Saul de Tarse - 2000 ans d'erreurs.

1 - Préambule.

a) Premier référent : la bible et la Parole de Dieu.

b) Deuxième référent : les 2 Paul.

2 - La légitimité de Paul.

a) La légitimité de Paul.

b) Marc 13 - « je vous ai tout annoncé d'avance ».

3 - Le vrai Paul.

Le livre des Actes : Agabus.

Le livre des Actes. L'arrestation.

a) Pharisien, fils de pharisien.

b) Le scandale.

c) Son arrestation.

Le livre des Actes. La notion d'apôtre.

a) Barnabas, Paul, Jude et Silas.

b) Celui qui envoie.

4 - Les contestations.

Contestation - La notion de contexte.

Contestation - Interdiction de retrancher.

Contestation - les choses difficiles à comprendre ...

5 - Une étrange constante.

a) Deux points particuliers.

b) L'étrange coïncidence en question.

c) 7 points particuliers supplémentaires.

  • c.1) Idolâtrie, théraphim et statues.
  • c.2) La notion de Salut par le baptême et par les oeuvres.
  • c.3) La notion de corédemption.
  • c.4) Le célibat des serviteurs (entre autres).
  • c.5) L'excommunication.
  • c.6) La notion de mère des croyants.
  • c.7) La notion de père spirituel.

d) La volonté première, une première conclusion.

6 - Pour finir.

a) « vérités » en phase avec les écrits de Paul.

b) Conclusion.

1 - Préambule.

NOTA pour l'intro du site - préciser le format, le fait que les nombres qui suivent les noms des épitres sont les erreurs qui seront soulevées. Préciser qu'il y en a beaucoup plus, mais qu'il fallait bien cesser à un moment d'en ajouter. Préciser que Philémon est une erreur globale. Préciser que s'il y a plus d'erreurs dans les premiers livres c'est uniquement parce que j'en ai eu marre de les noter. Préciser que de toute façon il y en a assez comme ça et que de toute façon, ceux qui refusent de comprendre n'en on pas besoin de plus et que ceux qui ont compris également.


(VIDEO 001 : 1 - préambule à l'évangile de Paul, quand l'erreur devient la norme.

(VERSET : Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? : Luc 6.46).


Le trouble qui envahit bon nombre de croyants à la lecture des épîtres attribuées à Paul est plus que compréhensible. Rarement identifié clairement, et encore moins souvent mis en lumière, il perdure depuis fort longtemps et finit par être le compagnon de lecture de ceux qui le ressentent. Même lorsqu'on essaye de se convaincre que le problème vient de nous, la réalité revient rapidement nous faire face. Comment accepter que Paul nous dise que suite à sa résurrection, Jésus se serait montré aux 12, alors qu'ils ne sont plus que 11, Judas n'étant plus parmi eux et Matthias n'y étant pas encore ? Comment justifier que Paul puisse affirmer que certaines de ses affirmations ne sont pas de Dieu ? Comme accepter qu'il puisse affirmer que le sacrifice de Jésus était incomplet ?

Il est important de comprendre que le plus important n'est pas tant le sujet abordé, mais plutôt la vérité elle-même. Il peut paraître futile de s'arrêter sur le fait que Paul affirme que Jésus soit apparu aux 12. On pourrait se dire que cela ne change pas grand-chose et même que cela pourrait être une simple erreur de traduction. Pourtant, ce qu'il faut comprendre, et ce, concernant tous les points que je vais soulever, c'est que si un point particulier nous paraît futile, et donc sans conséquence, cela ne signifie pas qu'il le soit effectivement. La Parole de Dieu est inspirée par le Saint-Esprit et rien de ce qu'elle contient ne peut être faux. Si cela arrivait, alors le Saint-Esprit ne serait pas infaillible et Dieu cesserait d'exister. C'est pour cela qu'une erreur qui nous paraît banale concernant le nombre des disciples est en réalité un point particulièrement important, parce que la question que cela soulève réellement, est de savoir si le Saint-Esprit s'est trompé.

Après avoir vérifié des dizaines de traductions et après avoir vérifié dans le texte original, il y a bien précisé 12 disciples, et non pas 11. Donc soit le Saint-Esprit s'est trompé, soit le Saint-Esprit n'a pas parlé, et la présence du texte concerné dans la Parole de Dieu devient dès lors discutable.

Tous les sujets précités seront mis en avant dans cette étude, ainsi que près d'une centaine d'autres. Cependant, commençons par aplanir les choses afin de poser deux référents qui nous permettront de commencer avec une base commune.


a) Premier référent : la bible et la Parole de Dieu.

Il faut bien distinguer la différence entre ce que désigne l'appellation « Parole de Dieu » et l'appellation « Bible ». L'amalgame est très fréquent, pourtant il s'agit de deux choses qui n'ont pas du tout le même fondement, et les deux appellations, ne désignant pas la même chose, ne sont pas interchangeables.

La Parole de Dieu ce sont les textes inspirés par Dieu aux hommes, alors que la Bible c'est le rassemblement des textes choisis par les hommes comme étant inspirés par Dieu. C'est fondamentalement la même différence que celle existante entre la vérité perçue par les hommes et Jésus qui est la Vérité. Le filtre de la chair passe par là et perturbe le sens de ce que Dieu veut nous apporter. Cela instaure une différence entre ce que Dieu dit, et ce que nous comprenons. C'est un phénomène normal, et au cours de notre progression dans la foi, nous apprenons non pas à affiner ce que Dieu dit, mais notre compréhension de ce qu'il dit. Ce que Dieu dit ne changeant pas.

Pour mieux réaliser la différence entre la bible et la Parole de Dieu, il suffit de garder à l'esprit qu'il existe différentes versions de la bible, mais qu'il n'existe qu'une version de la Parole de Dieu. Les catholiques et les protestants utilisent des bibles ne contenant pas les mêmes textes. Cela permet de comprendre que la bible n'est pas quelque chose d'immuable, par contre, la Parole de Dieu l'est.

Le rajout de l'étape de la décision humaine insère une dimension qui permet l'erreur, volontaire ou non, et c'est cette erreur que je me propose de regarder de plus près.


b) Deuxième référent : les 2 Paul.

Je montrerai l'évidence de ce que la bible nous fait mention de deux Paul totalement différents. Le premier est celui du livre des Actes des Apôtres et de la deuxième épitre de Pierre. Le deuxième est celui des 13 épîtres qui lui ont été attribuées. Ce que je dis n'est pas qu'il y aurait bien deux personnes, comme il y a plusieurs Jacques ou de très nombreux Simon, mais plutôt que celui qui nous est dépeint dans les 13 épîtres est un personnage fictif créé de toute pièce dans le but de perdre les croyants. Je montrerai que sa création est volontaire et donc le fruit d'un acte réfléchi et calculé, ayant pour but la destruction de la foi en Jésus.

Aussi, lorsque je parlerais de Paul en faisant référence à celui dont on nous parle dans les 13 épîtres, il faudra toujours garder à l'esprit que ça n'est pas celui du livre des Actes des Apôtres. Cela désignera un personnage fictif inventé par un collège d'écrivains voulant la perte des croyants, et auquel ils ont donné le nom de Paul pour essayer de faire le lien avec un personnage qui, tout en se trouvant dans la Parole de Dieu, n'avait pas suffisamment d'importance pour qu'on remarque de prime abord la supercherie. Il eut été plus difficile d'inventer 13 épîtres de Pierre ou de Jean parce que leur présence était suffisante pour qu'on puisse facilement trouver à redire et détecter le procédé.  En utilisant un personnage dont on connaissait l'existence mais au sujet duquel on ne savait pas grand-chose, tout devenait plus facile. D'autant que s'étant positionné comme étant un pharisien, le vrai Paul devenait le candidat idéal pour une usurpation d'identité portant à instaurer un mode de fonctionnement au sein de l'église de Dieu. Sa connaissance des écrits de l'ancienne alliance devenant dès lors un argument appuyant les détournements des 13 épîtres qui lui ont été attribuées.

2 - La légitimité de Paul.

(VIDEO 002 : 2 - Je vous ai tout annoncé d'avance, le tombeau des annonces ultérieures.

(VERSET : Soyez sur vos gardes : Je vous ai tout annoncé d'avance : Marc 13.23).


a) La légitimité de Paul.

Il n'est pas question ici de remettre en cause la légitimité de Paul, mais de remettre chaque chose à sa place, et à commencer par l'idolâtrie que lui voue l'église actuelle. En effet, pour beaucoup Paul est LE personnage parfait auquel il faut ressembler, et Jésus disparaît de plus en plus des prédications au profit de Paul. Cette tendance n'est cependant pas nouvelle, et on constatait déjà à l'aube de la chrétienté une tendance prononcée à élever Paul bien au-dessus de la place qui était la sienne dans l'église d'alors. Le premier recueil de textes néo-testamentaires fut fait par Marcion à la moitié du 2° siècle après Jésus-Christ et il ne contenait que des écrits de Paul et de Luc (disciple de Paul). Lorsque des ajouts furent faits, plusieurs contestations apparurent, et des textes aussi profond que l'épître aux Hébreux, l'épître de Jacques ou encore l'apocalypse selon Jean (entre autres) furent en sérieux ballottage avant d'être finalement acceptés. Aucun écrit de Paul ne sembla soulever de contestations durables à ce jour (depuis, plusieurs voix se sont levées pour en souligner les multiples incohérences).

