les 10 vierges.


(Matthieu 25.1-13)

Les talents.


(Matthieu 25.14-30) + (Luc 19.12-27)

Conclusion.


(Matthieu 25.31-46)

I - Les 10 vierges.


Le chapitre 25 de l'évangile de Matthieu contient deux paraboles, celles des vierges folles et des vierges sages, et celles des talents et des serviteurs, il se termine par la conséquence de ces deux paraboles : le jugement. Ces trois passages sont souvent regardés séparément, alors que de toute évidence, Jésus parle d'une seule et même chose.

Ici, nous allons regarder la parabole des 10 vierges.

1 - Le texte.

2 - Ce passage parle des chrétiens.

3 - La période de la parabole.

 4 - La nuit, le sommeil et la veille.

5 - La similitude d'apparence.

6 - L'huile et les lampes.

a) L'huile.

b) Les lampes.

7 - Un cri dans la nuit.

8 - La folie des insensés.

9 - Préparation et manque.

10 - Les biens de ce monde.

11 - Le jour du Seigneur.

12 - Synthétisons la parabole.

1 - Le texte.


Matthieu

25.1   Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux.   25.2   Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages.   25.3     Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles;   25.4   mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.   25.5   Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.   25.6   Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre!   25.7   Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.   25.8   Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.   25.9   Les sages répondirent: Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.   25.10     Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.   25.11   Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.   25.12   Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.   25.13     Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.

2 - Ce passage parle des chrétiens.


  • Matthieu 25.1Alors le royaume des cieux...


Il faut de suite prendre en compte que les vierges représentent toutes des parties de l'église de Christ. Ce sont deux versions de ce que sont les chrétiens. Il ne s'agit pas de 5 chrétiens et de 5 païens. Quant au royaume des cieux, c'est juste une autre appellation du royaume de Dieu, et Jésus nous disait, le concernant, On ne dira point: Il est ici, ou: Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous (Luc 17.21). Cette parabole nous parle donc de l'Eglise sur terre, juste avant l'enlèvement.

3 - La période de la parabole.


De nombreuses paraboles parlent de choses précises, elles peuvent également avoir des significations plus générales, mais désignent un évènement à venir. Ce sont des révélations, soit sur la nature charnelle et/ou spirituelle de l'être humain, ou sur des évènements à venir. Les paraboles parlant de la fin des temps sont nécessairement des annonces. On peut y trouver des lignes de conduite concernant notre quotidien, mais leur sens premier et de nous avertir afin que, informés, nous soyons prêts lorsque les choses dites deviendront concrètes.

La parabole des dix vierges est de ce type.

Dans les évènements que nous décrit le livre de l'Apocalypse, 7 anges viennent sonner de la trompette, verser une coupe, et selon l'ange, faire une proclamation, ou participer à une des deux moissons. La parabole des dix vierges se situe pendant la cinquième trompette, et se termine au commencement du sixième ange. Comme un peu tout dans ce livre, il convient de procéder à quelques explications, tant la compréhension n'est pas automatique. Je ne m'attarderai pas, tout en essayant d'être clair.

La marque de la bête sert à faire un tri entre ceux qui l'acceptent et qui adorent son image, et tous ceux qui refuseront de la faire. Ca n'est pas un tri entre les croyants et les incroyants. C'est un tri charnel que fait la bête. Plus tard, lors du cinquième ange, alors qu'on se rapproche de l'enlèvement, Dieu va affiner ce tri en envoyant un ange marquer le front des serviteurs de Dieu. C'est une préparation active de l'enlèvement, un peu comme si Dieu était en train de distribuer les passeports pour le ciel.

  • Apocalypse 7.3Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu

A ce moment, la terre entrera dans une période où, probablement de part l'action des deux témoins, l'existence de Dieu deviendra une évidence. Le salut par la foi n'étant plus possible, il en résulte que le salut ne pourra plus se faire, comme l'a annoncé Esaïe : Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve (Esaïe 55.6). S'il y a un temps pendant lequel il se trouve, Esaïe nous avertit donc qu'il y aura un temps où ce ne sera plus le cas. Quant à l'écrivain de l'épître aux Hébreux, il nous dit bien que nous sommes de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme (Hébreux 10.39). Donc sans la foi, qui est une démonstration des choses qu'on espère (Hébreux 11.1), on ne peut être sauvé.

Viendra donc la cinquième trompette et l'ange qui la tient. Le texte qui nous donne la suite des évènements paraît incompréhensible, mais c'est souvent parce qu'on tente de l'expliquer charnellement, au lieu de spirituellement. Le texte est le suivant :

  • Apocalypse 9.1-6 : Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l'abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l'abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d'une grande fournaise; et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits. De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu'ont les scorpions de la terre. Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'avaient pas le sceau de Dieu sur le front. Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois; et le tourment qu'elles causaient était comme le tourment que cause le scorpion, quand il pique un homme. En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux.

Le verset 9.4 est un parallèle du verset 7.3 du même livre, mais vu du côté des perdus. La partie qui nous intéresse est le fait que les hommes seront tourmentés pendant 5 mois, et qu'ils chercheront la mort mais ne la trouveront pas. C'est spécifiquement cette partie qui s'éclaire lorsqu'on la regarde spirituellement. La mort en question n'est pas celle du corps, il s'agit de la mort à soi-même. Ce verset parle des multitudes qui seront tourmentées, sachant que le terme 'tourment' désigne une souffrance psychologique ayant pour but de faire dire la vérité. Tourmenter quelqu'un c'est le harceler pour qu'il fasse des aveux. En ces jours-là, les hommes auront alors conscience que Dieu existe, ils voudront se convertir (mourir à eux-mêmes), mais ils ne le pourront pas. Les croyants seront alors harcelés, persécutés, jugés responsables de l'impossibilité de se convertir par ceux qui comprennent ce qui est en train d'arriver.

