieu avait choisi en un temps. Il en va de même pour satan, il n'est pas question de lui faire des courbettes, mais il n'est pas plus question de lui manquer de respect. Il porte déjà son jugement en lui, mais en des temps reculés, il était un des archanges du Seigneur.
- Jude 1.9 : Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime!
C'est là que réside un grand danger. Dès lors que vous vous comportez de manière injurieuse, vous êtes désobéissants, et donc vulnérables. Remettre satan à sa place est nécessaire, mais il l'est tout autant de comprendre que les choses sont ainsi non pas de notre propre fait, mais de celui de Dieu.
8 - Conclusion de la 1ere partie.
Ce qu'il faut comprendre c'est que la création n'est pas une guerre entre Dieu et Satan pour savoir qui va remporter le prix de l'humanité. C'est l'égocentrisme de l'être humain qui lui fait croire de telles choses. Lorsque Dieu a voulu des adorateurs en esprit et en vérité, il n'a pas dit qu'il voulait que les hommes choisissent entre satan et lui, simplement parce que satan n'existait pas. Toute l'histoire de notre existence sur terre se résume à accepter ou rejeter Dieu. Satan fait simplement partie du camp de ceux qui ont refusé et comme ceux qui peuplent ce royaume ne sont pas sous la protection de Dieu, ils sont exposés à celui, parmi eux, qui sera le plus puissant. Ils sont confrontés à satan parce qu'ils sont dans le même camp et n'ont pas de réelle barrière contre lui. De facto, satan finit par diriger ce royaume, mais la finalité de tout ceux qui le peuplent est exactement la même.
Satan sait qu'il ne peut rien contre quelqu'un qui appartient à Dieu, parce que lui sait que la raison de notre existence se limite à accepter le Fils de Dieu. Il sait ce qui l'a fait chuter, il voulait être Dieu, alors son but n'est pas que vous le choisissiez comme votre dieu, mais que vous fassiez exactement ce qu'il a fait, parce que si ça a fait chuter un archange, ça fera sans peine chuter un homme. Tout ce qu'il veut c'est que vous changiez votre façon de regarder les choses, ce qui sera le sujet principal de la deuxième partie de cet enseignement. Les affirmations du type 'satan m'a fait faire tel ou tel choix' sont simplement des excuses, donc fondamentalement des mensonges. Exactement les mêmes que ceux d'Adam et Eve :
- Genèse 3.12-13 : L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé. 13 Et l'Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé.
Dans les deux cas, il y a admission de l'acte, mais transfert de la responsabilité. Satan a parlé, comme il le fait toujours, à travers le monde qui nous entoure et qui est sous son influence directe. Mais il n'en reste pas moins qu'Adam et Eve ont fait ce qu'ils avaient dans le coeur, et c'est également ce que nous faisons, affirmant de la même manière que ça n'est pas notre faute.
De la même manière, il ne faut pas se méprendre, lorsque Pierre nous dit de rester sobre et de veiller, parce que notre : adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5.8*), il fait référence à quelque chose qu'un verset du livre de l'apocalypse nous permet de mieux comprendre :
- Apocalypse 5.5 : Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
Jésus est le lion de la tribu de Juda, et satan n'essaye pas seulement de faire peur aux croyants, il le fait de l'intérieur (parce que le monde a infiltré l'église depuis bien longtemps) en faisant passer ses affirmations et ses sous-entendus comme des vérités, afin que ceux qui y croient sortent de la protection de Dieu et qu'il puisse les atteindre. C'est pour cela qu'il se fait passer pour un lion rugissant, il veut que vous puissiez déporter votre confiance, arrêter de croire en la protection de Dieu pour décider de faire confiance à vos craintes. Ce ne sont pas les voix qui s'élèvent dans le monde qui sont un danger pour le croyant, mais celles qui s'élèvent dans l'église pour énoncer des mensonges, raison pour laquelle il faut toujours vérifier dans la Parole de Dieu ce que l'on entend ou lit.
Dieu a voulu des adorateurs en esprit et en vérité et il nous a créé pour en être. Tout tourne autour de notre acceptation ou de notre refus. Mais ce qui nous retient sur la route où nous devons faire notre choix, ça n'est rien d'autre que nos propres convoitises et satan ne fait que les attiser dans l'espoir que nous finissions par y céder.
Le principe de base de l'existence du monde est donc une relation entre Dieu et l'homme dans laquelle Dieu se présente à l'homme et lui demande de l'accepter comme son Dieu. Tout le reste, satan, le royaume de ce monde, la chair etc ... ne sont rien d'autre que les représentants de tout ce qui a refusé Dieu. Dieu nous a laissé du temps pour faire notre choix et tout se finira sous peu, alors seulement chacun recevra ce qu'il a demandé et nous serons traités non pas en fonction de ce que satan a fait ou dit, mais en fonction de notre acceptation ou de notre refus de Jésus. Parce que la finalité de tout cela est de comprendre que cela se passe entre Dieu et nous. Pas nous de manière collective, mais nous de manière individuelle. Dieu a créé chacun d'entre nous et lui demande s'il veut lui appartenir, tout le reste c'est de la poudre aux yeux, une tentative désespérée de perdre les croyants dans des conjectures folles qui l'empêchent de regarder la vérité en face. Une fois que le choix de l'appartenance est fait, il restera évidemment des choses à régler, ce qu'on appelle communément des 'liens', mais la réalité de ces liens est que satan ne peut pas nous lier, nous sommes les seuls à pouvoir nous lier à lui, par nos pensées ou nos actes, par la place que nous lui laissons dans nos vies. Tant que nous l'invitons, il est chez lui et personne n'est en droit de lui interdire l'accès à toute partie de nous que nous lui avons confié. Heureusement, de la même manière que nous pouvons nous lier, nous pouvons nous délier, mais pas par des paroles, des affirmations sans fond, des sempiternels 'je me délie de ceci ou de cela', mais par des changements d'attitudes et un accroissement de la connaissance de la vérité, connaissance sans laquelle la vérité n'affranchit personne.
Peu réfléchissent à ça, mais nous ne sommes pas dans une période de grandeur spirituelle. Notre époque est comparée par Jésus à celle de Noé et nous savons tous qu'en ce temps, chacun cherchait en permanence à faire le mal. Notre époque est identique, nous sommes au plus profond d'une période d'obscurantisme. Tellement éloigné que nous en sommes à expliquer des bases presque dans l'urgence, parce que l'église ne les connaît toujours pas et que le retour de Jésus est proche.
Chacun se retrouve en face d'un choix. Dieu nous place devant l'arbre de la vie et nous laisse choisir. Le monde veut nous persuader qu'il peut faire à minima aussi bien en nous proposant l'arbre de la connaissance du bien et du mal. La réalité est qu'il n'y a pas d'alternative. C'est comme si vous deviez courir un 800 mètres et que vous décidiez de n'en faire que 400, parce que ça vous arrange. La réalité est que vous pourrez faire des pieds et des mains, et satan peut vous murmurer ce qu'il veut sur la validité d'avoir fait ces 400 mètres, il se trouve que son avis n'a aucune importance, parce qu'il ne décide rien. C'est la création de Dieu, le plan de Dieu, les règles de Dieu, la volonté de Dieu. Dieu ne s'intéresse pas aux contestataires, il a édicté ses principes, soit vous les acceptez, soit vous les refusez. Si vous trouvez quelqu'un qui propose des principes plus en adéquation avec vos aspirations, ça ne change pas ce que Dieu a décidé, ça ne change pas ses règles, tout ce que cela signifie, c'est simplement que vous avez rejeté l'offre de Dieu. Vous pouvez considérer que l'autre offre, plus en adéquation avec votre personne, devrait être prise en compte, ou que Dieu comprendra, mais la réalité est qu'il ne s'agit pas de savoir si Dieu comprend quoi que ce soit, le salut n'est pas une négociation.
Il ne changera pas les règles une fois que la course a commencé, et elle est proche de se terminer.
Lorsque Dieu attend une réponse, personne ne se trouve entre lui et nous. Tous les conseillers que nous acceptons pour nous aider à prendre notre décision ne changeront jamais rien au fait que nous sommes ceux qui doivent donner notre réponse. Ca n'est qu'à nous que Dieu s'adresse et il n'inclut personne d'autre dans la démarche. Ca veut dire que personne d'autre ne peut entrer dans cette démarche de lui-même si nous ne le laissons pas faire.
C'est ce que Jésus a fait, il n'a laissé personne s'immiscer entre lui et le Père. Notre incapacité à avoir la même consistance nous condamne, mais Dieu, sachant que nous l'avons choisi, nous sauve.
* 1 Pierre 5.8 : Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.
2° partie : les principes fondamentaux
1 - Introduction.
Lorsque l'on comprend que le véritable combat se trouve en nous, pas entre satan et Dieu, mais entre le fait de nous soumettre à Dieu et celui de laisser la chair dicter nos choix, on comprend plus facilement que pour l'essentiel de ce que nous percevons, l'angle n'était pas le bon. Notre façon de regarder n'était pas la bonne.
Dieu ne change pas, et satan le sait. Il ne peut rien faire contre lui, alors il agit sur nous. Il a essayé d'influencer Dieu par le passé, ce que nous montre assez clairement l'histoire de Job. Mais personne ne peut influencer Dieu, il utilise qui il veut pour accomplir sa volonté souveraine. La mauvaise vision que les croyants ont de la manière dont fonctionnent les choses dans le monde spirituel leur fait généralement penser que satan a manipulé Dieu pour faire du mal à Job, mais la réalité est totalement différente, et si on voyait les choses en nous positionnant sur la Parole de Dieu, nous ne penserions pas qu'il y avait une quelconque injustice. Parce qu'il s'agit très précisément de cela. La majorité des croyants pensent que ce qui est arrivé à Job était injuste parce que dans leur tête il ne méritait pas ce qui lui est arrivé, mais la réalité est qu'ils ne comprennent pas du tout ce qu'est la justice de Dieu. La justice de Dieu n'a pas de rapport avec le mérite. Si dans notre regard quelqu'un mérite une chose ou ne la mérite pas, cela signifie que nous avons évalué la validité de ce qui lui arrive. Nous avons déterminé si c'était bien ou mal, et c'est l'opposé même de la justice de Dieu. La justice de Dieu n'est pas de faire le bien ou le mal en fonction des circonstances. Parce que le mal n'existe pas en Dieu, alors le bien non plus, parce que le bien ne peut se comprendre qu'en comprenant le mal. Dès lors, tout ce que Dieu décrète est juste, et la justice de Dieu s'exonère du bien et du mal. Lorsque Dieu décrète une chose, elle n'est pas 'bien', elle est juste. Ca n'est pas simplement un autre mot pour dire la même chose, ce sont deux notions différentes. Nous considérons que ce qui nous fait du bien est bien et que ce qui nous fait du mal est mal. Pourtant, ce qui nous fait du bien aujourd'hui, nous fera peut-être du mal demain, et ce qui nous fait du mal aujourd'hui, se révélera peut-être être une bonne chose demain. Nous sommes limités dans nos compréhensions parce que tout ce qui nous arrive s'inscrit dans le temps, mais Dieu est hors du temps. C'est pour cela que ce qui nous ferait du bien aujourd'hui peut parfaitement être le résultat de ce qui nous a fait du mal hier. Donc hier nous aurions dit que c'était un mal, et aujourd'hui nous dirions que c'est un bien. C'est le résultat de notre incapacité à comprendre le spirituel. Lorsque Dieu regarde, il décide de ce qui doit être, et cette chose qu'il décrète est sa justice, que nous l'acceptions ou pas. C'est pour cela que nous regardons ce qui est arrivé à Job en nous disant qu'il ne méritait pas ce qui lui est arrivé, certains allant même jusqu'à prétendre qu'il devait avoir mérité ce qui lui arrivait parce que Dieu n'est pas injuste. Ils enseignent ces aberrations parce qu'ils ne comprennent ni Dieu ni sa Parole. Ils affirment que Job avait des 'portes ouvertes' sinon satan n'aurait pas pu l'atteindre. Oubliant qu'ils parlent en mal d'un serviteur de Dieu (Job 1.8 : As-tu remarqué mon serviteur Job?), ce qui est déjà une faute, mais qu'en plus l'Eternel témoigne pour lui, disant clairement : c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal (Job 1.8). On ne parle pas ici d'un copain d'école ou d'un frère de l'assemblée qui témoignerait en notre faveur. Il s'agit bien de l'Eternel, de Yahvé, qui témoigne de la droiture d'un homme. Pourtant l'incapacité de certains à comprendre la justice de Dieu les pousse à renier les affirmations de l'Eternel, simplement parce qu'ils sont empoisonnés par le fruit du mauvais arbre et qu'ils décident que soit Job avait des portes ouvertes, soit que ça n'est pas normal que Dieu ait permis ce qui lui est arrivé. Dans les deux cas, leur vision est basée sur l'auto détermination de ce qui est bien ou mal. Mais nous ne sommes pas ici en face du bien et du mal, mais de la justice de Dieu. C'est pour cela que lorsque Dieu discutera avec son serviteur Job, il lui dira : Anéantiras-tu jusqu'à ma justice ? (Job 40.3), ce qui mettra fin au débat.
