1 - Introduction.
2 - Le déplacement des populations.
a) Un parallèle avec Caïn.
b) Clarification sur l'orientation du tabernacle.
3 - Nimrod.
a) Un chasseur.
- a.1) La chasse.
- a.2) L'arc et les flèches.
b) Un roi.
c) Une image.
4 - Schinear.
5 - Le peuple de Babel.
6 - Le monde de Nimrod.
a) La situation généalogique.
b) La puissance des généalogies.
7 - La tour de Babel.
a) La technologie de Babel.
b) La dispersion.
c) Le rejet.
d) Le nom de Babel.
e) Une ville dans une tour.
8 - La raison de la "destruction".
9 - Le parallèle de Babel.
a) Schinear.
- a.1) A l'époque.
- a.2) De nos jours.
b) Un seul peuple .
- b.1) A l'époque.
- b.2) De nos jours.
c) Une seule langue.
- c.1) A l'époque.
- c.2) De nos jours.
d) Un seul dieu.
- d.1) A l'époque.
- d.2) Nebucadnetsar.
- d.3) De nos jours.
10 - Conclusion.
1 - Introduction.
La tour de Babel a une grande importance dans la Parole de Dieu. Elle est autant un évènement du passé qu'une annonce de ce qui est à venir. Son existence est tellement ancrée dans l'inconscient collectif que beaucoup ne savent même pas que c'est un passage de la Parole de Dieu. Cependant, certains, qui ont rejeté Dieu le savent également, et c'est la raison pour laquelle on a pu voir la construction d'un monument comme le parlement européen, qui a symboliquement pris la forme que l'on prête à cette tour, puisqu'il en représente l'esprit. Il ne faut jamais oublier que bon nombre de ceux qui prétendent appartenir à Jésus ne lui appartiennent pas vraiment, ce que nous montre clairement le passage de Matthieu 7.21 : Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais également que bon nombre de ceux qui affirment qu'il n'existe pas sont totalement persuadés du contraire. Jacques nous disait : Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent (Jacques 2.19). Le monde dans lequel nous vivons est un monde de mensonge, et même lui sait que la Parole de Dieu est la vérité, c'est pour cela qu'il la connaît, et la tour de Babel en est une des indiscutables preuves.
Replaçons cependant la tour de Babel dans son contexte historique.
2 - Le déplacement des populations.
Même si ce qui s'est passé avant le déluge a de l'importance, nous allons commencer à la sortie de l'arche.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce ne sont pas huit justes qui ont été sauvés du déluge, mais un seul, Noé. Les sept autres sont le fruit de sa justice. Lorsque Dieu annonce qu'il faut entrer dans l'arche, il dit bien à Noé : Entre dans l'arche, toi et toute ta maison; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération (Genèse 7.1). Il en résulte qu'au sortir de l'arche, ce qui a causé le déluge n'est pas éradiqué, et pour cause, il est impossible que ça le soi, c'est une partie intégrante de l'être humain. Ce qui a été éradiqué, c'est la partie de l'humanité qui avait laissé cette partie sombre de l'être humain prendre le dessus. Le coeur de l'homme est mauvais (Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Jérémie 17.9), il n'est pas écrit que c'est le coeur de certains hommes, mais bien le coeur en général. Cela signifie que c'est un travail de tous les jours de le tenir en bride, et l'éradication en question a porté sur la partie, majoritaire, de l'humanité, qui avait choisie de le laisser exprimer cette méchanceté.
L'épisode de l'ivresse de Noé (Genèse 9.20-23) nous montre que Sem et Japhet avaient certaines valeurs que Cham ne partageait pas. Pourtant les trois avaient la même éducation, et avaient traversé les mêmes épreuves, mais deux d'entre eux n'ont pas laissé leur coeur exprimer l'impudeur dont a fait montre Cham. Il va s'ensuivre une dispersion des trois frères et un repeuplement rapide de la terre qui pour l'heure se limite à ce que nous connaissons comme la Babylonie. Evidemment, lorsque la Parole de Dieu parle de la terre, il faut comprendre qu'à cette époque, la terre, c'est la région de Canaan, le reste n'est ni peuplé, ni connu.
a) Un parallèle avec Caïn.
Tout comme celle de ses deux frères, la descendance de Cham va partir, et elle partira vers l'Est. Dans le cas de celle de Cham, la descendance en question est la suivante :
Cham engendre Cusch (entre autres) (Les fils de Cham furent: Cusch, Mitsraïm, Puth et Canaan : Genèse 10.6), et Cusch engendre Nimrod (entre autres) (Cusch engendra aussi Nimrod : Genèse 10.8).
Néanmoins, ce qu'il en ressort surtout, c'est que sa descendance partira s'établir à l'Est. On peut en déduire cela en s'appuyant sur le fait que l'arche dite de Noé se soit stabilisée sur le mont Ararat, qui est au nord d'Eden (l'arche s'arrêta sur les montagnes d'Ararat : Genèse 8.4) et en entrecoupant cette information avec le fait que Nimrod se soit installé au pays de Schinear, qui se trouve au Nord Nord-Est de Canaan (donc d'Eden) (Il régna d'abord sur Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinear : Genèse 10.10).
Le parallèle avec Caïn se trouve justement dans cette direction qui est empruntée par la descendance de Cham et que suivra son descendant Nimrod. Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Éden (Genèse 4.16).
Ce qui ressort de cela, c'est que Cham et sa descendance, tout comme celle de Caïn, ont choisi de partir vers l'Est, c'est-à-dire de symboliquement s'éloigner de Dieu, ce que signifie le fait de partir à l'Est. Le tabernacle de Moïse était disposé d'Ouest en Est, l'ouverture se trouvant à l'Est. Y pénétrer, et donc s'approcher de Dieu, signifiait un mouvement de l'Est vers l'Ouest, le mouvement inverse était le meilleur moyen de s'en éloigner. C'est la raison pour laquelle il est écrit que Caïn est parti en terre de Nod, qui signifie 'errance', 'exil'. Il est chassé de la présence de Dieu et prend la route qui l'en éloignera le plus sûrement, plein Est.
C'est également ce que fera la descendance de Cham, jusqu'à arriver en terre de Schinear (je reparlerai plus tard des descendances de Sem et Japhet, qui vont marcher de concert avec celle de Cham pendant un temps).
b) Clarification sur l'orientation du tabernacle.
Comme il n'y a pas de versets disant ouvertement que l'ouverture se trouve à l'Est, on peut le comprendre simplement dans la description de sa construction dans le chapitre 26 du livre de l'Exode :
- Exode 26.18 : Tu feras vingt planches pour le tabernacle, du côté du midi.
- Exode 26.20 : Tu feras vingt planches pour le second côté du tabernacle, le côté du nord,
- Exode 26.22 : Tu feras six planches pour le fond du tabernacle, du côté de l'occident.
Il ne reste donc plus que le côté de l'Orient, qui est l'Est.
3 - Nimrod.
Nimrod est donc le petit-fils de Cham, son nom signifie 'rebelle', et il nous est présenté en peu de passages. Nous savons de lui, en l'espace de 3 versets, qu'il était un roi puissant, qu'il avait plusieurs villes sous sa coupe, qu'il était un vaillant chasseur, et qu'il régna entre autres sur Babel.