C'est également dans cette période que se situe une prophétie d'Esaïe qui semble des plus obscures. Le prophète nous annonçait que sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront: Nous mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons de nos habits; Fais-nous seulement porter ton nom! Enlève notre opprobre! En ce temps-là, le germe de l'Éternel Aura de la magnificence et de la gloire, Et le fruit du pays aura de l'éclat et de la beauté Pour les réchappés d'Israël (Esaïe 4.1-2).

Je rappelle que la période en question est une période où tout le monde a conscience que Dieu existe, ce qui permet de comprendre le deuxième verset. Le premier, quant à lui, ne parle pas de 7 femmes au sens humain du terme. '7' ne représente pas une quantité dans ce verset, mais une qualité. 'Femmes', de son côté, ne représente pas un genre, mais une position spirituelle. Pour mieux comprendre de quoi il retourne, regardons ce qui suit directement : Nous mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons de nos habits; Fais-nous seulement porter ton nom. Ce que ces femmes peuvent fournir dans l'union qu'elles réclament, c'est justement ce que Dieu nous assure qu'il nous fournira si nous le cherchons en premier, la nourriture et les vêtements (Matthieu 6.31-33*). Ce que ces 'sept femmes' recherchent, ça n'est pas la sécurité humaine, elles y pourvoient par elle-même, par contre, elles ont besoin d'entrer dans la maison de l'homme qu'elles convoitent, ce qui signifie que c'est le seul moyen qu'elles ont pour accéder à quelque chose qui leur est interdit par tout autre moyen. Dans ces temps où les perdus chercheront à échapper à leur sort, ils se réfugieront dans les croyances les plus folles en les brandissant comme si elles étaient la Parole de Dieu. Le passage d'Esaïe ne nous parle pas de sept femmes qui essayent de se partager un mari, le terme 'femmes' désigne les personnes qui se sont soumises à la prostituée et désigne indifféremment les deux genres, la quantité '7' quant à elle, ne désigne pas un nombre, mais le fait que cette personne se donne l'apparence de la sainteté. Ce passage nous parle donc de personnes dont l'ange n'a pas marqué le front et qui sont donc privées du salut. Elles cherchent à l'obtenir par la ruse, comme les Gabaonites avec Josué (Josué 9.3-15), et se baseront sur un passage de l'épître aux Corinthiens qui, comme d'habitude, apporte des notions contraires à la Parole de Dieu : Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints (1 Corinthiens 7.14).

C'est une période de ténèbres, et c'est dans ce contexte que la parabole des dix vierges prend place.


(*Matthieu 6.31-33 : Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

4 - La nuit, le sommeil et la veille.


  • Matthieu 25.5 : Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.
  • Matthieu 25.13 : Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.


Il est une chose qui paraît contradictoire dans cette parabole. Lorsque les cinq vierges folles sont refoulées à la porte du maître, il nous est donné ce conseil : veillez donc. Le conseil est judicieux, pourtant, les vierges sages, qui sont les croyants enlevés, dormaient tout autant que les vierges folles, elles n'avaient donc pas plus veillé. Une fois de plus, il y a une incompréhension qui perturbe la compréhension globale.

Cette parabole ne nous dit pas que Jésus revient la nuit, puisque de toute façon, il fera forcément jour sur la moitié de la planète. La nuit dont il est question est une époque. Celle pendant laquelle il ne sera plus possible de servir Dieu (dans l'assemblée). C'est l'époque dont nous parle la cinquième trompette du livre de l'Apocalypse. Dans l'évangile portant son nom, le même écrivain nous retranscrivait une parole de Jésus prévenant de la venue de cette période :

  • Jean 9.4 : Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler.

C'est pour cela que le 'veillez donc' est à la fois un reproche et un avertissement à ceux qui ne le font pas. C'est également pourquoi, les vierges sages dormaient, mais veillaient. Elles ne pouvaient plus servir Dieu dans cette période de troubles, mais elles continuaient de chercher les signes de son avènement tout en restant fidèles à ses commandements. Dans une période où il est nécessaire de compter sur Dieu plus que sur les hommes, ces vierges ont veillé sur leur cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie (Proverbe 4.23). C'est difficile de garder son premier amour (Apocalypse 2.4) lorsque l'on ne peut pas compter sur une assemblée de croyants pour faire le travail à notre place. Dans cette période, vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant (Malachie 3.18a).

C'est de cette nuit que nous parle cette parabole.

5 - La similitude d'apparence.


  • Matthieu 25.2 : Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages.


Apparemment, il n'y a pas de manière de les différencier dans les apparences. A aucun moment on ne nous dit que cinq étaient habillées avec sobriété et cinq autres de manière outrancière, ou encore que leurs attitudes étaient de telles manières ou de telle autre. Tout ce que l'on sait, c'est que cinq étaient sages, et cinq étaient folles. Le mot 'folle' étant le même qui est traduit plus tôt par 'insensé'. La différence n'est donc pas dans l'extérieur, mais dans l'intérieur de ces personnes.

C'est de cela que voulaient nous parler Luc et Matthieu dans leurs évangiles respectifs dans les versets qui suivent :

  • Matthieu 24.40 : Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé;
  • Matthieu 24.41 : de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée.
  • Luc 17.34 : Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l'une sera prise et l'autre laissée;

Ce qu'ils nous disent ici recoupe directement la parabole des dix vierges. Ils sont en train de nous expliquer que de deux personnes qui font la même chose, une sera sauvée et pas l'autre. Parce que ce jour-là, ce seront les pensés du cœur qui prévaudront. L'une des deux sera une vierge folle, et l'autre une vierge sage.


Elles ont toutes les dix des lampes (verset 1), et ce n'est que le contenu de la lampe qui permet de les différencier. On lit également qu'elles s'endorment toutes les dix, et se réveillent toutes les dix (verset 5). Quand leur Seigneur arrive, elles partent toutes pour le rejoindre (verset 6), mais c'est dans ce dernier point que le bât blesse. Elles ne savent pas comment le trouver, elles sont aveuglées par l'époque dans laquelle elles vivent.

6 - L'huile et les lampes.


  • Matthieu 25.3-4Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.


a) L'huile.