Il existe un autre exemple qui suit le même principe, et nous le trouvons dans l'évangile selon Jean :
- Jean 9.3 : Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui.
Le contexte est simple, Jésus et ses disciples passent près d'un homme malade, et les disciples demandent qui en est responsable. Cela signifie qu'ils ont déjà prononcé un jugement. Ils ont décidé qu'il y a un coupable et leur seul question revient à demander qui cela peut être. Pour eux, si cette personne est dans cet état, c'est parce que quelqu'un a fauté. Ils ont regardé aux hommes et non à Dieu, c'est pour cela qu'ils se positionnent au niveau du bien et du mal, et non au niveau de la justice de Dieu qui elle, s'exonère du bien et du mal. Cela nous donne la réponse de Jésus que je citais plus haut. La notion de mérite reste fortement ancré dans les croyants, pourtant c'est une négation de la miséricorde et de la grâce de Dieu. La grâce étant de nous donner ce que nous ne méritons pas, et la miséricorde étant de ne pas nous donner ce que nous méritons.
Les croyants sont toujours vent debout lorsqu'il s'agit de dire que nous ne sommes pas sauvés par mérite, mais ça n'est qu'une partie de la vérité. La vérité est que le mérite ne rentre jamais en ligne de compte, dans un sens ou dans l'autre. Si le mérite entre en ligne de compte, alors cela signifie que Dieu n'est plus souverain, parce que ce qui déterminerait le salut ne serait plus le résultat de l'action du Fils de Dieu, mais de ce que nous faisons, ou de ce que nous ne faisons pas.
Or ce que nous faisons ou ne faisons pas n'est que le témoignage de ce que nous sommes. Si vous vous forcez à lire la Parole de Dieu et à prier, vous ne serez pas sauvés pour ça, vous êtes sauvés si vous donnez votre vie à Jésus. Vous vous forcez à lire et à prier parce que c'est ce qu'il nous a demandé de faire. Nous avons tellement l'habitude d'entendre que si vous vous forcez à faire telle chose alors il vous arrivera telle autre, que, pour beaucoup, ils ont fini par le croire. La réalité est tout autre. Cette façon de voir est propagée par le monde et reprise en coeur dans les assemblées. On essaye de convaincre des "croyants" que s'ils prient, Dieu répondra; s'ils jeûnent, Dieu répondra; s'ils proclament la Parole de Dieu, Dieu répondra. Par contre on ne dit jamais à ces mêmes croyants que ce type de raccourcis nous dit que si vous faites, cela forcera Dieu à faire. Evidemment, Jésus nous a dit que tout ce que nous demanderons en son nom, il le fera (Jean 14.13*), mais le problème majeur est que de nombreux croyants considèrent que ce que Jésus dit dans sa Parole nous est forcément destiné. Soyons clairs, oui, les enseignements de Jésus sont destinés aux croyants, mais notre compréhension de ce que sont les destinataires de ces enseignements est faussée. Je l'ai déjà montré à de nombreuses reprises, les chapitres 2 et 3 du livre de l'Apocalypse nous présentent la situation des églises, elles sont condamnées, seuls les vainqueurs parmi elles formeront l'épouse. Le texte nous dit à plusieurs reprises : Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises: Celui qui vaincra ... (Apocalypse 2.11). C'est donc bien à toutes les églises que l'Esprit s'adresse, mais la victoire est individuelle. Le constat est évident, bien des personnes qui sont dans les églises ne sont pas sauvées, et ce parce qu'elles ne connaissent pas Dieu, elles se contentent de croire au mérite, tout en affirmant que nous ne sommes pas sauvés par mérite, dans une sorte de cercle squizophrénique. Ce que nous faisons, nous devons le faire non pas pour le résultat, mais uniquement parce que Dieu le demande. C'est une erreur qui est mise en avant par Jésus dans un passage très connu :
- Matthieu 7.22-23 : Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? 23 Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
Les personnes dont Jésus parle ne sont pas étrangères au monde 'chrétien', bien au contraire. Dans la réalité, elles donnent bien plus l'apparence d'appartenir à Dieu que la quasi-intégralité des croyants actuels sur terre. Elles prophétisent, elles chassent des démons, et elles font de nombreux miracles. Pourtant Jésus affirme ne pas les connaître. La raison est exactement celle que je venais de mettre en avant. Elles n'ont pas fait ce qu'elles ont fait pour Jésus, mais par Jésus. C'est ça l'iniquité dont il est question. Dans ce passage, Jésus ne parle pas de l'iniquité en général qui serait extérieur au service que ces personnes rendaient, mais d'une iniquité précise qui se trouve représentée par ce que ces personnes faisaient. En prophétisant, en délivrant, en faisant des miracles, ça n'est pas Jésus qu'elles avaient à l'Esprit, mais elles-mêmes. C'est pour cela qu'elles n'ont rien fait dans le nom de Jésus, mais uniquement par le nom de Jésus. Elles ont utilisé Jésus pour faire ce qu'elles voulaient et ont pensé que leurs oeuvres les avait sauvées, alors que si elles l'avaient fait pour Jésus, elles auraient compris qu'aucune œuvre n'était d'eux et ayant glorifié Jésus tout du long de leur service, auraient également compris que quoi que nous fassions pour lui, nous restons humains et charnels et que nous ne devons notre salut qu'à son sacrifice et sa résurrection.
Lorsque la Parole de Dieu nous dit que nos prières seront exaucées, nous nous limitons aux mots 'prières' et 'exaucées', et nous oublions à qui Jésus parle. Il parlait à ses disciples, des personnes qui faisaient jour après jour la volonté de Dieu, et à ces personnes il disait que leurs prières seraient exaucées. Mais l'église moderne vit dans le monde et continue de croire que ses prières doivent être exaucées, parce que c'est écrit. Jean le Baptiste ne disait-il pas : Produisez donc du fruit digne de la repentance ? (Matthieu 3.8).
Il est préférable de s'arrêter de temps à autre dans nos progressions personnelles pour regarder si nous ne dévions pas, si nous continuons de faire pour lui et en son nom, plutôt que pour nous en utilisant son nom.
(* Jean 14.13 : et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils).
2 - Le choix, l'origine du problème.
Nous avons le tort de penser que si une chose est dite dans la Parole de Dieu, et plus spécifiquement par Jésus, alors elle nous concerne. Il serait merveilleux que ce soit vrai, cependant, la réalité est qu'on ne prend généralement en compte que ce qui est dit, et quasiment jamais à qui Jésus s'adresse. Or il faut bien garder à l'esprit que lorsque quelqu'un parle, il y a trois choses à prendre en considération.
- Qui parle.
- Ce qu'il dit.
- A qui il s'adresse.
Si les deux premiers points sont clairs, c'est-à-dire que c'est Jésus qui parle, et que ce qu'il dit dépend du passage concerné, on réfléchit généralement moins concernant les destinataires. On considère par défaut qu'il nous parle, ou, plus globalement, qu'il parle à son église. Aussi, lorsque l'on regarde l'état de l'église actuelle, il y a obligatoirement un problème à l'une des trois étapes. Etant donné que le problème ne peut pas venir de Jésus, et qu'il ne peut pas concerner ce qu'il dit. Il ne reste plus que la personne à laquelle il s'adresse.
Il se trouve que c'est justement le point sur lequel on ne réfléchit jamais. On prend par défaut que nous avons "peut-être" quelques défauts, mais que dans l'ensemble, nous sommes les destinataires du message de la Parole. Ca n'est malheureusement pas aussi souvent le cas qu'on pourrait le penser, et ça n'est pas toujours la faute des destinataires en question. Nombreuses sont les personnes persuadées qu'elles sont sauvées mais qui ne le sont pas. N'oublions pas qu'il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus (Matthieu 22.14). Contrairement à la pensée commune, ça n'est pas que Dieu appelle tout le monde et que l'église sont ceux qui ont répondu et par voie de conséquence, serait l'ensemble des élus. Dans la réalité, les appelés ce sont les membres de l'église, qui en grec signifie justement "appelé hors de", quant aux élus, ce sont ceux parmi eux qui sont réellement sauvés. Pierre les réunit sous le terme "suneklektos", qui signifie "l'église des élus" (1 Pierre 5.13*). La notion est développée dans l'enseignement suivant (lien). Par ailleurs, le passage duquel est tiré le fait qu'il y ait beaucoup d'appelés, mais peu d'élus, parle justement d'un repas de noces duquel un convive est chassé, ce qui est très exactement l'image de l'église contenant des membres n'ayant pas les vêtements adéquats. Cette parabole met en avant le fait que même s'il n'y en avait qu'un, il ne pourrait pas passer inaperçu aux yeux de Dieu. Le livre de l'apocalypse nous montrant qu'ils sont malheureusement bien plus nombreux.
(* 1 Pierre 5.13 : L'Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils)
L'origine du problème tient donc dans ce que nous nous considérons par défaut comme devant être les destinataires de ce que la Parole de Dieu dit. C'est un raccourci tragique pour de nombreuses personnes. La réalité est que le seul message qui soit destiné aux non-croyants est celui de la repentance. Tout le reste des messages est destiné aux disciples de Jésus. La question étant donc de savoir si nous en sommes. Le simple fait de s'intéresser à la Parole de Dieu est déjà un signe particulièrement positif. Tout se situe cependant au niveau de la toute première étape de notre vie avec Jésus.
a) La présentation du choix.
De nos jours, le choix de suivre Jésus ou non est présenté d'une manière volontairement imprécise. La conception même de l'évangélisation est faussée par les expériences humaines malheureuses du passé. La désobéissance n'est pas nouvelle, le problème c'est de ne pas résoudre ses conséquences.
Si la présentation de Jésus est volontairement imprécise, c'est parce que des générations de croyants, ne faisant, depuis très longtemps, pas ce qu'il fallait, se sont inspirés les unes des autres. La situation actuelle est donc la conséquence du passé, et non la mise en pratique de ce que dit la Parole de Dieu. Il suffit de regarder le schéma récurrent qui ressort de l'observation des assemblées pour réaliser que le Saint-Esprit n'est plus sollicité pour autre chose que pour justifier l'appellation "église", mais certainement pas pour la diriger. Le problème est de taille, parce que le livre de l'Apocalypse nous dit : Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens (Apocalypse 22.17), mais si la présence de l'Esprit Saint dans les assemblées n'est que nominative, alors elles ne pourront pas s'unir à l'Esprit pour appeler le Seigneur, parce qu'elles ne sont pas l'épouse. L'Esprit et l'épouse parlent d'une même voix.
