LES DOCTRINES FONDAMENTALES
REPENTANCE & BAPTÊMES
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I - LA REPENTANCE « humaine »
1 - Une introduction.
II - LE BAPTEME D'EAU.
1 - Les trois formes de baptême d'eau.
2 - L'eau.
a) Le déluge.
b) Naaman.
c) Les pourceaux.
d) Simon marche sur l'eau.
e) La séparation des eaux.
3 - Le baptême de Jean et de sa révélation.
4 - L'annonce de la venue du Messie.
5 - Le baptême de Jésus.
6 - L'importance du baptême.
7 - Signification spirituelle du baptême d'eau.
8 - Conditions nécessaires au baptême.
9 - Conséquences du baptême d'eau.
a) Spirituellement.
b) Humainement.
III - LA REPENTANCE « spirituelle »
1 - La définition du dictionnaire.
2 - La repentance de Dieu.
3 - La repentance des hommes.
IV - LE BAPTEME DU SAINT-ESPRIT
1 - L'Esprit de Dieu.
2 - Existence du Saint-Esprit dans l'ancien testament.
3 - Annonce du baptême dans l'Esprit.
a) Annonce de Joël.
b) Annonce de Jean.
c) Confirmation de Jésus.
4 - La pentecôte.
a) Signification de la PENTECÔTE.
b) Première étape du baptême dans l'Esprit : l'attente.
c) Deuxième étape du baptême dans l'Esprit.
d) Troisième étape du baptême dans l'Esprit.
5 - Utilité du Saint-Esprit.
6 - La maison de Corneille.
a) prélude.
b) La révélation.
c) La rencontre.
d) La nouvelle naissance.
e) La reconnaissance.
7 - Le baptême par imposition des mains.
8 - Condition pour recevoir le baptême du Saint-Esprit.
a) Reconnaître la nécessité de l'avoir et donc le fait de ne pas encore le posséder.
b) Le vouloir.
c) Demander.
d) L'obéissance.
e) Croire.
9 - Avertissement.
V - LE BAPTEME DE FEU.
1 - Au nom de qui doit-on être baptisé ?
2 - Une conclusion.
I - LA REPENTANCE « humaine »
1 - Une introduction.
Comme je le redirai plus tard, la repentance et le baptême partagent une même logique, il y en a de deux types. Une première humaine et une deuxième spirituelle. Ce chapitre ne servira en réalité que d'introduction tant il est vrai qu'il n'y a pas grand chose à dire la concernant. Cette repentance « humaine » est en réalité une première étape, un premier point d'accroche avec la vie en Christ. Ce point consiste à réaliser que Dieu est une réalité, pas forcément en profondeur puisque l'Esprit de Dieu est nécessaire pour ce faire, cela viendra plus tard, principalement après la seconde repentance qui elle pourra arriver par intermittence dans la vie de chacun.
Cette première étape est ce que la parole appelle en Hébreux 6, le : « renoncement aux œuvres mortes ». Ce n'est donc pas une compréhension dans le détail, mais simplement la réalisation de ce qui deviendra dès lors une évidence : Jésus est la seule voie qui mène au salut. Nous pourrions comparer cela à la compréhension que telle personne est celle que vous attendiez depuis toujours, vous n'attendriez pas la fin de votre vie pour l'épouser, vous le feriez bien plus rapidement et auriez le reste de cette même vie pour en apprendre plus sur l'autre. Il en va de même avec Christ. Cette première repentance est une rencontre et la compréhension que vous ne pourrez rien faire sans lui, aussi, vous vous lancez à travers les eaux du baptême et vous aurez le reste de votre vie pour apprendre à le connaître. Dans cette union, vous deviendrez UN avec lui à travers le travail du Saint-Esprit ; en effet, Il vous accordera une repentance plus profonde en vous permettant au fur et à mesure de mieux le comprendre et Il vous baptisera à nouveau, pas d'eau mais d'Esprit, afin que cette communion avec Christ puisse durer pour l'éternité.
La réalité est que le « renoncement aux œuvres mortes » précède la repentance tout en n'étant pas indépendant d'elle. Le « renoncement aux œuvres mortes » est une décision humaine qui doit amener une conséquence qui n'est autre que le baptême d'eau et enfin la repentance plus profonde que l'Esprit de Dieu permet en nous. La chose peut paraître confuse, alors précisions-la un peu. Dans Jérémie 31.19 il nous est dit « Après m'être détourné, j'éprouve du repentir ; Et après avoir reconnu mes fautes, je frappe sur ma cuisse ; Je suis honteux et confus, Car je porte l'opprobre de ma jeunesse ». Le repentir vient seulement après que Jérémie se soit détourné. Il a renoncé aux œuvres mortes et alors seulement il a éprouvé du repentir. De la même manière, le peuple avait cessé d'exterminer la tribu de Benjamin, alors qu'il ne restait plus que 400 hommes lorsqu'ils ont réalisé qu'une tribu allait manquer ; c'est alors seulement qu'ils se repentent de leur décision d'exterminer la tribu responsable du viol de la concubine du sacrificateur (Juges 19 à 21).
Le « renoncement aux œuvres mortes » est une décision humaine. Il s'agit bien d'une décision de cesser la pratique d'œuvres pécheresses ce qui fait du renoncement en question une étape non pas spirituelle mais charnelle. Aussi, de la même manière que dans les temps de la fin, Dieu abrégera les temps de souffrance pour qu'il y ait encore des sauvés, Dieu vient au secours de celui qui prend la décision de renoncer à ses œuvres mortes en lui accordant la repentance, qui sera un sceau sur la décision du pécheur. En ce qui concerne le cheminement d'un nouveau converti, il est question de réaliser sa condition de pécheur et donc de renoncer à ses œuvres mortes (la repentance « humaine »), de s'engager à avoir une bonne conscience (le baptême d'eau), puis de vivre une repentance plus profonde (la repentance spirituelle) pour finalement, dans la foulée, recevoir le Saint-Esprit sans qui rien n'est possible dans notre vie (le baptême d'Esprit).
Je m'étais toujours dit que la repentance avait quelque chose d'injuste parce qu'on m'avait toujours enseigné qu'elle était un don alors que c'est une conséquence. Tous peuvent se repentir, sans aucune restriction, c'est le résultat d'une volonté de changement et de soumission à la volonté de Dieu et il bénit ce premier pas. Le livre des Actes nous dit que « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils ont à se repentir » (Actes 17.30), signe clair que la repentance est pour tous, mais également que dieu nous appelle tous à la faire et pas simplement la recevoir, passivement. C'est une action, il n'y a pas de passivité dans la repentance. Renoncer à une pratique coûte quelque chose mais c'est le prix de l'entrée dans la vie en Christ.
Mais revenons à l'ordre dans lequel les choses doivent se faire. Après avoir compris que Dieu est Dieu et qu'il n'y a que par lui qu'on pourra s'en sortir, nous en arrivons à la première obéissance, celle du baptême d'eau.
II - LE BAPTEME D'EAU.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le baptême d'eau est une doctrine qui a toujours été sujette à controverse, entre différents mouvements ou au sein d'un même mouvement. Ainsi, certains baptisent les enfants, d'autres non, certains exigent des signes préalables de changement dans la vie du demandeur, d'autres non, certains immergent, d'autres non, certains encore considèrent que le baptême d'eau est la base de la vie en Christ, d'autres le négligent totalement. Chacun détient sa propre vérité.
La Parole de Dieu ne fait pas grand mystère concernant cette doctrine, et nous verrons que la raison en est des plus évidentes. Quoiqu'il en soit, regardons dans un premier temps les notions de bases concernant cette doctrine et ensuite entrons plus profondément dans les différentes significations que revêt l'acte en lui-même.
Nous commencerons donc par expliquer rapidement les différentes formes de baptêmes recensées, poursuivrons sur le questionnement bien particulier de l'eau et entrerons ensuite dans le vif du sujet.
1 - Les trois formes de baptême d'eau.
Il existe trois formes distinctes de baptêmes. Bien que les trois impliquent la présence d'eau, ce serait s'avancer beaucoup que de prétendre que ces trois formes puissent être compatibles entre elles. Les différents mouvements se revendiquant de la Parole de Dieu en utilisent toujours un sans prêter attention aux deux autres. Peu importe qui a raison et qui a tord, voyons ce que nous dit la Parole.
Les trois formes de baptêmes sont l'aspersion, l'infusion et l'immersion. L'aspersion correspond à quelques gouttes versées sur la tête. L'infusion (du Latin INFUDARE qui signifie verser, répandre sur), correspond à de l'eau répandue sur la tête. Il semblerait que cette forme de baptême soit apparue très tôt en raison du peu de profondeur des rivières du Moyen-Orient. La Didaché (2° siècle) dit qu'elle était autorisée accidentellement et recommande dans ce cas de verser trois fois de l'eau sur la tête. La troisième et dernière forme de baptême et l'immersion (du GREC BAPTIZO, qui signifie plonger, immerger, submerger). C'est le baptême pratiqué par Jean et donc celui dont nous parle la Parole de Dieu.
Quelles que soient les raisons qui ont pu pousser à choisir l'aspersion ou l'infusion, il n'en reste pas moins que ce ne sont pas les pratiques du baptême tel qu'il était pratiqué par celui qui nous en a montré la voix, c'est à dire Jean le Baptiste ; la troisième méthode, en l'occurrence l'immersion, est la seule qui corresponde aux écrits, aussi, regardons de plus près ce que nous dit la Parole de Dieu concernant ce baptême d'immersion.
2 - L'eau.
Je dois admettre ne jamais avoir lu de remarques particulières sur l'eau. Admettons que cela peut paraître un sujet anodin, mais Dieu a décidé que le baptême de Jean devait se faire dedans. Ne pensant pas que la directive de Dieu à Jean le Baptiste était de trouver n'importe quoi pouvant permettre de baptiser, mais plutôt que, comme à son habitude, Dieu a été très précis, et l'eau était l'élément choisi de toute éternité pour ce faire.
Traditionnellement, l'eau est vue comme une bonne chose. On l'associe à la vie, certains se battent pour elle, certaines guerres pourraient éclater avec l'eau potable comme prétexte... On notera également que Dieu compare sa parole à de l'eau vive. Tout cela nous encourage bien évidement à voir l'eau comme quelque chose de très positif, de foncièrement bon. Pourtant lorsque l'on regarde la Parole de Dieu de plus près, on fait face à d'étranges remarques et notre point de vue peut aisément changer.
Bien que notre corps soit composé de 80 à 50 % d'eau en fonction de l'âge (du fœtus au vieillard), nous ne pouvons pas prétendre que cela donne à cette substance une quelconque légitimité spirituelle « positive ».
Rappelons brièvement que dans l'ancienne alliance, il y avait deux moyens de purifier un objet : l'eau et le feu. La distinction se faisant dans la résistance de l'objet en question. Si le feu était susceptible de détruire l'objet, alors on le purifiait avec de l'eau. Une certaine logique étant présente puisque le but de la purification n'est pas de détruire mais de nettoyer de toutes les impuretés. Très simplement, le baptême d'eau revêt la même signification, cependant profitons de l'occasion qui nous est présentée pour relever certains faits dans la Parole de Dieu.
a) Le déluge.
Vous trouverez le texte complet dans le livre de la Genèse, des chapitres 07 à 09. Il convient simplement de noter que Dieu place dans l'arche toute chose ayant du bon en elle et que tout ce qui est perverti est resté sous l'eau. Seuls les poissons, qui y habitaient déjà, ne sont pas touchés par ce jugement de Dieu.
b) Naaman.
Du temps d'Elisée le prophète, le chef de l'armée du roi de Syrie vient éprouver Israël dans l'espoir de voir sa lèpre guérir. Elisée interroge Dieu et répond au chef de l'armée : « Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair redeviendra saine, et tu seras pur » (2 Rois 5.10). Il s'en suivra en premier lieu une grosse réaction d'orgueil de Naaman, « Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? » (2 Rois 5.12). Cependant, suivant les insistances de ses serviteurs, il se prêtera tout de même au 'jeu' et sera guéri. On notera qu'une maladie de peau a été guérie en se trempant dans un fleuve boueux. La boue y représente déjà le péché, et Naaman, en s'y trempant, y a laissé sa maladie et en est ressorti purifié. On peut voir cela non pas seulement en se disant qu'il a été lavé de sa maladie, mais en se disant que la maladie en question est restée sous l'eau. L'eau a eu le même effet que l'acétone sur une étiquette récalcitrante.
c) Les pourceaux.
Jésus, en passant par Gadara, croise un démoniaque qui s'empresse, le reconnaissant, de venir à lui pour lui demander de cesser de le troubler. Jésus ordonne donc aux démons de s'en aller de l'homme, et la réponse des démons est éloquente : « Si tu nous chasses, envoie-nous dans ce troupeau de pourceaux » (Matthieu 8.31), « Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous entrions en eux » (Marc 5.12), « Et les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces pourceaux » (Luc 8.32). Nous pourrions nous dire que le seul but de ces démons étaient de ne pas être 'décorporés', cependant, leur réaction immédiate est plus qu'étrange : « Et voici, tout le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer, et ils périrent dans les eaux » (Matthieu 8.32), « Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer » (Marc 5.13), « Les démons sortirent de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans le lac, et se noya » (Luc 8.33). Etrange comportement que de ne pas vouloir être chassé pour finir tout de même de la sorte. Rappelons-nous qu'un démon, une fois chassé se retrouve non pas dans l'eau, mais dans des lieux arides : « Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point » (Matthieu 12.43), « Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N'en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti » (Luc 11.24). Ainsi, on peut dire que les quelques milliers de démons qui résidaient dans le Gadarénien savaient que, s'ils étaient chassés, ils devraient tenter de revenir en lui, comme le montre le passage de Luc ci-dessus. Mais les démons ne pouvaient plus retourner dans le Gadarénien à cause de la décision de jésus, et devant cet échec futur, les démons ont essayé de s'épargner les lieux arides. N'étant pas chassés ils n'ont plus la même obligation et peuvent se chercher une autre victime. Ils décident donc d'entrer dans les pourceaux et de se jeter dans la mer, ils auraient pu se fracasser contre les rochers mais ils ont opté pour la noyade, ils sont retournés sous l'eau.
Un autre parallèle est à faire : il se trouve que les démons ne supportent pas les lieux arides, et que c'est probablement pour cela qu'ils sont tellement attiré par l'homme qui est, je le rappelle, composé essentiellement d'eau.
d) Simon marche sur l'eau.
Encore une merveille qui n'est cependant pas sans explication : elle est directement en rapport avec le thème de l'eau et de ce qu'elle peut ou ne peut pas contenir.
Rappelons le passage dont il est question : « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C'est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c'est moi ; n'ayez pas peur ! Pierre lui répondit : Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa (Matthieu 14.25-32).
Nous sommes donc en face d'un homme, Pierre, qui, voyant Jésus marcher sur l'eau, lui demande de pouvoir en faire de même. Jésus l'appelle alors et Pierre se met à marcher sur l'eau. Le texte nous dit qu'il « marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus » (Matthieu 14.29). La précision « pour aller vers Jésus » est très importante parce que, tant que Pierre garde ses yeux sur Jésus, tant qu'il le garde comme son but unique, son seul intérêt, alors l'eau ne peut pas le saisir. Malheureusement pour lui, il regardera ailleurs et « voyant que le vent était fort, il eut peur » Matthieu 14.30. La conséquence est immédiate, il a quitté le Seigneur du regard et a laissé la peur le saisir, n'étant plus parfait, ce qu'il a été un court instant, l'eau peut à nouveau le happer et il commence « à enfoncer » (Matthieu 14.30).
Nous avons donc deux trilogies, la première, celle du verset 29 a pour finalité la réussite et celle du verset 30, l'échec.
Dans le verset 29 nous avons :
- « il (Jésus) dit: Viens ! »
- « Pierre sortit de la barque »
- « (Pierre) marcha sur les eaux »
soit a) la Parole de Dieu, b) la foi agissante, c) le miracle.