Pour bien comprendre ceci, il faut imaginer la vie sans électricité. L'huile ne dure pas indéfiniment, et il était nécessaire d'en faire une réserve. Les vierges folles sont parties du principe que leur huile serait suffisante pour faire brûler la lampe jusqu'au lever du soleil. Arrive alors leur Seigneur, au milieu de la nuit, soit aux alentours de minuit, au plus noir de la nuit. À cette époque, comme je le disais, l'électricité n'existait pas, ce qui signifie que si vous n'aviez pas de lumière personnelle, vous étiez dans la plus totale obscurité. Dans la période de la fin des temps il en sera de même. La nuit est cependant une période qui s'étendra sur plusieurs mois, voir années, et non quelques heures séparant le coucher et le lever du soleil. Dans ces temps, se contenter de ce que l'on a pu glaner ne suffira pas. Tout comme le sixième jour Dieu donnait suffisamment de manne pour ce jour plus le suivant, Dieu pourvoit à ce qui est nécessaire, mais pour ramasser la manne, il fallait se baisser, et ici également, il faudra passer du temps prosterné devant Dieu, non pas dans de grandes assemblées, mais dans le secret de sa chambre ou de ce qui en fera office. Dieu remplira les vases de ceux qui sont à ses pieds tous les jours, mais ceux qui l'ignorent, les convertis du dimanche, qui oublient Dieu sitôt le culte terminé, se lamenteront devant leur manque d'huile.

L'importance de la lumière va au-delà de notre compréhension basique. Dans le temple de Salomon, il n'y avait pas de fenêtres ; une fois dedans, sa seule source venait des chandeliers qui ne devaient jamais s'éteindre, et qui étaient maintenus allumés grâce à de l'huile. C'était la tâche du souverain sacrificateur de toujours faire en sorte qu'il y ait de l'huile dans les chandeliers. Pierre nous disait que nous sommes un sacerdoce royal, et la manière dont il nous le dit est parlante :

  • 1 Pierre 2.9 : Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière,

Selon Pierre, nous sommes donc un sacerdoce royal, et l'un des rôles du souverain sacrificateur (que nous sommes devenus en Jésus) est justement de maintenir la lumière dans l'obscurité. Selon Pierre, ce sacerdoce royal que nous sommes a justement été appelé des ténèbres à son admirable lumière. C'est dans la fonction basique des vierges de faire en sorte que la lumière ne cesse jamais. Pour renouveler la lumière, il n'y a qu'un moyen, comme nous le montre Moïse, il fallait brûler du parfum devant Dieu, et pendant la combustion, il était alors possible de nettoyer les mèches et de recharger l'huile. Ce parfum c'est la prière des Saints.

C'est pour cela que les vierges sages, même si elles n'avaient aucun moyen de savoir à quelle heure reviendrait leur Seigneur, ont prévu plus d'huile, qu'elles ont mis dans des vases afin de s'assurer que, quoi qu'il arrive, elles ne seraient pas plongées dans l'obscurité. Il était parfaitement possible que leur Seigneur revienne plus tôt et que l'huile dans les vases ne serve à rien. Mais elles ont fait ce qu'il fallait pour être prête en toute circonstance. On est presque dans la fable de 'la cigale et la fourmi'.

Transposé dans l'époque à venir, cela nous apprend que nous devons persévérer dans la prière, et comme toute chose que nous faisons pour Dieu, cela ne doit pas se faire pour notre propre gloire, mais pour la sienne, dans la discrétion et l'humilité.


b) Les lampes.

Si l'huile représente le Saint-Esprit, bien que pouvant exister seule, elle est inutile sans la lampe. De la même manière, la lampe peut être un très bel objet, mais si elle est sans huile, elle ne peut être rien d'autre. L'huile et la lampe sont intrinsèquement liées, chacune peur exister seule, mais ne sert à rien. C'est déjà logique lorsqu'on y réfléchit charnellement, mais spirituellement cela prend encore plus de sens. Si l'huile est le Saint-Esprit, la lampe est la Parole de Dieu.

Lorsque l'on prend en compte ces deux significations, on cerne plus facilement le sens du verset. Il y a une opposition entre la compréhension charnelle de la Parole de Dieu et sa compréhension spirituelle. Les vierges folles ont refusé l'éclairage de la Parole de Dieu par le Saint-Esprit et ont donc été plongées dans l'obscurité, alors que les vierges sages, ont mises en pratique les paroles du psalmiste qui disait que sa parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier (Psaume 119.105), et elles ont trouvé leur chemin dans la nuit.

7 - Un cri dans la nuit.


  • Matthieu 25.6 : Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre!


Le plus important dans ce verset, c'est la personne du verbe. Il est dit 'allez', et non pas 'allons'. La deuxième personne du pluriel montre que celui qui pousse ce cri n'est pas concerné par le message qu'il vient de transmettre. Ca n'est donc pas un croyant qui annonce à ses frères et sœurs qu'il aurait reçu une révélation, mais c'est, soit le Saint-Esprit, soit un ange. La logique voudrait que ce soit un ange, parce que ce qui vient d'être transmis est un message, et que c'est leur rôle de le faire. On constate bien que les sept Eglises sont également averties de la volonté de Dieu par un ange.

Quoi qu'il en soit, l'essentiel reste de savoir que le signal de départ est donné à tout le monde en même temps, les sages comme les folles.

8 - La folie des insensées.


J'ai déjà détaillé ce principe dans l'enseignement sur le mot 'insensé', je ne ferai donc ici que rappeler que le mot qui a été traduit par 'folles' est exactement le même que celui qui est traduit ailleurs par 'insensé'. Or Jésus nous dit que celui qui dit de son frère qu'il est insensé mérite d'être condamné au feu de la géhenne (Matthieu 5.22). Or, Jésus ne peut pas être condamné au feu de la géhenne, donc les vierges folles, qui doit se comprendre dans le sens de 'vierges insensées', doit être compris, non pas comme des croyants moins 'bouillants' que d'autres qu'on appelle 'sages', mais comme des simulateurs qui n'ont jamais connu Dieu.