Il existe une théorie qui dans la réalité est utilisée en permanence. Elle s'appelle le "Nudge". Cela consiste à modifier votre environnement sonore ou visuel dans le but d'influer sur votre comportement. Dans la vie de tous les jours, c'est une pratique permanente, elle se retrouve bien évidemment dans les publicités, mais également dans l'agencement des mobiliers urbain, ou des lignes peintes au sol pour influer sur la direction que vous prendrez, ou même de l'utilisation de certaines couleurs plutôt que d'autres pour générer des émotions prédéfinies. L'un des exemples les plus "amusants" c'est la fausse mouche au fond des urinoirs, qui a fortement accru la "précision des tirs". La tristesse dans tout cela, est essentiellement qu'une fois de plus, les assemblées regardent le monde et s'en inspirent pour leur organisation. Si vous faites attention aux prédications que vous trouverez en ligne, et peut-être même dans vos assemblées, vous remarquerez que tout est fait pour vous influencer. Entre le pasteur qui vous demandera de répéter certains mots, qui vous demandera de proclamer sur votre voisin ce qu'il vient de dire, ou, et c'est encore plus flagrant, sur les accentuations musicales dans les moments clés de la prédication.
Le Saint-Esprit n'est plus sollicité, majoritairement parce que les assemblées sont tellement éloignées de Dieu, qu'elles se retrouvent devant deux possibilités. Rechercher Dieu, ou trouver un palliatif. L'option choisie a malheureusement été le palliatif. Le volume sonore, continuant d'augmenter aux moments que l'équipe dirigeante a décidé de considérer comme "clés", en est le signe évident. Il s'ensuit que ces méthodes de contrôle fonctionnant forcément, les mouvements qui les utilisent grandissent, et les plus petites assemblées, voyant cela, identifient faussement cette réussite humaine comme une réussite spirituelle et la copient. Si ces pratiques ne sont pas nécessairement trop présentes dans nos assemblées françaises, elles s'y retrouvent de plus en plus.
Dieu n'est plus qu'un invité dans ces assemblées, or, il n'est pas question d'inviter Dieu lors de nos assemblées, au contraire, il faut bien comprendre que c'est Dieu qui nous invite à nous assembler en sa présence. Cette distinction peut paraître minime, mais elle est majeure. Si nous nous réunissons et qu'ensuite nous invitons Dieu, alors nos assemblées sont charnelles, et Dieu n'y a donc pas sa place, par contre, si nous répondons à l'appel de Dieu, alors c'est spirituellement que nous nous réunissons, et nos assemblées sont spirituelles. Dieu n'est pas invité chez nous, nous sommes invités chez lui. C'est celui qui invite qui définit le programme.
Le problème lorsque vous croyez inviter Dieu dans vos assemblées, c'est que vous vous placez collectivement comme le centre de ce qui se passe, alors que si vous comprenez que vous êtes invités dans la présence de Dieu, c'est Dieu qui est le personnage principal. Pour ajouter à cette folie, lorsque quelqu'un vient chez vous, vous vous préparez généralement moins que lorsque vous vous rendez chez quelqu'un. La plupart des croyants ne se sont pas préparés autrement que physiquement avant de se rendre à l'assemblée. En d'autres termes, ils vont passer du temps à choisir leurs costumes, mais presque personne ne passera de temps dans la prière afin de se préparer spirituellement à une rencontre qui devrait être spirituelle. Cela va résulter en un parterre de croyants, tiré à quatre épingles mais en manque spirituel, qui vient découvrir ce que le pasteur leur a concocté, au lieu d'avoir une assemblée triomphante, composée de croyants qui se réunissent pour rendre gloire à Dieu, et prêt pour ce qu'il a préparé pour eux.
Si vous avez besoin d'inviter Jésus lorsque vous vous réunissez, alors c'est que cette Parole de Jésus ne vous concerne pas :
- Matthieu 28.20 : et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.
Le vrai croyant n'est jamais séparé de Jésus. Lorsque Jésus nous dit qu'il est avec nous tous les jours, il ne dit pas qu'il le serra les bons jours, mais que les mauvais, il nous laissera en attendant qu'on se reprenne. Il est toujours avec nous, si vous avez besoin de l'inviter, c'est qu'il n'est pas avec vous. Ca peut sembler anodin, mais ça se rattache à vos croyances, et à votre conception même de qui est Dieu. En l'invitant, vous indiquez croire qu'il pourrait ne pas être à vos côtés en permanence.
C'est donc cette séparation entre une église qui se tient en permanence dans l'Esprit et une église qui se tient en permanence dans la chair qui provoque la modification de la présentation du choix.
Le choix ne change pas, ça n'est que sa présentation qui change, mais il se trouve que Dieu ne nous a pas laissé sans indication sur la méthode.
b) La présentation selon l'église de la chair.
Devant l'inexactitude scripturaire, d'autant plus systématique que ceux qui présentent le choix en question ne font pas de recherches préalables dans la Parole, nous nous retrouvons avec des désobéissances claires qui ne peuvent pas être accompagnées par le Saint-Esprit. Le roi David avait fait la même erreur, il a cru que ses expériences personnelles seraient suffisantes pour permettre d'organiser la montée de l'arche de l'alliance à Jérusalem. Ses intentions étaient bonnes, mais la réalisation a été catastrophique, et non seulement un homme en est mort, mais au-delà de ça, l'arche de l'alliance n'est pas rentrée à Jérusalem. On peut accuser Uzza d'avoir posé la main où il ne fallait pas, mais le responsable, c'est David qui, non seulement en tant que roi, mais également en tant qu'organisateur de "l'évènement", n'a pas pris la mesure de ce qu'il était en train de faire. C'est David qui a mis Uzza en position de commettre son erreur. Les bonnes intentions du roi n'étaient pas suffisantes, il y a un ordre dans lequel les choses doivent toujours se faire avec Dieu, et le roi David va l'apprendre à ses dépens.
Dans les temps où nous entrons, la présence de Dieu va se faire de plus en plus forte, et des erreurs aussi grossières risquent fort d'avoir des conséquences similaires. L'évangile de la prospérité, qui nous présente l'homme comme le centre de tout, est partiellement responsable d'une église basée sur les émotions et non sur la Parole de Dieu.
Cette église des émotions c'est la version qu'aurait donné le règne du roi David s'il n'avait pas appris de son erreur. Bien que les émotions soient importantes, le peuple de Dieu a oublié que ce qui compte, ça n'est pas les nôtres, mais celles de Dieu. Les émotions de Dieu sont un langage, et c'est elles que nous devons ressentir. Gardons à l'esprit que Jésus : ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement (Jean 5.19*). Cette affirmation faite par Jésus n'est pas circonstancielle, elle est toujours vraie et éclaire chaque chose qu'il a accompli. Pourtant on lit dans l'évangile selon Luc un détail intéressant concernant la résurrection du fils de la veuve à Naïn :
- Luc 7.13 : Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit: Ne pleure pas!
Ce passage nous dit qu'il a agi par compassion. Pourtant en l'entrecoupant avec celui que je venais de citer, on obtient le fait qu'il a agi parce que le Père le lui a dit, d'une manière ou de l'autre. La manière en question dans cet exemple de la veuve de Naïn, c'est que le Père lui a parlé par une émotion. L'émotion que le Fils a ressentie venait du Père, sinon, Dieu est menteur. Donc oui, les émotions sont importantes, mais il est impératif de comprendre que nos émotions sont une manifestation de la chair, c'est pour cela que deux personnes en face d'un même évènement peuvent ressentir des émotions contrastées. Les émotions de Dieu de leurs côtés, sont basées sur l'esprit parce que Dieu est esprit. Il est donc primordial pour les croyants de s'appuyer sur les émotions, mais pas sur les nôtres, sur celles de Dieu.
(* Jean 5.19 : Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement).
Les intentions sont une bonne chose, bien souvent elles viennent de Dieu, par contre les hommes, fort de ce qu'ils viennent de recevoir ne cherchent pas plus loin, ils foncent, font n'importe quoi, et camouflent leurs échecs en victoires, trompant leur monde et se trompant eux-mêmes, devenant un exemple pour d'autres qui feront les mêmes erreurs. Lorsque l'on reçoit de Dieu l'envie de faire quelque chose, la première étape consiste à chercher dans sa Parole ce qu'il en dit. C'est l'étape que le roi David avait oubliée et dans laquelle il s'est plongée pour finalement pouvoir amener l'arche de l'alliance à Jérusalem.
Le choix qui est présenté aux non-croyants souffre du même problème. Des croyants, qui s'en remettent plus à la psychologie qu'à la Parole de Dieu, font le choix de ne présenter que ce qui est arrangeant et qui pourra séduire. Parce que le problème est là : La séduction.
Ne connaissant que très peu la Parole de Dieu, ces croyants font avec les quelques versets qu'ils connaissent, sans chercher le fond de la pensée de Dieu. Il en résulte la présentation d'un Dieu Amour, qui pardonne, qui aide, qui soutient ... Bien sûr que ces choses sont vraies, mais les discours sont trompeurs, et ils le sont volontairement, parce qu'ils omettent, par choix, de préciser certains points.
Finalement, les assemblées se remplissent de personnes qui, parce qu'elles ont répété une prière qui leur était dictée, pensent qu'elles sont sauvées. C'est triste, mais pour la plupart, elles sont autant perdues qu'avant, sauf que désormais plus personne ne viendra vers elles.
Et tout cela vient d'un choix qui n'est pas présenté correctement. Dans le but de convertir le plus de monde possible, les croyants en arrivent à éviter de rendre un "choix éclairé" possible. Ils se sentent obligés de dissimuler la vérité, dans le but de présenter la lumière du monde, et ne réalisent même pas l'ironie.
c) Les incroyants ne peuvent pas comprendre la Parole.
On voit de plus en plus de personnes qui essayent d'argumenter pour démontrer que la Parole de Dieu est la vérité, mais cette façon de faire n'est pas de Dieu, et si elle n'est pas de Dieu, il semble évident de qui et d'où elle vient. Si la Parole se démontrait, la foi en Dieu serait inutile. Ces croyants essayent de frayer avec le monde et tentent d'utiliser leurs méthodes pour les convaincre. Cependant, si vous allez sur le terrain de l'ennemi, vous quittez celui de Dieu. Dieu ne participera pas à votre désobéissance, il se contentera d'y assister. Quant à vous, non seulement vous ne pouvez convaincre personne, mais vous vous exposez gravement, en sortant de la protection de Dieu par votre désobéissance, et ce, pour convaincre des personnes qui ne veulent pas être convaincues. Ce sera toujours les mêmes questions : pourquoi la souffrance ? Pourquoi le mal ? Pourquoi il n'empêche pas ceci ? Pourquoi il n'empêche pas cela ? Et bla bla bla ... Si ce sont toujours les mêmes questions, c'est parce qu'ils se moquent complètement des réponses, ils s'amusent à vous regarder vous enliser lentement et prennent plaisir à vous faire devenir comme eux.
La Parole de Dieu est sainte, et en tant que telle, elle mérite des égards. Jésus nous disait dans l'évangile de Matthieu : Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent (Matthieu 7.6). La Parole de Dieu est faite pour ses enfants, et pour personne d'autre. La seule exception, c'est le message de la repentance, et ce, parce que c'est écrit.
Jésus avait l'habitude de parler en parabole au peuple, donc à ceux qui ne le suivaient pas, ensuite, il prenait ses disciples à part et leur expliquait ses paroles. Toujours dans ce même évangile de Matthieu, nous avons une situation où les disciples s'étonnent de ce fait et demandent à Jésus pourquoi il agit de la sorte. Au verset 10 du 13° chapitre, ils lui posent la question suivante : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? La réponse est éloquente :
- Matthieu 13.11 : Jésus leur répondit: Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné.
Les paroles même de Jésus attestent non seulement que la Parole de Dieu est pour ceux qui le suivent, mais également que ce don leur est exclusif. Cela ne leur a pas été donné, signifiant très clairement qu'ils n'ont aucun moyen de comprendre, et cette impossibilité est issue de Dieu lui-même. C'est le travail du Saint-Esprit en nous qui rend possible notre compréhension de la Parole. Pour les incroyants elle est et restera un mystère. Tenter de l'expliquer à des non-croyants, c'est s'opposer à Dieu qui n'a pas voulu que ce soit possible, ce qui nous est montré autant dans les actions de Jésus que dans ses paroles. Jean ne nous disait-il pas que : la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue (Jean 1.5) ? Et Pierre de poursuivre : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (1 Pierre 2.9).