La deuxième trilogie est son inverse, elle est constituée de :
- « voyant que le vent était fort »
- « il eut peur »
- « il commençait à enfoncer »
soit a) la parole du monde, b) l'incrédulité, c) l'échec.
L'eau ne pouvait rien contre lui tant qu'il gardait les yeux sur Jésus, et dès qu'il détourna son regard le péché entra à nouveau en lui et l'eau put une fois de plus le saisir. C'est également pour cela que Jésus pouvait aussi facilement marcher sur l'eau, étant vierge de tout péché il n'était pas soumis à ce qui semble être une loi pour les pécheurs.
e) La séparation des eaux.
Dans la même veine que Pierre marchant sur l'eau, il convient de noter les différents passages dans lesquels nous voyons que les eaux ont été séparé. Beaucoup ne voient là qu'un miracle un peu particulier, sans même se rendre compte qu'à chaque fois qu'il a lieu, une condition particulière est présente. Nous avons tout d'abord Dieu qui vient de sortir son peuple d'Egypte par l'intermédiaire de Moïse, le peuple se retrouve devant les eaux de la mer rouge avec une évidente incapacité de fuir devant leurs persécuteurs (lire d'Exode 14.13 à Exode 15.5). Le peuple est proche de la rébellion et a besoin d'un signe de la volonté parfaite de Dieu, c'est alors que Dieu sépare les eaux et « Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche » (Exode 14.22). L'eau n'avait pas de part avec eux parce qu'ils étaient, à ce moment-là, sur la voie exacte que Dieu leur avait tracée. Mais cette voie, parfaite pour les Israélites, n'était bonne que pour ceux qui suivaient Dieu, pas pour ceux qui les poursuivaient : « Les eaux revinrent, et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l'armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d'Israël ; et il n'en échappa pas un seul » (Exode 14.28).
De la même manière Josué faisant face aux Jourdain a besoin d'être établi dans sa position de dirigeant, Moïse vient de mourir et Josué est nouvellement en poste à la tête d'Israël. Alors que Dieu a fait traverser à sec la mer rouge à Israël pour sortir d'Egypte, il va faire de même avec le Jourdain pour entrer dans Canaan. Israël a refusé la première fois d'entrer dans la terre promise lorsque 10 des 12 espions firent un rapport désastreux et décrièrent les promesses de Dieu. Seul Josué et Caleb crurent et eux seuls se trouvent présents parmi les 12 anciens espions el jour où il est question de franchir le Jourdain pour entrer en Canaan (le franchissement du Jourdain se trouve de Josué 3.10 à Josué 4.10). Une fois de plus, Dieu doit montrer quelle est sa volonté parfaite et il le fera de manière indiscutable : « Quand les sacrificateurs qui portaient l'arche furent arrivés au Jourdain, et que leurs pieds se furent mouillés au bord de l'eau, -le Jourdain regorge par-dessus toutes ses rives tout le temps de la moisson, les eaux qui descendent d'en haut s'arrêtèrent, et s'élevèrent en un monceau, à une très grande distance, près de la ville d'Adam, qui est à côté de Tsarthan ; et celles qui descendaient vers la mer de la plaine, la mer Salée, furent complètement coupées. Le peuple passa vis-à-vis de Jéricho. Les sacrificateurs qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel s'arrêtèrent de pied ferme sur le sec, au milieu du Jourdain, pendant que tout Israël passait à sec, jusqu'à ce que toute la nation eût achevé de passer le Jourdain » (Josué 3.15-17). L'eau s'écarte de la voie droite de Dieu, elle ne peut rester en présence de l'Arche de l'alliance et se retire en attendant que l'arche disparaisse. « Lorsque les sacrificateurs qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel furent sortis du milieu du Jourdain, et que la plante de leurs pieds se posa sur le sec, les eaux du Jourdain retournèrent à leur place, et se répandirent comme auparavant sur tous ses bords » (Josué 4.18).
Pour finir sur la séparation des eaux, rappelons également le jour ou Elie a été rappelé auprès de Dieu. Son serviteur Elisée ramasse le manteau du vieux serviteur alors que celui-ci tombe du char qui l'emmène vers le ciel. « il (Elisée) prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit : Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie ? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Elisée passa » (2 Rois 12.14). Bien que seul lorsqu'il frappera les eaux, de nombreux témoins se trouvaient au loin, à l'observer. « Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, l'ayant vu, dirent : L'esprit d'Elie repose sur Elisée ! Et ils allèrent à sa rencontre, et se prosternèrent contre terre devant lui » (2 Rois 14.15). Une fois de plus, le témoignage de la volonté parfaite de Dieu se trouve dans la séparation des eaux.
Il en va de même pour le baptême, l'eau représente l'endroit ou le mal qui est en nous va rester ; nous enterrons, ou dans le cas présent, nous immergeons, nos péchés dans le seul endroit capable de les retenir, le seul endroit qui soit composé de plus d'eau que nous. Si nous étions parfait, nous ne pourrions plus nous immerger. C'est pour cette raison que Jésus disait à Pierre : « Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur » (Jean 13.10). Si se laver avec de l'eau symbolise le fait de se purifier, n'oublions pas que les pieds sont la partie du corps en contact avec cette terre, c'est pour cela que la tenue du sacrificateur n'a pas de chausses, parce qu'il est l'homme qui fait le lien entre le ciel et la terre ; l'eau permet de lui laver les pieds, parce que le degré d'adhérence spirituelle de l'eau sur le péché est supérieur à celui d'une vie désireuse de s'en débarrasser.
3 - Le baptême de Jean et de sa révélation.
Le sacrificateur Zacharie et sa femme Elizabeth n'avaient pas d'enfant, bien que le cœur y était et que le couple fut droit devant Dieu. La stérilité de sa femme empêchait Zacharie d'avoir une descendance. Il restait pourtant fidèle à son poste dans le temple de Dieu. Un jour, alors que Zacharie s'approche, selon le tour de son ordre, du temple de l'Eternel, il reçoit la visite de l'ange Gabriel qui lui annonce la nouvelle de la venue d'un fils dont l'avenir semble d'ores et déjà particulier, l'ange précisant qu'« Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère » (Luc 1.15). Transposé, nous pouvons voir dans cela que nous avons à nous détourner de nos activités pour prendre la direction de Dieu si nous voulons l'entendre. Rappelons rapidement que Moïse également, voyant le buisson brûler, s'est détourné pour s'approcher du miraculeux buisson.
Dès sa naissance, il sera mis à part dans un but précis qui nous est révélé dans l'évangile de Luc : « Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos pas dans le chemin de la paix » (Luc 1.79). Pour ce faire, l'enfant passera sa vie dans le désert selon qu'il nous est dit qu'il « croissait, et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu'au jour où il se présenta devant Israël » (Luc 1.80). Il est possible que ses parents soient morts dans sa jeunesse et que ce soit la raison pour laquelle il grandit dans LES déserts. Cependant ne pouvant l'affirmer en se basant sur la Parole, je me contenterais de prendre en compte que sa croissance spirituelle s'est faite loin du monde 'civilisé'.
C'est un fait intéressant parce que nous sommes en face d'un homme qui connaissait la loi de Moïse de par son père et qui, après avoir passé quelques années dans le désert, revient avec des révélations hors du commun. Israël n'avait pas eu de prophètes depuis 400 ans et voilà qu'arrive un homme vêtu de peaux de bête et ayant la puissance de s'opposer aux pharisiens sans qu'aucun n'ose le faire taire. Dans ses années de désert, il a trouvé quelque chose de plus grand que ce que la religion d'alors pouvait inspirer. Il avait appris à craindre Dieu et à faire aucun cas de sa vie.
A priori, Jean n'avait rien dans les mains pour savoir ce qu'il convenait de faire concernant le baptême d'eau. Il est le premier à avoir baptisé, il n'a par conséquent pas vécu le baptême de la même manière que nous. Ce qui nous montre que l'origine du baptême se place d'ores et déjà sur le plan de la révélation.
Si le baptême que Jean venait de révéler est de Dieu, et quelqu'un croyant que la Parole de Dieu est la vérité ne peut pas en douter, alors nul doute qu'il doit recéler une importance hors du commun. Dieu a envoyé l'ange Gabriel afin d'avertir Zacharie de tout faire pour que cet enfant soit saint, il a ensuite grandi en puissance avant de pouvoir apporter ce que Dieu lui avait confié. On aurait tendance à attendre de lui un enseignement révolutionnaire, une doctrine si particulière que tous se prosterneraient devant l'œuvre de Dieu. Au lieu de cela, Jean arrive du désert, habillé comme un sans abris. Celui dont tous savaient qu'il était fils du sacrificateur Zacharie, enfanté par une mère stérile, dans la vieillesse du couple, un miracle à lui tout seul, et son message consistait en une immersion dans de l'eau, rien de plus, mais rien de moins.
Quelle serait notre réaction si un sans abris venait à nous avec une révélation pareille, dans des habits poussiéreux, les cheveux aux vents, nous appelant à faire quelque chose qui ne s'est jamais fait auparavant, même si ce n'est pas en opposition avec la Parole de Dieu. Je ne suis pas persuadé qu'il serait accueillit à bras ouvert. La préparation que Jean a vécu pour en arriver à la révélation du baptême est un signe en soi de la puissance de cette révélation.
Dans l'évangile de Marc il nous est dit que « Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour le pardon des péchés » (Marc 1.4). Voilà le sens de la révélation que Jean avait reçu. Dieu lui avait donné de montrer au peuple la voix par laquelle il devait passer s'il voulait que ses péchés lui soient pardonnés. Une préparation aussi exceptionnelle avait un but proportionnel. Jean dira en parlant du rôle que Dieu lui avait demandé de remplir : « Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » (Matthieu 3.11).
Le baptême de Jean est un signe de la paix que l'on accepte de faire avec Dieu et non pas un rituel auquel on se soumet pour éviter que Dieu ne se fâche. C'est ce que les pharisiens et les saducéens n'avaient pas compris : « Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance » (Matthieu 3.7-8). Cela signifie que le baptême est le signe que l'on cherche à s'approcher de Dieu, pas que l'on cherche à s'en protéger. Ce n'est pas un signe servant à se protéger de son jugement, mais un signe qui montre qu'on l'accepte.
Nous voyons également que, malgré le fait que le ministère de Jean aurait pu passer pour anodin, il dérangeait fortement, le Sanhédrin envoyant des pharisiens pour interroger Jean. Alors qu'il aurait du passer pour un doux dingue, il dérangeait fortement. Signe plus qu'évident de l'action de l'Esprit. Les foules quant à elles étaient émues et, après avoir entendu et cru, acceptaient les eaux du baptême.
4 - L'annonce de la venue du Messie.
Le baptême de Jean n'était pas une finalité en soi, mais le départ d'une nouvelle étape dans la révélation globale de la vérité divine. Jean le Baptiste annoncera lui-même la suite de ce qu'il venait de lancer en déclarant à ses auditeur : « Moi je vous ai baptisé d'eau ; Lui, Il vous baptisera du Saint-Esprit » (Marc 1.8) posant de suite les bases de ce qui était à venir. Cette proclamation du prophète Jean le Baptiste sera rapidement suivie par la première étape de son accomplissement dans la venue de son cousin, fils de Joseph et de Marie, Jésus.
5 - Le baptême de Jésus.
La première chose qui ressort du baptême de Jésus est l'obéissance, tant celle de Jésus que celle de Jean le Baptiste. Il est possible de faire un parallèle avec la purification de Naaman, le chef de l'armée du roi de Syrie. Ce dernier, saisi par la lèpre est envoyé auprès du prophète Elisée afin que ce dernier le guérisse. La marche à suivre sera de se laver 7 fois dans les eaux du Jourdain pour être purifié. Naaman, dont la mentalité n'a pas encore été changée, se rebelle et refuse. Ce n'est que sur les diplomatiques insistances de son serviteur qu'il finira par le faire et sera tout de même purifié de sa maladie. La marche à suivre n'était pas quelque chose de bien compliqué à faire, cependant, Naaman est retenu par l'orgueil, le travail de l'Esprit de Dieu n'a pas pu se faire, il n'avait pas encore appris à obéir en toute simplicité. En ce sens, Naaman, un syrien qui n'avait que faire du Dieu des Hébreux, préfigure ce qu'est le baptême. Bien que n'étant pas encore changé, il est passé par les « eaux du baptême » et son geste a été pris en compte. Dieu honore l'obéissance et le baptême d'eau est un signe d'obéissance, les changements se font par la suite.
Le cas de Jésus diffère en une chose, c'est qu'il avait déjà appris l'obéissance selon qu'il nous est enseigné dans l'épître aux Hébreux : « ...Il a appris, bien qu'il soit Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes ; après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel » (Hébreux 5.5-7). Jésus était homme et comme n'importe qui sur terre, sa vie a été un cheminement durant lequel il a dû apprendre certaines choses, dont l'obéissance. Cela va à l'encontre de la pensée de bons nombres de mouvements se revendiquant de la Parole de Dieu qui le voient comme quelqu'un qui a toujours fait les bons choix, toujours pris les bonnes décisions, mais il n'en est rien. La Parole nous dit qu'il était sans péchés, et qu'il ne possédait pourtant pas, de base, l'obéissance. C'est à travers les différentes souffrances qu'il a enduré qu'il à fini par l'apprendre. Si pour certains c'est une chose difficile à cerner, il faut simplement comprendre que les erreurs commises durant l'enfance ne sont pas des péchés. Il est normal qu'un enfant désobéisse à ses parents, étant sous la domination de ses parents, il ne rend pas de compte à Dieu mais à ses 'Tuteurs' en attendant de devenir autonome et c'est justement à cela que l'enfance sert : apprendre à devenir responsable, signe que nous ne l'étions pas encore. Pour ceux qui connaissent un peu le fonctionnement des jeux vidéo, l'enfance est un peu comme un « tutoriel ».
Jésus a traversé certaines épreuves dont on ne nous parle pas en détail mais dont on sait qu'elles furent suffisamment éprouvantes pour lui faire apprendre l'obéissance. Le jour de son baptême en a été une consécration. Lui qui n'avait jamais péché, devait se faire baptiser, comme n'importe qui et son obéissance n'a pas été d'être d'accord avec ce que le Père lui montrait, mais de le faire sans discuter. Laban et Béthuel en leur temps symbolisèrent cela parfaitement en affirmant : « C'est de l'Eternel que la chose vient ; nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien » (Genèse 24.50). Jésus est venu faire ce qu'il devait faire et Jean le Baptiste, fort de l'énormité de sa révélation ne le comprenait pas vraiment. « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit ; laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus » (Matthieu 3.14-15). Jésus nous a montré qu'il n'y a ni petits ni grands, tous doivent passer par les mêmes étapes obligatoires.
En soit, que Jésus se fasse baptiser est déjà un signe très fort, mais il y en a un autre encore plus important qui se produit pour la première fois dans la Parole de Dieu. Nous constatons déjà la présence de la trinité dans le premier chapitre de la Genèse, et à différents endroits de l'ancien testament, cependant, c'est la première fois que nous sommes en face d'une manifestation 'physique' de celle-ci en un lieu et un instant donné. C'est également l'une des manifestations les plus puissantes de l'attestation d'un ministère. « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection » (Matthieu 3.16-17). Le Fils vient de sortir de l'eau, l'Esprit descend sur lui et le Père lui parle de manière audible. Cependant, plus qu'une attestation de la filiation de Jésus avec le Père, cette phrase symbolise le rapport étroit qui existe entre tous ceux qui acceptent le baptême, par cet acte d'obéissance, ils deviennent fils de Dieu et ouvrent leur vie à l'action du Roi.
Il faut aussi comprendre que le baptême de Jésus nous montre également un détail important qui peut s'ajouter à ce que je disais auparavant lorsque je vous parlais du thème de l'eau. Jésus est venu se faire baptiser, il est entré dans l'eau, a été immergé et « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau » (Matthieu 3.16). Il n'est pas resté dans l'eau. Le texte nous montre clairement qu'il en est sorti de suite ce qui est une intéressante indication sur la marche à suivre, mais nous reviendrons plus tard sur la forme que devraient prendre les baptêmes d'eau de nos jours.