- Genèse 10.8-10 : Cusch engendra aussi Nimrod; c'est lui qui commença à être puissant sur la terre. 10.9 Il fut un vaillant chasseur devant l'Éternel; c'est pourquoi l'on dit: Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l'Éternel. 10.10 Il régna d'abord sur Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinear.
a) Un chasseur.
Bien que cette notion de chasse passe souvent inaperçue, elle a un sens. Elle est très peu présente dans la Parole de Dieu et est presque toujours négative. Une fois de plus nos cultures nous font comprendre certains termes de manières erronées. Pour ajouter à cela, l'arc aussi porte une connotation négative, et la chasse est rattachée à l'arc.
a.1) La chasse.
Lorsqu'il nous est dit que Nimrod était un : vaillant chasseur devant l'Eternel, on a tendance à avoir un a priori positif. Le mot "vaillant" porte une connotation de ce type, et le fait d'être un chasseur est relativement neutre, en outre, on ajoute : devant l'Eternel. Cela laisse donc l'impression d'un homme droit devant Dieu, courageux.
La réalité est presque inverse, si l'on prend en compte la signification du nom de Nimrod, c'est-à-dire "rebelle", le fait qu'il soit parti plein Est pour s'installer, donc loin de Dieu, que le mot vaillant peut également avoir comme traduction "tyran" (c'est le même mot qui désigne les héros/brigands de Genèse 6.4), et, finalement, que la notion de chasse est négative dans la Parole de Dieu, on obtient soudainement une lecture totalement différente.
Le mot qui a donné 'chasseur', est le mot 'Tsayid', il n'est que très peu utilisé dans la Parole de Dieu. La première fois est celle concernant Nimrod, les 10 fois suivantes concernent le moment où Isaac demandera un met à son fils Esaü (on en reparlera concernant l'arc). C'est également le mot utilisé pour parler des provisions des gabaonites qui ont trompé Josué dans le chapitre 9 du livre de Josué et celui utilisé pour parler des denrées vendues le jour de Sabbat dans le livre de Néhémie (Néhémie 13.15).
Les animaux sacrifiés venaient du troupeau, ils n'étaient pas le produit de la chasse, et même, le sang des animaux chassés devait être répandu à terre et couvert de poussière (Lévitique 17.13 : Si quelqu'un des enfants d'Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d'eux prend à la chasse un animal ou un oiseau qui se mange, il en versera le sang et le couvrira de poussière).
Concernant l'une des nombreuses annonces faites au sujet d'Israël dans la fin (actuelle) des temps, le livre de Jérémie nous présente la situation en ces termes :
- Jérémie 16.16 : Voici, j'envoie une multitude de pêcheurs, dit l'Éternel, et ils les pêcheront; Et après cela j'enverrai une multitude de chasseurs, et ils les chasseront De toutes les montagnes et de toutes les collines, Et des fentes des rochers.
Ce qui signifie qu'il commencera par parler à son peuple d'Israël à travers l'Eglise, qui sont les pécheurs d'hommes. Suite à cet envoi, viendront alors les chasseurs qui les poursuivront et les persécuteront. Donc une fois de plus, les chasseurs sont présentés de manière extrêmement négative.
Jésus s'est toujours présenté comme un berger (Jean 10.13b-14 : Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent), pas comme un chasseur, et même Abel, en son temps, a présenté une offrande : des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse (Genèse 4.4), parce qu'il était berger (Genèse 4.2). Contrairement au diable, qui : rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5.8) et qui est donc dans son fondement, un chasseur.
Ca nous explique également le sens du passage d'Esaü et de la bénédiction de Jacob. Jacob a cherché deux agneaux dans le troupeau, comme le ferait un berger, alors qu'Esaü est partie à la chasse, et ce, avec son arc.
a.2) L'arc et les flèches.
Lorsqu'Isaac envoie son fils Esaü lui chercher de la nourriture avant de recevoir la bénédiction, il nous est précisé : prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier (Genèse 27.3). La précision de l'arc appuie la scène globale et permet de comprendre qu'Esaü n'est pas le destinataire originel de la bénédiction. Les armes dans la Parole de Dieu ont un sens, et en ce qui concerne celle-là plus spécifiquement, on trouve deux passages très parlant dans le livre du prophète Jérémie :
- Jérémie 9.3a : Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ...
- Jérémie 9.8 : Leur langue est un trait meurtrier, Ils ne disent que des mensonges; De la bouche ils parlent de paix à leur prochain, Et au fond du coeur ils lui dressent des pièges.
Dans le livre des psaumes, ce sont les méchants qui bandent l'arc ... pour tirer sur ceux dont le coeur est droit (Psaumes 11.2), et même dans le livre de l'Apocalypse, celui qui monte le cheval blanc, signe qu'il essaye de se faire passer pour Jésus, reçoit une couronne mais possède déjà un arc, signe de ce qu'il est :
- Apocalypse 6.2 : Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.
b) Un roi.
Sachant ce que signifiait le fait que Nimrod soit chasseur ainsi que la raison pour laquelle le peuple dont il faisait partie s'est installé dans une terre à l'Est, on comprend plus facilement le type de roi qu'il a été. N'oublions pas qu'en ce temps, un roi régnait généralement sur une ville et ses environs, mais Nimrod en avait quatre sous sa coupe. Si cela peut sembler peu au regard de nos critères, au regard des leurs, c'était un roi puissant.
c) Une image.
Bien qu'on puisse tenter de définir Nimrod dans sa position de chasseur et dans sa position de roi, c'est surtout dans sa position d'exemple qu'il prend de l'importance. Il va de soi qu'on ne parle pas d'exemple à suivre, mais d'image de quelque chose qui était à venir. Ce quelque chose se précise dans un passage en particulier qui va être le sujet du point suivant.
Cette image permet de cerner différemment certains des éléments du récit. Ainsi, la précision de : Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinear, nous renvoie à une gouvernance mondiale. Le chiffre 4 servant dans la Parole de Dieu à catégoriser l'ensemble de la création. On voit cela tout au long de la Parole, mais très clairement dans le livre de l'Apocalypse, où, pour nous signifier l'ensemble des hommes, on les nomme de 4 manières différentes. tribu, langue, peuple, nation dans Apocalypse 5.9 ; 7.9 ; 11.9 ; 13.7 et 14.6 : mais également : peuples, nations, langues, rois dans Apocalypse 10.11 et : peuples, foules, nations, langues dans Apocalypse 17.15.
- Apocalypse 5.9 : ... et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation;
- Apocalypse 7.9 : Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ...
- Apocalypse 11.9 : Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, ...
- Apocalypse 13.7 : ... Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.
- Apocalypse 14.6 : ... pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.
- Apocalypse 10.11 : Puis on me dit: Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois.
- Apocalypse 17.15 : Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues.
C'est également le sens des quatre cornes de l'autel ou des points cardinaux.
4 - Schinear.
C'est finalement en étudiant ce qui concerne Schinear, que nous comprendrons ce que représente plus généralement la tour de Babel. L'une des informations les plus importantes se trouve dans le livre de Zacharie, alors qu'il nous est fait mention du seul cas où des créatures ailées sont de type féminin. Dans toute la parole de Dieu, il n'est jamais fait référence aux anges autrement qu'au masculin. Même les anges de satan sont au masculin. Il n'existe qu'un seul verset où deux créatures ailées sont indiquées au féminin, et tout porte à croire que ce ne sont pas des anges.