Jean nous dit que la lumière a luit dans les ténèbres, ce qui signifie que Jésus s'est présenté aux incroyants, il est allé vers eux, mais ces derniers l'ont rejeté, et la suite de ce refus, c'est que les incroyants, dont nous étions, doivent être appelés des ténèbres vers la lumière. C'est ce que nous annonçait déjà Jérémie :
- Jérémie 15.19-21 : C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel: Si tu te rattaches à moi, je te répondrai, et tu te tiendras devant moi; Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche. C'est à eux de revenir à toi, Mais ce n'est pas à toi de retourner vers eux. Je te rendrai pour ce peuple comme une forte muraille d'airain; Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas; Car je serai avec toi pour te sauver et te délivrer, Dit l'Éternel. Je te délivrerai de la main des méchants, Je te sauverai de la main des violents.
Les textes sont clairs, c'est aux incroyants de venir vers les croyants. Le problème c'est que quand un croyant lit ou entend ça, il imagine que cela signifierait que nous sommes censés rester cloîtrés dans nos supposées "églises". Il y voit donc une contradiction avec : Allez, faites de toutes les nations des disciples ... (Matthieu 28.19) et il oublie aussitôt, préférant continuer sur sa lancée. La solution de facilité passe toujours par le fait de ne pas regarder dans la Parole pour savoir ce que Dieu dit. En l'occurrence, le tableau qui nous est présenté dans le livre des Actes est éloquent :
- Actes des Apôtres 2.46-47 : Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés.
La précision de ce qu'ils trouvaient grâce auprès du peuple n'est en rien le signe d'une prédication, mais celui qu'ils faisaient de bonnes actions autour d'eux et que les incroyants en étaient rendus à devoir le reconnaître. Finalement, ils ne convertissaient personne, c'est le Seigneur qui s'en chargeait, ce même Seigneur qui disait dans Matthieu : Allez, faites de toutes les nations des disciples ... confirmant, ce faisant, le fait qu'il ne parlait pas de témoigner aux incroyants par des Paroles, mais par nos comportements et que, faisant ainsi naître la soif en eux, le Seigneur pourrait y répondre et faire la boucle avec ce que je disais plus haut concernant le passage de l'épître de Pierre. Ce sont les ténèbres qui doivent venir vers la lumière.
Ce que je viens d'expliquer devrait être une évidence pour tous les croyants. Si ça ne l'est toujours pas, alors regardons ce que Jésus nous dit concernant la venue de son Esprit qu'il enverra une fois monté au ciel :
- Jean 16.8-11 : Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.
C'est au Saint-Esprit de convaincre le monde, et il est trois domaines dans lequel il va le faire, le péché, la justice et le jugement. Bien sûr les mauvaises langues diront que nous devons le convaincre dans tous les autres domaines, mais ces langues-là sont fourchues et nous savons bien qui parle à travers elles. Bien qu'il serait possible de détailler la signification exacte de ce passage, tout ce qui compte ici, c'est que les domaines que le Saint-Esprit leur révélera, se limitent au péché, à la justice et au jugement, alors qu'en ce qui nous concerne, il nous conduira dans toute la vérité. En limitant le champ de ce qu'ils peuvent recevoir au péché, à la justice et au jugement, Dieu, à travers Jean, fixe les bornes de ce que nous pouvons leur annoncer, soit :
- Le péché : leur nature pécheresse, en accord avec les écrits de Jean nous révélant que le péché est d'avoir refusé le Fils de Dieu,
- La justice : qui est un attribut appartenant exclusivement à Dieu et qui trouve, dans le sacrifice de Jésus, sa plus belle démonstration,
- Le jugement : qui est réservé aux incroyants puisque les enfants de Dieu en sont exclus.
Dit plus simplement, cela consiste à leur révéler leur nature (le rejet de Dieu), ainsi que la miséricorde de Dieu avec le sacrifice (la justice), et le jugement à venir (le jugement). Tout cela étant résumé en un seul verset de l'évangile de Matthieu : Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 4.17).
Dieu souhaite que tous puissent comprendre sa Parole, mais il y a des étapes, et s'abandonner à lui est indispensable pour que ce soit possible. Nous devons donc apporter aux incroyants le seul message que Jésus nous ait autorisé à leur apporter. En véhiculer un autre c'est désobéir, et la désobéissance ne produit rien de bon. Dans l'intervalle, rappelons-nous cette parabole dans laquelle Jésus met en scène Abraham : Et Abraham lui dit: S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait (Luc 16.31). C'est donc à la Parole de Dieu qu'ils doivent se soumettre, et cette même Parole nous dit de les appeler à la repentance.
d) La boucle.
Nous ne pouvons que reproduire ce que nous sommes, c'est pour cela que nous devons nous analyser chacun personnellement, parce que, quoi que nous fassions, c'est ce que nous allons reproduire. La première question n'est donc pas : Comment leur annoncer Jésus ? Mais comment l'avons-nous reçu ? Rappelons-nous qu'au temps des apôtres du Seigneur, accepter Jésus revenait systématiquement à être rejeté de la société. Cela ne signifie pas que nous devions nous regarder en nous disant que parce qu'on nous rejette alors c'est que nous sommes sur le droit chemin, ni l'inverse. On peut être rejeté pour des raisons valables, et accepté pour des mauvaises. Ce qu'à minima ça devrait nous faire prendre en compte, c'est qu'accepter Jésus s'accompagne d'évidences que la Parole de Dieu met en avant. Ces dernières se trouvent pour partie dans l'évangile selon Jean :
- Jean 15.18-20 : Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. 20 Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
Le but n'est pas de faire peur, mais de regarder la vérité en face. Accepter Dieu dans sa vie a des conséquences qui nous sont annoncées. Ne pas le croire, c'est ne pas croire ce que la Parole nous dit, et rien que cela remet sérieusement en question notre sincérité avec Dieu. Peu importe les efforts que nous pourrions faire, les inconvertis nous haïssent ou nous haïront. Vous avez beau en connaître, en côtoyer qui sont amicaux. La seule question qui se pose consiste uniquement à se demander si la Parole de Dieu est la vérité. Si elle l'est, alors il faut garder à l'esprit qu'ils ont haït Jésus sans aucune raison (Jean 15.25 : Mais cela est arrivé afin que s'accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m'ont haï sans cause ➡️ tiré du psaume 35.7), et qu'ils nous haïront de la même manière (Jean 15.18).
Tout ce que je dis, c'est que chacun devrait s'observer lui-même et regarder sa relation personnelle avec Dieu en face, objectivement. Sans regarder son voisin pour en conclure qu'on est trop éloigné parce que l'autre semble plus proche, ou qu'on est tranquille parce qu'on a l'impression d'être plus proche qu'un autre. Nous devons être honnêtes avec Dieu et simplement lui demander de pointer ce qui doit être changé en nous. Ca n'est pas grave que le début n'ait pas été conforme, ce qui l'est c'est de ne pas dépasser ce stade. Il faut comprendre que la conversion, et donc la nouvelle naissance, sont issus d'une rencontre, et si elle n'a pas réellement eu lieu, alors il faut savoir que c'est la volonté de Dieu qu'elle ait lieu. Il attend uniquement que ce soit également notre réelle aspiration.
e) Les croyants ne sont pas meilleurs que les incroyants.
Enfin, rapidement, il convient de rappeler quelque chose de fondamental. Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les non-chrétiens. Il faut garder à l'esprit que ce qui nous sauve, c'est d'avoir accepté Jésus, pas d'être meilleur que qui que ce soit. Il est d'autant plus important de le comprendre que ce que nous pensons transparaît presque toujours dans ce que nous sommes et dans la manière dont nous disons les choses.
Il faut comprendre que si vous parlez à un inconverti, il y a une possibilité non négligeable qu'il soit bien mieux loti que vous ne l'êtes. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, Dieu donne et enlève à qui il veut. C'est pour cela que le message de la repentance n'inclut pas la richesse, mais parle uniquement de péché, de justice et de jugement.
3 - Dieu est bon.
Prétendre que Dieu est bon et le comprendre sont deux choses différentes.
Le problème est toujours le même, pour les croyants, Dieu est bon tant qu'il fait des choses qu'ils considèrent eux aussi comme bonnes. Ils arrivent donc assez rapidement devant une impasse. Comment expliquer certains passages, comme celui où le roi Saül est saisi d'un mauvais esprit ?
- 1 Samuel 16.14 : L'esprit de l'Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Éternel.
La réalité est que Dieu est effectivement toujours bon (Psaumes 100.5). Il est le rempart qui empêche satan de ravager et de détruire la création. Dans le cas de Saül, son comportement était un rejet ouvert de Dieu, et cette scène c'est le moment où Dieu cesse de le protéger.
Dieu est à l'origine de toute chose parce qu'il a créé toute chose, le problème c'est l'homme. Dieu ne cherche pas à se dissimuler, il agit avec justice et ne se cache pas. Ce qu'il fait, il le fait avec droiture. Quand la Parole dit que Dieu fait quelque chose qui a l'air mauvais, c'est simplement qu'il cesse de faire que cela n'arrive pas, parce qu'il ne prend pas les décisions à notre place.
C'est ça que toutes les personnes qui demandent 'pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance ?...' ne comprennent pas. C'est un acte de bonté de la part de Dieu de permettre à l'homme de prendre ses propres décisions. L'évidence montre qu'elles sont terribles, mais nous avons le monde que nous avons construit. Dieu aurait pu tourner le dos et nous laisser dans la fange que nous avons construite, mais il est resté, et il nous a dit comment faire pour en sortir. S'il faisait les choses par la force, tout le monde se plaindrait en le traitant de tyran. Ce que veulent les hommes, c'est un 'dieu/larbin/femme de ménage', qui vienne balayer nos détritus tout en continuant de nous laisser tout salir.
Dans sa bonté, il continue de préparer le retour de son Fils Jésus. Là se trouve une autre incompréhension sur sa bonté.
Les croyants pensent que Dieu va condamner des hommes à l'enfer, mais c'est faux. Une fois de plus, Dieu ne fait rien de ce genre. Il est impératif de le comprendre pour comprendre sa Parole tout comme il est impératif de comprendre sa Parole pour mieux le comprendre. S'attacher à sa Parole nous permet de le comprendre partiellement et cette partie que nous comprenons nous éclaire un peu plus la Parole, dans un cercle vertueux. La réalité c'est que les hommes choisissent où ils iront. Mais on ne choisit pas le score d'un match sportif après le match. Jésus revient chercher ceux qui l'auront accepté et choisi, il ne force personne à le suivre. Ceux qui le refusent seront simplement privés de sa présence, non pas parce que Dieu ne serait pas bon, mais parce qu'ils ont choisi de ne pas vouloir de lui. C'est justement parce que Dieu est bon, que les gens peuvent aller en 'enfer'. Cela peut paraître étrange, mais il respecte le choix de chacun.
Dans notre quotidien, il faut comprendre que si nous lui appartenons, tout ce qui arrive dans notre vie ainsi que tout ce qui n'arrive pas, est un signe de sa bonté, que cela nous fasse plaisir ou non. De même, dans la Parole de Dieu, peu importe ce que nous comprenons ou ce que nous ne comprenons pas, chaque annonce, chaque prophétie, est un signe de sa bonté. Si nous ne comprenons pas en quoi, c'est simplement que nous n'avons pas encore compris quelque chose.
Il convient de parcourir sa Parole en sachant qu'il est forcément bon, dans le cas contraire, certaines compréhensions deviennent impossibles.
4 - Satan est mauvais.
Pour anodine que cette remarque semble être, il se trouve qu'elle ne l'est pas tant que cela. De la même manière que nous proclamons la bonté de Dieu sans réellement la comprendre, nous faisons de même avec la méchanceté de son opposant. Or, si Dieu ne change pas, satan ne le peut pas plus, parce qu'ils vivent dans le spirituel, où le temps n'existe pas, et changer s'inscrit toujours dans le temps. Ce qu'il est, il l'a toujours été. Ce que nous disait Jésus dans l'évangile selon Jean :
- Jean 8.44 : Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
Dans ce verset, satan est présenté comme meurtrier et menteur. Meurtrier étant ce qu'il a fait, menteur étant ce qu'il est. C'est en mentant à Eve qu'il a planté la graine qui l'a poussé à faire le choix du mauvais arbre, et donc, ultimement, à mourir.