Paul est devenu pour les Chrétiens actuels ce qu'était la loi orale pour les pharisiens. Dès qu'un problème survient, c'est dans les épîtres qui lui sont attribuées que l'on va chercher la solution, presque jamais dans les évangiles. On ne cherche plus la volonté de Dieu, mais celle de Paul, prétextant que de toute manière, c'est forcément la même.

Alors concernant la légitimité de Paul, il va de soi qu'il avait choisi de servir Dieu, rien à redire de ce côté-là, mais il serait bon cependant de réaliser son imperfection et sa désobéissance, révélés dans le livre des Actes et qui fera l'objet de plusieurs points à suivre. Je fais ici allusion entre autre au passage où il est précisé que les frères, poussés par l'Esprit, essayèrent de convaincre Paul de ne pas se rendre à Jérusalem, il décida cependant de n'en faire qu'à sa tête, aussi, le Seigneur lui envoya-t-il Agabus pour lui révéler la conséquence de sa désobéissance. La punition était simple, Dieu le prévenait qu'il serait mis dans les chaînes, ce qui arrivera effectivement. On constatera également qu'il sera emprisonné deux ans et aucune conversion ne sera citée dans tout ce laps de temps. Par contre, alors qu'il obéit enfin à Dieu en partant pour Rome, les conversions repartent des plus belles (Actes 21 et suivants).

Quoi qu'il en soit, s'il paraît évident que Paul était faillible, ce que nient bon nombres de « croyants » (si ce n'est dans les paroles, alors dans les pensées) il n'en reste pas moins que les écrits qui lui sont attribués comportent des points troublants qui montrent une opposition soit entre eux, soit avec le reste de la parole de Dieu.

Que les épîtres attribuées à Paul mettent en avant certaines choses très intéressantes ne fait aucun doute. N'oublions pas que le meilleur moyen de propager l'erreur c'est de la mélanger avec une petite dose de vérité. Par contre, ce qui est beaucoup plus douteux, c'est la place qui lui a été faite dans la Parole de Dieu.

Ce qui doit être remis en cause est la légitimité de la présence des épîtres qui lui sont attribuées dans la Parole de Dieu. En effet, ce n'est pas parce qu'une chose est vraie qu'elle doit être dans la parole de Dieu mais l'inverse : c'est parce qu'elle est dans la parole de Dieu qu'elle est vraie. Or, dans le cas des épîtres attribués à Paul, il apparaît évident qu'une certaine précipitation a été de mise il y a quelques centaines d'années et que l'écrémage se soit fait dans un tamis inadéquat.

Nous regarderons dans la suite de ces vidéos de nombreux exemples allant dans le sens de ce que j'avance, et je ne me baserai que sur la Parole seule, m'appuyant sur la quatrième règle de détermination de ce qu'est un apocryphe, qui est, la contradiction. Ainsi, il n'est pas question de rechercher dans quelques littératures que ce soit, un argument opposé à une affirmation faite dans les épitres attribuées à Paul. Le degré de vérité de la Parole de Dieu étant forcément supérieur à n'importe quel autre écrit, il n'est pas possible de se baser sur un autre écrit pour affirmer que tel ou tel passage de la Parole est faux. En se basant là-dessus, le seul texte pouvant nous aider dans la révélation de ce que j'ai à dire se trouve être la Parole elle-même.


b) Marc 13 - « je vous ai tout annoncé d'avance ».

Je me suis toujours posé une question concernant un verset de Marc 13, celui où Jésus dit « je vous ai tout annoncé d'avance ». Cette question est simple. Quelles sont la validité et la légitimité d'une révélation postérieure à la vie de Jésus sur Terre ? En effet, s'il nous a tout annoncé d'avance, alors rien de neuf ne peut être donné. Bien sûr, lorsqu'il est écrit que l'Esprit nous conduira dans toute la vérité (Jean 16.13), il ne fait pas mention d'une nouvelle vérité, mais de la compréhension totale de la Parole de Dieu, ce qui est fondamentalement différent. Il en va de même avec la situation des disciples à qui Jésus avait clairement annoncé sa crucifixion mais qui ont dû attendre pour être conduit dans la vérité parce que le temps de la compréhension n'était pas encore arrivé.

Aussi, ce qui est dit après le temps de la présence du Seigneur Jésus sur terre ne peut qu'être une explication de ce qu'il avait annoncé et non pas un rajout sinon il serait menteur puisqu'il aurait affirmé faussement avoir tout annoncé d'avance.

C'est pour cela que les révélations transmises ultérieurement par des proches de Jésus ne peuvent être observées sous le même angle. Il peut s'agir de révélations faites par Jésus du temps de sa présence parmi nous. Toute nouveauté annoncée par des personnes ne l'ayant pas connu est donc suspecte de par le principe d'annonce préalable par Jésus faite du temps de sa présence physique.

D'un autre côté, cette affirmation de Marc 13 est également rassurante, parce qu'elle présuppose que, quoi qui est pu être dit après lui, nous devons forcément pouvoir en trouver la trace avant son séjour parmi nous, ou éventuellement pendant.

Je vais donc maintenant m'attacher à montrer les différents passages des épîtres de Paul non pas qui prêtent à confusion, mais qui sont clairement des notions nouvelles et elles le sont généralement parce qu'en opposition directe avec d'autres notions de la Parole. Dans certains cas, Paul est en contradiction avec lui-même, et ce sera évidemment également le sujet de vidéos qui suivront.

Rappelons avant d'aller plus loin que je m'évertuerai dans ces vidéos à montrer que les écrits attribués à Paul n'ont pas leur place dans la Parole de Dieu tout en ne remettant pas en cause le personnage lui-même. Humain, il en est forcément faillible, ce qui ne doit pas être le cas de la Parole de Dieu qui, pour valeurs, doit avoir l'universalité et l'intemporalité. Plus simplement, la Parole de Dieu se doit d'être vraie quels que soient les lieux et les époques. Jésus-Christ étant « le même hier, aujourd'hui, et éternellement » (Hébreux 13.8), et étant également la parole faite chair (Jean 1.1-4), il ne peut avoir inspiré un texte de la bible qui ne soit pas en accord avec les autres. Si un tel cas se présente, comme cela a eu lieu dans le passé avec la scission entre l'église catholique romaine et la naissance de l'église protestante à l'époque de Martin Luther, alors il convient de regarder les textes de près et de prendre une décision en se tenant éloigné de tout discours engagé et trop passionné afin de garder la tête froide et d'analyser avec calme ce qu'il convient de faire.

C'est ce que je ferai ici.

3 - Le vrai Paul.

Le livre des Actes : Agabus.


(VIDEO 003  : Agabus recentre le débat (Evangile de Paul : LE VRAI PAUL).

(VERSET : Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité ... : 1 Pierre 1.22).


L'image que nous avons de Paul est fortement influencée par les 13 épîtres qui lui ont été attribuées. Je vais montrer en trois points qui est le Paul que nous trouvons dans le livre des Actes des Apôtres. Il est important de comprendre chaque personnage de la Parole de Dieu parce que sa présence n'est jamais due à une volonté de remplissage, mais doit nous apprendre des choses sur Dieu et sur nous-même. Je montrerai la lourdeur de ses failles, non pas pour l'amoindrir, mais pour que chacun puisse comprendre que Dieu peut nous utiliser malgré elles. Ce qui ne nous donne pas un vatout pour les conserver, mais nous enseigne que nous ne devons pas penser qu'il nous utilisera uniquement lorsque nous nous serons débarrassés de nos travers. La marche est longue, et penser qu'il faille la terminer pour commencer à le servir est souvent une rassurante excuse. Il choisira l'ordre dans lequel il faudra régler nos problèmes, et nous utilisera alors que certains ne seront toujours pas réglés. L'exemple de Paul sert à comprendre cela. Il était bien un serviteur de Dieu, mais, à l'image de Simon, ses faiblesses et ses erreurs doivent nous faire comprendre que Dieu sait ce qu'il fait. A l'image de Gédéon, nous sommes ce que Dieu voit en nous, et notre tâche est de le comprendre.

Le premier point que je traiterai est donc celui concernant Agabus.


Lorsque Paul décide d'aller à Jérusalem, le Saint-Esprit parle aux disciples et les prévient que le voyage de Paul n'est pas la volonté de Dieu. Bien qu'on entende souvent l'inverse, il n'en reste pas moins que le texte nous dit clairement :

  • Actes 21.4 : Nous trouvâmes les disciples, et nous restâmes là sept jours. Les disciples, poussés par l'Esprit, disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem.