- Zacharie 5.9-11 : Je levai les yeux et je regardai, et voici, deux femmes parurent. Le vent soufflait dans leurs ailes; elles avaient des ailes comme celles de la cigogne. Elles enlevèrent l'épha entre la terre et le ciel. Je dis à l'ange qui parlait avec moi: Où emportent-elles l'épha? Il me répondit: Elles vont lui bâtir une maison dans le pays de Schinear; et quand elle sera prête, il sera déposé là dans son lieu.
La première chose à noter sur ce passage est que ces deux créatures ont des ailes mais ne volent pas. Leurs ailes ne servent pas à ça, c'est le vent qui les porte, contrairement aux anges de la vision d'Ezéchiel (Ezéchiel 1.24 : J'entendis le bruit de leurs ailes).
La deuxième chose à prendre en compte est leur fonction. Elles sont là pour enlever l'épha entre la terre et le ciel. Cela se rapporte au passage d'Apocalypse 6.5-6 : Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait: Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. L'épha entre la terre et le ciel ce sont les mesures de blé et d'orge pour un denier, donc les provisions terrestres. Si elles avaient eu le droit de toucher aux provisions spirituelles, Zacharie aurait dit qu'elles enlevaient l'épha entre le ciel et la terre, mais le passage de l'Apocalypse nous précise bien que cet épha ne peut pas être touché.
C'est une fois qu'elles ont fait ces choses qu'on apprend qu'elles emportent l'epha vers cette terre que nous regardons en ce moment : Schinear.
Après avoir enlevé cet épha, elles doivent lui : bâtir une maison dans le pays de Schinear, en d'autres termes, à Babylone, ce qui représente la main mise des gouvernements sur la famine à venir (en cours). C'est ce gouvernement là qui va créer et gérer la famine. Non pas gérer comme Joseph le faisait, pour le bien de tous, mais au contraire, dans le but de nuire au maximum. Le but n'étant pas d'aider le peuple, mais de faire ce qui est arrivé en Egypte à l'époque de la famine en question. Ils veulent s'approprier toutes les possessions, terrestres et autres :
- Genèse 47.19-20 : Pourquoi mourrions-nous sous tes yeux, nous et nos terres? Achète-nous avec nos terres contre du pain, et nous appartiendrons à mon seigneur, nous et nos terres. Donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que nous ne mourions pas, et que nos terres ne soient pas désolées. 20 Joseph acheta toutes les terres de l'Égypte pour Pharaon; car les Égyptiens vendirent chacun leur champ, parce que la famine les pressait. Et le pays devint la propriété de Pharaon.
Ces deux femmes ne représentent donc pas des anges, mais les poids de la balance qu'est le troisième cavalier de l'Apocalypse.
Nous reviendrons plus tard sur une étrange "coïncidence" concernant ce que Schinear pourrait représenter de nos jours.
5 - Le peuple de Babel.
Nous savons que Cham a été maudit, ainsi que sa descendance, et nous savons également que Nimrod est son descendant direct. Identifier par voie de conséquence que les habitants de Schinear sont les descendants de Cham serait cependant une erreur. Au contraire, le chapitre 11 du livre de la genèse nous présente un tableau tout différent :
- Genèse 11.1-2 : Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent.
Au sortir de l'arche, les descendants de Noé sont partis vers l'est, ensemble. La malédiction prononcée sur Cham ne l'a pas fait être rejeté. La famille s'est multipliée, mais est restée unie. Ca n'est qu'arrivé dans une plaine que Nimrod va prendre l'ascendant est devenir le tyran dont nous parle la Parole de Dieu. Cette plaine étant traversée par deux fleuves, l'Euphrate et le Tigre, elle rendait propice l'installation humaine. C'est cette terre qui va être appelée Schinear, ce mot signifiant : le pays des deux fleuves.
N'oublions pas que Abram viendra de cette région alors qu'il descend de Sem et non de Cham.
C'est donc la descendance de Noé qui vient habiter cette région, et elle est donc unie par une histoire et une langue. Nimrod est petit-fils de Cham, ce qui fait que Noé est encore vivant et le sera pendant encore pas mal de temps. Il est parfois difficile de réaliser ce que nous montrent les chronologies par leur simple lecture. Le tableau suivant montre la durée de vie de chacun des personnages de Adam à Isaac et permet de comprendre que certains d'entre eux ont presque connu tout le monde. L'exemple le plus parfait étant Noé qui a connu tout le monde de Enosch (petit-fils d'Adam) jusqu'à Abram.
Les lignes rouges délimitent la mort de Adam et celle de Noé. Les chiffres avant les noms représentent l'âge du père de la personne à sa naissance, et le chiffre après les noms donne l'âge de la personne concernée à sa mort.
Pour mieux se situer, la génération de Nimrod est celle de Schélach, soit la troisième génération après Noé. Le moment de la construction s'étend cependant au delà, et nous allons voir comment nous pouvons le déterminer dans le prochain point.
6 - Le monde de Nimrod.
a) La situation généalogique.
Le neuvième chapitre de la genèse fait exclusivement cas de l'alliance que Dieu traite avec Noé et de la malédiction de Cham.
Le dixième est pour partie la généalogie de Noé, mais il contient une particularité qui nous fait comprendre la période de la construction de la tour de Babel. Comme le montre très clairement le tableau du chapitre précédent, la longévité des personnages, couplée au fait que l'âge auquel ils devenaient pères n'était pas trop différente de la nôtre (à quelques exceptions près), aboutit à ce que la plupart d'entre eux connaissaient ou, à minima, vivaient en même temps qu'une partie de leurs descendants. Le meilleur exemple étant celui de Noé qui, étant né quelques années après la mort de Seth, aura vécu en même temps que 18 générations allant de Énosch à Abram. Il aura donc existé simultanément avec des personnes dont l'existence s'étend sur environ 1800 ans.
Aussi, nous savons que c'est Nimrod qui a initié l'établissement de son peuple, et qui est à l'origine de la ville/tour de Babel. Mais il a existé pendant plusieurs des générations qui vont le suivre, et le texte nous fait comprendre pendant lesquelles.
b) La puissance des généalogies.
La Parole de Dieu relate l'histoire du peuple de Dieu, pas du monde. Lorsqu'elle parle du monde, c'est uniquement pour illustrer quelque chose concernant le peuple de Dieu. Les généalogies suivent cette logique. On le trouve tout du long de la Parole mais plus particulièrement dans celle de Adam par Seth. Bien qu'on nous parle de Caïn et de sa descendance, on ne nous donne pas de durées ni de dates. Leur existence n'est là que pour nous faire comprendre quelque chose sur la lignée qui est le sujet de la Parole de Dieu. La lignée en question est celle de Seth qui, elle, n'est pas avare de durées diverses ainsi que d'âges précis. Le même principe se retrouve avec le roi Saül et le roi David, dont on connaît la durée de la lignée de celui qui était le choix de Dieu et on ignore celle de celui était selon le coeur des hommes.
En comprenant ce simple principe, on constate donc une particularité dans le chapitre 10 du livre de la genèse.
Les versets 2 à 5 nous donnent la généalogie de Japhet. Elle est présentée sans dates et sans durées.
Les versets 6 à 20 nous donnent la généalogie de Cham. Elle aussi présentée sans dates et sans durées.