9 - Préparation et manque.


  • Matthieu 25.7-8 : Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.


Le Seigneur est venu, les vierges se réveillent et doivent le rejoindre. C'est là que les vierges folles réalisent que la quantité d'huile qu'elles ont ne suffira pas à aller jusqu'à leur Seigneur, elles seront plongées dans l'obscurité avant d'arriver. C'est en accord avec le livre de l'Apocalypse. Bien que les vierges attendent que leur Seigneur vienne, une fois qu'il est là, elles doivent aller vers lui. C'est la représentation de l'enlèvement. On a dans Apocalypse 22.17Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Ce qui représente les vierges sages, unies avec le Saint Esprit, qui attendent leur Seigneur, pourtant, alors qu'il arrive, elles doivent tout de même aller vers lui. C'est ça l'enlèvement. Attendre qu'il arrive, pour aller vers lui. Il ne faut pas confondre ce moment avec le jour où le Seigneur foulera de nouveaux le sol de cette terre sur le mont des oliviers.

C'est à ce moment que les vierges folles s'inquiètent de leur manque d'huile et veulent celle des vierges sages. Mais personne n'est responsable du choix que font les autres. Les vierges folles savaient les risques, elles ont décidé de tenter le coup, et elles ont perdu.

Quand les vierges folles disent nos lampes s'éteignent (Matthieu 25.8), c'est en relation avec la déchéance d'Eli dans le livre de Samuel (1 Samuel 3.3 : la lampe de Dieu n'était pas encore éteinte). Ce passage, qui nous dit que la lampe de Dieu n'était pas encore éteinte, sous entend qu'elle n'allait pas tarder à l'être. Ce qui sera effectivement le cas, et c'est le jeune Samuel, qui dormait au pied de l'autel, qui remplacera Eli.

Ici, c'est dans le désespoir que les vierges folles comprennent qu'à remettre constamment au lendemain, il y a forcément un jour où le lendemain ne voudra plus de vous. Ces jours seront des jours terribles, où ceux qui ont compris qu'ils se sont disqualifiés supplieront ceux qui auront remporté leur couronne de les aider, et où le bonheur de savoir que Jésus est de retour se croisera avec la tristesse de voir des milliards ne pas s'être préparés, une partie d'entre eux étant des personnes que nous aurons côtoyées parfois pendant des années.

  • Sophonie 1.15 : Ce jour est un jour de fureur, Un jour de détresse et d'angoisse, Un jour de ravage et de destruction, Un jour de ténèbres et d'obscurité, Un jour de nuées et de brouillards,

10 - Les biens de ce monde.


  • Matthieu 25.9 : Les sages répondirent: Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.


Ce que semble nous dire ce verset c'est que les vierges folles n'avaient pas acheté suffisamment d'huile. Prendre un tel risque pour un peu d'huile peut paraître complètement fou. Rien n'est dit sur la condition des dix vierges, on doit donc en déduire que cela n'a pas d'importance.

Ce verset peut être compris de plusieurs manières différentes, mais la plus judicieuse est que les vierges sages ne sont pas en train de dire qu'on peut acheter de cette huile chez les marchants. L'huile pour la lampe, donc le chandelier, suivait une recette précise, et il était interdit d'en reproduire pour son usage personnel. Ce qui disqualifie les marchants quant à l'éventualité d'en trouver chez eux. Nous sommes le temple de Dieu, et cela fait que nous devons brûler du parfum et de l'huile en permanence. Ce dont je suis persuadé, c'est que nous tous qui sommes des enfants de Dieu et qui sommes son temple, nous partageons les ingrédients de ces huiles, mais pas les quantités, et ce qui nous condamne, c'est de vouloir copier les quantités de nos frères et sœurs au lieu de trouver l'équilibre que Dieu veut dans notre relation avec lui. Celui qui fait, pour lui, de l'huile qui est sainte pour son frère, se souille et s'expose à la chute, parce que Dieu ne l'a pas créé pour qu'il puisse trouver la paix dans cet équilibre.

Lorsque les vierges sages disent aux vierges folles d'aller en acheter chez ceux qui en vendent, elles savent parfaitement que personne ne peut vendre une huile que Dieu agré. Premièrement, comme je le disais parce que cette huile ne peut pas se trouver chez un commerçant, mais également parce que même si l'un d'entre eux en avait, les échoppes seraient fermées. Ce qu'elles viennent de faire c'est de pointer du doigt la faute des vierges folles, qui, vénales, passaient tout leur temps à poursuivre les biens de ce monde. Si l'on paraphrase, elles viennent de leur dire : 'vous vous êtes sans cesse confiées dans les marchants de ce monde, voyez maintenant s'ils peuvent vous fournir la seule chose qui compte vraiment'.


Spirituellement, cela représente ces chrétiens qui naviguent entre tiédeur et froideur. La chair est ennemie de l'Esprit en toute chose. Celui qui est de Dieu fait confiance à Dieu pour ses besoins quotidiens et veille à travailler pour ce qui ne périra jamais, comme la veuve de Sarepta, à force de donner, elle ne cesse jamais d'avoir. Par contre, celui qui est du monde, quelle que soit l'apparence de sainteté qu'il se donne, travaille pour être certains des biens de ce monde qu'il aura demain, mais ne fait jamais plus que le nécessaire au quotidien (quand il le fait) lorsqu'il en vient au spirituel. Lorsque le 6° jour est là, il n'amasse pas pour le jour du Seigneur la portion dont il aura besoin et se retrouve démuni quand ce dernier arrive.

11 - Le jour du Seigneur.


  • Matthieu 25.10-13Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.


C'est étonnant de voir les efforts déployés par les vierges folles pour trouver de l'huile lorsqu'il est trop tard, comparé à leur laxisme lorsqu'elles sont allées se coucher sans en avoir suffisamment. Nombreux sont ceux qui ne croient pas au retour de Jésus parmi ceux qui prétendent croire en lui, ils chercheront toujours des moyens détournés pour produire les mêmes effets, comme le faisaient les magiciens en Egypte, mais si on peut tromper les hommes, on ne trompe pas Dieu, et quand la porte se ferme, que ce soit celle de l'arche de Noé ou celle de la salle des noces, plus personne ne peut l'ouvrir si ce n'est Dieu.