C'est donc bien Dieu, puisque je rappelle que l'Esprit en question est le Saint-Esprit, et donc qu'il est Dieu, qui a dit aux disciples que Paul ne devait pas monter à Jérusalem. Nous sommes donc les gardiens de nos frères, et si l'un d'entre eux n'écoute pas le Saint-Esprit nous devons l'en informer. Ce qui est intéressant, c'est que Paul n'écoutera pas, il avait déjà pris sa décision et n'était pas prêt à écouter les frères. Il s'ensuivra que Dieu va envoyer un prophète, et cette fois-ci, on note bien que le prophète en question, qui se trouve être Agabus, ne dit pas à Paul ce qu'il doit faire, parce que ça n'est pas la fonction des prophètes, ils doivent uniquement annoncer ce qui sera :

  • Actes 21.10-11 : Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus, descendit de Judée, 21.11 et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit: Voici ce que déclare le Saint Esprit: L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront de la même manière à Jérusalem, et le livreront entre les mains des païens.

La conséquence était simple, Dieu le prévenait qu'il serait mis dans les chaînes, ce qui arrivera effectivement. On constatera également qu'il sera emprisonné deux ans et aucune conversion ne sera citée dans tout ce laps de temps. Par contre, alors qu'il obéit enfin à Dieu en partant pour Rome, les conversions repartent des plus belles (Actes 21 et suivants).

Le livre des Actes : L'arrestation. 


(VIDEO 004 : pharisianisme, scandale volontaire et mensonge (Evangile de Paul : LE VRAI PAUL).

(VERSET : Celui qui dit la vérité proclame la justice, Et le faux témoin la tromperie : Proverbes 12.17).


Trois problèmes se trouvent dans le même passage, mais le cas est particulier, parce qu'il vient du livre des Actes des Apôtres et pas d'une des épîtres attribuées à Paul. La différence étant que cette fois-ci, les évènements dépeints sont forcément vrais. La différence est de taille et mérite d'être mise en avant parce qu'il est important de comprendre le Paul du livre des Actes des Apôtres indépendamment de la fausse impression que laissent les épîtres qui lui ont été faussement attribuées. Le texte concerné est le suivant :

  • Actes 23.6-8 : Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. 7 Quand il eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa. 8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses.

Les trois problèmes tiennent dans l'affirmation de son pharisianisme, dans la création volontaire d'un scandale et dans l'affirmation des raisons ayant mené à son arrestation. 


a) Pharisien, fils de pharisien.

La particularité de ce point tient donc dans le fait qu'il ne met pas en avant quelque chose de faux, mais une information qu'il est important de prendre en compte au sujet de Paul. L'information importante tient dans le verset 6 : ... je suis pharisien, fils de pharisien. Bien sûr certains argueront de ce que Paul voulait dire qu'il avait été pharisien, mais ces derniers tordraient les écritures. Paul dit bien qu'il en est un, au présent, et cela pose évidemment problème. D'autant que nous sommes ici dans le livre des Actes des Apôtres, qui pour le coup, est un texte de la Parole de Dieu. Dès lors cette affirmation, qu'elle soit vraie ou non, a réellement été faite par Paul.

Jésus nous disait dans l'évangile selon Jean, en parlant de la loi : Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie (Jean 10.35), ce qui évidemment signifiait qu'elle ne peut pas l'être. Donc ce que Paul a dit dans le livre des Actes a obligatoirement une portée qu'on ne peut pas négliger de par le fait que ce soit bien la retranscription de ses propos. En conséquence, il y a un choix cornélien que nous sommes tous appelés à faire. Etant donné qu'il a bien prononcé ces paroles, alors  :

1️⃣ soit Paul a menti en disant qu'il était pharisien.

​2️⃣ soit il a dit la vérité.

Et nous devons également garder à l'esprit ce que Jésus disait sur les pharisiens, dont Paul dit faire partie, soit :

➡️​ Ils ont une Justice insuffisante pour être sauvé (Matthieu 5.20)

➡️​ Ce sont des aveugles qui vont dans la fosse (Matthieu 15.12-14)

➡️​ Ils prodiguent un enseignement dangereux (Matthieu 16.12)

➡️ ​(Matthieu 23.3-4) : Ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt.

➡️ Et finalement, ce sont des hypocrites, iniques, insensés, aveugles, pleins de rapine et d'intempérance, ce sont des serpents et des races de vipère (Matthieu 23.13-36)

Nous avons donc là l'image d'un Paul qui fait une affirmation sur sa personne qui semble le condamner. N'oublions pas qu'il est en pleine désobéissance à l'instant où il l'a faite puisque cette arrestation fait suite aux avertissements d'Agabus concernant sa désobéissance et expliqués dans le point précédant. Il annonce de sa propre bouche ne pas encore avoir renoncé entièrement à ce qu'il était et considère toujours l'être. Le problème se situe donc essentiellement dans la compréhension que nous avons de sa personne. Sa faute ici est évidente, mais elle ne représente pas une condamnation pour autant, simplement une étape dans son parcours.


b) Le scandale.

Les deuxième et troisième problèmes dans le même passage tiennent justement dans la fin de ce même verset où il affirme être un pharisien. Regardons d'abord le deuxième.

  • Actes 23.6-8 : Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. 7 Quand il eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa. 8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses.

Le texte nous dit clairement que la raison de l'affirmation de Paul tient à ce qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens et il n'est même pas nécessaire de bien connaître ces deux sectes pour comprendre ce que cela veut dire. Ca nous est précisé dans le verset 8 Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. Ces deux sectes avaient de vifs désaccords concernant les sujets que Paul met volontairement en avant. La réalité de ce qui se passe est simplement que Paul crée volontairement un scandale pour se sortir d'une situation fâcheuse.

La virulence de sa réaction a pour origine ce qu'il vient juste de faire et qui introduit l'entretien qu'il a avec son auditoire. Répondant au souverain sacrificateur, dont il ignorait l'identité, il lui dira : Dieu te frappera, muraille blanchie ! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe ! (Actes 23.3). Cependant, qu'il en ignorait l'identité ou non, il se trouve qu'il vient bien de maudire le souverain sacrificateur. Alors même que Dieu s'était retiré de Saül, David trembla d'avoir simplement découpé une pièce de son manteau. Paul a conscience qu'il vient de faire quelque chose de grave qui risque d'avoir des conséquences très directes s'il ne détourne pas l'attention.

Il a maudit le descendant d'Aaron, en poste à la tête du temple. C'est immédiatement après avoir appris ce qu'il venait de faire qu'il prend la décision de créer un scandale afin d'opposer les deux parties en présence et donc afin de les diviser. Pourtant le Paul des épîtres affirmera à plusieurs reprises qu'il ne faut pas le faire, comme par exemple dans la première épître aux Corinthiens, dans les deux versets suivants :

  • 1 Corinthiens 10.32-33 : Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Église de Dieu, de la même manière que moi aussi je m'efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés.

On notera que si le Paul des épitres dit qu'il ne faut pas créer de scandale, précisant qu'il ne le fait pas, il ajoute également qu'il ne cherche pas son avantage. Pourtant c'est très exactement ce qui s'est passé dans le passage des Actes. Il a volontairement créé un scandale dans le but de créer une division et d'en tirer un avantage. Aussi, cela ajoute à la différence qu'il y a entre le vrai Paul et celui, fictif, des 13 épîtres qui lui ont été attribuées.


c) Son arrestation.

Ce troisième problème est donc à nouveau dans le verset 6. Il nous y donne la raison de son arrestation. Ses termes sont très exactement : c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. On a déjà vu qu'il disait cette phrase spécifiquement pour créer un scandale, mais regardons maintenant si en soi elle est vraie. D'autant que nous savons pourquoi il a été arrêté, le texte du livre des Actes des Apôtres nous le faisant remonter.

Or nous trouvons les détails de son arrestation dans le chapitre 21. Tout d'abord le texte nous dit :

  • Actes 21.27-30 : Sur la fin des sept jours, les Juifs d'Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui, 28 en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l'homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu. 29 Car ils avaient vu auparavant Trophime d'Éphèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l'avait fait entrer dans le temple. 30 Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées.

Donc les choses sont claires, selon ce texte, bien qu'il se trompe, le peuple est de bonne foi. Ce que le peuple croit est basé sur le fait qu'ils pensaient que Paul avait fait entrer Trophime d'Ephèse dans le temple (verset 29). C'est la raison pour laquelle : ils le traînèrent hors du temple. Ensuite, le tumulte attire la cohorte Romaine qui, ne parvenant pas à comprendre ce qui se passe en raison du brouhaha, met Paul aux arrêts.

  • Actes 21.31-33 : Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion. 32 A l'instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul. 33 Alors le tribun s'approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu'il avait fait.

La, je viens de montrer la raison de son arrestation, pourtant il affirme dans sa volonté de créer un scandale, qu'il est mis en jugement : à cause de l'espérance et de la résurrection des morts. La raison invoquée n'est pas en accord avec la réalité exprimée dans ce même livre des Actes des Apôtres.