Les versets 21 à 31 nous donnent la généalogie de Sem. Elle est également présentée sans dates et sans durées. La raison est simple. Dans chaque génération de la lignée, le texte affine toujours. Pour mieux comprendre, lorsque Abraham aura Ismaël et Isaac, c'est Isaac qui est le fils de la promesse, donc la lignée continuera en prenant sa descendance. Isaac aura deux fils, Esaü et Jacob, mais seul Jacob fait partie de la lignée qui continue de porter la promesse. Aussi, lorsque les 11 versets du chapitre 10 de la genèse parlent de la descendance de Sem, c'est uniquement pour nous parler de la partie qui n'est pas porteuse de l'héritage. Ca peut être difficile à comprendre, mais, pour être concret, lorsque le verset 10.24 nous dit : Arpacschad engendra Schélach; et Schélach engendra Héber, ces trois personnages font partie de la lignée de Dieu, mais la particularité dont je parlais se trouve juste dans les versets suivant :
- Genèse 10.25-31 : Il naquit à Héber deux fils: le nom de l'un était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée, et le nom de son frère était Jokthan. 26 Jokthan engendra Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth, Jérach, 27 Hadoram, Uzal, Dikla, 28 Obal, Abimaël, Séba, 29 Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent fils de Jokthan. 30 Ils habitèrent depuis Méscha, du côté de Sephar, jusqu'à la montagne de l'orient. 31 Ce sont là les fils de Sem, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations.
En réalité, si la suite Arpacschad/Schélach/Héber/Péleg fait partie de la lignée de Dieu, ça n'est pas le cas de celle de Arpacschad/Schélach/Héber/Jokthan, et c'est bien de la deuxième dont il est fait cas ici. On nous donne ensuite la descendance de Jokthan, mais pas celle de Péleg, qui pourtant est porteur de la lignée. Ce qui s'est passé, c'est qu'on vient de nous signifier quelque chose. La lignée portant l'héritage fait une pause dans la narration, et le verset 31 nous présente cela comme la lignée de Sem en occultant complètement la lignée passant par Péleg.
Ensuite se termine le chapitre 10 et nous passons au chapitre 11, qui est l'histoire de la tour de Babel (Genèse 11.1-9). Lorsque cette histoire se termine, on reprend directement la généalogie de Sem, qu'on a pourtant déjà donnée. Cette fois-ci, avec les dates et les durées. Arrivée aux deux frères, Péleg et Jokthan, on prend cette fois-ci la direction de Péleg en continuant jusqu'à Abram, avec des précisions sur les âges divers.
Ce que cela signifie se résume très simplement.
Nimrod est de la génération de Schélach, et toute la scène de la construction de Babel se situe entre Schélach et Péleg/Jokthan.
7 - La tour de Babel.
a) La technologie de Babel.
Point particulier. Il faut prendre en compte que le déluge est une incompréhension généralisée. On ne possède que peu d'informations le concernant, mais on en possède encore moins sur le monde tel qu'il était avant que cela n'arrive. Il serait présomptueux de penser que le monde d'avant le déluge soit un monde de nomades, de cueilleurs, de bergers... La réalité est que nous n'en savons rien. Parmi les très rares choses que la Parole de Dieu nous dit se trouve le fait qu'à la fin des temps, il en sera comme au temps de Noé, et nous savons que l'Eternel est parfois plus littéral qu'on ne l'imagine.
- Matthieu 24.37 : Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme.
Nous savons également qu'entre la sortie du jardin d'Eden et le déluge, il s'est écoulé 1658 ans, le calcul est personnel et peut présenter une variation de +/- 10 ans. Si nous prenons en compte qu'il y a 150 ans nous nous déplacions encore à cheval ; 1600 ans représentent une énorme période dans l'évolution de l'humanité d'alors. Ensuite, l'Eternel a demandé à Noé de construire une arche. Nous avons tendance à imaginer un homme avec une scie et un marteau, construire une arche que nous représentons de manière abstraite. Si nous regardons concrètement ce qu'il a fait, c'est un bâtiment de 150 mètres de long, environ, faisant l'équivalent de la hauteur d'un immeuble de 5 étages (15 mètres) et 25 mètres de largueur. C'est l'équivalent de 200 logements faisant la taille moyenne d'un logement français (90m²). Même en considérant que l'arche n'avait que 3 niveaux, cela faisait tout de même environ 10 000 m². Quand on voit le temps qu'on peut prendre pour simplement bâtir une maison en bois, l'équivalent d'une barre d'immeuble paraît démesuré. Pourtant la Parole de Dieu ne ment pas, donc la question qui peut éventuellement se poser ne concerne pas le fait que l'arche ait été construite ou pas, mais plutôt le : comment Noé a fait ? La réponse se trouvant dans la compréhension des savoirs que l'humanité possédait en ce temps-là, et qui a été englouti sous les eaux avec les personnes les possédant.
A l'exception de Noé et des siens.
Cela fait qu'au sortir de l'arche, on pense souvent que tout est reparti de zéro, mais ça n'est pas du tout le cas. Il y a une fondamentale différence entre découvrir le feu en ne sachant pas au préalable que cela existe, et savoir que cela existe et chercher à le reproduire. Noé n'est pas un inculte, il avait le savoir nécessaire pour bâtir une arche dont presque personne sur terre (de nos jours) ne sait comment c'était faisable. Ce qu'il n'avait plus au sortir de l'arche, ce sont les infrastructures lui permettant de faire ce qui était le quotidien du monde d'avant le déluge. Pour simplifier, il n'a plus de maison, mais il sait comment en construire une. Il n'en est pas à vivre dans une grotte et à ignorer comment faire des briques et bien d'autres choses.
Ce que je viens de dire est une évidence au regard de ce que nous dit la Parole de Dieu. Si ça n'est jamais présenté de la sorte, c'est uniquement en raison de la volonté réfléchie du monde de dénigrer tout ce qui vient de la Parole de Dieu. Les mêmes personnes refusant la possibilité de la construction de l'arche acceptent par contre sans efforts les anomalies concernant la précision millimétrique des pyramides ou les constructions Incas/Aztèques à base de pierres de plusieurs dizaines de tonnes impossibles à déplacer et qui représenteraient encore de nos jours un immense défi. Que ces constructions soient toujours présentes aujourd'hui ne change pas le fait que ce qui a été nécessaire pour les construire lorsqu'elles l'ont été n'a pas été utilisé pour construire quoi que ce soit d'autre. Ce qui tendrait plutôt à rendre leurs théories caduques.
Quoi qu'il en soit, il en ressort que Noé avait un savoir que nous ne pouvons pas définir, qu'il s'en est servi pour bâtir l'arche, et qu'après la destruction du monde par le déluge, il avait toujours son savoir, mais plus nécessairement les moyens de l'utiliser pleinement.
b) La dispersion.
La raison pour laquelle les descendants de Noé veulent construire la tour de Babel n'est pas un mystère, elle nous est donnée dès le début du passage relatant cette histoire : afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre (Genèse 11.4). Cette volonté est une réponse à l'affirmation que Dieu faisait dans le chapitre 9, lorsque Noé venait de sortir de l'arche :
- Genèse 9.1 : Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre.