Le moment est aussi important avec Dieu que la chose qu'on doit y faire. Chaque fois que Dieu demande à son enfant de faire quelque chose, c'est toujours à un moment précis que cela doit se faire. La manne se ramassait au sixième jour pour le septième, il y avait le temps de Dieu et le temps de la désobéissance. Celui qui en cherchait le septième jour commettait une faute.

Les vierges folles, par leurs insistances, ont réussi à faire ouvrir un commerce, à se procurer de l'huile, à simuler la sainteté, et elles ont cru que leurs réussites successives iraient jusqu'à prolonger le moment de Dieu et à trouver de l'huile adéquate le jour où il est impossible d'en trouver.

Ce passage de Matthieu nous dit plusieurs choses qu'il est important de noter. La première concerne le verset 10 : Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva.. Elles ne sont pas à l'écoute lorsqu'il arrive, elles sont affairés ailleurs. Si un ennemi prend d'assaut votre pays, c'est trop tard pour lancer la construction d'un système de défense, s'il n'était pas prêt, vous êtes conquis. Les vierges folles n'étaient pas prêtes, et il est trop tard, l'époux est arrivé. Il en résulte que : celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.

Les deux mots qui suivent sont très importants, parce que l'histoires des vierges ne se termine pas là. Il nous est dit : plus tard. Ca semble affirmer que les vierges folles parviennent tout de même à la porte des noces, et donc qu'elles pourraient techniquement également être sauvées. Mais ce 'plus tard' change toute la donne. En réalité on nous parle d'une période après l'enlèvement, période où les seuls qui seront sauvés sur terre seront les juifs qui auront finalement vu en Jésus le Messie annoncé. Dans ces temps troublés, temps de tribulations, de persécutions et même de grande tribulation pour ces faux croyants, ils chercheront ceux qui seront mondialement les tenants de la foi en Dieu, parce que la foi ne se trouvera plus pour les nations. C'est à cette porte qu'ils frapperont et qu'ils se feront refouler.

12 - Synthétisons la parabole.


Cette parabole parle du cœur de l'homme. Sa lumière vient de l'intérieur, et il faut y veiller à tout prix, afin qu'au retour du Seigneur nous soyons prêts à être accueilli. Les 10 vierges représentent l'Eglise. En réalité, Jésus aurait pu parler de deux vierges, il a préféré en faire deux groupes de cinq, mais cela ne semble pas avoir d'importance (ce qui ne signifie pas que cela n'en a pas, mais que je ne vois pas laquelle elle pourrait revêtir).

C'est le Saint-Esprit qui nous permet de faire la paix avec le Père, l'huile l'ayant toujours représenté. Les lampes représentent la Parole de Dieu, de laquelle nous sommes indissociables, selon ce que nous disait le psalmiste, Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier (Psaume 119.105). Sans la lumière de la Parole, nous ne pouvons pas marcher à travers la nuit, et sans l'huile qui est le Saint-Esprit, nous ne pouvons pas la comprendre. Les vierges folles ne connaissaient pas Dieu, parce que, bien que possédant les textes, elles n'avaient pas voulu de l'Esprit pour la leur expliquer.

Nous sommes les vases, et c'est de l'intérieur que viennent les bonnes ou les mauvaises choses (Matthieu 15.19). Si nous ne nous remplissons pas d'huile en tout temps, nous ne pourrons la déverser sur la Parole afin qu'elle nous éclaire, nous ne produirons pas la lumière nécessaire pour traverser les temps difficiles qui nous attendent et qui nous séparent du retour du Seigneur.

Cette parabole est un avertissement sur les temps à venir et sur ce qu'il convient de faire pour les traverser. Elle nous annonce la nuit, donc les épreuves, et le fait que le Seigneur arrivera au plus noir de ces mêmes évènements (donc au milieu de la nuit, ce qui semble dire qu'il viendra au bout de 42 mois dans les 7 ans des évènements de la fin des temps). Elle nous appelle à faire une réserve d'huile lorsqu'il fait encore jour et à prendre conscience que tous ceux qui parlent de Dieu ne partagent pas nécessairement le même amour pour lui. Elle nous invite même à apprendre à les reconnaître afin d'éviter qu'elles ne nous volent notre huile. Or, si l'huile représente le Saint Esprit, alors ces versets 6 et 7 nous invitent également à faire attention avec qui nous partageons le ministère que le Seigneur nous confie. Certaines personnes dans les Églises demandant beaucoup d'attention et d'énergie alors qu'elles ne cherchent aucunement à avancer. L'huile ne leur sert à rien, elle n'est utile que pour ceux qui veulent avancer. Les autres, ne bougeant pas, ne risquent rien dans l'obscurité, et ne feront donc aucun effort pour s'en procurer.


La parabole sur les talents est la suite directe de cette parabole.

II - Les talents.


Le chapitre 25 de l'évangile de Matthieu contient deux paraboles, celles des vierges folles et des vierges sages, et celles des talents et des serviteurs. Il se termine par la conséquence de ces deux paraboles : le jugement. Ces trois passages sont souvent regardés séparément, alors que de toute évidence, Jésus parle d'une seule et même chose.

Ici, nous allons regarder la parabole des talents, qui se retrouve également dans l'évangile de Luc.

1 - Les textes

2 - La parabole.

a) Les deux premiers serviteurs.

b) Le troisième serviteur.

c) Explications.

3 - La suite des vierges.

4 - 1, 2, 5.

a) 1, 2, 5, croissance par le mérite.

b) 1, 2, 5, des valeurs relatives.

1 - Les textes.