Ce court passage contient donc bel et bien trois points précis démontrant que le Paul dont on nous parle avait encore bien du trajet à faire. Et sa présence dans la Parole de Dieu est un rappel vibrant de ce que Dieu peut nous utiliser pendant la marche et n'attendra pas que nous soyons parfaits selon nos critères. Il est évident que Paul a usé de légèreté dans ses propos, et aucun n'est justifiable. Il ne convient pas de les regarder en se voilant la face, mais d'admettre que Dieu a agi dans un moment de faiblesse de Paul, parce qu'il était encore en transformation, comme nous le sommes tous. Il est amusant de constater l'idolâtrie que vouent bon nombre de croyants, qui choisissent de comprendre ce passage d'une manière qui fasse plus honneur à la personne de Paul qu'à la vérité. Pourtant le même comportement n'existe pas en ce qui concerne le roi David, dont tout le monde admet les fautes. Ces mêmes fautes dont l'importance est fondamentale parce que rien dans la Parole ne s'y trouve par hasard, mais tout a valeur d'enseignement. Dieu n'a pas voulu que sa Parole écrite soit épaisse pour nous aider à meubler les longues soirées d'hiver, mais parce que nous avions besoin des informations qui y sont conservées pour notre propre édification. Nier les fautes de Paul c'est se refuser des leçons qui ont été mises là pour nous aider à grandir. Paul était un tyran sanguinaire qui a rencontré le Seigneur, rien que cela est déjà une leçon en soi qui devrait nous enseigner à prier pour le salut des tyrans qui dirigent nos peuples. Mais au-delà, ce que nous montre le livre des Actes des Apôtres à différents endroits, est que la sincérité de Paul avait fait de lui un outil pour Dieu, et ce, bien qu'il ait encore des failles, dont certaines semblent sévères. Mais ce qui semble sévère aux hommes ne l'est pas nécessairement pour Dieu, qui juge l'homme selon la vérité et non selon les apparences.

Il est important de regarder chaque personnage de la Parole de Dieu en se détachant de ce que nous aimerions qu'il soit, pour que la signification de sa présence devienne un moteur dans nos vies.

Le livre des Actes. La notion d'apôtre. 


(VIDEO 005 : la vérité sur l'apostolat de Paul (Evangile de Paul : LE VRAI PAUL).

(VERSET : La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau : Apocalypse 21.14).


L'essentiel de ce qui est dit ici est issu de l'enseignement sur la notion d'apôtre, qui peut être trouvé dans son intégralité dans le lien suivant (lien).


a) Barnabas, Paul, Jude et Silas.

Le livre des Actes des Apôtres présente plusieurs particularités au regard de la notion même d'apôtre. La plus évidente est que Judas devait avoir un remplaçant, et donc qu'il ne pouvait y avoir que 12 apôtres du Seigneur, pas un de plus. Cette précision d'apôtre du Seigneur, ou de Jésus-Christ n'est jamais présente dans le livre des actes, pourtant, elle sera permanente ensuite. Je reviendrai là-dessus sous peu. La condition pour faire partie des 12 était stricte :

  • Actes 1.21-22 : Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, 22 depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection.

Cela fait que ce livre, c'est l'histoire des 12 apôtres.

La présence du verset 14 du chapitre 14 est donc une particularité :

  • Actes 14.14 : Les apôtres (apostolos) Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule,

C'est la seule fois où Barnabas et Paul seront appelés apôtres. C'est étrange, non pas qu'ils ne le soient qu'une seule fois, mais qu'ils le soient tout court. Justement pour la raison que j'ai citée par avant, il ne pouvait y en avoir que 12, et si on ne connaît pas Barnabas, on sait au moins que Paul ne correspond en rien au passage de Actes 1.21-22 cité avant. Par ailleurs, Barnabas et Paul font tous les deux partie de l'église d'Antioche dont on nous dit précisément qu'elle contenait des prophètes et des docteurs, pas des Apôtres (Actes 13.1 : Il y avait dans l'Église d'Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul). La première chose à comprendre est que cette appellation spécifique les concernant est faite lorsqu'ils sont à Lystre (Actes 14.8), donc envoyés par l'église d'Antioche. Cette étrangeté se comprend mieux lorsqu'on regarde la suite de plus près et spécifiquement le chapitre 15.

Gardons à l'esprit, pour comprendre le chapitre 15 du livre des Actes des Apôtres, que Barnabas et Paul ne seront plus appelés apôtres dans tout le livre des Actes.

La situation se trouve être qu'une contestation survient au sujet de la circoncision entre Barnabas, Paul, et les frères d'Antioche. Ne trouvant pas d'entente, les frères décident d'aller demander leur avis à ceux qui sont dépositaires de l'autorité de Jésus, les Apôtres. Ce qui induit que Barnabas et Paul ne sont pas considérés comme en faisant partie (Actes 15.2 : Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion; et les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres (apostolos) et les anciens, pour traiter cette question). Une troupe se constitue et tout ce beau monde monte à Jérusalem et raconte aux Apôtres ce qui les concerne (Actes 15.4 : Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'Eglise, les apôtres (apostolos) et les anciens, et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux). Après avoir exposé ce qui concerne leur différent, les apôtres et les anciens se réunissent pour en discuter, ce qui signifie une fois de plus que Barnabas et Paul n'en font pas partie (Actes 15.6 : Les apôtres (apostolos) et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire). Finalement, une décision est prise et les Apôtres et les anciens décident d'adjoindre à Barnabas et Paul, Jude et Silas (qui sont prophètes) en les renvoyant à Antioche (Actes 15.22-23 : Alors il parut bon aux apôtres (apostolos) et aux anciens, et à toute l'Eglise, de choisir parmi eux et d'envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, Jude appelé Barsabas et Silas, hommes considérés entre les frères. 23 Ils les chargèrent d'une lettre ainsi conçue : Les apôtres (apostolos), les anciens, et les frères, aux frères d'entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut !). Ces deux seront la voix des Apôtres. La troupe se rend donc à Antioche, et Jude et Silas sont la voix des Apôtres. C'est là que survient un verset qui permet la compréhension de pourquoi Barnabas et Paul sont appelés apôtres. Le verset en question est le suivant :

  • Actes 15.33 : Au bout de quelque temps, les frères les laissèrent en paix retourner vers ceux qui les avaient envoyés (apostolos).

C'est le seul verset de tout le nouveau testament où le mot 'apostolos' n'est pas traduit par 'Apôtre'. C'est bien dommage parce que cela aurait attiré l'attention sur la véritable signification du terme apôtre. Ce que nous dit ce verset, c'est que les frères les laissèrent en paix retourner vers ceux qui les avaient faits apôtres. Cela peut paraître étrange, mais c'est exactement le sens de ce verset. Jude et Silas sont les personnes concernées par ce verset, même si Silas décidera de ne pas rentrer à Jérusalem. Ce qui fait qu'en nous basant sur ce chapitre, il y a 16 apôtres dans le livre des Actes des Apôtres, les 11 originaux, Matthias en remplacement de Judas et enfin Barnabas, Paul, Jude et Silas. La différence se trouvant dans celui qui envoie.


b) Celui qui envoie.

Jésus est l'apôtre de Dieu (Hébreux 3.1-2), les 12 disciples de Jésus sont les apôtres de Jésus, les quatre autres sont les apôtres des 12 premiers. Une fois de plus, ce qui rend cette phrase étrange, c'est justement le fait que la signification du mot apôtre n'est pas encore suffisamment ancrée en nous. Peu importe ce que ces 4 seront ou ne seront pas plus tard, dans l'immédiat, ce sont les 12 qui les ont envoyés, ils en sont donc les ambassadeurs. En arrivant à Antioche, ils ne parlent pas pour Dieu, mais pour les apôtres de Jésus. C'est pour cela que lorsqu'un différend apparaît, les frères d'Antioche se tournent vers ceux qui ont envoyé Barnabas et Paul, ils ne se tournent pas vers Dieu pour avoir la réponse. Ils ont un problème avec la prédication de ceux qui ont été envoyés, donc ils se tournent vers ceux qui les ont envoyés.

On comprend plus facilement cela avec le texte de la mise à part :

  • Actes 13.2-4a : Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés. 3 Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir. 4 Barnabas et Saul, envoyés par le Saint Esprit, ...

Cette scène se passe à Antioche, le Saint-Esprit ne parle pas à Barnabas et Saul, mais de toute évidence, de par la forme de la phrase, à des personnes en charge de cette église, lesquelles n'étant pas précisées. Tout ce qu'on peut déduire avec certitude, c'est que le Saint Esprit ne s'est pas adressé à eux, il l'a fait à d'autres en leur disant de les mettre à part. Ils vont le faire et les envoyer, selon la volonté du Saint-Esprit, pas de Jésus. Cela ne signifie pas que Jésus ne soit pas d'accord, mais seulement que ce n'est pas Jésus qui les envoie. Seuls les 12 premiers et Matthias ont été envoyés par Jésus. Donc, bien que ce soit le Saint Esprit qui en donne la direction, c'est l'église qui les met à part, et finalement, c'est lors de leur envoi qu'ils seront appelés 'apôtres' (Actes 14.14 : Les apôtres Barnabas et Paul ...). Ils terminent ensuite leur périple dans ce même chapitre et retournent à Antioche, donc à leur point de départ, ce qui met fin à leur envoi.