Ce peuple se relève du traumatisme du déluge. Au lieu de se soumettre à Dieu, il a choisi de se donner les moyens de ne plus souffrir un autre déluge. Bien sur, l'Eternel avait bien précisé qu'une telle chose ne frapperaient plus la terre (Genèse 9.11*), mais l'homme a cette incroyable capacité de ne se rappeler que de ce qui s'attache à sa volonté propre. Dans le cas présent, il se rappelle de la volonté de Dieu qu'il se répande sur toute la terre et oublie le reste. Plus il s'éloigne de Dieu, plus il s'enfonce dans des conceptions qui lui sont contraires. Jusqu'à se construire un point d'ancrage fait de briques, dans une tour qui lui permettrait de survivre à un nouveau déluge.û
On retrouve une situation qui n'est pas sans rapport à l'époque du livre des Actes où, bien que le Seigneur ait clairement dit aux disciples d'être ses témoins sur toute la terre (Matthieu 28.19*) (Marc 16.15*) (Actes 1.8*), ils resteront dans la proximité du temple qui pourtant ne contenait plus la gloire de Dieu depuis des siècles (Actes 2.46 : Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple), et finalement il faudra la destruction de ce même temple pour qu'ils fassent réellement ce que Jésus leur avait dit de faire, tout comme il faudra la destruction de la tour pour que les descendants de Noé fassent ce que Dieu leur avait dit de faire.
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- * Genèse 9.11 : J'établis mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour détruire la terre.
- * Matthieu 28.19 : Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,
- * Marc 16.15 : Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.
- * Actes 1.8 : Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.
- * Actes 2.46 : Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur,
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c) Le rejet.
Cette tour est particulière à plusieurs titres. La descendance de Cham est partie des hauteurs d'Ararat et a marché vers l'Est, donc, comme je le disais auparavant, dans la direction qui lui permettait de s'éloigner le plus possible de Dieu. Cette descendance a attendu de trouver une plaine pour s'établir, et une fois qu'un endroit est trouvé, elle y construit une tour qui doit avoir pour caractéristique de toucher le ciel :
- Genèse 11.4 : Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
Le peuple qui fuit Dieu cherche donc à se créer un accès personnalisé au ciel. Dieu est toujours apparu en altitude, et souvent au sommet des montagnes. C'est pour cela qu'on nous parle souvent de la montagne de Dieu dans l'ancienne alliance, que Jésus a été transfiguré sur un sommet, que les bénédictions et les malédictions devaient se prononcer sur des sommets, ou que dans toutes les époques d'éloignement, Israël adorait sur les hauts-lieux.
Il est normal dans la mentalité humaine, que l'inexplicable rejoigne l'inatteignable. Lorsqu'en plus de cette logique basique Dieu lui-même se présente au sommet d'une montagne, il devient clair que le ciel est identifié comme la demeure de Dieu. C'est pour cela également que Diane, dans le livre des Actes des Apôtres est identifiée comme venant du ciel (Actes des Apôtres 19.35 : ... la ville d'Éphèse est la gardienne du temple de la grande Diane et de son simulacre tombé du ciel). Les descendants de Cham, qui ont fait le choix de s'éloigner de Dieu n'ont donc pas fait le choix d'être sans dieu. Cette conception de l'inexistence de Dieu nous paraît anodine, mais elle ne l'est pas sur le reste de la planète. L'humanisme dans lequel nous avons grandi nous a tout du long de notre vie présenté l'inexistence de Dieu comme une base. Le but n'est pas ici de dire s'il l'est ou pas, mais uniquement de comprendre que cette éventualité n'est pas un socle de la pensée en dehors de la France. Dans la majeure partie du monde, si vous dites ne pas croire en Dieu, la seule réponse que vous aurez est : en qui croyez-vous ? Ne pas croire n'est pas une éventualité. Nous avons été enseignés par la culture dans laquelle nous avons grandi que la base est la vie sans dieu et que certains s'en choisissent un, alors que la réalité est que nous avons été créés par Dieu et donc que la base c'est la vie avec Dieu. C'est vivre sans lui qui est un choix.
Les descendants de Noé ont donc rejeté le seul vrai Dieu, mais tout comme le fera Jéroboam ou Achab, le but n'est jamais de dire que Dieu n'existe pas, mais d'en présenter un autre. Pour Jéroboam ça a été les veaux d'or, pour Achab, ça a été Baal, et pour la France c'est l'humanisme. La particularité de l'humanisme est que les hommes en viennent à considérer simultanément que Dieu n'existe pas et qu'ils sont dieu. Pour faire court, ce qui définit une notion, c'est généralement sa différence par rapport à la normalité, donc si vous transformez cette notion en normalité, vous la détruisez. Prenons un exemple simple : si tout le monde est gentil, alors "être gentil" n'a plus de signification, puisque ça devient la base. On définit la gentillesse par rapport à ce qui ne l'est pas, or si tout le monde le devient, alors plus personne ne l'est. Si vous êtes le seul à tenir la porte à la personne derrière vous, alors vous serez identifié d'une certaine manière, que ce soit en vous qualifiant de "poli", "bizarre", "galant" ... peu importe le qualificatif. Maintenant, si soudainement tout le monde venait à tenir la porte à la personne qui les suit, plus personne ne ferait attention au geste en question, parce que ce serait un geste normal. C'est exactement le principe de l'humanisme. Le but est de faire croire que nous sommes tous des dieux, dans le seul but de détruire la notion même de Dieu.
Si je fais le lien avec la France, c'est simplement que la tour de Babel est l'annonce de ce qui se passe en Europe et plus précisément, pour partie, en France. Mais pour en revenir plus précisément à ce point, nous sommes donc en présence d'un peuple qui veut établir un moyen de résister à sa dispersion et qui veut établir une divinité à son image en atteignant le ciel sans l'aide de Dieu.
d) Le nom de Babel.
Le nom Babel est significatif en lui-même. On a tendance à considérer que les noms en Hébreux sont les plus importants, mais ça n'est pas forcément le cas et nous en avons un exemple parfait ici. Deux significations peuvent y être accolées. La première est celle de : "porte de dieu", en Akkadien, et la deuxième est "confondre, bredouiller", en Hébreux. On pourrait considérer que la version hébraïque est plus importante, mais la réalité est que la compréhension de ce qu'est la tour de Babel passe obligatoirement par l'acceptation simultanée des deux traductions. Ces deux traductions sont deux points de vue, et ces deux points de vue coexistent. Pour les hommes, c'était la porte qui menait vers dieu, mais pour Dieu, c'était le moment de confondre le peuple. N'oublions pas que de très nombreux endroits dans la Parole prennent le nom de ce qu'ils représentaient lorsqu'ils sont venus à l'existence. Bethel s'appelle ainsi parce que Dieu s'y est révélé. Tous les puits creusés par Isaac portaient un nom en rapport avec la raison de leur forage.