Je finirais ce point par une petite parenthèse, Jésus a parcouru une grande distance à pied dans le désert pour se faire baptiser. A vol d'oiseau, la distance minimum entre Nazareth et le Jourdain et de plus de 25 kilomètres.
6 - L'importance du baptême.
Dans sa gestuelle le baptême semble dérisoire, pourtant plusieurs versets nous montrent son importance dans la Parole de Dieu. Aller à la piscine ne revient pas à se faire baptiser, prendre un bain non plus. Il y a donc quelque chose d'autre, qui n'est pas physique dans le fait de s'immerger de la sorte. Comme nous le disions auparavant, le baptême représente une obéissance et c'est là qu'il faut voir toute la puissance de cet acte. Le baptême ne consiste pas en une purification du corps, mais bel et bien en un pas spirituel qui reste le symbole d'une prise de position. C'est le pas de l'obéissance. Dans le baptême d'eau, il n'est question d'aucune purification concrète, qu'elle soit physique ou spirituelle, mais uniquement d'obéissance. Le prophète Samuel disait : « L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers » (1 Samuel 15.22). L'importance du baptême se trouve dans le fait qu'il représente la première obéissance que Dieu demande, et tant qu'elle ne sera pas accomplie, rien d'autre ne sera demandé, mais surtout rien ne sera permis, et la paix avec Dieu ne sera pas rétablie. Pierre nous disait que « Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve » (1 Pierre 3.21), affirmant par là exactement ce que je vous disais, les eaux du baptême ne purifient rien, ce n'est qu'un symbole spirituel de la marche avec Dieu qui dès lors peut réellement commencer. Ces eaux étant « l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu » ne sont pas une guérison spirituelle, elles ne font qu'ouvrir la porte à celui qui peut guérir, c'est-à-dire Jésus. Toutes guérisons ou délivrances qui en découleraient ne viennent pas du baptême en lui-même, qui n'a pas de puissance propre, mais dans la concrétisation de l'obéissance qui a conduit à le faire. Autrement dit, c'est la mise en pratique du baptême qui contient la puissance de Dieu et non pas la théorie du baptême. Ce n'est ni plus ni moins que ce que disait l'écrivain de l'épître aux Hébreux lorsque par deux fois il nous précisait que le fondement des doctrines n'avait de puissance que dans une mise en pratique et non pas dans une lettre morte.
La baptême n'est qu'une manière d'ouvrir la porte vers la suite, cependant son refus a des conséquences dramatiques. « Et tout le peuple qui l'a entendu et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean ; mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu » (Luc 7.29-30). Dieu a un plan pour chacun d'entre nous, mais certaines conditions sont nécessaires pour qu'il puisse le mettre en œuvre, Dieu nous laissant toujours le choix, il ne fera pas les choses contre notre grès. C'est malheureusement ce que les pharisiens et les docteurs de la loi ont appris en refusant le baptême. Ce sont ces mêmes personnes qui fuyaient la colère de Dieu. Ce n'est pas en fuyant sa colère que nous pouvons faire la paix avec Dieu, mais en apaisant cette même colère, et c'est à travers l'obéissance que représente le baptême que cela devient possible.
Cependant, il convient d'équilibrer cela afin de ne pas laisser croire que de ne pas être baptisé condamne forcément. Il est vrai que refuser le baptême est en soit une condamnation, il est tout simplement impossible d'être sauvé sans avoir été baptisé d'eau et d'Esprit, « je (Jésus) te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3.5), mais Dieu est sage et le complément qu'il nous transmet dans l'évangile selon Marc est plus qu'important : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.16). Ainsi, pour être sauvé, il faut croire et être baptisé, par contre la condamnation n'est automatique qu'en cas d'incrédulité. Cela peut sembler contradictoire avec le passage de l'évangile de Jean pourtant il n'en est rien. La différence se trouve dans la volonté. On peut parfaitement accepter l'idée du baptême, le vouloir, mais ne pas pouvoir le faire. C'est de cela dont parlait Marc, il savait que des empêchements peuvent exister, ne serait-ce que parce que quelqu'un peut se convertir sur son lit de mort, et ne pas avoir matériellement le temps de passer par les eaux du baptême. Il serait injuste de lui refuser le salut alors que son cœur était obéissant. Ainsi, Jésus le sous-entendait directement lorsqu'il disait « si un homme ne naît d'eau et d'Esprit », il parlait de quelqu'un ne le voulant pas parce que, pour l'un comme pour l'autre, vouloir c'est recevoir si tant est qu'on a réellement pris la décision de suivre Jésus. Nous détaillerons plus tard tout ce qui concerne le baptême de l'Esprit.
Il est possible de résumer l'importance du baptême d'eau en disant qu'il est la porte qui mène à la vie en Christ. L'accepter, c'est l'ouvrir, le refuser, c'est la laisser fermée. Certaines personnes prétendent appartenir depuis des décennies à Christ mais refusent encore et encore les eaux du baptême, la Parole de Dieu est claire : « Je (Jésus) te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3.5). Bien sûr il n'est jamais trop tard pour les accepter, mais tarder est suicidaire si l'on prend en compte que tout peut arriver à chaque instant.
7 - Signification spirituelle du baptême d'eau.
Le baptême est une forme de promulgation revêtant de multiples facettes, tout d'abord, celle évidente du changement opéré en nous par Dieu, mais également celle de notre appartenance à son corps terrestre qui n'est autre que son église. Par le baptême, nous montrons notre foi en Jésus-Christ et notre « engagement d'une bonne conscience envers Dieu » (1 Pierre 3.21).
8 - Conditions nécessaires au baptême.
J'ai de nombreuses fois entendu des serviteurs de Dieu affirmer qu'il n'est pas possible de baptiser une personne avant d'avoir constaté un réel changement dans sa vie. Ils voient le baptême d'eau comme une conséquence, pas comme une cause, comme une étape et non comme un point de départ. « Tu me prouves que tu es droit et je te baptise », c'est à peu près à cela que les choses ressemblent de nos jours. Il va de soit qu'il n'en était pas de même il y a 2000 ans, bien au contraire. Aussi, voyons rapidement les conditions nécessaires pour pouvoir être baptisé et ce, dans le passage du livre des Actes. Un exemple nous y définit assez clairement les 2 points principaux, 'entendre' et 'croire'.
- Actes 8.26-39 : Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit : Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. Il se leva, et partit. Et voici, un Ethiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d'Ethiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer, s'en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Esaïe. L'Esprit dit à Philippe : Avance, et approche-toi de ce char. Philippe accourut, et entendit l'Ethiopien qui lisait le prophète Esaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis ? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu'un ne me guide ? Et il invita Philippe à monter et à s'asseoir avec lui. Le passage de l'Ecriture qu'il lisait était celui-ci : Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, Il n'a point ouvert la bouche. Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra ? Car sa vie a été retranchée de la terre. L'eunuque dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre ? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l'eau. Et l'eunuque dit : Voici de l'eau ; qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque. Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route.
Ce texte est d'autant plus intéressant qu'il ne contient pas seulement les deux conditions du baptême, mais parce qu'il montre l'une des plus grosses erreurs des assemblées actuelles.
Ce passage nous parle d'un Ethiopien de grande importance. Nous nous plaçons dans une époque ou la connaissance de la lecture est réservée à un petit nombre, et ce dernier « lisait le prophète Esaïe » (verset 28). nous savons de cette personne qu'il était « ministre de Candace, reine d'Ethiopie, et surintendant de tous ses trésors » (verset 27). Les 5 semaines de congés payés ne datant pas de cette époque, l'éthiopien était à Jérusalem avec la permission de la reine d'Ethiopie. De plus, un livre est déjà un objet d'une grande valeur à l'époque, mais il a dans les mains une copie du rouleau du prophète Esaïe, une objet sacré qui ne se transmettait pas avec légèreté. Venu pour adorer (verset 27), nous pouvons en conclure que l'éthiopien en question était Juif de religion.
Prenons en compte également Philippe, qui ne se trouve pas là par hasard, ce n'est même pas simplement sur son chemin. Il est là parce que Dieu lui a dit : « Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert » (verset 26), et lorsqu'il arrivera à l'endroit indiqué, le char de l'éthiopien passera justement, Dieu complétera donc en lui disant par son Esprit : « Avance, et approche-toi de ce char » (verset 29). L'éthiopien était 'visé' par Dieu.
Que s'est-il passé ce jour-là ?
Lisant mais ne comprenant rien (verset 31), l'éthiopien rencontre Philippe, l'invite à s'asseoir à ses côtés et écoute « la bonne nouvelle de Jésus » (verset 35). Il se passe alors une première chose, il entend. En d'autres termes, il parvient à la connaissance de l'existence de Dieu, il n'est pas question ici de recevoir un enseignement de 6 mois et de faire passer des épreuves, l'éthiopien entend la Parole de Dieu, et la conséquence est qu'il croît. Les deux conditions viennent d'être réunies, il a entendu et il a cru. Sa réaction est immédiate : « Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l'eau. Et l'eunuque dit : Voici de l'eau ; qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » (verset 36). Philippe pose alors la condition unique puisqu'elle regroupe les deux que je citais auparavant. Philippe lui dit « Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible » et l'éthiopien conclura en affirmant : « Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu » (verset 37). La suite paraissait alors logique. Ce même Philippe dont je vous montrais tout à l'heure qu'il écoutait et entendait clairement Dieu « fit arrêter le char ; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque » (verset 38). Dans le même ordre d'idée, le livre des Actes nous révèle également un peu plus tôt que « Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d'environ 3000 âmes » (Actes 2.41). 3000 personnes viennent d'entendre la Parole de Dieu et le jour même elles sont baptisées, j'ai peine à croire qu'on a pu constater un quelconque changement dans la vie de ces personnes. Elles ont entendu, ont demandé les eaux du baptême et les ont reçu de suite. Combien ont réellement suivi la voix droite ? Combien ont quitté Dieu dans les jours les semaines ou les mois qui ont suivis ? La Parole ne nous le dit pas, mais elle ne nous dit pas non plus qu'on a posé quelque condition que ce soit à ces personnes. Elles ont entendu, elles ont demandé le baptême et l'ont reçu. Juda lui-même était baptisé, Jésus l'a accepté à ses côtés tout en sachant qui il était vraiment, alors il devient difficile de justifier un refus en prenant cela en compte.
De nos jours, la réponse à l'éthiopien aurait été « attends, dans 6 mois il y a une séance de baptême à Jérusalem, passe tous les dimanches on t'enseigneras les rudiments et si on considère que ta vie a réellement changé, alors tu pourras te faire baptiser». La vérité c'est que de nos jours, l'éthiopien n'aurait pas été baptisé. Il serait rentré chez lui et aurait peut-être lentement oublié ce qu'il venait d'entendre.
Mais l'histoire ne se termine pas là, parce que le verset suivant nous apprend également quelque chose de très important allant également dans ce sens. « Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route » (verset 39). Personne n'a suivi l'éthiopien, à peine sortit de l'eau, Dieu enlève Philippe pour le déposer dans une autre ville. L'éthiopien se retrouvait seul et « joyeux, il poursuivait sa route ». Dieu sait ce qu'il fait.
Philippe était responsable en tant que croyant de baptiser celui qui le demandait, mais il n'avait aucune responsabilité concernant quoi que ce soit d'autre. Il appartenait à Dieu de s'occuper du reste, tout comme il avait tout organisé pour que ces deux personnes se rencontrent ce jour-là.
Le baptême est une première obéissance, on ne peut pas demander à un « demandeur » de montrer des changements dans sa vie. Les changements en question sont opérés par le Saint-Esprit, sinon ils seraient feints, et l'Esprit ne change pas la vie de quelqu'un de désobéissant. Il faut ce premier pas d'obéissance pour déclencher le travail de l'esprit en nous.
Bien sûr, il est fréquent d'entendre parler de personnes baptisées dans l'Esprit avant d'être baptisées d'eau, j'ai moi-même suivi ce schéma qui, de prime abord, semble contradictoire avec ce que la Parole nous dit. En réalité, ce schéma nous montre surtout que Dieu est plein de grâce. Il ne condamne pas une personne parce que des églises ou des assemblées refusent de baptiser d'eau celui qui le demande en le forçant à suivre des enseignements aussi longs que mal placés. J'ai suivi 3 mois de formation pour m'expliquer ce qu'était le baptême, en 3 mois je n'ai rien appris mais j'ai finalement été baptisé, et si l'Esprit m'a été donné avant le baptême d'eau c'est parce que, dans sa parfaite, bonté Dieu ne condamne pas son enfant parce que d'autres suivent des rituels qu'Il n'a pas demandés. J'ai souvent vu des personnes demandant le baptême d'eau et, devant attendre un service de baptême, être baptisé de l'Esprit avant ; par contre, je n'ai jamais vu quelqu'un, refusant le baptême d'eau, recevoir celui de l'Esprit.
La parole de Dieu nous montre que nous devons baptiser celui qui le demande et les restrictions sont bien plus simples que ce que certains voudraient faire croire. Elles sont de deux ordres :
a) on doit refuser un baptême si Dieu nous interdit de le faire (ce qui paraît logique). La Parole ne nous dit pas que les Pharisiens que Jean le Baptiste avait invectivés sont repartis sans se faire baptiser. C'est possible, mais on ne peut pas l'affirmer. L'évangile de Luc nous parle de Pharisiens qui n'ont pas été baptisés en ces termes : « mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu » (Luc 7.30). il est peu probable qu'il s'agisse des mêmes personnes que celles que Jean le Baptiste a sermonné parce que, dans le cas présent, il semblerait qu'elles n'aient pas voulu de ce baptême, alors que les premières le voulait, même si c'était pour de mauvaises raisons.
b) on doit refuser un baptême à une personne mineure, cette personne est encore sous l'autorité de ses parents et ne peut pas s'engager avec Dieu. Le baptême est un véritable engagement, pas juste une petite cérémonie amusante. Se faire baptiser c'est accepter de suivre Dieu quoi qu'il vous demande, et l'enfant ne peut pas prendre cette décision, il est sous l'autorité de ses parents parce que Dieu en a décidé ainsi. Jésus est resté soumis à ses parents, bien qu'il connaissait la volonté de son Père, le temps n'était pas encore venu pour lui, il a dû attendre sa majorité. Dieu n'a pas éveillé Jean le Baptiste avant sa propre majorité (dans le ministère), 6 mois avant celle de Jésus, et Jésus, bien que nous montrant l'importance fondamentale du baptême d'eau n'est pourtant pas venu se faire baptiser plus tôt alors qu'il aurait pu « techniquement » le faire.
En dehors de ces deux cas, il n'est pas permis de refuser un baptême, et si beaucoup affirment qu'il faut le faire, c'est uniquement par orgueil, par peur que le baptisé ne soit pas parfait et que son imperfection rejaillisse sur eux. Ils affirmeront que c'est pour éviter que cela ne salisse l'église mais la vérité est toute autre, ces assemblées adultères refusent le baptême de peur de salir le visage de Dieu, l'ironie est complète.
Les conditions nécessaires au baptême sont simplement d'avoir entendu et de croire, le reste n'est que tergiversation.
Quant à la repentance, dont je n'ai pas encore parlé, elle a son importance, d'autant qu'elle est totalement imbriquée dans cet enseignement sur le baptême d'eau, mais nous la détaillerons dans un chapitre qui lui sera consacré.
9 - Conséquences du baptême d'eau.
Il y a plusieurs conséquences au baptême d'eau, la première est spirituelle, la deuxième est humaine. On a tendance à ne parler que de la conséquence spirituelle, en prétextant que Dieu est esprit et que nous ne devons pas nous attacher au corps. La vérité est surtout que si l'on regarde les conséquences humaines cela peut en rebuter certains. C'est pourtant ce que nous ferons ici, parce qu'une vérité incomplète est aussi dévastatrice qu'un mensonge.
a) Spirituellement.