Donc satan est mauvais, et nous ne le comprenons pas autant que nous le pensons. J'en veux pour preuve le nombre de situations où nous le choisissons au-dessus de Dieu. Combien de fois n'avons-nous pas pris la parole alors que nous savions devoir le faire, avons-nous fait des raccourcis lorsque nous n'aurions pas du, sommes-nous restés avec des amis dont le discours confinait au blasphème, avons nous acceptés des pensées que nous n'aurions pas dues.
Dans chacun de ces cas, nous avons fait le mauvais choix, et Jésus nous disait que : quiconque aura honte de (lui) et de (ses) paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges (Marc 8.38).
Le but n'est pas de s'accabler soi-même, il faut bien comprendre que la vie de disciple est une progression. Simplement, il ne faut pas se voiler la face sur nos mauvais choix, parce que cela risque fort de nous desservir. Il faut comprendre ce que nous faisons pour comprendre où nous en sommes. Il faut prendre cette information pour ce qu'elle est, c'est-à-dire une information, et surtout pas un jugement. Satan continuera de nous murmurer de mauvais conseils, dans le but de provoquer notre mort spirituelle, parfois nous l'écouterons, et parfois non, mais il continuera de murmurer d'autant plus souvent que nous continuerons de l'écouter avec laxisme. Nous devons continuer de progresser en sachant que de temps à autre, nous ferons le mauvais choix. Nous ne devons pas nous en satisfaire, mais continuer de laisser l'Esprit de Dieu nous changer et continuer notre route sur le seul chemin qui existe (Je suis le chemin, la vérité et la vie : Jean 14.6). Sachant que nos efforts à refuser ses sollicitations produiront toujours une diminution de ces dernières, mais jamais une disparition définitive. Lorsqu'il comprendra que notre vigilance aura suffisamment grandi, il s'éloignera et attendra une faiblesse, que ce soit de la fatigue, de la lassitude n'a pas d'importance, il attendra une invitation, une faille, un moment favorable (Luc 4.13 : Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable). Et ce moment viendra, ensuite il vous accusera. Contentez-vous de savoir que Dieu ne vous juge pas, tous nous faiblissons la différence se situe entre ceux qui remettent leur affaiblissement à Dieu et les autres. Lorsque Jésus a faibli, il s'en est remis au Père, et : un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier (Luc 22.43). Satan essayera de vous faire croire que vous ne pouvez vous présenter devant Dieu que lorsque vous êtes en pleine forme, il ment. Présentez-vous quelle que soit la condition, quelle que soit la situation, quel que soit votre état de l'instant. Un père est heureux que son enfant aille bien, et il se réjouit lorsque son enfant a suffisamment confiance en lui pour lui confier ses problèmes. Il ne vous jugera pas, il jugera ce qui vous tracasse.
Satan continuera de semer de l'ivraie parmi le bon grain*. Il ne sème pas dans le monde, parce que le monde lui appartient déjà. Depuis le commencement dans le jardin, il a toujours fait la même chose, distiller discrètement des pensées qui donnent à l'être humain l'idée de se considérer comme capable de décider par lui-même. Ca n'est pas une faute d'avoir une mauvaise pensée, c'en est une de l'accepter et de la laisser s'installer. Un peu comme si satan nous offrait un livre mais que nous étions ceux qui doivent décider si nous le mettons dans notre bibliothèque ou non.
(* Matthieu 13.25 : Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla).
Ce qu'il faut donc garder à l'esprit est le fait que satan soit mauvais. Comprendre que Dieu est bon nous pousse à comprendre que même lorsque qu'il fait en nous, ou avec nous, quelque chose qui nous déplaît de prime abord, la finalité sera toujours à sa gloire. De la même manière, nous devons comprendre que tout ce qui n'est pas de Dieu a pour destination son adversaire, même lorsque c'est la chair qui parle. Et lorsque les choses nous plaisent, si elles ne sont pas conformes à ce que nous dit la Parole de Dieu, la finalité sera toujours à notre désavantage et à la gloire de l'adversaire. Nous pensons que ce que nous faisons est anodin, mais ce sont autant des proclamations que nos paroles. Lorsque nous faisons l'une des choses dont je parlais auparavant, nous proclamons, autant auprès des hommes que du monde spirituel. Lorsque vous restez avec des blasphémateurs dans une soirée, vous proclamez auprès d'eux que leurs propos ne vous dérangent pas tant que cela, et quand bien même vous feriez une remarque mais resteriez en leur compagnie, tout ce qu'ils comprendraient c'est que cela ne vous dérange pas autant que vous le dites, et en plus de rester avec des blasphémateurs, vous passeriez en plus pour menteurs. Satan gagne sur tous les tableaux.
Evidemment que la conversion, l'acceptation de croire et de suivre Jésus, a des conséquences, et presque plus personnes ne le réalise. Justement pour les raisons que je mettais en avant plus tôt. Les conversions sont molles, et donc les croyants également.
Les traits qui caractérisent satan et ceux qui l'écoutent ne sont pas nécessairement ceux que l'on imagine. Ainsi, des notions comme la tolérance et l'amour, que nous classerions d'office dans les notions venant de Dieu, ne le sont pas autant qu'on le pense. La tolérance n'est jamais de Dieu, elle est purement de satan. 'Tolérer' ça n'est pas accepter une personne malgré ses travers, ça c'est partiellement la définition de la grâce. 'Tolérer' c'est accepter une personne ET ses fautes. Or Jésus nous accepte malgré nos fautes et son Esprit nous aide à nous en séparer, parce qu'elles ne seront jamais acceptées. C'est pour cela que la tolérance est ennemie de la grâce. L'amour, de la même manière, quand il est du monde n'est pas une version amoindrie de celui de Dieu, c'est autre chose, de pervers. Ainsi, méfions-nous toujours de ceux qui parlent de tolérance, et prenons garde que ceux qui parlent d'amour parlent bien de celui de Dieu.
Satan pervertit toute chose, et nos compréhensions en premier.
Aussi infimes que puissent sembler être les compromis ils ont toujours la même finalité. Ce sont des graines, ils pousseront et deviendront des plantes vivaces.
Il est assez facile de trouver des moyens de rattacher les points qui suivent entre eux, j'ai préféré cependant les séparer dans l'intention de mieux les différencier. Ce sont des bases sur la manière non seulement de comprendre la Parole de Dieu, mais également de comprendre le royaume de Dieu, donc la manière dont nous devons être et percevoir les choses.
Si nous les mettons en pratique, elles nous aideront à privilégier le fond sur la forme et à grandir.
5 - La vérité et l'apparence.
C'est amusant de voir cette opposition. Il est assez fréquent de chercher une confirmation de ce que l'on croit déjà ou de ce qui nous arrange, plutôt que la vérité. Ca peut sembler étrange, pourtant l'une des raisons pour lesquelles des problèmes de compréhension surviennent tient assez fréquemment en ce qu'on n'ouvre pas la parole pour savoir ce qu'elle dit mais pour trouver un passage qui confirme ce que l'on pense. C'est ce qui amène fréquemment au détournement de certains passages.
Jésus nous le disait clairement dans l'évangile selon Jean, Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice (7.24). Ce qui signifie deux choses, la première étant que nous avons l'obligation de juger (Zacharie 8.16*), et ensuite que nous devons le faire selon la justice, ce qui est une façon de dire "selon les critères de Dieu". Le faire selon nos critères c'est le faire selon la chair, donc selon les apparences.
(* Zacharie 8.16 : Voici ce que vous devez faire : dites la vérité chacun à son prochain; jugez dans vos portes selon la vérité et en vue de la paix).
Juger selon la justice c'est juger selon la vérité de Dieu. Ce qui place l'opposition justice/apparence dans un rapport vérité/mensonge.
Etant humain, les apparences sont obligatoirement parties intégrante de ce que nous sommes. Ca ne légitime rien, et ça reste donc une mauvaise chose. Par contre il faut comprendre que ce sera toujours un danger, un piège dans lequel nous pouvons tomber. La faiblesse de la chair qui s'oppose aux bonnes dispositions de l'esprit.
La Parole de Dieu n'est pas avare d'exemples sur ce sujet, dans un sens comme dans l'autre, et la simplicité de forme que revêtent certaines situations dissimule souvent une complexité d'interprétation. Autrement dit, certaines évidences qui transparaissent dans les apparences sont souvent ennemies de la vérité qui émanait de Dieu.
a) Comment réagirions-nous ?
La Parole de Dieu donne les bases de ce que devrait être la vie du croyant. Parallèlement, elle présente de nombreuses situations qui sont des exceptions et qui ne doivent pas nous pousser à croire que nous en serions par voie de fait, mais que la possibilité que nous faisions face à l'une d'entre elle soit toujours présente. Le seul moyen étant de regarder au-delà des apparences.
▶️ Nous lisons certaines choses et ne nous posons généralement pas toutes les questions qu'elles sous-tendent. Qu'elle serait notre réaction si soudainement, quelqu'un qui ne se caractérisait spirituellement d'aucune manière, se déshabillait, se mettait à prophétiser nu comme un ver, et finissait par se jeter à terre pendant d'interminables heures. Le monde y verrait probablement une expression artistique révolutionnaire, mais quelle serait la position des croyants ? Possession ou acte divin ? Pourtant, dans le cas de Saül, il nous est bien précisé que l'esprit de Dieu était sur lui :
- 1 Samuel 19.23-24 : Et il se dirigea vers Najoth, près de Rama. L'esprit de Dieu fut aussi sur lui; et Saül continua son chemin en prophétisant, jusqu'à son arrivée à Najoth, près de Rama. 24 Il ôta ses vêtements, et il prophétisa aussi devant Samuel; et il se jeta nu par terre tout ce jour-là et toute la nuit. C'est pourquoi l'on dit: Saül est-il aussi parmi les prophètes ?
Et ça n'est pas une question d'époque, la leur étant bien moins laxiste sur ce point que ne l'est la nôtre.
▶️ De la même manière, que se passerait-il si un frère, à qui Dieu ne s'était jamais adressé auparavant, allait voir son pasteur pour lui annoncer que Dieu lui aurait dit d'épouser une prostituée ? Si on peut douter de la forme de la réponse qui serait donnée à ce frère, on peut aisément s'accorder sur le fond. Pourtant c'est la situation exacte d'Osée, fils de Beéri. Le texte nous disant bien que c'est ce que l'Eternel lui a dit de faire, tout comme il nous précise que c'était la première communication de Dieu envers son serviteur Osée :
- Osée 1.2 : La première fois que l'Éternel adressa la parole à Osée, l'Éternel dit à Osée: Va, prends une femme prostituée et des enfants de prostitution; car le pays se prostitue, il abandonne l'Éternel !
Et quelle serait notre propre réaction, non pas si l'Eternel le demandait à un frère, mais si c'est à nous qu'il le demandait ? Verrions-nous là la directive de l'Eternel ou la rejetterions-nous comme ne pouvant pas l'être ?
Ces deux cas venaient de l'Eternel, mais parfois ça n'est pas le cas, et la nécessité de juger correctement est impérative parce que les conséquences peuvent être lourdes.
▶️ Ainsi, lorsque Josué a été confronté aux Gabaonites, ces derniers ont maquillé leur apparence pour simuler un long voyage et dissimuler leur proximité géographique. Il va en résulter une alliance coupable qui aura des répercussions jusque lors du règne de David alors que les fils de Saül devront mourir pour suite de la rupture de cette même alliance par leur père.
▶️ De la même manière, lorsque le prophète de Bethel parlera au prophète de Juda, croire dans les apparences mènera le prophète de Juda à sa perte. Deux choses doivent être comprises dans le passage relatant cet évènement, chacune éclairant l'autre. L'instant dont il est question consiste en une mensongère affirmation du prophète de Béthel qui n'aurait pas dû atteindre le prophète de Juda, mais qui pourtant l'a fait.