Ici également, la tour de Babel prend son nom de la raison pour laquelle les hommes vont la bâtir. Ils ne veulent pas du Dieu de leur ancêtre Noé, mais ils ne veulent pas être sans dieu. Alors ils vont s'en chercher un. Ils se bâtissent : une tour dont le sommet touche au ciel. S'il n'est pas question de dépendre d'un Dieu, ils veulent par contre qu'un dieu soi réduit à leur dimension charnelle. Un dieu que nos efforts peuvent atteindre, un dieu qui soit la récompense d'un mérite. Celui d'avoir agi de concert les uns avec les autres pour établir ce qui aura l'apparence de ce qu'ils ont rejeté. Peu importe que cela semble insensé à celui qui a les yeux ouverts. Lorsque l'on fuit Dieu, on se réfugie derrière des tours de passe-passe ridicules qui n'agissent que sur nous-même. Jonas a fui celui qui est partout en prenant le bateau uniquement pour réaliser que celui qu'il fuyait se trouvait également là où il fuyait. Les pharisiens se faisaient baptiser pour fuir la colère à venir (Matthieu 3.7 : Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir?). Peu importe la forme que prend la négation, elle n'est qu'un cri de désespoir du négateur. Au fond de lui-même, Jonas savait qu'il ne pouvait pas fuir Dieu, et les pharisiens savaient qu'ils ne pouvaient pas se protéger de la colère à venir. Cela ne fait que nous montrer que celui qui refuse la vérité, accepte le mensonge. S'ils se contentaient de nier Dieu, ils nieraient également ses annonces, mais ils savent que ce qui a été annoncé va arriver, alors ils cherchent un moyen de se rassurer, au lieu de simplement se rendre. Tout ce que Dieu donne à ses enfants, le monde le veut également et s'en forge une image charnelle et donc pervertie. C'est le cas pour l'amour, la vérité ... et ainsi de suite. C'est donc le cas pour la paix. Jésus nous la donne, donc le monde la veut, et il cherche un dieu qui la lui donne. Babel a cette fonction. Le peuple sait d'où il vient, Noé est très probablement encore en vie, et ses trois fils également. La tour de Babel sert à balayer les craintes du peuple.
e) Une ville dans une tour.
Babel n'est pas une tour au milieu d'une ville, mais une ville dans une tour. Toute la cité est dans la tour. On pourrait fantasmer cela comme une ville immense avec en son milieu le miracle architectural que représente la tour. L'accomplissement d'une civilisation. Ce que nous montre le texte est différent.
Tout d'abord, il nous est fait mention de construire : une ville et une tour dont le sommet touche au ciel (Genèse 11.4). On peut considérer que ce sont deux choses différentes, mais le reste du texte ne nous présente pas cela de cette manière. Une fois de plus, nous avons la vision selon deux angles, tout comme c'était le cas dans la signification du nom de Babel dont je parlais dans le point précédent. "La porte de dieu" pour les hommes, mais le "balbutiement" pour Dieu. Dans le cas présent, nous constatons que ces velléités de bâtisseurs attirent l'attention de Dieu, et que c'est bien pour voir les deux choses, donc la ville et la tour, qu'il fait le déplacement. Pourtant, lorsque l'Eternel confond leur langage, on ne nous dit pas qu'ils cessent de bâtir la tour, mais uniquement la ville (Genèse 11.8 : ... et ils cessèrent de bâtir la ville), ce qui signifie soit qu'ils ont continué de construire la tour mais ont cessé la ville, soit que c'était la même chose. Le sens général du passage ne laissant pas de doute sur la fin de la construction globale.
Ce que cela nous montre c'est donc bel est bien une ville dans un tour. Les descendants de Noé voient une tour, lorsque l'Eternel voit une ville.
8 - La raison de la "destruction".
Les descendants de Noé bâtissent donc Babel, la tour qui portera leur espoir d'un dieu que le mérite suffit à atteindre. Ce peuple n'avait qu'une langue et rien ne lui était impossible. Malheureusement pour lui, il va mettre ces formidables capacités à nier Dieu et à vouloir s'en créer un à son image. Dieu va alors confondre leur langage, et la si parfaite entente va disparaître. Signe que rien ne se construit, que ce soit à l'échelle d'un couple ou d'une nation, sans communication.
Lorsque l'on relit le passage parlant de Babel, on réalise une chose particulière. Ce dernier nous disait ceci :
- Genèse 11.4-8 : Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5 L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6 Et l'Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. 7 Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres. 8 Et l'Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville.
Ce que nous pouvons y lire, c'est que la tour n'est qu'un révélateur. Elle n'est pas la fin du voyage des descendants de Noé, mais représente plus un carrefour entre leur voyage physique et leur voyage spirituel. Ils ont commencé à construire la tour lorsqu'ils ont considéré s'être suffisamment éloignés géographiquement, et à partir de là ils ont commencé à se forger un monde selon leur volonté. La raison mise en avant dans ce passage n'est pas la tour en elle-même, mais ce que sa construction implique dans la volonté des hommes. C'est pour cela qu'en la voyant, l'Eternel sait ce que cela implique dans ce qu'ils feront par la suite. C'est ce qu'implique le verset 6 : ... maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. La particularité du conditionnel présent du verbe "empêcher" est qu'il parle d'une condition au présent impliquant un acte dans le futur. La condition dans le présent étant la construction de la tour, et l'acte dans le futur étant l'ensemble de ce à quoi ils auraient pu penser une fois que leur rejet de Dieu aurait été établi concrètement. Cela implique donc une compréhension que l'on n'avait pas encore eue. Si l'Eternel a confondu le langage des hommes lors de la construction de cette tour, ça n'était pas une punition, mais une protection. Son but était de les empêcher d'aller au-delà, d'entrer dans l'irréparable.
A partir de là, spirituellement, il n'y a qu'un seul moyen qui soit de Dieu pour que les hommes parlent la même langue sans que cela ne les éloigne de Dieu, et c'est le parler en langue, qui reste cependant un autre sujet et que je ne détaillerai donc pas ici. On peut cependant en déduire que le peuple que l'Esprit de Dieu uni peut accomplir tout ce qu'il projette, pour peu qu'il reste attaché à Dieu et à son royaume.
9 - Le parallèle de Babel.
Il est évident qu'en tant que croyants, nous considérions la Parole de Dieu comme la vérité. L'existence de la tour de Babel ne devrait donc pas faire débat puisqu'elle est citée dans les écritures. Par contre, le monde s'oppose à cette idée, ce qui n'a rien d'anormal, bien au contraire. C'est presque l'inverse qui serait inquiétant. Maintenant, alors qu'on essaye de faire croire que la Parole de Dieu serait fausse, on se retrouve avec un parlement Européen construit à la ressemblance de l'aspect qui est prêtée à cette tour par le peintre Brueghel. La question qui se pose est donc de savoir pourquoi des personnes qui nient l'existence historique de la tour de Babel, décident d'en produire une représentation ? La raison est la même que celle qui pousse à représenter 12 étoiles sur le drapeau européen, alors que cela n'a jamais représenté quoi que ce soit que l'on connaisse, et certainement pas le nombre de pays, ni actuellement, ni à l'instant où le nombre d'étoiles a été choisi.
La raison est simplement la recherche de symboles.
La tour de Babel représente quelque chose de précis qui n'a jamais cessé d'être d'actualité, mais qui l'est de manière plus ostentatoire depuis quelques décennies, et sa reconstruction a pour but d'annoncer une volonté, tout comme sa première construction en annonçait également une.
Il va de soi, qu'il s'agit de la même, et c'est ce que nous allons regarder maintenant.
a) Schinear.
a.1) A l'époque.
Les pérégrinations de Noé et de ses fils les ont conduits le long de deux fleuves, que l'on appellera plus tard l'Euphrate et le Tigre. Ces deux fleuves couvrent d'Ouest en Est la terre de Babylonie. Dans l'immédiat c'est simplement le trajet que les survivants du déluge ainsi que leurs descendances suivent. Ils donneront à cette région le nom de Schinear, ce nom signifiant : la terre des deux fleuves, en raison de sa situation géographique.
a.2) De nos jours.