Jean est venu presque de nul part, nous ne referons pas son curriculum vitae ici, ce qui est important c'est qu'il est venu dans un but précis, avec un message précis. Marc et Luc nous disent qu'il est venu « prêchant le baptême de repentance » (Marc 1.4 ; Luc 3.3). Son baptême était un baptême de repentance. La conséquence spirituelle de cet acte est donc tout simplement de nous amener à la repentance. Matthieu nous transmet cette parole de Jean le Baptiste : « Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance » (Matthieu 3.11), il s'agit donc bien d'amener à la repentance. Signe que la repentance n'existait pas avant le baptême d'eau. Une fois de plus, précisons que certaines distorsions peuvent exister de par les pratiques actuelles consistant à refuser des baptêmes ou à les mettre en suspend durant des mois. Quoi qu'il en soit, le baptême d'eau entre dans une suite logique, il est le maillon d'une chaîne que l'on pourrait appeler « progression spirituelle ». Si un maillon manque, la chaîne entière n'existe plus.
- La première étape était de reconnaître l'existence de Dieu et de vouloir faire la paix avec lui ;
- La deuxième est de le faire réellement en passant par les eaux du baptême ;
- La troisième, qui ne peut donc exister que si les deux premières ont été faites, est la repentance, et la repentance amènera au baptême du Saint-Esprit.
C'est d'une certaine manière une première repentance « humaine » suivie d'un baptême « humain », cette doublette étant dès lors suivie d'une repentance « spirituelle » et d'un baptême « spirituel ». Les deux premiers peuvent être fait par la chair, les deux suivant ne peuvent être fait que par l'Esprit.
Pierre nous disait que le baptême d'eau est « l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu » (1 Pierre 3.21). C'est donc un acte physique qui a une portée spirituelle et sa conséquence spirituelle directe est de permettre à dieu de réellement commencer à faire son œuvre dans votre vie. Votre obéissance peut démarrer le processus divin. De plus, dans le livre des Actes des apôtres, Luc nous montre que le baptême de l'Esprit est une suite logique de celui d'eau : « Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché ; vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth » (Actes 10.37-38).
Cependant, à cette annonce d'un espoir divin il ne faut pas occulter les autres réalités, et en l'occurrence les conséquences humaines d'un baptême d'eau.
b) Humainement.
Il y a un ordre dans lequel les choses doivent être faites. Si nous le refusons, Dieu ne se reniera pas pour autant, c'est ce que je vous disais en parlant de la chronologie des baptêmes : le baptême d'eau devrait venir avant le baptême de l'Esprit. Notre refus de baptiser n'empêchera pas Dieu de passer à la suite sans attendre. Pourtant cela ne légitime en rien notre refus. Nous ne pouvons pas nous dire « peu importe de toute manière cela n'empêchera pas Dieu de poursuivre son œuvre, au moins de la sorte, on aura le temps de s'assurer de la sincérité d'untel ». Il ne nous appartient pas de comprendre ce que Dieu veut faire. Personne n'aurait baptisé Samson en sachant qu'il irait aux prostituées, mais cet homme a été juge en Israël pendant 20 ans et il a été un libérateur puissamment oint par Dieu. Samuel a oint Saül, Judas a été baptisé en son temps. Au 16° siècle, Martin Luther n'aurait pas été baptisé par les catholiques s'ils avaient su qu'il ferait imploser leur église (note : je ne cautionne en rien le baptême tel qu'il est pratiqué par les catholiques). En décidant de baptiser ou non, nous ne faisons que choisir ce qui est bien et ce qui est mal, il faudrait un jour ou l'autre cesser de manger de cet arbre et laisser à Dieu le soin de nous nourrir. Nous baptisons, Dieu se charge du reste, l'éthiopien en est le parfait exemple.
Un autre détail amusant est que Jésus n'a été tenté qu'après avoir été baptisé, pas avant, et c'est en résistant à la tentation (donc au diable) qu'on montre notre droiture et qu'on le fait fuir. Jacques nous disait « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4.7). Jésus s'est soumis à Dieu en passant par les eaux du baptême, il a résisté au Diable dans le désert, et le Diable a fuit : « Alors le diable le laissa » (Matthieu 4.11).
Lorsque j'ai été baptisé, j'ai du suivre 3 mois d'enseignement au terme desquels certains d'entre nous ont été refusé. Il y avait un homme qui fumait et ce fut la raison du refus de le baptiser. Cet homme était sincère et son soi-disant « crime », qu'entre parenthèse la Bible ne condamne pas, n'était en rien plus grave que l'homosexualité rampante de l'assemblée qui elle, était parfaitement tolérée. Je lui conseillais d'aller se faire baptiser ailleurs, ce qu'il fit. Il arrêta de fumer plus tard. Il y a un ordre dans lequel les choses doivent se faire et Dieu ne nous demande notre avis que pour savoir si nous voulons le suivre et pour rien d'autre, le reste dépend de lui. Si vous ne voulez pas le suivre, ne le suivez pas, mais n'empêchez pas les autres de le faire. Jésus disait déjà « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt » (Matthieu 23.4), et l'ecclésiaste disait qu'il n'y avait rien de nouveau sous le soleil.
Cependant je conçois parfaitement que les baptêmes se font souvent à la légère et que n'importe qui se fait baptiser pour n'importe qu'elle raison. Il convient donc non pas de refuser des baptêmes ou de les mettre en suspend le temps d'éprouver la personne, parce que nous n'avons pas le droit de le faire, mais par contre, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps c'est de restaurer ce qu'est réellement le baptême d'eau.
De nos jours, les baptêmes d'eau se passent en comité restreint, comprenez par là entre personnes du même bord. On s'enferme dans des églises ou le rituel peut avoir lieu, entre le témoignage traditionnel, les quelques chants et une prédication de circonstance. La prise de position ferme que ce moment devrait être n'existe pas vraiment. La parole de Dieu nous permet de comprendre ce qu'il en était à l'époque. Jean nous rapporte par deux fois la situation d'alors. Tout d'abord il déclarera : « car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue » (Jean 9.22) et ensuite, comme un signe que cette menace était réelle et que tous la craignaient il complétera en affirmant : « Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue » (Jean 12.42). En ce temps, c'est à dire à l'époque ou les baptême se faisaient selon la pratique apportée par Jean le Baptiste, se faire baptiser représentait une rupture totale avec la vie traditionnelle. Vous deveniez un paria, un lépreux. Ce n'était pas seulement une formalité, c'était une décision profonde qui représentait un vrai changement. Lorsque Pierre nous parle de « l'engagement d'une bonne conscience » il ne parlait pas à la légère. C'était un vrai engagement, le début d'un combat et c'est pour cela que le Saint Esprit était systématiquement donné dès après, parce que remporter ce combat ne se pouvait pas sans son aide.
Etre renvoyé de la synagogue était la pire des punitions pour un juif. Vos amis ne vous regardaient plus, vous perdiez tout en un instant, dignité, statut social. Le baptême relevait d'une véritable volonté de changement, pas d'une tentative parmi d'autre, d'un acte magique qui nous soulagera peut-être de nos problèmes.
Notons également ce qui n'est par ailleurs pas un détail : le baptême ne se faisait pas en secret. Non seulement, vous risquiez votre vie en le faisant, mais en plus, il n'était pas question de le cacher. Les pharisiens veillaient aux grains. Cela se faisait à la vue de tous, pas dans des lieu clos, que l'on considère hypocritement ouvert. De nos jours, il existe des personnes baptisées depuis des dizaines d'années et dont personne ne connaît la soi-disant appartenance au royaume de Dieu. Ces parasites n'appartiennent pas à Dieu, ils ne le connaissent pas et se contentent de se rassurer en en entendant parler tous les dimanches. Ils ont appris à « fuir la colère à venir », pas à se rapprocher de Dieu. Ce sont des inconstants qui n'obtiendront rien du Seigneur tant qu'ils ne commenceront pas par le commencement: reconnaître qu'Il est au dessus de tout.
Pour que ce fameux tri soit effectif, il convient de faire une chose très simple et parfaitement conforme. Nous devons faire les baptêmes dans les lieux publics, ainsi les nouveaux baptisés auront de suite un contact avec l'extérieur. En baptisant dans le secret des assemblées, nous faisons naître une génération d'assistés. Je suis parfaitement conscient que si vous dites à dix « candidats » que le baptême se fera dans la fontaine la plus en vue de la ville et à une heure de grande affluence, vous n'aurez peut-être plus qu'un postulant à l'arrivée. Mais il vaut mieux un disciple plutôt qu'un disciple et neuf parasites. De toutes manières, si ces neuf là n'ont pas la force d'afficher leur appartenance, c'est qu'ils n'étaient pas près. Le but n'étant pas de réfléchir au baptême après l'avoir fait mais avant. Qui épousera une femme et la cachera toute sa vie dans une chambre reculée de sa maison en prétendant être encore célibataire. On ne peut pas avoir Jésus-Christ si l'on prétend être sauvé.
Pour résumer cette pensée, déplacez les baptêmes dans des lieux de grandes affluences. Cette mise aux normes renforcera les assemblées, privilégiant la qualité sur la quantité. D'autant plus que la qualité amènera forcément la quantité puisque les convertis ne s'en iront pas après trois mois de conversion, alors que la quantité n'amènera jamais la qualité, parce que les parasites empêcheront toujours les vrais enfants de Dieu de progresser.
III - LA REPENTANCE « spirituelle »
L'intitulé exact de la doctrine contenue dans le fondement de la Parole n'est pas la « repentance », mais le « renoncement aux œuvres mortes », et il est important de préciser qu'il y a une énorme différence. En réalité, c'est une question d'ensembles et de sous-ensembles. Le « renoncement aux œuvres mortes » est une repentance, mais il existe d'autres formes de repentances qui, elles, ne sont pas des renoncements de ce type. Le meilleur exemple étant la repentance de Dieu. Dieu n'ayant pas d'œuvres mortes, il ne peut pas s'en repentir. Dans son cas, la repentance revêt un autre aspect. Il ne devrait pas être nécessaire d'en parler cependant, en raison de la confusion qui règne à ce sujet, nous le ferons tout de même.
1 - La définition du dictionnaire.
Un dictionnaire nous donnera pour définition plusieurs choses intéressantes mais incomplètes de part le fait que nous ne recherchons pas la signification d'un mot selon l'académie française, mais selon la Parole de Dieu. Quoiqu'il en soit, regardons ce qu'un dictionnaire nous révèle :
Repentir (se) : éprouver un véritable regret de ce que l'on a dit ou fait.
Repentir (infinitif) : douleur que l'on éprouve de ses fautes, de ses péchés.
Repentance : douleur que l'on ressent de ses péchés.
Repentant : qui se repent de ses péchés.
Dans la première partie de la définition on notera principalement la notion de « véritable regret », ce qui montre que le regret et la repentance ne sont pas la même chose, nous reviendrons également la dessus un petit peu plus tard. En dehors de cela on notera que la notion de péchés est toujours présente.
Une autre définition que nous donne le dictionnaire concerne un domaine tout autre ; bien évidement, la Parole de Dieu ne nous parle pas de cela, mais il est cependant intéressant d'y prêter attention :
Repentir : en dessin, trace d'un premier trait qui a été corrigé.
Vous voyez maintenant pourquoi cette définition supplémentaire est intéressante. On constate que même lorsque l'on ne parle pas de pécher, il s'agit tout de même de changement. Le repentir en dessin étant la trace qu'a laissé un gommage sur le support concerné, il y a, à nouveau, la notion de « blessure » ou de « douleur ».
Maintenant, pour être complet, donnons également la définition du mot « regret » qui est bien trop souvent confondu avec « repentance » :
Regret : déplaisir d'avoir perdu ou de n'avoir pu obtenir une chose.
Regret : chagrin que cause la perte d'une personne.
Et c'est alors que la définition révèle une étrangeté. Il est précisé dans les définitions de « regret » et de « repentance » qu'ils sont synonymes l'un de l'autre. Or, s'ils signifient la même chose pourquoi la définition de « regret » ne parle-t-elle jamais de péché ? Et pourquoi la définition de « repentance » parle-t-elle de « véritable regret » ? Cela amène forcément la notion de « non sincérité » dans le regret puisque dans le cas de la repentance, pour qu'elle puisse être comparée à un regret, il est important de préciser qu'elle doit être « véritable ». Il est étrange de voir deux définitions s'opposant dans les termes, et se terminant par la mention « synonyme » l'un de l'autre.
En réalité il y a en France une habitude assez prononcée de modifier le vocabulaire pour empêcher de comprendre des choses basiques de la Parole de Dieu. On retrouve la même chose dans ce qu'est l'esprit et ce qu'est l'âme. Cette compréhension est primordiale pour comprendre la Parole de Dieu, elle en est donc logiquement faussée.
Revenons-en cependant à la compréhension des termes « repentance » et « regret ». Que des païens considèrent ces deux termes comme similaires n'est pas très important, ce qui compte c'est que nous, les disciples de Jésus-Christ, puissions faire la différence. Après tout, lorsqu'ils vivront la repentance, pour ceux qui passeront par là, ils ne prétendront plus que ce sont deux choses similaires.
La Parole de Dieu parle à trois reprises du regret, ce n'est pas un terme absent des écrits, et dans les trois cas il n'y a jamais de rapport avec le péché (« Il s'en alla sans être regretté » (2 Chroniques 21.20) ; « que ton cœur ne lui donne point à regret » (Deutéronome 15.10) ; « Ne regrettez point ce que vous laisserez » (Genèse 45.20) ).
Le regret ne produit pas de changement, il est parfaitement possible de pécher tout en regrettant ce que l'on est en train de faire, alors que la repentance est forcément la compréhension d'un péché passé et la décision de changer pour le présent et l'avenir. On peut regretter toute sa vie une erreur que l'on a commise et finir par mourir en regrettant toujours, alors qu'on ne peut pas se repentir toute sa vie d'un péché. La repentance est une force qui pousse à s'améliorer, elle permet une construction positive de l'être humain, alors que le regret est destructeur, il ronge et finit par détruire celui qui en est saisi. La repentance est centrée sur soi, le regret quasiment toujours sur les autres. On se repent de ce que l'on est, on regrette ce que l'on fait. Si vous faites du mal à quelqu'un, le regret concerne l'acte, la repentance concerne notre situation de pécheur qui nous a amené jusqu'à commettre un acte mauvais, et pas l'acte lui-même.
Pourtant le dictionnaire des hommes prétend que ces deux mots sont synonymes. Réjouissons-nous que la Bible, le dictionnaire des disciples de Jésus-Christ, donne une définition totalement différente pour ces deux termes.
Connaissant ces définitions, en quoi le « renoncements aux œuvres mortes » peut-il être de la repentance ? La question peut se poser si l'on prend en compte ce que je viens de dire concernant le fait que la repentance est centrée sur soi, alors que les œuvres sont bel et bien des choses que l'on fait.
2 - La repentance de Dieu.
Comme je vous le disais, on ne devrait pas avoir à parler de cela, puisqu'il n'y a pas de réel rapport avec le fondement de la Parole de Dieu, cependant la confusion règne à ce sujet et il est bon d'éclaircir un petit peu la doctrine afin de se concentrer sur ce qui est réellement le centre de ce qui nous concerne dans cette étude.
La confusion vient de l'incompréhension d'un verset du livre de Samuel : « Celui qui est la force d'Israël ne ment point et ne se repent point, car il n'est pas un homme pour se repentir » (1 Samuel 15.29). Ce verset n'étant pas cependant le seul où il est fait état de ce que Dieu ne se repent pas ; dans le livre des Nombres il est dit que « Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir » (Nombres 23.19). Ces versets paraissent clairs à prime abord, Dieu ne se repent pas. Pourtant de nombreux autres versets affirment l'inverse. Ainsi Joël nous annonce « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, Et revenez à l'Eternel, votre Dieu ; Car il est compatissant et miséricordieux, Lent à la colère et riche en bonté, Et il se repent des maux qu'il envoie » (Joël 2.13). Dans la Genèse, Dieu se repent d'avoir fait l'homme (Genèse 6.6), dans Amos il se repent par deux fois (Amos 7.3-6), cela arrive également dans le livre de Jonas, dans les Chroniques, dans l'Exode et dans d'autres livres encore.