- 1 Rois 13.16-18 : Mais il répondit: Je ne puis ni retourner avec toi, ni entrer chez toi. Je ne mangerai point de pain, je ne boirai point d'eau avec toi en ce lieu-ci ; 17 car il m'a été dit, par la parole de l'Éternel : Tu n'y mangeras point de pain et tu n'y boiras point d'eau, et tu ne prendras pas à ton retour le chemin par lequel tu seras allé. 18 Et il lui dit : Moi aussi, je suis prophète comme toi ; et un ange m'a parlé de la part de l'Éternel, et m'a dit : Ramène-le avec toi dans ta maison, et qu'il mange du pain et boive de l'eau. Il lui mentait.
Si cette affirmation a pu atteindre le prophète de Juda, c'est justement parce qu'il s'est attardé sur les apparences et s'est détaché de la justice, donc de la vérité. Pourtant, le prophète de Juda n'avait aucun problème pour rejeter l'invitation du roi Jéroboam quelques instants auparavant, alors qu'elles étaient fondamentalement identiques.
- 1 Rois 13.7-9 : Le roi dit à l'homme de Dieu: Entre avec moi dans la maison, tu prendras quelque nourriture, et je te donnerai un présent. 8 L'homme de Dieu dit au roi: Quand tu me donnerais la moitié de ta maison, je n'entrerais pas avec toi. Je ne mangerai point de pain, et je ne boirai point d'eau dans ce lieu-ci ; 9 car cet ordre m'a été donné, par la parole de l'Éternel : Tu ne mangeras point de pain et tu ne boiras point d'eau, et tu ne prendras pas à ton retour le chemin par lequel tu seras allé.
La différence entre les deux invitations ne tient qu'à une chose, l'une venait d'un prophète qui, aussi défaillant soit-il, n'en était pas moins serviteur de Dieu, alors que l'autre venait d'un ennemi de Dieu. Pourtant il confesse l'ordre qu'il a reçu de l'Eternel, attestant qu'il le connaît, tout en considérant que la parole d'un homme, qu'il n'essaye pas d'éprouver, remplacerait celle de l'Eternel qu'il a personnellement reçue.
Les apparences ont balayé la vérité, et le prophète de Juda finira tué par un lion (1 Rois 13.24 : L'homme de Dieu s'en alla: et il fut rencontré dans le chemin par un lion qui le tua).
La différence entre la vérité et les apparences se définit assez simplement par la différence entre ce que nous dit la Parole de Dieu et ce que le monde nous dit. Cette différence a beau devenir de plus en plus évidente, il n'en reste pas moins que cela ne concerne que celui qui recherche sincèrement Dieu. Pour celui qui n'a pas cette démarche, quand bien même se définirait-il comme croyant, les apparences prennent bien trop d'importance pour qu'il puisse ne serait-ce que réaliser l'alternative de la vérité.
Cependant, si de nombreux exemples nous mettent en avant des jugements basés sur les apparences, il existe également des exemples présentant les deux visions possibles simultanément.
b) Les deux visions simultanées.
Le plus parlant est celui du roi David faisant face à la maladie de son premier enfant né de l'adultère avec Bath Schéba. Dans cette triste situation, nous avons la démonstration de deux visions opposées, celle de l'esprit et celle de la chair. Donc celle de la vérité et celle des apparences. Ce que David fait, c'est de prier et de jeûner pendant que son enfant est malade :
- 2 Samuel 12.16-17 : David pria Dieu pour l'enfant, et jeûna; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre. 17 Les anciens de sa maison insistèrent auprès de lui pour le faire lever de terre; mais il ne voulut point, et il ne mangea rien avec eux.
La double vision de ce qui est en train de se passer se trouve quelques versets plus tard, alors qu'on nous clarifie autant l'angle de David que celui des témoins de son comportement : Ses serviteurs lui dirent : Que signifie ce que tu fais ? Tandis que l'enfant vivait, tu jeûnais et tu pleurais ; et maintenant que l'enfant est mort, tu te lèves et tu manges ! (2 Samuel 12.21-23).
Les serviteurs du roi ne comprennent pas qu'il jeûne, qu'il prie et qu'il exprime sa tristesse alors que l'enfant est vivant, mais qu'il cesse de le faire une fois qu'il est mort. Ils s'attachent aux apparences, alors que David s'attache à la vérité. Il ne sert à rien de continuer de jeûner une fois que l'enfant est mort, mais le respect de certaines convenances* fait que les serviteurs du roi considèrent normal de le faire lorsque cela ne sert plus à rien. C'est ce que David explique dans les deux versets qui suivent : Il répondit : Lorsque l'enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais, car je disais : Qui sait si l'Éternel n'aura pas pitié de moi et si l'enfant ne vivra pas ? 23 Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Puis-je le faire revenir ? J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi (2 Samuel 12.22-23).
(* ce que l'on appelle faussement le jeûne partiel de Daniel est en réalité une pratique lié au deuil. Tout le passage de Daniel Daniel 10.1-3 parle de cela. L'enseignement sur le jeûne détaille ce fait).
On notera que sa tristesse est toujours présente, mais il fait la part des choses. Jeûner n'a plus de valeur, alors il arrête. C'est regarder les choses selon la vérité et non selon les apparences. Il ne se laisse pas aveugler par ses émotions.
C'est non seulement très fréquent de constater l'utilisation des apparences, mais cela se propage très rapidement. Il suffit de faire attention à la forme de certains cultes, où les ponctuations musicales marqueront les moments que les prédicateurs veulent mettre en avant. Les prétextes seront toujours les mêmes, aider à la compréhension. Ce ne sont que des apparences, dirigées et contrôlées par des hommes, pour palier à l'absence de Vérité.
c) Le cas de Job.
Ce cas n'est qu'un parmi de nombreux autres. Il ne consiste pas à regarder la réaction de Job lui-même, quoi qu'on pourrait le faire, mais à regarder la nôtre. La Parole de Dieu est la vérité, ce qu'elle dit est vrai, on peut le contester, mais ça reste néanmoins la vérité. La contestation se place le plus souvent sur le plan des apparences. C'est la différence entre regarder objectivement ce qui est dit ou le regarder pour y voir ce que l'on a envie d'y voir.
De nombreuses voix s'élèvent pour dire que Job devait avoir des "portes ouvertes", sinon satan n'aurait pas pu l'atteindre. Cet aspect correspond à la chair, ce qui n'est pas écrit devient pour ceux qui croient ça, une vérité plus importante que celle de la parole même de Dieu. Ils ont besoin de pouvoir justifier que Job soit atteint pour essayer de se rassurer, alors ils le couvrent de fautes supposées qui ne sont pas écrites. Ils en viennent à imposer des apparences qui les tranquillisent, plutôt que de regarder en face une vérité qu'ils ne parviennent pas à comprendre. Pourtant ils ne regardent pas de la même manière le fait que Jésus ait dû apprendre l'obéissance par la souffrance (Hébreux 5.8 : a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes). S'ils étaient objectifs, alors ils diraient également que Jésus avait des "portes ouvertes". Parce que si la Parole témoigne de la perfection de Jésus, dont Pierre nous dit qu'il était tel : un agneau sans défaut et sans tache (1 Pierre 1.19), lorsque l'éternel parle de Job, ses paroles sont très clairement également en sa faveur : Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal (Job 1.8). Plus loin il le placera aux côtés de Noé et de Daniel comme exemple de justice (Ezéchiel 14.14*) et sera même à nouveau cité dans l'épître de Jacques en raison de sa capacité à souffrir patiemment (Jacques 5.11).
(* Ezéchiel 14.14 : et qu'il y eût au milieu de lui ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, ils sauveraient leur âme par leur justice, dit le Seigneur, l'Éternel).
Si nous regardons selon la vérité, alors ça nous pousse souvent à accepter une chose avant de la comprendre. Malheureusement nous reproduisons presque naturellement le comportement que nous avons tous les jours, avec la Parole de Dieu. Nous cherchons donc d'abord à comprendre et ensuite seulement nous décidons de croire ou de ne pas croire. Si c'est un comportement qui peut avoir un évident intérêt dans le monde, il se trouve qu'il est contre-productif en ce qui concerne la Parole de Dieu. Si elle nous est présentée comme étant déjà éprouvée (Proverbes 30.5 : Toute parole de Dieu est éprouvée), c'est justement afin que nous sachions qu'elle est vraie. Comprendre cela n'est pas comprendre la Parole. Ainsi, lorsque nous lisons un passage, nous pouvons simultanément savoir que ce que nous lisons est vrai, tout en ne le comprenant pas. Le problème étant le fait de croire que nous devons mettre en pratique quelque chose que nous ne comprenons pas parce que nous savons que c'est la vérité.
Il se trouve que les choses ne fonctionnent pas de cette manière.
Croire est un acte de foi. Jésus nous a dit qu'il est la vérité, le croire ne signifie pas le comprendre. C'est pour cela que Jésus se trouve par révélation et non grâce à un enseignement. Même si la révélation peut venir à travers un enseignement. Si vous voulez d'abord comprendre Jésus avant de croire en lui, vous ne croirez jamais en lui. Il faut d'abord croire en la vérité, et ensuite la comprendre progressivement. Lorsque la Parole de Dieu dit quelque chose, nous devons accepter que c'est la vérité, même si nous ne le comprenons pas, et à ce prix-là, Dieu nous le fera comprendre petit-à-petit.
La nomination de Matthias dans le livre des Actes, en remplacement de Judas, est également un bon exemple, mais cette fois-ci de personnes proches de Dieu qui ne veulent pas se laisser influencer par les apparences. Les deux candidats correspondent à tous les critères mis en avant, ce sont deux frères dont le service est irréprochable. Dans les apparences, chacun mériterait la place vacante, mais ça n'est pas parce les apparences pousseraient à en nommer 2 que la vérité le ferait. Dans le cas présent, il ne devait y avoir que 12 apôtres de Jésus-Christ, et pas 13 (Actes 1.15-26).
Nous avons tous nos impressions, nos émotions, nos idées préconçues, qui tentent d'influer sur notre manière de regarder les choses. Toutes ces choses sont des apparences. Elles donnent une forme à ce qui n'est pas encore censé en avoir. Si nous les laissons guider notre compréhension, alors la lecture de la Parole de Dieu ne nous permettra pas de voir autre chose que ce que le filtre que nous avons choisi nous montrera. Les apparences sont la forme, lorsque la vérité est le fond. Peu importe que nous ne soyons pas conformes à ce que nous voyons dans la Parole de Dieu. Ca n'est de toute façon pas en nous mentant que nous le deviendrons. Il faut se détacher de ce qui nous arrange et plonger dans la réalité de ce qui y est dit. C'est le prix pour pouvoir commencer à changer.
Lorsqu'il nous est dit que l'Esprit de Dieu nous conduira dans toute la vérité, il ne faut pas le prendre comme une chose inéluctable. Il ne le peut qu'à la condition que nous le voulions. Il ne nous montrera pas ce que nous ne voulons pas voir, et ne pas vouloir voir ne signifie pas 'tourner la tête', mais simplement considérer que nous savons déjà. Considérer que ce que nous lisons n'est qu'un habillage pour ce que nous croyons déjà. Pour encore ajouter de la profondeur à cela, il faut également comprendre que ce que l'Esprit de Dieu nous apprend aujourd'hui, peut parfaitement devenir une apparence demain. Non pas que cela devienne faux, bien au contraire. Par contre, lorsqu'il nous montre la signification d'un passage, cela ne signifie pas que c'est la seule signification qu'il porte, et il peut parfaitement nous en apporter une autre le lendemain. Par contre si nous nous enfermons dans ce qu'il nous a montré en premier, nous risquons de passer dessus sans faire attention le lendemain. Ce qui la veille était la vérité, est devenu une apparence. Nous ne regardons plus ce passage avec l'ouverture d'Esprit nécessaire pour que Dieu puisse nous parler.