Il se trouve qu'historiquement, il existe une autre région que l'on peut considérer comme étant la terre des deux fleuves. Cette région étant l'Europe, dont les foyers de peuplements ainsi que les développements industriels et économiques ont suivi les deux grands fleuves qui la traversent et la coupent en deux. Le premier de ces fleuves étant le Danube qui la coupe à l'horizontale et le deuxième le Rhin, qui en prend la suite et la coupe à la verticale.
On notera donc qu'une Europe, profondément hostile à la Parole de Dieu, a choisi de construire une réplique de l'image de la tour de Babel dans une terre qui, de part sa structure géographique, correspond également à Schinear.
b) Un seul peuple .
b.1) A l'époque.
En fonction de la manière dont on regarde l'histoire de la tour de Babel, on peut ne pas réaliser cela. C'est bien Nimrod qui est le dirigeant qui va initier tout cela, et il est descendant de Cham. Pourtant, ce serait une erreur de penser que cela implique exclusivement cette branche de la descendance de Noé. La réalité est que les branches de Sem et de Japhet sont également impliquées. On se rend compte que Terach habite toujours Schinear, et plus spécifiquement Ur, dans ce qui à cette époque s'appelle la Chaldée (Genèse 11.28 : Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée).
En d'autres termes, si le peuple n'en est pas encore retourné entièrement à son état d'avant le déluge, nous avons à nouveau une situation où le rejet se globalise et où quelques voix se font entendre auprès de Dieu. On comprend cela dans le verset 5, qui nous dit : L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes (Genèse 11.5). Si l'Eternel avait regardé d'en haut, il n'aurait pas eu besoin de descendre pour le faire. Cet acte signifie quelque chose. C'est la même situation que celle de Genèse 18.21 : C'est pourquoi je vais descendre, et je verrai s'ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu'à moi; et si cela n'est pas, je le saurai. Un témoignage venant de la terre est parvenu jusqu'à Dieu qui envoie l'Eternel constater. N'oublions pas que Noé, qui est qualifié de : prédicateur de justice, par Pierre (2 Pierre 2.5 : s'il n'a pas épargné l'ancien monde, mais s'il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu'il fit venir le déluge sur un monde d'impies), est très probablement encore en vie, et que ses trois fils le sont.
Quoi qu'il en soit, à cette époque, presque tout le monde marchait de concert, c'est ce que nous montre le verset de Genèse 11.1 : Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Il ne s'agit pas d'une redondance, mais de deux choses différentes. Ce verset signifie que non seulement tout le monde parlait la même langue, mais qu'en plus, ils disaient tous la même chose. C'est une période où règne la pensée unique, et donc une paix fictive sous la direction autoritaire de Nimrod.
b.2) De nos jours.
La période de Nimrod et de la tour de Babel était donc une période qui d'un point de vue humain, était une période de paix. En soi, c'est très intéressant de noter cette précision, parce qu'elle relève énormément le parallèle avec notre époque. Nous y avions la présence d'un peuple unique, bien qu'issu de trois branches différentes, qui sont les trois branches appelées à peupler la terre, celles de Sem, de Cham et de Japhet. Cela nous montre donc tous les peuples de la terre sous l'autorité d'un homme qui est identifié en tant que chasseur. Comme je l'ai montré plus tôt dans cet enseignement, cela fait référence à l'arc, ce qui nous renvoie directement à la même situation dans le livre de l'Apocalypse.
- Apocalypse 6.2 : Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.
Si les évènements de la fin des temps sont mouvementées sous certains rapports, essentiellement lorsqu'on en vient aux différents jugements, c'est une période qui met en avant la paix des peuples par leur unification. Etant donné que c'est la période du retour de Jésus, c'est également celle où les aspirations de chacun les pousseront à rechercher ce qu'il représente et il en découle que tout ce qu'il représente sera présenté émanant d'une autre source, afin d'empêcher les habitants de la terre d'aller dans la bonne direction. Pour schématiser, l'existence de Dieu est dans le coeur de chacun, et la pensée de l'éternité est omniprésente. Ainsi, ce que Dieu donne à ses enfants à travers Jésus, c'est-à-dire, la paix, l'amour et toutes les autres choses que la Parole de Dieu met en avant, seront dans les aspirations de chacun, indépendamment de leur rapport avec Dieu. Chacun cherchera l'amour, et chacun cherchera la paix. Il ne s'agit pas d'un besoin passager mais d'une véritable crise existentielle. Celui qui appartient à Dieu sait qu'on ne peut l'obtenir que par Jésus, mais ceux-là même qui bâtissent un monde à l'image de celui de la tour de Babel, se présenteront comme la source de ces choses, espérant satisfaire les aspirations de chacun et les détourner de la seule réponse valable à leurs aspirations. Ils présenteront un amour charnel et une paix factice, mais pour beaucoup de ceux qui seront sans espoirs, cela fera l'affaire.
c) Une seule langue.
c.1) A l'époque.
Du temps de Nimrod, tous descendaient de Noé, ils parlaient donc une même langue qui était celle de leur ancêtre commun. Ce socle commun leur donnait la capacité de bâtir de concert. Ils ne bâtissaient cependant pas selon la volonté de chacun, mais ayant une pensée unique, ce que nous montre le fait qu'ils avaient : les mêmes mots, ils mettaient en œuvre la volonté de celui qui les dirigeait. Un peu comme une ruche où la volonté de chaque abeille se noie dans celle de la reine.
c.2) De nos jours.
Une fois de plus, on retrouve exactement le parallèle de cela dans l'époque qui est la nôtre. Bien sûr, certains diront qu'ils ne sont pas d'accord avec ce qu'ils font, mais il ne faut pas oublier qu'à l'époque de Nimrod, il y avait également des voix dissonantes qui ont poussé l'Eternel à descendre regarder la ville et la tour. C'est la même situation, dans la terre des deux fleuves, donc Schinear, une tour a été construite à l'image de la tour de Babel, avec pour intention l'unification des peuples par l'abandon des souverainetés diverses. Dès lors, cette nouvelle tour de Babel se veut le centre de la pensée, pour l'instant européenne, et décide de bâtir le monde à son image. Cette construction physique n'est qu'un symbole, mais son but est bien d'uniformiser. Les langues utilisées sont diverses, mais ont notera cependant la position de la langue française qui est la langue juridictionnelle unique de l'ensemble des pays. Cependant, la présence de plusieurs langues ne doit pas faire oublier que la Parole de Dieu nous parlait de deux choses concernant la langue. La similitude dans sa forme ET dans ce qui était exprimé. Or, nous sommes bien en face d'un organisme dont le but premier est d'uniformiser pour une construction dans une seule direction, la sienne.
d) Un seul dieu.
d.1) A l'époque.