Comment concilier ce Dieu qui n'est pas homme pour se repentir, mais qui se repent pourtant souvent ?
C'est là qu'intervient le problème dans la compréhension du verset de 1 Samuel que nous citions. Lorsqu'il est dit que Dieu « n'est pas un homme pour se repentir » il n'est pas question du fait que Dieu ne se repente pas, mais du fait qu'il ne se repente pas à la manière d'un homme. Contrairement à celui de l'homme, le repentir de Dieu n'a pas pour base une œuvre morte parce qu'il est la Vie et la mort n'a pas pu le retenir, il n'a aucune part avec elle. Sa perfection est sans faille et la repentance des hommes ne peut donc pas être sienne. C'est par ailleurs de cela dont Jésus parlait lorsqu'il disait que nous ferions des choses plus grandes que lui. La seule chose qu'il n'ait jamais pu faire, c'est justement se repentir. La parole nous dit qu'« il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance » (Luc 15.9).
Par ailleurs, si Dieu ne changeait jamais d'avis, alors l'intercession serait vaine ; plus généralement, la prière n'aurait aucune puissance puisque de toute façon nous ne pourrions jamais convaincre Dieu de quoi que ce soit, et même l'intercession deviendrait un péché puisqu'elle tenterait de corrompre Dieu, et Moïse et Abraham auraient gravement fauté, l'un en sauvant Israël de la colère de Dieu, l'autre en tentant de sauver Sodome de cette même colère. La réalité est que l'intercession est une puissance et qu'elle est la volonté de Dieu qui souvent demande à ce qu'on le fasse changer d'avis. Ses décisions sont justes mais il est prêt à nous laisser une chance supplémentaire, souvent en passant par l'intercession d'une tierce personne. C'est là que réside la différence entre la repentance de Dieu et celle de l'homme. La repentance de Dieu est un changement d'avis motivé par l'amour et une dose énorme de patience envers nous, celle de l'homme est motivée par la reconnaissance de notre situation de pécheur et la volonté ferme d'un changement dans notre vie.
3 - La repentance des hommes.
La repentance est donc un cadeau que reçoit toute personne ayant renoncé à ses œuvres mortes. C'est une étape incontournable pour qui désire être sauvé. Jean nous a transmis dans le livre de l'Apocalypse « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes » (Apocalypse 2.5).
Par « œuvres mortes » la Parole de Dieu pointe du doigt toutes les pratiques qui apportent la mort, donc qui sont en désaccord avec la volonté de Dieu, que ce soit le mensonge, la fornication... C'est pour cela qu'il n'y a pas de grands et de petits péchés. Ils sont tous issus de la même racine qui est la désobéissance et nécessitent tous la même chose pour être effacés : de la repentance. Sans cette repentance, il n'est pas possible d'être sauvé.
Beaucoup seraient tentés de vouloir mettre un ordre précis dans le déroulement des choses, mais force est de constater que, si une ligne directrice existe, beaucoup de choses se chevauchent. Ainsi, le renoncement est premier et le baptême est second, pourtant, la repentance ne suit pas sans l'Esprit. En fait, il en va de la sorte :
- Un homme réalise qu'il n'a pas pris la bonne direction.
- Il renonce à ses mauvaises œuvres afin de faire la paix avec Dieu.
- Il passe alors par les eaux du baptême.
- Dieu voyant cet homme renoncer à ses premières pratiques et faisant le geste de la première obéissance, incline en sa faveur et lui accorde l'Esprit.
- C'est alors que la présence de l'esprit de Dieu en lui rencontre la chair. Il y a un sorte de choc qui se produit. La présence de l'Esprit permet à cet homme de réaliser avec plus de profondeur qui est Dieu et donc, son état personnel de pécheur. Ainsi, le baptême du Saint-Esprit et la repentance que j'appelais spirituelle vont ensemble.
De nombreux croyants se contentent de demander à Dieu de leur accorder une nouvelle repentance afin d'aller plus loin dans leur relation avec lui, mais c'est sans effet, il ne suffit pas de demander avec la bouche, il faut le faire dans notre comportement. Comme je l'ai maintenant dit à plusieurs reprises, la repentance est la conséquence d'un renoncement. En progressant, on réalise la futilité de certaines choses et on les abandonne au fur et à mesure. Au commencement il est plutôt facile de réaliser les choses à abandonner, mais cela devient de plus en plus subtile et ce que l'on pensait parfaitement saint à une époque peut très bien être à proscrire plus tard.
Une petite parenthèse pour signaler que c'est la raison pour laquelle il ne convient pas de juger quelqu'un qui n'a pas le même stade d'avancement. Dieu travaille comme il le veut avec chacun et ce qui est achevé dans la vie de quelqu'un peut ne pas l'être dans la vie d'un autre, sans pour autant que l'un soit plus que l'autre. La seule chose qui compte est de progresser dans la même direction. Séparez-vous de ceux qui ne veulent pas progresser, mais aidez ceux qui progressent, quand bien même ce n'est pas à votre vitesse. Ne jugez pas ce que vous ne comprenez pas, vous le comprendrez peut-être un jour et vous regretterez d'avoir jugé, si vous n'êtes pas en paix avec certaines choses, parlez-en avec les personnes concernées et n'y participez pas - fin de la petite parenthèse.
Le baptême d'eau mène à la repentance (Matthieu 3.11), mais ce n'est pas un but en soi, le seul but c'est Dieu. Aussi, la repentance n'étant pas une fin, elle doit avoir des conséquences, et la Parole nous en parle. Il ne serait pas complet de parler de la manière d'obtenir la repentance sans expliquer ce que cela doit changer une fois que vous l'aurez vécu. Comme la repentance est obligatoire pour recevoir le Saint-Esprit, recevoir cette même repentance signifie recevoir le Saint-Esprit et les dons qui vont avec. Une fois que cette étape est atteinte, il va s'agir d'apprendre à marcher, produire « du fruit digne de la repentance » (Matthieu 3.8). L'équipement en question se trouve être symbolisé par deux enseignements particuliers qui sont la suite logique de celui sur les baptêmes et la repentance, c'est à dire « la foi » et « l'imposition des mains ». Après être entré dans le corps de Christ, il va falloir apprendre à agir et à ne plus être passif.
Certains diront que la repentance et le baptême du Saint-Esprit sont deux choses séparées, mais c'est faux, l'un ne va pas sans l'autre. Luc nous rapportait la conversion de païens par l'intermédiaire de Pierre en ces termes : « Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu ? Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant : Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie » (Actes 11.15-18). Pierre, confronté à des païens qui se mettent à parler en langues, signe évident du baptême du Saint-Esprit, en conclut de suite qu'ils ont reçu la repentance. Les autres apôtres arrivent instantanément à la même conclusion « Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie ». Preuve est donc faite qu'il n'y a pas de Saint-Esprit sans repentance et qu'il n'y a pas de repentance sans Saint-Esprit. Le renoncement aux œuvres mortes est la partie humaine de la repentance, en d'autres termes, la repentance sans le Saint-Esprit correspond à du renoncement aux œuvres mortes, c'est quand le Saint Esprit se rajoute que cela devient de la repentance.
Pierre nous donne cette suite logique dans le livre des Actes lorsqu'il nous dit : « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2.37-38). La suite y est. Une première repentance, c'est à dire reconnaître leur égarement, le baptême d'eau, et ensuite le don du Saint-Esprit (et donc de la repentance en profondeur).
La repentance produira un changement radical puisque l'Esprit de Dieu aura nettoyé le repentant de ce qui provoquait en lui ses travers. L'alcoolique n'aura plus besoin de boire d'alcool, le violent deviendra calme, le dépressif deviendra joyeux... Un changement visible prendra place et ce n'est pas simplement certaines orientations de la vie qui changeront, mais la vie elle-même qui changera de direction.
Voilà pour la repentance. Comme je vous le disais, elle est la conséquence du baptême d'eau et est directement liée au baptême de l'Esprit, voyons donc ce qui concerne ce baptême particulier.
IV - LE BAPTEME DU SAINT-ESPRIT.
- Jean 7.37-39 : Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria : si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié.
Dans ce passage, Jean nous parle de ce que « Il (Jésus) dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l'Esprit n'était pas encore ». (Jean 7.39). Il va de soit qu'un sous-entendu est présent, sinon « car l'Esprit n'était pas encore » n'aurait pas grand sens. Il faut bien entendu comprendre « car l'Esprit n'était pas encore (descendu) » puisque l'esprit existait déjà. Cela montre qu'il y a eu un moment ou les choses ont changé. Il y a un instant ou tout a basculé et l'Esprit de Vie a repris le dessus en nous. Nous allons regarder ce moment de plus près et découvrir ce que cela signifie.
1 - L'Esprit de Dieu.
L'Esprit de Dieu est une notion que tous pensent connaître, pourtant ce n'est pas aussi évident que cela.
Lorsque je parlais du baptême d'eau, j'avais commencé par expliquer ce qu'est un baptême, poursuivant par l'explication rapide du thème de l'eau dans la Parole de Dieu. L'explication du baptême n'étant plus à faire, il est cependant intéressant de s'attarder un tout petit peu sur ce qu'est l'Esprit de Dieu, non pas dans le détail, puisque cela prendrait bien trop de temps, mais dans les parties qui concernent le baptême de l'Esprit.
Dieu, dans son essence, est trois en un : il est Père, Fils et Saint-Esprit. Dans le livre de la genèse il nous est dit : « Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1.26), c'est à partir de là que né l'homme ; fait à l'image de Dieu, il est lui aussi trois en un. Soit corps, âme et esprit. Dans cette apparente création de l'homme, il faut voir en passant que seule l'âme est une véritable création. Le corps est une transformation, et l'esprit a toujours existé. Dieu a crée l'homme « de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie » (Genèse 2.7), puis il nous est dit dans le livre de l'Ecclésiaste, qu'à la mort de l'homme « la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné » (Ecclésiaste 12.7). Cela démonte également la croyance qu'au jour du jugement c'est l'esprit qui est jugé ; il n'en est rien, l'esprit est « prêté » par Dieu et il le récupère à la fin. L'esprit du pire démoniaque retourne à Dieu. C'est l'âme, la seule vraie création des trois parties de l'homme, qui sera convoquée pour sa récompense ou sa condamnation. La genèse scelle le fait que l'Esprit de Dieu est en tout homme en affirmant que « l'Eternel dit : Mon Esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans » (Genèse 6.3). Cela place l'esprit à un rang particulier. Il est une partie de Dieu et ne peut être ni détruit ni corrompu. Il n'est pas question de salut de l'esprit parce que son éternité ne souffre d'aucun doute, il n'est question que du salut de l'âme.
Sachant maintenant que tout homme a en lui l'Esprit de Dieu, il devient étrange de penser que le baptême du Saint-Esprit permette au Saint-Esprit de venir en nous, puisqu'il y est déjà. C'est en prenant en compte que dans l'expression « baptême du Saint-Esprit » il n'y a pas que le terme « Saint-Esprit » que nous entrevoyons la réponse. Nous disions que le mot baptême signifiait « immersion ». Quant au baptême d'eau, il n'est qu'une image du « baptême de l'Esprit ». Aussi, tout comme le corps devait être immergé dans l'eau dans le baptême d'eau, l'esprit doit être immergé dans le Saint-Esprit dans le baptême de l'Esprit. L'évangile de Matthieu nous en donne la raison en affirmant ceci : « Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu » (Matthieu 18.11). Beaucoup, en lisant trop vite ne notent pas qu'il est question ici de « ce » et non pas de « ceux ». Dans cette affirmation, Jésus nous disait non pas qu'il était venu « nous » sauver, mais qu'il était venu sauver « quelque chose ». Ce « quelque chose » était notre relation avec Dieu le Père. Le contact entre la partie de Dieu en nous et Dieu lui-même avait été rompu, et le baptême du Saint-Esprit n'est autre qu'un renouement, une réhabilitation « à l'identique ». Nous sommes des monuments historiques pour lesquels Dieu le Père a envoyé son architecte de Fils, Jésus, afin qu'il remette à neuf la tuyauterie qui permettra à l'eau de couler à nouveau du sein de Dieu vers ses enfants que nous sommes. Le fils prodigue, dont nous parle l'évangile de Luc, n'a pas cessé d'être fils parce qu'il s'est éloigné, il n'a simplement plus été en mesure de bénéficier de la couverture protectrice de son père.
Le baptême de l'Esprit est donc une immersion dans l'Esprit de Dieu afin de réhabiliter la connexion qu'il y avait en Eden entre Dieu et nous. La partie de Dieu en nous était éteinte, bien que présente. Tout comme elle allait en s'éteignant du temps du prophète Eli : « la lampe de Dieu n'était pas encore éteinte » (1 Samuel 3.3), et il fallait raviver la flamme avec une dose supplémentaire d'Esprit.
Allez à la campagne, respirez à pleins poumons, vous risquez de tousser un bon coup mais de l'air pur vous revigorera. Passez y quelques jours et votre moral risque de remonter, vous reprendrez des forces. Si c'est bon pour votre corps, dites vous que c'est encore meilleur pour l'esprit de Dieu en vous, que vous fassiez spirituellement de même. Une immersion dans l'Esprit de Dieu nous revigore et a pour but de nous réveiller afin que nous agissions en conséquence de la grâce qui nous a été faite.
2 - Existence du Saint-Esprit dans l'ancien testament.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Jésus n'a rien apporté de nouveau. Il est venu accomplir (Matthieu 5.17), ce qui, en soit, signifie mener à la perfection ce qui existait déjà et non pas amener quelque chose qui n'existait pas auparavant. Aussi, quoiqu'en disent certains, Jésus n'est pas venu apporter la grâce, il est venu la révéler, parce qu'elle existait déjà dans l'ancienne alliance. De la même manière, le Saint-Esprit n'est pas une création nouvelle, et toute la Parole de Dieu parle de lui. Plus spécifiquement, l'Esprit de Dieu se mouvait au dessus des eaux dès le début de la genèse et Il a agit en permanence en divers lieu et divers temps. Il en va de même pour Sa relation avec l'homme. Comme je vous le rappelais, « l'Eternel dit : Mon Esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans » (Genèse 6.3), ce verset montre que dès l'origine, l'Esprit de Dieu était déjà dans l'homme. Dans l'exode, une nouvelle mention intéressante est présente. Alors que Moïse se prépare à construire le tabernacle, Dieu lui révèle qui il a choisit pour effectuer les ouvrages d'arts. Il se nomme Betsaleel et voici ce que Dieu dit de lui : « Il l'a rempli de l'Esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence, et de savoir pour toutes sortes d'ouvrages » (Exode 35.31). Betsaleel était déjà rempli de l'Esprit de Dieu. Dans le livre des Nombres « L'Eternel descendit dans la nuée, et parla à Moïse ; il prit de l'Esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et dès que l'Esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent ; mais ils ne continuèrent pas » (Nombres 11.25). Dans le premier livre de Samuel « L'Esprit de l'Eternel se retira de Saül » (1 Samuel 16.14) alors que David, contrit devant l'Eternel, lui déclame « Ne me rejette pas loin de ta face, Ne me retire pas ton Esprit Saint » (Psaumes 51.13). Quand à Jésus, il témoigne que David était animé par l'Esprit lorsqu'il pose cette question à ses interlocuteurs : « Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur ? » (Matthieu 22.43).
En fait, dans l'ancienne alliance, à quelques exceptions près, le Saint-Esprit animait déjà les rois et les prophètes. Simplement dans la nouvelle alliance, étant tous rois nous sommes donc tous, fort logiquement, appelés à être animé par l'Esprit de Dieu. La démonstration est faite que non seulement le Saint-Esprit existait déjà dans l'ancienne alliance mais qu'il était déjà étroitement lié aux hommes de Dieu.
3 - Annonce du baptême dans l'Esprit.