Quoi que nous fassions et quelle que soit notre progression, Dieu sera toujours plus que nous, et toutes nos compréhensions sont toujours limitées par ce que nous sommes. C'est pour ça que la Parole doit toujours rester le fondement. Nos compréhensions de la Parole ne la remplacent pas.
Tout ce que nous côtoyons doit être regardé à l'aune de la Parole qui est une ancre. Nous ne devons pas avoir de filtre préalable au travers duquel nous regardons la Parole, c'est elle qui est le filtre au travers duquel on regarde toute chose. Lorsqu'on se pose une question, il est dangereux d'ouvrir la Parole pour trouver une confirmation de ce que l'on pense, il faut l'ouvrir pour savoir ce qu'elle nous dit sur le sujet, et si nous pensions de manière correcte, tant mieux. Dans le cas contraire, il va falloir faire un choix.
6 - La fonction et le genre.
Il faut comprendre que Dieu ne réfléchit pas comme nous. Nous catégorisons en termes d'homme et de femme, mais toutes les créatures que Dieu a créées se définissent en réalité par leur fonction, pas par leur sexe. C'est leur fonction qui va les définir. Dieu nous crée pour un but, et nous venons donc au monde en correspondance avec ce but. C'est pour cela que les anges qui apparaissent dans la Parole de Dieu sont tous masculins, alors qu'on nous précise que dans le ciel : à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel (Matthieu 22.30). La raison en étant qu'au ciel, nous aurons tous la même fonction, adorer Dieu. Cependant, nous sommes toujours sur terre, et la différence entre mâle et femelle a une importance.
Regardons comment les choses se sont passées à la création.
Dieu va mettre sa création en position de devoir faire un choix. Il la place donc dans un jardin, et c'est là qu'arrive quelque chose qui va déterminer l'une des plus dramatiques sources de conflits. Comme je le disais en préambule, Dieu crée des fonctions. En créant la vie humaine dans l'Éden et en la plaçant dans le jardin, il a décidé de la créer à son image, c'est-à-dire comme représentant sa fonction mais à un niveau charnel, et il a fait un mâle. Cependant, autre chose s'est également simultanément passée. En donnant un corps charnel à sa création, Dieu ne pouvait plus s'en approcher, parce que la chair ne supporte pas la présence de Dieu. L'Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre (Exode 33.20). Lorsque l'on voit la réaction physique de Daniel lorsqu'il est approché par l'Archange Gabriel (Daniel 8.27), on comprend l'effet que la personne même de Dieu pourrait avoir sur nous.
C'est pour cela que Dieu s'est subdivisé en trois parties tout à la fois distinctes et une. Dieu est devenu trois en un, afin de pouvoir avoir une relation avec sa création.
En créant l'homme à son image, il a également fait une chose à laquelle on pense rarement. Dieu voulait une présence, il voulait une relation et a initié la race humaine à cet effet. L'homme, étant fait à l'image de Dieu a ressenti exactement le même besoin. Tout comme Dieu s'est compartimenté, il ne pouvait pas créer une nouvelle entité qui soit faite à son image, sinon, elle n'aurait pas pu être un avec l'homme. Elle devait venir de l'homme. C'est pour cela qu'il va endormir l'homme et prendre une partie de son matériel génétique, représenté par sa côte, pour en former une partie complémentaire, qui, elle également, sera définie par sa fonction (Genèse 2.21-24 : Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair).
Fait à l'image de Dieu, il avait l'autorité, parce que dans sa place première il était fils de Dieu. Eve, l'aide que Dieu mettra à ses côtés, choisira de remplir le rôle que lui aurait du remplir, en enseignant le serpent, ce qui résultera en exactement l'inverse de ce qu'elle envisageait. Elle qui voulait convaincre le serpent, a été convaincue par lui. Occupant une place qui n'était pas la sienne, elle n'a pas bénéficié d'une protection qui était rattachée à la fonction et non à la personne. C'est le type de protection que l'on trouve dans le livre de la Genèse, lorsqu'Abimélec enlève Sara et que l'Eternel lui parle. Ses Paroles seront : Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera pour toi, et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t'appartient (Genèse 20.7). C'est la fonction d'Abraham, et non Abraham lui-même, qui est la base de la raison pour laquelle l'Eternel avertit Abimélec.
La Parole de Dieu est toujours porteuse d'autorité. Ca n'est pas Eve qui la représentait, mais Adam, et lorsqu'elle a tenté de s'en emparer, elle s'est mise à découvert. Sans protection, elle a failli face au serpent. Par contre, elle a vaincu face à l'homme, qui s'est soumis à elle, en acceptant le fruit.
Chacun est porteur d'un type de fonction, et cela ne peut pas changer. Les fonctions basées sur l'autorité de la Parole de Dieu (Pasteur, enseignant) doivent être portées par des hommes. Si les femmes le font elles seront simplement sans aucune protection, et Dieu ne les accompagnera pas dans leurs déviances.
Comprendre cela c'est pouvoir se protéger en amont. Si vous entrez dans une assemblée et que vous voyez une femme qui se dit pasteur/enseignant, alors vous savez deux choses. Ca n'est pas une pasteur/enseignant, et ça n'est pas une assemblée où l'on peut grandir.
7 - Les buts et les moyens.
a) Les deux catégories.
Celui qui ne se prépare pas au combat avant qu'il ne commence, se prend généralement une dérouillée. Il est déjà tellement facile de chercher à justifier ce en quoi l'on a envie de croire plutôt que de chercher la vérité que le faire lorsqu'on est dans l'urgence d'une envie/besoin faussera d'autant notre compréhension.
Dans le regard de Dieu, toute chose se trouve dans une des deux catégories suivantes : Soit c'est un moyen, soit c'est un but. Lorsque la chose en question est éternelle, c'est un but, lorsqu'elle est éphémère, c'est un moyen. C'est pour cela que la guérison ou la richesse financière ne sont pas des buts, ce sont des moyens que Dieu utilise pour atteindre un but. Dieu ne cherche pas à vous faire bénéficier des choses éphémères, il s'en sert pour établir les choses éternelles.
Les choses éphémères sont données à ceux qui recherchent les choses éternelles, parce qu'ils ne sont pas liés par elles. Exprimé autrement, les moyens sont donnés à ceux qui cherchent à accomplir les buts. Cette vérité se trouve exprimée dans le verset très 'à la mode' de Matthieu 6.33 : Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Si vous cherchez à atteindre le but que Dieu a mis dans votre vie, vous recevrez automatiquement ce qui est nécessaire pour l'atteindre.
Par contre, si vous prenez un moyen pour un but, alors vous vous retrouvez devant un veau d'or, parce que vous avez transformé une chose périssable en une destination. Le moyen est une étape tendant vers un but.
Par exemple, la raison de la venue de Jésus n'est pas de nous guérir, mais de nous sauver (Jean 3.17 : je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde), elle ne concerne pas notre corps, mais notre âme. Cela ne signifie pas pour autant que Dieu ne guérisse pas. Lorsque l'on regarde ce que Jésus dit aux disciples lorsqu'il les envoie, on y note la même chose :
- Marc 16.15-18 : Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. 16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. 17 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues ; 18 ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.
Le premier verset de ce passage pose une fois de plus que le but n'est pas de prêcher la bonne nouvelle, mais d'apporter le salut. La prédication n'est pas un but, c'est un moyen. Si Dieu vous envoie prêcher, prêcher ne devient pas un but, cela reste un moyen. De la sorte, bien que vous prêchiez aux hommes, vous le faites pour Dieu. Dans ce cas, Dieu reste le but, et la prédication un moyen. Par contre, si vous vous méprenez et finissez par croire que la prédication est un but, vous l'élevez à la place de Dieu et en devenez esclave. C'est pour cela que nombre de prédicateurs ont fini par cesser d'écouter Dieu, sans le réaliser, parce qu'ils avaient perdu leur focus. Ils ne cherchent plus à trouver Dieu, mais à trouver un message pour le dimanche suivant. Ne croyez pas qu'il soit facile de réaliser qu'on n'entend plus Dieu, bien au contraire. Si Jésus nous dit que ses brebis reconnaissent sa voix, c'est parce que nous pouvons en entendre d'autres, et le jour où nous commençons à dévier n'est pas le jour où nous cessons d'entendre, mais le jour où nous ne faisons plus la différence entre la voix de Dieu et celles que nous entendons.
La suite de ce passage nous liste les 'miracles' qui sont la conséquence de l'obéissance à Dieu. Le mot miracle est souvent traduit par signe. Les deux traductions nous donnent des informations différentes, mais également intéressantes. La traduction 'miracle' nous rappelle que cela vient de Dieu qui seul peut faire des miracles, et la traduction 'signe' nous rappelle que cette liste désigne des moyens. Un signe n'étant que l'annonce de quelque chose.
b) Les moyens suivront.
Lorsque certains en viennent à chercher les miracles, ils cherchent un signe, donc pour eux un moyen devient un but, et Dieu étant le seul à pouvoir les faire est relégué au niveau du moyen. Ainsi, les 'réunions de miracles' sont des aberrations, elles placent la raison de se réunir non pas dans le fait de louer Dieu, mais dans celui de louer son œuvre. Lorsque Jésus parlait des signes qui accompagnaient les croyants, il ne parlait pas de signes pour eux, mais pour ceux qui ne croient pas. Il faisait cas du moyen d'attirer l'attention qui était selon la volonté de Dieu, c'est-à-dire qui vient de lui. Comme nous ne les voyons plus, nous les avons remplacés par des moyens issus du génie de la séduction humaine, c'est-à-dire la gestion et le contrôle des émotions par la musique, les intonations, le phrasé, la demande de participation ... . Ces manipulations humaines n'ont pas fait naître de croyants, mais des bipolaires spirituels qui réagissent a des stimuli visuels et auditifs.
Le problème est que si Dieu accorde les miracles qu'ils demandent alors qu'ils ont transformé Dieu en moyen, alors ces personnes vont s'enfermer dans cette vision de Dieu et mettront en danger leur salut. C'est pour cela qu'en réalité, si elles ne les obtiennent pas, c'est souvent non pas parce que Dieu ne les aime pas, mais justement parce qu'il les aime.
Les moyens sont destinés à révéler la gloire de Dieu. Les moyens servent les buts. L'éphémère ne sert qu'à établir le permanent.
Déjà dans l'ancienne alliance, la notion de but et de moyen existait, Salomon nous disait que L'Éternel a tout fait pour un but, Même le méchant pour le jour du malheur (Proverbes 16.4). Satan peut motiver l'homme à créer (à transformer en réalité), mais il ne peut rien créer de lui-même. Tout ce qui est, a, d'une manière ou d'une autre, Dieu pour origine. C'est notre compréhension (en réalité notre incompréhension) de Dieu qui fausse notre perception de toute chose.
Ainsi, il est impératif de savoir faire la différence entre les buts et les moyens, parce que si, à tête reposée, on peut aisément les distinguer, dans le feu de l'action la ligne de démarcation peut devenir plus floue.
Par ailleurs, une fois que nous parvenons à les distinguer correctement, nous devons également garder à l'esprit que les buts de Dieu s'accompagnent des moyens de les mettre en œuvre. Ainsi, il est inutile de s'inquiéter lorsqu'on reçoit de Dieu ce qu'on doit faire. Les moyens suivront.
8 - Les envies et les besoins.
C'est une autre des choses que nous devons garder à l'esprit. Pour beaucoup de croyants, la différence se situe dans l'intensité du désir. S'ils veulent "un peu" quelque chose, alors c'est une envie ; par contre s'ils la veulent "beaucoup" alors c'est un besoin. Il est évident que la réalité est bien différente et que dans de très nombreux cas, ce sont simplement des envies. Le problème est que la convoitise déguise presque toujours l'envie en besoin. Celui qui réalise l'existence de Dieu n'en a pas envie, il en a besoin. Accéder à la compréhension de l'existence de Dieu fait naître un besoin. Mais même dans ce cas, parfois c'est une envie qui apparaît et ce, chez les personnes qui n'ont que faire de la vérité et qui s'attachent aux apparences (pour faire le lien avec un point précédent).