  • Actes 14.26 : De là ils s'embarquèrent pour Antioche, d'où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l'œuvre qu'ils venaient d'accomplir.

C'est au début du chapitre suivant que survient le trouble qui va justifier d'aller vers les apôtres, à ce moment, Barnabas et Paul ne sont plus apôtres. Ils l'ont été le temps de leur œuvre, mais elle s'est terminée. C'est une des différences avec l'apostolat des 12 premiers et de Matthias, leur service en tant qu'ambassadeurs (qui signifie apôtre) est permanent, parce que ce que Jésus (qui est celui qui les a envoyés) leur a dit de faire est permanent.

Le seul qui appelle Paul : "apôtre de Jésus-Christ", n'est que le Paul présenté dans les épîtres qui lui sont attribuées. Le livre des Actes des Apôtres invalide la possibilité que qui que ce soit soit apôtre de Jésus-Christ.

4 - Les contestations.

CONTESTATION - La notion de contexte.


(VIDEO 006 : La notion de contextes internes et externes (Evangile de Paul : LES CONTESTATIONS).

(VERSET : Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice : Jean 7.24).


Le fameux argument du contexte. C'est une autre manière de dire « c'est vrai que ça paraît n'importe quoi, mais en se forçant on peut trouver une manière d'accommoder la sauce ». Jésus n'est pas venu sauver des érudits mais des perdus, ce peut être des érudits perdus, mais quoi qu'il en soit, ce doit être des perdus. Prétendre qu'il faille étudier des contextes historiques pour comprendre une affirmation de Paul c'est renier le fait que la Parole doit être universelle et intemporelle, c'est affirmer qu'une chose n'est soudainement plus vraie parce que le contexte n'existe plus. C'est également avaliser que l'histoire soit toujours vraie, alors qu'elle est écrite par les vainqueurs et qu'elle a tendance à changer en fonction des époques et des lieux. C'est aussi prétendre que le niveau de vérité des contextes qu'on nous présente a un degré supérieur à la Parole de Dieu, puisque ces contextes en viennent à sanctifier la Parole qui n'obtient plus sa sainteté de Dieu, mais de l'homme. Ce seraient dès lors des évènements humains non avérés qui serviraient à comprendre la Parole de Dieu. Or c'est le supérieur qui sanctifie l'inférieur (Matthieu 23.19 : Aveugles ! lequel est le plus grand, l'offrande, ou l'autel qui sanctifie l'offrande ?).

C'est pour cela qu'un contexte qui nous est précisé dans la Parole a de la valeur. Que ce soit l'affluence, le moment de la journée ou de la nuit, et ainsi de suite. Si Dieu a voulu que cela soit précisé, c'est que ça a de la valeur. S'il n'a pas voulu que ce soit précisé, c'est que ça n'en a pas.

En outre, prétendre qu'une érudition est nécessaire c'est oublier la place des simples d'esprit dans le royaume de Dieu. Bien sûr on peut se dire que si le royaume des cieux leur appartient c'est parce que Dieu a pitié de leur « handicap » et qu'il les sauve pour cela, mais ce n'est pas la réalité. En fait, si le royaume de Dieu leur appartient c'est uniquement parce qu'ils prennent les choses simplement sans essayer de les intellectualiser. Quand ils lisent que « la femme sera sauvée en devenant mère », ils ne cherchent pas une excuse pour justifier ce qu'ils viennent de lire, ils le croient. Si Jésus a dit que nous devions devenir comme des enfants, c'est pour cette même raison, pour croire avec simplicité et ne pas nous torturer l'esprit et l'emmener dans des conjectures aussi folles qu'hasardeuses pour tenter de justifier l'injustifiable.

Cet argument ne fait rien d'autre qu'ajouter une variable d'ajustement dans la vérité de la Parole de Dieu. Elle serait plus vraie dans certains cas, à certaines époques, pour certaines personnes. La Parole est la vérité ou elle ne l'est pas, elle ne peut en aucun cas l'être plus ou moins. En outre, pour ceux qui considèrent qu'il faut prendre en compte un pseudo-contexte extérieur à la Parole de Dieu, alors leur propre argument disqualifie tous les épîtres, parce que chaque épître est une lettre qui avait un destinataire. L'argument du contexte extérieur valide donc le fait que l'épître aux Galates par exemples, s'adresse aux Galates. Personnellement je ne suis pas Galate, donc si je suis le contexte, ce texte n'est pas pour moi...

Mais bien entendu, je me doute bien que le seul contexte valable sera celui qui arrange le discours de ceux qui essayent de défendre l'indéfendable.

CONTESTATION - Interdiction de retrancher 


(VIDEO 007 : l'interdiction de retrancher de la Parole (Evangile de Paul : LES CONTESTATIONS).

(VERSET : Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice : Jean 7.24).


Cet enseignement a pour particularité de ne susciter que très rarement l'indifférence, ce qui en soi est une très bonne chose. Nous avons d'une part ceux qui l'acceptent et d'autre part ceux qui le réfutent. Parmi ces derniers, les réactions le concernant sont un peu toujours les mêmes.

Pour beaucoup, ce qui vient d'être expliqué, bien que totalement fondé sur la Bible telle que nous la connaissons actuellement, est proche de l'abomination. Ils ne parviennent pas à trouver d'explications à de telles incohérences dans les textes de Paul et suivent aveuglément les doctrines contradictoires que l'on y trouve, préférant souvent éviter de réfléchir, de peur de réaliser que lesdites incohérences peuvent se révéler tragiques.

D'autres ont toujours su qu'il y avait un problème sans comprendre lequel, ils sentent que ce que vous venez d'entendre est vrai, mais n'ont pas le courage de faire le tri dans ce qu'on leur a enseigné depuis si longtemps ou encore de prendre une position contradictoire avec les prédications en place dans la quasi-totalité des assemblées. Il est vrai que la main mise de certains « serviteurs » de Dieu sur les croyants tient plus du contrôle que du pastorat, et se positionner ailleurs que là où ces derniers vous autorisent à vous positionner représente souvent une tension que tous ne parviennent pas à supporter. Ils préfèrent donc passer outre et se concentrer sur autre chose.

Je ne parlerai bien entendu pas de tous ceux qui ne font qu'acte de présence le dimanche matin, ne lisant jamais leur bible et étant en conséquence incapable de remarquer une quelconque erreur. Notons cependant que ce sont souvent ces derniers qui se trouvent être les plus virulents dans la défense des écrits attribués à Paul.

Une dernière caste a une déconcertante facilité à incendier ce qui ne lui plaît pas, avec d'autant plus de force qu'elle se sent incapable de démontrer l'inverse de ce qui vient d'être dit. L'emploi ici du verbe « plaire » est volontaire, puisqu'il s'agissait de caractériser les personnes recherchant plus un moyen de contrôler que de faire grandir les croyants. Leurs arguments sont presque toujours du même ordre :

L'impossibilité que la Parole de Dieu ne subisse de coupes. Argument basé sur l'incompréhension de deux passages dont le premier nous dit qu'il « ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé » (Matthieu 5.18) et le deuxième que « Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre, et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre » (Apocalypse 22.18-19). Le premier de ces deux passages fait exclusivement cas de la loi qui se trouve représenter les livres de Moïse voir, par extension, l'ensemble de l'ancienne alliance. Le deuxième passage ne faisant cas, quant à lui, que du livre que l'apôtre Jean venait d'écrire, soit le livre de l'Apocalypse. En effet, les détracteurs semblent oublier que la Bible en tant que telle n'existait pas puisque la réunion des livres qui l'ont composée au travers du temps ne s'est faite qu'un bon siècle après que Jean ait achevé ses écrits sur l'île de Pathmos. Il ne pouvait donc en aucun cas faire mention d'un ouvrage n'existant pas et dont la fluctuation du contenu parcourt l'histoire. Pour ceux qui prétendraient qu'il annonçait la venue de la Bible telle que nous la connaissons actuellement encore, je leur rappelle que Jean parle « du livre de cette prophétie », en d'autres termes il connaissait le texte sujet de son avertissement et, comme je viens de le dire, la Bible n'existait pas à cette époque.

Par ailleurs, si les personnes utilisant cet argument étaient sincères, elles devraient également lire les apocryphes se trouvant dans la Bible des Catholiques puisque l'affirmation de Jean se trouvait déjà dans la Bible lorsque les protestants ont fait « sécessions ». Donc pour ceux qui veulent se réfugier derrière cet argument, je tiens en toute amitié à vous conseiller la version de la Bible appelée Tob, qui est en fait la Bible catholique et qui en conséquent contient les apocryphes.

Le deuxième argument utilisé est tiré du livre du prophète Daniel et du livre de l'Apocalypse, disant que certaines choses sont cryptées et que la compréhension en sera donnée plus tard. L'archange disant à Daniel de tenir « secrètes ces paroles », et de sceller « le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera » (Daniel 12.4), Jean quant à lui, dans l'apocalypse entendit « du ciel une voix qui disait : Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas » (Apocalypse 10.4).