Matthieu

25.14   Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens.   25.15   Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit.   25.16   Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents.   25.17   De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres.   25.18   Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un creux dans la terre, et cacha l'argent de son maître.   25.19   Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte.   25.20   Celui qui avait reçu les cinq talents s'approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit: Seigneur, tu m'as remis cinq talents; voici, j'en ai gagné cinq autres. 21 Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.   25.22   Celui qui avait reçu les deux talents s'approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m'as remis deux talents; voici, j'en ai gagné deux autres.   25.23   Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.   25.24   Celui qui n'avait reçu qu'un talent s'approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné;   25.25   j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi.   25.26   Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné;   25.27   il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt.   25.28   Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents.   25.29   Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a.   25.30   Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Luc

19.12   Il dit donc: Un homme de haute naissance s'en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l'autorité royale, et revenir ensuite.   19.13   Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit: Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne.   19.14   Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire: Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.   19.15   Lorsqu'il fut de retour, après avoir été investi de l'autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l'argent, afin de connaître comment chacun l'avait fait valoir.   19.16   Le premier vint, et dit: Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.   19.17   Il lui dit: C'est bien, bon serviteur; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes.   19.18   Le second vint, et dit: Seigneur, ta mine a produit cinq mines.   19.19   Il lui dit: Toi aussi, sois établi sur cinq villes.   19.20   Un autre vint, et dit: Seigneur, voici ta mine, que j'ai gardée dans un linge;   19.21   car j'avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère; tu prends ce que tu n'as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.   19.22   Il lui dit: Je te juge sur tes paroles, méchant serviteur; tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n'ai pas déposé, et moissonnant ce que je n'ai pas semé;   19.23   pourquoi donc n'as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu'à mon retour je le retirasse avec un intérêt ?   19.24   Puis il dit à ceux qui étaient là: Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines.   19.25   Ils lui dirent: Seigneur, il a dix mines. -   19.26   Je vous le dis, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a.   19.27   Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence.

2 - La parabole.


Cette parabole est la suite de la parabole des dix vierges. Une fois de plus, il est fait mention d'un maître qui s'est absenté et qui, à son retour, a une interaction avec ses serviteurs. La différence majeure étant que dans le cas de cette parabole, nous avons également ce qui se passe avec le maître avant son départ.

De toute évidence, Matthieu et Luc transmettent la même parabole, même s'il y a quelques différences. Il est cependant possible que Jésus ait utilisé cette parabole à plusieurs reprises sous différentes formes. Dans un cas comme dans l'autre, ça n'a pas grande importance, car ce qui importe c'est qu'il s'agisse de la même histoire.


a) Les deux premiers serviteurs.

La signification de cette parabole est assez simple et je ne m'étendrai pas dessus. Le maître est bien évidement Jésus, ses concitoyens le haïssaient (Luc 19.14), et avant de partir, suite à son sacrifice (dans la parabole, il part en voyage) il donne mandat à ses serviteurs pour s'occuper de son trésor, qui est représenté par des talents dans cette parabole mais qui en réalité n'est autre que son Esprit.

Après avoir reçu sa royauté (Luc 19.12), Jésus revient et fait le bilan. La version de Matthieu est beaucoup plus parlante que celle de Luc. Elle nous présente les trois serviteurs comme suit :

  • Matthieu 25.15 : Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité,

C'est la première chose intéressante. Nous sommes tous différents, en conséquence de quoi, nous avons reçu différemment, selon notre capacité. Les trois serviteurs vont chacun avoir des résultats différents :

  1. Matthieu 25.16 : Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents.
  2. Matthieu 25.17 : De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres.
  3. Matthieu 25.18 : Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un creux dans la terre, et cacha l'argent de son maître.

La chose intéressante est la réponse du maître à son retour, alors qu'il demande des comptes à ses serviteurs. Les deux premiers serviteurs reçoivent exactement la même remarque, aux versets 21 et 23 :

  • Matthieu 25.21 + 23 : Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.

Cela montre que ce qui compte n'est aucunement la quantité, mais l'adéquation avec ce que Dieu voulait. Le premier, qui a rapporté 5 talents n'a, aux yeux du maître, rien fait de plus que le deuxième, qui en a rapporté 2. Le problème arrive avec le troisième serviteur.


b) Le troisième serviteur.

Ce troisième serviteur ne réagit pas comme les autres. De toute évidence, il ne connait pas son maître et a de lui une vision très négative :

  • Matthieu 25.24-25 : Celui qui n'avait reçu qu'un talent s'approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné; j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi.

Il est très intéressant de voir la réponse du maître, qui est une redite de ce que vient de dire le serviteur :

  • Matthieu 25.26 : Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné;

En réalité, le maître ne semble pas du tout être comme ça, la confiance qu'il a témoigné à ses trois serviteurs et la récompense qu'il a déjà donné aux deux premiers prouvent que c'est la vision du troisième qui est totalement fausse. Pourtant, il semble confirmer ses dires en appuyant à son tour qu'il moissonne où il n'a pas semé. En réalité, il ne fait que le regarder de la manière dont il a demandé à être regardé. Il poursuit enfin en expliquant ce qu'il aurait dû faire.

  • Matthieu 25.27 : il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt.

C'est ici la différence entre les croyants qui ont reçu une forte onction et d'autres une moindre. Ce que vient de nous dire le maître/Jésus c'est que nous avons tous reçu une responsabilité, quelle qu'elle soit. Nous devons l'assumer, mais si nous n'y parvenons pas, alors nous avons la responsabilité de ne pas la jeter à terre et de la mettre aux profits de ceux qui sont parvenus à faire fructifier ce que Dieu leur avait confié. Ainsi, nous aurons au moins permis de faire grandir au-delà des espérances l'appel de nos frères et sœurs en Christ.

Ce faisant, notre propre talent aura produit du fruit, peu importe que ce soit le ministère d'un autre qui semble en bénéficier, parce qu'en réalité, c'est Dieu qui en est honoré, pas l'homme. C'est de cela que parle Jésus en disant qu'il fallait remettre l'argent aux banquiers. Si nous ne parvenons pas à le faire fructifier nous-même, alors confions-le à ceux qui pourront le faire.

  • Matthieu 25.28 : Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents.