L'exemple parfait est nécessairement celui de Simon le magicien (Actes 8.9-24). L'histoire qui nous est racontée est celle d'un Samaritain pratiquant la magie (réelle ou non), et qui, après avoir perdu son auditoire habituel, se tourne vers celui qui les lui a dérobé. En l'occurrence, Philippe, serviteur de Dieu. On pourrait croire qu'il recherche Dieu, et donc qu'il répond à un besoin, mais la réalité est qu'il s'attache à celui qui semble posséder quelque chose qui attire les foules qu'il a perdu. Son comportement trompeur est en réalité la conséquence d'une envie, et pas celle d'un besoin.
Nous avons une tendance à transformer nos envies en besoins, et pour ce faire, nous leur prêtons des intentions louables pour que les apparences soient trompeuses. Mais il faut également prendre en compte, parce que ça n'est pas un exemple rare, que parfois nous confondons de bonne foi une envie et un besoin. Ce qui correspond souvent à mal identifier le besoin présent et à penser que ce serait autre chose, qui en réalité, est issu d'une envie. Sans exemple cela peut sembler difficile à comprendre.
Dieu nous apprend souvent au travers de certaines difficultés. Evidemment ça semble contradictoire avec la vision enfantine de la marche avec Dieu où "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes", pourtant, c'est la réalité de cette même marche et ça nous est montré tout au long de la Parole de Dieu. C'est peut-être moins attractif que la version glamour qui est usuellement présentée, mais il vaut mieux une personne qui marche selon la vérité que 1000 selon le mensonge. Lorsque nous traversons ces difficultés, nous avons tendance à demander à en sortir, oubliant que le Père sait exactement de quoi nous avons besoin. Les Paroles de Jésus, retranscrites par Matthieu sont intéressantes à ce propos :
- Matthieu 6.8-10 : Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. 9 Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; 10 que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Ce que nous dit ce passage c'est précisément que Dieu connaît nos besoins, il ne nous parle pas de nos envies. Il nous dit qu'il les connaît, pas que nous les connaissons. Penser que nous connaissons nos besoins c'est s'engager sur une route dangereuse. Le seul besoin que nous ayons réellement est de mieux connaître Dieu, tout le reste est une envie, parce que lui peut pourvoir à tout ce qu'il lui conviendra de designer comme nécessaire. C'est pourquoi ces mêmes Paroles de Jésus placent non pas ce que nous identifions comme des besoins dans le plan de Dieu, mais nous indiquent de demander non pas l'accomplissement de notre volonté, mais l'accomplissement de la sienne.
La souffrance de Jésus dans le jardin de Gethsémané était telle qu'il était proche d'en mourir. Dans la même situation nous demanderions à en sortir en considérant que notre demande est légitime, donc que ce serait un besoin. Pourtant la réponse du Père sera uniquement de lui donner de la force pour qu'il continue sur la route qui était la sienne. Jésus avait envie que les choses soient différentes, mais il avait besoin de passer par cette épreuve.
Un drogué est persuadé d'avoir besoin d'une dose supplémentaire, mais la réalité est qu'il en a une envie contre laquelle il ne parvient pas à lutter. Ce dont il a besoin c'est de guérir de l'addiction qu'il a provoquée en se lançant sur ce chemin.
Combien de fois avons-nous argumenté en disant que nous n'avions plus la force, pourtant nous sommes toujours là.
Souvent nous ne comprenons pas ce que Dieu est en train de faire, mais nous constatons par contre que ça nous met dans une situation douloureuse. Alors nous demandons à en sortir, persuadé que notre demande correspond à un besoin, que nous allons tenter de justifier par tous les arguments possibles et imaginables.
▶️ Il y a trois mètres de neige dehors alors on se plaint parce qu'on ne peut pas aller prier avec des frères et sœurs, ou on ne peut pas aller écouter un serviteur. On présente ça à Dieu comme si c'était un besoin parce qu'on a mit le sceau du spirituel dessus. Mais peut-être que ce dont on a besoin, c'est justement de rester seul avec Dieu, et il aimerait qu'on le comprenne nous-même.
▶️ On se réveille toutes les nuits et tout ce qu'on trouve à faire c'est de se plaindre et demander à tout le monde de prier pour qu'on puisse dormir. On présente ça comme un besoin, tout le monde à besoin de sommeil. Pourtant, peut-être que Dieu veut simplement qu'on lui consacre du temps. Samuel s'est réveillé trois fois avant qu'il ne réponde, la quatrième fois que Dieu lui parlait.
▶️ L'aveugle de naissance que Jésus guérit devait ressentir comme un besoin le fait de voir, chose que depuis des décennies il n'avait pu faire. Pourtant sa cécité avait un but. Le vrai besoin n'était pas celui qu'il identifiait : Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? 3 Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui (Jean 9.1-3).
Il faut bien réaliser que nous identifions fréquemment mal les choses, le but n'est pas de se flageller, mais de s'améliorer. Si notre mire est mal réglée, on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle le soit soudainement du jour au lendemain. Par contre il est bon pour chacun de faire attention à distinguer entre les besoins et les envies. Commençons par prendre en compte que Dieu ne nous a pas menti lorsqu'il a dit qu'il s'occuperait de nous, et considérons toujours la possibilité que Dieu soit en train de faire quelque chose dans nos vies lorsque les choses ne se déroulent pas comme nous le voudrions. Ce que nous devrions faire c'est en réalité de le remercier, que ce soit dans l'adversité où lorsque nous n'y sommes pas. Dans toutes les situations il nous apprend quelque chose et lorsque nous passons notre temps à nous plaindre et à prier pour sortir d'une épreuve, il arrive que nous la prolongions, uniquement parce que ce que nous devrions apprendre est important pour nous. Parce qu'il nous aime, il nous laissera dans notre position, justement parce qu'il connait toute chose et sait que la finalité sera positive. Tout comme cet aveugle qui l'était depuis si longtemps, et qui ne devait sortir de son affliction que le jour où Jésus l'en a sorti.
Nous devons cesser de nous mentir en cherchant à justifier ce que nous voulons pour le rendre indispensable à nos yeux et aux yeux des autres. Dieu ne se laisse pas berner.
Il ne faut pas non plus en venir à l'extrême inverse et penser que nos envies seraient coupables parce qu'elles ne sont pas des besoins. Ce qui compte c'est de les identifier correctement, pas d'éradiquer leur existence. On peut présenter ses envies à Dieu, Jésus l'a fait (*), mais il n'a pas prétendu que c'était un besoin et a continué de se soumettre à ce que le Père avait déterminé.
(* Matthieu 26.39 : Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux).
On ne doit pas en venir transformer nos envies en besoin, ce serait soit réduire Dieu au rang de l'homme, soit se prétendre Dieu. Dieu seul connaît les vrais besoins des hommes.
9 - Conclusion.
a) Les droits et les devoirs.
On va terminer sur un fléau dans l'église de Dieu. L'oubli des devoirs au profit des droits. Cela revient indirectement à parler des destinataires de la Parole de Dieu. Ce problème, qui est souvent, voir presque toujours, à l'origine de l'effacement des devoirs, place le lecteur comme le destinataire obligatoire de ce qui est écrit. Je parlais déjà de ce sujet au début de cette deuxième partie sur les principes du monde spirituel.
Lorsque la Parole de Dieu détaille tant et tant de choses, elle le fait aux enfants de Dieu, et à personne d'autre. Cela ne signifie pas que d'autres ne peuvent pas la lire, mais uniquement qu'ils ne sont pas ceux à qui elle est destinée. Cela signifie donc également que les promesses qui s'y trouvent ne leur sont pas plus destinées. Un problème de taille intervient alors dès que nous faisons face à des personnes persuadées d'appartenir à Dieu mais qui n'ont jamais eu de rencontre avec lui.
Ainsi, toutes les promesses sont valables, mais le Dieu que certains trouvent dans sa Parole n'est pas nécessairement celui qui s'y trouve, quand bien même il pourrait y avoir certaines ressemblances. Dans ce cas, ils ne sont pas non plus les croyants dont elle parle, et finissent dans de très nombreux cas par considérer que faire ce qui est écrit oblige Dieu à en faire de même.
Ces personnes pensent avoir des droits que la Parole de Dieu détaillerait. Parce qu'elles ne connaissent pas Dieu elles confondent avoir un droit et être au bénéfice. Toute la différence se situe à ce niveau. Nous n'avons aucun droit, uniquement des devoirs. Les grâces de Dieu ne sont pas la conséquence d'un quelconque droit, mais uniquement le fruit de son amour pour nous. Beaucoup ne lisent pas la Parole de Dieu parce qu'ils pensent qu'ils peuvent s'en passer, ou ne prient pas parce qu'ils pensent la même chose. Mais s'ils confondent les droits avec les bénéfices, ils confondent également les devoirs avec des suggestions.
Bien sûr, le tableau qui est brossé de la vie avec Dieu est alléchant lorsqu'on le présente comme une série de bonne choses qui arriveront, un peu comme si Dieu n'avait pas le choix, et qu'on saupoudre tout cela de la simple affirmation que tout ce que vous auriez à faire c'est une petite prière. La réalité est que la force de suivre Dieu ne peut venir que du fait de le connaître. C'est une absence de droits et une multitude d'obligations. Bien sûr, ça ne plaît pas, mais cela vient essentiellement du différentiel qui existe entre la présentation qui en a souvent été faite et la réalité.
Bien sûr la vie est parsemée de bénédictions diverses, mais elles ne sont que le bénéfice de la présence de Dieu, jamais un droit. Et si nous ne faisons pas ce que Dieu nous dit, sa présence diminuera peu à peu, ainsi que ses bénédictions.
b) Se rappeler en permanence ... .
La plupart des points que j'ai traité s'entrecoupent et tous peuvent se résumer dans le premier, la vérité et l'apparence. Les points successifs étaient les suivants :
➡️ La vérité et l'apparence.
➡️ La fonction et le genre.
➡️ Les buts et les moyens.
➡️ Les envies et les besoins.
Les garder à l'esprit est important, et se poser les bonnes questions lorsqu'on traverse une situation ou une autre est nécessaire. Nous devrions toujours chercher d'abord ce qui concerne Dieu. Cela ne signifie pas que toutes les autres façons de voir soient mauvaises par définition, mais qu'elles sont secondaires, et ne pas l'envisager nous fait souvent aller dans la mauvaise direction.
Parfois les apparences rejoignent la vérité, le genre correspond à la fonction, les moyens des uns sont les buts des autres et nos envies rejoignent nos besoins. Chacun doit s'observer lui-même en sachant que ce qu'il n'a pas la force de faire aujourd'hui, il le fera peut-être demain. Par contre, se voiler la face ne fera que retarder le commencement du changement en chacun d'entre nous. C'est pour cela qu'il faut faire les constats le plus tôt possible afin de prendre les bonnes décisions.
Dans notre quotidien, qu'il s'agisse de la lecture de la Parole, du temps passé avec Dieu, ou de notre contact avec le monde, nous devons comprendre que nous sommes toujours des êtres spirituels en transition vers notre demeure éternelle (1 Pierre 2.11). S'attacher à la vérité est obligatoirement en connexion avec se détacher des apparences. Tant que Simon s'attachait à la vérité, il marchait sur l'eau, mais lorsqu'il a regardé les apparences, c'est-à-dire le souffle du vent, il a commencé à se noyer*.
Nous devons choisir de porter nos regards sur la vérité, ça n'est pas automatique, et ça n'est pas plus une décision que nous prenons une fois pour toutes. C'est une attention que nous devons conserver dans le temps parce que cesser de le faire ne se remarque pas forcément. Nous baissons notre vigilance petit-à-petit alors regardons-nous en face, sans faux semblant, non pas pour nous condamner à quoi que ce soit mais pour vérifier simplement que nous gardions le cap. Comme des peintres prenant sans cesse un peu de recul sur la toile qu'ils peignent, afin de vérifier que tout se construise correctement.
(* Matthieu 14.28-31 : Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. 29 Et il dit: Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. 30 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria : Seigneur, sauve-moi ! 31 Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?)