Argument intéressant, mais il ne s'agit pas dans cet enseignement de domaines d'incompréhensions, mais bel et bien de données parfaitement compréhensibles et en totale contradiction avec la Parole dans son ensemble voir entre elles-mêmes, ce qui rend caduc cet argument.

CONTESTATION - les choses difficiles à comprendre ...


(VIDEO 008 : les choses difficiles à comprendre (Evangile de Paul : LES CONTESTATIONS).

(VERSET : Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice : Jean 7.24).


Dans les temps que nous traversons, qui, étant ceux du retour de Jésus, sont les plus sombres qu'il n'y ait jamais eu, la compréhension des écritures est particulièrement faible. On peut se rassurer en prétendant que nous n'avons plus accès à la Parole de Dieu de manière satisfaisante, mais la réalité est que nous avons les serviteurs que nous avons choisis d'avoir. La faiblesse est telle que "connaître" et "comprendre" ont fini par être amalgamés. Les croyants disent ne pas comprendre la Parole, mais la réalité est qu'ils ne la connaissent pas. L'Esprit de Dieu ne peut nous expliquer ce que nous ne connaissons pas. Nous devons nous nourrir de la Parole de Dieu, et laisser le Saint-Esprit nous la révéler. C'est de cela que nous parle le premier chapitre du livre de l'Apocalypse, qui met en avant la bénédiction qu'il y a à connaître la Parole et non à la comprendre (Apocalypse 1.3 : Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche).

Le schéma normal devrait donc être :

  1. connaître la Parole de Dieu,
  2. recevoir l'explication de l'Esprit,
  3. appliquer la Parole de Dieu.

Malheureusement, l'église a remplacé le fait de connaître la Parole par une façade qui consiste à piocher quelques versets de-ci, de-là. Ensuite, elle a remplacé le fait de recevoir l'explication par le Saint Esprit, par les émotions. Si elle ressent quelque chose, alors elle considère avoir compris. Peu importe que sa compréhension émotionnelle soit en désaccord avec le reste de la Parole. Finalement elle met en pratique non pas ce que dit la Parole, mais la perception que ses émotions lui ont donnée.

La lecture est rarement basée sur la volonté de s'approcher de la vérité, mais a généralement pour but d'avoir un argument pour démontrer ce qui était déjà une certitude avant d'ouvrir la Parole.

Pour en revenir à l'un des sujets fréquent de contestation concernant l'évidence de ce que les 13 épîtres attribuées à Paul ne sont pas de Dieu, consiste à remettre en avant un passage de la deuxième épî tre de Pierre, passage nous disant ce qui suit :

  • 2 Pierre 3.15-16 : Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. 16 C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.

C'est là que la boucle est faite avec ce que je disais plus tôt. Le détournement d'un texte pour essayer de le faire correspondre à ce que les contestataires pensent de toute façon. Donc la recherche d'un verset qui serait leur allié, peu importe si cela met à mal la vérité et l'intégrité même de la Parole.

Je rappellerai donc que rien dans ces deux versets ne désigne les 13 épîtres attribuées à Paul, cela ne fait que désigner des écrits de Paul qui, à ce jour, sont inconnus. Ensuite, Pierre nous fait mention de ce qu'il y a, dans ces lettres inconnues de nos jours, une certaine complexité dans la forme que prennent les discours de l'homme. C'est donc au sujet de cette complexité que les contestations existent, mélangeant allègrement des erreurs simples et évidentes pour qui s'intéresse réellement à la Parole de Dieu, avec des supposées incompréhensions qui seraient dues à une complexité totalement absente des textes concernés.

Gênés aux entournures, ces personnes prétendent que lorsque les épîtres attribuées à Paul parlent de 12 disciples lorsque de toute manière il n'y en avait que 11 à cette époque, cela relève de la complexité de l'affirmation et non de l'erreur. Elles prétendent que lorsque ces mêmes épîtres affirment à de nombreuses reprises que les affirmations qui y sont faites ne sont pas de Dieu, ce serait en fait "compliqué à comprendre", et "signifierait" en réalité que c'est Dieu qui parle, tordant elles-mêmes dans le procédé, des paroles qu'elles prétendent venir de Dieu, et donc se condamnant. Elles prétendent que toutes les fois où la Parole est ouvertement contredite par ces épîtres, que ce soit la foi parfaite d'Abraham, le visage de Moïse, les veuves qui rompent leurs vœux en se remariant, et donc plus généralement la centaine de points que je viens de soulever, ce serait en réalité un problème de compréhension.

Il y a une différence entre "se voiler la face" et "un texte compliqué". Le vrai problème tient plus à l'hypocrisie de certains qui peinent à justifier l'injustifiable et campent sur des positions intenables. Les erreurs sont tellement évidentes que ceux qui aiment la vérité les reconnaîtront.

5 - Une étrange constante.

(VIDEO 009 : une ligne directrice aux erreurs, une volonté consciente (Evangile de Paul).

(VERSET : Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs : Apocalypse 2.2).

LIVRES INCRIMINES : (Colossiens) (Romains) (1 Corinthiens).


a) Deux points particuliers.

Ce point est la mise en avant d'une étrange coïncidence éclairée par de nombreux autres faisant partie de la grosse centaine que j'ai traitée.

Les sujets sur lesquels les épîtres attribuées à Paul se démarquent du véritable message de la Parole de Dieu sont très nombreux, ils sont également particulièrement variés. Certains passages sont tellement erronés que sur deux ou trois versets, on pourrait écrire des pages. Pourtant dans tout cet ensemble de faux enseignements, il y en a deux en particulier qui ressortent très nettement.

Evidemment, le premier concerne les viandes sacrifiées aux idoles. De nos jours on appelle cela un 'cheval de bataille'. Il remet constamment ce sujet en avant, s'en sert même d'exemple lorsqu'il parlait d'autre chose. Le cœur qu'il met à essayer de convaincre qu'il est permis d'en manger est impressionnant, alors que le livre des actes et le livre de l'apocalypse sont clairs sur l'interdit qui a été posé dessus.

Le deuxième point peut paraître moins évident, pourtant il est également omniprésent, et il s'agit de l'impudicité. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'essaye pas d'en éloigner le peuple, mais plutôt essaye-t-il de l'y plonger. Presque tout dans ce qu'il dit dans le rapport entre l'homme et la femme est mensonger. Il autorise l'union avec les inconvertis quand la lumière n'a pas de part avec les ténèbres ; conseille de ne pas se marier et conseille à ceux qui l'ont fait de faire comme s'ils ne l'étaient pas ; affirme que le mariage éloigne de Dieu ; affirme qu'il est meilleur d'être seul ; accable les veuves plus qu'elles ne le sont déjà, mais n'a jamais un mot concernant les veufs ; impose un remariage aux jeunes veuves ; conseille à ceux qui convoitent une femme de s'en trouver vite une pour ne pas pêcher, mais n'adresse pas leur problème de convoitise ; et ainsi de suite. Si l'on suit ses directives entre l'homme et la femme, le gouffre est l'étape suivante.


b) L'étrange coïncidence en question.

Une partie de cette étrange coïncidence dont je parlais se trouve être représentée par un verset du livre de l'apocalypse :

  • Apocalypse 2.20 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

Le but de la femme Jézabel dans ce verset est clair. N'oublions pas que ce sont les mots de Jésus glorifié. Il affirme que les intentions de ce type de femmes est de pousser les serviteurs de Dieu à faire deux choses :

1️⃣ qu'ils se livrent à l'impudicité.

2️⃣ qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

Si l'on se plonge dans le livre des Actes des Apôtres, on trouve également plusieurs affirmations allant dans ce sens. La première ne cite pas ouvertement les viandes, mais les deux suivantes clarifient la chose :

  • Actes 15.19-20 : C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, 20 mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.
  • Actes 15.28-29 : Car il a paru bon au Saint Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, 29 savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.
  • Actes 21.25 : A l'égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu'ils eussent à s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité.

Chacun est libre de contester, mais l'évidence est là. Vous pouvez ne pas accepter cet enseignement expliquant dans le détail le fait que les épîtres attribuées à Paul ne sont pas de Dieu, mais bon courage pour expliquer que Paul fasse encore et encore l'affirmation que nous pouvons manger des viandes sacrifiées aux idoles, lorsque le Saint-Esprit, les apôtres, et finalement Jésus, nous disent très exactement l'inverse. Bien sûr, si on prend en compte que Paul considère que le sacrifice de Jésus est incomplet*, il considère peut-être que sa vérité l'est également et il se propose, peut-être de bonne foi, de la compléter.

J'opte pour une autre solution que j'ai déjà clairement exprimée.

(* Colossiens 1.24 : Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Église).


c) 7 points particuliers supplémentaires.

En plus de la prépondérance du thème des viandes sacrifiées aux idoles et de l'impudicité, qui pour sa part est dissimulée dans des règles sur l'union entre l'homme et la femme qui sont en opposition avec la Parole de Dieu, on trouve d'autres notions qui semblent avoir un rapport entre elles. Les notions en question sont partie intégrante des points traités individuellement, je ne ferai donc ici qu'en nommer certaines afin de faire ressortir un fil conducteur.

c.1) Idolâtrie, théraphim et statues.