Sachant que le Saint-Esprit existait déjà dans l'ancienne alliance, et ne pouvant en aucun cas douter de son existence dans la nouvelle, nous pouvons également avancer que le baptême dans l'Esprit était prévu de longue date et que sa réalisation était effectivement un aboutissement, même s'il ne représente qu'une étape.
a) Annonce de Joël.
La première des annonces dont nous parlerons est celle de Joël. Prophète de Dieu sous l'ancienne alliance, il n'en a pas moins reçu une annonce de ce qui allait venir dans la nouvelle. Aussi étrange que cela ait pu lui sembler à l'époque où il vivait, cette parole était certaine, sinon il ne l'aurait pas apporté. Dieu venait de lui dire : « vous saurez que je suis au milieu d'Israël » (Joël 2.27), ce qui fait directement allusion à sa venue sous la forme du Fils, et il continue en disant : « Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes. Dans ces jours-là, je répandrai mon Esprit » (Joël 2.28-29). Précisions est faite que seulement « Après cela », donc après sa venue, il déverserait son Esprit, ce qui est l'ordre dans lequel les choses se sont effectivement passées.
L'annonce est faite que des temps allaient venir où Dieu serait au milieu d'Israël et que « Après cela », donc après qu'il ait marché au milieu d'eux, il répandrait son Esprit sur toute chair. Cette fois-ci il ne parle plus d'Israël, mais de « toute chair ». Il marchera au milieu « d'Israël » mais il déversera son Esprit sur « toute chair » signe qu'il viendra pour son peuple d'Israël mais que pour une raison ou une autre, il offrira le salut aux nations.
Cette annonce par Joël est très claire pourtant elle se situe en pleine ancienne alliance, preuve de la continuité des choses et de ce que le baptême de l'Esprit est bien l'accomplissement d'une volonté de Dieu.
b) Annonce de Jean.
Jean le Baptiste est la transition entre l'ancienne alliance et la nouvelle, c'est lui aussi qui rappellera ce qui avait déjà été annoncé par le prophète Joël, à savoir le baptême du Saint-Esprit. On constatera également qu'il est assez rare que les 4 évangiles parlent de la même chose. Généralement un fait est cité dans deux ou trois évangiles, et l'impression de répétition nous fait croire que ce ne sont que des redites. Il n'en est rien est une lecture approfondie nous montrera certains faits qui ne sont dit qu'une fois, d'autre deux ou trois fois, par contre presque aucun ne l'est 4 fois.
Parmi les rares qui sont dit quatre fois se trouve justement l'annonce du baptême de l'Esprit, comme pour appuyer l'importance que revêtait cet événement. N'oublions pas que Jésus nous dira dans l'évangile de Jean « je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3.5), donc sans le baptême de l'Esprit il n'y a pas de salut possible. Les quatre annonces faites par Jean le Baptiste sont retranscrites comme suit : « ... lui Il vous baptisera de Saint-Esprit et de feu » (Matthieu 3.11), « Moi je vous ai baptisés d'eau ; lui, il vous baptisera du Saint-Esprit » (Marc 1.8), « ... lui Il vous baptisera de Saint-Esprit et de feu » (Luc 3.16), « Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, m'a dit : celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit » (Jean 1.33).
c) Confirmation de Jésus.
Deux prophètes, Joël à son époque et Jean le Baptiste à la sienne ont annoncé ce qui était à venir. Jésus pose le sceau de cette annonciation au début du livre des Actes alors qu'il est déjà ressuscité. Il les trouve avec ses disciples et avant de partir Il leur donne un dernier conseil : « il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1.4-5). Jésus à son tour annonce le baptême du Saint-Esprit, précisant pour sa part que l'échéance tant attendue était proche d'arriver, ils n'en avaient plus que pour quelques jours d'attente, ce qui arrivera effectivement le jour de la pentecôte.
4 - La pentecôte.
a) Signification de la PENTECÔTE.
En Grec, « Pentecôte » signifie 50°, elle a eut lieu à neuf heure du matin environ, c'est à dire à la troisième heure du jour.
La PENTECOTE ou « fête des semaines » a lieu le cinquantième jour après les 7 sabbats qui suivaient le balancement de la gerbe. Ce qui correspond au premier jour de la semaine, symbole d'une vie nouvelle en Christ (7 × 7 = 49, +1 = 50).
50, c'est le jour du jubilé, de la libération. On lit dans Nombres 4.3 : « compte depuis 30 ans jusqu'à 50 ans ». 30 ans était l'âge où l'on rentrait au service du Temple, et 50 l'âge où on en sortait, on était libéré du service. Ces chiffres correspondent également aux proportions de l'arche de l'alliance. Cette dernière faisait 1.5 coudées de hauteur, ce qui symbolise l'homme debout, et 2.5 coudées de longueur, ce qui symbolise l'homme allongé, qui sort du service parce qu'il a atteint l'âge de se reposer de ce même service. Le rapport de l'un à l'autre est de 1.66, et donc si on entre à 30 ans au service, et qu'on applique le rapport des dimensions de l'arche, on obtient 30*1,66=50, l'âge où on en sort.
Dans son ensemble, ce cinquantième jour après le balancement de la gerbe est un jour de libération, mais aussi de réjouissance.
b) Première étape du baptême dans l'Esprit : l'attente.
Jésus vient d'être crucifié, ses disciples, qui croyaient fermement qu'il devait régner physiquement de suite, se sont dispersés. Mais la tâche de Jésus n'était pas terminée, il fallait encore qu'il donne quelques conseils salutaires et qu'il rassemble les troupes afin de leur ouvrir l'intelligence. Tout ce qu'il leur avait dit était resté lettre morte dans leur cœur parce que, n'ayant justement pas le Saint-Esprit, ils n'étaient pas en mesure de comprendre tout ce qu'Il leur avait annoncé d'avance.
Devant les recommandations de Jésus, les disciples se soumettent et « ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d'un chemin de sabbat (1 kilomètre). Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire ; c'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques. Tous, d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1.12-13).
Les disciples n'attendent pas simplement que le Saint-Esprit leur soit donné, ils ne le considèrent pas comme un dû. Ils auraient pu retourner à Jérusalem puisque Jésus leur avait dit de ne pas s'en éloigner et vaquer à leurs occupations de tous les jours. Après tout, dans ses recommandations, Jésus ne leur avait pas dit de faire autre chose que de ne pas s'éloigner de Jérusalem. Pourtant il leur paraît logique de se recueillir dans la prière et d'attendre activement. En quoi consistaient leurs prières pendant les dix jours d'attente qu'ils ont eu ? La Parole de Dieu ne nous le dit pas, mais si l'on regarde les éléments que nous avons, nous savons que les disciples attendaient que le Saint-Esprit descende sur eux parce qu'ils en avaient eu la promesse. Ils y croyaient fermement, n'avaient aucun doute à ce sujet et se sont réuni afin de prier en attendant de le recevoir. Alors à mon avis, sachant que dans peu de jours quelque chose de glorieux allait leur arriver, je crois le plus simplement du monde qu'ils ont passé 10 jours d'adoration. Ils n'ont fait que remercier. Quoiqu'il en soit, qu'ils aient effectivement passé leur temps à remercier Dieu pour ce qui allait se passer ou pas, il n'en reste pas moins qu'ils sont restés 10 jours dans la prière.
C'est pour cela que cette attente est appelé « active », par opposition à des pratiques peu nobles aux yeux de Dieu qui consistent à justement faire l'inverse, attendre que Dieu fasse, mais ne s'occuper de rien pendant ce temps. Si l'on y réfléchit, ce genre de pratique n'est justement pas de l'attente puisque les personnes ne sont pas focalisées dessus. Peut-on parler d'attente lorsque l'on n'a même pas en pensée la chose dite « attendue ».
Les disciples avaient la promesse de Jésus en tête et rien d'autre ne comptait.
c) Deuxième étape du baptême dans l'Esprit.
Cette attente aura ses conséquences. La promesse de Dieu prendra effet. On peut se demander si le Saint-Esprit serait descendu sur eux s'ils n'avaient pas passé ce temps dans la présence de Dieu. C'est peu probable, de part les attitudes de cœur. Ce qu'ils ont fait était la conséquence d'une position personnelle clairement engagée pour Jésus, leurs motivations avec le Seigneur étaient claires, et l'a tout autant été.
Cela fait 10 jours que les disciples sont réunis dans la chambre haute, ce qui signifie également qu'ils ont passé au moins un sabbat là haut plutôt que dans les conditions dictées par la tradition juive. En fait ils ont passé deux sabbats dans cette chambre haute. On peut aisément imaginer ce qui se disait sur eux. Des juifs étaient réunis dans une chambre haute depuis dix jours et passaient leur temps à prier Dieu. Il était de notoriété publique qu'ils reconnaissaient Jésus comme étant le fils de Dieu, ils prétendaient même qu'il était ressuscité. Les racontars devaient donc aller bon train. D'autant que Jérusalem se préparait à une fête traditionnelle importante et qu'en conséquence la ville était en pleine effervescence.
C'est alors que le jour par excellence où il aurait mieux valut, humainement, qu'ils soient discrets, c'est à dire « Le jour de la Pentecôte », alors que, selon leur habitude, « ils étaient tous ensemble dans le même lieu » c'est à dire dans la chambre haute, Dieu décide que le moment est venu. « Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis ». Le bruit était inattendu, et il a dû surprendre même les disciples, surtout quand il est venu s'engouffrer dans la maison, mais les choses ne s'arrêtent pas là : « Des langues semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux ». Imaginez la proximité avec Dieu qu'il a fallut pour ne pas être apeuré. De nos jours il est fréquent d'entendre parler de choses de ce type, que ce soient des mensonges ou non, il est tout aussi fréquent de les voir dans des films et, bien que ce soient des fictions, nos esprits sont préparés à cela. En ce temps il n'en était rien. Bien sûr, les disciples avaient vu quantités de malades guérir, de paralytiques marcher, et même des morts ressusciter, mais quelque chose d'aussi grand qui se passe autour d'eux, des effets pyrotechniques aussi surréalistes... tout cela n'était jamais arrivé.
C'est ce qu'ils ont vu, dans cette chambre haute où il ne se passait rien depuis dix jours ; les choses viennent de changer radicalement, un vent impétueux a soufflé et est entré dans la pièce, des langues de feu sont apparues et se sont déplacées jusqu'à couvrir chacun séparément. On pourrait croire que le plus extraordinaire vient d'avoir lieu mais il n'en est rien. Quelque chose d'invisible vient d'avoir lieu qui est bien plus puissant que ce qui était visible. Toutes les personnes rassemblées dans ce lieu viennent de recevoir le Saint-Esprit. Ils viennent tous d'être sauvés. Après dix jours d'attente, en un court instant « ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues ». La puissance déversée était impressionnante, alors que personne n'avait entendu ces histoires de « parler en langue », ils se mettent spontanément à le faire, sans aucune concertation, la puissance de Dieu en eux les saisis et les faits agir pour la gloire de Jésus. Ils se mettent « à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer » (Actes 2.1-4). Pas d'hypocrisie, pas de mensonge, sans concertation, ils se mettent tous à faire la même chose ; ça y est, l'Esprit de Dieu peut les guider et il n'attendra pas des décennies avant de le faire.
d) Troisième étape du baptême dans l'Esprit.
Le bruit était assourdissant, et il n'était pas que dans la tête des disciples, c'était un vrai bruit, et tous l'entendirent. « Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel » (verset 5), et cette multitude, ne sachant pas ce qui venait de se passer « accourut » (verset 6) pour voir de quoi il en retournait. La surprise est de taille. Au lieu d'une quelconque dévastation, au lieu d'un quelconque désordre, la foule fait face à une situation incompréhensible. Des hommes « tous Galiléens » (verset 7) parlent « des merveilles de Dieu » (verset 11) dans des langues qu'ils ne sont pas censés connaître, et se font comprendre par les « Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l'Egypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes » (versets 9 à 11).
Les voix s'élèvent, certains sont interloqués pendant que d'autres se moquent, prétendant qu' « Ils sont pleins de vin doux » (verset 13).
Les onze se présentent alors, et Pierre prend la parole (verset 14) et annonce l'évangile. Dieu parle à travers lui, et Sa puissance se répand dans les cœurs des auditeurs, malgré les sarcasmes divers. Finalement « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes » (versets 37-41, le passage complet se trouve dans Actes 2.5-41).
3000 personnes donnent leur vie ce jour-là.
La troisième étape du baptême de l'Esprit est l'action. L'esprit est donné pour agir, pas pour s'enorgueillir. Il restaure notre relation avec le Père Céleste afin que nous puissions faire notre part, ne plus nous égarer et marcher sur la voix qu'il a tracé.
5 - Utilité du Saint-Esprit.
Pour comprendre le rôle du Saint-Esprit, il convient de se poser une question relativement simple, même si elle peut paraître un peu choquante : que reçoit le croyant par le baptême du Saint-Esprit ? Si elle peut paraître choquante parce qu'elle semble placer Dieu comme un outil plus que comme un roi, il n'en reste pas moins qu'elle contient une vérité primordiale.
Dans le Baptême d'eau, de part son premier geste d'obéissance, le croyant fait la paix avec Dieu et reçoit l'assurance du salut.
Dans le Baptême de l'Esprit, le croyant reçoit en premier lieu la nouvelle naissance. Recevant l'Esprit de Dieu, il devient fils de Dieu et appartient pleinement au royaume de Dieu. Conformément à Jean 3.5, étant né d'eau et d'Esprit, il connaîtra le royaume de Dieu. Pour la plupart des personnes, les choses s'arrêtent là, elles sont enfants de Dieu, il ne reste plus qu'a attendre d'y passer pour aller au ciel. C'est en réalité l'une des meilleure méthode, non pas pour perdre son salut, mais tout au moins pour ne jamais profiter de tout ce qui est attaché aux promesses qui se trouvent dans la parole de Dieu, parce que l'Esprit ne nous est pas donné pour que nous puissions vivre dans une paresse coupable, mais pour que nous évoluions dans un « dilettantisme éclairé », c'est à dire dans le repos et l'obéissance. Mais pour pouvoir obéir pleinement, le Seigneur nous gratifie, à travers le baptême de l'Esprit, d'un équipement complet pour le servir.
Beaucoup font profession de servir Dieu, peu le font réellement, et il nous a été donné un moyen de faire « la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas » (Malachie 3.18). Certains vont même jusqu'à porter des tenues particulières pour que l'on sache qu'ils servent Dieu, conscient qu'il serait probablement impossible de s'en rendre compte en dehors de leurs déguisements. La Parole de Dieu nous dit « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1.8). Nous avons besoin de puissance, pas d'artifices, et plus que besoin, nous devons comprendre que cette puissance est une nécessité imposée par Dieu lui-même. « Ton Dieu ordonne que tu sois puissant ; Affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous ! » (Psaumes 68.29).
Dieu se divise en trois comme l'homme se divise en corps, âme et esprit. Les trois personnes de Dieu représentent chacune un autre aspect de sa personne totale.
Le Père est l'amour (Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour : 1 Jean 4.8) ;
Le Fils est l'autorité (Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ : Apocalypse 12.10) ;
Et le Saint-Esprit est la puissance de Dieu selon qu'il est écrit dans l'évangile de Luc (« L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (Luc 1.35), ce qui est montré également dans Jean 16.15 : « Tout ce que le Père a est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'Il (le Saint-Esprit) prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera », ce qui, lu à la lumière de Pierre 1.3 devient très clair « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelé par sa propre gloire et par sa vertu ». Ces deux versets montrent que L'esprit est aussi appelé « divine puissance » puisqu'il est précisé que c'est lui qui prend de Jésus pour nous l'annoncer).