La conséquence étant que le troisième serviteur se voit dépossédé de son talent qui est confié au premier. Cela afin que, finalement, ce talent puisse profiter et faire grandir la richesse du maître.


c) Explications.

Je vais maintenant essayer d'expliquer certains détails.

Quand le troisième serviteur reçoit un talent, ce n'est pas une punition, et ce n'est pas des miettes non plus. Cela représente une quantité d'onction, de présence de Dieu, suffisante pour n'importe qui, et pour toute la vie. C'est la quantité que presque tout le monde reçoit. La tâche de ce serviteur sera simplement différente de celle des deux premiers. Elle est cependant très importante. Rien n'est réellement indépendant dans le royaume de Dieu. La plupart des croyants qui se rebellent de la même manière que le troisième serviteur, le font parce qu'ils sont attirés par la lumière qu'apporte le fait d'être mis en avant plutôt que par la lumière que Dieu peut apporter au monde à travers eux. C'est de la convoitise spirituelle, rien de plus.

Les deux premiers serviteurs ont reçu plus, mais cela représente également plus de responsabilités. Cependant, malgré la quantité importante de talents que possède désormais le premier (5+5), le maître décide tout de même de lui confier le talent qui vient d'être retiré au troisième serviteur. On pourrait penser que cela risque de devenir très, voir trop, lourd pour lui. En réalité il n'en est rien parce que pour posséder plus, il faut avoir la pleine conscience que rien n'est à vous. Les deux premiers serviteurs représentent le fait d'avoir compris que le seul moyen de travailler pour Dieu, c'est de se rappeler que c'est lui qui fait à travers nous. Cette compréhension est beaucoup plus profonde que ce que l'on imagine, et je ne suis pas certain qu'il y en ait réellement une fin. Eux, cependant, ont suffisamment compris cela pour qu'on puisse leur confier plus que ce qu'ils ont reçu au début. Parce qu'à partir du moment où la méthode est comprise, Dieu peut déverser sans limite.

3 - La suite des vierges.


Tout comme dans la parabole des dix vierges, Jésus ne parle ici qu'aux croyants, pas aux païens. Le serviteur ayant un talent est une vierge folle, quand les deux autres sont les vierges sages. C'est pour cela également qu'il commençait cette parabole en disant : Il en sera comme (Matthieu 25.14), alors qu'il venait juste de finir la parabole des 10 vierges au verset précédent. Cette parabole est par voie de conséquence une façon différente de dire la même chose. C'est pour cela qu'elle se termine par un verset qui lui aussi est le parfait parallèle avec l'autre parabole.

Matthieu 25.30 : Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Cette conclusion aurait très clairement pu être celle de la parabole des 10 vierges, mais il la place ici, pour bien englober les deux paraboles en une seule.

Enfin, et pour finir ces remarques, il est important de noter que les talents appartiennent au maître, et qu'il les a confiés aux serviteurs pour qu'ils les fassent fructifier. Cependant, si l'on regarde le texte plus attentivement, on se rend compte que le maître, lorsqu'il décide de reprendre le talent au serviteur infidèle, ne le récupère pas, mais le donne au premier. Le premier nous est annoncé comme en ayant 5. Ce qui n'est pas aussi logique qu'on pourrait le penser. En fait, quand le maître est revenu, il a regardé ce que ses serviteurs ont fait de son bien, mais il n'a pas récupéré les bénéfices, il les leur a laissé. Ce qui fait que chaque serviteur fidèle a finalement le double de ce qu'il avait avant. Si le troisième avait été fidèle, il en aurait maintenant 2, soit autant que le deuxième serviteur avait au départ. Il aurait pu avancer avec Christ mais a refusé.

Quand vous regardez ce que Dieu vous a donné comme lui appartenant, la quantité importe peu, seule l'origine compte, et donc vous pouvez recevoir beaucoup, mais si vous regardez ce que Dieu vous a donné comme vous appartenant, vous aurez tendance à le négliger. Dieu n'est obligé de donner à personne, il fait ce qu'il veut, et si nous ne sommes pas reconnaissants pour ce que nous avons, gageons que nous n'aurons jamais plus.

4 - 1, 2, 5.


a) 1, 2, 5, croissance par le mérite.

La notion de valeur est à comprendre pleinement.

Lorsque Jésus parle d'un serviteur recevant 5, d'un deuxième recevant 2 et d'un troisième recevant 1, nous avons tendance à classer et à nous dire que l'un a reçu peu et les autres beaucoup, et nous aimerions bien faire partie de ceux qui reçoivent beaucoup. Pourtant, bien que l'on reçoive par grâce, il y a un autre aspect que nous ne pouvons pas nous permettre de négliger, sa compréhension commence par la prise en compte du premier verset de cette parabole.

  • Matthieu 25.14 : Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens.

Rien dans ce verset ne nous dit que c'est la première fois que le maître s'absente ou que c'est la première fois que le maître confie ses biens à ses serviteurs. Or, nous connaissons la manière de se comporter de ce maître.

  • Matthieu 25.21 + 23 : Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.

Il faut donc considérer que celui qui a eu 5, avait peut-être eu 1 auparavant et avait été fidèle, dès lors il a reçu 2 la fois d'après. A nouveau fidèle, cette fois-ci, le maître vient de lui confier 5. On ne sait pas si la prochaine fois le maître lui en confiera 10. Par contre, celui qui a reçu 1 cette fois-ci a eu une position d'orgueil et n'a pas regardé à ce que le maître lui demandait, mais à l'humiliation de recevoir moins que les autres. Pour cette raison, il est désavoué parce qu'inutile.


b) 1, 2, 5, des valeurs relatives.

Nous prêtons à ces valeurs la puissance d'une onction, et nous attachons à cela la lisibilité d'un ministère. Nous devons pourtant prendre en compte que ça n'est pas de notre ressort de déterminer qui a reçu combien. Il est parfaitement possible que quelqu'un reçoive 5 et reste inconnu tout du long de l'exercice qui lui a été confié par Dieu; l'exemple d'un service dans la prière, l'intercession ou encore le jeûne est parlante.