Comme je le disais, l'Eternel a mis un terme à l'entente entre les peuples en les empêchant de se comprendre. La fin de la tour de Babel est particulière, on considère souvent sa fin comme sa destruction, mais le texte ne nous dit pas que cette tour/ville a été détruite, mais uniquement que les hommes ont cessé de la construire. Cependant, leur mentalité restait la même, leurs aspirations également, ils n'étaient simplement plus en mesure de penser de manière commune et l'impossibilité de s'accorder par le langage n'a pas aidé. Un peu comme si vous éliminiez la reine de la ruche dont je parlais, les abeilles ne resteraient pas groupées, elles partiraient chacune dans sa direction, mais finiraient par se trouver une autre reine.
d.2) Nebucadnetsar.
L'arrêt de la construction de la tour de Babel n'en marque pas la fin. On a tendance à rapidement tracer un trait sur les parties les plus sombres de notre histoire, pourtant, même dans les tentations de Jésus dans le désert, le texte nous dit bien : le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable (Luc 4.13), signe que les tentations n'étaient pas terminées. De la même manière, la tour de Babel, bien qu'ayant cessé d'être construite, n'a pas été détruite. Je ne dis pas que les pierres sont restées les unes sur les autres, mais les mentalités qui ont mené à sa construction sont toujours bel et bien présentes, c'est simplement la structure d'un monde où tout le monde ne se comprend pas qui ne permet plus sa continuation.
Au temps de la construction de la tour de Babel, le but était de placer une ancre permettant que le peuple reste un et ne soit plus dispersé, et pour le faire, Nimrod voulait atteindre le ciel, devenant par la même, s'il y était parvenu, décideur du dieu qui se trouverait derrière la porte qu'il avait bâtie. Lorsque Dieu va faire cesser la construction, il restait encore la dernière étape de cette dernière. Atteindre le ciel et donc créer son propre dieu, un dieu fait à l'image des hommes, revanche ultime d'un homme fait à l'image de Dieu.
La cessation de la construction va enfin répandre l'homme sur terre, selon ce que Dieu avait dit alors que Noé sortait de l'arche, mais la volonté charnelle de l'homme n'est pas balayée pour autant. Dieu a dit qu'il n'y aurait plus de déluge, ce qui était également, non seulement une façon de rassurer Noé, mais également un avertissement sévère que Nimrod n'a pas voulu écouter. Le but du déluge était un renouveau, pas une éradication, c'était une nouvelle chance donnée à l'humanité de bien faire. L'étape qui suivra sera le feu.
Dans l'intervalle se trouve Nebucadnetsar, souverain de Babylone, qui décide non pas de nier l'existence des autres dieux, mais de forcer l'adoration du sien et qui va tenter de soumettre par la force tous les peuples à sa lubie.
- Daniel 3.4-5 : Un héraut cria à haute voix: Voici ce qu'on vous ordonne, peuples, nations, hommes de toutes langues! 5 Au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or qu'a élevée le roi Nebucadnetsar.
On connaît la suite, il échouera et le royaume en lui-même disparaîtra des radars. L'histoire nous enseignera évidemment que le royaume a disparu, mais dans la réalité, il perdure. Il participait d'une idéologie qui se transmet générations après générations, et si ceux qui en sont porteurs disparaissent, ils passent le flambeau à la génération suivante.
d.3) De nos jours.
Cette idéologie n'a pas changé. Bien que les choses puissent sembler plus discrètes, elles ne le sont pas tant que cela pour qui est un tant soit peu attentif. Que ce soit Rome et sa tentative d'église universelle, ou le tyran allemand qui a conduit le monde dans la deuxième guerre mondiale et qui a lui aussi voulu une religion unique, ou finalement ce que l'on appelle actuellement l'œcuménisme, mais qui n'est rien d'autre que la même pensée millénaire. La tour de Babel portait toutes ces choses en elle, et elle le fait toujours.
10 - Conclusion.
La tour de Babel représentait le coeur de l'homme, et comme nous le dit Jérémie : Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître ? (Jérémie 17.9). Ils étaient la victoire temporaire de la mentalité de Cham sur celles de ses deux frères. Victoire autant issue de l'esprit conquérant de Nimrod que de la mollesse des deux autres branches. A quelques exceptions, tout le monde était derrière lui.
On a souvent l'impression que la tour de Babel a été construite dans un monde particulier, qui était la conséquence du déluge, mais la réalité est que la tour de Babel n'était pas dans le monde d'après le déluge, elle était le monde d'après le déluge. Les trois branches, dont Dieu disait qu'elles peupleraient la terre, se retrouvaient dans sa construction.
Comprendre comment les descendants de Noé en sont arrivés là est une chose, elle permet de cerner certains des parallèles avec notre époque. Pourtant le plus important reste en réalité de comprendre le moment de la construction et ce qu'il représente. L'essence même de cela reste un verset en particulier, qui est l'âme même de cette histoire et nous donne exactement la raison actuelle de sa reproduction.
- Genèse 11.6 : Et l'Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté.
Ainsi, le but de la reconstruction est à la fois bien plus complexe et bien plus simple que ce que l'on imagine. Il est nécessaire pour ceux qui la rebâtissent, de faire en sorte que le monde soit à nouveau à l'image de ce qu'il avait été lors de l'établissement de la première tour parce qu'ils ont conscience que cette tour n'est pas tant une cause qu'une conséquence. Il faut tout uniformiser, non pas comme un but en soi, mais comme un préalable à ce que Dieu avait annoncé. Comme je le disais, l'idéologie ne s'est pas éteinte, et le but reste encore et toujours le même.
Le but de l'Europe est de retourner à la tour de Babel pour mettre en œuvre ce que Dieu avait dit : maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. Les projets sont vastes, mais ils nécessitent une unité totale, non pas un accord issu de la diplomatie, mais une entente issue d'une pensée commune. Il leur faut donc uniformiser les systèmes qui régissent le monde, que ce soit l'économie, la justice, la police, la foi en Dieu, qu'ils appellent "religion". Ce qui est la raison pour laquelle la seule croyance qu'ils combattent réellement est celle en Jésus, le livre de l'Apocalypse nous détaillant tout cela. Ils savent que la Parole de Dieu dit la vérité, et ils peuvent le nier avec autant de force qu'ils le veulent, toute la symbolique qu'ils mettent en place témoigne de leur connaissance des écritures. Ce qu'ils mettent en place a toutes les caractéristiques de la première tour de Babel, mais il faut comprendre qu'elle reste une image, une proclamation architecturale de leurs intentions. Au temps de Nimrod, la tour devait abriter toute la population, et dans notre époque, ce sont les institutions qui les régissent qui s'y trouvent. Il ne serait pas possible d'y faire résider l'humanité.
Lorsque , nous parlant de Babylone, l'Eternel nous dit : Sortez du milieu d'elle, mon peuple, Et que chacun sauve sa vie, En échappant à la colère ardente de l'Éternel! (Jérémie 51.45), il fait allusion à ce qui sous tendait la construction de la tour de Babel. On s'en rend encore plus clairement compte dans le livre de l'Apocalypse où, alors qu'il nous répète la même directive, il précise une raison qui fait directement le lien avec le passage du livre de la genèse :
- Apocalypse 18.4-5 : Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. 5 Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités.
Cette fois-ci, Babylone a touché le ciel par l'accumulation de ses péchés.
Il faut cependant garder à l'esprit que la tour de Babel représente l'unité des nations sous un seul dirigeant et que si la Babylone de la fin des temps peut être représentée par un endroit, elle n'en reste pas moins planétaire et que le seul moyen d'en sortir, comme nous le demande le Seigneur, c'est par l'enlèvement des croyants.