La croix est devenue un objet d'idolâtrie, et elle remplace dans les discours et donc dans les pensées, celui qui y a été cloué, et qui en est redescendu. Elle est devenue un objet d'adoration et l'image parfaite des théraphim de l'ancienne alliance. Qu'elle soit représentée avec ou sans Jésus dessus.

(007) 🔷 La mort de la croix.

(094) 🔷 L'idolâtrie de la croix.

c.2) La notion de Salut par le baptême et par les œuvres.

Parmi les différentes affirmations de Paul sur le salut, bien que toutes soient aberrantes, deux sont à mettre en avant dans le point commun existant entre sept des types de ses erreurs doctrinales.

(015) 🔷 PAUL, le salut par le baptême.

(017) 🔷 PAUL, le salut par les œuvres.

c.3) La notion de corédemption.

Point où Paul complète le sacrifice imparfait de Jésus et devient de facto notre corédempteur.

(020) 🔷 PAUL, le salut de Jésus est incomplet.

c.4) Le célibat des serviteurs (entre autres).

Difficile de ne pas réaliser le problème que représente la position de Paul dans le rapport entre l'homme et la femme. Plus spécifiquement pour ce qui concerne la conjonction des 7 notions citées ici, c'est dans la présentation du célibat que réside le problème.

(056) 🔷 Abstinence.

(061) 🔷 Le mariage, un facteur d'éloignement.

(062) 🔷 Il n'est pas bon que l'homme soit seul.

(064) 🔷 Le mariage rend le service impossible.

c.5) L'excommunication.

(070) 🔷 Livrés à Satan.

c.6) La notion de mère des croyants.

Cette notion n'existe pas dans la Parole de Dieu, mais les croyants sont enfants de Dieu, la mère des croyants est donc une notion qui pointe également vers quelque chose de bien précis que tout le monde à en tête.

(096) 🔷 La mère des croyants.

c.7) La notion de père spirituel.

Finalement la notion de pères spirituels. Le blasphème dans toute sa splendeur. Devenu l'identifiant des serviteurs de Dieu, alors que ce même Dieu nous prévenait à travers Jésus de ne le réserver qu'à lui seul.

(085) 🔷 Maîtres, pères et directeurs.


Chacun se fera son idée sur la direction dans laquelle pointent ces sept notions que je viens de citer, et qui toutes sont en désaccord avec la Parole de Dieu


d) La volonté première, une première conclusion.

On peut également ajouter à tout ce que je viens de dire dans ce point la particularité du message de l'adoption*, qui en plus d'être en opposition totale avec le message de la nouvelle naissance, se trouve également être une notion particulièrement importante dans la Rome du début du premier millénaire. Intéressant de constater qu'une notion absente de la Parole de Dieu mais prépondérante dans la Rome des premiers siècles après Jésus, se retrouve soudainement autant mise en avant dans les 13 épîtres attribuées à Paul. Comme si ceux qui les avaient écrits étaient plus emprunts de la culture romaine que de la Parole de Dieu. Le vrai Paul étant un pharisien, il y a peu de chances qu'il en soit venu à faire un tel amalgame de sa propre volonté. Par ailleurs, le vrai Paul étant clairement reconnu par les autres disciples et les apôtres, il n'y a aucune raison de penser qu'il n'ait pas été, du mieux qu'il le pouvait, droit devant Dieu.

Soyons réalistes, le Paul dont on nous parle dans le livre des Actes et que Pierre appelle "bien-aimé frère" dans sa deuxième épître, n'est pas le même que celui des 13 épîtres qui lui sont attribuées. Aucun des 12 apôtres n'aurait reconnu et avalisé un homme ayant des enseignements qui portaient autant la marque de la flétrissure et de l'abomination.

Lorsque l'on regarde en profondeur les 13 épîtres concernées, on réalise qu'il ne s'agit pas de lettres qui auraient été maladroitement placées dans la Parole de Dieu. Les thèmes contradictoires sont récurrents, que ce soit au sein même de ces treize épîtres ou avec la Parole de Dieu. Les notions nouvelles et souvent blasphématoires sont légions, et le terme est choisi volontairement.

Je comprends que la plupart des croyants ont besoin qu'on les éclaire sur les textes et ne parviennent pas à réaliser d'eux-mêmes ce que je viens de détailler. Cela demande une révélation préalable et des heures de travail que tout le monde n'a pas. Cependant, il faut prendre en compte que les personnes qui ont placé ces 13 épîtres dans la Parole de Dieu n'étaient pas de ce type de croyants. C'étaient supposément des érudits remplis de l'Esprit, qui après de longues et fastidieuses recherches et vérifications en ont conclu que les disciples étaient 12 lorsque le Seigneur s'est présenté à eux. Aucun de ces érudits remplis de l'Esprit, n'a réalisé qu'ils étaient 11 en tout et 10 lorsque le Seigneur s'est présenté à eux. Aucun de ces érudits remplis de l'Esprit ne s'est dit que le sacrifice de Jésus étant complet, Paul n'avait pas à le compléter. Aucun de ces érudits remplis de l'Esprit n'a trouvé étrange que la femme soit traitée comme un sous-être humain destiné à éloigner l'homme de sa relation avec Dieu. Aucun de ces érudits remplis de l'Esprit n'a trouvé choquant les divergences ouvertes avec la brillance du visage de Moïse ou la foi parfaite d'Abraham.

Comment se peut-il que tous ces érudits remplis de l'Esprit, sincères, aient pu ne pas voir toutes les aberrations qui se trouvent dans ces écrits. Aucun n'a été gêné de voir que des passages sont ouvertement et spécifiquement cités comme n'étant pas de Dieu dans un texte que Dieu est supposé avec inspiré ? L'intégralité de ces érudits remplis de l'Esprit ont lu : ce n'est pas Dieu qui dit, et se sont dit "quelle magnifique révélation de Dieu".

L'évidence est là, ces textes sont une erreur, mais cela va beaucoup plus loin. Ce que cette évidence montre également, c'est qu'elle est structurée. L'exemple des viandes sacrifiées aux idoles est parlant. Le vrai Paul est au courant de ce que les apôtres et le Saint-Esprit ont dit, mais le Paul des 13 épîtres s'y oppose farouchement, et à de si nombreuses reprises qu'on ne peut y voir qu'une volonté consciente d'imposer une compréhension en opposition avec celle de la Parole de Dieu. Ces treize épîtres ne sont pas une erreur de sélection de personnes sincères, mais le fruit d'une volonté ouverte d'amoindrir l'église de Dieu, de la rendre aussi faible que les faux enseignements qu'elles contiennent le pourront. La même Rome pervertie, qui avait ajouté des écrits dans l'ancienne alliance afin de soumettre les juifs en affaiblissant les textes dont ils avaient la garde, a réitéré dans la nouvelle, usant de la même méthode perverse qui consiste à diluer le message de Dieu afin de le rendre stérile, et d'ajouter des règles pour forcer l'obéissance des croyants**. Conscients de leur incapacité à le détruire, ils ont voulu en modifier la compréhension en y ajoutant ce qui pour toute personne sincère, n'est qu'hérésie.

Ca fait 2000 ans que le peuple de Dieu reste aveugle à l'évidence, et affirme dans le même temps ne pas comprendre que les juifs n'aient pas reconnu leur messie lors de sa première venue. Une histoire de paille et de poutre.

Mais voici que les temps de la fin arrivent, Dieu fait le tri, dans son peuple, en en sortant ceux qui n'y ont pas leur place, mais également dans sa Parole, en en sortant les textes qui y ont sciemment été placés pour la pervertir. Certains s'y opposent, de peur de perdre le royaume qu'ils se sont construits, d'autre l'acceptent afin d'entrer dans une plus grande révélation de qui est réellement Dieu. Ce qui est certain c'est que les temps sont courts et que cette fois-ci, la vérité sera connue.


* (028) 🔷 L'adoption.

** (028) 🔷 La soumission aux autorités.

6 - Pour finir.

(VIDEO 010 « vérités » en phase avec les écrits de Paul. (Evangile de Paul). 

(VERSET : Mettez en pratique la parole et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-même par de faux raisonnements : Jacques 1.22)


a) « Vérités » en phase avec les écrits de Paul.

La liste des affirmations qui suivent fera évidemment tiquer. Pourtant ce sont des points en lesquels tous les défenseurs des épîtres attribuées à Paul croient. Résumés succinctement, il apparaîtra évident à tous qu'ils ne peuvent être de Dieu et s'il est plus facile de le prétendre lorsqu'on ne les a pas sous les yeux, rassemblés de la sorte, cela fait grincer des dents.

Cependant, si vous vous conformez à ce que dit Paul, vous devrez considérer que ces choses sont vraies, parce qu'aussi folles que soient ces affirmations, elles sont toutes en accord avec ses écrits.

  • Si vous êtes convertis, vous pouvez rechercher un/une conjoint(e) parmi les païens, il est même bon que vous vous marriez avec un païen, cela sauvera son âme.