La valeur que l'on pourrait prêter à un ministère n'est déterminable que par Dieu. Il faut souvent une onction plus forte pour faire des choses plus ingrates.

Ca n'est pas parce qu'un ministère est connu de la planète entière qu'il a reçu 5, il peut parfaitement avoir reçu 1. Celui qui s'attache à porter une valeur comparative à son appel finira par se révéler être du type du troisième serviteur, parce que sa compréhension ne se situe pas au niveau de Dieu, mais au niveau des hommes.

La valeur de 1, 2 ou 5 représente un impact spirituel. Pour celui qui veut être fidèle, il devra mettre un point d'honneur à ne pas se comparer aux hommes, mais plutôt à se soumettre à Dieu et à faire ce qu'il lui a été demandé. Cette obéissance provoquera des conséquences spirituelles qui peuvent se révéler dans un autre domaine, et à un autre endroit. Il est même possible, pour ne pas dire 'fréquent' que nos obéissances, aussi insignifiantes qu'elles puissent nous paraître, débloquent une situation pour quelqu'un que nous ne connaissons pas. Nous ne sommes qu'un seul royaume.


Viens maintenant la conclusion de ces deux paraboles, dans la fin du chapitre 25 de l'évangile de Matthieu, et qui explique concrètement ce que sont les talents. On se retrouve dans l'enseignement sur le jugement final.


J'ai volontairement laissé de côté l'éventuelle symbolique des talents et des mines, essentiellement parce que leurs valeurs peuvent énormément varier et qu'il est très difficile de savoir exactement de quoi il est fait mention ici. Tout ce qui compte c'est que chacun a le même référent. Généralement un talent correspond à 26 kilogrammes d'argent, alors qu'une mine correspond à environ 500 grammes d'argent. Difficile de faire le lien avec une telle disparité. L'essentiel reste que dans chaque évangile, les serviteurs reçoivent soit l'un soit l'autre, de telle sorte à ce que cela reste comparable.

III - Conclusion.


Le chapitre 25 de l'évangile de Matthieu contient deux paraboles, celles des vierges folles et des vierges sages, celles des talents et des serviteurs, et il se termine par la conséquence de ces deux paraboles : le jugement. Ces trois passages sont souvent regardés séparément, alors que de toute évidence, Jésus parle d'une seule et même chose.

Ici, nous allons regarder la conséquence.

1 - Le texte

2 - La conclusion.

1 - Le texte.


Matthieu

25.31   Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire.   25.32   Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs;   25.33   et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.   25.34   Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.   25.35   Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli;   25.36   j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi.   25.37   Les justes lui répondront : Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire ?   25.38   Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli ; ou nu, et t'avons-nous vêtu ?   25.39   Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ?   25.40   Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites.   25.41   Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.   25.42   Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire;   25.43   j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.   25.44   Ils répondront aussi: Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté?   25.45   Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites.   25.46   Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.

2 - La conclusion.


Dans cette conclusion aux deux paraboles des 10 vierges et des talents, Jésus nous explique plus concrètement la différence entre les vierges folles et les vierges sages, ou entre les serviteurs fidèles et infidèles.

Les choses sont très simples, tout est centré sur les frères et sœurs en Christ (verset 40). Je sais qu'il est de bon ton de parler d'avoir de l'amour pour les perdus, mais ce n'est pas de cela dont Jésus parle ici. Il s'agit bel et bien de l'empathie que nous aurons eue les uns pour les autres, au sein de l'Église, pas en dehors. D'où l'affirmation de Jésus dans l'évangile de Jean : A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jean 13.35). Par empathie j'entends bien plus que le simple fait de ressentir le besoin de l'autre, mais de faire sa part pour le combler. Chaque ministère doit remplir son rôle, et, comme je le dis souvent, pas le rôle des autres ministères.

Ce que tous devraient comprendre c'est qu'aimer les perdus ne changera rien à la donne, alors que si nous nous aimons vraiment les uns les autres, les perdus auront envie d'avoir cet amour et s'approcheront de Dieu pour l'obtenir. Dès lors, entrant dans le royaume, ils le recevront de chacun d'entre nous.

Ici, qu'il s'agisse des vierges folles ou des trois serviteurs, il n'est question que de croyants, pas de païens. Les 10 vierges sont toutes des croyantes, et les trois serviteurs du maître sont également tous les trois des croyants. Il y a cependant une évidente différence qui est mise en avant entre 's'appeler de Dieu', et 'être de Dieu'.

Les vierges folles et les mauvais serviteurs sont les autres, qui ne sont là que pour parasiter. Ils n'aident jamais celui qui en a besoin, et ils regardent le salut, qu'ils pensent avoir, comme définitif et inaliénable. Ils l'enterrent et attendent le retour de Jésus. La surprise sera grande pour eux quand, au milieu de la nuit, leur lampe s'éteindra.

Il est de notre responsabilité de faire attention, gardons à l'esprit que les vierges sages n'ont pas donné de leur huile aux vierges folles. Cela passe de manière assez anodine, principalement parce qu'on pense souvent, à tort, que les sages sont des croyantes et que les folles représentent le monde, alors que ce ne sont que les deux faces d'une même pièce qui est l'église des hommes. Dans vos assemblées, le dimanche matin, vous côtoyez des vierges folles, vous côtoyez des serviteurs infidèles. Comme des pucerons sur un tronc, ils prendront votre force et vous feront devenir comme eux, parce qu'ils ne supportent pas l'image que vous leur renvoyez. Dans l'amour de Dieu il y a toujours de la fermeté, sa justice ne peut pas s'exprimer dans le laxisme. Respectez ceux qui ne veulent pas avancer avec Jésus, mais ne vous arrêtez pas pour eux.

Cette conclusion de Matthieu 25, pose, dans les derniers versets, une vérité qui sera source de tourments pour beaucoup. Dieu nous invite à prendre en compte qu'il ne nous sera pas seulement demandé des comptes pour ce que nous avons fait, mais également pour ce que nous n'avons pas fait.