L'esprit de Dieu est une puissance en nous, une puissance agissante et sans elle nous serions sans fruits. Quand bien même nous travaillerions toute notre vie pour le royaume de Dieu, nous ne ferions jamais ce qu'il nous demande et serions désobéissant parce que nous n'aurions reçu aucune directive réelle. Tout ce que nous faisons doit être fait sous la conduite et « l'assistance du Saint-Esprit » (Actes 9.31). Nous sommes des canaux à travers lesquels Dieu agit, c'est pour cela que Matthieu disait : « Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Matthieu 10.20). Dieu veut agir en et à travers nous, nous pouvons accepter ou refuser en toute liberté, mais il n'est pas possible d'accepter dans les mots, ou dans les apparences et refuser de le laisser travailler en et à travers nous.
Je posais la question de « l'utilité » du Saint-Esprit, et bien elle est là, Il est la puissance agissante de Dieu. Agir sans lui c'est agir pour soi, quelles que soient les apparences, et agir avec lui c'est le laisser travailler à travers nous. Il est notre force, la source de la vie, rien ne peut être constructif s'il n'en est pas l'instigateur. Sans lui nous sommes comme un hockeyeur sans crosse, comme un billard sans boules ou un avion sans ailes. Il nous éclair la Parole de Dieu et nous montre la voix droite pour rejoindre notre Seigneur au Paradis. Sans lui rien n'est possible, si ce n'est de faire semblant.
6 - La maison de Corneille.
a) prélude.
Il s'agit ici d'un homme très particulier. C'est un perdu, un païen, le salut n'est pas pour lui, du moins dans la pensée commune. La Parole de Dieu était alors uniquement destinée au Juifs et cet homme ne l'était pas. Il n'avait donc aucune raison de faire quelque effort que ce soit pour se mettre dans les bonnes grâces d'un Dieu qui de toute manière ne voulait pas de lui, si ce n'est dans la réalité, alors au moins dans ce qui était alors connu de lui. Pourtant Corneille était un homme pieux et pas seulement lui mais toute sa maison (« Cet homme était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison ; il faisait beaucoup d'aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement » (Actes 10.2). Il persévérait sans relâche dans la prière et faisait beaucoup de dons. Que de temps perdu, que d'argent gaspillé devaient penser ses « collègues de travail ». C'était comme vouloir faire toutes les attractions d'un parc alors que l'on mesure deux mètres et qu'une partie d'entre elles nous sont interdites. Il ne pouvait pas être sauvé et 950 pages le lui prouvaient, des centaines de rabbins le lui auraient également démontrés, s'ils avaient bien voulu transgresser l'interdit que cela aurait représenté d'aller instruire des païens.
Sous beaucoup d'aspects, Corneille était fou. Il croyait dans l'impensable, et il persévérait dans l'impossible. Pourtant, lorsqu'il s'agit de Dieu, sa Parole nous dit que « rien n'est impossible à Dieu » (Luc 1.37) et que « Tout est possible à celui qui croit » (Marc 9.23). Corneille était ferme, il avait confiance en Dieu et ce que les hommes pouvaient lui dire n'avait pas d'importance. Il aurait aussi pu lui dire, sans peine, « moi et ma maison nous servirons l'Eternel » (Josué 24.15).
Or, un beau jour, vers 3 heure de l'après-midi (« Vers la neuvième heure du jour » Actes 10.3), il arrive que ce que l'homme croyait impensable, Dieu l'avait pensé, et ce que l'homme avait pensé incroyable, Dieu y avait cru, et Corneille aussi. Dieu envoie un ange dans la maison de Corneille afin de lui donner une directive : « il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit : Corneille ! Les regards fixés sur lui, et saisi d'effroi, il répondit : Qu'est-ce, Seigneur ? Et l'ange lui dit: Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre ; il est logé chez un certain Simon, corroyeur, dont la maison est près de la mer » (Actes 10.3-6).
L'obéissance de Corneille est immédiate, « Dès que l'ange qui lui avait parlé fut parti, Corneille appela deux de ses serviteurs, et un soldat pieux d'entre ceux qui étaient attachés à sa personne ; et, après leur avoir tout raconté, il les envoya à Joppé » (Actes 10.7-8), et elle est d'autant plus importante que Dieu l'attendait pour déclencher la suite.
b) La révélation.
La Parole de Dieu nous montre que Dieu a attendu que Corneille fasse le pas de l'obéissance pour donner à ses disciples la révélation nécessaire afin d'accepter qu'un païen puisse recevoir quoi que ce soit de la part de Dieu.
Pierre monte sur le toit de la demeure de Simon le corroyeur (qui signifie 'travailler le cuir') afin de prier. Il est midi (« Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure » Actes 10.9 et la faim le gagne (« Il eut faim » Actes 10.10). Il demande alors à ce qu'on lui prépare à manger et reste sur le toit pour continuer à prier. C'est alors qu'il « tomba en extase » Actes 10.10) et qu'une vision se présenta à lui. Cette vision est la vision d'une nappe contenant tous les animaux (purs et) impurs et la voix de Dieu lui disant « Lève-toi, Pierre, tue et mange » (Actes 10.13). Il est intéressant de noter que Pierre reconnaît de suite la voix de Dieu. Il sait que ce n'est pas Satan qui parle, malgré le fait que ce qu'il vient d'entendre lui paraît être une abomination. Pourtant Dieu insiste « Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé » (Actes 10.15) et insistera encore une troisième fois et « aussitôt après, l'objet fut retiré dans le ciel » (Actes 10.16). Si avec le recul, la signification nous paraît logique, il n'en était rien à cette époque et Pierre était encore à réfléchir à ce qu'il venait de voir que les envoyés de Corneille arrivent chez Simon le corroyeur. Pierre, qui n'a pas quitté sa communion avec Dieu, réfléchissait à la vision et Dieu l'interrompt tout en ne lui en donnant toujours pas le sens. « L'Esprit lui dit : Voici, trois hommes te demandent ; lève-toi, descends, et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés » (Actes 10.19-20). Rien ne nous dit que Pierre compris de suite que la vision se rapportait à la venue de ces hommes et plus généralement au salut des païens, quoi qu'il en soit il le comprit dans les jours suivants.
Dans l'immédiat, alors que la loi juive ne l'autorisait pas à un quelconque rapprochement avec des non juifs, Pierre obéit à Dieu et accueille les visiteurs avant de les accompagner chez Corneille le lendemain accompagné de quelques frères de Joppé (Actes 10.23).
c) La rencontre.
La petite procession arrive le lendemain à Césarée, chez Corneille, ou les parents et les amis intimes de ce dernier attendent avec impatience sa venue. Corneille voit de suite arriver Pierre et court se prosterner devant lui. Les choses vont alors vite, Pierre demande à Corneille de se redresser, ce dernier explique la vision de l'ange et Pierre transmet sa propre compréhension de ce que Dieu lui a montré avec la nappe, savoir « à ne regarder aucun homme comme souillé et impur » (Actes 10.28).
Cette rencontre n'a rien d'humaine, ils ne sont pas là pour se raconter le film de la veille, et une fois que chacun a expliqué la part de révélation qui l'a conduit à cette rencontre, Corneille demande à Pierre de leur transmettre la volonté de Dieu : « Maintenant donc nous sommes tous devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t'a ordonné de nous dire » (Actes 10.33).
d) La nouvelle naissance.
C'est à ce moment-là qu'arrive non seulement ce qui nous intéresse dans le cadre de cette étude, mais également ce qui nous concerne le plus directement, c'est à dire la nouvelle naissance.
- Actes 10.34-35 : Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable.
Pierre prêche alors le message du salut sans se poser plus de questions que cela, il ne rationalise pas et se contente d'agir selon les directives de Dieu. Le résumé de sa prédication se trouve en Actes 10.34-43. Pierre n'a pas pu préparer sa prédication, il se contente de parler sous la conduite du Saint-Esprit, il est probable qu'il était le premier auditeur de ce qu'il disait, qu'il ne comprenait ses propres paroles qu'au fur et à mesure qu'il les disait. Son obéissance l'avait conduit à une nouvelle compréhension de la profondeur de la Parole de Dieu et il constatait que ce qu'il était en train de vivre avait été prévu de toute éternité.
- Actes 10.44 : Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.
Le baptême du Saint-Esprit n'avait été prévu par personne, surtout dans le cadre d'une prédication aussi inattendue, pourtant c'était la volonté de Dieu et le salut venait d'être donné aux païens. Fait étrange pour deux raisons. La première étant bien entendu que les païens n'étaient pas censés le recevoir, et la deuxième parce que le baptême d'eau aurait du précéder. Nous en arrivons à ce que je vous disais lorsque, de nos jours nous voyons fréquemment des personnes recevoir le Saint-Esprit avant d'être passées par les eaux du baptême. Il ne devrait jamais en être ainsi, mais le refus de baptiser d'eau lorsque cela devrait clairement être fait par obéissance envers Dieu, fait que Dieu donne son Saint-Esprit à ces frères que des dénominations refusent parmi elles par orgueil, par peur du « qu'en dira-t-on si ce ne sont pas des frères à notre image ». Il en allait de même avec Corneille, sa famille et ses intimes. Personne ne les avait baptisé d'eau avant ce jour parce que personne ne croyait en la possibilité de leur conversion, mais Dieu connaissait leur cœur, il savait qu'ils avaient reconnu sa seigneurie et il est passé en premier par l'Esprit presque pour montrer l'endurcissement à ne pas voir que cela aurait du être fait bien plus tôt. Parce qu'à la vérité, chaque frère et chaque sœur qui reçoit le Saint-Esprit avant les eaux du baptême est un signe de l'aveuglement de ceux qui lui ont refusé ce même baptême.
Nous sommes devenus enfants de Dieu et héritiers de ses promesses. Ça ne s'est pas fait sans mal, et ceci n'a pas non plus changé.
e) La reconnaissance.
Nous aurions pu nous dispenser de parler de cela, pourtant quelques lignes en plus ne feront pas de mal, du moins ne devraient pas.
Connaissant les tenants et les aboutissants de la rencontre entre Corneille et Pierre, nous ne pouvons que nous réjouir de ce qu'elle ait eu lieu. Mais tous ne l'ont pas vu du même œil à l'époque. « Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches, en disant : Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux » (Actes 11.1-3). Leur position est offensive. Ils veulent bien sûr entendre les explications de Pierre, mais ce qu'ils attendent est plus une justification qu'autre chose. Ce sont en effet des reproches qui sont formulés, et non des questions.
Pierre leur expose alors « d'une manière suivie ce qui s'était passé » (Actes 11.4) et il s'en suit un changement immédiat dans la position de ses interlocuteurs : « Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu ? Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant : Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie » (Actes 11.17-18).
Le don du Saint-Esprit est un signe formel, incontestable. Même ce qui à leurs yeux était une abomination, à savoir le fait d'être entré chez des païens, tout comme la vision de la nappe, venait d'être balayé parce que le signe des langues était suffisamment fort. Preuve était faite que Dieu avait incliné son cœur envers les païens. On notera la disposition de cœur des frères et des apôtres. De nos jours la tendance est plutôt à condamner et à ne surtout pas changer d'avis de peur que l'on puisse penser à une quelconque inconstance. Pierre ne voulait pas que Jésus lui lave les pieds, une seconde plus tard il voulait qu'il lui lave tout le corps. Tomber n'est pas grave, c'est de ne pas vouloir se relever qui l'est ; se tromper n'est pas grave, c'est refuser de l'admettre qui l'est.
Le passage qui concerne Corneille va de Actes 10 verset premier à Actes 11 verset 18, il est rempli d'enseignements divers que j'ai choisi de ne pas même nommer ici, parce que ce n'était tout simplement pas le bon endroit. Il n'en reste pas moins que le centre de ce passage reste la nouvelle naissance des païens. A travers l'obéissance de deux hommes, Pierre et Corneille, nous sommes devenus nous aussi bénéficiaire du sacrifice de Jésus. L'importance de ce passage se retrouve dans la constatation de l'importance de l'Esprit de Dieu. Il n'y a pas de salut sans lui, et il n'y en aura jamais. Il ne peut y avoir de salut sans Dieu et que ce soit le Père, le Fils ou le Saint-Esprit, il n'est possible d'en refuser aucun, et il n'est possible d'être sauvé qu'en les acceptant tous les trois.
7 - Le baptême par imposition des mains.
C'est un sujet épineux, principalement parce que peu de monde semble avoir compris ce que représente l'imposition des mains, une autre des doctrines fondamentales. Or, ce n'est pas encore le moment de parler de cette doctrine. C'est pour cela que je me permettrais simplement de vous dire ce que signifie ce verset du livre des Actes ou il est fait mention de ce que « Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux et ils parlaient en langues et prophétisaient » (Actes 19.6). La réalité, que je vous expliquerais plus tard, est que nous ne donnons rien par l'imposition des mains, nous permettons quelque chose, et nous le permettons en les enlevant.
Le verset que je viens de citer ne dit par ailleurs en aucun cas que Paul ait donné quoi que ce soit. Il n'avance pas que cette imposition des mains ait transmis quoi que ce soit, ce sont des inventions humaines, des détournements divers qui mit les uns après les autres forment très simplement un faux enseignement.
Ce que dit très exactement ce verset est que Paul a posé ses mains sur quelqu'un est que le Saint-Esprit est descendu sur la personne. Il ne dit pas qu'il est venu de Paul, mais qu'il « vint sur eux ».
Je reviendrai là dessus plus tard.
8 - Condition pour recevoir le baptême du Saint-Esprit.
- Actes 2.38-39 : Pierre leur dit : Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, à cause du pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.
Si la chose était aussi systématique, il n'y aurait pas autant d'assemblée « désertée » par l'Esprit, par conséquent, il convient de cerner les différentes conditions pour recevoir le Saint-Esprit. On peut facilement en présenter 5, sans toutefois pouvoir concrètement les placer dans un ordre figé ou prétendre que la liste soit exhaustive. Par ailleurs il n'y a qu'une obligation réelle, et les différentes conditions que je vais vous donner ne sont pas des règles obligatoires, mais des pistes, parce qu'il est parfaitement possible de le recevoir sans avoir besoin d'intellectualiser tout cela. En réalité il est même bien plus facile de le recevoir en n'intellectualisant rien du tout mais en se contentant de croire.
Quoi qu'il en soit, regardons courtement ces quelques points.
a) Reconnaître la nécessité de l'avoir et donc le fait de ne pas encore le posséder.
En effet, celui qui affirme n'avoir besoin de rien finit souvent équipé de ses seules déclarations. On ne demande que ce que l'on n'a pas. Beaucoup s'extasient devant la demande de Salomon qui, je le rappelle, demandait la sagesse lorsque Dieu proposa de lui donner ce qu'il voulait. Beaucoup se disent : « j'aurais demandé autre chose, il était vraiment proche de Dieu cet homme ». Sans parler de son éventuelle proximité avec Dieu, la vraie perfection de sa demande ne se trouve pas dans le fait qu'il n'ait pas demandé autre chose, mais dans le fait qu'il ait choisi de demander ce qui lui manquait. Pourquoi aurait-il demandé ce qu'il avait déjà ? Pourquoi demander de l'argent, il était déjà roi et couvert d'or, pourquoi demander quoi que ce soit d'autre que sa position de roi lui donnait de toute manière. Une femme ? Il a eu 1000 femmes et concubines soit, une nouvelle compagne tous les 14 jours pendant 40 ans. Des enfants ? Avec 1000 compagnes on peut se demander s'il se rappelait des noms de tous ceux qu'il a pu avoir. Il a demandé ce qui lui manquait et c'est là que sa demande est grande.
De la même manière, il est nécessaire de reconnaître de ne pas L'avoir et Le vouloir, pour Le demander. Si vous pensez L'avoir, ou plus simplement si vous refusez d'admettre ne pas L'avoir, vous ne pourrez Le demander, et donc L'obtenir.
b) Le vouloir.
Avec Dieu tout est question de motivations. Vous pouvez demander et ne jamais recevoir. Jacques nous disait : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions » (Jacques 4.3). Il faut vouloir le recevoir, mais le vouloir pour les bonnes raisons. Il est Dieu et le recevoir est un honneur, une gloire qui est posée sur nous, c'est aussi une responsabilité. Il n'est pas censé être là comme un élément supplémentaire d'une « collection spirituelle ». Il n'est pas un livret « panini » pour collectionneurs chrétiens qui vont après comparer leurs dons et prier les uns pour les autres histoires de faire des échanges. On comprend assez facilement que le Saint-Esprit est Esprit, par contre, on passe souvent sur le fait qu'il soit Saint. Il faut le vouloir, mais il est primordial de surveiller ses motivations. Il n'y a pas de salut sans lui, c'est lui qui va changer votre vie.