  • L'obéissance suffit au salut, elle remplace sans problème la foi.

  • L'antéchrist étant une autorité, il va falloir s'y soumettre.

  • Si vous avez une fille, il est de loin meilleur de ne pas la marier ; quoi qu'il en soit, vous auriez mieux fait de rester célibataire, il est en effet bien meilleur que l'homme soit seul, ce qui toutefois va vite devenir handicapant pour la femme qui veut être sauvée puisqu'elle va avoir de plus en plus de mal à trouver quelqu'un pour lui faire un enfant.
  • Si vous êtes mariés, faites comme si vous ne l'étiez pas.
  • Si vous n'êtes pas mariés ne cherchez surtout pas à l'être, sinon vous allez souffrir et vous ne chercherez plus à faire plaisir à Dieu.
  • Si une femme n'est pas d'accord avec tout cela, qu'elle attende d'être à la maison pour interroger son mari, si elle n'en a pas, tant pis.
  • Si une femme a un enfant elle n'a pas besoin de croire en Dieu pour être sauvée.

  • Si une femme n'est pas d'accord avec ce que révèle cet enseignement, elle ne peut en aucun cas établir son point, ce serait enseigner et elle n'a pas le droit de le faire.

  • Si vous connaissez des veuves, même très jeunes, expliquez-leur qu'elles ne doivent pas se marier, si possible, faites le autour d'un bon repas de viandes sacrifiées aux idoles après leur avoir toutefois expliqué que ça n'est pas grave.

  • Étudier Paul est d'autant plus important qu'il se présente comme le modèle que nous devons imiter, au détriment de Jésus.

  • N'oubliez pas de prier Paul de temps en temps, après tout, c'est en partie ses souffrances qui nous ont sauvés, bénissez-le d'avoir complété le sacrifice imparfait de Jésus.

  • Jésus ne s'est pas sacrifié pour nous, il a été tué.

  • Et surtout, quel que soit votre péché, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas lié, c'est juste une écharde, et elle vient de Dieu (une de plus pour certains).

Il est évident que les quelques lignes ci-dessus sont purement aberrantes, c'est même le sujet de la révélation que vous parcourez, parce qu'aussi folles qu'elles soient, elles sont en accord avec les épîtres attribuées à Paul.

Aussi avez-vous deux solutions :

1 - Tout d'abord, si vous pensez que la place des écrits attribués à Paul est dans la Parole de Dieu, alors ces affirmations font partie de vos croyances. Mettez les en application parce que si vous pensez qu'elles sont la vérité et que vous ne les appliquez pas, vous portez votre propre condamnation. Rappelez-vous ce que nous disait Jacques : Mettez en pratique la parole et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-même par de faux raisonnements (Jacques 1.22).

2 - L'autre solution est d'être en accord avec vous-même, si vous pensez que ce que dit Paul est contredit par le reste de la Parole, faites ce qu'il convient.


b) Conclusion.

Il est évident que les épîtres attribuées à Paul posent problèmes. Bien sûr, nombreux sont ceux qui prétendent qu'il ne s'agit en réalité que d'erreurs de traduction, mais le problème reste intact. Toutefois, si ce sont des erreurs de traduction, il est étrange qu'en 2 000 ans et des centaines de traductions et de traducteurs, les mêmes erreurs apparaissent invariablement. N'oublions pas que les traductions se font toujours à partir de l'œuvre originale.

Aussi, que ce soient d'impossibles erreurs de traduction ou plus directement des erreurs, il apparaît clairement que ce sont des épîtres qui n'ont rien à faire dans la Parole de Dieu, rien de faux n'y ayant sa place.

Beaucoup oublient un peu facilement l'historique du vrai Paul. C'était un pharisien promis à un brillant avenir dans sa religion. C'était un homme de loi et d'ordre, et lorsque Jésus l'a cherché et que Paul lui a donné sa vie, il n'est pas devenu parfait en un instant mais a de toute évidence gardé sa façon d'être et donc d'organiser les choses. Dans le processus, sa compréhension de l'ancienne alliance a forcément dû changer, mais pas sa connaissance de cette dernière. Ce qui rend impossible certaines erreurs qui sont en opposition ouverte avec les textes de l'ancienne alliance. En d'autres termes, si l'on voulait supposer que ce soit le même Paul qui se trouve cité dans le livre des Actes des Apôtres et dans la deuxième épître de Pierre que celui des treize épîtres qui lui sont attribués, cela supposerait qu'il ait oublié une partie importante de sa connaissance, ce qui est peu probable.

Le Paul des 13 épîtres qui lui sont attribuées est le légaliste du nouveau testament. Il est celui qui dicte loi sur loi, qui essaye de mettre un ordre séculier et presque pharisaïque dans l'église de Christ. Paul était un personnage dont nous ne connaissons pas réellement l'importance. Dans la Parole de Dieu, il est intéressant, mais reste secondaire. Il est devenu incontournable par la volonté de ceux qui ont écrit ces treize lettres qui lui ont été attribuées pour essayer de leur donner de la légitimité. Pourtant, il est évident que celui qui se rend conforme à ce que ces treize écrits comportent, doit obligatoirement devenir désobéissant envers Dieu, parce que les deux ne sont pas compatible.

On constate par ailleurs, que si le Paul des 13 épîtres parle souvent de l'amour, il semble le vivre très peu, rabaissant la femme à un rang difficilement enviable, rappelant les fautes d'autrui à la multitude, « livrant » des personnes à Satan... Or, sans amour, il est impossible de trouver Dieu comme nous le dit si bien l'apôtre Jean (1 Jean 4.8). En accroissant leur proximité avec les épîtres attribuées à Paul, beaucoup se sont tout simplement éloignés du message premier de Jésus, ce qui représente une étrange causalité. Presque toutes les assemblées qui se basent sur les épîtres attribuées à Paul deviennent très vite de type pharisaïque et diminuent drastiquement la présence de Jésus dans leurs prédications.

Ce point est par ailleurs très important dans la compréhension de pourquoi ces épîtres sont dangereuses pour les croyants. Pendant longtemps nous avons cru que dans les temps de la fin, Dieu donnerait quelque chose en plus pour comprendre les livres scellés et bien que nous ayons vécu la reforme initiée par les thèses de Martin Luther, qui en soit, apportait une meilleure compréhension non pas en ajoutant, mais en enlevant presque 1/4 de ce qui était alors l'ancienne alliance, nous avons continué de croire pendant 500 ans qu'il en serait autrement pour la suite des choses. De manière cocasse, les écrits attribués à Paul représentent 1/4 de la nouvelle alliance, comme si Jésus avait voulu nous faire un clin d'œil.

Marcion, vers l'an 150 de notre ère, avait envisagé un nouveau testament ne contenant que les épîtres attribuées à Paul et les livres de Luc (accepté uniquement parce qu'il était le compagnon/traducteur/scribe de Paul). L'idolâtrie provoquée par les épîtres attribuées à Paul parait évidente et s'est malheureusement transmise à travers les siècles. Il est évident qu'ils voulaient exclurent tous les autres textes, justement parce qu'ils craignaient les contradictions, parfaitement conscient qu'ils l'étaient que les épîtres attribuées à Paul n'avaient pour but que la destruction de la chrétienté, et non son édification.

Bien sûr, je suis conscient que cela peut en choquer certain, aussi pensez à une chose qui relève de l'évidence et que je vous disais en introduction de cette révélation. Jésus disait dans Marc 13, « je vous ai tout annoncé d'avance », par conséquent, tout ce que dit Paul doit pouvoir se trouver ailleurs dans la Parole, et si cela ne s'y trouve pas, c'est que cela n'y avait pas sa place, et de fils en aiguille, on en déduit que ce n'était pas inspiré.

Bien entendu, de nombreuses choses sont très intéressantes dans ses écrits, d'autres résument certains points assez bien et permettent de ne pas faire de longues recherches dans la Parole de Dieu. Cependant, si une épître est inspirée, alors elle l'est entièrement, et lorsque nous nous trouvons en face d'une lettre où Paul avoue lui-même écrire sans inspiration divine, alors la lettre dans son ensemble ne peut être acceptée, quand bien même elle contiendrait des points intéressants. De nombreux écrits recèlent d'intéressantes remarques, ils n'en sont pas pour autant la Parole de Dieu. Une horloge cassée indique l'heure exacte deux fois par jour.

Si un passage est clairement faux, comment accepter l'épître qui le contient ?

Il appartient à chacun d'entre nous de décider s'il veut suivre les affirmations de Jésus lorsqu'il nous disait que « celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais » (Jean 14.12) ou celles de Paul lorsqu'il nous enjoignait à le considérer comme l'exemple à suivre.

Les informations nécessaires à cette prise de décision personnelle étant données, le moment est venu de nous quitter.

J'avais bien pensé terminer en citant Paul dans son épître aux Philippiens « Nous tous donc qui sommes des hommes faits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus », mais pensant que beaucoup n'y auraient pas vu le simple clin d'œil amical, la petite pique humoristique que cela aurait été, j'ai finalement opté pour un simple, mais sincère : Dieu vous bénisse.