En dehors de cela, « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jean 7.37).
c) Demander.
Dieu connaît chacune de nos pensées, avant même que nous ne parvenions à les formuler. Pourtant il est important de le faire, parce que c'est ce qui crée le contact, la relation entre lui et nous. Il n'est pas notre esclave. « Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11.13). Il sait ce que nous voulons, encore mieux, il sait ce dont nous avons besoin et il est prêt, en Père aimant, à nous le donner, mais il faut encore passer par la case « demander ». Le Saint-Esprit n'est pas un dû, c'est un don, il est bon de ne pas confondre les deux choses.
d) L'obéissance.
Le Saint-Esprit n'est pas seulement une puissance, mais c'est aussi une personne, c'est pour cela que nous pouvons l'attrister par notre désobéissance. D'autant que l'obéissance est une condition incontournable pour le recevoir et c'est pour cela que le Saint-Esprit est donné juste après le baptême d'eau, parce que c'est justement la première obéissance. Luc nous transmettant que « Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui obéissent » (Actes 5.32).
e) Croire.
Croire est une chose primordiale, parce que celui qui ne croit pas ne s'est de toute manière pas fait baptiser d'eau pour les bonnes raisons, c'est pour cela qu'il est écrit que « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'écriture » (Jean 7.38).
Les conditions pour recevoir le Saint-Esprit sont diverses mais pourtant ne sont qu'une. Les cinq points que je viens de vous citer ne sont que le décorticage d'une seule chose. La vérité est que si vous vous faites baptiser d'eau pour les bonnes raisons, la suite logique sera le baptême du Saint-Esprit, et cela ne relève pas d'un effort de votre part, mais de la part de Dieu. Dans le cas ou vous aviez une bonne démarche concernant le baptême d'eau, il faut bien réaliser que vous n'êtes pas sauvé pour autant. « si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3.5). Le baptême d'Esprit est primordial pour être sauvé, son absence vous disqualifie, mais Dieu seul peut le donner, aussi son don est automatique si certaines conditions relativement simples sont remplies. Alors si vous pensez ne pas l'avoir, faites un petit tour d'horizon de votre propre vie et de vos motivations. Parce que si vous remplissez les « conditions », alors ce n'est plus la peine de vous inquiéter, demandez-Le une fois pour toute et croyez qu'Il vous le donne, parce que c'est comme cela que les choses se passent. Les blocages sont chez nous, pas chez Dieu.
9 - Avertissement.
Le Baptême de l'Esprit n'a rien à voir avec la sanctification ; il est le début d'une vie spirituelle, en aucun cas il ne peut être la fin puisque l'Esprit de Dieu va nous aider à l'obtenir. En effet, le Saint-Esprit permet d'obtenir la sanctification, mais la sanctification n'est pas nécessaire pour le Baptême de l'Esprit, sinon nous serions dans une boucle sans fin. Un peu comme l'histoire de l'œuf et de la poule.
Ceci étant dit, il reste encore une chose à dire. En réalité, nous n'allons pas parler du baptême du Saint-Esprit en lui-même, mais de l'une de ses conséquences, le parler en langues dont vous aurez noté que je n'ai pas développé jusqu'à présent. C'est en effet un don, il est une conséquence du baptême, pas le baptême lui-même, d'où le relatif silence à son sujet.
La doctrine communément admise est que tout baptisé du Saint-Esprit parle en langue. Le détournement est allé encore plus loin puisque de nos jours il est fréquent d'entendre que si vous ne parlez pas en langue, cela signifie que vous n'êtes pas baptisé du Saint-Esprit. C'est bien évidemment une aberration, et il m'a semblé important de rassurer tous ceux qui ont été montré du doigt parce qu'ils ne parlaient pas en langue. La problématique engendrée par cette doctrine qui prétend que si vous ne parlez pas en langue vous n'êtes pas baptisé du Saint-Esprit est que ses victimes se font assaillir par la culpabilité. Ils finissent par penser que s'ils ne parlent pas en langue, ils ne sont pas des enfants de Dieu, et peuvent même aller jusqu'à quitter le Seigneur, certains qu'il ne veut pas d'eux.
La vérité est que rien dans la Parole ne dit une telle chose. Ceux qui défendent cette aberration affirment que dans tous les cas ou des personnes ont reçu le Saint-Esprit elles se sont mises à parler en langue mais il existe au moins un exemple ou c'est faux. Dans le livre des actes des apôtres, il nous est fait mention d'un fait particulier. « Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit. Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent » (Actes 8.17-18), Certains affirment que Simon a entendu que ceux à qui on venait d'imposer les mains parlaient en langues et donc que c'est un signe supplémentaires que le parler en langues est obligatoire. Pourtant si vous relisez ce passage, rien ne le dit, ce n'est pas même sous-entendu. Pierre et Jean ont prié pour qu'ils reçoivent le Saint-Esprit, il n'est pas certain qu'il y ait eu quelque manifestation que ce soit. La femme qui avait une perte de sang depuis douze ans a senti qu'elle était guérie, elle ne l'a pas vue, elle n'a rien entendu, il est possible que ces personnes aient senti qu'elles venaient de le recevoir. Il est possible également que ces personnes soient « tombées » sous l'onction, ou qu'elles aient titubé comme si elles étaient ivres. N'oublions pas que lors de la pentecôte il paraissait clair à plusieurs que les disciples étaient saouls.
Rien ne permet d'affirmer que ces personnes aient parlé en langues, la seule chose qui pousse certains, c'est la volonté d'affirmer leur vérité plutôt que celle de la Parole de Dieu.
Je le répète donc une dernière fois, il est possible d'être baptisé du Saint-Esprit et de ne pas parler en langue. Il suffit alors de le demander, le parler en langue est un don, Dieu vous en gratifiera très certainement.
V - LE BAPTEME DE FEU.
Comme je le disais, il y a deux types de baptêmes, 'physique' et 'spirituel'. Ce sont bien évidement des appellations qui ne servent qu'à les différencier. Le baptême d'eau est le baptême plus 'charnel', la décision se prend avant d'être un enfant de Dieu puisqu'il vient avant le baptême de l'Esprit. Suite à cela, viennent les baptêmes 'spirituels' qui sont au nombre de deux. Le baptême d'Esprit, dont nous avons déjà parlé, et le baptême de feu.
Le baptême d'eau requiert un acte physique,
Le baptême d'Esprit requiert simplement de le demander,
Le baptême de feu est automatique, c'est une conséquence.
L'eau et l'Esprit peuvent être inversés pour ce qui est de l'ordre dans lequel ils arrivent, en fonction des impossibilités diverses. Par contre, le baptême de feu vient toujours après les deux premiers. Dans les trois cas, la Parole de Dieu utilise le même mot grec, BAPTIZO, qui signifie immerger. C'est nécessairement quelque chose qui est plus grand que nous. Quand le baptême est charnel (eau), nous allons vers lui, quand il est spirituel, il vient vers nous.
Quand le ministère terrestre de Jésus venait à son terme, il parlera à ses disciples de son arrestation à venir, ainsi que de sa crucifixion et de sa résurrection. Dans l'évangile de Marc, on nous relate la réaction des fils de Zébédée (Jacques et Jean), qui demandent à être assis aux côtés de Jésus lorsqu'il sera revêtu de sa gloire. Jésus leur répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé? (Marc 10.38). Or, Jésus est déjà baptisé d'eau et d'Esprit, et il annonce un troisième baptême. Il parle du baptême de feu, annoncé plus tôt par Matthieu dans le verset 3.11 (Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu).
C'est également de cela que parlera Pierre dans sa première épître lorsqu'il parlera de la fournaise :
- 1 Pierre 4.12-13 : Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra.
Pour comprendre le sens du baptême de feu, il faut comprendre ce que Dieu est en train de faire. Il prépare le rétablissement de toutes choses, qui arrivera peu après l'enlèvement des témoins. Élie (qui est l'un des témoins) doit venir, et rétablir toutes choses (Matthieu 17.11). C'est la compréhension de ce que signifie 'rétablir' qui donne la réponse à ce qu'est le baptême de feu. En disant cela, Jésus nous affirme que tout doit redevenir tel que ça a déjà été. Il parle d'enlever l'impureté de la création. Or, dans la loi de Moïse, pour purifier une chose, quelle qu'elle soit, il fallait la faire passer soit par l'eau, soit par le feu, en fonction de sa capacité à survivre à l'épreuve.
L'humanité dans son entier était corrompue au temps de Noé, Dieu l'a donc purifiée par l'eau, en image du baptême du même nom. Ce baptême de la création aura sa suite dans un déluge de feu. La purification par l'eau du temps de Noé n'ayant pas suffi, Dieu va en venir à purifier sa création par le feu. Parce qu'il ne sert à rien de repasser par l'eau ce qui y a résisté une première fois. Seul restera ce qui est sanctifié par l'Esprit, qui est le deuxième baptême, et qui est donc renforcé.
Or, en Jésus-Christ, tout comme nous sommes jugés de notre vivant, tout comme nous mourrons de notre vivant, sans que notre corps ne dépérisse, de la même manière, nous vivons la purification par le feu, afin de ne pas la souffrir dans l'éternité.
Par le baptême d'eau, nous acceptons Jésus-Christ,
Par le baptême d'Esprit, nous recevons le Saint-Esprit,
Par le baptême de feu, nous rejoignons le Père.
Le baptême du feu est obligatoire pour tout enfant de Dieu qui veut progresser. Jésus nous a dit que nous aurions des tribulations, il nous a dit que nous serions haïs pour son nom. Le monde veut notre perte parce que nous appartenons à Dieu. Il n'est pas nécessaire de le demander, il vient sur tout enfant de Dieu sincère.
C'est une fois de plus Pierre qui nous parle de ces épreuves qui sont le baptême de feu :
- 1 Pierre 1.6-9 : C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par divers épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra, lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.
Si Pierre nous dit que notre foi est plus précieuse que l'or périssable, en nous précisant quelque chose de très intéressant : qui cependant est éprouvé par le feu, c'est pour faire le parallèle avec le fait que notre foi également est éprouvée par le feu. Mais il ne faut pas essayer de fuir ces épreuves, n'oublions pas que c'est Jésus qui nous baptise de feu. Peu importe les apparences, c'est pour notre bien. L'image parfaite de ce baptême est donné par un passage du livre du prophète Daniel :
- Daniel 3.22-25 : Comme l'ordre du roi était sévère, et que la fournaise était extraordinairement chauffée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté Schadrac, Méschac et Abed Nego. Et ces trois hommes, Schadrac, Méschac et Abed Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise ardente. Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit à ses conseillers: N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés? Ils répondirent au roi: Certainement, ô roi! Il reprit et dit: Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n'ont point de mal; et la figure du quatrième ressemble à celle d'un fils des dieux.
Ce même feu qui va détruire la création est sans effet sur nous, si tant est que nous nous tenions fermement en Christ. Il sera avec nous. Jésus s'est retrouvé au milieu de la fournaise avec ses trois serviteurs, il aurait pu se révéler avant, afin de les rassurer, mais il a répondu à leur foi. Les trois amis savaient que Dieu était avec eux. Ils n'ont pas essayé d'échapper au feu, ils l'ont affronté et ils l'ont vaincu. C'est dans le feu qu'ils ont trouvé la liberté, c'est dans le feu que les liens sont tombés, et qu'ils ont rejoint le fils de Dieu.
Si vous refusez les idoles, vous aurez le feu, et la présence de Dieu à vos côtés.
Si vous refusez le feu, vous l'aurez quand même, mais vous n'aurez pas Dieu.
1 - Au nom de qui doit-on être baptisé ?
La question pourrait paraître futile, pourtant il existe de nombreux débats et comme presque toujours, lorsque de tels débats surviennent, c'est toujours au détriment de la simplicité intrinsèque de la parole de Dieu.
En fait, différentes écoles s'opposent. Certains, se basant sur Matthieu 28.19 « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », affirment l'importance de la trinité dans l'acte du baptême, d'autres, se basant sur la loi Mosaïque affirment qu'il faut impérativement qu'une chose soit dite trois fois avant d'être considérée comme vraie et partant de là, la formule trinitaire n'étant présente qu'une seule fois, la refuse en affirmant que seul un baptême dans le nom de Jésus a de la valeur. Chaque école exclut bien évidement l'autre.
Une fois de plus des clans se forment et des personnes s'opposent pour bien peu.
Si l'on regarde les textes, force est de constater qu'on ne nous dit pas grand chose concernant ce point. Effectivement, le livre des actes nous dit :
- Actes 2.38 : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés.
ou encore
- Actes 8.16 : ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus.
mais en faisant un peu plus attention, on voit également que dans de nombreux cas on ne nous précise rien, il en va ainsi que ce soit en :
- Actes 8.38 : Philippe baptisa l'eunuque.
- Actes 9.18 : Il se leva, et fut baptisé.
- Actes 16.15 : Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande.
- Actes 16.33 : et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens.
et dans bien d'autres passages encore.
La vérité est que la plupart des défenseurs d'une version ou de l'autre, oublient que le nom de Jésus n'est pas une formule magique. Ce qui compte c'est que les gens qui sont témoins du baptême sachent que ce dernier se fait parce que c'est la volonté de Dieu. Prononcer soit « dans le nom de Jésus », soit « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » ne signifie même pas que cela soit vrai et pour beaucoup, ces formules ne sont que des faire-valoir mais en aucun cas le reflet d'une réalité.
Aucun ambassadeur ne penserait à ajouter à la fin de chacune de ses phrases « au nom du gouvernement untel », parce que ce qui compte c'est que les personnes qui écoutent soient au courant du royaume d'origine de cet ambassadeur. Nous sommes des ambassadeurs de Christ et lorsqu'il nous envoie faire quelque chose, il n'est pas forcément nécessaire de rajouter à la fin de chaque phrase « au nom de Jésus ». Beaucoup croient que cela rajoute de la puissance, si vous faites partie de ces personnes, alors sachez que cette phrase représente en réalité un manque de foi et non pas une véritable obéissance envers un quelconque commandement.
Lorsque Pierre et Jean dirent au paralytique assis à la porte du temple « au nom de Jésus lève toi... », la puissance n'était pas dans la prononciation du nom, mais dans la foi en ce nom. S'ils ont prononcé le nom ce n'est pas parce que c'était une condition sine qua non du redressement du paralytique, mais afin que le miracle à venir ne soit pas attribué à quelqu'un d'autre, parce qu'ils se trouvaient au pied du temple du Judaïsme et il était important que tous sachent que ce miracle venait de Jésus.
Pour le baptême il en va de même. Si vous vous faites baptiser devant un parterre de convertis, alors il n'est pas nécessaire de prononcer quelque formule que ce soit, faites vous immerger et tout sera pour le mieux. Par contre, si pour une raison ou une autre des personnes présentes à votre baptême ne sauraient pas que ce qui se passe est une entrée dans la vie en Christ, alors il est primordial qu'elles l'apprennent.
Quant à une préférence sur la formule, il n'y en a pas, que ce soit l'une ou l'autre, ce qui compte c'est d'être clair sur le fait qu'on entre dans le royaume de Dieu.
2 - Une conclusion.
Pour terminer sur les baptêmes, rappelons que je vous disais que le baptême de l'Esprit apporte l'équipement nécessaire pour servir le Seigneur, pour devenir de vrais disciples. Le Baptême de feu vient de la marche en Christ et de l'opposition qui se formera obligatoirement. Quand on rentre dans le domaine du service il y a deux choses qui sont importantes, croire et agir. Ces deux choses sont symbolisées par deux enseignements très précis, « la foi » et « l'imposition des mains ». Ce sont donc ces deux points que nous allons traiter maintenant, bien plus brièvement il est vrai.